' Nombres complexes ' 1 Introduction Tous les nombres positifs ont une racine carrée. Par exemple, 9 a pour racines carrées 3 et −3. Par contre, aucun réel négatif n’a de racine carrée (réelle). Les nombres complexes offrent la possibilité de pallier à cette injustice ! 1.1 Le nombre i Le nombre i est un nombre dont le carré vaut −1. Ainsi, i 2 = −1. De plus, son opposé −i a aussi pour carré −1. En effet : (−i )2 = i 2 = −1. Les deux racines de −1 sont les deux nombres réels i et −i . Un peu d’histoire : La notation i fut introduite par Euler en 1777, puis reprise par Gauss au début du X I X ème siècle. Cependant, le premier à parler de nombre imaginaire fut le très cartésien Descartes en 1637. 1.2 L’ensemble des nombres complexes Définition 1 On définit l’ensemble C dont les éléments sont appelés nombres complexes qui a les caractéristiques suivantes : • C Contient R • Il contient le nombre i vérifiant i 2 = −1. • L’addition et la multiplication ont les mêmes propriétés dans C que dans R Remarque 1 C est alors un ensemble encore plus grand que tous les autres, et on a : N ⊂ Z ⊂ D ⊂ Q ⊂ R ⊂ C. 2 Forme algébrique 2.1 Définition Définition 2 Chaque élément z de l’ensemble C s’écrit de manière unique z = a + i b, a et b étant des réels. • a est appelé partie réelle de z et est noté a = Re(z), • b est appelé partie imaginaire de z et est noté b = Im(z). Définition 3 − − On se place dans le plan rapporté à un repère orthonormal direct (O; → u ;→ v ). b • Au point M de coordonnées (a; b) on peut associer le nombre complexe z = a+i b, on dit que z = a + i b est l’affixe du point M. − w de coordonnées (a; b) on peut associer le nombre complexe z = • Au vecteur → − a + i b, on dit que z = a + i b est l’affixe du vecteur → w. → − v M(z = a + i b) b → − w 0 → − u Remarque 2 Nombres particuliers : p 2 ; z3 = π sont des réels. p • Si a = 0 alors z = i b, on dit que z est un imaginaire pur. Ex : z4 = 2i ; z5 = 3 i sont des imaginaires purs. • Si b = 0 alors z = a, z est donc réel. Ex : z1 = 3 ; z2 = Propriété 1 Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si ils ont la même partie réelle et la même partie imaginaire : z = z0 ⇔ a + i b = a0 + i b0 1 ⇔ a = a 0 et b = b 0 . a 2.2 Calculs dans C Propriété 2 ( Addition et multiplication ) On pose z = a + i b, z 0 = a 0 + i b 0 et k un réel, on a : • z + z 0 = (a + a 0 ) + i (b + b 0 ), • z − z 0 = (a − a 0 ) + i (b − b 0 ), • kz = ka + i kb, • zz 0 = (aa 0 − bb 0 ) + i (ab 0 + a 0 b). Définition 4 ( Conjugué ) On appelle conjugué du nombre complexe z = a + i b le nombre z = a − i b. M(z = a + ib) b b → − w Géométriquement, si M1 est le point d’affixe z, le point M2 d’affixe z est le symétrique de M1 par rapport à l’axe des abscisses. a 0 b M 0 (z = a − ib) Remarque 3 Soit z = a + i b, on a : zz = (a + i b)(a − i b) = a 2 − (i b)2 = a 2 + b 2 qui est un nombre réel. Propriété 3 ( Inverse d’un nombre complexe ) z z a −ib 1 = 2 . = = 2 2 z zz a + b a + b2 Propriété 4 Soit z et z 0 deux nombres complexes, alors : • z + z 0 = z + z 0. • z × z 0 = z × z 0. • z est réel ⇐⇒ z = z. • z est imaginaire pur ⇐⇒ z = −z. • Im(z) = • ³z´ 1 • Re(z) = (z + z). 2 µ ¶ 1 1 • = . z z z0 • z = z. 1 (z − z). 2i z = z0 2.3 Opposé d’un nombre complexe b Géométriquement, si M1 est le point d’affixe z, le point M3 d’affixe −z est le symétrique de M1 par rapport à l’origine O du repère. −a M3 (−z) → − w M1 (z) a 0 −b M2 (z) 3 Equation du second degré Propriété 5 Soit az 2 + bz + c = 0 une équation du second degré où a; b; c ∈ R avec a 6= 0. On pose ∆ = b 2 − 4ac. p p −b + ∆ −b − ∆ • Si ∆ > 0, l’équation du second degré admet deux solutions réelles distinctes : z1 = et z2 = . 2a 2a −b . • Si ∆ = 0, l’équation du second degré admet une unique solution réelle : z0 = 2a p p −b + i −∆ −b − i −∆ • Si ∆ < 0, l’équation du second degré admet deux solutions complexes conjuguées : z1 = et z2 = . 2a 2a 2