biologie - Faculté de pharmacie de Paris

publicité
BIOLOGIE
RENE DESCARTES
N°1
Septembre 2002
Edité par la faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de Paris 5
(4 avenue de l’Observatoire, 75006 Paris)
avec le soutien FAIP de l’Université René Descartes.
JOURNAL SCIENTIFIQUE
BIOLOGIE RENE DESCARTES
LE COMITE
EDITORIAL
Membres étudiants
EDITORIAL
Par Véronique HANIN-PAULINO
Quel plaisir et quelle joie d'éditer ce premier numéro de notre…
Alexandra NABA,
Jamila ELBCHIRI,
Yalin EMRE,
Gabrielle VENTURA,
Omid AMIR-MOAZAMI,
Djamel HAMANI,
Sylvie REMAUD,
Sylvie DE SA,
Guillaume BAXTER,
Sabrina CHENOT,
Aurélie CHAMBRIER,
Marie-Laure MICHEL,
Thierry DUCHEMANN,
Alexandre BLANC,
Khaoussou SYLLA,
Yann TOIRON,
Vincent PAUPE,
Armelle BOSQUILLON.
"Journal Scientifique
Biologie René Descartes"
Comment est né ce journal ?
Membres enseignants
Véronique HANIN-PAULINO,
Virginie LASSERRE,
Dominique MARTIN,
Anne-Judith WALIGORA,
Christophe MOINARD,
Thierry NOËL,
Jean-Louis BEAUDEUX,
Jean-Pierre CLOT,
Philippe MANIVET,
Hélène ROUACH.
Membre d'honneur
Pr Dominique DURAND, Doyen de la
faculté des Sciences Pharmaceutiques
et Biologiques
SOMMAIRE
L'éditorial
p. 2
La revue de synthèse
p. 3
Les brèves
p. 9
Le futur…
p. 14
Le bloc-notes
p. 16
La photo de promo
p. 20
C'est en cherchant un cadre
nouveau pour travailler avec les
étudiants de la filière scientifique
de notre université que l'idée de
l'écriture d'un journal scientifique a
germé. Elle s'est vite transformée
en un projet pédagogique initié au
cours des enseignements dirigés
d'immunologie en licence de biologie. Sur trois séances d'enseignements dirigés, les étudiants, divisés
en plusieurs groupes, ont eu à
écrire un article de synthèse sur un
sujet de forte actualité dans la littérature spécialisée internationale.
Chaque groupe était chargé de la
rédaction d'un chapitre de l'article,
puis une séance finale en travail
commun était consacrée à l'assemblage des différents chapitres. De
ce travail, est née la revue de synthèse que vous trouverez en page 3.
A l’issue de ces enseignements
dirigés et alors que l’enseignement
d’immunologie était terminé, certains étudiants ont accepté de poursuivre le travail engagé et de mener
à terme le projet, à savoir écrire un
journal complet.
Une demande de soutien dans le
cadre d'un appel d'offres de l'Université René Descartes sur le Fonds
d'Aide à l'Innovation Pédagogique
nous a alors permis de formuler
concrètement deux objectifs par
rapport à ce journal. Un objectif
pédagogique : permettre aux étudiants de concrétiser sur un support
nouveau leurs capacités de curiosité
intellectuelle, d’analyse, de critique
et de synthèse, autour de sujets
d’actualité scientifique. Un objectif
technologique : utiliser, pour la
réalisation du journal, le contexte
interactif de travail sur l’Intranet
Share Object de l'université (expérimenté sur le site pilote de la Faculté
de Pharmacie) et se familiariser avec
à la fois les logiciels de traitement de
texte et d'outils graphiques et la navigation sur le WEB. Les étudiants
utilisent ainsi un outil qui leur permet
d’être en relation permanente les uns
avec les autres et avec leurs enseignants, au sein d'un groupe
d’utilisateurs défini. Notre projet a été
sélectionné sur cet appel d'offres
FAIP et nous sommes très heureux de
ce soutien apporté par notre université.
Très rapidement, d'autres enseignants de la licence, attirés par l'expérience pédagogique, s'y sont associés.
Nous avons donc constitué un Comité
Editorial, dont la liste des membres
est indiquée ci-contre. Ce journal est
la réalisation propre des étudiants. Ce
sont essentiellement eux qui en ont
proposé les sujets. Notre fonction, en
tant qu'enseignant a été principalement un rôle de vérification scientifique, de correction et de coordination.
Le comité éditorial a choisi de
diviser ce journal en plusieurs rubriques à contenu majoritairement scientifique mais aussi concernant leur vie
universitaire au sein de leur filière
scientifique. Vous pourrez donc lire
la revue de synthèse, les brèves, le
futur et le bloc-notes…
Une idée, un projet pédagogique,
son appropriation par les étudiants,
l'engagement de certains d'entre eux
et de collègues enseignants pour le
mener à son terme, voici les ingrédients d'une belle aventure où motivation et dynamisme ont côtoyé science
et formation…
Rendez-vous pour les deux prochains numéros prévus pour
l’année universitaire 2002/2003 !
REVUE DE SYNTHESE
LE RENOUVEAU DES ANTICORPS MONOCLONAUX
Par les étudiants du Comité Editorial
HISTORIQUE
Les
premières
générations
d’anticorps monoclonaux (Acm) sont
réalisées en 1975 par Kohler et Milstein (prix Nobel 1980), à partir de
cellules murines. Ces Acm dérivent
d’hybridomes provenant de la fusion
d'une cellule normale de souris et
d’une cellule cancéreuse. A partir de
1980,
des
essais
cliniques
d’utilisation thérapeutique des Acm
aboutissent dès 1982 à un premier
succès: l'application d'un anticorps
anti-idiotype dans le traitement du
lymphome. Ce succès suscite alors un
vif intérêt économique et commercial
pour l'utilisation des Acm. En 1986,
la FDA (US Food and Drugs Administration) approuve l'anticorps monoclonal OKT3 (anti-CD3) dans le
traitement des rejets des allogreffes.
Puis dès 1987, démarrent les premiers
essais cliniques avec des Acm chimériques souris/humains (voir chapitre
suivant). Cependant, à l'orée des
années 90, on observe une baisse
d’enthousiasme pour l’utilisation
thérapeutique des Acm. A cela plusieurs
raisons:
leur
toxicité
(essentiellement due à leur origine
murine), leur manque d’efficacité et
leur coût élevé. Des essais avec des
Acm produits cette fois par fusion de
cellules d'origine humaine commencent alors à être réalisés mais les
problèmes d’instabilité posés par ces
cellules humaines ne permettent de
produire qu’un petit nombre de ce
type d'anticorps.
Entre 1980 et 1992, la principale
production d’Acm testés en essais
cliniques correspond à des anticorps
murins, avec huit produits pour la
seule année 1991. Par contre, seulement deux à quatre Acm chimériques
sont développés chaque année de
1988 à 1994. En 1994 de graves effets secondaires sont observés lors de
l’utilisation aux Etats-Unis de l'anticorps chimérique Campath 1H (développé pour le traitement de l’arthrite
rhumatoïde). Cet échec thérapeutique
va entraîner alors un ralentissement
important dans la production de ce
type d'Acm.
