BRONCHO-PNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE OU Bronchite chronique Un peu de vocabulaire L'inspiration et l'expiration sont les mouvements respiratoires. Un cycle respiratoire équivaut à une inspiration et une expiration. On appelle volume courant VC le volume d'air qui circule dans les poumons pendant un cycle respiratoire. (au repos : 0,8L ; à l'effort : 1,1L) La fréquence respiratoire F est le nombre de cycle respiratoire par unité de temps (minute). (au repos : 14/min. ; à l'effort : 26/min.) Le débit respiratoire est le volume d'air circulant dans les poumons par unité de temps. (Débit Respiratoire = Volume courant x Fréquence respiratoire). BPCO ou la broncho-pneumopathie chronique obstructive sera la troisième cause de mortalité en France en 2020. Encore trop souvent méconnue des médecins et ignorée du grand public, cette pathologie tue plus de 15 000 personnes chaque année. Définition La maladie se définit par une diminution non complètement réversible des débits expiratoires. Cette diminution des débits est généralement progressive et liée à une inflammation des voies aériennes secondaire à des particules ou gaz nocifs. La BPCO se manifeste souvent par une bronchite chronique (toux chronique avec production de sécrétions, pendant au moins 3 mois par an depuis plus de 2 années consécutives). Le rétrécissement des bronches malades freine le passage de l’air, entraînant un essoufflement d’abord à l’effort, puis au repos. Une destruction progressive des poumons (emphysème) peut s'ajouter au rétrécissement chronique des bronches. Lorsque la maladie évolue, elle aboutit souvent à l’inefficacité de la respiration, c’est à dire à une baisse du contenu en oxygène dans le sang (insuffisance respiratoire) qui peut finalement retentir sur le fonctionnement du cœur. Physiologie Bronchite chronique simple : C’est une inflammation bronchique, le sujet n’est pas essoufflé. On observe : o Comme signe clinique, une toux + une expectoration (3 mois/an sur au moins 2ans) o Pas de dyspnée (pas essoufflé) o L’investigation continue avec une EFR (Epreuve Fonctionnelle Respiratoire) à la recherche d’une obstruction persistante. C’est la gravité de cette obstruction qui va faire passer le diagnostique de la bronchite chronique simple à une Bronchite chronique Obstructive (ou BPCO). Quelles en sont les causes Le tabac est dans 90 % des cas la cause principale de la maladie, et 20 à 30 % des sujets fumant plus de 20 cigarettes par jour auront une BPCO. Parmi les autres causes, on retrouve les expositions professionnelles à des polluants tels que gaz toxiques, solvants, produites de la mine, poussières de silice. Comment reconnaître l’obstruction des bronches ? Lorsqu'un rétrécissement (obstruction) progressif des bronches se développe en raison de l’inflammation bronchique, il freine le passage de l’air. C’est à ce stade qu’apparaît l’essoufflement à l’effort, LA DYSPNEE , qui est un des signes les plus importants de la maladie. L’essentiel est de dépister de façon précoce l’apparition d’une obstruction des bronches, obstruction que le patient ne perçoit pas encore car il s’est habitué progressivement à cette limitation du souffle. Une radiographie du thorax, et parfois un scanner, sont nécessaires pour rechercher des complications ou une maladie associée. Pour détecter plus précocement l’obstruction des bronches, il y a un seul moyen : LA MESURE DU SOUFFLE Parmi les moyens possibles à mettre en œuvre : L'Explorations Fonctionnelles Respiratoires (EFR)va nous apporter un élément de diagnostique. La VEMS ou Volume Expiratoire Maximal par Seconde Le débit respiratoire est le volume d'air circulant dans les poumons par unité de temps. (Débit Respiratoire = Volume courant x Fréquence respiratoire). L’indice de Tiffeneau : VMS/CV Le débit respiratoire La VEMS ou Volume Expiratoire Maximum par Seconde Pendant la première seconde du manoeuvre un patient sain expire environ 80% de sa CVF (Capacité Vitale Forcée). On parle du VEMS (Volume Expiratoire Maximal par Seconde), un paramètre très important dans la spirométrie. L'indice de Tiffeneau offre le rapport : VEMS/CV = Volume d’Expulsion Maximal par seconde / Capacité Vitale (en pourcentage). Chez un patient obstructif l'indice de Tiffeneau est en dessous de 70%. Quand le VEMS et la CVF ont diminué et si l'indice Tiffeneau est resté stable ou a même augmenté, ceci pourrait être suggestif pour une restriction du volume pulmonaire = insuffisances respiratoires restritives Pour rappel Volume Volume courant Volume de réserve inspiratoire Volume de réserve