La chasse aux chômeurs Le pouvoir poursuit sa démolition du Code du travail Une circulaire du ministère de l’Emploi donne des instructions pour traquer les chômeurs. « Inadmissible » disent les communistes qui demandent l’abrogation du texte. Corvéables à merci La double peine pour les chômeurs : voilà la dernière trouvaille du gouvernement. Les salariés privés d’emploi par les politiques de licenciements et de délocalisations, les La proportion précaires baladés de petits boulots en CDD sont prévenus. d’allocataires de S’ils ont encore la chance d’être indemnisés – car ne l’Unedic parmi les l’oublions pas près de la moitié des chômeurs de notre pays ne demandeurs d’emploi le sont pas - et s’ils n’acceptent pas de se plier aux premières diminue. Près de 40% des propositions d’activité venues, leurs allocations pourront être chômeurs ne perçoivent réduites de 20% au premier refus, de 50% au second, aucune indemnité. totalement supprimées au troisième. Un véritable scandale! Le chômage de longue durée augmente. D’où un nombre sans précédent de titulaires de minima sociaux (6 millions de personnes couvertes fin 2003, + 1,2 %), surtout en raison de l’augmentation du nombre de RMIstes (+ 5 %). Observation Bip 40 2005 Chantage sur les pauvres Si l’on met bout à bout la création du contrat nouvelles embauches qui place les salariés à la merci de leur patron durant deux ans, l’arsenal des mesures antichômeurs, l’élargissement des possibilités de recours à l’intérim que prévoit l’accord du 7 septembre signé dans cette branche, l’hypocrisie gouvernementale éclate au grand jour. Derrière les mots de priorité à l’emploi se cache une politique de chantage, obligeant les salariés à entrer coûte que coûte dans des logiques de bas salaires, de déqualification, d’exploitation à outrance. Totalement coupés des souffrances sociales, le gouvernent et les dirigeants du grand patronat poursuivent leur forcing ultralibéral. Car au fond pour eux la mondialisation capitaliste, la mise en concurrence forcenée des salariés semblent être devenues un horizon indépassable. Quand les riches s’éclatent Parti communiste français Dans une récente interview, le patron de Total, Thierry Desmarest, livre sans fard les clés de cette indifférence. Alors que des millions de foyers tirent le diable par la queue, que l’envolée des prix à la pompe saigne les budgets familiaux, le PDG du groupe pétrolier ne comprend même pas qu’on puisse évoquer la mise à contribution des énormes profits du groupe. Pour lui « le débat sur la taxe exceptionnelle n’aurait jamais Le Parti dû avoir lieu ». Quant aux profits du groupe, « ils ne sont pas communiste : indécents » mais tout juste « comparables à ceux des autres « soutien aux grands acteurs du secteur ». La brutalité du monde manifestations du économique étant ce qu’elle est, pas touche en quelque sorte 4 octobre 2005 » au trésor de guerre. Au nom de quoi, les 11,24 milliards de dollars de profits du groupe Total, plus grosse capitalisation « Les confédérations syndicales boursière de la zone euro et plus haut taux de rentabilité des CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CGT-FO, appellent l’ensemble des compagnies pétrolières de la planète, sont décrétés salariés du public et du privé, des petites aux grandes entreprises, les intouchables. demandeurs d’emploi, et les retraités à une journée nationale d’actions et de mobilisation le 4 octobre 2005, par des arrêts de travail, des rassemblements et des manifestations à Paris et en province. Cette mobilisation doit conduire à des négociations et à des réponses du gouvernement et du patronat notamment pour : le développement de l’emploi, contre la précarité que vient renforcer le Contrat Nouvelles Embauches l’amélioration du pouvoir d’achat des salaires les droits collectifs et individuels des salariés » Le Parti communiste salue l’initiative syndicale unitaire de riposte à la politique calamiteuse du gouvernement et, pour sa part, fera tout pour favoriser la mobilisation la plus large des salarié-e-s afin d’assurer le plein succès de cette journée d’action et de manifestations. Le rejet du libéralisme C’est ce monde là, celui des chômeurs montrés du doigt et des profits accumulés pour la guerre économique, qui provoque un rejet grandissant. En Allemagne, c’est la révolte des chômeurs contre une réforme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle que vient de décréter le gouvernement, qui avait sonné l’alarme pour le gouvernement Schröder. Pour le PCF, cette circulaire antichômeurs est « un pas de plus vers la démolition du Code du travail. La droite est en train d’exaucer les vœux du MEDEF qui pourra disposer d’une main d’œuvre bon marché, corvéable à merci ». L’enjeu est non seulement de résister au pouvoir, ce qu’il faut faire avec ténacité, ce qui suppose par exemple d’exiger l’abrogation pure et simple des décrets antichômeurs, mais il est aussi de construire une majorité politique de changement conforme à ce que demande la majorité de notre peuple : une rupture antilibérale. Le Parti communiste au cœur des rassemblements populaires et citoyens pour changer les politiques en France et en Europe Je désire être informé-e des initiatives du Parti communiste français Je décide d’être membre du Parti communiste français Je verse euros (chèque à: Association de financement du PCF) Prénom et nom Adresse Téléphone, courrier électronique renvoyer à: Parti communiste français 2 place du Colonel-Fabien 75167 Paris cedex 19 Tél: 01 40 40 12 12 e-mail: [email protected] web: www.pcf.fr Chômeurs spt. 2005