Malgré tout, entre 1980 et 2001,
dix Acm ont été approuvés et mis sur
le marché : 1 murin, 5 chimériques et
4 humains/humanisés (voir tableau
domaines d'application et traitements)… Et plus de 200 produits,
toutes formes et pathologies confondues, ont été introduits par des compagnies dans des études cliniques.
Depuis 1995, ce nombre a surtout
augmenté grâce aux progrès du génie
génétique, qui ont permis le développement d’Acm chimériques humanisés et d’Acm humains produits par la
transgénèse. Les premières phases
d'essai de ce type d'Acm ont montré
une demi-vie longue, de faibles capacités à induire une réponse antianticorps, et une interaction efficace
avec des effecteurs naturels.
TROIS GENERATIONS D’ANTICORPS
D’ANTICORPS :
DE L’ANTICORPS DE SOURIS
A L’ANTICORPS HUMANISE
L'utilisation des premières générations d’Acm de souris (obtenus par
hybridation lymphocytaire après
immunisation de cet animal) ne fut
pas à la hauteur des espérances en
matière de thérapeutique chez
l’homme. En effet, l’injection d’Acm
de souris à l’homme entraîne chez lui
une réponse contre ces protéines
étrangères. Cette réponse est appelée
HAMA : réponse humaine contre les
Acm murins. Cet effet conduit à limiter le nombre d’injections, et entraîne
une perte de l’efficacité au cours de
l’administration de ces Acm.
Les limites des Acm murins ont
ainsi motivé la recherche pour les
rendre mieux utilisables chez
l’homme.
Des tentatives d’« humanisation »
de ces Acm ont été réalisées sur la
base des meilleures connaissances de
la structure des Immunoglobulines.
Cela aboutît à la création de la seconde génération d’Acm, grâce aux
techniques d’ingénierie des protéines,
à savoir la réalisation d’Acm chimériques où 33% de la molécule
(correspondant aux domaines dits
variables) restent d’origine murine,
les domaines dits constants étant
d’origine humaine. Cette transformation permet de lever l’obstacle lié à la
réponse HAMA. Toutefois, on a
observé que l’affinité des Acm chimériques pour l’antigène, n’atteint
PAGE 3
pas celle des Acm murins parentaux.
Cela est dû en grande partie à une
région intermédiaire de l’Acm (dite
charpente) qui n’intervient pas directement dans l’interaction Antigène Anticorps mais semble jouer un rôle
de premier plan quant au positionnement optimal de la zone de reconnaissance de l'antigène. L'étape ultime de
cet ingénierie des Acm est l'obtention
d'Acm humanisés, où seul 10 % de la
molécule est d'origine murine,
correspondant à la zone stricte de
reconnaissance de l'antigène, combinée au hasard (technique de "shuffling").
REVUE DE SYNTHESE
La résolution du problème
d’humanisation des Acm pourrait
provenir d’une troisième génération
d'anticorps obtenus par réalisation de
souris transgéniques. Ces souris sont
capables de produire directement des
Acm humains par transfection de
gènes humains et inactivation des
gènes murins. L'inconvénient actuel
de cette méthode est que la quantité
d’ADN transfectable reste encore trop
limitée pour permettre d’assurer une
production large du répertoire des
anticorps. Cette technique présente
cependant deux avantages. D’une
part, la souris transgénique est en
mesure de produire des Acm humains
dirigés contre les antigènes humains,
et d’autre part, différentes lignées de
souris peuvent être développées de
manière à obtenir de façon sûre un
Acm de domaines constants désirés,
en fonction de l’application thérapeutique envisagée.
Outre l’humanisation, la structure
en domaines de l’outil anticorps, a
favorisé
le
développement
et
l’utilisation de fragments d’anticorps.
L’idée étant l’obtention de la plus
petite molécule capable de se lier à
l’antigène. Cela a permis la production de différents formats de frag-
type d’Ac
schéma
Acm murin
Acm sans région
Fc (=Fab)
Ac chimères
Ac humanisé
Ac humains
(souris transgénique)
Fab
scFv
Fv
Fab’2
VH
triabody
anticorps
monoclonal
diabody bivalent
« souris »
anticorps chimérique
Fab’2
bispécifique
anticorps
monoclonal
bispécifique
« homme »
Diabody
bispécifique
anticorps
« humanisé »
biscFv
ments d’anticorps avec l’obtention,
dans un premier temps, de fragments
par digestion enzymatique (les
F(ab’)2 et F(ab)). Puis l’ingénierie
génétique a permis de se limiter aux
seuls domaines variables VH et VL
pour la production de fragments dont
la forme à chaîne unique, ScFv, est
obtenue grâce à un peptide de jonction entre VH et VL. A partir de cette
chaîne unique peuvent être créées des
formes multimériques : Diabody,
Triabody et Tétrabody.
pourcentage
murin
avantages
inconvénients
100 %
pouvoir thérapeutique sur
les lymphomes
efficacité faible
forte toxicité
réponse HAMA
coût
100 %
Réponse
HAMA diminuée
pas ou peu d’effet
33 %
bonne affinité
réponse HACA
(réponse humaine
contre
les Acm chimères)
10 %
durée de vie augmentée
affinité aléatoire
0%
durée de vie augmentée
capable de déclencher
l’apoptose des cellules cibles
peu d’effet sur les
tumeurs avancées
¢origine murine
PAGE 4
REVUE DE SYNTHESE
LES MECANISMES D’ACTION
D’ACTION DES ANTICORPS
MONOCLONAUX EN THERAPEUTIQUE
Les anticorps sont des glycoprotéines qui protègent l’organisme
contre l’invasion d’agents pathogènes, dans le cadre d’une réponse
immunitaire spécifique. Il existe un
grand nombre d’Acm répertoriés à ce
jour mais dans une perspective d'utilisation thérapeutique, il est important
de connaître les mécanismes qui
peuvent être mis en jeu par ces anticorps in vivo. Deux grands types
d’Acm sont décrits: les Acm nus,
dont l’action est liée à leurs propriétés
propres et les Acm armés, dont
l’action est due à une substance couplée à l’anticorps.
Les Acm nus
Différentes expériences ont permis de mettre en évidence trois principaux mécanismes d’action pour ce
type d’anticorps : des fonctions de
neutralisation, de signalisation et de
ciblage.
La neutralisation est une première
voie d’action directe. Les Acm vont
empêcher l’action de facteurs de
croissance, de cytokines ou d’autres
médiateurs solubles en se liant directement au facteur soluble lui même
ou à son récepteur. De cette façon, ils
peuvent prévenir l’entrée et la propagation du pathogène en bloquant
l’interaction récepteur-ligand.
Le ciblage est une deuxième voie
d’action directe. En cas d’invasion
microbienne, les anticorps sont capables de reconnaître des structures
antigéniques de l’agent pathogène et
cette reconnaissance induit directement l'élimination de ce pathogène
par deux mécanismes principaux : le
premier de ces mécanismes est le
CDC pour « complement dependent
cytotoxicity » : la fixation de l'anticorps sur l'antigène active le système
du complément. Cette activation
entraîne la destruction de la cible à la
fois par opsonisation de l'agent pathogène qui va favoriser le recrutement de phagocytes et par la constitution d’un complexe de lyse cellulaire
directe, le CAM (complexe d'attaque
membranaire) au niveau de la membrane du pathogène.
