Bio 20 unité 2 Jacinthe Deblois enseignante à lʼéducation à distance 28 Voir le film TFO – lʼessor de lʼorignal (série Unique au monde) Suite au visionnement du film, complète lʼactivité 2.8 7. Les facteurs qui limitent la croissance naturelle des populations Lecture obligatoire p.481 à 491 TRAVAIL À FAIRE : p. 491 no. 1 (Pensez aux sauterelles il y a quelques années), no. 3, 4, 5, 6. (Sera à remettre à la date indiquée au calendrier). Des facteurs comme lʼeau, la température, lʼespace disponible, les ressources en nourriture limitent la croissance et la distribution des populations. Le taux de croissance dʼune population est la différence entre son taux de mortalité et son taux de natalité. Par exemple, lorsque le taux de naissance est le même et le taux de décès (mortalité) diminue, la population augmente. La même chose de produit si cʼest le taux de décès qui est le même et le taux de naissance qui augmente (population augmente). La croissance dʼune population dans un environnement nʼayant pas de facteurs limitants (facteurs régulateurs) produit une croissance exponentielle. La particularité de ce type 29 Bio 20 unité 2 Jacinthe Deblois enseignante à lʼéducation à distance de croissance est quʼil produit un graphique ayant la forme dʼune courbe exponentielle (voir figure 14.10 p. 474 Biologie 12). Cette courbe sʼélève lentement au début et se termine en montant rapidement jusquʼà lʼinfini. Au début dʼune population de taille N qui est petite, il nʼy a pas beaucoup dʼindividus pour se reproduire. La population augmente lentement (début de la courbe exponentielle) jusquʼà atteindre une certaine taille qui lui permet ensuite dʼaugmenter de plus en plus vite (car il y a de plus en plus dʼindividus qui se reproduisent) = fin de la courbe jusquʼà lʼinfini (croissance (r) est très élevée). Cette distribution sʼappelle courbe de croissance exponentielle ou courbe de distribution hyperbolique. Taille de la population (N) Croissance r est élevée Croissance r nulle ou faible Temps Les facteurs indépendants de la densité de la population sont : les changements climatiques, la température, les précipitations, la sécheresse, les tremblements de terre, les inondations, les ouragans ou tornades et les incendies naturels (feux de forêts). Ces facteurs abiotiques agissent sur les populations peu importe la taille de cette population (petite population ou grosse). Lors dʼun incendie de forêt, ce sont tous les organismes qui vivent dans la forêt (plantes, arbres, certains animaux) qui meurent. Certains animaux réussissent à sʼéchapper mais la majorité vont mourir des suites du feu. La croissance démographique dans les environnements limités cʼest-à-dire lorsque la taille de la population augmente et que les ressources diminuent amène la mort de certains individus (taux de mortalité augmente), sʼappelle croissance sigmoïde. La courbe a la forme dʼun S (voir figure 14.12 p. 477). La première partie de la courbe ressemble à la courbe exponentielle car la population augmente lentement (N est petit et peu dʼindividus se reproduisent). Ensuite il y a croissance rapide à cause de lʼabondance de nourriture et plus dʼindividus peuvent se reproduire. Lorsque les ressources deviennent moins disponibles parce que la population a augmenté 30 Bio 20 unité 2 Jacinthe Deblois enseignante à lʼéducation à distance significativement, le taux de croissance fait un plateau pour atteindre sa capacité biotique K (appelé aussi capacité dʼaccueil). Capacité biotique K Croissance r lente Taille de la population (N) Croissance r est rapide Croissance nulle Temps Dʼautres facteurs qui sont reliés à la taille et densité des populations ayant une croissance sigmoïde sont appelés facteurs dépendant de la densité. Ils comprennent lʼespace (territoire occupé par la population), les déchets et les éléments nutritifs du sol. Lorsquʼune population augmente, elle produit plus de déchets et les éléments nutritifs deviennent moins disponibles (facteur limitant). Les déchets accumulés doivent être décomposés et retournés en éléments nutritifs (ce qui ralentit la croissance). 7.1 La compétition Lorsque les ressources deviennent moins disponibles pour les membres dʼune même population, il y a compétition. La compétition porte sur les ressources comme la nourriture, la lumière, lʼespace, lʼeau, les partenaires pour la reproduction et les éléments nutritifs. La compétition se produit entre des membres dʼune même espèce ou avec des membres dʼautres espèces. La compétition intraspécifique est un type de compétition entre les membres dʼune même espèce. Elle entraîne des changements évolutifs grâce à la sélection naturelle (les individus les plus forts ou ayant des caractéristiques aidant à la survie sont ceux qui se reproduisent et transmettent ce nouveau caractère à leurs descendants). Lʼeffet est une réduction du taux de croissance de la population. La compétition entre deux ou plusieurs populations sʼappelle compétition interspécifique. Deux espèces ne peuvent pas occuper la même niche écologique très longtemps sans quʼil y ait compétition. Plus les niches écologiques se chevauchent,plus Bio 20 unité 2 Jacinthe Deblois enseignante à lʼéducation à distance 31 il y a compétition entre les espèces. Ce qui fait quʼune seule espèce gagne et lʼautre perd la lutte et risque lʼextinction. Lorsque ce sont les aires de distribution qui se chevauchent, les espèces ont tendance à avoir des niches écologiques différentes. La compétition est donc réduite et les espèces peuvent cohabiter dans le même milieu. La prédation est un autre facteur qui limite la taille des populations. La prédation limite la population de proies et la population de prédateurs. Lorsque la population de lièvres augmente (herbivore), la population de lynx (prédateur) augmente à cause de lʼabondance de nourriture. Lorsquʼil y a trop de prédateurs (lynx) cela fait diminuer la population de lièvres qui à son tour fait diminuer la population de lynx. La nourriture disponible pour le lièvre (plantes) aurait aussi un effet sur sa population. 7.2 Les relations symbiotiques Les relations symbiotiques sont des interactions entre deux espèces qui sont très étroites. On parle dʼhôte (organisme qui est le plus gros et plus indépendant) et de symbiote (organisme qui dépend de lʼhôte pour vivre). On distingue trois types de relations symbiotiques : a) Parasitisme : un organisme (symbiote) se nourrit au dépend de lʼhôte. Le succès dʼun parasite est dʼaffaiblir son hôte sans le tuer car si lʼhôte meurt, le parasite devra trouver un autre hôte ou mourra aussi. Au niveau de la croissance démographique, cette relation ressemble à celle entre un prédateur et sa proie. Exemples de parasites : les champignons sont des parasites des plantes. Les bactéries parasitent les plantes et les animaux. Les virus parasitent toute forme de vie. b) Mutualisme : est une relation mutuellement bénéfique à deux organismes. La croissance dʼune des populations entraîne la croissance de lʼautre. Exemple : les abeilles pollinisent les fleurs en même temps quʼelles se nourrissent du nectar et du pollen. c) Commensalisme : est une forme de symbiose bénéfique pour lʼune des espèces (symbiote) mais est sans effet pour lʼautre (hôte). Lʼhôte fournit un habitat au symbiote sans que cela lʼaffecte. Il existe peu dʼexemples dans la nature de ce type de relation.