Le May Francis IFSI Douai 2ème année Module des Maladies infectieuses TD - Etude de situation "cas concret de M. J." (panaris) -1- Définir les termes soulignés Panaris Le panaris (du latin panaricium), est un terme général employé pour désigner « toutes les inflammations aiguës des doigts, quelle que soient leur nature, leur étendue et leur profondeur ». Deux types : Superficiel, seule la pulpe du doigt est affectée, sous l’ongle, Profond, c’es le phlegmon ou mal blanc. Le mal blanc désigne une infection aiguë du doigt, le plus souvent par un staphylocoque doré à l'occasion d'une blessure, avec formation de pus sous l'ongle. La porte d’entrée est lune plaie par piqûre, écharde, envie,… Attention : main humide favorise la prolifération des germes. A la phase initiale, des pansements et des bains à base d'antiseptiques cutanés comme la Bétadine® ou l'Héxomédine® sont effectués. La surveillance doit être quotidienne et la guérison obtenue en quelques jours. Si les signes cliniques s'intensifient ou que du pus apparaît, le traitement devient chirurgical. Il consiste à exciser, c'est à dire enlever largement les tissus infectés. La cicatrisation se fait alors spontanément en deux à trois semaines et ne laisse le plus souvent pas de cicatrice. Les antibiotiques seuls ne permettent pas de guérir les panaris et ne sont prescrits qu'en complément du geste chirurgical dans certains cas graves. Trois phases : 1. Phase d’Invasion Pénétration du germe en sous-cutanée, début de la réaction immunitaire non spécifique (RINS) : Vasodilatation et perméabilité des parois des capillaires sanguins : o Margination, diapédèse, Chimiotactisme, 2. Phase phlegmatique Apparition des signes clinique de l’inflammation : Les polynucléaires et les macrophages sont arrivés sur le site infecté => rougeur, chaleur, Douleur lancinante, pulsative le jour, modérée ou absente la nuit Œdème (vasodilatation des capillaires) C’est le stade de la prolifération des germe, encore réversible 3. Stade de collection : abcès (pus) Douleur intense et insomniante, pulsatile, Signes généraux : o Il peut y avoir une fébricule (38°) o Adénopathie axillaire : NFS => hyperleucocémie o En absence de traitement le panaris peut « fistuliser » : canal pour évacuation du pus, il peut être au dessus de l’abcès ou en dessous. Quels sont les risques spécifiques ? Les panaris non ou mal traités évoluent vers la dissémination de l'infection à l'os, l'articulation, les tendons ou la matrice de l'ongle, donnant une ostéite, une arthrite, une nécrose cutanée, voire une " fonte purulente " de la pulpe du doigt avec des séquelles majeures. Ces complications peuvent aboutir à une amputation partielle du doigt. Adénopathie axillaire droite Une adénopathie est une augmentation pathologique du volume d’un ganglion lymphatique. L’augmentation du volume ganglionnaire peut résulter : d’une réponse immunitaire physiologique secondaire à une stimulation antigénique locale ou systémique, impliquant les CPA (formation de cellules épithélioïdes et de cellules géantes) et les lymphocytes T et B. de l’expansion clonale incontrôlée et/ou de la survie anormale de cellules APC et lymphocytaires B ou T. de la colonisation du ganglion par des cellules extra-hématopoïétiques. NFS (Numération Formule Sanguine) La numération sanguine consiste à compter (grâce à des automates le plus souvent) les différents éléments cellulaires du sang à savoir : globules blancs (ou leucocytes), globules rouges (ou hématies) et plaquettes sanguines. Des paramètres liés à ces éléments sont également mesurés pour certains (taux d'hémoglobine, volume globulaire moyen = VGM) ou calculés (hématocrite, teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine = TCMH, concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine = CCMH). D'autres indices (Indice de distribution des globules rouges ou des plaquettes) peuvent également être calculés par les automates de numération. Cet examen est essentiel pour apprécier un dysfonctionnement de la moëlle osseuse ou des perturbations dites "périphériques" (anémies, augmentation des globules blancs en réponse à une attaque de l'organisme, problème de coagulation et consommation des plaquettes…). Il est associé généralement à une "Formule sanguine", qui