Fiche 1 : Algèbre PSI 2012 - 2013 Exercice 1 : (m − 1)x + y + z = 0 x + (m − 1)y + z = 0 1) Discuter en fonction des valeurs de m et résoudre le système x + y + (m − 1)z = 0 2) Soit f : R3 → R3 . (x, y, z) 7→ (x − y − z, −x + y − z, −x − y + z) a) Montrer que f est un automorphisme de R3 . b) Ecrire la matrice A canoniquement associée à f . 3) a) Montrer qu'il existe un réel m1 tel que ∆ = Ker(f − m1 Id) soit une droite, et un réel m2 tel que P = Ker(f − m2 Id) soit un plan. b) Montrer que ∆ et P sont supplémentaires dans R3 . c) Soient 1 un vecteur non nul de ∆, soient 2 et 3 deux vecteurs de P non colinéaires. Quelle est la matrice D de l'endomorphisme f relativement à la base B = (1 , 2 , 3 ) de R3 ? 4) Soit n un entier naturel. Ecrire la matrice Dn . En déduire la matrice An . Exercice 2 : On note E le R-espace vectoriel Rn [X], avec n ∈ N, n ≥ 2. On considère la famille (P0 , P1 , · · · , Pn ) d'éléments de E dénie par P0 = 1 ; P1 = X ; Pk = 1 X(X − k)k−1 k! (2 ≤ k ≤ n). On note enn f l'application de E dans E dénie par : ∀P ∈ E f (P ) = Q avec Q(X) = P (X) − P 0 (X + 1) . 1) Montrer que (P0 , P1 , · · · , Pn ) est une base de E . 2) Vérier que ∀k ∈ {1, ..., n} Pk 0 (X + 1) = Pk−1 (X). 3) Pour k ∈ {0, ..., n}, on note Qk = f (Pk ). a) Exprimer chaque Qk (0 ≤ k ≤ n) en fonction des Pj (0 ≤ j ≤ n). b) En déduire que f est un automorphisme de E f ∈ GL(E) . c) Exprimer inversement les Pk (0 ≤ k ≤ n) en fonction des Qj . 4) On suppose dans cette question que n = 3. a) Donner les coordonnées du polynôme X 3 dans la base B = (P0 , P1 , P2 , P3 ). b) En déduire les coordonnées dans cette même base de l'unique polynôme P de R3 [X] tel que P (X) − P 0 (X + 1) = X 3 . Donner la forme développée de ce polynôme P . Solution: 1) On remarque facilement que pour tout 0 ≤ k ≤ n, le degré de Pk vaut k. La famille (P0 , P1 , · · · , Pn ) est donc une famille à degré étagé de n + 1 vecteurs, il s'agit donc d'une base de Rn[X] qui est un espace vectoriel de dimension n + 1. Lycée de l'Essouriau - Les Ulis Fiche 1 : Algèbre PSI 2012 - 2013 2) Soit 1 ≤ k ≤ n. Pk0 (X) = 1 1 (X − 1)(X − k)k−2 ((X − k)k−1 + X(k − 1)(X − k)k−2 ) = (X − k)k−2 k(X − 1) = k! k! (k − 1)! Pk 0 (X + 1) = Pk−1 (X) et on déduit alors que 3) a) On a Q0 = P0 et, pour tout k ≥ 1, Qk (X) = Pk (X) − Pk0 (X + 1) = Pk (X) − Pk−1(X) donc Qk = Pk − Pk−1 b) On peut armer, comme à la question 1), que la famille (Q0, Q1, · · · , Qn) est une base de E . f est clairement linéaire et c'est un endomorphisme de E qui transforme une base de E en une autre base de E . C'est donc un automorphisme de E . c) On a : Q0 Q1 Q2 Q n 4) a) On a = P0 = P1 − P 0 = P2 − P 1 ... = Pn − Pn−1 donc : , et on en déduit que : P0 P1 Q2 Q n , , = Q0 = Q1 + Q0 = Q2 + Q1 + Q0 ... = Qn + ... + Q1 + Q0 X X3 3X n=3 P0 = 1 P1 = X P2 = − X P3 = − X2 + 2 6 2 X 3 = 6P3 + 12P2 + 3P1 2 . D'où . b) A l'aide de la question précédente et de la question 3)c), on a : X 3 = 6(Q0 + Q1 + Q2 + Q3 ) + 12(Q0 + Q1 + Q2 ) + 3(Q0 + Q1 ) = 6Q3 + 18Q2 + 21Q1 + 21Q0 . Or pour tout k ∈ {0, ..., n}, Qk = f (Pk ) donc X 3 = f (P )(X) = f (6Q3 + 18Q2 + 21Q1 + 21Q0 )(X). f étant un automorphisme, P = 6Q3 + 18Q2 + 21Q1 + 21Q0 = X 3 + 3X 2 + 12X + 2 Lycée de l'Essouriau - Les Ulis