Chapitre I l`individu dans l`organisation

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Chapitre I l'individu dans l'organisation
Pour se développer, accroître ses ressources productives, sa capacité de réaction à la concurrence, l'entreprise a toujours dû compter sur la vitalité de
l'ensemble humain de ses membres. Le problème majeur dans une organisation est de savoir comment articuler, grouper, combiner des ressources
individuelles en efforts collectifs durables.
La notion d'organisation
On peut définir l'organisation comme la forme sociale qui, par l'application d'une règle, et sous l'autorité de leaders, assure la coopération des individus
à une oeuvre commune.
Les approches traditionnelles de l'organisation
Le modèle taylorien
F W Taylor est le premier à présenter un modèle d'organisation, centré sur l'atelier de production et le processus de production. Taylor propose une
organisation ______________ du travail (OST). II part de la gestion inefficace des ateliers et propose de la remplacer par un modèle centré autour du
principe de _______________ du travail, complété par la sélection scientifique des ouvriers, le perfectionnement systématique des connaissances et un
paiement équitable.
Le modèle bureaucratique
M Weber a proposé un modèle rationnel d'organisation du travail d'employés de bureau.
Dans le modèle bureaucratique, l'autorité ne découle pas du _____________ du chef mais de la légalité des ordres et de la légitimité de ceux qui les
donnent. L'application de la règle impersonnelle est préférable à l'arbitraire du supérieur sur le subordonné. "
Tous les employés d'un système bureaucratique sont :
-organisés en une hiérarchie de fonctions clairement définies ;
- dans des fonctions avec une sphère de compétences définies ;
- sélectionnés sur la hase de leurs qualifications techniques...
Ce modèle est opérationnel puisque les bureaucraties existent autour de nous, même si le terme bureaucratique a pris aujourd’hui un sens _________.
Le modèle administratif
Pour Fayol, diriger une entreprise consiste à exécuter un ensemble de fonctions d'ordre technique, commercial, financier, de sécurité, comptable et
administratif. Toutes les entreprises doivent accomplir ces fonctions. Fayol porte son attention plus particulièrement sur la fonction ______________ et
ses composantes : la prévoyance. l'organisation, la coordination, le contrôle et le commandement.
L'école des relations humaines
Elle reprend les analyses traditionnelles pour y intégrer une dimension psychologique. L'expérience la plus connue est celle d'Elton Mayo à l'usine
Hawthorne de la Western Electric en 1924. Elle a porté successivement sur les effets des conditions de _______________ sur des groupes d'ouvrières
et elle a mis en évidence les facteurs essentiels dans le fonctionnement des _____________ et des organisations
- l'observation d'un individu va l'amener à changer son ___________________ ;
- les individus réagissent ___________________ au fait qu'on leur porte attention ;
- l'importance des aspects interpersonnels, le développement des relations entre individus, le rôle du groupe et son influence sur le comportement de
ses membres, l'importance du leader.
Ces analyses seront reprises par K. Lewin sur la dynamique des groupes et les différents styles de leadership.
Les théories de la contingence
Pour ces théories, contrairement aux théories classiques, il n'existe pas de , « one best way », de bon modèle organisationnel en soi. Le bon modèle
est celui qui met ____________________ en accord avec son milieu. Les théoriciens de la contingence ont cherché à établir des corrélations entre les
caractéristiques des structures et différentes variables internes ou externes à la firme.
Les principaux facteurs de contingence internes sont : ( l'âge, la taille, la qualité des dirigeants, la technologie (Woodward), la stratégie (Chandler).
Les facteurs de contingence externes tiennent à l'environnement (Burns et Stalker) : l'organisation d'une entreprise est fonction du rythme
d'innovation du secteur et de la stabilité de la demande qui lui est adressée.
Les organisations sont capables de s'adapter à des situations variables, à un environnement fluctuant, en développant des mécanismes d'intégration et
de différenciation. (Lawrence et Lorsch).
