1) PROJET ASSOCIATIF Préambule : Depuis près de 40 ans, l

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1)
PROJET ASSOCIATIF
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Préambule :
Depuis près de 40 ans, l’Association Moulinoise d’Education Professionnelle (AMEP) qui
gère l’institut Médico-Educatif « La Clarté », milite pour l’amélioration de la situation des
personnes handicapées mentales, sur la base des valeurs fortes qui l’animent. Elle inscrit
ses actions et souhaite développer des services, dans le cadre des politiques sociales et de
leur législation.
Depuis 2002, l’ensemble du dispositif de l’action publique en direction des personnes en
situation de handicap a été profondément bouleversé. On est ainsi passé d’une conception
selon la quelle le handicap était pensé dans une dimension personnelle et individuelle
découlant d’une déficience ou d’un accident de la vie, à une conception plus sociale selon
laquelle, le handicap se définit comme la situation singulière d’une personne dans son
contexte social et environnemental.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à de nouveaux enjeux, liés à l’évolution de la société et
des textes législatifs (lois de 2002 et de 2005). Dans ce contexte, on peut citer :
-
La participation des personnes à leur propre projet de vie.
-
Les nouveaux besoins, nouvelles attentes des familles et la reconnaissance de leur
rôle dans l'accompagnement de leurs enfants.
-
L'émergence du « droit à compensation du handicap »
« d'accessibilité » aux personnes handicapées mentales.
-
L’émergence d’une conception plus personnalisée de l'accompagnement.
-
Le principe de la scolarisation en milieu ordinaire dans « l’établissement de
référence » le plus proche du domicile et pour la population qui nous concerne plus
directement, la reconnaissance aux enfants qui ont des besoins spécifiques du droit à
un accompagnement adapté en établissement spécialisé, complétant le dispositif
scolaire ordinaire.
-
Le projet de formation qui s’inscrit dans le cadre global du « projet personnalisé de
compensation du handicap ».
-
Le principe
de non-discrimination,
d’accompagnement vers celui-ci.
-
Les nouveaux interlocuteurs institutionnels issus des lois de décentralisation, qui
confortent le département dans son rôle d'acteur de premier plan en matière
d'accompagnement des personnes handicapées (MDPH).
d’aides,
et
d’obligation
de la
notion
d’emploi
et
Dans cet environnement animé de plus en plus par une culture du résultat, de rationalisation
des dépenses et avec la nouvelle gouvernance qui va s’imposer aux associations
gestionnaires du secteur (ARS, COM, CEPOM, Convergence tarifaire,…), l’association est
questionnée sur sa capacité à répondre aux nouveaux besoins sur le territoire de l’Allier et
sur la pertinence de ses actions en direction des usagers. Il s’agit aussi pour nous de :
-
Nous questionner sur la place de notre association dans le dispositif global d’aide en
direction des jeunes et de faire valoir nos capacités et atouts que nous proposons.
2
-
Réfléchir à comment mettre cette nouvelle gouvernance au service de l’usager et
faire en sorte que les réponses soient toujours adaptées et personnalisées.
-
Positionner l'association via l’établissement qu’elle gère actuellement et les services
qu’elle veut développer, en termes d'amélioration de leur « professionnalité ».
-
Proposer des orientations, en prenant en compte les évolutions de notre
environnement, des besoins réels des personnes accueillies et développant des
partenariats.
-
Montrer notre légitimité, notre « plus value sociale » et travailler à un meilleur rapport
qualité/prix des prestations offertes.
-
Être capable de produire des prestations correspondant à la commande publique au
niveau local, en s’appuyant sur la nouvelle gouvernance et en étant vigilant sur le fait
que la standardisation des coûts n‘entraîne pas une standardisation des réponses.
Notre projet associatif devra garantir cela, en définissant une stratégie politique qui
donne vie aux valeurs qui nous animent, de façon à rapprocher les besoins de la
société des exigences des financeurs.
Face à cet environnement complexe, nous avons réactualisé notre projet d’association, à
partir des évolutions à prendre en compte et défini le cap à suivre pour les cinq prochaines
années. Ses actions en seront régulièrement évaluées.
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Position éthique et conceptuelle de l’Association :
La philosophie qui sous-tend le projet de l’Association Moulinoise
Professionnelle s’appuie sur une conception de l’homme et de sa destiné :
d’Education
Convaincue :
De la capacité de « devenir » de l’être humain, de sa qualité « d’être intentionnel » (sujet/je),
toute personne ayant en soi des capacités qui attendent d’être stimulées et cultivées pour
pouvoir s’exprimer.
L’association adhère :
-
Aux travaux qui appréhendent la personne en situation de handicap, pas seulement
au vue des ses déficits, mais surtout de ce qu’il sera possible de faire évoluer chez
elle, de « sa capacité à ».
-
Aux courants idéologiques qui considèrent que l’individu est « acteur de ses choix »
et de son avenir, que chacun possède en lui des potentialités lui permettant d’être
acteur de sa propre évolution et changement. Les actions proposées doivent
favoriser leur émergence.
A l’heure où l’objectif est d’accompagner l’usager, en favorisant son autonomie sociale et
professionnelle, l’association se positionne clairement dans le sens d’explorer toutes les
approches théoriques innovantes dans le respect des exigences règlementaires. Cette
position d’ouverture exclut toutes références à des approches dogmatiques et réductrices du
sens des actions menées.
