Mathines lacaniennes Groupe dtude anim par Jorge Cacho, Henri Cesbron Lavau et Virginia Hasenbalg Corobianu novembre P.Ch. Cathelineau, Le retour la question de ltre chez Lacan Jorge Cacho Comme nous lavions annonc, ce matin PierreChristophe Cathelineau va nous parler dune question qui nous avait sembl intressante pour lorganisation de ces Mathines, cest la question pourquoi Lacan dans le sminaire Encore revient sur la question de ltre. Nous avons invit aussi Hubert Ricard qui avait fait tout un expos au sminaire dt sur la question de ltre et il y aura donc un dbat entre eux, parce quil y a, je pense, deux positions un peu diffrentes au moins, cest ce quon peut dire en commenant. Je passe la parole tout de suite PierreChristophe et nous tablirons un dbat, qui nest pas que philosophique cest la question de ltre dans le sminaire de Lacan Encore et en gnral sur la position de Lacan concernant cette problmatique qui a t un des dbats majeurs de la philosophie et qui continue constituer son point fondamental. Alors, PierreChristophe PierreChristophe Cathelineau Donc Jorge Cacho et Virginia mont demand dintervenir sur la question de ltre dans Encore. Et jai la tche assez difficile de parler aprs lintervention de Hubert Ricard qui sest exprim avec une grande prcision sur ce thme et dont, je pourrais dire, je partage une partie des conclusions. Pourtant il mest apparu que le propos que je voulais avancer allait tre quand mme assez diffrent de celui de Hubert Ricard, quant laccent port sur certains faits de structure, souligns par Lacan dans Encore. Et cest sur ces faits de structure que je souhaiterais revenir. Je pense quen sappuyant sur certains textes de Lacan, il tait certainement possible comme la fait Hubert de montrer quil y avait chez Lacan une problmatique de ltre du sujet, de ltre du savoir et de ltre du sexe. Mais il me semble qu partir de ou pire, et surtout dans Encore, ces occurrences laissent place un dplacement de la question de ltre, quand bien mme il est souvent fait usage par Lacan, et a cest vrai, du terme dtre. La problmatique qui se dgage dune lecture de Encore est littralement une mise en perspective et une mise distance de la question de ltre. Je voudrais partir de ce point que jestime important, repris de Lacan luimme, selon lequel son abord, mme sil fait usage du terme dtre, part de ce quil appelle, pour caractriser sa dmarche dans ou pire, une totale rcusation daucun rapport ltre, donc ce quil appelle lontologie et, avec elle, la philosophie. Une totale rcusation daucun rapport ltre .Ce qui nvite pas Lacan lanalyse de ce discours de ltre, de ce discours du mtre, m apostrophe tre, comme imposition du langage, inscriptible donc dans un discours mais dont le support ultime nest pas ltre luimme mais et jessaierai de le dmontrer lobjet petit a. Tout dabord rcusation. Que nous dit Lacan Dans la leon du mai de ou pire Cest bien pour a quaprs tout, on nest pas encore venu bout de cette chose qui tait pourtant simple, il le dit propos du Parmnide, de sapercevoir que lUn, quand il est vridique, quand il dit ce quil a dire, on voit o a va, en tout cas la totale rcusation daucun rapport ltre. Ce propos est une interprtation du Parmnide de Platon qui vaut . au prdicat et quaussi bien il y a insuffisance du prdicat caractriser ce qui est et qu supposer ltre dune faon absolue La lumire steint dans la salle Virginia HasenbalgCorobianu La lumire sil vous plat. nous ditil. Cest linstant.. la cassure. cest l que surgit le commentaire de ce quil dit propos de ltre sexu. donc ce nest pas seulement propos du temps il lappelle .. cest de me supposer une ontologie ou ce qui revient au mme un systme. pour un propos que la psychanalyse peut reprendre lUn. cest ltre sexu. de linstant et du soudain. on est bien daccord PierreChristophe Cathelineau Oui. . ne tenir son soutien que dun dehors qui nest pas. le systme se rfre toujours un tre suppos fondamental. Qu supposer ltre dune faon absolue. qui est le livre de LacoueLabarthe Le dcalage de ce livre. ce qui se soupire. Nous la retrouvons dans un livre quil tudie et dont il dit quil est la fois venimeux et intelligent. Cest. Ni tre ni substance parce que ltre est troitement reli. Lacan voque une topologie qui converge avec une exprience qui justifie. Il ne faut pas croire que ce soit comme il semble seulement propos du temps. Cest. Parce que cest a la question. Cest linstant. Questce que a signifie a Que signifie cette phrase Premirement il affirme toujours la mme position tout au long de ce sminaire. la manire de ce quil avait fait quand il avait parl de lUn. nous ditil. le soudain. se pose dtre Un sans ltre exsistere. il le reprend. Virginia HasenbalgCorobianu Cest une phrase qui est trs importante dans cette Estce que tu peux la redire. Qu ceci trs prcisment joppose que dans cette . ce que rencontre le psychanalyste. ce nest pas ltre. Mais au lieu de ltre. ditil. Il le reprend dans la leon du novembre . Hubert Ricard Tout a. linterruption de la formule tre sexu en tant que ltre sexu est intress par la jouissance. Car la vrit do surgitil En ce point o Platon arrive le serrer. le soudain. le plus fuyant dans lnonable Ce qui nexiste qu ntre pas. cest une phrase de Lacan. PierreChristophe Cathelineau Il y a une rsistance . nous ditil. ditil. comme il semble seulement propos du temps. Cest le mars . Donc il est assez radical pour effectivement faire rfrence quelque chose qui justement nest de lordre. nous naurions jamais affaire qu la fracture.. sil te plat PierreChristophe Cathelineau En ce point o Platon arrive le serrer il ne faut pas croire que ce soit... mais on parle de lUn cest le seul point o il peut le faire subsister. Ce qui nexiste qu ntre