expiratoire Volume résiduel Abréviation VC VRI VRE VR Définition Volume mobilisé à chaque cycle respiratoire pendant une respiration normale. Valeur : 0,5 l d'air (500 ml) Volume maximum pouvant être inspiré en plus du VC à l'occasion d'une inspiration profonde. Valeurs : chez l'homme, 3,1 l + 0,5 l (VC) = 3,6 l et chez la femme, 2 l + 0,5 l (VC) = 2,5 l Volume maximum pouvant être rejeté en plus du volume courant à l'occasion d'une expiration profonde. Valeur : 1,2 l + 0,5 l (VC) = 1,7 l Volume d'air se trouvant dans les poumons à la fin d'expiration forcée. Autrement dit qu'il est impossible d'expirer. Il est impossible de mesurer ce volume avec des tests de spirométrie. Pour mesurer le VR, des tests plus sophistiqués, comme la méthode dilution à l’hélium ou la pléthysmographie, sont nécessaires Capacité Abréviation Définition Capacité vitale CV VRI + VC + VRE Capacité inspiratoire CI VC + VRI Capacité résiduelle fonctionnelle CRF VRE + VR Capacité pulmonaire totale CPT CV + VR La radiographie pulmonaire La radiographie du thorax ne permet pas de faire le diagnostic de la BPCO, sauf quand celle-ci se complique d’emphysème. Elle doit toutefois être pratiquée de façon systématique pour éliminer d’autres maladies, en particulier un cancer bronchique. Le scanner Le scanner thoracique (LA TOMODENSITOMETRIE) est réalisé dans certains cas pour apprécier l’importance de l’emphysème et de son caractère compressif et éliminer une autre pathologie liée au tabac (comme le cancer bronchique). La fibroscopie bronchique La fibroscopie bronchique n’est pas non plus nécessaire pour confirmer le diagnostic de BPCO, mais elle est parfois indiquée pour éliminer une autre pathologie liée au tabac (comme le cancer bronchique Les gaz du sang Les gaz du sang artériels (GDS), couramment utilisés en Médecine, sont des paramètres plasmatiques qui permettent d'apprécier la fonction respiratoire et l'équilibre acidobasique. Les principaux paramètres obtenus à partir des GDS sont les suivants le pH, la PaCO2, la PaO2, les bicarbonates. Le pH Le pH plasmatique normal chez l’Homme est de 7.40 +/- 0.02 à 0.05 selon les auteurs. Il correspond à la concentration en ions H+ où : - l’activité enzymatique est maximale ; - la structure des protéines est la plus efficace ; - les éléments cellulaires sont dans leur structure normale. Le pH plasmatique est dit acide lorsque le pH est inférieur à la norme (< 7.35 à 7.38 selon les auteurs), donc lorsque la concentration en ions H+ est accrue. On parle alors d’état d’acidose. A l’inverse, le pH plasmatique est dit basique lorsque la concentration en ions H+ baisse, et donc lorsque le pH plasmatique passe au-dessus de la norme (> 7.42 à 7.45 selon les auteurs). On parle d’état d’alcalose. Les ‘organes’ participant à la régulation du pH plasmatiques sont principalement: - les poumons (régulateurs du pCO2) ; - les reins (régulateurs des bicarbonates, des phosphates, de l’ammonium) ; - les globules rouges (porteurs de l’hémoglobine) . Les acidoses respiratoires sont des acidoses dont le primum ovens physiopathologique est une augmentation du taux de CO2 plasmatique (et donc de la PaCO2), essentiellement par altération de la fonction d’épuration du CO2 par le poumon, par hypoventilation alvéolaire. Hypoxémie (pO2 basse) Hyperventilation hypoxique hypoxémique a. trouble du rapport ventilation/perfusion - embolie pulmonaire, - pneumonie, - encombrement bronchique, ... b. baisse de la capacité de transfert alvéolo-capillaire - poumon radique, - œdème pulmonaire, - sarcoïdose, - fibrose pulmonaire, ... On parle d’alcalose respiratoire lorsque le mécanisme physiopathologique initial est une chute du taux de CO2 plasmatique (et donc de la PaCO2). Les étiologies sont essentiellement les états d’hyperventilation alvéolaire. Hyperventilation alvéolaire secondaire par hypoxie circulatoire - insuffisance cardio-circulatoire majeure La PaCO² La PaCO2 ou capnie (résultat donné aux gaz du sang artériels), c’est la pression partielle en dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) dans le sang artériel. Elle correspond à la quantité résiduelle de dioxyde de carbone dans le sang artériel après élimination de l'excès de dioxyde de carbone au niveau pulmonaire. Une baisse de la capnie entraîne une augmentation du pH plasmatique donnant: - une alcalose respiratoire: le pH devient alcalin s'il était normal avant; - une acidose métabolique compensée: le pH tend à se normaliser s'il était au préalable acide; Causes pulmonaires: - crise d'asthme récente, - embolie pulmonaire, - pneumopathies