Nos valeurs :
1) L’AMEP défend les valeurs définies dans :
-
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
-
La convention des droits de l’enfant.
-
Les lois contre l’exclusion et celles relatives aux droits des malades.
-
La charte des droits et libertés de la personne accueillie introduite par la loi de 2002
-
Les orientations en faveur des personnes en situation de handicap qui affirment leurs
droits à une éducation, à une formation et au travail et à l’emploi, au logement, loisirs,
à la culture et à une vie citoyenne en toute autonomie.
2) L’association s’appuie sur les valeurs fondamentales de laïcité, considérant la
personne comme citoyen ordinaire et singulier et à part entière avec ses droits et ses
devoirs.
3) L’association s’attachera à chaque fois qu’elle le pourra, à promouvoir et à rechercher
des solutions innovantes, ambitieuses et « sur mesure » pour la personne, en
privilégiant le maintien en milieu ordinaire de vie et de travail. Les réponses aux
besoins des personnes seront toujours adaptées, diversifiées, souples et évolutives.
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4) L’association s’efforcera de promouvoir le respect envers la personne en situation de
handicap, autant en interne que dans le milieu ordinaire (écoute, attention,
compréhension, soutien et le respect de la différence), ainsi que la reconnaissance
de ses compétences au près des parents et des employeurs potentiels.
Ces valeurs sont déclinées à travers le projet de l’établissement qu’elle gère et des « projets
personnalisés d’accompagnement et de valorisation ».
L’engagement associatif :
L’AMEP s’engage à tout mettre en œuvre pour assurer l’épanouissement et la promotion de
la jeunesse en situation de handicap, à travers des actions d’accompagnement scolaire,
socio éducatif, médicosocial, de formation professionnelle, d’orientation et de préparation à
l’insertion sociale et professionnelle dans le milieu ordinaire de vie et de travail à chaque fois
que la personne en fait la demande.
Elle exerce ses missions en s’appuyant sur les principes et les valeurs réaffirmées par la loi
de 2002 et de 2005, qui prennent en compte l’investissement du bénéficiaire en tant que
personne à part entière, le respect de sa dignité, l’exercice plein et entier de sa citoyenneté
et sa participation à la vie sociale sur la base des principes de « non discrimination », du
« droit à la compensation » des conséquences du handicap, du « libre choix », du
« consentement éclairé » et des concepts « d’ouverture et d’accessibilité à la cité ».
Elle est convaincue aussi que le travail constitue un véritable instrument d’intégration, offrant
aux jeunes qui nous concernent, la possibilité d’avoir un « statut social » qui les valorise. Ils
participent ainsi à la vie sociale comme tout citoyen ordinaire. Il est important d’avoir à
l’esprit que la véritable et seule difficulté pour un jeune travailleur en situation de handicap
n’est pas son handicap mais les compétences qu'il peut montrer. Dès lors, il ne s’agit pas de
traiter son handicap, mais un manque de compétences techniques et socio professionnelles
(savoir, savoir être et savoir faire), qui freine les tentatives d’insertion. Le développement des
compétences par le biais de la formation professionnelle, ajouté à un travail de préparation,
permettra d’augmenter ses possibilités de trouver un emploi.
Une insertion réussie nécessite donc un travail de préparation en amont et
accompagnement global et durable dans les éventuelles difficultés d’ordre social
professionnel. Ces thématiques s‘appuient sur la proposition de R. CASTEL (1995)
retenir deux axes pour situer un individu dans l’espace social : l’insertion dans le monde
travail et l’intégration à un réseau « socio familial ».
un
et
de
du
Les orientations au niveau du fonctionnement général :
1)
Vis-à-vis de la personne accueillie :
L’Association met à disposition de la personne des compétences et des moyens aussi
longtemps que nécessaire afin de satisfaire ses besoins. Elle place celle-ci au centre de ses
préoccupations et prépare son avenir d’homme ou de femme, par le biais d’une insertion
sociale et professionnelle réussie. Les prestations proposées sont des réponses concrètes
aux besoins et attentes de cette dernière.
2)
Vis-à-vis de la famille ou des représentants légaux :
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La notion de famille englobe les parents et plus largement les frères et sœurs,
l’environnement familial et les représentants légaux. La volonté de l’association est de
contribuer à la préservation et au renforcement des liens familiaux. Elle respecte également
la volonté de la personne accueillie, si elle ne souhaite pas entretenir ce lien familial.
Elle soutient aussi l’idée, que les familles sont les premiers « éducateurs » de leurs enfants
et qu’elles acquièrent des savoirs et des savoir-faire sur les questions relatives au handicap
de ces derniers. Elles sont reconnues et prises en compte comme véritables
« partenaires/ressources », disposant de connaissances bien distinctes de celles des
professionnels mais complémentaires. De ce fait, elles sont :
-
Informées et associées à la dynamique de l’accompagnement, tout en respectant la
nécessaire expression des droits, de l’autonomie de leur enfant, en tenant compte
des potentiels et du statut de chacun.
-
Encouragées et aidées à demeurer une « ressource » pour les professionnels, par
une organisation qui favorise ce positionnement. Le niveau d’implication souhaité par
elle est respecté sans jugement et leurs aspirations quant à l’avenir de leur enfant
sont entièrement prises en compte. Cet accompagnement que nous souhaitons
développer s’inscrit bien dans le sens d’une reconnaissance de la place de l’usager
(de qui doit émerger la demande) et d’une relation librement consentie.
