Le May Francis - EIDE IFSI Douai

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Le May Francis
IFSI Douai
2ème année
Module des Maladies infectieuses
TD - Etude de situation
"cas concret de M. J." (panaris)
-1- Définir les termes soulignés
Panaris
Le panaris (du latin panaricium), est un terme général employé
pour désigner « toutes les inflammations aiguës des doigts,
quelle que soient leur nature, leur étendue et leur profondeur ».
Deux types :
 Superficiel, seule la pulpe du doigt est affectée, sous
l’ongle,
 Profond, c’es le phlegmon ou mal blanc.
Le mal blanc désigne une infection aiguë du doigt, le plus souvent par un staphylocoque
doré à l'occasion d'une blessure, avec formation de pus sous l'ongle.
La porte d’entrée est lune plaie par piqûre, écharde, envie,… Attention : main humide
favorise la prolifération des germes.
A la phase initiale, des pansements et des bains à base d'antiseptiques cutanés comme la
Bétadine® ou l'Héxomédine® sont effectués. La surveillance doit être quotidienne et la
guérison obtenue en quelques jours.
Si les signes cliniques s'intensifient ou que du pus apparaît, le traitement devient
chirurgical. Il consiste à exciser, c'est à dire enlever largement les tissus infectés.
La cicatrisation se fait alors spontanément en deux à trois semaines et ne laisse le plus
souvent pas de cicatrice.
Les antibiotiques seuls ne permettent pas de guérir les panaris et ne sont prescrits qu'en
complément du geste chirurgical dans certains cas graves.
Trois phases :
1. Phase d’Invasion
Pénétration du germe en sous-cutanée, début de la réaction immunitaire non spécifique
(RINS) :
 Vasodilatation et perméabilité des parois des capillaires sanguins :
o Margination, diapédèse,
 Chimiotactisme,
2. Phase phlegmatique
Apparition des signes clinique de l’inflammation :
Les polynucléaires et les macrophages sont arrivés sur le site infecté =>
 rougeur,
 chaleur,
 Douleur lancinante, pulsative le jour, modérée ou absente la nuit
 Œdème (vasodilatation des capillaires)
C’est le stade de la prolifération des germe, encore réversible
3. Stade de collection : abcès (pus)
 Douleur intense et insomniante, pulsatile,
 Signes généraux :
o Il peut y avoir une fébricule (38°)
o Adénopathie axillaire : NFS => hyperleucocémie
o En absence de traitement le panaris peut « fistuliser » : canal pour
évacuation du pus, il peut être au dessus de l’abcès ou en dessous.
Quels sont les risques spécifiques ?
Les panaris non ou mal traités évoluent vers la dissémination de l'infection à l'os,
l'articulation, les tendons ou la matrice de l'ongle, donnant une ostéite, une arthrite, une
nécrose cutanée, voire une " fonte purulente " de la pulpe du doigt avec des séquelles
majeures. Ces complications peuvent aboutir à une amputation partielle du doigt.
Adénopathie axillaire droite
Une adénopathie est une
augmentation pathologique du
volume d’un ganglion lymphatique.
L’augmentation du volume
ganglionnaire peut résulter :
d’une réponse immunitaire
physiologique secondaire à une
stimulation antigénique locale ou
systémique, impliquant les CPA
(formation de cellules épithélioïdes
et de cellules géantes) et les
lymphocytes T et B.
de l’expansion clonale incontrôlée
et/ou de la survie anormale de
cellules APC et lymphocytaires B ou T.
de la colonisation du ganglion par des cellules extra-hématopoïétiques.
NFS (Numération Formule Sanguine)
La numération sanguine consiste à compter (grâce à des automates le plus souvent) les
différents éléments cellulaires du sang à savoir : globules blancs (ou leucocytes), globules
rouges (ou hématies) et plaquettes sanguines.