est la partie qualitative (et non plus quantitative) de l'hémogramme (voir ce terme). Valeurs normales 3 à 10 ans I Femme Homme Hématies (millions /mm3) 3.5- 5.0 4.0 - 5.3 4.2 - 5.7 Hémoglobine (g /100 ml) 12.0 - 14.5 12.5 - 15.5 14.0 - 17.0 Hématocrite (%) 36 - 45 37 - 46 40 - 52 (µ3) 74 - 91 80 - 95 80 - 95 TCMH (pg) 24 - 30 28 - 32 28 - 32 CCMH (%) 28 - 33 30 - 35 30 - 35 4500 - 13000 4000 - 10000 4000 - 10000 150 - 400 150 - 400 150 - 400 VGM Leucocytes(/mm3x1000) Plaquettes (/mm3x1000) Variations pathologiques Anémies Diminution du taux d'hémoglobine, accompagné d'une diminution du nombre des globules rouges. Les paramètres calculés (hématocrite, VGM, TCMH, CCMH) permettent de préciser le mécanisme en cause. Anémie d'origine centrale (moëlle osseuse) insuffisance médullaire, cancer, leucémie, dysérythropoïèse Anémie d'origine périphérique hémolyse, hémorragie, carence en fer, anémie inflammatoire, saturnisme, hémodilution Polyglobulies Augmentation du nombre de globules rouges : Maladie de Vaquez Polyglobulie réactionnelle, hypoxémique ou tumorale. Hypoleucocytoses (diminution du nombre de globules blancs) Certaines infections virales ou parasitaires, insuffisance médullaire, certaines anémies, troubles de répartition, origine toxique ou médicamenteuse, certains cancers et leucémies Hyperleucocytoses (augmentation du nombre de globules blancs) Infections bactériennes, syndromes inflammatoires, certaines parasitoses, nécroses tissulaires, cancers, syndromes myéloprolifératifs, certaines leucémies, réactions allergiques médicamenteuses Thrombopénie (diminution du nombre des plaquettes) Destruction des plaquettes (polytransfusés), hémodilution, atteinte virale, trouble immunitaire (maladie auto-immune, réaction allergique), coagulation intra-vasculaire, chirurgie avec circulation extra-corporelle, purpura, syndrome hémolytique et urémique de l'enfant, aplasie médullaire, hémopathie maligne, maladie constitutionnelle héréditaire (anomalie de MayHegglin) Thrombocytose (augmentation du nombre des plaquettes) Splénectomie Maladies infectieuses Maladies inflammatoires Maladie de Hodgkin Réticulosarcomes Interventions chirurgicales Stress, brûlures graves Cirrhose, pancréatite, atrophie splénique Syndrome myéloprolifératif Thrombocytémie essentielle Prophylaxie Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques » adaptées. La prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque (par exemple lié aux IST). Il ne s'agit pas d'un traitement médical : une prophylaxie peut amener à suivre un tel traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de conscience d'un risque constaté ou pressenti à une réponse médicale ou santé publique. Types de prophylaxie : la prophylaxie primaire doit empêcher l'apparition d'une maladie chez une personne ; la prophylaxie secondaire doit empêcher une rechute chez une personne. La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail, les parasitoses ou le développement psychomoteur. À ce titre, les campagnes de vaccination systématique (B.C.G., variole, etc.), la déclaration de certaines maladies contagieuses, ainsi que les démarches de prévention diverses d'hygiène de vie (anti-alcoolique, anti-tabac...), la médecine du travail, le dépistage précoce de certaines maladies (cancer, par exemple), les rééducations en milieu psychiatrique, etc, sont autant d'entreprises prophylactiques. Antibiotique Un antibiotique (du grec anti : « contre », et bios : « la vie ») est une substance chimique qui a une action spécifique avec un pouvoir destructeur sur les micro-organismes. Elle est dépourvue de toxicité pour les autres cellules. Cette substance peut avoir une action toxique directe, c’est-à-dire bactéricide; son efficacité peut être également limitée à empêcher le développement des micro-organismes (action bactériostatique). Le terme « antibiotique » est réservé à l'action sur les bactéries. Pour les autres microorganismes, nous devons employer le terme d'« antifongique » pour lutter contre les champignons, ou d'« antiviral » pour lutter contre les virus. -2- Prescription et intérêt Prophylaxie Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques » adaptées. La prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque (par exemple lié aux IST). Il