-
Impliquées dans toutes les actions qui concernent le jeune dans sa vie affective, son
développement personnel, professionnel, culturel et social. Le principe de
participation n’est pas simplement un objectif mais une ambition forte de
l’association.
Pour les familles qui ont plus de difficultés à s’impliquer, l’association veille à offrir des
« espaces d’habilitation », qui permettent à ces dernieres de se positionner progressivement
en tant que « parents dans la situation ». Il s’agit alors de les accompagner à pouvoir agir en
tant que « parents ayant des compétences équivalentes et complémentaires » à celles des
professionnelles et de les habiliter dans ces compétences.
L’Association veille aussi à la mise en place et à l’application dans la structure qu’elle gère
actuellement, en conformité avec la loi du 2 janvier 2002 :
- Du projet d’établissement approuvé par le Conseil d’Administration,
- Du règlement de fonctionnement d’établissement,
- Du livret d’accueil,
- Du projet personnalisé,
- du contrat de séjour, et/ou du contrat de soutien et d’aide par le travail ou du
Document individuel de prise en charge,
- Du Conseil de la Vie Sociale.
3)
Vis-à-vis des professionnels :
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Les interventions des professionnels de l’association reposent sur les principes suivants :
- Un management participatif
- Une mobilité interne
- Une transversalité des actions en direction des jeunes et de l’organisation de
celles-ci
L’AMEP entend aussi développer une culture d’entreprise basée sur le respect mutuel,
permettant l’expression de chacun et sur la capacité à développer un projet commun au
profit de la personne ; ce qui constitue une garantie pour la qualité des réponses et des
prestations proposées aux usagers.
Les ressources humaines dont dispose l’association s’appuient aussi sur la pluridisciplinarité
et la qualification des professionnels, enrichies par :
-
Le développement d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
appréhendant l’évolution des métiers et dégageant une vision prospective des
besoins à venir.
-
La consultation et l’information régulière des représentants du personnel et des
instances de l’association.
-
L’amélioration continue de la qualité des prestations offertes aux personnes.
-
Une politique d’encouragement de la formation professionnelle initiale et continue du
personnel, visant l’amélioration de la qualité de l‘accompagnement des personnes.
-
L’optimisation ou le renouvellement éventuel des méthodes, approches et outils de
travail et l’adaptation aux nouvelles technologies.
-
L’engagement dans des démarches d’études et d’évaluation ;
L’AMEP veut faire de la formation un levier stratégique, visant à lutter contre l’usure
professionnelle (« burnout »), à revitaliser, maintenir et donner un sens à sa mission, en
étant mieux armé pour agir face aux difficultés quotidiennes et éviter la solitude du salarié
dans l’exercice de sa mission.
Dans notre management des compétences, la formation ne doit pas être analysée comme
une donnée séparée mais doit être appréhendée comme une combinatoire d’éléments
multiples, « savoir », « savoir faire », « savoir être ». En effet, au-delà des apprentissages
nécessaires par l’évolution permanente des connaissances et des techniques, la formation
des professionnels apparaît aujourd’hui et plus que jamais comme une garantie d’ouverture
sur l’extérieur, d’aide à l’innovation et à l’évaluation des pratiques et des actions.
La lutte contre l’usure professionnelle est la garantie de notre dynamisme collectif :


En maintenant la possibilité d’une mobilité du personnel au niveau des
services actuels et futurs.
En pensant l’organisation des situations de management qui favorisent le
partage des connaissances et compétences, une vraie réflexion d’équipe sur
la base d’un réel partage de point de vue. Cette logique fondée sur le concept
de « compétences collectives » suppose que s’opèrent chez les
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
professionnels en déplacement de leur « dynamique identitaire » pour se
référer à des représentations, des valeurs, un langage partagé, des
références communes, pour produire de l’efficience et de la cohérence dans
la conduite des projets personnalisés.
En pensant une organisation qui soit capable d’intégrer la « diversité des
intelligences » pour répondre aux situations et soutenir l’exigence de qualité,
en s’appuyant sur une production individuelle et collective. En effet, de la
reconnaissance du travail collectif et du travail de chacun, émergent les
« sentiments de solidarité » et « d’appartenance » à l’institution. Cette
dynamique institutionnelle sera privilégiée à partir de l’instauration de
« groupes d’analyse des pratiques professionnelles ». La finalité n’étant pas
seulement le changement ou l’évolution des personnes mais celui du collectif
de travail.
L’association entend aussi porter une attention particulière à la qualité de vie des
professionnels au travail et promouvoir les valeurs qui s’y rattachent. Elle a le souci de
prendre en compte tous les domaines qui composent ce concept de qualité de vie au travail
(santé, environnement physique, développement professionnel, reconnaissance, information
et communication interne, relation de supervision, travail en équipe, cohérence dans
l’action).
Elle est persuadée que la mobilisation de son personnel constitue un levier pour obtenir une
organisation performante. L’engagement des gestionnaires et de la direction, l’implication
des représentants du personnel et de l’ensemble des professionnels, combinés à une
démarche évolutive, rejaillissent sur l’ensemble de l’organisation et contribuent à pérenniser
« la culture d’engagement » existant au sein de l’organisation. Le défi d’offrir un service de
qualité repose sur des professionnels qualifiés et mobilisés et sur l’approche gagnante que
constitue « la qualité de vie au travail ».