Des paramètres liés à ces éléments sont également mesurés pour certains (taux
d'hémoglobine, volume globulaire moyen = VGM) ou calculés (hématocrite, teneur
corpusculaire moyenne en hémoglobine = TCMH, concentration corpusculaire moyenne
en hémoglobine = CCMH). D'autres indices (Indice de distribution des globules rouges ou
des plaquettes) peuvent également être calculés par les automates de numération.
Cet examen est essentiel pour apprécier un dysfonctionnement de la moëlle osseuse ou des
perturbations dites "périphériques" (anémies, augmentation des globules blancs en
réponse à une attaque de l'organisme, problème de coagulation et consommation des
plaquettes…). Il est associé généralement à une "Formule sanguine", qui est la partie
qualitative (et non plus quantitative) de l'hémogramme (voir ce terme).
Valeurs normales
3 à 10 ans
I
Femme
Homme
Hématies (millions /mm3)
3.5- 5.0
4.0 - 5.3
4.2 - 5.7
Hémoglobine (g /100 ml)
12.0 - 14.5
12.5 - 15.5
14.0 - 17.0
Hématocrite (%)
36 - 45
37 - 46
40 - 52
(µ3)
74 - 91
80 - 95
80 - 95
TCMH (pg)
24 - 30
28 - 32
28 - 32
CCMH (%)
28 - 33
30 - 35
30 - 35
4500 - 13000
4000 - 10000
4000 - 10000
150 - 400
150 - 400
150 - 400
VGM
Leucocytes(/mm3x1000)
Plaquettes
(/mm3x1000)
Variations pathologiques






Anémies
Diminution du taux d'hémoglobine, accompagné d'une diminution du nombre des globules
rouges. Les paramètres calculés (hématocrite, VGM, TCMH, CCMH) permettent de préciser
le mécanisme en cause.
Anémie d'origine centrale (moëlle osseuse)
insuffisance médullaire, cancer, leucémie, dysérythropoïèse
Anémie d'origine périphérique
hémolyse, hémorragie, carence en fer, anémie inflammatoire, saturnisme, hémodilution
Polyglobulies
Augmentation du nombre de globules rouges :
Maladie de Vaquez
Polyglobulie réactionnelle, hypoxémique ou tumorale.
Hypoleucocytoses (diminution du nombre de globules blancs)
Certaines infections virales ou parasitaires, insuffisance médullaire, certaines anémies,
troubles de répartition, origine toxique ou médicamenteuse, certains cancers et leucémies
Hyperleucocytoses (augmentation du nombre de globules blancs)
Infections bactériennes, syndromes inflammatoires, certaines parasitoses, nécroses
tissulaires, cancers, syndromes myéloprolifératifs, certaines leucémies, réactions allergiques
médicamenteuses


Thrombopénie (diminution du nombre des plaquettes)
Destruction des plaquettes (polytransfusés), hémodilution, atteinte virale, trouble immunitaire
(maladie auto-immune, réaction allergique), coagulation intra-vasculaire, chirurgie avec
circulation extra-corporelle, purpura, syndrome hémolytique et urémique de l'enfant, aplasie
médullaire, hémopathie maligne, maladie constitutionnelle héréditaire (anomalie de MayHegglin)
Thrombocytose (augmentation du nombre des plaquettes)
Splénectomie
Maladies infectieuses
Maladies inflammatoires
Maladie de Hodgkin
Réticulosarcomes
Interventions chirurgicales
Stress, brûlures graves
Cirrhose, pancréatite, atrophie splénique
Syndrome myéloprolifératif
Thrombocytémie essentielle
Prophylaxie
Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir
l'apparition ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des
procédés médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques »
adaptées. La prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque
(par exemple lié aux IST). Il ne s'agit pas d'un traitement médical : une prophylaxie peut
amener à suivre un tel traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de
conscience d'un risque constaté ou pressenti à une réponse médicale ou santé publique.