Le deuxième mécanisme est l'ADCC
pour antibody dependent cellular
cytotoxicity : les anticorps, fixés
spécifiquement sur une structure
antigénique par leur région variable,
sont reconnus au niveau de leur région constante (fragment Fc) par
différentes
cellules
effectrices,
comme les macrophages ou les cellules NK (natural killer…). Cette reconnaissance se fait par l'intermédiaire de récepteurs particuliers pour
ce fragment Fc. Cette interaction FcRFc déclenche l' activité cytotoxique
de ces cellules sur la cible antigéni-
S I G N A L I S A T I O N
O p s o n is a t io n e t
m is e e n p la c e d u
c o m p le x e d e ly s e
que.
La signalisation est une voie
d’action indirecte qui recrute d’autres
effecteurs. L’anticorps, par l'effet de
sa plurivalence antigénique, permet
de regrouper au niveau de la membrane de la cellule cible les marqueurs antigéniques reconnus. On
parle d'agrégation. Ce phénomène
peut alors induire au niveau intracellulaire l’activation des voies de signalisation de l’apoptose, via des cascades de phosphorylations aboutissant à
l’arrêt du cycle cellulaire et donc à la
mort de la cellule cible.
Les Acm armés
Ils ne font pas appel à une action
directe de l’anticorps ou à d’autres
éléments effecteurs, c’est un élément
conjugué à l’anticorps qui détruit la
cellule cible. Des isotopes radioactifs,
des enzymes ou des toxines peuvent
être conjugués aux anticorps et ainsi
leur conférer une forte toxicité contre
l’agent pathogène. Des résultats prometteurs ont pu par exemple être mis
en évidence via différents types
d’anticorps
monoclonaux
radiomarqués utilisant différents mécanismes d’action décrits pour les Acm
nus.
C D C
A p o p t o s e
C e llu le
c ib le
C I B L A G E
A n t ig è n e c ib le p o u r
le f a c t e u r s o lu b le
A D C C
I n h ib it io n d e la
c r o is s a n c e e t d e la
p r o lif é r a t io n
A c t iv it é
c y t o t o x iq u e
C e llu le
e f f e c t r ic e
F a c t e u r
s o lu b le
N E U T R A L I S A T I O N
PAGE 5
REVUE DE SYNTHESE
LES DIFFERENTS DOMAINES D’APPLICATIONS
L'industrie biopharmaceutique a
bien compris que les différentes
propriétés des anticorps monoclonaux leur conféraient un fort potentiel à la fois dans le traitement de
différentes pathologies et dans le
diagnostic. De fait, l’immunociblage
concerne la conception, le développement et l’utilisation in vivo
d’anticorps ou de molécules dérivées
et il s’agit d’exploiter la spécificité
de reconnaissance des anticorps pour
atteindre une cible déterminée.
Cette spécificité donne à ces
anticorps un très grand champ
d’application par exemple en cancérologie, en cardiologie, en infectiologie, en immunologie…
L’immunoscintigraphie,
qui
consiste à coupler un anticorps à un
radio-élément détectable aux rayons
X par exemple, permet dans certains
cas la détection de tumeurs et
l’expression
d’une
activité
pharmacologique liée aux anticorps.
Les images que l’on obtient grâce à
cette méthode permettent de décrire
très clairement le comportement
pharmacocinétique et la distribution
des anticorps et de leur dérivés dans
l’organisme. Cette technique est donc
utilisée à des fins d’imagerie mais
aussi de radio-immunothérapie (=
RIT : irradiation des cellules ciblées
par des anticorps monoclonaux radioactifs).
Le principal domaine d’application
présent et futur des anticorps monoclonaux est la thérapie anti-tumorale
(voir chapitre suivant), mais ils sont
également utilisés dans différentes
types de pathologies: maladies inflammatoires, maladies immunes,
maladies infectieuses (voir tableau).
Les anticorps sont employés pour
bloquer et neutraliser l’entrée et
l’expansion des pathogènes dans les
infections virales. Ils sont également
utilisés pour bloquer l’action des
cytokines pro-inflammatoires dans le
traitement des polyarthrites rhumatoïdes et de la maladie de Crohn,
maladie intestinale génétique inflammatoire. Ils sont intéressants
aussi pour supprimer les réactions de
rejet de greffe dans les allotransplantations ou lors de greffes de
moelle osseuse, pour éviter la réaction du greffon contre l’hôte. Ils
permettent également de stimuler le
système immunitaire en recrutant des
effecteurs tel que le complément et
les cellules cytotoxiques.
ANTICORPS MONOCLONAUX
PATHOLOGIES
TRAITEMENTS
THERAPEUTIQUES
CANCERS
(cancers colorectaux, neuroblastomes,
mélanomes, lymphomes, cancer du sein,
tumeurs solides, … )
MALADIES INFLAMMATOIRES
(maladie de Crohn, psoriasis,
polyarthrite rhumatoïde)
MALADIES IMMUNES
Panorex®
Radio-immunothérapie (RIT)
Herceptin®
Immunoscintigraphie (+ diagnostic)
Campath®
Thérapies combinées
Stimulation du système immunitaire Rituxan®, Mabthera®
Bloquer l'action des cytokines
Remicade®
pro-inflammatoires
Suppression de la réaction immunitaire
(rejet de greffe, réaction du greffon contre l'hôte)
MALADIES INFECTIEUSES
(hépatite B, cytomégalovirus, RSV...)
NOMS
DES ANTICORPS
Bloquer et neutraliser l'entrée
et l'expansion des pathogènes
Zenapax®
Simulect®
Synagis®
POTENTIEL CLINIQUE
DES ANTICORPS MONOCLONAUX
DANS LE CADRE DE LA THERAPIE ANTIANTI-TUMORALE
L'oncologie constitue le principal
domaine d’application des anticorps
monoclonaux. L’immunociblage des
tumeurs offre des perspectives thérapeutiques certaines, mais qui sont
encore pour la plupart au stade d'
essai clinique. Il convient de présenter quatre approches anti-tumorales :
les « Acm nus », les « Acm armés »
de la radio immunothérapie, les Acm
bi-spécifiques et enfin les Acm cellulaires.
Les Acm nus ont déjà montré
leurs potentiels lors d’essais cliniques
sur quatre types de cancers différents.
Cependant, les promesses thérapeutiPAGE 6
ques entrevues restent limitées par
deux phénomènes : l’hétérogénéité
d’expression des Ag tumoraux cibles
et par conséquent leur immunociblage délicat, et la forte résistance
des tumeurs solides à l’entrée des
Acm nus. C’est ici qu’entre en jeu la
radio immunothérapie (RIT) et ses
REVUE DE SYNTHESE
« soldats » : les Acm armés. Associant l’efficacité de la radiothérapie
et la spécificité des anticorps, cette
technique permet d’irradier au plus
près les tumeurs malignes, épargnant
ainsi les cellules avoisinantes. Des
résultats encourageants ont été observés, en particulier, dans le cadre
de leucémies.
