à la une La lettre du Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud Nº 1 | Mars 2014 La nouveauté L’arcthérapie : une nouvelle technique au CHICAS Mise en place depuis janvier 2014, l’arcthérapie est une nouvelle technique d’irradiation pratiquée par le service de radiothérapie du CHICAS permettant une irradiation plus efficace et ciblée. Un traitement de radiothérapie consiste à délivrer sur le volume cible une dose de rayonnement X. L’évolution de la radiothérapie se réalise sur deux objectifs : augmenter la dose reçue à la tumeur pour un meilleur contrôle local de celle-ci et diminuer la dose délivrée aux organes à risques voisins pour limiter les effets secondaires indésirables. Un traitement se déroule en 3 phases : • Acquisition des données anatomiques du patient (scanner pour que le radiothérapeute détermine les zones à traiter et les organes à risques à éviter). • Planification dosimétrique : réalisation du plan de traitement sur console informatique qui simule les séances d’irradiations. • Délivrance de la dose sous l’accélérateur. Les nouvelles technologies implémentées sont destinées à améliorer considérablement ces trois étapes. Pour maintenir un niveau de confiance et de sécurité élevé, de nombreux contrôles sont réalisés pour éviter tout risque pour le traitement du patient. Exemple de distribution de dose pour un traitement de la prostate avec les chaines ganglionnaires. (À chaque couleur correspond un niveau de dose : échelle de couleur à gauche). Après l’installation de la radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité (RCMI ou IMRT en anglais) en juillet 2013, le service de radiothérapie a développé l’arcthérapie volumétrique modulée (VMAT en Anglais pour Volumetric Modulated ArcThérapy). En RCMI, un certain nombre de faisceaux (généralement de 5 à 12) convergeant vers la zone à irradier délivrent la dose de rayonnement. La technique VMAT quant à elle consiste à irradier la zone tumorale en combinant une modulation du faisceau RX par le collimateur multilames avec une rotation du bras de l’accélérateur (vitesse non constante) et une variation du débit de dose : le bras de la machine effectue un arc de cercle grâce auquel le faisceau délivre uniformément la dose sur la zone tumorale. L’avantage de la technique VMAT est de réduire le temps d’irradiation du patient : 4 min contre 10 min pour un cas ORL, inférieur à 2 min pour une prostate au lieu de 5 min, etc. L’irradiation étant très précise, il est crucial d’assurer un très bon repositionnement du patient sous l’accélérateur et de limiter la durée de la séance d’irradiation (plus le temps est long, plus le patient bouge sous l’accélérateur). Le système est couplé à de l’imagerie portale haute résolution (acquisition scannographique ou planaire). Par ces acquisitions d’images de contrôle, réalisées chaque jour avant la séance, les manipulateurs et radiothérapeutes s’assurent de la bonne positon du patient avant traitement. Cette nouvelle technique a été mise en place avec l’aide et l’expérience de l’IPC. Le service de radiothérapie Entretien avec le Docteur Jean-Guy Bertolino chef du pôle médecine Quel bilan tirez vous du partenariat avec l’Institut Paoli Calmettes après 6 mois de mise en place ? Le bilan est globalement très positif sur la radiothérapie. Des protocoles de traitement communs et de qualité sont en place. Des échanges entre médecins, radiophysiciens et manipulateurs sont organisés. Ces liens sont particulièrement enrichissants car ils permettent d’apprendre des expériences des uns et des autres et d’accélérer la mise en place de nouvelles techniques sur le CHICAS comme cela a été le cas pour l’IMRT ou l’arcthérapie. Au-delà de la radiothérapie, il est à noter que des échanges existaient déjà entre l’IPC et le CHICAS. En hématologie par exemple, trois médecins de l’IPC consultent régulièrement au CHICAS. Les protocoles, les méthodes sont proches… « Un patient soigné au CHICAS bénéficie de la même prise en charge que dans un centre dit “de référence”. » Comment est organisée la prise en charge en oncologie sur le CHICAS ? Un patient soigné au CHICAS est traité de la même façon que dans un centre dit “ de référence ”. Les obligations réglementaires en termes de qualité de prise en charge s’appliquent à tous et notre hôpital s’y conforme. Dans chaque spécialité (gastro-entérologie, pneumologie, urologie…), les situations des patients sont discutées en réunion de concertation pluri-professionnelle. Puis selon la pathologie, les traitements sont organisés entre