4)
Vis-à-vis des partenaires:
L’association s'inscrit avec force et conviction dans une "démarche de travail en réseau" et
développe une politique d’ouverture à destination de l’ensemble des partenaires. Elle veille
également à ce que les Administrateurs mandatés, l’équipe de direction et le personnel
puissent selon leurs délégations, représenter l’Association et être porteurs auprès des
acteurs et instances diverses, de ses orientations. Sa volonté est également de pérenniser
des relations suivies et constructives avec les partenaires institutionnels, les collectivités et
les élus locaux.
Les partenaires politiques et administratifs : l’association entend développer avec ses
partenaires une réelle collaboration, à travers :
-
Une relation claire et constructive, en vue de contribuer au développement des
actions mises en œuvre au profit des personnes qu’elle accompagne.
-
La signature de « conventions de partenariat », permettant aux jeunes de
l’établissement de pouvoir effectuer des stages de découverte, de validation et de
consolidation dans les établissement tels que cantines scolaires, service d’entretien
des collèges et lycées (espaces verts ou nettoyage des locaux). Elle veut profiter de
ces expériences de terrain, pour donner à la personne la possibilité de « faire valoir »
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ses compétences et pourquoi pas espérer pour elle une embauche en CDD ou CDI
dans le cadre prévu par la loi.
Les partenaires techniques du secteur sanitaire, médico-social et social :
L’Association prône une concertation permanente avec tous les acteurs concernés par
l’accompagnement de la personne et estime nécessaire d’avoir des contacts réguliers selon
avec les partenaires suivants : Maison Départementale des Personnes Handicapées
(M.D.P.H.), Education Nationale, Services de pédopsychiatrie, de psychiatrie adulte et de
tout établissement du secteur sanitaire, social, judiciaire ou médico-social pouvant contribuer
à l’identification des besoins, à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets personnalisés.
Les partenaires du secteur de la formation :
L’association veut collaborer via son établissement, avec les collèges, les SEGPA, les UPI et
UPITECH. Elle entend rester vigilante pour que toutes les conditions soient réunies, pour
une intégration scolaire réussie. Ainsi, depuis quelques années, les jeunes bénéficient de
temps d’intégration scolaire en musique, SVT (Collège Charles Péguy) et en SEGPA
(Collège Emile Guillaumin). Une U.A.S.M.O. permettant à un groupe de jeunes d’être
scolarisés en milieu ordinaire a été créée depuis peu. Enfin un partenariat est développé
aussi avec les organismes de formation (IFI 03) concernant des formations menant sur le
CAP pour des jeunes accompagnés par l’IME « La Clarté ».
Elle souhaite que l’établissement dont elle est gestionnaire, joue pleinement son rôle de
« centre ressource » dans l’évaluation et l’élaboration du projet d’orientation des jeunes issus
des structures de l’éducation nationale. Ainsi, des jeunes scolarisés en UPI profitent des
ateliers d’éducation pré professionnelle de l’établissement. L’AMEP souhaite aussi réfléchir
et favoriser l’émergence de nouveaux modes de prise en charge de l’accompagnement, en
partenariat avec l’Education Nationale et tous les organismes de formation.
Les partenaires du secteur économique :
L’Association favorise à chaque fois que la personne en fait la demande, des actions
permettant dans le cadre des projets personnalisés, des mesures d’intégration dans le milieu
ordinaire de travail. Pour cela, elle établie des relations partenariales avec un réseau
d’entreprises appartenant au secteur ordinaire de travail et à celui du travail adapté le cas
échéant.
L’association s’efforce à travers l’établissement qu’elle gère actuellement (et ses services
futurs), de créer des passerelles avec le monde du travail pour rassurer tous les
partenaires, sensibiliser et informer les acteurs économiques, afin de favoriser l’embauche
des personnes et d’élargir le réseau de partenaires susceptibles de proposer de nouveaux
lieux de stages, de formation ou d’embauche.
Les partenaires du secteur associatif et des dispositifs de droit commun :
L’association a la volonté d’entretenir avec l’environnement associatif privé ou public et les
dispositifs de droits communs, promoteurs ou impliqués dans des projets en faveur des
personnes handicapées mentales, des rapports permanents de collaboration active pour
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l’aider dans la réalisation de ses objectifs. Par le biais de sa participation à l’Association
TOTUM 03, l’Association veut s’impliquer pleinement dans l’élaboration du schéma
départemental des personnes handicapées et dans les actions d’information et de
sensibilisation sur la situation des personnes.
L’évaluation du projet associatif :
Le projet associatif tel qu’il est posé est évolutif en fonction de l’environnement politique,
scientifique et règlementaire sur la question du handicap. Il s’appuie aussi sur des
évaluations régulières des objectifs et moyens mis en œuvre au regard de ces objectifs.
Les objectifs de l’association depuis 2007 et jusqu’à 2013 :
1) Développer des prestations de l’AMEP dans le respect des besoins des
usagers, des valeurs qu’elle défend et des orientations nationales :
En assurant pleinement notre rôle de « prestataire de service », avec le souci d’être le plus
efficient, par le renforcement et l’amélioration de l’existant, la mobilisation de compétences et
savoir faire des professionnels, le développement des actions de formation de façon à
s’adapter aux besoins et attentes de la personne et amenant celle-ci à être encore plus
acteurs de leurs projets.