restrictives, La PaO² PaO2 (résultat donné aux gaz du sang artériels), c’est la pression partielle en oxygène dans le sang artériel. Celle-ci reflète (en situation normale) la quantité d’oxygène transportée par le sang et délivrée aux organes. On parle d’hypoxie lorsque la quantité d’oxygène délivrée aux tissus est insuffisante par rapport aux besoins cellulaires. Celle-ci peut s’accompagner d’une hypoxémie ou non. On parle d’hypoxémie lorsque la quantité d’oxygène transportée dans le sang est diminuée. Cela se traduit biologiquement par une baisse de la PaO2 (Gaz du sang artériels). Valeurs : pH = 7,40 PaO² > 90 SaO² > 95% PaCO² = 40 Bronchite chronique (BPCO) Tabac Alvéoles pulmonaires rétrécies par les Mucosité et les cicatrices L’emphysème pulmonaire est une maladie des alvéoles pulmonaires, définie par l'augmentation de volume (dilatation) des alvéoles pulmonaires avec destruction de leur paroi élastique, ce qui entraîne l'impossibilité pour elles de se vider complètement, à l'expiration, de l'air qu'elles contiennent. L'emphysème regroupe en réalité plusieurs affections : L’emphysème se caractérise par la destruction et l’augmentation du volume des alvéoles, là où se produit l’échange gazeux. Les patients ne présentent pas nécessairement de restriction du débit de l’air, et les mesures de la fonction pulmonaire ne correspondent pas toujours au degré de destruction (1,5). On peut observer une destruction des tissus alvéolaires La Ventilation et le débit cardiaque est constant. On obtiendra alors un HTA pulmonaire qui va provoquer une dilatation du cœur droit. D’autre part, moins d’O², le bulbe rachidien va en être informé => ralentissement du cœur droit et vasoconstriction œdème au niveau des jambes Déséquilibre du VA/Q Effet de shunt : PaO² HTAP Evolution vers le bronchite chronique Thorax en tonneau Recherche de signes cardiaques droits EFR=> VEMS et VEMS/Q L'emphysème pulmonaire aigu ; L'emphysème pulmonaire chronique ; Les emphysèmes localisés secondaires à des troubles bronchopulmonaires : tuberculose, sarcoïdose, sténose bronchique... Les alvéoles pulmonaires sont des sacs membraneux minuscules, rassemblés en grains de raisin, entourés de capillaires sanguins, grâce auxquels l'air inspiré et le sang échangent normalement l'oxygène et le gaz carbonique. Dans l'emphysème, les alvéoles se gonflent, épaississent et ne peuvent plus progressivement fonctionner normalement. La gêne respiratoire (dyspnée ) d'effort qui s'aggrave progressivement est le seul symptôme. C'est un homme de la cinquantaine qui s'essouffle au moindre effort. Il ne tousse pas et ne crache pas. Il ne présente ni cyanose, ni hippocratisme digital. La pâleur et la fatigue sont les seuls signes associés à la dyspnée. Le patient a un poids normal. A l'inspection le thorax est distendu (en tonneau) avec diminution de l'ampliation thoracique et hypersonorité diffuse bilatérale à la percussion. La respiration est rapide et superficielle, l'expiration est prolongée. Les traitements Arrêt du tabac Traitement de la surinfection => cortisone Oxygénothérapie Recherche de la stabilité de la maladie o Vaccination o Education à l’expectoration : kiné + maintient de l’activité physique o Contrôle du poids Recherche des signes de décompensation o Aggravation de la dyspnée o Cyanose au niveau des membres inférieurs o Signes cardiaques droits _____________________________ Dilatation Des Bronches (DDB) ou Bronchectasie Généralités Les bronches sont dilatées en aval d’un obstacle. Les dilatations de bronches constituent une maladie chronique dont la fréquence est mal estimée car souvent confondue avec la bronchite chronique. Il s'agit d'une maladie caractérisée par une augmentation permanente et irréversible du diamètre des bronches responsable de lésions inflammatoires de la paroi bronchique. Les bronches prennent l'aspect de varices tortueuses (dilatations de bronches variqueuses) ou de petits sacs (dilatations de bronches kystiques). Le tapis muco-ciliaire responsable du nettoyage bronchique est ainsi altéré et les glandes sécrètent une grande quantité de mucus. Les anomalies aboutissent à un encombrement bronchique permanent. L'inflammation bronchique s'accompagne d'une augmentation du nombre des vaisseaux bronchiques dont les parois sont fragilisées et risquent de saigner. Définition La bronchectasie est la dilatation irréversible d'une bronche ou d'un segment de bronche, localisée ou diffuse. Souvent, plusieurs bronches sont dilatées. Les bronchectasies peuvent se situer en un seul ou plusieurs endroits du poumon, sur tout un lobe ou tout