la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie. Qui est concerné par la filière oncologique ? Tous les spécialistes de l’hôpital le sont. Ils interviennent à toutes les étapes : prévention, diagnostic, traitement et suivi post traitement. Une IDE coordinatrice fait le lien entre les différents acteurs. Des soins de supports sont également proposés à tous. Le centre de coordination en cancérologie joue aussi un rôle important au sein de l’hôpital (voir le focus). Quelles sont les perspectives d’évolution pour l’oncologie du CHICAS ? A terme, notre établissement sera doté d’un service d’oncologie et d’un nouvel hôpital de jour dédiés. Les échanges de praticiens avec l’IPC vont se poursuivre pour une amélioration constante de l’offre pour les patients des Alpes du Sud. Petit rappel de médecine Médecine nucléaire : un an après La médecine nucléaire est une spécialité d’imagerie médicale fondamentale en oncologie. Elle est indispensable dans le bilan initial et le suivi des pathologies cancéreuses (par exemple la scintigraphie osseuse dans les cancers du sein, du poumon et urologiques) ainsi que dans la recherche de primitif (octréoscan). L’autre versant est la thérapeutique notamment l’irathérapie des pathologies thyroïdiennes et la détection du ganglion sentinelle. L’équipement sur le CHICAS de Gap est à la pointe de la technologie : il combine en une seule machine et donc en un seul examen les données fonctionnelles de la scintigraphie et les données morphologiques du scanner à rayons X. Dr Nalda - chef du service de médecine nucléaire Actualité Focus Le renforcement de l’équipe des chirurgiens urologues permet d’insuffler une nouvelle dynamique à la prise en charge des cancers urologiques sur le CHICAS. Le Centre de Coordination en Cancérologie (3C) Paca Alpes Nord Cancers et tumeurs urologiques : amélioration de l’offre de soins Les cancers urologiques regroupent les tumeurs des organes génitaux, cancer de la prostate, testicule et verge, les tumeurs des voies urinaires basses, vessie et urètre, des uretères et du rein. Le CHICAS est doté depuis février d’une équipe de chirurgiens urologues renforcée et expérimentée. En effet, l’arrivée du Dr Peneau a complété l’équipe des urologues du CHICAS (voir son parcours en page 4). Il est, entre autres, membre du Comité de Cancérologie de l’Association Française d’Urologie, sous comité prostate de 1993 à 2008, puis membre expert du comité en 2008. Dans ce cadre, il a participé à la rédaction des Recommandations Nationales en Cancérologie et a produit de nombreux articles sur les cancers urologiques. Tous les urologues hospitaliers travaillent en collaboration avec les équipes urologiques d’autres centres hospitaliers (CHU de Grenoble, APHM, Centres anti Cancéreux) pour le choix et la réalisation des thérapeutiques dans les conditions optimales. Soucieux de faciliter les contacts avec les différents acteurs de santé, les trois urologues sont dorénavant joignables directement par téléphone : Dr FIARD : 04 92 40 76 55 Dr PENEAU : 04 92 40 76 54 Dr SOULIMANE : 04 92 40 76 56 Le 3C Paca Alpes Nord est une cellule qualité en cancérologie qui regroupe, depuis 2006, trois établissements : le CHICAS, la polyclinique des Alpes du Sud et le CH de Briançon (établissement associé). Ces établissements membres du 3C adhèrent au Réseau Régional de cancérologie ONCOPACA-Corse et Monaco qui assure le lien entre les 17 centres, coordonne, évalue et harmonise les pratiques de tous les établissements. Ses missions sont réalisées en lien avec l’Institut National du Cancer et les ARS. La prise en charge est personnalisée et en accord avec les recommandations nationales. Cette amélioration va de pair avec l’installation dans de nouveaux locaux qui donne à l’accueil des patients toutes les garanties de confort et de qualité. Ainsi l’offre publique de soins en matière de cancérologie, notamment urologique, se voit dotée d’un outil de travail renforcé et de perspectives de qualité. Brèves Inauguration de la chaudière bois L’inauguration de la chaudière bois s’est tenue le 9 janvier en présence du directeur régional de l’ADEME. L’occasion de dresser le bilan après un an de mise en service. Pour rappel, la chaudière bois chauffe l’ensemble de l’hôpital sur le site Muret. Les missions du 3C Paca Alpes Nord sont : • Engager une démarche qualité : mise à disposition des référentiels en lien avec l’IPC et évaluation de leur utilisation • S’assurer de la mise en œuvre de la pluridisciplinarité en organisant les réunions de concertation pluri-disciplinaires • Garantir la mise en place du dispositif