L’AMEP s’est engagée depuis deux ans, dans une démarche d’évolution de ses prestations
afin de mieux prendre en compte les compétences développées par les jeunes pendant la
durée de l’accompagnement et de leur offrir de vraies possibilités d’insertion tant sociale que
professionnelle dans le milieu ordinaire. De façon plus concrète nous avons donc réalisé
depuis 2007 :
a) Le développement d’une plus grande professionnalisation au niveau du « Cycle
d’Education Professionnelle Polyvalente » proposé actuellement :
 L’organisation des ateliers autour d’un pôle « service à la personne » et « service sur
l’environnement de la personne » : dans le champ de la production de service. Ainsi
actuellement nous avons dans le pôle « service à la personne », les ateliers :
cuisine, entretien du linge/blanchisserie, hôtellerie/service, nettoyage des surfaces.
Dans le pôle « environnement de la personne » les ateliers jardin et aménagement
paysagé, bois et bricolage, maintenance des bâtiments (peinture, maçonnerie,
revêtement) ;
 La mise en œuvre du caractère plus professionnel des ateliers à travers la mise en
place d’un « Livret de compétences » (spécifiques et transversales) par atelier et par
jeune ;
 Des « équipements plus professionnels » dans les ateliers de façon à être plus en
adéquation avec le monde du travail.
b) La création d’un « atelier informatique » :
Qui fonctionne comme un atelier et concerne donc tous les jeunes avec la préparation du B2i
et un travail de soutien auprès des institutrices et des éducateurs techniques.
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c) La création du Service de Préparation et d’Accompagnement à l’Insertion
Sociale et Professionnelle pour les jeunes accueillis dans l’établissement
(SPAISP):
Sa création depuis le mois d’août fait suite à la réflexion menée dans le cadre de la
réactualisation du projet d’établissement, faisant apparaître les constats suivants :

De 18 à 20 ans les jeunes quittent l’institution en attente de place en Etablissement et
Service d’Aide par le Travail (ESAT), d’un emploi ou pour s'installer en couple. Ces
jeunes adultes restent, pour beaucoup, chez eux, parfois s’ennuient, en demeurant
dans l’attente d’une activité professionnelle.

Il est nécessaire pour les jeunes âgés de 18 à 20 ans, de leur proposer une vraie
préparation et un accompagnement personnalisé au niveau de l’insertion sociale et
professionnelle en milieu ordinaire ou protégé.
L'accompagnement proposé se situe dans la deuxième période de la vie du jeune accueilli
dans l’établissement et s’inscrit dans une démarche d’élaboration de son projet de formation
ou d’insertion professionnelle, en se démarquant nettement de la première période,
davantage tournée vers la « polyvalence » sur le plan de l’éducation sociale et
professionnelle.
Les actions que propose le service s’appuient sur une collaboration et un travail de
concertation entre le jeune, sa famille, les autres professionnels de l’établissement et en
partenariat avec les ressources de la ville et le monde des entreprises susceptibles
d’embaucher. Le service veut être l’interlocuteur direct de ces derniers pour augmenter les
possibilités d’insertion professionnelle pour les jeunes qui nous concernent. Ces entreprises
tout comme les ateliers à l’intérieur de l’établissement sont des supports à la formation des
jeunes et au développement de leurs compétences techniques et socio professionnelles. Le
travail d’accompagnement aura un effet d’« assurance et de réassurance » qui va permettre
aux jeunes de se percevoir pleinement comme « apprenti » et de se considérer légitimement
comme tel. Il concoure à rétablir son « identité personnelle et sociale ».
Les actions proposées dans le cadre de l’accompagnement des jeunes accueillis, visent
aussi à développer l’ensemble des préalables qu’une personne doit posséder afin de
rechercher, de trouver et de conserver un emploi. Ces éléments constituent donc les « pré
requis » à l’intégration au travail.
Il est question de connaissance, d’habilité et d’attitude tant sur le plan général que
spécifique, de préalables généraux (caractéristiques essentielles à posséder avant d’entreprendre
une démarche d’intégration au travail telles que la santé physique et mentale, l’autonomie sociale, la
nécessité d’avoir un projet réaliste et réalisable, une connaissance de soi et de la réalité du monde du
travail), de préalables liés à l’emploi (tels que le rendement qualitatif et quantitatif, la polyvalence
face aux tâches à accomplir, la capacité de transférer des acquis antérieurs,…) et de l’adaptation au
travail (l’ensemble des qualités et des compétences permettant à la personne d’interagir de façon
adaptée avec le monde du travail pour assurer son rôle de travailleur).
 Les missions du service :
15
- Aider chacun à être auteur, acteur de son projet d’insertion sociale et professionnelle et
l’accompagner face aux difficultés qu’il peut rencontrer dans son parcours d’insertion et
promouvoir sa formation ;
- Favoriser et assurer en complément de droits communs, l’accès, le maintien durable et
l’évolution dans l’emploi en milieu ordinaire de travail chaque fois que c’est possible ;
- Sensibiliser et informer les acteurs économiques et sociaux afin de favoriser l’embauche
des personnes ;
- Élargir le réseau de partenaires susceptibles de proposer de nouveaux lieux de stage, de
formation ou d’embauche.
 Les actions mises en œuvre dans le cadre du service:
La mise en œuvre du projet personnel, professionnel et de formation s’organise à partir de 5
axes à la carte :

La préparation à l’autonomie sociale qui comprend l’organisation et le
développement des « compétences sociales » du jeune : (gestion de son hygiène et
de sa santé, gestion de son budget, de son logement pour les plus âgés, organisation de la
gestion des loisirs et des déplacements, apprentissage de la vie sociale, accompagnement
dans sa vie quotidienne,…).

