Les états confusionnels

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Les états confusionnels
Confusion :
- Trouble aiguë et global du fonctionnement mental
- Modification assez marquée du comportement
- Apparition brutale
Syndrome cérébral organique, c’est-à-dire expression psychique d’une cause organique.
Causes multiples plus ou moins à rechercher d’urgence.
Guérison plus ou moins rapide, sans forcément de séquelles.
Lever la cause : différentes confusions
I) Clinique
3 critères :
- Altération de la conscience : désensibilisation ou hypersensibilité au moindres stimuli
extérieurs + altération des fonctions intellectuelles (mémoire, communication). Ce qui
engendre une agitation.
-
Désorientation dans le temps et dans l’espace
-
Délire onirique : rêve vécu, hallucinations auditives, idées délirantes. Ce qui provoque
une angoisse.
-
Trouble de la mémoire, incapacité d’enregistrer le moment présent.
-
Troubles de la communication : discours incohérents, difficulté à communiquer
-
Inversion du cycle nycthéméral (déambule la nuit)
Le délire est réellement vécu : la personne a des souvenirs partiels, a des moments de
lucidité pendant la confusion : « Qu’est-ce qui m’arrive ? »
Signes d’accompagnement :
- Fièvre
- Infection
- Déshydratation
- Tremblement
 Conséquences ou causes directes
Evolution naturelle :
-
Régression en quelques heures ou quelques minutes (ex :hypoglycémie)
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-
Régression sans séquelles + Idées post-oniriques qui persistent (« j’ai débloqué mais
j’ai réellement vu les petits hommes verts »)
Dépendance suite à une chute avec récidive  Prévention+++
La personne âgée est particulièrement exposée à la confusion :
- Changement dans son environnement : stress, hospitalisation
- Anesthésie générale
- Pathologies cérébrales
Devant un état confusionnel, faire une enquête étiologique :
- Interrogatoire de l’entourage
- Examen clinique soigneux : infection, fécalome, rétention d’urine
- TA, pulsation, dextro
- Examens complémentaires
 Bilan sanguin : sodium
 Recherche de toxiques
 Scanner : hémorragie, tumeur…
 ECG : épilepsie
Diagnostic différentiel :
- Etat démentiel (il n’y a pas de rupture nette avec le comportement habituel)
- Délire chronique
- Aphasie liée à un AVC ou autres causes neurologiques
- Mélancolie
II) Causes : enquête étiologique
-
Fièvre / Etat fiévreux : grippe, pneumonie, septicémie, méningite purulentes,
encéphalite…
-
Troubles divers métaboliques ou endocriniens : hypoglycémie, hyponatrémie
(diminution brutale), hyperthyroïdie, hypoxie brutale…
-
« Intoxication » / Médicaments : aliments, alcool, toxiques : accident ou volontaire
-
Accident ou causes physique : rétention d’urine aiguë, causes sensorielle, cécité
brutale, changement du cadre de vie…
-
Traumatisme crânien : soit suites immédiates (hématome extra dural, hématome
méningé), soit suites lointaines (traumatisme oublié ou méconnu) : Hématome sous
dural.
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III) Traitement
Conduite thérapeutique :
- Rassurer, calmer, donner des repères, environnement, présence…
- Traitement symptomatique d’urgence : sédation, hydratation, correction des troubles
hydro-électrolytiques…
- Traitement étiologique : corriger les trubles métaboliques, écarter des causes toxiques
et iatrogènes
- Réinsertion « sociale » : rapide dans la mesure du possible
- Condamner les fenêtres pour éviter la défénestration
- Hospitalisation si la personne vit seule chez elle et même si elle habite en institution :
Surveillance+++
Syndrome de régression posturale ou de régression psychomotrice
Suite à une chute où la personne reste à terre pendant un long moment, jusqu’à ce que
les secours arrivent.
Affaiblissement moteur et psychologique : la personne n’est pas grabataire mais a des
troubles de la posture (penchée en avant, impossibilité de marcher seule)
 Authentique phobie de la station debout ou de l’avant.
 Risque de chute : sans réflexe pour se rattraper.
La personne va être très anxieuse puis va avoir une totale indifférente si le personnel
soignant ne la stimule pas.
I) Facteurs déclenchant
Evénements psycho-affectifs :
- Deuil
- Entrée en institution
- Hospitalisation
Choc physique :
- Chute
- Alitement plus ou moins prolongé
II) Traitements
-
Patient peut retrouver son autonomie
Le stimuler
Rééducation pour retrouver les automatismes
Chronicité
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-
Grabatisation
Syndrome de glissement
Signes cliniques :
- Clinophilie : personne grabataire
- Apathie
- Anorexie
- Pas de douleur morale comme la dépression
Le diagnostic vital est en jeu (80% de décès après 1 an)
Il n’y a pas de syndrome de glissement si la personne a une pathologie grave (cancer…) ou si
elle est sédatée.
Prise en charge :
- Repérer les situations à risque : chute, alitement non-justifier…
- Curatif : encourager le pronostic vital : hydrater, gaver avec une gastrotomie est de
l’acharnement !!!
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