Types de prophylaxie :
la prophylaxie primaire doit empêcher l'apparition d'une maladie chez une personne ;
la prophylaxie secondaire doit empêcher une rechute chez une personne.
La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail,
les parasitoses ou le développement psychomoteur.
À ce titre, les campagnes de vaccination systématique (B.C.G., variole, etc.), la
déclaration de certaines maladies contagieuses, ainsi que les démarches de prévention
diverses d'hygiène de vie (anti-alcoolique, anti-tabac...), la médecine du travail, le
dépistage précoce de certaines maladies (cancer, par exemple), les rééducations en milieu
psychiatrique, etc, sont autant d'entreprises prophylactiques.
Antibiotique
Un antibiotique (du grec anti : « contre », et bios : « la vie ») est une substance chimique
qui a une action spécifique avec un pouvoir destructeur sur les micro-organismes. Elle est
dépourvue de toxicité pour les autres cellules.
Cette substance peut avoir une action toxique directe, c’est-à-dire bactéricide; son
efficacité peut être également limitée à empêcher le développement des micro-organismes
(action bactériostatique).
Le terme « antibiotique » est réservé à l'action sur les bactéries. Pour les autres microorganismes, nous devons employer le terme d'« antifongique » pour lutter contre les
champignons, ou d'« antiviral » pour lutter contre les virus.
-2- Prescription et intérêt
Prophylaxie
Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition
ou la propagation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés
médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des « bonnes pratiques » adaptées. La
prophylaxie peut être l'initiative d'une personne qui s'est exposée à un risque (par exemple lié
aux IST). Il ne s'agit pas d'un traitement médical : une prophylaxie peut amener à suivre un tel
traitement, mais il s'agit avant tout d'un processus liant la prise de conscience d'un risque
constaté ou pressenti à une réponse médicale ou santé publique.
Types de prophylaxie :


la prophylaxie primaire doit empêcher l'apparition d'une maladie chez une personne ;
la prophylaxie secondaire doit empêcher une rechute chez une personne.
La prophylaxie concerne aussi bien les maladies infectieuses que les accidents du travail, les
parasitoses ou le développement psychomoteur.
À ce titre, les campagnes de vaccination systématique (B.C.G., variole, etc.), la déclaration de
certaines maladies contagieuses, ainsi que les démarches de prévention diverses d'hygiène de
vie (anti-alcoolique, anti-tabac...), la médecine du travail, le dépistage précoce de certaines
maladies (cancer, par exemple), les rééducations en milieu psychiatrique, etc, sont autant
d'entreprises prophylactiques.
a) Prophylaxie antitétanique à vérifier ce jour
La patient à été hospitalisé en ambulatoire pour l’excision d’un panaris sous anesthésie
locale. Son panaris a été diagnostiqué par son médecin traitant au retour de l’atelier où
il travaille.
Le patient présentait les ongles e les mains sales, « peu soignées ».
Il est raisonnable de penser que c’est à l’origine d’une blessure au doigt, même légère,
que l’inflammation à démarrée sur un terrain en manque d’hygiène.
Lors de son arrivée dans le service une investigation sera menée afin de vérifier
avec certitude que le patient a bien été vacciné « antitétanique ». En cas de doute,
i recevra un sérum antitétanique avec en relai une vaccination antitétanique afin
d’éliminer tous risque de tétanos.
Vaccination antitétanique :
Si l'on n'a pas été vacciné enfant, avant 18 ans, la primovaccination comporte deux injections
seulement de vaccin à au moins un mois d'intervalle. Elle est suivie d'un rappel un an après,
puis d'un rappel tous les 10 ans.
b) Bristopen® antibiotique à raison de deux gélules 500mg 2x/jours durant 10 jours
C’est un antibiotique de la famille de la pénicilline, elle est utilisée pour traiter des
infections bactériennes spécifiques comme les staphylocoques.
Hors le panaris est souvent lié à une contamination par le staphylocoque doré.
