Mémoire à long terme

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Glossaire période 3: concepts de base
Représentation ............................................................................................................................ 2
Mémoire de travail ..................................................................................................................... 2
Mémoire à long terme ................................................................................................................ 3
Mémoire (connaissances) déclarative(s) .................................................................................... 3
Mémoire (connaissances) procédurale(s) ................................................................................... 4
Mémoire (connaissances) épisodique(s) .................................................................................... 4
Apprentissage significatif / non significatif ............................................................................... 5
Stratégies cognitives ................................................................................................................... 5
Stratégies métacognitives ........................................................................................................... 6
Style cognitif .............................................................................................................................. 6
Conceptions préalables ............................................................................................................... 7
Hypertexte / hypermédia ............................................................................................................ 7
Didacticiels intelligents .............................................................................................................. 8
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Représentation
Définition:
D'après le courant cognitiviste, la mémoire se construit sur la base d'une représentation que
l'apprenant se fait de ce qu'il perçoit (elle-même dépendante de ce qu'il a déjà en mémoire).
Cette représentation passe par un processus de traitement d’information qui a lieu en trois
étapes. La première est un filtrage des informations enregistrés par les registres sensorielles
(mémoire sensorielle). Ensuite ces informations seront encodées dans la mémoire de travail
pour finalement aboutir à la mémoire à long terme.
C'est de cette manière que nous devons envisager l'apprentissage, afin que l'apprenant puisse
garder en mémoire ce qu'il a apprit.
Variantes – autres acceptations du terme:
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Registres sensorielles (mémoire sensorielle), Mémoire de travail, Mémoire à long terme
Auteurs associés:
Brunner, Atkinson et Shiffrin
Mémoire de travail
Définition:
La mémoire de travail (MT) est un niveau du processus du traitement de l'information qui
permet d'aboutir à une mémoire à long terme. A ce niveau les informations sont encodées afin
d'être transféré vers la mémoire à long terme. La MT a une capacité qui se limite au "Nombre
magique 7 plus ou moins 2" que Miller a définit. Deux mécanismes ont lieu, l'une inconscient
qui est une boucle articulatoire et l'autre consciente qui se fait par une répétition mentale. Cela
dure qu'une vingtaine de secondes et ensuite d'autres informations prennent place. Cette
capacité se retrouve chez tout le monde; par contre les stratégies de répétition mentale et le
travail d'élaboration pendant l'encodage de l'information est différent d'un individu à l'autre.
Variantes – autres acceptations du terme:
Mémoire à court terme
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Encodage, Mémoire à long terme
Auteurs associés:
Miller, Atkinson et Shiffrin, Baddeley
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Mémoire à long terme
Définition:
La mémoire à long terme (MLT) est l'aboutissement du processus du traitement de
l'information. Elle contrôle tout ce processus par des boucles de rétroactions, notamment au
niveau des registres sensoriels en guidant le processus de filtrage et définissant ce qui aboutira
en mémoire de travail. Sa capacité et sa persistance est illimitée. C'est les indices de
récupération des informations qui se perd. C'est pourquoi un bon apprentissage pour une
bonne mémorisation doit mettre en place plusieurs indices (chemin) de récupération.
Variantes – autres acceptations du terme:
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Registres sensorielles, mémoire de travail, indice de récupération
Auteurs associés:
Atkinson et Shiffrin
Mémoire (connaissances) déclarative(s)
Définition:
C'est une forme de MLT qui prend en charge la mémorisation des faits et des concepts
(savoirs à caractère général). Utilisée lors de la discussion ou de la composition d'un texte.
D'après Tricot, on peut y associé l'apprentissage pas la découverte.
La connaissance déclarative a été définit par Collins et Quillian comme un réseau sémantique,
constitué de noeuds et liens mettant en relation les concepts. Les relations sont construites de
telles manières que nous avons un mécanisme d'héritage permettant d'étendre la connaissance.
Variantes – autres acceptations du terme:
Mémoire sémantique, mémoire via le texte
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Mémoire à long terme, réseau sémantique
Auteurs associés:
Tricot, Collins et Quillian
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Mémoire (connaissances) procédurale(s)
Définition:
C'est une forme de MLT qui prend en charge la mémoire relative aux actions et aux savoirsfaire, tel que conduire une voiture ou aboutir à une solution grâce à une succession
d'opération. Selon Tricot, on peut y regrouper l'apprentissage par la découverte, les
apprentissages instrumentaux et les apprentissages discriminatifs.