La préparation à l’insertion en milieu ordinaire de travail : qui comprend le
développement des compétences transversales et socio professionnelles : (gestion de
sa formation, de son poste, de ses relations sociales au travail,…), la prise de conscience
des spécificités du monde de l’entreprise et de ses caractéristiques, la prise de
conscience des spécificités professionnelles du poste occupé (à travers des mises en
situation), l’apprentissage des notions liées au travail (notion de qualité, productivité,
consignes de travail en équipe, respect de la hiérarchie et des contraintes du travail), les
aides à la recherche de formation théoriques et pratiques (adaptées au projet du jeune
et à l’emploi désiré). Pour cela le service utilise les ateliers existant dans
l’établissement, les dispositifs de formations et les entreprises ordinaires (conduite
d’activités pré professionnelles, mise en place de séquences éducatives en entreprise, stages
d’apprentissage, …).

L’entretien et le développement des capacités cognitives : qui comprend
l’étayage cognitif (programme d’apprentissage scolaire adapté).

L’organisation et développement personnel : qui comprend les suivis éducatifs et
médico-sociaux, l’étayage psychologique dans le respect du rythme de chaque
personne et de celui de sa famille.

L’immersion dans le monde du travail : avec la concrétisation et mise en œuvre du
projet personnel et professionnel (stages de consolidations, contrat à durée déterminé,…).
 Le travail en réseau :
Le service se veut être une « passerelle » entre les établissements ou structures
spécialisées, les organismes de formation et de suivi et le monde du travail. Cette liaison est
indispensable pour construire un projet au plus près de la demande de la personne et de ses
16
besoins :

Liaison et relais avec tous les partenaires (organismes de formation, le réseau cap
emploi, ANPE,...)

Liaison avec les organismes et dispositifs de formation (le CRP, les « dispositifs
handiformation », AFPA, lycée professionnel, les ateliers de l’établissement,...)

Liaison avec le monde des entreprises :
L’accompagnement proposé par le « SPAISP » rassure tous les partenaires du milieu
ordinaire car le jeune peut réintégrer le service en fonction des difficultés rencontrées afin de
retravailler son projet avec l’aide de l’équipe. Les objectifs essentiels du service sont aussi
de sensibiliser et d’informer les acteurs économiques afin de favoriser l’embauche des
personnes, d’élargir le réseau de partenaires susceptibles de proposer de nouveaux lieux de
stages, de formation ou d’embauche et de permettre aux employeurs éventuels de prendre
conscience des potentialités des jeunes que nous préparons et accompagnons.
 Le choix des entreprises :
Les branches privilégiées sont la restauration, le secteur de la propreté, la grande
distribution et les services à la personne, l’entretien extérieur et maintenance des bâtiments.
En effet dans le contexte de l’Allier, ces entreprises sont susceptibles de proposer une
embauche à long terme. Des démarches volontaires et particulières sont menées par le
service auprès des entreprises publiques (cantines, collèges, …) et privées (« Netto »,
« Aldi », « Champion »,…). Cependant des démarches spécifiques peuvent être menées
auprès des entreprises d’autres secteurs en fonction du projet de chaque jeune.
Cette première étape s’achèvera en cours d’année 2009, avec :
- La mise en place du « porte feuille de compétence », reprenant les compétences acquises
dans les différents ateliers, le récapitulatif des stages avec les résultats, un récapitulatif des
autres formations telles que le SSR, le B2I, le CFG, l’AFPS, le Certificat de navigation
Internet,… Dans cet outil, ne figurerons que les éléments positifs que le jeune souhaite y
faire figurer.
- La finalisation du « Brevet de première formation », en collaboration avec les
établissements accueillant la même population.
2) Etre force de proposition créative quand à la prise en charge de
l’accompagnement des jeunes en difficultés :
L’AMEP est attentif à l’évolution des besoins et attentes des personnes en situation de
handicap mental et de leur environnement social. Elle affirme sa responsabilité de construire,
en collaboration avec les autres associations, les dispositifs de droits communs et en
concertation avec les pouvoirs publics :

En évaluant les besoins et les perspectives sur le bassin de Moulins

En développant des services innovants dans le sens des orientations de la loi de
2005, relative à l’intégration dans le milieu ordinaire de vie et de travail, notamment
en contribuant à l’accompagnement des jeunes majeurs en situation de handicap en
développant des réseaux impliquant les organismes et dispositifs de droits communs
impliquées dans la formation et dans l’insertion sociale et professionnelle.
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Les projets de restructuration envisagés jusqu’en 2013 :
L’AMEP ambitionne d’inscrire son projet associatif dans un développement durable et
solidaire, intégrant la préservation des ressources naturelles, des modes de production
soucieux de la planète et des personnes, le partage et l’équité. Tous ses projets seront
développés avec le souci d’être « soutenables » sur le plan environnemental, efficaces
économiquement parlant et justes au niveau social.