ne s'agit pas d'un traitement médical : une prophylaxie peut amener à suivre un tel traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de conscience d'un risque constaté ou pressenti à une réponse médicale ou santé publique. Types de prophylaxie : la prophylaxie primaire doit empêcher l'apparition d'une maladie chez une personne ; la prophylaxie secondaire doit empêcher une rechute chez une personne. La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail, les parasitoses ou le développement psychomoteur. À ce titre, les campagnes de vaccination systématique (B.C.G., variole, etc.), la déclaration de certaines maladies contagieuses, ainsi que les démarches de prévention diverses d'hygiène de vie (anti-alcoolique, anti-tabac...), la médecine du travail, le dépistage précoce de certaines maladies (cancer, par exemple), les rééducations en milieu psychiatrique, etc, sont autant d'entreprises prophylactiques. a) Prophylaxie antitétanique à vérifier ce jour La patient à été hospitalisé en ambulatoire pour l’excision d’un panaris sous anesthésie locale. Son panaris a été diagnostiqué par son médecin traitant au retour de l’atelier où il travaille. Le patient présentait les ongles e les mains sales, « peu soignées ». Il est raisonnable de penser que c’est à l’origine d’une blessure au doigt, même légère, que l’inflammation à démarrée sur un terrain en manque d’hygiène. Lors de son arrivée dans le service une investigation sera menée afin de vérifier avec certitude que le patient a bien été vacciné « antitétanique ». En cas de doute, i recevra un sérum antitétanique avec en relai une vaccination antitétanique afin d’éliminer tous risque de tétanos. Vaccination antitétanique : Si l'on n'a pas été vacciné enfant, avant 18 ans, la primovaccination comporte deux injections seulement de vaccin à au moins un mois d'intervalle. Elle est suivie d'un rappel un an après, puis d'un rappel tous les 10 ans. b) Bristopen® antibiotique à raison de deux gélules 500mg 2x/jours durant 10 jours C’est un antibiotique de la famille de la pénicilline, elle est utilisée pour traiter des infections bactériennes spécifiques comme les staphylocoques. Hors le panaris est souvent lié à une contamination par le staphylocoque doré. Cet antibiotique peut présenter des effets secondaires sérieux dont il faudra rechercher les signes après l’administration : des troubles digestifs (nausées...) des manifestations cutanées allergiques. Toutefois, l'allergie peut se manifester de façon moins bénigne par un oedème de Quincke (oedème touchant le visage, qui peut entraîner des difficultés respiratoires s'il atteint également la gorge) ou un véritable choc (chute brutale de la pression artérielle, malaise). c) Réfection du pansement du pouce selon le protocole bétadine Il s'agit d'une technique de désinfection utilisant principalement la bétadine scrub (rouge ou savon), la bétadine dermique (jaune) dans le cas où il n'y a pas d'allergie connue à l'iode. Dans le cas contraire, on utilise Hibiscrub (=bétadine scrub) et Hibitane (=bétadine dermique). Les antiseptiques, précédemment cités, sont actuellement très utilisés dans de nombreux établissements. Leur efficacité a été prouvée. Pour effectuer un pansement avec le protocole "4 temps", l'utilisation d'un set à pansement à usage unique est recommandé (meilleur asepsie). Pour présenter les étapes du pansement avec les "4 temps", on utilisera pour l'exemple, le protocole bétadine, un set à pansement classique sur un orifice de coelioscopie (méthode utilisée pour une appendicectomie). Voici le matériel : Bétadine Scrub Bétadine dermique Set à pansement stérile Sérum physiologique solution hydro-alcoolique Compresses stériles fixation (Méfix) Disposition dur la table La préparation du matériel sur le chariot ou l'adaptable nécessite un lavage des mains au préalable. La manipulation du set à pansement est particulière, il doit rester le plus stérile possible : Le champs stérile doit être sorti de l'emballage avec précautions. On ne touche que les coins du champs sans toucher la face qui va accueillir les tampons. Le dépliage n'est pas aisé !! Sur le dessin, la partie verte foncée représente le revers du champs, c'est-à-dire, la partie qui n'est plus stérile et qui accueille le