un poumon. Elles peuvent être uni ou bilatérales. C'est une affection pulmonaire chronique handicapante qui évolue par poussées d'infections bronchiques. Les bronchectasies peuvent être : Congénitales ; Ou acquises. Les bronchectasies congénitales sont dues à une malformation bronchopulmonaire. Cette malformation peut également toucher d'autres organes (rein, pancréas etc). Les bronchectasies acquises disséminées sont secondaires à des affections bronchopulmonaires : broncho-pneumonies de rougeole et de coqueluche, abcès pulmonaires, tuberculose... Les bronchectasies acquises localisées sont secondaires à une sténose (rétrecissement du diamètre) bronchique de cause variable (adénopathies calcifiées, corps étrangers, tumeurs, traumatismes...) Le patient consulte le médecin parce qu'il fait depuis plusieurs années et surtout l'hiver, des bronchites fébriles à répétition. Le malade signale en outre qu'en dehors de ces poussées, il crache pratiquement chaque jour des sécrétions plus ou moins abondantes. Le signe majeur de la dilatation des bronches est en effet l'expectoration qui survient en général le matin, au réveil, ou à l'occasion d'un mouvement, d'un changement de position. Le climat froid et humide, la grippe augmentent le volume de ces sécrétions. Cette bronchorrhée peut se compliquer de crachements de sang. L'état général reste longtemps excellent. Toutefois, lorsque les bronchectasies sont nombreuses et bilatérales, elles peuvent s'accompagner d'une gêne respiratoire lors des efforts et parfois de cyanose. Etiologie Les dilatations des bronches (bronchectasie) sont le plus souvent une maladie ACQUISE 1 - Formes acquises Localisées Mécaniques Corps étranger Tumeur bénigne Compression ganglionnaire (syndrome du lobe moyen) (Bertelsen, 1980) Séquelles d'infections pulmonaires localisées (tuberculose) Pachypleurite Bronchectasies de traction : dues à une traction mécanique sur les bronches dans une zone de fibrose ; les bronches sont déformées mais les autres caractéristiques des DDB sont absentes Diffuses Infectieuses Bronchopneumopathies aiguës de l'enfance Coqueluche V.R.S. Rougeole SIDA Toxiques (inhalation de gaz) Panbronchiolite diffuse Fibrose pulmonaire idiopathique Aspergillose Broncho-Pulmonaire Allergique Maladies systémiques : collagénoses (PCE ; syndrome de Sjögren ; spondylarthrite ankylosante ; polychondrite récidivante ; LEAD ; syndrome de Marfan) ; maladies inflammatoires digestives (RCH) ; maladie cœliaque ; sarcoïdose ; syndrome des ongles jaunes Inhalation de produits toxiques Certaines formes diffuses se développent dans l'enfance, favorisées ou associées à un terrain prédisposant (génétique, immunitaire...) Mucoviscidose Syndrome de Young : DDB + sinusite + azoospermie ; peut être une variante génétique de la mucoviscidose Dyskinésie ciliaire Déficits immunitaires : primaires (hypogammaglobulinémie; hypocomplémentémie) ; secondaires : cancer, chimiothérapie, transplantation Poumon hyperclair unilatéral (syndrome de Swyer-James) Trachéo-bronchomégalie (syndrome de Mounier-Kuhn) Déficience cartilagineuse congénitale Séquestration pulmonaire Syndrome de Williams-Campbell : déficience cartilagineuse congénitale Déficit en 1-anti-trypsine : rares DDB On observe Expectoration chronique chez le patient tabagique Le fait d’avaler un objet (pièce de monnaie, …) Quand la DDB se généralise => mucoviscidose Hémoptysie Evolution de la maladie La dilatation des bronches est une maladie chronique. Les lésions anatomiques sont définitives. Les poussées d'infection bronchique surviennent lors des changements de temps et lors des épidémies de grippe. Ces épisodes infectieux se traduisent par de la fièvre, une recrudescence de la toux et une augmentation de l'expectoration. A la longue la dilatation des bronches évolue vers l'insuffisance respiratoire chronique. Diverses complications peuvent survenir : abcès pulmonaire, hémoptysies répétées, septicémie, amylose rénale... Traitement orsque les dilatations des bronches sont bilatérales, le seul traitement est médical : Antibiotiques si nécessaire ; Kinésithérapie (drainage postural quotidien des sécrétions...) ; Vaccins polymicrobiens, immunomodulateurs (Biostim, etc.) ; Vaccins contre la grippe ; Soins ORL ; Suppression du tabac et des autres irritants bronchiques... Les antitussifs opiacés sont contre-indiqués ; Cures thermales. Lorsque les dilatations des bronches sont bien localisées, l'ablation chirurgicale de la région pulmonaire où siègent les bronchectasies se discute si l'état général et l'âge du patient autorisent un tel geste.