d’annonce et la remise à chaque patient du programme personnalisé de soins • Rendre plus lisible l’organisation de la cancérologie et développer un suivi individualisé de chaque patient • Mettre en place un recueil de données et une traçabilité des pratiques C. Lhuilier (Secrétaire/Qualiticienne) Dr Oddou (Coordonnateur) 1er prix pour le CESU de Gap Le CESU remporte le 1er prix au 25e colloque des CESU qui s’est tenu à Amiens en décembre 2013 pour son poster et son travail sur la pose de perfusion en intra osseuse. Cette récompense est d’autant plus marquante que c’est la première fois que l’équipe de Gap présente un projet scientifique à un tel colloque. Info Mouvement du personnel médical Démission Drs D’Hautefeuille, Tafani et Thebault, cardiologues Fin de fonctions Départ à la retraite du Dr Jacob, médecin urgentiste, le 15 mars 2014 Recrutement Déconstruction de l’ancien pavillon de chirurgie La déconstruction de l’ancien pavillon de chirurgie a débuté mi février. Cette étape marque le début de la dernière phase des travaux pour l’hôpital. Le 17 février, l’entreprise BEC a démarré la déconstruction de l’ancien pavillon de chirurgie. Cette opération a été longuement préparée entre l’entreprise et les services du CHICAS. Au préalable, un diagnostic amiante a été réalisé sur l’ensemble du bâtiment. A cela s’ajoute, le curage manuel de l’ancien pavillon : faux plafonds, portes, cloisons, tuyauteries, cablages, etc… ont été évacués du bâtiment. Cette opération de déconstruction a nécessité la mise en place de mesures de sécurité spécifiques avec, entres autres, la réalisation régulière de campagnes de mesure de poussières et l’installation d’un dispositif d’aspersion conséquent. La déconstruction doit durer jusqu’au 30 avril 2014. L’entreprise procède, en parallèle, aux premiers terrassements pour le futur bâtiment B (extension du plateau technique). Cette démolition marque une nouvelle étape du plan directeur avec pour objectif final la construction du bâtiment B qui permettra d’étendre le plateau technique : urgences, imagerie, bloc opératoire, stérilisation, département d’oncologie. Agenda Jeudi 3 avril Jeudi 13 mars à 19h Organisation d’une EPU sur le site de Sisteron par les urologues du CHICAS. Thème : Innovation dans les biopsies prostatiques. Technique d’urétéroscopie souple + laser calcul + technique de prostatectomie radicale Jusqu’au 31 mars Exposition photos dans le hall de l’hôpital sur l’ancien pavillon de chirurgie et le déménagement des services (photographe : Agnès Beaudoin) Dr Michel PENEAU dans le service de chirurgie urologique Le Dr Peneau a fait ses études à Tours. Il est ancien interne des hôpitaux et chef de clinique Assistant du CHU de Tours. Il a été chef du service d’urologie andrologie du CHR d’Orléans de 1984 à 2008 puis a travaillé sur un poste de PH en Martinique, partagé entre le Pôle de Cancérologie et le service d’urologie du CHU de 2009 à 2013. A cette occasion, il a mis en place l’informatisation des RCP et a créé un Centre de coordination en Cancérologie Territorial Commun. Il a été, par ailleurs, initiateur de la curiethérapie par voie périnéale sous contrôle échographique du cancer de prostate en France en 1987 après avoir travaillé à Seattle (US) avec les Dr BLASKO et RAGDE. Il possède une expérience personnelle de la chirurgie carcinologique en urologie de par ses implications théoriques et pratiques (plus de 300 prostatectomies radicales). Docteur Michel PENEAU 1ère réunion d’échanges sur la prise en charge des plaies pour les médecins et infirmières, le jeudi 3 avril de 13h30 à 17h45 au pôle universitaire de Gap sous la présidence du Dr J. Atger. Inscription gratuite 0800 35 51 53 Vendredi 4 avril 2014 de 8h45 à 16h30 Formation “ Santé-soins-précarité : quand la culture s’en mêle ! ” avec la participation exceptionnelle du Dr Aline Mercan anthropologue chercheur à l’université d’Aix en Provence. Animée par l’équipe de la PASS (Dr Hidoux Marie-Annick , Caroline Chevalier infirmière et Maryline Bayle assistante sociale) Tarif : 50 € par personne Salle des commissions du CHICAS Directeur de publication : Richard Dalmasso Rédaction en chef : - Julia Rondon, directrice adjointe affaires générales - Joelle Alphand, attachée d’administration à la direction générale Comité de rédaction : - Ludovic Voilmy, directeur adjoint DAEL - Claude Richand, attaché d’administration DAFC - Sébastien Gimbert, aide soignant bloc opératoire - Virginie Roussel, pharmacienne - Thierry Plissonneau, cadre de santé Secrétariat de rédaction : 04 92 40 61 02 [email protected]