La propriété de « bi-spécificité »
des Acm pourrait également offrir
des perspectives intéressantes. D’une
part, le but pourrait être de combiner,
sur un même anticorps, une spécificité vis-à-vis des cibles tumorales et
une autre vis-à-vis des récepteurs
membranaires des cellules immunitaires - lymphocytes, macrophages,
cellules dendritiques… - afin de
cibler l’action de ces dernières.
D’autre part, le « ciblage en deux
temps » qui consiste à réaliser une
RIT en deux étapes séparant ainsi
reconnaissance de l’Ag et ciblage de
UNE APPLICATION CONCRETE
L’angiogénèse est le processus par lequel de nouveaux capillaires
sont formés à partir du réseau vasculaire préexistant. Une tumeur est
capable de stimuler ce processus grâce à la synthèse et la sécrétion de
facteurs activateurs dont le principal est le VEGF (Vascular Endothelial
Growth Factor), les cellules endothéliales néo-formées y répondant
grâce à la présence de récepteurs spécifiques (VEGFR II).
L’idée : Bloquer l’action du VEGF.
Le principe : Utiliser des anticorps monoclonaux anti-VEGF ou antiVEGFR II .
Un exemple : Le DC 101 est un anticorps monoclonal de rat antiVEGFR II. Son utilisation en traitement systémique sur des souris xénogreffées a montré une réelle diminution de la densité des néo-vaisseaux
et du poids de la tumeur.
Les perspectives : Une combinaison du DC 101 avec un agent chimiothérapeutique le paclitaxel semble plus efficace que l’action de chacun des agents isolé…
l’isotope (l’arme), permettrait de
réduire l’irradiation des tissus sains.
L’administration de cocktail
d’anticorps, agissant en synergie
pour détruire les cellules tumorales
ciblées, est également une solution
thérapeutique envisagée.
Enfin, les anticorps cellulaires
(« intrabodies ») sont le fruit évident
d’un génie génétique toujours plus
performant. En effet pourquoi ne pas
transfecter le gène codant pour un
anticorps donné dans une cellule
effectrice (lymphocyte T cytotoxique) ou bien dans la cellule cancéreuse ? L’expression de l’anticorps
au sein même de ces cellules pourrait
alors laisser envisager des perspectives très intéressantes : ciblage spécifique des lymphocytes T cytotoxiques dans le premier cas, inactivation
des molécules intracellulaires impliquées dans la transformation maligne
(p21ras par exemple) dans le second,
pour ne citer qu’eux.
Utopiste ?
Antigène
cible
Noms des ananticorps
Nature de
l'an
l'anticorps
Mode d'action
Sein
Récepteur erb2
à l'EGF
Herceptin®
humanisé
stoppe la croissance des
cellules malignes
Lymphome B
non-Hodgkinien
CD20 transmembranaire
Mabthéra®
Rituxan®
Chimère murin/humain
ADCC et CDC
Colorectaux
Glycoprotéine membranaire
EP-CAM
Panorex®
Ig G murine
ADCC
Leucémie lymphoïde
chronique
CD52
Campath®
Humanisé
Détruit LT et LB circulants
Cancer
Les anticorps bi-spécifiques
et
la stimulation du système immunitaire
spécificité anti-cible tumorale
spécificité anti-récepteur membranaire de cellules
effectrices de l’immunité
PAGE 7
REVUE DE SYNTHESE
Les anticorps monoclonaux nus
et
leur action thérapeutique
dans différents cancers
Les anticorps monoclonaux armés
et la radio immunothérapie
Les anticorps cellulaires
ou intrabodies
Références :
• J.M. Reichert, "Monoclonal antibodies in the clinic". Nature Biotechnology - 2001 ; 19 : 819-822.
• M.J. Glennie et al, "Clinical trials of antibody therapy". Immunology today - 2000 ; 21 (8) : 403-410.
• A. Pelegrin et al, "Immunociblage des tumeurs : situation et perspectives en 2000". Bull Cancer - 2000 ; 87
(11) : 777-791.
• Cragg et al, "Signaling antibodies in cancer therapy". Current Opinion in Immunol - 1999 ; 11 : 541-547.
• C. Milstein et al, "Optimism after pessimism : what next?". Current Opinion in Immunol - 1999 ; 11 : 589591.
PAGE 8
LES BREVES
LES PUCES A ADN ET L'ETUDE DU TRANSCRIPTOME
Par Omid AMIR-MOAZAMI et Jamila EL-BCHIRI
Les puces à ADN perme ttent
l’analyse simultanée du profil
d’expression des gènes de plusieurs
échantillons (cellules et tissus). Cette
technique s’avère être très utile en
cancérologie.
En effet, il est possible de trouver
par cette analyse du transcriptome de
nouveaux gènes impliqués dans les
pathologies tumorales. Le principe de
base des puces à ADN repose sur la
technique d’hybridation entre acides
nucléiques de séquences complémentaires. Des milliers de molécules
d’ADN simples brins sont immobilisés de manière ordonnée sur un minuscule support solide dont la surface
ne dépasse pas le centimètre carré.
Ces oligonucléotides sont spécifiques des différents gènes connus, et
servent de sonde afin d'identifier des
séquences cibles, complémentaires,
marquées par fluorescence ou par
radioactivité. Ces séquences sont des
ADNc extraits de cellules, de tissus
ou d’organes, et sont obtenues par
transcription inverse des ARNm
correspondants. Les acides nucléiques
marqués vont alors s’hybrider avec
les séquences complémentaires présentes sur la puce. Après lavage, les
signaux d’hybridation sont repérés et
quantifiés en mesurant l’intensité de
la fluorescence ou de la radioactivité.
Les résultats sont ensuite visualisés à
l’aide d’outils bio-informatiques
sophistiqués.
Comment mesurer la dangerosité
d’une tumeur du sein ? Différentes
solutions ont été proposées (quantification des récepteurs aux oestrogènes
ou des gènes impliqués dans la cancérogenèse) jusqu’alors sans grand
succès car plusieurs gènes sont impliqués en même temps dans la genèse
et l’évolution des cancers.
Quelques centimètres
Cellule
tumorale
Milliers de gènes
Plaque de verre,
de silicium ou de polymère
Ainsi, par la technique des puces à
ADN, l’étude de l’expression d’un
grand nombre de gènes est rendue
possible.
En analysant l’expression de 25
000 gènes de différents types de tumeurs mammaires, des chercheurs ont
mis
en
évidence
un
profil
d’expression différent entre les cellules cancéreuses mammaires qui ne
métastasent pas et celles qui métastasent. Cette avancée permettra donc de
donner un pronostic fiable, bon ou
mauvais selon que la tumeur sera ou
non métastasique. Des recherches
comparables sont d’ores et déjà menées sur les glioblastomes et les lymphomes. D’autres puces devraient
rapidement être mises sur le marché
et l'élaboration d'une puce par type de
cancer peut être espérée.
Mise en contact
Extraction des
ARNm
Marquage des
ARNm
Quantification de la fluorescence et comparaison
Références :
• MB. Eisen, PO. Brown , « DNA arrays for analysis of gene». Methods Enzymol – 1999 ; 303 : 179-205.
• M. Delpech, « Les puces à ADN ». Ann Biol Clin - 1999 ; 58 : 29-38.