pas. Cest bien l ce dont il sagit dans lUn.videmment dans sa dmonstration ou dans sa monstration. Estce quil reprend ce quil dit dans ou pire ou pas mon sens. de ne jamais se rfrer aucun tre. ce nest pas que du temps quon parle. dans le Parmnide. ce que rencontre le psychanalyste. de ne jamais recourir aucune substance. ditil. il lappelle .. cest le seul point o il peut le faire subsister . cestdire la jouissance. Peuttre doutezvous que ce point radical soit repris dans Encore. Pour Lacan. dtre en rupture de ce fait avec quoi que ce soit qui snonce comme philosophie. oui. le plus fuyant dans lnonable. ne se soutient daucun tre. trs explicitement. cest la jouissance en tant quelle est jouissance du corps. Jorge Cacho Laissez un peu que a se dploie et puis nous verrons. Ce quapporte le discours analytique. ce que joppose comme tre. sans cesse. ce dont tmoigne. Alors. cest. ctait prcisment cet enjeu quest la jouissance du corps. comme si ce qui tait au cur de la problmatique que propose Lacan. fvrier Pascale BelotFourcade a court un peu vite. Bref. questce que nous dit Lacan propos de cette formule interrompue de ltre sexu quon trouve dans la philosophie. que la pense est jouissance. ce qui se trouve confirm par la suite du propos ceci. tu peux aller doucement PierreChristophe Cathelineau Daccord. et ritr dans le texte. PierreChristophe Cathelineau Jy arrive. au lieu de parler de ltre sexu en supprimant le sexu parce que . Alors quand on parle de la pense est jouissance en philosophie on se rfre trs nettement dabord Platon. il parle du livre de LacoueLabarthe cest savoir ltre de la signifiance. nous sommes jous par la jouissance. Mais la jouissance de ltre. car en fait ce quil reproche la philosophie.affaire mme celle de la philosophie . le corps jouit PierreChristophe Cathelineau Mais jy arrive. la jouissance en tant que jouissance du corps. PierreChristophe Cathelineau Si vous me permettez davancer dans ce que je raconte Bref. propos de lactivit thortique dans le livre X de lEthique Nicomaque. ds ses premires pages de lecture. quoi faitelle rfrence Et cest a que je voudrais effectivement clairer. dans la problmatique que propose Lacan dans Encore. jouissance de la pense. Je suis un peu lent. ltre serait l o le corps jouit. Cestdire elle interrompt la formule et elle parle de ltre. jouissance du corps. ce dont est forc de tmoigner. de reconnatre que la raison de cet tre de la signifiance cest la jouissance du corps. si lon veut tout prix que je me serve de ce terme. fvrier Donc nous avons effectivement un accent port. Si je suis ce que tu dis. jouissance de ltre. mais en particulier Aristote. Linstant. cest l. Virginia HasenbalgCorobianu Jaurais une question. Et ltre de la signifiance. on va vers linstant l. ce petit volume. la question de ltre serait pose par Lacan dans ce sminaire au niveau de la jouissance du corps. cest dinterrompre la formule tre sexu Jean Prin PierreChristophe. Cest ce que font lontologie et la philosophie. Laccent mrite dtre port sur la jouissance et non sur ltre. savoir quil y a jouissance de ltre. Il nest pas ncessaire dinterrompre la formule tre sexu comme le fait lontologie et la philosophie. je ne vois pas en quoi je dchois aux idaux du matrialisme. tu vas un peu vite pour moi. sur cette articulation extrmement serre entre jouissance. ce qui tait dj annonc dans la philosophie de ltre. Tu peux reprendre cette jouissance de la pense. cest la problmatique de la jouissance. Cest donc par rapport la jouissance que se situe la question de ltre. PierreChristophe. Donc la question qui est centrale et pose par cette articulation de ltre sexu. de par luimme. Alors la question. ne se produit comme tel comme ternel. il ny a pas dtre non ternel qui puisse tre de luimme. Jorge Cacho Non ternel. Il sinterroge au passage sur ce que pourrait tre un tre non ternel. Cest l ce que Saussure. l cest une manire damener le fait que cette existence est une existence . mais qui ne se soutient que de luimme. une existence. do vient quon suppose . nous ditil. savoir la jouissance qui est la jouissance du corps. Ce nest pas possible dun point de vue logique. vous allez me dire. Alors questce que nous dit Lacan Estce quil ne semble pas pourtant quil y a l prcisment ce dont il sagit concernant le signifiant Cestdire que ce quil carte comme thologien.cest prcisment alors lessentiel qui se trouve manqu. Le signifiant. de lordre du contingent. je dirais. si effectivement on admet que cest cette modalitl qui est la modalit. Voil ce que dit Lacan. Cest ainsi quil se propose nous . sur lequel spcule Richard de SaintVictor. cest la jouissance en tant quelle est sexue. mais il tire dune hypothse thologique. ceci parat Richard SaintVictor devoir tre cart. cit par Lacan. de la substance jouissante. en tout cas de ce qui nest assurment pas ternel. emprunt lontologie. parce que en dfinitive ce quoi a affaire le sujet. De ce qui rpudie la catgorie de lternel mais qui pourtant singulirement est de luimme. Nous le voyons. cest prcisment ce quoi a affaire la psychanalyse dans sa pratique le signifiant. janvier . il va jusqu parler de. Cestdire que pour Richard de SaintVictor. puisque lusage du mot tre est toujours rfr la question du signifiant et de la jouissance. Aucun signifiant ne savance. cest du signifiant et de la jouissance quil parle en ralit. Quand il parle dtre. Saussure aurait pu tenter de formuler. de quelle nature est ce signifiant dans son rapport ltre Et vous verrez quon va retrouver dans ce quil dit du signifiant dans son rapport ltre quelque chose qui se rapproche de ce quil dit de lUn. plutt que de le qualifier darbitraire. Cest a la thse que je veux dfendre. ce signifiant. lorsquil parle