Cet antibiotique peut présenter des effets secondaires sérieux dont il faudra rechercher
les signes après l’administration :
 des troubles digestifs (nausées...)
 des manifestations cutanées allergiques. Toutefois, l'allergie peut se manifester de
façon moins bénigne par un oedème de Quincke (oedème touchant le visage, qui
peut entraîner des difficultés respiratoires s'il atteint également la gorge) ou un
véritable choc (chute brutale de la pression artérielle, malaise).
c) Réfection du pansement du pouce selon le protocole bétadine
Il s'agit d'une technique de désinfection utilisant principalement la bétadine scrub
(rouge ou savon), la bétadine dermique (jaune) dans le cas où il n'y a pas d'allergie
connue à l'iode. Dans le cas contraire, on utilise Hibiscrub (=bétadine scrub) et
Hibitane (=bétadine dermique).
Les antiseptiques, précédemment cités, sont actuellement très utilisés dans de
nombreux établissements. Leur efficacité a été prouvée.
Pour effectuer un pansement avec le protocole "4 temps", l'utilisation d'un set à
pansement à usage unique est recommandé (meilleur asepsie).
Pour présenter les étapes du pansement avec les "4 temps", on utilisera pour l'exemple,
le protocole bétadine, un set à pansement classique sur un orifice de coelioscopie
(méthode utilisée pour une appendicectomie).
Voici le matériel :
Bétadine Scrub
Bétadine dermique
Set à pansement stérile
Sérum physiologique
solution hydro-alcoolique
Compresses stériles
fixation (Méfix)
Disposition dur la table
La préparation du matériel sur le chariot ou l'adaptable nécessite un lavage des mains
au préalable.
La manipulation du set à pansement est particulière, il doit rester le plus stérile
possible :
Le champs stérile doit être sorti de l'emballage avec précautions. On ne touche que les
coins du champs sans toucher la face qui va accueillir les tampons. Le dépliage n'est
pas aisé !!
Sur le dessin, la partie verte foncée représente le revers du champs, c'est-à-dire, la
partie qui n'est plus stérile et qui accueille le bas des pinces qui est touché par les
mains. La partie verte claire ne doit donc jamais être en contact avec les mains du
soignant car elle est considérée comme stérile.
Les tampons du set sont disposés grâce à l'une des deux pinces, on ne les dispose
jamais à mains nues, idem pour les compresses "satellites" (n'appartiennent pas au set)
Les pinces sont de deux couleurs (bleue et verte). Suivant les techniques :

on choisit une des deux pinces pour servir et l'autre pour le patient ou
une pour le temps propre et l'autre pour le temps sale.
NB : lorsque chacune des pinces est attribuée à un rôle, il ne faut pas les mélanger.
Sur le dessin par exemple, la bleue aura comme rôle de servir la verte. La verte ira au
patient.
Premier temps le nettoyage


Nettoyage avec bétadine scrub (savon) diluée avec du sérum physiologique
(voir dilution dans le Vidal).
On savonne l'orifice en "escargot", de l'intérieur vers l'extérieur, pour ce
type de plaie.
Deuxième temps le rinçage
RINCAGE(nouveau tampon) avec sérum physiologique, en "escargot".
Troisième temps le séchage
SECHAGE (nouveau tampon) de l'orifice en "escargot" avec un tampon sec. Si la
plaie n'est pas assez sèche, on peut utiliser un autre tampon à condition qu'il soit
surnuméraire.
Quatrième temps la désinfection
DESINFECTER avec la bétadine dermique en "escargot", puis laisser sécher (temps
d'action) avant de disposer le pansement sec.
d) Dafalgan® à raison de deux gélules 3x par jour si douleur
Le Dafalgan® est un antipyrétique et un antalgique, sa molécule est le
paracétamol.
Il ne présente pas d’effets secondaires.