PAGE 9
LES BREVES
LE GAUCHO® ESTEST-IL TOXIQUE POUR LES ABEILLES ?
Par Sabrina CHENOT
Depuis 1995, un insecticide, appelé Gaucho®, est soupçonné d'induire
un comportement aberrant des abeilles (Apis mellifera) qui viennent
butiner le pollen des champs traités
avec comme conséquence une chute
de la quantité de miel produite par les
apiculteurs français.
La matière active du Gaucho® est
l'imidaclopride (molécule de la famille des chloronicotinoï des), neurotoxique pour les insectes et dont la
cible est le récepteur nicotinique de
l'acétylcholine. L'action agoniste de
l'imidaclopride sur ce récepteur cause
la mort de l'insecte nuisible par tétanie. L'imidaclopride est retrouvé dans
toutes les parties de la plante, y compris le pollen et le nectar (remontée
du produit au moment de la floraison). Utilisé aujourd'hui dans plus de
120 pays, son efficacité est liée à son
mode d'application (enrobage de
semences) qui permet un faible taux
d'application et une pollution réduite,
ainsi qu' à sa systémie (capacité d'êtr e
véhiculé par la sève) qui permet une
protection durant toute la vie de la
plante.
La DL50 (Dose Létale 50, dose de
produit entraînant la mort de 50 %
des abeilles) mesurée en laboratoire
est extrêment variable d'une étude à
l'autre, et les seuils observés pour les
effets sublétaux (entraînant un comportement anormal) sont suffisamment bas pour que les quantités testées soient retrouvées dans les fleurs
des plantes butinées.
L'imidaclopride est rémanent dans
les sols (178 jours sur sol nu), mais il
répond aux normes de l'homologation
européenne et ne s'accumule pas (test
sur 5 ans). Cependant il a été retrouvé
dans des plantes non traitées au préalable et cultivées sur un sol ayant
connu un précédent ensemencement
traité au Gaucho®.
L'autorisation de mise sur le marché est donc retirée provisoirement
pour le traitement des semences de
tournesol par le Ministère de l'Agriculture (Mr Jean Glavany) dans l'attente de résultats scientifiques complémentaires.
Références :
• M.P. Delègue, "Le Gaucho est-il l'ennemi des abeilles ?". La Recherche - Novembre 2001 ; 347 : 70-73.
• S. Suchail, D. Guez, LP. Belzunces, "Discrepancy between acute and chronic toxicity induced by imidacloprid and
its metabolites in Apis mellifera". Environ Toxicol Chem - 2001 Nov ; 20 (11) : 2482-6.
• R. Schmuck, R. Schoning, A. Stork, O. Schramel, "Risk posed to honeybees (Apis mellifera L, Hymenoptera) by an
imidacloprid seed dressing of sunflowers". Pest Management Science - 2001 Mar ; 57(3) : 225-238.
• http://www.apiservices.com/articles/fr/gaucho/synthese_2.htm
ORIGINE DE L'UNIVERS :
UN VOYAGE DANS LE PASSE
DE 15 MILLIARDS D'AN
D'ANNEES
Par Gabrielle VENTURA
Deux chercheurs du laboratoire
Giovanni
Domenico
CASSINI
(CNRS – Observatoire de la Côte
d’Azur), en collaboration avec un
chercheur italien et un chercheur
russe viennent de démontrer qu'il est
possible de remonter dans le temps au
début de l'Univers, il y a environ
quinze milliards d'années, et d'établir,
pour chaque galaxie de l'Univers
actuel, l'endroit d'où provient la matière qui la forme actuellement. Ces
travaux sont publiés dans la revue
Nature du 16 mai 2002.
La structure présente de l'Univers
est très irrégulière; les observations
astronomiques révèlent que les galaxies s'organisent en grandes structures formées de murs et de filaments
d'extension gigantesque mais d'épaisseur relativement faible. En revanche,
l'Univers primitif avait une répartition
de matière presque uniforme ne présentant que de très légères variations
de densité d'un point à un autre. Ces
fluctuations de densité peuvent maintenant être détectées indirectement à
travers les fluctuations du fond cosmologique, un rayonnement qui garde
l'empreinte de ce qui s'est passé quelPAGE 10
ques centaines de milliers d'années
après le début de l'Univers, lorsque la
température, d'abord très élevée, s'est
abaissée, permettant aux particules de
lumière (photons) de s'échapper et de
nous parvenir sans encombre.
Ne peut-on reconstruire directement ces fluctuations de densité en
résolvant les équations du mouvement de la matière à l'e nvers (en
remontant le temps) à partir des pos itions actuelles connues des galaxies?
Il faudrait pour cela connaître aussi
les vitesses de ces galaxies, ce qui
n'est que très rarement le cas. Le
LES BREVES
problème a néanmoins une solution
unique dont l'élaboration s'appuie sur
la théorie du transport de masse. Le
premier exemple de ce type de problème a été formulé en 1781 par le
mathématicien Gaspard Monge à
propos d'une question de génie civil :
comment transporter au moindre coût
de la terre d'un lieu dans un autre en
imposant les volumes occupés par les
déblaies et les remblaies? Dans ce
cas, le coût pour un élément de masse
est proportionnel à la distance parco urue.
Les chercheurs se sont basés sur
des travaux du cosmologue russe
Yakov Zel'dovich datant des années
1970 et sur ceux, plus récents, du
mathématicien niçois Yann Brenier,
pour montrer que le problème de la
reconstruction cosmologique est du
même type que celui considéré par
Monge, mais avec un coût proportionnel au carré de la distance parcourue. Grâce à un algorithme d'optimisation dû pour l'essentiel à l'astr onome niçois Michel Hénon, ils ont pu
déterminer, en quelques heures de
calcul sur une machine de l'Observatoire de la Côte d'Azur, les positions
initiales et les vitesses de plusieurs
dizaines de milliers de galaxies. Ces
reconstructions, réalisées sur des
univers artificiels simulés par ordinateur, ont montré que la nouvelle technique donne d'excellents résultats aux
échelles supérieures à une dizaine de
millions d'années-lumière (la distance
parcourue par la lumière en une année).
De grands efforts sont faits actuellement par les astronomes pour mesurer les positions complètes (direction
dans le ciel et distance) d'un grand
nombre de galaxies. Dans quelques
années nous pourrions disposer de
catalogues incluant de l'ordre du
million de galaxies. La nouvelle technique de reconstruction et ses améliorations (qui visent à travai ller à des
échelles de quelques millions d'années-lumière) devraient nous donner
une nouvelle fenêtre sur l'Univers
primitif et permettre ainsi de mieux
comprendre comment il s'est formé.
Référence :
• U. Frisch, S. Matarrese, R. Mohayae, A. Sobolevski, "A reconstruction of the initial conditions of the Universe by
optimal mass transportation". Nature – 2002 ;417 : 260-262.
LES MECANISMES CYTOTOXIQUES
CYTOTOXIQUES
DES CELLULES TUEUSES DU SYSTEME IMMUNITAIRE
Par Aurélie CHAMBRIER
Les cellules tueuses incluent les
cellules natural killer (NK) et les
lymphocytes T cytotoxiques (CTL).
Ces derniers appartiennent au système immunitaire acquis, alors que
les cellules NK sont des composantes
du système immunitaire inné.