La connaissance procédurale a été définit par Newell & Simon et Norman & Rumelhart
comme des réseaux procéduraux. C'est-à-dire que le traitement d'une tâche procédurale ou la
résolution d'un problème se réalise en deux étapes: construction d'une représentation de
l'espace de recherche sous la forme d'un réseau procédurale puis recherche d'une solution en
définissant une stratégie d'exploration de ce réseau.
Variantes – autres acceptations du terme:
Mémoire via l'action
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Mémoire à long terme, réseaux procéduraux
Auteurs associés:
Tricot, Newell & Simon et Norman & Rumelhart
Mémoire (connaissances) épisodique(s)
Définition:
C'est une forme de MLT qui prend en charge la mémoire des faits et des situations, surtout lié
au contexte.
La connaissance épisodique a été définit par Minsky comme des schémas (connaissances
générales et abstraites relatives à un grand nombre de situations) et par Schank et Abelson
comme des scripts (forme particulière de schéma s'appliquant à certaines situations
spécifiques). Les scripts et les schémas s'élaborent à partir de l'expérience de l'individu.
Variantes – autres acceptations du terme:
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Mémoire à long terme, schémas et scripts
Auteurs associés:
Minsky, Schank et Abelson
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Apprentissage significatif / non significatif
Définition:
La conception cognitiviste de l’apprentissage conduit à distinguer deux formes
d’apprentissage :
- Les apprentissages non significatifs qui correspondent à une mémorisation d’informations
peu ou mal structurées.
- Les apprentissages significatifs qui s’accompagnent de l’élaboration d’un ensemble de
relations entre ce que l’apprenant connaît et ce qu’il est en train d’apprendre.
L'apprentissage significatif est plus durable (ancrés à ce que l'apprenant connaît déjà),
diminue la charge mentale (grâce à l'héritage), facilite des apprentissages ultérieurs, favorise
la généralisation.
Variantes – autres acceptations du terme:
significatifs: apprentissages en profondeur / non significatifs: apprentissages de surface
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Auteurs associés:
Stratégies cognitives
Définition:
La stratégies cognitives est une capacités de raisonnement. Pour Gagné, il s’agit de capacités
qui caractérisent un individu et qui gouvernent son propre comportement d’apprentissage.
Il s’agit de capacités générales (non liées à un contenu d’apprentissage particulier ou à une
discipline spécifique) qui permettent de s'en sortir en toute circonstance. Les stratégies
cognitives facilitent l'encodage des informations en mémoires. Il existe différentes stratégies
cognitives: les stratégies de répétition, les stratégies d'élaboration (moyens mnémothcniques,
élaboration de synthèse,...) et les stratégies d'organisation (grouper en tableau ou en hierarchie
d'opérations).
Variantes – autres acceptations du terme:
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Stratégies métacognitives
Auteurs associés:
Bruner, Goodnow et Austin, Gagné, Weinstein et Mayer
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Stratégies métacognitives
Définition:
La stratégie métacognitive désigne la capacité à évaluerson propre niveau de compétence dans
une tâche déterminée (diagnostic ou jugement métacognitif) et à réguler ses processus
cognitifs en fonction des exigences de cette tâche (régulation métacognitive).
Variantes – autres acceptations du terme:
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Stratégies cognitives
Auteurs associés:
Brown et Flavell, Noël
Style cognitif
Définition:
Les styles cognitifs correspondent à des tentatives de catégoriser la manière dont les individus
organisent et traitent les informations lorsqu’ils sont confrontés à une tâche.
Exemple:
Dépendance-indépendance de champ (Witkin): Les sujets indépendants du champ sont
davantage capables de distinguer le tout des parties dans une situation complexe, d’analyser
un matériel complexe et peu structuré, de négliger les détails pour aller à l’essentiel alors que
les sujets dépendants ont plutôt tendance à s’en tenir à l’organisation globale du matériel sans
chercher à l’analyser.
Impulsivité-réflexivité (Kogan): Certains individus ont tendance à répondre très rapidement
alors que d’autres prennent davantage leur temps pour réfléchir avant de répondre).
Variantes – autres acceptations du terme:
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Dépendance-indépendance de champ, Impulsivité-réflexivité
Auteurs associés:
Witkin, Kogan
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Conceptions préalables
Définition:
Les conceptions préalables influencent l’apprentissage dans tous les domaines. Elles mettent
en lumière que les connaissances préalables des élèves peuvent favoriser l’apprentissage par
le mécanisme d’ancrage mais aussi perturber l’apprentissage par l’intervention de
connaissances antérieures erronées et souvent très prégnantes.