Dans le cas de M. J., il est prescrit pour apaiser la douleur dans le cas où elle
surviendrait.
e) Glycémie : parce le diabète peut être suspecté sur le sujet au vue de son panaris, de
son acné et de sa surcharge pondérale.
Dans le cas d’un diabète, celui-ci devient un facteur majorant pouvant poser un
risque à la cicatrisation.
Attention : Pour le cas d’une excision d’un phlegmon du à un panaris, on ne
suture jamais, la plaie n’est pas refermé par le chirurgien, elle reste ouverte
pour permettre l’évacuation du pus.
Rééducation : le pouce a une raideur articulaire qui nécessité une rééducation.
Celle-ci sera à la charge du patient qui devra remobiliser son pouce lui-même le
plus possible.
Attention : Après une intervention comme celle-ci sur un site infecté, il y a risque de
surinfection au « pyo ». "Le pyocyanique est une bactérie très tenace et qui
peut être très dangereuse.
Ce germe, encore appelé "pseudomonas aeruginosa", est capable de se fixer
dans les organes et peut resurgir à n'importe quel moment.
S'il est totalement éradiqué, il n'existe normalement pas de séquelles au
niveau de l'organe atteint"
-3- Prise en charge infirmière de M. J en préopératoire.
Informations : droit à l'information du patient.
Loi du 4 mars 2002.
Droit à l'information du patient, « le médecin ne peut opérer si le patient n'a pas été
complètement informé et si le patient qui prend la décision »
« consentement libre et éclairé » (même chez les enfants mineurs capables de
comprendre).
Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé :
 différentes investigations, traitement, action
 leurs utilités
 leur urgence éventuelle
 leurs conséquences
 les risques fréquents ou graves normalement prévisibles
 les alternatives possibles
 les conséquences en cas de refus.
L'information doit être délivrée personnellement par le médecin.
La volonté de la personne d'être tenu dans l'ignorance d'un diagnostic doit être respectée,
sauf lorsque les tiers sont exposées à un risque de transmission.
 « consentement libre et éclairé du patient » Attention le patient à 17 ans cela implique
le consentement des parents.
 un document à remplir par le chirurgien et par le patient
 un document en remplir par l'anesthésiste et le patient
Préparation de l'intervention
Vérification du dossier du patient
Il s'agit de la création ou de la vérification du dossier (risque sur l'identité par exemple) :
 nom, prénoms, adresses, date de naissance,...
 Motif d'hospitalisation
 médecin traitant
 personnes à prévenir
 personnes de confiance
 médecin hospitalisateur
 chirurgien
 traitement, allergies
 ...
Ce qui implique de vérifier :
 l'ensemble des éléments du dossier
 la présence du courrier de consultation du chirurgien et le consentement du patient
 la présence du courrier de consultation de l'anesthésiste et le consentement du patient
 la réalisation des soins demandés en lien avec les risques entourant l'intervention
 l'autorisation d'opérer pour les mineurs. (M. J à 17 ans)
 Joindre les bilans sanguins et bactériens
Préparation cutanée
Cette préparation comporte trois éléments fondamentaux :
 l'hygiène corporelle : douche, toilette
 douche bétadinée (bétadine rouge ou bétadine Scrub)
 la dépilation de la zone opératoire (lorsqu'elle est demandée par le chirurgien)
 la préparation du champ opératoire
Il est important de sensibiliser le patient à cette préparation.
La douche
- sur l'ensemble du corps et des cheveux,
- utiliser un gant de toilettes propres et des serviettes propres
- allez toujours du plus propre au plus sale
- insisté sur les zones à risque (aisselles, ombilic, orteils, oreilles,...)
- Mettre des vêtements propres après la douche de bétadine Scrub
- la literie et doit être propre (change complet du lit)
Avant la douche enlever le vernis et les bijoux qui sont des nids à microbes.
Cela nécessite l'utilisation d'un antiseptique, et faire très attention à l'allergie à l'iode.