L'activité des cellules NK résulte
de
la
non-reconnaissance
de
l’expression des molécules du CMH
de classe I, exprimées normalement à
la surface des cellules cibles. Au
contraire, l’activation des CTL nécessite une reconnaissance, par le
récepteur des lymphocytes T (TCR),
du CMH de classe I associé à un
peptide antigénique. Ainsi, le mode
de reconnaissance de la cellule cible
étant différent pour les cellules NK et
pour les CTL, ces cellules sont complémentaires dans la défense immunitaire. La cytotoxicité de ces cellules
tueuses est plus particulièrement
dirigée contre les cellules infectées
par un virus et contre les cellules
tumorales. Elle dépend de deux mécanismes principaux. L’un correspond à l’exocytose de granules co ntenant notamment des perforines et
des protéases. Ce mécanisme im-
plique la pénétration de ces molécules effectrices dans le cytoplasme et
le noyau de cellules cibles. Le second
mécanisme nécessite la liaison d’un
ligand tel que Fas ligand, présent sur
les cellules tueuses, avec un récepteur de mort comme la molécule Fas
sur la cellule cible. Il s’agit d’une
voie qui fonctionne en générant un
signal de mort intra-cellulaire. Enfin,
la cytotoxicité de ces deux types de
cellules est modulée par différentes
cytokines produites également au
cours de la réponse immune.
Références :
• Ashkenazi et Vishva M. Dixit, "Death Receptors : Signaling and Modulation". Science - 1998 ;281 : 1305-1308.
• G. Berke, PhD, "Killing mechanisms of cytotoxic lymphocytes". Current Opinion in Hematology - 1997 ;4 : 32-40.
• M.A. Cooper, T.A. Fehniger, M.A. Caligiuri, "The biology of human natural killer-cell subsets". TRENDS in Immunology - 2001 ; 22 (11) : 633-640.
• S. Shresta, C TN. Pham, D A. Thomas, T A. Graubert et T J. Ley, "How do cytotoxic lymphocytes kill their targets ?". Current Opinion in Immunology - 1998 ; 10 : 581-587.
PAGE 11
LES BREVES
PRESENTATION D'ANT
D'ANTIIGENES LIPIDIQUES :
MOLECULES CD1 ET LYMPHOCYTES
LYMPHOCYTES T CD1CD1-RESTREINT
RESTREINT
Par Marie-Laure MICHEL et Jamila EL-BCHIRI
Les molécules de CD1 (cluster of
differentiation 1) et les lipides suivent différentes voies intracellulaires
pour la présentation de l'antigène
lipidique aux cellules immunitaires.
La famille des CD1 se compose
de cinq types de molécules, séparés
en 2 groupes : CD1a, b, c et e dans le
groupe I et CD1d dans le groupe II.
Ces 5 molécules se caractérisent par
des propriétés distinctes les incitant à
emprunter des voies intracellulaires
différentes et à rencontrer des fra gments lipidiques variables. En règle
générale, tandis que CD1a et c s'accumulent dans les endosomes précoces et se lient à des lipides à chaîne
courte, CD1b se localise plutôt au
niveau des endosomes tardifs et rencontre des lipides à chaîne aliphat ique longue et saturée. CD1d, quant à
lui, présente la même localisation que
CD1b et interagit avec des lympho-
cytes T spécialisés. Ainsi, l'ensemble
des CD1 atteint tous les compartiments intracellulaires et "échantillonne" la majorité des lipides endogènes et étrangers.
La molécule de CD1 exprimée à la
surface des thymocytes corticaux, a
été initialement décrite comme un
antigène impliqué dans la maturation
des lymphocytes T, puis, du fait de
son homologie avec les molécules de
CMH, (appartenance à la superfamille des immunoglobulines, protéine de 50kDa associée à la β2 microglobuline, expression à la surface
des
cellules
présentatrices
d’antigène) un rôle de présentation
d’antigène aux lymphocytes leur a
été attribué. Le groupe I est impliqué
dans l’immunité acquise. Il présente
spécifiquement des antigènes à une
grande variété de lymphocytes T qui
s’activent et acquièrent une activité
de type cytotoxique. Le groupe II,
uniquement représenté par CD1d, est
impliqué dans l’immunité innée et
présente des antigènes à des lymphocytes particuliers dits «T natural
killer » qui s’activent et agissent dans
la régulation de la réponse immune.
Le gène CD1e n’est pas encore définitivement classé car la protéine pour
laquelle il code n’a pas encore été
isolée. Cette reconnaissance entre
CD1 et lymphocytes T CD1-restreint
est complètement indépendante des
molécules de CMH et est tout à fait
particulière dans sa double spécificité
de reconnaissance des antigènes :
spécificité de la nature des antigènes
reconnus (lipides) et de leur origine
(ils sont tous dérivés de bactéries à
développement intracellulaire dont
les plus représentées sont les mycobactéries).
IMMUNITE
INNEE
IMMUNITE
ADAPTATIVE
CD8+
CD4+
CD8+
CD8+
DN
DN
DN
DN
TCRαβ+
TCRαβ+
TCRαβ+
T C R γδ+
TCRαβ+
?
CD1 a
A c id e
m y c o liq u e ,
g a n g lio s id e s
CD1 b
Hexose1-P I P
CD1 c
?
α G a l-c e r
D o m aine α
β 2 m i c r o g lo b u lin e
CD1 c
CD1 d
CD1
C P A
Références :
• M. Sugita, M.B Brenner, "T lymphocyte recognition of human group 1 CD1 molecules : implications for innate and
acquired immunity". Seminars in Immunology - 2000 ; 12 : 511-516.
• S. Joyce, "CD1d and natural T cells : how their properties jump-start the immune system". Cell Mol Life Sci. - 2001
; 58 : 442-469.
• J. Jayawardena-Wolf et al, "CD1 and lipid antigens: intracellular pathways for antigen presentation". Current
Opinion in Immunol - 2001 ; 13 : 109-113.
PAGE 12
LES BREVES
PRIX NOBEL DE PHYSIOLOGIE ET DE
DE MEDECINE 2001:
CDK ET CYCLINES DANS LA REGULATION
REGULATION
DU CYCLE CELLULAIRE
Par Yalin EMRE
Le prix Nobel de Physiologie et
Médecine 2001 a été décerné à L eland Hartwell, Paul Nurse et Timothy
Hunt pour leurs découvertes concernant la régulation du cycle cellulaire et l'identification des molécules
le contrôlant. Ces protéines : kinases
cyclines-dépendantes (CDK) et cyclines, fonctionnent de la même
manière pour toutes les cellules eucaryotes.
Lorsque Hartwell,
du
Fred
Hutchinson Cancer Research Center
de Seattle, a débuté l’étude du cycle
cellulaire chez Saccharomyces cerevisiae, rien n’était connu des mécanismes des différentes étapes le
composant.