dtre. disons. Lusage du mot substance est subverti et fait entendre quelle raison dtre le sujet a affaire. PierreChristophe Cathelineau Et assurment. dtre du signifiant. celle de Richard de SaintVictor. prcisment ce dont il parlait quand il parlait de lUn. Mais alors. par abus de langage. si vous vous rappelez. Il nest pas tonnant que nous retrouvions propos de Richard de SaintVictor et de son opuscule sur La Trinit Divine. Ce signifiant de par luimme a ses effets. une question qui rappelle mais sous un autre angle ce quil disait propos de lUn. mieux et valu lavancer de la catgorie du contingent. non seulement il prend ses distances avec lontologie. Donc quelque chose qui effectivement nest pas de lordre dun tre stable. a ses effets. le terme de substance. de lordre du provisoire. Cestdire lusage quil fait du mot tre dans son ambigut. Ce qui explique pourquoi reprenant un terme de la scolastique. et cest vrai quil y a une ambigut dans le texte de Encore. pour faire porter laccent non pas sur lternel mais sur le signifiant dans son caractre contingent. un savoir. La question donc revient. est toujours rfr la question du signifiant et de la jouissance. La question est la suivante y atil un tre qui non ternel puisse tre de luimme Pourquoi Richard de SaintVictor se pose cette question Parce quil rflchit sur ce quest ltre ternel. Cestdire que ce nest pas seulement au langage de ltre quil va sen tenir. Cest donc une automaticit du signifiant que nous sommes renvoys pour penser ce suppos ende et audel quest ltre mais une automaticit ct de ce qui se joue rellement Ce quil faut. cest autre chose. justement. Cestdire quil sagit bien dune supposition. ladmission de dpart que de ltre nous navons rien. a. mais lcrire autrement que le partre. ce quoi il faut nous rompre. un tre ende et audel.. dit Lacan. un suppos ende.. Je reprends la citation supposer un ende nous sentons bien quil ny a l quune rfrence intuitive. cest substituer cette imposition qui est celle que le langage provoque. jamais.. cest que nous nen avons de cette supposition que le partre.Ch. dune imposition quon trouve dans toutes les philosophies de ltre dans toute la tradition philosophique et ce que nous laisse en quelque sorte entendre Lacan. Exactement. dune supposition daudel. PierreChristophe Cathelineau . r. P. Donc au regard de ce partre. De cet tre nous navons dautre accs que dans la dimension du partre. Cest bien partir de l quil faut prendre ce qui est en jeu dans ce qui se trouve tre aussi dans une relation de partre. dtre ct. Et pourtant nous savons bien que le langage se distingue de ceci que dans son effet de signifi il nest jamais. imposition de ltre. Lacan introduit ici une dimension clinique. ce qui supple ce rapport.ltre Do vient la supposition de ltre Do vient que cette question de ltre se pose propos du signifiant Il ne suffit pas de lui substituer la signifiance et la jouissance qui sy attache . tre.. dtre para au regard de ce rapport sexuel dont il est clair que dans tout ce qui sen approche le langage ne se manifeste que de son insuffisance. C. La dimension clinique nouvelle quil introduit. dans le langage et dune imposition du langage. Alors questce que le partre Vous pouvez bien ladmettre si vous prenez laccent de cette nouvelle orthographe. . cest celle de lamour. que ct du signifiant. cestdire que ce que cerne en quelque sorte ce paratre Virginia HasenbalgCorobianu Tu vas un peu vite Alors permetsmoi de reprendre ce que jai compris. Virginia HasenbalgCorobianu Tu introduis cette dimension du partre et ce partre. il convient dexpliciter plus clairement ce qui se joue dans de cette supposition dtre. donc cest dans le langage quil y a une imposition de ltre la prise radicale. Lacan lintroduit comme tant autre chose que ltre qui dcoule automatiquement du langage. avec toutes ses consquences. nous ditil dans la leon du janvier . crire p. Il y aurait un automatisme propre au langage et cest cet automatisme qui donc ferait croire ltre. ou un suppos audel. dende. Hubert Ricard Estce que ce nest pas le mot quil faut employer prcisment parce que ltre est foment en quelque sorte par le langage dans cet espce de mouvement la fois de supposition dont il dit quelle est inliminable dans le texte dEncore et quen mme temps . Plutt que demployer le mot tre. cest quoi PierreChristophe Cathelineau Je vais y venir. si on me laisse exprimer Virginia HasenbalgCorobianu Tu arrives lamour. Alors la question videmment. seulement la question du langage mais quelque chose de plus articul encore chez Lacan. Jean Prin Ce que tu disais de la pense tout lheure. jemploierai le mot partre. ce nest pas boucl. car en fait pour parler dimposition dtre. La pense de ltre. pour masquer en quelque sorte une interrogation sur la jouissance. ditil. le dfaut de rapport sexuel. nommer et mme crire. et sur une jouissance impossible. Voil ce que je voulais dire si on men laisse le temps. Alors cette imposition dtre a trouv sinscrire dans un discours qui est celuil mme dont sorigine la philosophie et cette imposition du discours na de sens que dans le contexte. je ne fais que dire ce que dit Lacan. auquel pare le sujet par lamour. Ce nest pas boucl mon propos. non pas. que la question du partre surgit comme une rponse au dfaut de rapport sexuel. alors jaimerais bien comprendre ce que tu vas dire sur lamour. qui est celle du discours. de tourner autour. Je reprends la dmonstration que propose Lacan pour voquer cette imposition dtre . mais dans un registre qui est celui trs prcisment du miracle. non. forme du partre qui dfaut de ce rapport en arrive ce quvoque Lacan la fin dEncore. Jorge Cacho Comment lcrire ce/matre/mtre/ PierreChristophe Cathelineau m