Lorsque les soins d'hygiène sont commencés avec un produit donné il doit être continués
avec le même produit jusqu'au bloc. Il est donc important de signaler dans le dossier de
soins l'allergie du patient et le produit de soins d'hygiène de remplacement.
Préparation du champ opératoire (protocole bétadine)
- Détersion
- Rinçage
- Séchage
Allergies
 Iode
 Antibiotiques (ATB)
 Antalgiques
 Anti-inflammatoires
Préparation
- A jeun six heures avant l'intervention (généralement à partir de minuit)
- préparation cutanée et retrait des bijoux, appareil dentaire, n'est, aides
auditives,...
- Près médication
- vérifier une dernière fois le dossier patient :
 Bilans
 Radios
 Examens complémentaires
 Autorisation d'opérer pour les mineurs
 Feuille de consultation chirurgicale et consentement du patient
 Feuille de consultation anesthésique et consentement du patient
-4- Prise en charge infirmière de M. J en postopératoire.
Risque de surinfection lié à la présence du germe bactérien (streptocoque ou
staphilocoque doré) et à l’intervention (porte d’entrée : plaie laissée ouverte) due à
son accident au doigt et majorée par de très mauvaises conditions d’hygiène à la
fois environnementales et corporelles.
Objectif
Eviter la surinfection
Actions
(RP) Rôle Propre : article R4311-5 du code de la Santé publique
(RC) Rôle en Collaboration : article R4311-7 du code de la Santé publique
(RP) vérification de la prophylaxie antitétanique (sinon sérum + vaccin)
(RP) Prise de la T° à la recherche d’une hyperthermie, marqueur d’une infection
(T° > 39°)
(RP) Surveillance des constantes :
 pouls à la recherche d’une tachycardie associée à l’hyperthermie
confirmant le signe clinique de surinfection.
 Suivant la phase de l’hyperthermie deux tableaux possibles :
o Phase ascendante  thermogénèse
o Phase de défervescence  thermolyse
Rappel : trois phase dans l’hypoerthermie ;
1- les pyrogènes
Lors de l’infection par un virus ou une bactérie, des substances (dites pyrogènes
exogènes) sont libérées, les cellules en souffrance vont , sous l’influence des
pyrogènes exogènes, à leurs tour libérer des pyrogène endogène cette fois et ont pour
principal effet de stimuler (grâce aux prostaglandines E2) les centres régulateurs de la
température dans le sens de l'élévation de température (la température du thermostat
« hypothalamus » est monté, au lieu de 37.5°C il est mis sur 38.5°C par exemple).
Il s’en suivra un réglage du thermostat central à une température plus haute que la
température corporelle physiologique.
2- La Réponse fébrile
L’organisme va déclencher, via l’hypothalamus postérieur, plusieurs processus
pouvant provoquer une hausse de la température corporelle :
· Une vasoconstriction périphérique qui diminue la déperdition de chaleur.
· Le frissonnement qui augmente la production de chaleur par les muscles.
· Augmentation du métabolisme cellulaire : d’où augmentation de la fréquence et du
débit cardiaque.
· Hyper catabolisme protidique : d’où amaigrissement.
· Déperdition hydrique : donc risque de déshydratation. (sueur, augmentation de la
fréquence respiratoire).
Le sujet est pâle (vasoconstriction)
Ce phénomène qui permet à l’organisme d’atteindre la température définit par
l’hypothalamus fait parti de la thermorégulation et s’appelle la thermogénèse.
