Les Nuls sur orbite La petite-fille modèle

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Les Nuls sur orbite
Si vous croisez les Nuls dans la rue, sortezvotre
petite cuillère. Après une année de dingos services sur Canal +, Chanchan, Nono, Choupette et Chabounet frisent le gâtisme : le rire au
quotidien ça épuise, l'humour « Hassan Céhef » ça rend hagard. Leur ambition cet été :
dormir, élever enfin leurs enfants (dixit Chantal, Alain et Bruno) et, pour Dominique, le seul
célibataire des quatre, recommencer à draguer : « Jesouffre d'un tennis elbowsans jamais
avoir joué au tennis... ».« Nulle part ailleurs »
s'arrête donc le 1" juillet. Une catastrophe
nationale si la chaîne des décodeurs n'avait eu
l'heureuse idée de rediffuser (à partir du 3)
« Objectif nul », leur première œuvre commune, montage infernal de sketches spatio-
déconnatoires. Deuxième manière de se consoler : leur « Best of » est désormais disponible
dans le public. Vendue aux seuls abonnés, la
cassette avait atteint le chiffre record de 20 000
exemplaires en trois semaines. A la rentrée un
disque va sortir chez Barclay. Un livre Chez
Albin Michel. Un film ? Lorsqu'ils auront fini
d'écrire le scénario. En septembre ils feront un
demi-come-back dans « Nulle part ailleurs »
avec de fausses pubs et des gags diffusés au
compte-gouttes. «On ne veut plus faire de la
télé au quotidien, dit Chantal, mais on neva pas
laisser tomber Canal. On n'est pas du genre à
divorcer. » Une bien belle image !
Christine Deymard
La petite-fille
modèle
Ce sont ses grands-parents qui doivent être
contents ! Edouard Bourdet et Catherine Pozzi
rêvaient en effet d'écrire, ensemble, une comédie musicale. Première tentative : une adaptation du « Rubicon »... interrompue pour cause
de guerre, celle de 14-18. La paix revenue, le
dramaturge et la poétesse se séparent. Catherine Pozzi (dont on vient d'éditer le « Journal
intime ») devient l'égérie de Paul Valéry.
Edouard, remarié choisit Arletty pour encanailler ses mots. Mais la guerre, encore une fois,
met fin aux vocalises. Et ce n'est qu'aujourd'hui, quelque soixante-quinze ans plus tard,
que Catherine Bourdet adapte en musique le
« Fric-Frac » de son grand-père.
Une première pour elle, habituée à du théâtre
plus classique (une pièce sur les Gorgones
« les Filles de Phorcys », donnée à Vaison-laRomaine). Pour ce paillette-show, elle s'est fait
aider par François Rauber, le musicien de Brel,
et par notre ami Robert Scipion, dont les mots,
pour une fois décroisés, composent les chansons de « Fric-Frac ».
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24-30 JUIN 1988/7
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