Invasion de pyrales du buis

publicité
Alerte
C'est donc un insecte envahissant qui n'a encore
aucun prédateur connu en Europe.
Ce ravageur cause des dégâts très importants aux
buis, jusqu'à leur défoliation complète. Avec trois
cycles de reproduction par an, sa prolifération
accroît sa puissance de destruction dévastatrice…
Invasion de pyrales du buis
Avril 2014 - De nombreux adhérents et fidésiens
nous alertent : nos buis sèchent et dépérissent.
C'est évidemment la chenille qui dévore le buis :
et même l'écorce des rameaux !
Cette chenille à tête noire est de couleur jaune à
vert foncé, striée de bandes noires. Elle peut
atteindre 4 cm mais n’est pas urticante.
Que faire ? L'AGUPE a pris cette question à bras
le corps :
 Observations sur le terrain : les buis de la
commune sont les proies d’une chenille.
 Étude sur Internet : le péril est bien là, repéré,
extrême… La Pyrale du buis sévit !
 la mairie a été prévenue, il y a aussi des
actions publiques à mener.
 Peut-on faire quelque chose ?
Oui, les particuliers peuvent envisager de
multiples actions pour sauvegarder leurs buis, et
limiter l'invasion de la Pyrale du buis…
Durant la nymphose, elle s’enveloppe d’un cocon
de feuilles et de soie, se transforme en chrysalide
de 2 cm avant de se métamorphoser en papillon.
1 -La Pyrale du buis, l'insecte responsable
La pyrale du buis est un lépidoptère, papillon,
originaire d'Asie orientale, Japon, Chine… Il a été
introduit en Europe en 2005, probablement dans
des importations. Il s'est développé initialement
aux environs de Bâle, en Allemagne, en Suisse et
en Alsace. Il a été détecté dans le Rhône en août
2013 et à Sainte-Foy en septembre 2013.
Ailes blanches irisées ou brunes, il mesure 4 cm.
Chaque femelle fécondée disséminera 200 œufs !
2 - Les examens sur le terrain à Sainte-Foy
Ils concordent tous : les petites plantations de
buis des particuliers et les massifs plus anciens et
patrimoniaux sont tous plus ou moins atteints :
Cadière, Plan du Loup, Parcs de la Mairie ou du
Brûlet, maison St Joseph, Pagode… La première
génération de chenilles de l'année est en place,
en début de transformation en chrysalide.
Qu'observe-t-on ?
• Les premières attaques touchent les branches
basses et l'intérieur du buis pouvant ainsi passer
inaperçues. Ce n'est qu'à la deuxième génération
que l'arbuste va prendre une couleur brunâtre,
les chenilles atteignant l'extérieur de la
végétation. Il est alors bien tard pour intervenir :
des rameaux entiers sont dévastés, desséchés.
• Les chenilles laissent des fils de soie, des
déjections verdâtres, des feuilles déchiquetées …
3 - Quelles actions enclencher ?
Il faut en premier lieu informer et sensibiliser le
maximum de fidésiens, en espérant contenir
l'invasion des pyrales si la plupart des buis sont
étroitement suivis.
En ville, dans les jardins privés, parcs et lieux
publics concernés, il est hors de question
d'envisager un "traitement chimique général" du
territoire. Il ne serait d'ailleurs pas sélectif… et
peu efficace.
.
Que faire si vous avez des buis ?
3-1 Surveiller impérativement et avec constance,
la présence possible de la pyrale du buis :
 inspecter les buis au moins une fois par
semaine, vers le sol, au cœur de l'arbuste :
chenilles, soies, déjections, chrysalides, œufs.
 observer les papillons de nuit volant près des
lampadaires.
 poser des pièges collants à phéromone pour
détecter le papillon. En jardinerie.
Si la détection est positive, alerter les voisins… et
passer à l'action !
3-2 Pour les buis de jardins et terrasses, peu
nombreux et petits, enclencher de suite des
actions mécaniques d'élimination des chenilles,
chrysalides, œufs… Ces actions devront être
méticuleuses et renouvelées.
 Secouer fortement le buis en ayant mis un
vieux textile ou un plastique au sol.
 Couper les rameaux les plus atteints.
 Enlever manuellement les chenilles et/ou
chrysalides.
 Écraser, brûler ou éliminer en récipient fermé
les insectes et déchets. Pas au compost !
 Passer les buis au Karcher. Ceci peut éclater
les chenilles, disperser les œufs et, en
détachant les débris, faciliter une inspection
ultérieure. Ramasser les débris, les éliminer.
 Les buis en pots peuvent être immergés une
nuit entière pour noyer les insectes.
3-3 Si nécessaire, notamment pour des massifs
de buis de grande taille, adopter les moyens de
lutte biologiques, selon un calendrier adapté aux
stades de la vie de la Pyrale :
Les expériences acquises, en Suisse et en Alsace
notamment, ont mis en avant un ensemble de
moyens de lutte essentiellement biologiques.
Elles nous paraissent adaptées à notre situation
communale. C'est une occasion de se familiariser
avec les moyens très variés de la lutte
biologique, largement proposés en jardinerie…
 contre les jeunes chenilles, les traitements à
base de Bacillus Thurengiensis variété k, Btk.
La bactérie déposée sur les feuilles est
ingérée par les chenilles et les tue. À faire par
temps sec.
 contre le papillon mâle, pièges à phéromones.
Attirés, ils s’y s’épuisent et se noient.
 contre les œufs et les chrysalides, traitement
d’hiver aux huiles blanches.
 traitements aux nématodes…
Ces méthodes se mettent en place, se précisent.
Il convient de se tenir au courant…
Cette lutte n'est pas gagnée, mais si rien n’est
engagé, jusqu'où l'invasion et son cortège de
dégâts peuvent-ils se propager ? Dans les sousbois de buis des Monts d'Or, des Pierres Dorées
ou du Bugey ? Ce serait dramatique !
Ce cas fort instructif se déroule en accéléré sous
nos yeux. Toute population d'insectes varie selon
un cycle. Nous sommes avec la pyrale en pleine
invasion avec des dégâts maximum. Quand et
comment la régulation naturelle pourra-t-elle
restaurer l’équilibre perdu ? Mystère ! À suivre…
Association Générale d’Urbanisme
et de Protection de l’Environnement
association agréée
dans un cadre intercommunal
AGUPE
B.P. 01
69110 Sainte-Foy-lès-Lyon
Courriel : [email protected]
Internet : www.agupe.fr
Téléchargement