-3- Phase de défervescence
L’organisme a atteint la T° (39° par ex.) le sujet à chaud
Il cherche à diminuer le T°, thermolyse
Vasodilatation sujet rouge
Hyperventilation
Sueur
Agression
microbienne
Stimulent les cellules du
Système immunitaire
Sécrétion de substances
pyrogènes exogènes
Sécrétion de substances
pyrogènes endogène par les
cellules du système immunitaire
Dérèglement de l’hypothalamus :
Augmentation de la T°
thermostatique :
37.5°C  38.5°C
Lutte contre le froid de
l’organisme pour rattraper la
T° thermostatique
(RP) observation du sujet à la recherche de :
 Pâleur, frisson (vasoconstriction), tachycardie confirmant avec l’hyperthermie
l’élévation de T° (thermogénèse) liée à une surinfection
 Ou la rougeur, la sueur (vasodilatation), la polypnée définissant la phase de
défervescence de l’hyperthermie (thermolyse).
(RC) Administration de Bristopen ® antibiotique anti bactérien spécifique
A raison 2 gélules 2x/jours durant 10 jours.
1) (RC) suivi à domicile du patient
 par son médecin traitant par la transmission à la sortie du patient d’une
lettre de sortie.
 par une infirmière par la prescription par le chirurgien de soins à
domicile une fois par jour pour :
 réfection du pansement
2) (RP) éducation du patient et au parent au traitement
 sur le type de médicament (antibiotique)
 la posologie 2 gélules à 500mg 2x /jours pendant 10 jours, sans arrêt
du traitement (important)
 Les effets secondaires possible à dépister, avec le cas échéant, si
particulièrement, forts, appeler le médecin traitant., à savoir :
 des troubles digestifs (nausées...)
 des manifestations cutanées allergiques. Toutefois, l'allergie peut se
manifester de façon moins bénigne par un oedème de Quincke (oedème
touchant le visage, qui peut entraîner des difficultés respiratoires s'il
atteint également la gorge) ou un véritable choc (chute brutale de la
pression artérielle, malaise).
3) (RP) éducation du patient et des parents de manière séparée à l’hygiène
corporelle
 Ce patient ne veux pas se laver, et présente de l’acné au
visage, ceci peut être un vecteur pour inciter le patient à
respecter les règles d’hygiène élémentaires, sachant qu’une
surinfection de ses boutons d’acné est à surveiller.
Sa motivation reposera sur la lutte contre l’aspect disgracieux
des boutons sur le visage (rappelons qu’il a 17ans).
L’éducation portera donc sur l’intérêt d’une toilette complète
en expliquant la notion de porteur naturel (staphylocoques)
sur la peau, qui risque de surinfecter son acné et sa plaie au
pouce.
Lui faire une démonstration d’un lavage des mains simple, et
lui conseiller de bien se laver aussi à la fin de sa journée de
travail.
 (RP) La protection du pansement, sa surveillance à la
recherche de :
 Tâches humides
 De mauvaise odeur
 De son aspect sale
Evaluation
Risque de douleur lié à l’intervention lors du réveil de l’anesthésie locale
(RC) En cas administrer du Dafalgan® à raison de 2 gélules 2x/jour
pendant 10jour
(RP) Education du patient
 Expliquer l’intérêt du Dafalgan®
 Expliquer qu’il est à prendre seulement en cas de douleur à
raison de 2 le matin et 2 le soir.
 Expliquer sa posologie et la durée du traitement
Evaluation
EVS, si douleur EVA
Retour à domicile s’assurer que quelqu’un a bien été prévenu pour son
retour à domicile, sachant que celui-ci est conditionné par l’accord du
médecin hospitalier, à l’accompagnement durant le trajet et par la présence
de personnes auprès de lui pour cette nuit.
-5- Devenir
A court terme : le patient va regagner le foyer familiale, il sera accompagner pour
le retour.
A moyen terme : le médecin traitant passera voir son patient, l’infirmière à domicile
passera chaque jour pour lui refaire son pansement et suivre la bonne évolution de la
pathologie
A long terme M. J aura repris ses cours, et passera son CAP de mécanique. Il aura
bien compris les dangers d’une hygiène négligée et son panaris ne sera plus qu’un
mauvais souvenir et son acné aura bien régressé ne résistant pas à une hygiène
alimentaire adaptée et à la toilette sérieuse du matin et du soir après le travail.
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