bas des pinces qui est touché par les mains. La partie verte claire ne doit donc jamais être en contact avec les mains du soignant car elle est considérée comme stérile. Les tampons du set sont disposés grâce à l'une des deux pinces, on ne les dispose jamais à mains nues, idem pour les compresses "satellites" (n'appartiennent pas au set) Les pinces sont de deux couleurs (bleue et verte). Suivant les techniques : on choisit une des deux pinces pour servir et l'autre pour le patient ou une pour le temps propre et l'autre pour le temps sale. NB : lorsque chacune des pinces est attribuée à un rôle, il ne faut pas les mélanger. Sur le dessin par exemple, la bleue aura comme rôle de servir la verte. La verte ira au patient. Premier temps le nettoyage Nettoyage avec bétadine scrub (savon) diluée avec du sérum physiologique (voir dilution dans le Vidal). On savonne l'orifice en "escargot", de l'intérieur vers l'extérieur, pour ce type de plaie. Deuxième temps le rinçage RINCAGE(nouveau tampon) avec sérum physiologique, en "escargot". Troisième temps le séchage SECHAGE (nouveau tampon) de l'orifice en "escargot" avec un tampon sec. Si la plaie n'est pas assez sèche, on peut utiliser un autre tampon à condition qu'il soit surnuméraire. Quatrième temps la désinfection DESINFECTER avec la bétadine dermique en "escargot", puis laisser sécher (temps d'action) avant de disposer le pansement sec. d) Dafalgan® à raison de deux gélules 3x par jour si douleur Le Dafalgan® est un antipyrétique et un antalgique, sa molécule est le paracétamol. Il ne présente pas d’effets secondaires. Dans le cas de M. J., il est prescrit pour apaiser la douleur dans le cas où elle surviendrait. e) Glycémie : parce le diabète peut être suspecté sur le sujet au vue de son panaris, de son acné et de sa surcharge pondérale. Dans le cas d’un diabète, celui-ci devient un facteur majorant pouvant poser un risque à la cicatrisation. Attention : Pour le cas d’une excision d’un phlegmon du à un panaris, on ne suture jamais, la plaie n’est pas refermé par le chirurgien, elle reste ouverte pour permettre l’évacuation du pus. Rééducation : le pouce a une raideur articulaire qui nécessité une rééducation. Celle-ci sera à la charge du patient qui devra remobiliser son pouce lui-même le plus possible. Attention : Après une intervention comme celle-ci sur un site infecté, il y a risque de surinfection au « pyo ». "Le pyocyanique est une bactérie très tenace et qui peut être très dangereuse. Ce germe, encore appelé "pseudomonas aeruginosa", est capable de se fixer dans les organes et peut resurgir à n'importe quel moment. S'il est totalement éradiqué, il n'existe normalement pas de séquelles au niveau de l'organe atteint" -3- Prise en charge infirmière de M. J en préopératoire. Informations : droit à l'information du patient. Loi du 4 mars 2002. Droit à l'information du patient, « le médecin ne peut opérer si le patient n'a pas été complètement informé et si le patient qui prend la décision » « consentement libre et éclairé » (même chez les enfants mineurs capables de comprendre). Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé : différentes investigations, traitement, action leurs utilités leur urgence éventuelle leurs conséquences les risques fréquents ou graves normalement prévisibles les alternatives possibles les conséquences en cas de refus. L'information doit être délivrée personnellement par le médecin. La volonté de la personne d'être tenu dans l'ignorance d'un diagnostic doit être respectée, sauf lorsque les tiers sont exposées à un risque de transmission. « consentement libre et éclairé du patient » Attention le patient à 17 ans cela implique le consentement des parents. un document à remplir par le chirurgien et par le patient un document en remplir par l'anesthésiste et le patient Préparation de l'intervention Vérification du dossier du patient Il s'agit de la création ou de la vérification du dossier (risque sur l'identité par exemple) : nom, prénoms, adresses, date de naissance,... Motif d'hospitalisation médecin traitant personnes à prévenir personnes de confiance médecin hospitalisateur chirurgien traitement, allergies ... Ce qui implique de vérifier : l'ensemble des éléments du dossier la présence du courrier de