apostrophe tre discours du mtre. Jean Prin Jai le don danticiper PierreChristophe Cathelineau Non. dtre autour. dtre autour dune jouissance impossible saisir. ce que je dirais. Si vous ntes pas daccord PierreChristophe Cathelineau Moi. oppose quelque chose qui cesse de ne pas scrire dans le registre de lamour. puisquon a but sur ce terme do vient cette imposition de ltre Dans quel discours cette imposition dtre atelle trouv sinscrire. du discours du matre . de la rencontre Et donc cette dimension du partre est une dimension qui se rencontre trs prcisment dans la rencontre amoureuse. tu ny es pas revenu . comme la contingence dune rencontre qui. Et cest toujours dans cette problmatique de para. PierreChristophe Cathelineau Une nouvelle fois la question de ltre se trouve subvertie pour renvoyer dune part une imposition de langage qui masque et je reviens sur la thmatique que je proposais au dbut une interrogation sur la jouissance et plus prcisment sur le dfaut de rapport sexuel. limpossibilit de ce qui ne cesse pas de ne pas scrire. a mintressait.nous nayons rien. je dirais. on va dire a comme a. il faut penser. De cette remarque proprement linguistique Lacan va tirer lenseignement symptomatique suivant . le lire partir de lexprience analytique. me sembletil. et cest a. Donc la thse que je dfendrai ici. . de laccentuer. cest de lobjet a. Si vous vous souvenez de la manire dont scrit le discours du matre. restituer lobjet. Et l Lacan reprend les termes de la mtaphysique puisque pour ce qui est de ltre. Ainsi retrouvonsnous la formulation selon laquelle ltre de la signifiance. ce que a est. Il dit quil la dabord qualifi de semblant dtre. et il semble que l le pdicule se conserve qui nous permet de situer do se produit le discours de ltre. que nous pouvons. Bref toute lconomie de la cit dpend du rapport matre/ esclave et lesclave est au service de celui qui lemploie comme un instrument de production. parce quil faut se rfrer non pas La Mtaphysique pour penser la vise de ce discours mais La Politique et ce qui se joue dans La Politique de ce rapport du matre lesclave Il nous dit si les navettes tissaient dellesmmes et les plectres pinaient tout seuls la cithare. cest que on ny voit pas que du feu et on ny voit pas que du feu parce que prcisment le discours. voir que ce dont il sagit. Dans la leon du mars . ce que jai mis au tableau. de ltre aux ordres.Il suffisait davancer peuttre que rien noblige quand on dit quoi que ce soit cest ce que cest. de lisoler. ce qui tait tre. nous ditil. savoir ce qui se serait produit si ctait venu tre. et qui. il oppose. ce qui tait tre. il ny aurait rien y redire et on ne porterait pas laccent sur cette expression cest ce que cest. Mais le problme. Il dit a dans le livre I de La Politique. daucune faon.. en place de production. cest que cette supposition dtre sarticule dans un discours et quelle vise lobjet a et que cest comme tel que Lacan appelle lobjet a semblant dtre. savoir cette question de la production de lobjet a. un discours qui est celui du matre articule la question dune faon relativement plus carre dans la mtaphysique. il est tout simplement celui de ltre la botte. Lacan voque la vraie nature de lobjet a. ce tre. comme a dans le langage commun. et quoi que ce soit de ltre. ce que signifie tre la botte. a se prononce cest ce que cest et a pourrait bien aussi scrire seskec quon ny verrait cet usage de la copule. janvier Donc limposition de discours qui est une imposition. ce qui tait tre. cest la vise mme dun certain discours et dun certain rapport au signifiant. Alors quelle est la vise de ce discours dans La Politique dAristote. je dirais. que cest lobjet a qui est lenjeu du discours du matre. vous avez lobjet a. cest la jouissance du corps puisque cette jouissance trouve prcisment sarticuler lobjet a comme semblant dtre et support.. sarticule assez clairement la question de ltre. Ce qui allait tre si tu avais entendu ce que je tordonne. janvier Si on disait cest ce que cest . Donc il nen reste pas au cest ce que cest du langage courant. et cette supposition quil y a de ltre. on ny verrait que du feu. date dans la philosophie nous conduit la supposition quil y a de ltre. non par le hasard mais parce quil lui semble donner le support de ltre cest bien ainsi ce qui se confirme de tout ce qui sest labor comme tel. Le discours de ltre indique dans sa formulation mme o se situe lenjeu. tout court. . alors ni les chefs artisans nauraient besoin douvriers ni les matres desclaves. il nen reste pas ce quon pourrait dire dans lordre du discours courant mais il dit ce que a est et il le formule de manire articule dans la mtaphysique et il va lopposer ce au . P. Et par rapport la jouissance du corps et la jouissance du signifiant. Ce qui veut donc dire que la question de la jouissance telle que jen ai parl concernant la jouissance de la pense et la jouissance de ltre. cest la jouissance. mais cela cest valable pour la philosophie. C. Cestdire que pourquoi parleton de jouissance de la pense Pourquoi parleton de contemplation de ltre suprme Pourquoi voqueton la jouissance lorsquon parle prcisment de la question de la contemplation. cest valable pour la mystique. Alors. nous ditil... cest la jouissance du corps et cest prcisment parce que lobjet a est semblant dtre quil y a interrogation sur ltre. Cest pour a que javais pris des chemins de traverse un peu zigzagants mais ctait pour arriver cette ide. ce que dit Lacan. a veut dire que S A S de grand A barr nest pas scind par rapport lobjet petit a. cest pas un caillou dans la mare. partir de transcrit schma. le chanon ncessaire pour comprendre ce passage P. cest une simple question. Enfin il me semble. je sais