Les nouvelles approches de l'organisation
La théorie comportementale
Pour Cyert et March, les buts de la firme dépendent des coalitions d'individus,
Les objectifs de l'organisation sont ceux de la coalition dominante. Pour éviter I’incertitude, des procédures opératoires à court terme sont mises en
œuvre.
Grâce aux habitudes et routines, la permanence de l'organisation est assurée. La recherche de solutions n'intervient que lorsque les problèmes se
posent.
L'analyse stratégique M. Crozier a montré que, dans toute organisation, les acteurs sont libres. Ils ne sont pas prédéterminés et peuvent toujours
choisir entre plusieurs actions possibles, avec des coûts différents. Par ailleurs, il n'y a jamais d'acte gratuit : les acteurs sont rationnels (rationalité
limitée de Simon ). Ils cherchent à satisfaire leurs objectifs en fonction ressources et du pouvoir dont ils disposent. Le _____________ est
l'élément central de l’organisation (réseaux de relations de pouvoir).
La question de la motivation de l'individu dans l'organisation Toute organisation dépend pour sa survie de la participation de ses ___________. Il
ne pas confondre participation et appartenance : on peut appartenir à un groupe sans y ______________. En posant le problème de la participation, on
soulève le problème de la satisfaction et de la motivation.
De nombreux psychologues industriels et sociaux (Maslow, Mac Gregor, Argyris, Herzberg...) se sont intéressés aux modèles d’organisation
capables de prendre en compte les capacités du potentiel humain. Leur objectif n'est pas tant de rendre l'homme heureux au travail, mais de trouver
des modèles d'organisation qui utilisent les ressources du potentiel ______________.
Le conflit individu-organisation
Selon C. Argyris (1957), l'organisation ne peut être efficace que si elle permet à chaque membre de développer son efficacité personnelle dans
l'exercice de son ____________. Dans la plupart des organisations, il v a une contradiction fondamentale entre cette aspiration et leur structure établie
selon les principes classiques de l'organisation (spécialisation. contrôle, autorité) et de façon pyramidale. Elle exige des individus dépendance et
soumission et ne leur permet de mettre en oeuvre qu'une faible partie de leurs capacités. Le salarié compense ce manque par des activités
______________ aux buts de l’organisation (absentéisme, freinage de la production, opposition).
Pour Argyris. La plupart des ouvriers restent indifférents, apathiques et purement intéressés par la sécurité, car les entreprises ne fournissent aucune
autre occasion d'investissement supplémentaire dans la satisfaction de besoins supérieurs.
Deux modèles sont proposés par Argyris :
Modèle A
Un seul organisme dirige
Ignorance des autres unités
Poursuite objectifs de son unité
Importance du court _____________
Modèle B
Tous les composants participent
Connaissance de l'ensemble
Poursuite des buts de l'ensemble
Passé, présent, __________ Influent sur les activités
Le modèle ______ est plus intéressant et efficace que le modèle ______ car il tient compte de niveaux d’aspirations plus réalistes- permet de mieux
s'adapter a l'évolution des contraintes internes et externes qui pèsent sur l'organisation.
La motivation des individus dans les organisations
Maslow (1954) a proposé une classification des besoins motivants qui est toujours une référence dans la pratique d'entreprise (________ des
besoins) :
- besoins matériels ou _________________ : physiologiques ; de sécurité -affection ; condition, de vie et de travail
- besoins psychologiques ou _________________ : activité, considération, participation ;
- besoins ______________ ou tertiaires : identification à un groupe, indépendance, liberté.
Ces besoins sont ____________________ c'est-à-dire que les besoins de base doivent être satisfaits, tant que ceux du niveau supérieur ne se font
sentir. Les conséquences pour l'organisation résident dans le fait qu'un besoin non _______________ conduit l'homme à résister. Par contre un besoin
satisfait n'est pas une motivation.