consultation du chirurgien et le consentement du patient la présence du courrier de consultation de l'anesthésiste et le consentement du patient la réalisation des soins demandés en lien avec les risques entourant l'intervention l'autorisation d'opérer pour les mineurs. (M. J à 17 ans) Joindre les bilans sanguins et bactériens Préparation cutanée Cette préparation comporte trois éléments fondamentaux : l'hygiène corporelle : douche, toilette douche bétadinée (bétadine rouge ou bétadine Scrub) la dépilation de la zone opératoire (lorsqu'elle est demandée par le chirurgien) la préparation du champ opératoire Il est important de sensibiliser le patient à cette préparation. La douche - sur l'ensemble du corps et des cheveux, - utiliser un gant de toilettes propres et des serviettes propres - allez toujours du plus propre au plus sale - insisté sur les zones à risque (aisselles, ombilic, orteils, oreilles,...) - Mettre des vêtements propres après la douche de bétadine Scrub - la literie et doit être propre (change complet du lit) Avant la douche enlever le vernis et les bijoux qui sont des nids à microbes. Cela nécessite l'utilisation d'un antiseptique, et faire très attention à l'allergie à l'iode. Lorsque les soins d'hygiène sont commencés avec un produit donné il doit être continués avec le même produit jusqu'au bloc. Il est donc important de signaler dans le dossier de soins l'allergie du patient et le produit de soins d'hygiène de remplacement. Préparation du champ opératoire (protocole bétadine) - Détersion - Rinçage - Séchage Allergies Iode Antibiotiques (ATB) Antalgiques Anti-inflammatoires Préparation - A jeun six heures avant l'intervention (généralement à partir de minuit) - préparation cutanée et retrait des bijoux, appareil dentaire, n'est, aides auditives,... - Près médication - vérifier une dernière fois le dossier patient : Bilans Radios Examens complémentaires Autorisation d'opérer pour les mineurs Feuille de consultation chirurgicale et consentement du patient Feuille de consultation anesthésique et consentement du patient -4- Prise en charge infirmière de M. J en postopératoire. Risque de surinfection lié à la présence du germe bactérien (streptocoque ou staphilocoque doré) et à l’intervention (porte d’entrée : plaie laissée ouverte) due à son accident au doigt et majorée par de très mauvaises conditions d’hygiène à la fois environnementales et corporelles. Objectif Eviter la surinfection Actions (RP) Rôle Propre : article R4311-5 du code de la Santé publique (RC) Rôle en Collaboration : article R4311-7 du code de la Santé publique (RP) vérification de la prophylaxie antitétanique (sinon sérum + vaccin) (RP) Prise de la T° à la recherche d’une hyperthermie, marqueur d’une infection (T° > 39°) (RP) Surveillance des constantes : pouls à la recherche d’une tachycardie associée à l’hyperthermie confirmant le signe clinique de surinfection. Suivant la phase de l’hyperthermie deux tableaux possibles : o Phase ascendante thermogénèse o Phase de défervescence thermolyse Rappel : trois phase dans l’hypoerthermie ; 1- les pyrogènes Lors de l’infection par un virus ou une bactérie, des substances (dites pyrogènes exogènes) sont libérées, les cellules en souffrance vont , sous l’influence des pyrogènes exogènes, à leurs tour libérer des pyrogène endogène cette fois et ont pour principal effet de stimuler (grâce aux prostaglandines E2) les centres régulateurs de la température dans le sens de l'élévation de température (la température du thermostat « hypothalamus » est monté, au lieu de 37.5°C il est mis sur 38.5°C par exemple). Il s’en suivra un réglage du thermostat central à une température plus haute que la température corporelle physiologique. 