pas comment te dire. Vous allez me dire.. Ils sont confusment confondus. et tantt vous utilisez la jouissance du corps. la difficult. Donc cest la question qui est au cur de la question de ltre chez Lacan. la question que vous vous posez est extrmement pertinente.. cause de ce qui court dans la tradition philosophique et qui est. cest que cette scission entre lobjet petit a et le signifiant du manque dans lAutre. ou encore saint Thomas Eh bien. la confusion entre prcisment la dimension du signifiant du manque dans lAutre. Jean Prin Si quand mme un peu. voil . estce que cest valable pour un discours plus contemporain Eh bien. la confusion quil peut y avoir et cest ce dont il parle dans Encore entre prcisment le signifiant du manque dans lAutre et lobjet petit a. Hubert Ricard Estce quelle est sexue la jouissance du corps Dans llment que vous prsentez. . PierreChristophe Cathelineau Justement. Du dbut transcrit par Maryvonne Lemaire et relu par Monique de Lagontrie.Ch. par Monique de Lagontrie et relu par Maryvonne Lemaire.Ch. jentends par confusion. cestdire quelque chose qui manque radicalement dans la structure avec lobjet petit a. C.. la demande de lauditoire. ce serait le chanon manquant.Cest a le centre. Je me permets parce que vous avez lair de dire tantt que cest la jouissance. simplement il y rpond. rpte la citation prcdente. Exactement. savoir une forme de jouissance fonde certes sur la structure de la diffrence des sexes mais fonde sur une confusion. telle que par exemple Aristote laborde... Et il y rpond propos prcisment de ce que jai voqu plus haut. cest quand mme un problme. dans la problmatique Virginia HasenbalgCorobianu Lobjet a. de faon gnrale. elle est lie cette confusion initiale vhicule par la tradition. Et assez curieusement. ce serait le signifiant Je pose une question. ce qui fait jouir le corps. le cur de ce que jessaie davancer dans mon propos. cest valable pour la tradition thologique. Cette scission na pas t faite. traverse en quelque sorte la tradition et se retrouve y compris dans des discours o on nest pas suppos la retrouver.. effectivement. Cestdire que la psychologie. Hubert Ricard Cest votre cration. . qui est li cette confusion. de la psychanalyse. En tout cas cest ce que dit Lacan. mme si il est entre les mots. si cette distinction nest pas faite. trs prcisment. PierreChristophe Cathelineau Cest ma cration. Parce que dans la psychologie. et petit a. moi je ninvente rien. Jai mis une quivalence pour tmoigner prcisment de lerreur. Cest pour cela que jai ajout une quivalence. il est priv ou pas Il est de lordre du priv ou pas Virginia HasenbalgCorobianu Priv. Cest ce quil dit. . Et cest aussi lun des risques galement. Donc. ou est suppose rejoindre un certain bien dans lAutre par un certain nombre de manipulations thrapeutiques. est tisse par lide dune ralisation. de la ralisation dun bien suppos. dans quel sens. sur lequel il a trac une quivalence en rouge sur le schma entre le S de SA. Et il dit cette scission est donc raliser. dveloppe un peu Pascale Belot Fourcade Au sens o lobjet a il est priv. et en particulier dans une pratique alors il faut creuser mais cest une pratique qui nous intresse directement qui sappelle la psychologie.PierreChristophe Cathelineau montre le schma quil a fait au tableau. Estce que S de grand A barr est de lordre du singulier Hubert Ricard Estce que le grand Autre est priv ce momentl PierreChristophe Cathelineau Il est la fois priv. il y a cette ide que le signifiant du manque dans lAutre est confondu avec lobjet petit a. Pascale Belot Fourcade S de grand A barr. vous voyez que ce discours de ltre et de jouissance de la pense. dans une certaine forme de psychologie qui imagine queffectivement la psych rejoint son bien.. elle nest pas encore faite. la dcoupe est prive mais la structure est partage. ... et que cette confusion on la retrouve comme un fil conducteur et structural travers toute la philosophie jusquau XVIIIe sicle peu prs. estce quils envisageaient le manque comme a Pour eux. tout fait. Henri. Aristote. fondamentalement. toi. alors quel serait le rapport de cela avec la philosophie et avec lhistoire de la philosophie Car quand on fait de la philosophie.. Virginia HasenbalgCorobianu On demande des prcisions. une structure reprable. estce quil tait dj l Je pense que dans certains textes il y est. PierreChristophe Cathelineau Oui. qui dnude bien la structure. cette scission qui ntait pas faite. et diffrent de lun pour lautre . mais enfin je te pose. je ne dirai pas universelle parce que tout le monde na pas la mme structure mais qui est quand mme rpandue chez plusieurs et. on fait toujours plus ou moins son histoire. Allezy Jean Prin On va ngocier a rires Henri Cesbron Lavau Tu es trs en forme. Les anciens philosophes. cest sr que cest un objet qui fait bouger les textes.. la question sa structure et puis lhistoire la philosophie. et de la modernit. quand on philosophe. implique une supposition celle dun Audel qui en fait est lie au support quest lobjet petit a et qui se confond dans la problmatique philosophique avec la question du manque dans lAutre. au fond structure et histoire. sur laquelle on peut communiquer. On ne peut pas dire que le symptme est universel mais il pourrait ntre que dans lordre du particulier parce quil ny a pas de symptmes qui ne soient pas pris dans le grand Autre actuel en quelque sorte.. Henri Cesbron Lavau Luniversel... Alors cest la question que je pose. a laisse supposer que cest le mme pour tout le monde . PierreChristophe Cathelineau Si. lie un certain discours celui du matre et quon retrouve loeuvre dans la philosophie. cest que prcisment la structure. o il sagit de quelque chose