Dans
une
série
d’expériences datant du début des
années 1970, de nombreux gènes
impliqués spécifiquement dans le
contrôle du cycle furent identifiés et
dénommés gènes CDC (pour « Cell
Division Cycle »). L’un d’eux,
cdc28, contrôle le passage du point
« start » (ou point de non-retour) de
la phase G1. Hartwell découvrit
également le rôle fondamental des
points de contrôle « checkpoints »,
au cours desquels le cycle cellulaire
est arrêté afin de vérifier le bon
déroulement des phases précédentes,
de permettre à la cellule de réparer
les dommages subis par son ADN, …
Nurse, de l’Imperial Cancer Research Fund de Londres, a mis en
évidence les CDK, facteurs-clés de la
régulation du cycle cellulaire. A la
fin des années 1970, en étudiant la
division de Schizosaccharomyces
pombe, il découvrit que le produit du
gène cdc2 contrôle la transition G2M puisque sa mutation pouvait soit
empêcher la cytodiérèse, soit provoquer une division précoce. Il fut
montré ultérieurement que cdc2 ne
contrôle pas seulement la division
cellulaire mais qu’il possède aussi
des fonctions essentielles de régulation tout au long du cycle, incluant
celles décrites pour cdc28. En 1987,
c’est l’homologue humain de ce gène
(CDK1) qui fut isolé. Le produit du
gène CDK1 est une kinase cyclinedépendante. Associées à des cycl ines
au sein d’un complexe enzymatique,
les CDK activent leurs cibles par
phosphorylation.
Tout au long du cycle cellulaire,
la quantité de CDK reste constante,
mais leur activité est modulée par la
fonction régulatrice des cyclines
permettant (ou pas) l’avancée dans le
cycle.
La découverte des cyclines, régulatrices de l’activité des CDK est
l’œuvre de Hunt, ég alement de
Référence :
• http://www.nobel.se/
PAGE 13
l’Imperial Cancer Research Fund de
Londres. En étudiant des œufs
d’Arbacia (oursin), il découvrit des
protéines dont les quantités augmentent durant l’interphase pour disparaître brutalement peu avant la cytodiérèse (dégradation). C’est de cette
oscillation du taux protéique au cours
du cycle que provient le nom de
cycline. Il fut enfin montré que tout
comme les CDK, les cyclines sont
également conservées au cours de
l’évolution.
Depuis que les CDK et les cyclines sont reconnues comme étant des
oncogènes, de nombreuses implications en biologie mais surtout en
cancérologie découlent de la connaissance du déroulement du cycle cellulaire : diagnostic de tumeurs et pourquoi pas un jour des applications
thérapeutiques. En effet, des aberrations chromosomiques dues à des
erreurs du contrôle cellulaire sont
observées dans certaines cellules
cancéreuses.
FUTUR...
VAINCRE LA CALVITIE D’ICI A 2010
Par Jamila EL-BCHIRI
Le cheveu est composé d’un follicule pileux et d’une tige. La tige est la
partie visible du cheveu. Elle est
produite au niveau du follicule pileux
situé dans une invagination de la
peau. Il est en forme de tube au fond
duquel se trouve le bulbe pileux. Ce
dernier entoure un tissu conjonctif
vascularisé : la papille dermique qui
permet la vascularisation du follicule.
Le follicule est lui-même situé dans
un tissu conjonctif et a une position
oblique par rapport à l’épiderme. Le
follicule peut être redressé grâce à des
muscles dits arrecteurs situés entre la
peau et le follicule. A la partie supérieure du follicule, débouchent des
glandes sébacées qui sécrètent une
substance grasse : le sébum. Les
cellules du follicule pileux se multiplient de façon très active, de sorte
que les cellules nouvellement formées
sont poussées vers le haut. Elles forment la tige en subissant une maturation qui consiste notamment à se
charger en kératinine. La formation
des cheveux est cyclique et comporte
trois étapes : la phase anagène, la
phase d’involution et la phase télogène.
Un chercheur japonais a découvert
une nouvelle protéine, l’épimorphine,
capable de faire repousser les cheveux. L’expérience utilise deux souris
en phase télogène (c’est-à-dire la
période pendant laquelle leur pelage
est sur le point de muer), rasées de
près. L’une des deux souris sert de
Phase
Durée
Caractéristiques
de la cellule
Caractéristiques
du cheveu
Nb de cheveux
par crâne et par jour
(120000 totaux)
Référence :
témoin alors que l’autre est recouverte, tous les jours, d’un produit
contenant de l’épimorphine ou EPM.
Au bout de 35 jours, la souris traitée
retrouve un beau pelage alors que
chez la souris non traitée, les poils
n’ont pas repoussé. Un chercheur
français, Yann Barrandon, propose
une explication à cette action de
l’EPM sur la régénération des follicules pileux : l’épimorphine agit en
activant les cellules souches qui commandent la formation du bulbe. Ces
cellules souches sont permanentes et
sont situées à la partie supérieure du
follicule. Pendant la phase anagène,
elles migrent vers la partie inférieure
du bulbe et se différencient en cellule
du bulbe.
La calvitie est une maladie
d’origine androgénétique affectant
surtout les hommes. D’autres facteurs
minoritaires, comme une mauvaise
alimentation, une maladie infectieuse,
une
hyperthyroïdie,
certains
médicaments, la pollution, peuvent
également être à la source d’une
calvitie.
Chez
des
personnes
génétiquement pré-disposées, le
follicule possède de très nombreux
récepteurs à la testostérone. La
fixation de cette hormone mâle sur
son récepteur au niveau du follicule
diminue la durée des cycles qui
passent de 5 à 3 ans. Le bulbe
s’affaiblit et la tête se dégarnit. Les
traitements
actuels
permettent
seulement de ralentir le processus,
l’arrivée d’une molécule comme
l’épimorphine pourrait être une
solution à la calvitie. L’un des
avantages de l’épimorphine est sa
petite taille, dix acides aminés, qui lui
permet de traverser la peau
rapidement et donc d’être administrée
par simple application locale (lotion
capillaire
par
exemple).
Des
industriels s’y intéressent de très près
et la commercialisation est prévue
pour 2010. Au-delà de l’aspect
esthétique, l’épimorphine pourrait
servir en thérapeutique pour recréer
des follicules pileux sur les peaux des
grands brûlés.
A nagène
D’involution
Télogène
(ou de crois sance)
(ou de régre s sion)
(ou de repos)
2 à 5 ans
14 jours
3 mois
Les cellules du follicule p ileux se Les cellules du follicule cessent de se Les cellules du follicule sont au repos.
divisent intensément et font diviser, le follicule se rét récit et est A la fin de cette phase, les cellules
croître le cheveu.
poussé vers l’épiderme.
recommencent à se div iser.
Le cheveu de l'homme s’allonge
Le cheveu cesse de pousser.
Le cheveu nouvellement formé expulse
de 1 cm par mois.
l’ancien qui tombe.
96 000 (80 %)
23 900 (19,9 %)
Science et Avenir - mai 2002 ; 663.
PAGE 14
50 à 100 cheveux (0,1 %)
FUTUR...