2- La Réponse fébrile L’organisme va déclencher, via l’hypothalamus postérieur, plusieurs processus pouvant provoquer une hausse de la température corporelle : · Une vasoconstriction périphérique qui diminue la déperdition de chaleur. · Le frissonnement qui augmente la production de chaleur par les muscles. · Augmentation du métabolisme cellulaire : d’où augmentation de la fréquence et du débit cardiaque. · Hyper catabolisme protidique : d’où amaigrissement. · Déperdition hydrique : donc risque de déshydratation. (sueur, augmentation de la fréquence respiratoire). Le sujet est pâle (vasoconstriction) Ce phénomène qui permet à l’organisme d’atteindre la température définit par l’hypothalamus fait parti de la thermorégulation et s’appelle la thermogénèse. -3- Phase de défervescence L’organisme a atteint la T° (39° par ex.) le sujet à chaud Il cherche à diminuer le T°, thermolyse Vasodilatation sujet rouge Hyperventilation Sueur Agression microbienne Stimulent les cellules du Système immunitaire Sécrétion de substances pyrogènes exogènes Sécrétion de substances pyrogènes endogène par les cellules du système immunitaire Dérèglement de l’hypothalamus : Augmentation de la T° thermostatique : 37.5°C 38.5°C Lutte contre le froid de l’organisme pour rattraper la T° thermostatique (RP) observation du sujet à la recherche de : Pâleur, frisson (vasoconstriction), tachycardie confirmant avec l’hyperthermie l’élévation de T° (thermogénèse) liée à une surinfection Ou la rougeur, la sueur (vasodilatation), la polypnée définissant la phase de défervescence de l’hyperthermie (thermolyse). (RC) Administration de Bristopen ® antibiotique anti bactérien spécifique A raison 2 gélules 2x/jours durant 10 jours. 1) (RC) suivi à domicile du patient par son médecin traitant par la transmission à la sortie du patient d’une lettre de sortie. par une infirmière par la prescription par le chirurgien de soins à domicile une fois par jour pour : réfection du pansement 2) (RP) éducation du patient et au parent au traitement sur le type de médicament (antibiotique) la posologie 2 gélules à 500mg 2x /jours pendant 10 jours, sans arrêt du traitement (important) Les effets secondaires possible à dépister, avec le cas échéant, si particulièrement, forts, appeler le médecin traitant., à savoir : des troubles digestifs (nausées...) des manifestations cutanées allergiques. Toutefois, l'allergie peut se manifester de façon moins bénigne par un oedème de Quincke (oedème touchant le visage, qui peut entraîner des difficultés respiratoires s'il atteint également la gorge) ou un véritable choc (chute brutale de la pression artérielle, malaise). 3) (RP) éducation du patient et des parents de manière séparée à l’hygiène corporelle Ce patient ne veux pas se laver, et présente de l’acné au visage, ceci peut être un vecteur pour inciter le patient à respecter les règles d’hygiène élémentaires, sachant qu’une surinfection de ses boutons d’acné est à surveiller. Sa motivation reposera sur la lutte contre l’aspect disgracieux des boutons sur le visage (rappelons qu’il a 17ans). L’éducation portera donc sur l’intérêt d’une toilette complète en expliquant la notion de porteur naturel (staphylocoques) sur la peau, qui risque de surinfecter son acné et sa plaie au pouce. Lui faire une démonstration d’un lavage des mains simple, et lui conseiller de bien se laver aussi à la fin de sa journée de travail. (RP) La protection du pansement, sa surveillance à la recherche de : Tâches humides De mauvaise odeur De son aspect sale Evaluation Risque de douleur lié à l’intervention lors du réveil de l’anesthésie locale (RC) En cas administrer du Dafalgan® à raison de 2 gélules 2x/jour pendant 10jour (RP) Education du patient Expliquer l’intérêt du Dafalgan® Expliquer qu’il est à prendre seulement en cas de douleur à raison de 2 le matin et 2 le soir. Expliquer sa posologie et la durée du traitement Evaluation EVS, si douleur EVA Retour à domicile s’assurer que quelqu’un a bien été prévenu pour son retour à domicile, sachant que celui-ci est conditionné par l’accord du médecin hospitalier, à l’accompagnement durant le trajet et par la présence de personnes auprès de lui pour cette nuit. -5- Devenir A court terme : le patient va regagner le foyer familiale, il sera accompagner pour le retour. A moyen terme : le médecin traitant passera voir son patient, l’infirmière à domicile passera chaque jour pour lui refaire son pansement et suivre la bonne évolution de la pathologie A long terme M. J aura repris ses cours, et passera son CAP de mécanique. Il aura bien compris les dangers d’une hygiène négligée et son panaris ne sera plus qu’un mauvais souvenir et son acné aura bien régressé ne résistant pas à une hygiène alimentaire adaptée et à la toilette sérieuse du matin et du soir après le travail.