qui est vcu par le sujet totalement dans la singularit. et le particulier cest une catgorie qui est entre les deux. mais qui est nanmoins articulable et justement cest pour cela quil y a un travail de la psychanalyse possible parce que cest quelque chose qui est articul une structure. excellemment. PierreChristophe Cathelineau Ce que jessaie de montrer.Henri Cesbron Lavau Cest l que cest intressant de produire la dimension du particulier. Intervenante a pose la question du symptme. si. . Jean Prin Je peux poser une question Je nanticipe rien. le singulier cest quil est propre chacun. y avaitil un objet a. cette imposition de ltre. Enfin parce que tu as introduit la question de la modernit tout lheure. cestdire ni singulier ni universel mais particulier.. dans ma dmonstration pas suffisamment claire peuttre. Jean Vasy Jean Prin Ce que tu viens de mettre en place. mais bien sr lobjet petit a.. ce lieu inatteignable. il y a un dsir de lme pour le Dieu quelle va contempler ou quelle souhaite contempler.Ch. Mais en gros la mtaphysique. qui est faite partir de Lacan Bon.Jean Prin Il faudrait donc quand mme tayer a par les textes. quand la fonction de la plusvalue intervient Jean Prin Oui mais a cest dans lconomie... et il ne la prenait pas au srieux. et a va dans le sens de ce que Lacan nous propose cestdire quon se donne le droit de lire structuralement les textes philosophiques. Jeanne Wiltord Mais ce quil dit dans LEnvers quand il distingue en particulier lobjet a de la plusvalue.. Lacan naimait pas tellement a.. ou en tout cas. Cette aspiration est prcisment lie cette confusion entre S de grand A barr et petit a . PierreChristophe Cathelineau Une nonsexuation. Cest ce que dit Lacan dailleurs dans le sminaire Encore Il y a des tres moins tre qui aspirent cet tre plus tre qui est Dieu. PierreChristophe Cathelineau Il faudrait tayer a mais le. Hubert Ricard Cest une lecture. P. Hubert Ricard On peut poser la question.. eh bien il devient cause du dsir. cest tout fait pertinent. les choses se. Et il y a cette dimension assez curieuse o Dieu devient cause du dsir. avant Lacan.. mme si je ne sais pas si je suis tout fait convaincu pour son interprtation du discours du matre. Cest une lecture . en dterminant leur contenu parce quon voit bien que cest au niveau imaginaire que les choses se passent. Pascale Belot Fourcade Cette confusionl implique une nonsexuation. Voil Mais il est lisible. Mais enfin.. il nest pas nomm. Jean Prin Cest une thologie positive alors Parce que dans une thologie ngative. Cestdire que ce lieu.. C. PierreChristophe Cathelineau Mais une manire de reprer lobjet a comme cause du dsir. tout fait... Donc cest la perspective structurale que PierreChristophe a fort bien mise en place J.. cest un grand A non barr quand mme. et donc cest aussi ce qui structure lontologie. autrement dit o le petit a a obtur le S grand A barr. a ne me parat pas. lhistoire de la pense. exactement. . P. la limite avant Marx. Il ne pensait pas que ctait lgitime de faire suivre les concepts. effectivement du signifiant du manque dans lAutre. Mais pour quil devienne cause du dsir il faut quil soit confondu avec la question de lobjet. comme a. Donc il y a un dsir de lme.. cest de dire que par exemple dans la philosophie aussi bien aristotlicienne que la philosophie thomiste. Oui. cest le regard. S.. a implique une nonsexuation. mais cette confusion qui traverse lhistoire de la pense la dsexualise et mme la philosophie coupe ltre de sa sexuation. jadmets votre lecture. cestdire que cette faille soit bouche. mais je ne lentends pas l dedans. et en mme temps du ct du petit a puisque cest ce semblant auquel le sujet finalement saccroche en quelque sorte pour chapper. cestdire qu ce momentl. cest ltre. Cest la dfinition la plus commune du sujet.. dune certaine faon. et ltre cest lobjet petit a. cestdire que la question de la jouissance effectivement telle quil la pose a me permet de revenir cest que il la situe comme jouissance du corps par rapport ce quil dit de la psychanalyse. oui. Jolle Teboul Excusezmoi. voil.. Hubert Ricard Je suis daccord mais pas tout fait... Peuttre. cest ce qui est reprsent par un signifiant pour un autre signifiant. Cestdire que si effectivement il y a un tre du sujet. cest quil faut lentendre dans deux sens diffrents. cet tre du sujet nest li qu ce semblant dtre quest lobjet petit a. la vacillisation signifiante. me sembletil. C.. Oui. il ne lvoque que pour suggrer que cet hupokeimnon quest le sujet. nous ditil. est en rapport. Quand il voque ltre du sujet dans certains passages dont a parl Hubert Ricard... si vous voulez plus. mais en tant que tel le sujet na aucun tre puisquil est effectivement cette coupure avec des signifiants qui sont proprement contingents et provisoires. Cest ltre. Et il reprend ce propos un texte dAristote o Aristote trame lhupokeimnon et lousia. puisque le S reprsente le sujet. il se rfre ce momentl la faille et la bance. cestdire quon est lenvers dune ontologie et on voit trs bien comment a peut se diffuser du ct du S. P... Moi je crois que cest plutt ce versant de ltre . Estce que vous pourriez prciser la diffrence que fait Lacan entre sujet et tre Estce que daprs vous cest quelque chose.. puisque si il emploie deux mots diffrents.. dans la perspective de larticulation du discours S. Cest thortique. et cet ousia. avec une ousia.Ch. ce suppos quest le sujet. comme quelque chose qui relve de la sexuation dans le registre de la jouissance du corps.. En estil trs . PierreChristophe Cathelineau Cest scopique. javais une question. vous avez la possibilit de lontologie du matre et vous lavez fort bien expliqu. Juste un mot pour a quand il dfinit un sujet dans . encore que le matre il attend quand mme avant tout le lien... cest ce qui gt entre S et S.. Alors il y a le petit a qui se produit.Hubert Ricard Dailleurs cest scopique la contemplation. On est donc constamment dans une dsarticulation du concept dtre cest ce que javais personnellement essay de montrer dans mon texte et donc de ce point de vue. il le dit. quen pensez vous PierreChristophe Cathelineau Je nai volontairement pas trait la question du sujet dans mon propos mais pour ce qui est du sujet. il faut ce momentl le phallus. Hubert Ricard Vous ne croyez pas que la jouissance du corps et le petit a sont bien asexus avec la rfrence au petit a entre parenthses. ou pire qui est un sminaire qui prcde Encore dun an. . Je veux dire qui est sans autre substance que celle qui sassure des noeuds mmes. Jorge Cacho Ce sont des questions trs complexes auxquelles nous ne sommes pas tous habitus.content de ce que le petit a se produise Je nen sais rien. je suis plein dadmiration pour votre articulation. articul dans un discours que vient cette supposition. je crains quon te pousse aller trop rapidement sur des questions qui nous intressent tous.. On essaiera de trouver une autre date.. oui jai des choses dire. mais on va te laisser le temps de terminer le point que tu souhaites et puis tu viendras une autre fois. de llaborer mieux. ... p. pour le reste. . mais je veux bien. ce nest qu la dfinir comme situe par la mtonymie. Encore. cest vraiment tout fait pertinent. que lon suppose certains mots. La question cest pourquoi estce que Lacan parle de semblant dtre Do vient cette expression de semblant dtre La rponse est donne la fin du sminaire Lobjet petit a nest aucun tre. en fin de compte. Tu es daccord PierreChristophe Cathelineau OK Alors Lacan termine le sminaire Encore en soulignant que ltre.I. Estce que cest vraiment a qui fonde lontologie En tout cas cest vrai que le petit a cest un point de repre et cest lui quon a affaire. si vous voulez.. comme la rappel dailleurs Hubert Ricard dans son texte. nest quun fait de dit .. J. mais je voudrais finir sur un point quand mme.L. PierreChristophe Cathelineau Mais je nai pas fini moi Rires Hubert Ricard Vous parlerez de ltre du savoir Non PierreChristophe Cathelineau Je nai pas fini. Virginia HasenbalgCorobianu Il est midi. H. Trs bien. Jai une conclusion ldessus qui se dtache. Et tout ce que vous avez dit aprs sur la relation au S de grand A barr. estce quil serait possible de faire un deuxime tour Sinon. daccord.C. support on va dire illusoire de ltre. oui. Cest pour nous important de reprendre ce que tu as dit.V. que nous pouvons imaginer ce quil peut en tre dun dsir quaucun tre ne supporte. Je disais a. on peut continuer une demiheure. Mais videmment cette supposition jai essay de le dire elle se rattache au semblant dtre quest lobjet petit a. de dit. Prends ton temps. Et donc cest du dit. pour nous. en quelque sorte. Il y a aussi tout laspect clinique. cestdire dans la pure continuit assure du commencement au dbut de la phrase. Jorge Cacho mon avis. A. d. C. PierreChristophe Cathelineau Non. lobjet petit a cest ce que suppose de vide une demande dont. . mon sens. il y a une exprience de ltre. Ce qui importe Lacan. Mais toi.. a repose cette question.S. Lidentification vous la mettez de quel ct alors Du ct de lexistence. tout fait.. Pascale Belot Fourcade Vous maccordez une question. mais la question de lexistence telle quil lamne dans R. Je vais dans votre sens.I. lenseignement principal dEncore.. Cest pourquoi il dit Je veux dire qui est sans autre substance que celle qui sassure des noeuds mmes .. PierreChristophe Cathelineau Oui. je ne fais pas une philosophie. Moi je ne lai pas vue parce que je ne suis pas capable. cest de souligner que ce quoi a affaire le psychanalyste. cest un dsir quaucun tre ne supporte.. je suis compltement paume mais cette question de lidentification tu la supposes dans le corps. La dernire rponse en quelque sorte. reprise par Lacan. justement voque par la problmatique des nuds.. et les noeuds nous font sortir radicalement de la problmatique de ltre.. cestdire quil substitue la tradition philosophique et linterrogation philosophique sur la substance comme il lavait fait propos de la substance jouissance il substitue une autre manire daborder le rel qui est celle de procder avec les noeuds. ce nest videmment pas une ontologie. Cestdire que la question de ltre.. mais en dernire instance elle se trouve transforme par lexprience de lobjet petit a en tant que vide. et ce quoi aboutit en quelque sorte cette rflexion sur ltre. Et donc il me semble que le propos de Lacan lorsquil parle de ltre tout au long de Encore est de viser faire entendre que les noeuds sont une rponse structurale une question qui dune certaine manire mrite dtre dpasse. na pas lieu dtre. Do Parce que du semblant. symbolique et imaginaire. Je voulais en traiter la fin.. Et cette manire de procder avec les noeuds est la seule manire articule de faire entendre de quelle nature se structure ce vide. Javais dautres remarques mais je ne vais pas vous. Hubert Ricard Tout fait. de cette possibilit de jeu dans le serrage du noeud.. Cestdire que dans la cure analytique. je ne problmatise pas la question de ltre comme les philosophes auparavant.. aprs larticulation des noeuds. PierreChristophe Cathelineau Dans Encore . et o il parle du jeu entre les diffrentes dimensions rel. tu. qui devient ce qui se substitue la question de ltre... dailleurs il le dit tout le temps je ne fais pas une ontologie. cest un jeu de rsistance matrielle et a nest pas un jeu ontologique. il ny a pas dexprience. Estce que vous seriez daccord pour dire que finalement cest la notion dexsistence. on