Elle se donne aussi les moyens de contrôler la bonne utilisation des moyens alloués, à
travers l’élaboration et la mise en place de procédures concernant les champs de la
comptabilité (ex : procédure d’engagements des dépenses) et de la gestion économique (ex
: vérification que les engagements pris sont conformes aux moyens alloués, aux missions et
aux décisions du Conseil d’Administration),
1) La restructuration des ateliers techniques :
 Avec la mise en place d’un cycle de formation professionnelle : débouchant sur un
titre professionnel du niveau CAP dans le cadre de l’établissement et pour les jeunes
qui en ont les capacités intellectuelles. L’association s’est engagée dans une démarche
pour obtenir les agréments centre de formation AFPA et CFAS en 2010, pour la mise
en place des deux formations suivantes, en lien avec les ateliers existant en interne :
-
« Agent de propreté et d’hygiène »
-
« Agent polyvalent de restauration »
L’objectif étant d’offrir une réponse supplémentaire à des jeunes de l’établissement, ayant
les capacités mais pour qui il faut plus de temps pour y arriver mais aussi à des jeunes entre
16 et 26 ans sortis des établissements sans solutions. Ces agréments AFPA et CFAS que
nous envisageons, donneraient une dimension plus professionnelle aux apprentissages des
jeunes et donc une plus grande reconnaissance et crédibilité aux yeux des entreprises du
milieu ordinaire.
L’association s’inscrit pleinement dans les orientations actuelles à savoir, la coopération
avec les autres associations du secteur médico-social, social, judiciaire et sanitaire. Ainsi,
dans le cadre d’une mutualisation des moyens, ces formations ont été pensées de façon à
concerner des jeunes de l’établissement mais aussi ceux d’autres établissements avec la
même problématique (IME du RERAY), ou ceux ayant des problématiques différentes dans
le cadre d’une coopération inter associative. Ainsi une mutualisation des moyens avec la
sauvegarde de l’enfance (foyer Saint Exupéry, voisin immédiat de l’établissement) est à
l’étude. D’autres coopérations avec d’autres établissements accueillant la même population
restent à construire.
Elle ambitionne aussi d’être agréée « centre de formation pour les adultes en situation de
handicap » et envisage d’ouvrir ces deux formations aux adultes qui sont en ESAT et qui ont
un projet d’insertion en milieu ordinaire de travail dans ces deux branches. Nous pensons en
effet qu’il est important que la partie formation à travers les ateliers de l’établissement se
distinguent de la partie pédagogique et socioéducative sans former un tout pour pouvoir
proposer une formation à la carte aux jeunes venant de l’extérieur.
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 L’aménagement d’un
apprentissages :
atelier
entretien
des
bâtiments
plus
adapté
aux
Nous prévoyons d’installer l’atelier polyvalent maçonnerie, peinture, revêtement de sol, dans
un espace plus adapté pour les apprentissages. En effet, l’espace disponible actuellement
ne permet pas d’avoir des cabines pour permettre aux jeunes d’apprendre à poser du papier
peint et pour la partie maçonnerie monter et façonner un mur). Nous envisageons d’installer
cet atelier dans l’espace garage utilisé actuellement pour entreposer les véhicules de
l’établissement. Compte tenu de la surface disponible au rez de chaussée et à l’étage, il est
tout à fait approprié au contenu des apprentissages. De plus le chantier de remise en état de
celui-ci sera l’occasion pour les jeunes de se mettre en situation réelle de travail puisque les
travaux seront assurés par cet atelier.
2) La restructuration de l’internat :
Dans le travail de préparation à l’autonomie sociale qui comprend l’organisation et le
développement des « compétences sociales » pour les sortants, nous envisageons de leur
offrir la possibilité de vivre en studio dans la dernière année avant la sortie et de bénéficier
d’un accompagnement du service de préparation et d’accompagnement à l’insertion sociale
et professionnelle.
L’association prévoit de mettre à disposition des jeunes qu’elle accompagne, des
studios excentrés par rapport à l’internat et situés proches de la sortie, ce qui est important
symboliquement parlant, dans un travail de préparation à la sortie. Ce projet d’aménagement
de studios correspond à une demande des jeunes qui sont en situation d’apprentissage et de
leurs parents. Ils souhaitent ainsi se distinguer des plus jeunes accueillis en internat, avoir
une reconnaissance et bénéficier d’une prise en compte de leur statut d’adulte.
Ces studios s’inscrivent bien dans la logique de progression que nous avons instauré au
niveau de l’organisation de l’internat (par tranche d’âge : 14/16 ans – 16/18 ans et 18/20 ans
avec des projets différents et adaptés). Ils constituent un élément essentiel du travail de
préparation à l’insertion sociale pour le groupe 18/20 ans (travail de développement des
compétences sociales). Il s’agit, à travers cette démarche, de mettre en cohérence les
actions et réponses développées sur le plan socio éducatif (internat) et pré professionnel
voire professionnel (enseignement technique). Cette autonomie permettra une insertion
maximale à l’âge adulte, dans les domaines sociaux et professionnels en milieu ordinaire ou
le cas échéant en milieu protégé.
Les projets de mise en conformité envisagés jusqu’en 2013
La mise en conformité des locaux :
 Projet d’aménagement de vestiaires et de la salle de sports :
Les activités physiques et sportives sont intégrées dans l’emploi du temps de chaque jeune
en tant qu’activité obligatoire, dans une perspective éducative et selon une progression
adaptée. Via ces activités, les jeunes ont la possibilité d’exercer, de diversifier, de
développer et d’exprimer leurs potentiels physiques, d’affirmer leur motricité, de se dépenser
avec plaisir, tout en apprenant la « maîtrise de soi » et « les limites » de leurs possibilités.
