Entrainement sportif – Les méthodes en musculation Afin de proposer un programme d’entrainement musculaire riche et adapté, l’animateur sportif doit planifier différents protocoles contre résistance. L’utilisation de différentes méthodes permet de varier les routines d’entrainement. Elle favorise donc la surcompensation et développe les gains fonctionnels (courbe de progression plus importante). Pyramidale : Cette méthode consiste, dans la séance, à faire varier le nombre des répétitions en fonction de l’intensité. La méthode pyramidale est intéressante pour la prise de masse et engendre une fatigue nerveuse importante. Le principe de progression permet d’entretenir la motivation du pratiquant même si cette méthode peut s’envisager avec intensité descendante. Exemple : 8 reps à 70% ; 8 reps à 72% ; 8 reps à 74% ; 8 reps à 76% ; 8 reps à 78% Ondulatoire : Organisation pyramidale à la fois ascendante et descendante. Cette méthode est très intéressante pour le développement structurel des muscles et l’amélioration du pic de force. Le contraste d’intensité optimise le recrutement moteur et participe à la baisse du seuil d’excitabilité des fibres rapides. Exemple : 1 rep à 90% ; 6 reps à 80% ; 1 rep à 92% ; 6 reps à 78% ; 1 rep à 94% ; 6 reps à 76% En plateau : Organisation pyramidale avec intensité stable et répétitions incrémentées. Cette méthode procure les mêmes avantages qu’une pyramide classique. L’augmentation des répétitions constitue un challenge intéressant et développe la motivation du pratiquant. Attention, si les intensités sont mal calibrées, les premières séries n’engendrent aucun catabolisme. Exemple : 3 reps à 85%, 4 reps à 85% ; 5 reps à 85% ; 6 reps à 85% ; Travail sectoriel : Cette méthode permet de « sectoriser » un exercice en différentes courses articulaires. Ainsi, le mouvement est pratiqué de manière partielle, puis de manière concentrique complète. Cette méthode améliore le recrutement des fibres et augmente légèrement le niveau de force sur les angles défavorables. Puisque le pratiquant doit maitriser son mouvement, les intensités sur cette méthode excédent rarement 75 à 80% de la RM concentrique. Exemple : 5 Curls biceps (portion basse) + 5 Curls biceps (portion haute) + 5 Curls biceps (complets) Travail partiel : Méthode proche du travail sectoriel. Celleci propose d’exécuter, dans la série, une partie d’un mouvement en amplitude partielle. On peut effectuer la moitié, le tiers ou même le quart du mouvement global. Les répétitions partielles permettent de solliciter les muscles de façon plus spécifique (analyse biomécanique des facteurs de performance). Le travail partiel présente plus d’avantages spécifiques que le sectoriel, mais n’en possède pas les avantages globaux. Exemple : 6 x 6 Front ¼ Squat à 80% ; Séries rapprochées : L’entraînement en séries rapprochées inclus une variable intéressante de l’entrainement sportif : la diminution des temps de repos. Avec une récupération nécessairement incomplète, cette méthode augmente fortement la fatigue périphérique et développe l’endurance de force. Elle permet d’augmenter l’intensité perçue des exercices sans augmenter les contraintes mécaniques exercées sur les muscles et tendons. Exemple : 8 reps à 70% ; 8 reps à 70% ; 8 reps à 70% ; 8 reps à 70%, 8 reps à 70% r = 30s Répétitions forcées : Cette méthode propose de dépasser l’échec musculaire grâce à l’intervention d’un tiers qui vient assister le travail sur la ou les deux dernières répétitions. Cette méthode développe la congestion musculaire et sollicite fortement la glycolyse. Sur les exercices globaux, l’exigence de contrôle des dernières répétitions engendre un important travail des muscles fixateurs. 60% à l’échec + 2 ; 60% à l’échec + 2 ; 60% à l’échec + 2, 60% à l’échec + 2 Pré fatigue : Cette méthode associe, dans la série ou dans la séance, un travail analytique avant un travail global. Elle « pré fatigue » un muscle spécifique avant de le réinvestir sur un exercice plus complet. Grâce à pré fatigue, les contraintes musculaires sont plus équitablement réparties sur les exercices globaux (travail des points faibles). Exemple (dans la séance) : 4 x 12 RM en leg extension ; 4x12 en ½ Squat Exemple (dans la série) : 5 x 20RM en leg extension + 8 RM en Squat Post fatigue : Méthode contraire à la précédente puisqu’elle associe le travail global au travail analytique. Elle vise l’épuisement d’un muscle en particulier et correspond généralement au travail d’un muscle fort. Pré et Post fatigue sont des méthodes qui s’accompagnent d’intensités relativement faibles au gain du volume de séance. Exemple : 8 RM en squat + à l’échec en leg extension Super sets : Cette méthode consiste à enchaîner deux exercices qui sollicitent des groupes musculaires antagonistes avec un temps de récupération faible, voire nul. Elle permet d’optimiser le temps moteur de la séance et développe la musculature de manière harmonieuse (respect du couple agoniste antagoniste). Elle engendre une dépense énergétique plus importante et répond positivement à l’objectif d’amélioration générale de la condition physique. En raison de l’important volume musculaire sollicité, elle augmente l’anabolisme par sécrétion hormonale accrue. Exemple : Rowing Barre à l’échec + Dips à l’échec Séries géante : Cette méthode propose d’enchainer plusieurs exercices sur un même groupe musculaire. Elle offre une grande amplitude de possibilités (variation dans les charges, dans les courses articulaires, dans les techniques gestuelles…) et conserve un temps de récupération court, généralement inferieur à 30 secondes. Cette méthode est intéressante dans le cadre d’une augmentation des qualités physiques générales. DC 6 reps à 75% + 10 pompes claquées + 10 Pull Over + DI 6 reps à 75% Rodde Sébastien