voit bien que cest un jeu de relations. Bravo Applaudissements. je ne sais pas comment la retricoter. cest son dmontage structural. cest le jeu entre les trois dimensions. cest les noeuds.. cestdire nou trois. Hubert Ricard Juste un mot pour a. puisque ce que Lacan montre en quelque sorte. cest ce quil appelle lexistence. Et ce jeu effectivement. Cestdire on ne peut plus dire tout trait est vertical. On ne peut plus le dire sans penser cette partie dexception o il ny a aucun trait. en crivant x x . nest pas sans rapport avec premirement la question de lUn et deuximement la question du trait. Cest la question de savoir comment sarticule lUn. repose pour un homme mais galement pour une femme dans sa relation un homme. Il le dit dans LIdentification. On voit bien l la liaison clinique de la pense et de la jouissance.Pascale Belot Fourcade Oui. Mais alors vous allez me dire quel rapport avec lidentification Il me semble que cette question ne peut tre pose que si on pense cette dialectique quengage Lacan ds LIdentification pour penser la question de luniversel cestdire comment sortir dune dfinition close de luniversel et passer une dfinition structurale de luniversel par rapport autre chose que luimme. et une identification sexue articule logiquement. me sembletil. parce que ce qui nous avait intress ctait lexpression de substance jouissante. il sest dj dtach dans cette perspective dune logique dune universalit close sur ellemme.. avec le trait. lidentification sexue. On peut se poser cette question.. comment on peut. dans le sminaire Encore Il existe un x qui nie phi de x . on travaille le sminaire sur LIdentification et Encore. si on y rflchit. je dirais ce qui va structurer le champ. on voit bien que cet aumoinsUn. Ce quon peut dire cest que. il y a simplement un approfondissement logique de quelque chose qui tait dj loeuvre dans LIdentification. Il existe un x qui nie phi de x . elle se situe je donne cette hypothse trs prcisment au niveau des mathmes. ce rapport Dieu est fond sur dun ct la jouissance de Dieu dans la mesure o Schreber ne doit pas sarrter de penser. Cest une expression qui apparat aussi dans le texte de Schreber. Quand par exemple il parle du quadrant de Peirce pour voquer ce fait quon ne puisse pas fonder luniversalit autrement que sur lexistence daucun trait. vous vous souvenez le rond etc. o lon voit bien comment dans lexprience schreberienne. cestdire quon na plus la possibilit de penser luniversalit partir de cette rflexion sur ce vide fondateur de luniversalit on na plus la possibilit de penser luniversalit partir dellemme. seulement qui est l divise. Hubert Ricard Tout fait. Je pense que . Et cest dj abord dans le quadrant de Peirce et cest approfondi avec les mathmes de la sexuation dans le sens o il retourne effectivement et cest un effet de sa logique il fait dune particulire Il existe un x qui nie phi de x . Et donc on voit bien que cest sur le fondement de ce quil a dj avanc dans LIdentification que Lacan peut avancer ce quil dit logiquement. x x . je suis un peu paume quoi PierreChristophe Cathelineau Il me semble que lun des pas franchis par Lacan sur la question de lidentification dans Encore. Donc mon sens il ny a pas de rupture. lUn de cet aumoinsUn. le quadrant vide. parce que si par exemple on voque la question de laumoinsUn. Jorge Cacho Y atil dautres questions Il y a un aspect que jaurais beaucoup aim mais cest un peu long. Cestdire comment cette identification est une identification sexue. Donc ce nest pas un discours qui soppose. jai limpression quon ne peut pas travailler les deux sminaires en mme temps. Il en fait trs prcisment ce sur quoi.. dune particulire ngative.. . une tradition de pense que ce dlire se structure de cette manire.. me sembletil. notamment celle de la psychose. PierreChristophe Cathelineau Justement. Jorge Cacho Ce serait des choses reprendre pour mieux laborer la clinique.. ce nest pas du manque mais la dimension dun Un qui est confondu avec lobjet. . autour dun Dieu qui envoie ses rayons sur sa crature et qui constitue en quelque sorte le point dappel du sujet dans le dlire. lamour et...Lacan a d tenir compte de ce quil avait labor dans le sminaire III sur les psychoses pour aborder cette question de la jouissance de ltre et de la pense. Jorge Cacho . Virginia HasenbalgCorobianu Nous le mettrons rapidement sur le site et nous vous donnerons une prochaine date possible. en ayant lu ce quil nous a dit aujourdhui pour pouvoir continuer. si on lit Schreber tout du long quot Les mmoires dun nvropathequot. cest parce quil est dans une certaine tradition religieuse... pour quil puisse terminer et que nous puissions dbattre plus prcisment. Cette structurel on la retrouve galement dans le dlire cestdire que le dlire de Schreber ne vient pas de nulle part.. par exemple. Ce serait un des champs me sembletil. Virginia HasenbalgCorobianu . on a de manire assez visible quelque chose dont jai parl.. et si on regarde comment se structure le dlire de Schreber.. donc toujours sur le sminaire Encore.. il vient galement dune tradition. savoir cette confusion de la dimension de lobjet et de la dimension non pas du manque. Jorge Cacho Entretemps nous aurons loccasion de pouvoir lire le texte de la transcription. Virginia HasenbalgCorobianu On va faire le ncessaire pour trouver une date de faon continuer sur ces questions que nous apporte Pierre Christophe confusion petit a / S de grand a barr. pour rpondre a. par Marc Darmon. Jorge Cacho Nous remercions beaucoup PierreChristophe et Hubert. La prochaine confrence sera le janvier Usages des formules de la sexuation . cestdire dans cette relation dattractionrpulsion entre la crature et son Dieu..