L’EPS permet aussi de développer les différentes capacités : cardio-respiratoire, adresse,
coordination, communication, rendant les jeunes acteurs de leur santé.
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La pratique sportive individuelle ou d’équipe permet aussi aux élèves d’acquérir un bagage
technique minimum pour l’insertion dans des clubs sportifs variés à l’extérieur, ou pour
participer à des manifestations sportives adaptées ou compétitions (U.N.S.S.). Dans le cadre
des cours d’EPS, une séquence de piscine est aussi organisée avec l’aide d’une
accompagnatrice, pour permettre une familiarisation avec l’eau et l’apprentissage et/ou le
perfectionnement des différentes techniques de nage. Nous envisageons de mettre en
conformité la salle de sport en y aménageant des vestiaires garçons et filles séparés, en y
intégrant un WC pour personne en situation de handicap physique. Notre souci est aussi de
leur offrir du confort et une intimité. Il nous restera à prévoir la remise en état et
l’insonorisation de la salle de sport à proprement parlé dans les investissements futurs.
 L’amélioration des équipements de l’internat et des ateliers techniques :
L’association s’est engagée depuis 2008 dans des travaux d’installation de volets roulants
électriques, compte tenu de l’état des anciens. Ces travaux ont été échelonnés sur trois ans
afin de ne pas amputer de façon trop importante le budget d’investissement. Une fois qu’ils
seront terminés, des travaux de changement des fenêtres seront à prévoir dans la même
logique. Nous pensons qu’à court terme, nous pourrons réaliser des économies d’énergie
non négligeables.
Les projets de création envisagés jusqu’en 2013 :
La création d’un « Service de préparation et d’accompagnement à l’insertion
sociale et professionnelle » distinct de l’IME (SPAISP) :
Ce projet que l’association souhaite développer s’inscrit en droite ligne dans les orientations
et l’esprit de la loi du 11 février 2005, dans le domaine de l’insertion professionnelle,
réaffirmant le principe de « non discrimination », renforçant l’obligation d’emploi des
travailleurs handicapés et les valeurs de l’association, en particulier celle de « reconnaître
aux personnes le droit de vivre une vie aussi proche que possible de la normale et en milieu
ordinaire». Elle veut proposer une réelle alternative au milieu protégé et à l’effet filière, en
utilisant les ressources des divers espaces de droit commun qui concernent cette tranche
d’âge ainsi que les entreprises. Ce service se veut être le lien entre le monde scolaire et
celui de la formation et du travail.
Il répond aux attentes et besoins des jeunes et des parents (d’UPI, de SEGPA et de ceux
non scolarisés) qui se montrent de plus en plus réticents face à une admission en
établissement spécialisé. A cela s’ajoute la nécessité de prolonger l’accompagnement pour
les jeunes ayant quittés l’établissement au-delà de 20 ans pour garantir leur chance de
concrétiser un parcours d’insertion.
A travers la création de ce dispositif, l’association ambitionne de mieux préparer par la
l’évaluation, formation, l’accompagnement et le suivi, les jeunes reconnus handicapés par
déficience intellectuelle de 16 à 26 ans, à une réelle insertion sociale et professionnelle. Cet
accompagnement prend en compte dans le cadre de projets entièrement personnalisés
(cousus mains) et d’aides modulaires, l’ensemble des composantes du projet de vie du
jeune. Ce service organiserait ses missions au sein d’un large réseau de partenaires de
droits commun qui s’implique dans la formation.
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Il s’agit à travers une gamme de réponses institutionnelles de répondre au mieux à toutes les
situations rencontrées, en développant des coopérations entre des institutions partenaires
avec des cultures et des compétences différentes (Lycée Professionnel, CFA, Mission
locale, PAIO, Centres de formation,…).
Ce service proposerait les prestations suivantes :
-
Une évaluation de l’efficience du jeune sur le plan social et professionnel et sur le
plan personnel, à la demande des partenaires tels que l’ANPE, Cap emploi, la
mission locale,…dans le cadre de l’élaboration des projets d’insertion des
personnes ;
-
L’élaboration du projet de parcours sur le plan personnel et professionnel
-
La mise en œuvre d’une formation, de mises en situation et le accompagnements
nécessaires sur le plan social, professionnel et personnel (soutiens médicosociaux)
-
L’accompagnement de la personne dans sa vie quotidienne
-
La recherche de solutions d’insertions adaptées aux capacités du jeune
-
Le soutien à la famille et de l’ensemble de partenaires impliqués dans la mise en
œuvre du parcours du jeune.
Les missions et les actions développées dans le cadre de notre service interne seront
appliquées dans le cadre de ce nouveau service (voir chapitre au SPAISP ci-dessus)
Sur le plan purement administratif, nous envisageons de fonctionner sous la forme d’un
« SESSAD pro » pour la tranche 16/20 ans et sous la forme d’un « SAVS pro » pour la
tranche 20/26 ans. Le projet de création du service sera bientôt déposé aux instances
compétentes.
Le présent projet associatif a été présenté à l’ensemble du personnel qui adhère pleinement
aux orientations prises au niveau de l’établissement dont l’association est gestionnaire et
dans le cadre des projets futurs. Elle a pris conscience de l’évolution du contexte sur le plan
idéologique, philosophique, législatif et économique.
Après présentation au Conseil d’administration, ce projet a été validé par ce dernier et à
l’unanimité en date du :
Les membres du Conseil d’administration :
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