Giordan insiste sur le fait que, pour qu'un apprentissage soit efficace, il doit nécessairement
prendre en compte les conceptions préalable des élèves. l'enseignant doit d'abord faire
émerger les conceptions des élèves pour ensuite, lorsque certaine de celles-ci s'avèrent
inexactes, convaincre les élèves qu'ils se trompent ou que leurs conceptions sont limités.
Apprendre consiste donc d'abord à s'apercevoir que ses savoirs sont peu ou pas adéquats pour
traiter une situation et ensuite à dépasser ses conceptions initiales pour progresser vers des
connaissances plus pertinentes.
Variantes – autres acceptations du terme:
Conceptions alternatives, raisonnement spontanés, science des enfants, concepts intuitifs,
préreprésentation, conceptions erronées, …
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Auteurs associés:
Giordan, Ausubel
Hypertexte / hypermédia
Définition:
Selon Tricot, l'hypertexte est un système informatique où un ensemble de nœuds est
connectés par des liens (nommés par Depover liens sémantiques) qui gèrent un ensemble
d'unités de texte. Les hypermédias permettent de stocker des sons, des images, des
animations, et du texte. Son utilisation sert à extraire de l'information, à confectionner de
l'information (stocker, assembler, raffiner, entretenir)et à jardiner l'information (travailler
collectivement). L'avantage est sa facilité d'utilisation et de conception, la liberté de choix, et
permets d'avoir des buts mal définis (browsing puis en fonction des réponses, cerner le sujet).
Pour Depover, l'hypertexte est un outil d'accès à l'information dont l'intérêt pédagogique sera
directement lié au contexte dans lequel il sera intégré. Il a une fonction pédagogique propre en
ce sens qu'il sera conçu pour permettre, à travers sa consultation, le développement de
certaines compétences chez l'apprenant. Son exploitation est centré sur le développement chez
l'apprenant de compétences en matière d'organisation, de contrôle et de régulation de ses
processus cognitifs.
Variantes – autres acceptations du terme:
Hyperdocument
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
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Termes liés:
Liens sémantiques, noeuds, unités de texte.
Auteurs associés:
Tricot, Dépover, Berstein
Didacticiels intelligents
Définition:
Un didacticiel intelligent doit comporter un design pédagogique. Selon Depover, il y a trois
principes de bases pour un design pédagogique des hyper documents:
- offrir à l'utilisateur des outils efficaces de focalisation sur les buts
- s'adapter aux connaissances et aux procédures que les utilisateurs maîtrisent et mettent
en œuvre spontanément (concept de métaphore)
- fournir à l'apprenant une information lui permettant de réguler ses décisions
d'orientation pour permettre une navigation plus cognitive (aides locales, aides
historiques, aides spatiales, aides contextuelles, aides stratégiques)
Pour qu'une technologie puisse avoir des prétentions pédagogiques, il faut non seulement que
celle-ci soit capable de présenter des informations ou d'aider l'apprenant à les trouver mais
aussi qu'elle puisse vérifier soit ponctuellement, comme le font les systèmes tutoriels
classiques, soit par rapport à des compétences à acquérir à plus long terme, dans quelle
mesure ces informations ont été correctement traitées puis encodées par l'apprenant.
Pour Dillenbourg&Martin-Michiellot, un didacticiel intelligent doit adapter l'instruction aux
caractéristiques de l'apprenant. L'adaptation du système fait intervenir deux étapes:
- identifier les caractéristiques de l'apprenant et en particulier la connaissance de
l'apprenant face à la tâche à apprendre, mais aussi sa motivation
- prendre une décision pédagogique fondée sur les caractéristiques identifiés et ainsi
choisir une feed-back, sélectionner une activité, changer un paramètre de difficulté,…
Les deux étapes de l'adaptation sont fondées sur la granularité des bases de règles: l'expertise
est fragmentée en petits morceaux qui peuvent être combinées et utilisés de plusieurs
manières. La haute granularité de bases de règles permet de fournir des micro-adaptations.
Les techniques sont utilisées pour soutenir les interactions avec l'apprenant. Modéliser
l'expertise permet au système d'entrer dans le problème avec l'apprenant, négocier les étapes
intermédiaires, expliquer ses décisions, et raisonner sur la connaissance de l'apprenant.
Variantes – autres acceptations du terme:
Exemples d'application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans
l'usage des TIC:
Termes liés:
Design pédagogique
Auteurs associés:
Depover, Dillenbourg&Martin-Michiellot
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