Épanouissement de soi
Réalisation de soi
Besoins sociaux
Besoins de sécurité
Besoins psychologiques
Mac Gregor (1909) propose deux théories de l'organisation :
- la théorie X repose sur une conception limitative de la nature humaine. Le travailleur doit être encadré et traité avec autorité, sanctions et
récompenses. Dans ce cas, l’organisation développe des structures _______________________ de contrôle et de commandement.
- la théorie Y met l'accent sur la capacité des individus d'initiative de création d’autonomie, de responsabilité. Dans ce cas, il faut développer les
méthodes d'intégration par l'auto -contrôle, l'engagement sur des objectifs et la _____________________.
W. Ouchi en 1981 a prolongé les travaux de :Mac Gregor un développant la théorie Z. II part du constat, à propos des cadres du management, que les
individus même satisfaits et considérés n’ont pas forcément envie de s'investir totalement dans leur _____________. La théorie Z prône la prise en
considération de trois qualités fondamentales dans les relations da travail : confiance, proximité et subtilité pour bénéficier d’un engagement des
individus dans leur _________________.
F. Herzberg ( 1966) distingue les facteurs de motivation ou facteurs de satisfaction dans le travail (la réalisation de soi, la reconnaissance dans le
travail, le travail en soi, les responsabilités, l'avancement)
et les facteurs d'hygiène ou facteurs d'insatisfaction dans le travail (les conditions de travail, les procédures administratives, les relations
interpersonnelles , le salaire).
Herzberg démontre que la motivation ne vient pas de l’élimination des facteurs _______________________ mais qu'elle provient de l'amélioration des
facteurs de _______________. Si ceux-ci sont absents et les facteurs d'hygiène présents, il n’y aura pas d'insatisfaction du salarié dans son travail
mais il n'y aura aucune motivation.
S'appuyant sur sa théorie des motivations, il développe un mouvement d’action sur les structures de l'organisation du travail sous le nom
d'enrichissement des _______________ («job enrichment»).
L'objectif consiste à modifier le contenu de la tâche en la rendant plus élargie : les fonctions de contrôle, commercialisation, conditionnement et contact
avec le client sont réintégrées dans une même séquence.
L'individu et la culture d'entreprise
Appliqué à l'entreprise. le concept de culture sous-entend que l'entreprise aurait une identité unique avec un projet suffisamment mobilisateur auquel
chacun peut adhérer. L’entreprise serait capable d'instituer des valeurs, normes, symboles, des projets qui seraient propres.
Les travaux sociologiques sur l'entreprise, ses conditions de travail, son organisation ont effectivement montré que la dimension __________ y est
présente. Ainsi on peut repérer quelques cultures d'entreprises héritées d'une longue histoire :
• « L'esprit maison » L’esprit maison des entreprises familiales repose largement sur une conception culturelle de l'entreprise. Ce sont des familles,
des communautés locales qui créent l'entreprise et imposent le respect de la loyauté, de l'adhésion et de la soumission aux valeurs utiles.
Dans une telle organisation, aucune opposition durable n’est possible.
• « La culture bureaucratique et statutaire » Dans ce type d'organisation, ce qui prédomine, c'est la défense du statut (autodéfense) et de la règle (
Ces deux exemples mettent en évidence certaines caractéristiques de la culture d’entreprise :
-
-Un ensemble cohérent d'attitudes et de règles de jeu communes à tous les ______________ de l’organisation :
Des symboles, rites, mythes, mais aussi des tabous, transmis et partagés
Un modèle de pensée, d'action, habituel et partagé par les membres de _________________.
La culture d'entreprise dépend également de son histoire, de celle de ses dirigeants, de sa structure, de sa taille, de son environnement...
Il est nécessaire pour un acteur nouveau dans l’organisation de connaître les véritables règles du jeu. pour en tirer profit et éviter de « faire des gaffes
».
Les entreprises sont aujourd'hui conscientes de l'impact de ces valeurs communes sur le personnel et élaborent des chartes, des projets d'entreprise
qui les reprennent tout en fixant des _______________ (un cap) à atteindre.
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