UN LOGICIEL DE RECONNAISSANCE CEREBRALE
PO UR LES NEUROCHIRURGIENS
Par Jamila EL-BCHIRI
Un nouveau système d’imagerie
médicale et d’intervention simultanée
(BrainSuite™) qui permet d'examiner
avec précision des structures du cerveau a été mis au point par
l’entreprise allemande BrainLAB. Un
logiciel informatique, Vector Vision®, permet de réaliser ces performances. Il intègre un atlas numérique
de coupes histologiques obtenues à
partir de cerveaux prélevés chez des
personnes ayant fait dons de leur
corps à la science et réalise des co mparaisons entre ces banques de données et des clichés de patients obtenus
par imagerie médicale comme la
résonance
magnétique
nucléaire
(RMN). L’intérêt essentiel de ce
logiciel réside dans la capacité de
déformer les images provenant des
atlas et de les ajuster aux clichés des
patients.
Personnes ayant fait don
de leur corps à la science
Patients à l’hôpital
Prélèvement
des cerveaux
Clichés obtenus par IRM
(Imagerie par résonance
magnétique)
Coupes histologiques
des cerveaux numérisées
= banques de données
Image du cerveau
des patients numérisée
relativement précise
COMPARAISON
AJUSTEMENT
DEFORMATION
Image du cerveau
des patients très précise
Assistance au chirurgien
au cours de l'intervention
Références :
•
•
Ainsi, l’examen des structures
cérébrales jusqu’ici difficiles à discerner est facilitée. Ce nouveau système trouvera facilement de nombreuses applications dans le vaste
domaine qu’est la neurologie, en
particulier en neurochirurgie où il
permettra d’assister le chirurgien dans
la localisation des tissus atteints, tout
au cours de l’intervention.
Science et Avenir - mai 2002 ; 663.
http://www.brainlab.com
PAGE 15
BLOC-NOTES
ANALYSE : LE DEVENIR DES JEUNES DIPLOMES
Par Jamila EL-BCHIRI et Alexandra NABA
QUELQUES LIEUX
D’INFORMATION ET DE DOCUMENTATION
POUR LA RECHERCHE D’EMPLOI
Le SCUIO de Paris 5 (CIDO)
12 rue de l'école de Médecine 75006 Paris
Tél. : 01 40 46 16 55s
http://www.cido.univ-paris5.fr/
L’APEC (Association Pour l’Emploi des Cadres)
51 boulevard Brune 75689 Paris Cedex 14
http://www.apec.asso.fr/
• Mission d’insertion professionnelle : accompagnement
de la recherche d ‘emploi et suivi approfondi de
l’approche de la réalité du monde du travail,
• Des conseillères d’orientation,
• Un fonds documentaire très riche sur l’offre de
formation initiale et continue, les Ecoles, les
poursuites d’études,
• Des annuaires, des guides,
• La presse et des revues spécialisées.
L’ANPE (Agence Nationale Pour l’Emploi)
http://www.anpe.fr/
• Espace emploi-cadres.
•
•
•
•
•
Des publications,
Des enquêtes d’insertion,
Des fiches métiers, formations,
Le département des jeunes diplômés,
Le stimulateur de marché de l’emploi sur CD-ROM.
Autres lieux et supports d’information
•
•
•
•
•
Les forums et salons professionnels,
Les conférences-débats,
Les associations de jeunes diplômés,
Les observatoires des métiers,
Les outils multimédia d’aide à l’orientation et à
l’insertion.
QUELQUES CHIFFRES
SUR L'INSERTION PROFESSIONNELLE
DES JEUNES DIPLOMES
En recherche d'emploi
12%
Source : APEC 2001
En emploi
88%
L’insertion des jeunes diplômés se maintient à un
niveau élevé. Comme en 2000, près de 9 jeunes diplômés
sur 10 ont un emploi.
Nombre d’emploi occupés 1998 1999 2000 2001
1 emploi
54 % 61 % 68 % 64 %
2 emplois
29 % 20 % 21 % 24 %
3 emplois et +
17 % 19 % 11 % 12 %
PAGE 16
BLOC-NOTES
1997 1998 1999 2000 2001
Jeunes diplômés (en %)
77
84
87
88
88
1 emploi depuis moins d’un an
12
9
7
5
6
En recherche 1er emploi depuis plus d’un an
5
2
2
2
3
ème
8
5
4
5
3
En emploi
er
2
emploi ou plus
94 % des jeunes diplômés ont eu accès à un premier
emploi depuis la fin de leurs études.
Pour les jeunes diplômés en emploi, on assiste à une
reprise de la mobilité en début de carrière. Près d’un quart
des jeunes diplômés a connu deux emplois au moment de
Filière de formation
l’interrogation.
Le tableau ci-dessous montre l’évolution des taux
d’activité des jeunes diplômés, depuis 1997, en fonction
de leur filière de formation :
Taux d’emploi (en %)
1997 1998 1999 2000 2001
Evolution
Informatique
88
95
96
96
97
=
Sciences et Technologie
80
91
92
96
97
=
Electronique
88
95
95
95
97
=
Tertiaire*
78
82
85
89
96
Ö
Finances-comptabilité
82
92
94
95
95
=
Mathématiques
82
91
92
92
92
=
Marketing
85
87
89
93
89
Ø
Géologie - Environnement
68
65
77
84
89
=
Physique
62
78
90
92
88
Ø
Commerce
85
87
88
90
88
=
Chimie
62
78
78
81
88
Ö
Langues - Traduction
-
-
-
82
85
=
Agronomie – Alimentaire
83
83
87
82
85
=
Gestion du personnel
81
83
86
88
84
=
Economie
72
83
88
84
84
=
Gestion des entreprises
85
81
88
92
83
Ø
Droit
66
73
72
79
82
=
Psychologie
-
-
79
76
82
Ö
Communication - publicité
-
-
85
89
81
Ø
Philo/socio – histoire/géo
-
-
-
81
80
=
Aménagement-Urbanisme
-
-
87
89
79
Ø
Biologie
62
70
72
76
78
=
* administration publique, banque, assurance, tourisme, logistique…
PAGE 17
BLOC-NOTES
QUELQUES CHIFFRES
SUR LA FILIERE BIOLOGIE
Le taux d’activité dans la filière biologie est le plus
faible (78%) comparée à la moyenne (88%).
En effet, la volonté des jeunes diplômés en biologie de
s’insérer dans le secteur de l’industrie ou dans le secteur
de l’agriculture est trop élevée par rapport aux possibilités
offertes par le marché du travail.
A contrario, leur volonté de s’établir dans les services
informatiques ou les services aux particuliers est trop
faible par rapport aux opportunités existantes.
BIOLOGISTES
BIOLOGISTES
EN RECHERCHE DU PREMIER EMPLOI
EN EMPLOI
Secteurs souhaités
Secteur d’activité actuel
(réponse multiple)
Industrie chimique, plastique
40% Industrie chimique, plastique 20%
Agriculture
36%
Autres services aux entreprises
17%
Industrie
16%
Industrie
0%
Services aux particuliers
13%
Services aux particuliers
24%
Services informatiques
0%
Services informatiques
13%
FONCTION -
Biologie
SALAIRE
Salaire
Ensemble
Etudes/recherche/projet
28
19
Informatique
26
16
Connexes production
15
12
Marketing/commercial
13
15
Production/fabrication
8
5
Autres
10
33
STATUT Statut
11%
Autres services aux entreprises 16%
secteur privé -
Jeunes diplômés (en %)
Fonction
Agriculture
En euros
Jeunes diplômés (en %)
Biologie
Ensemble
Salaire
moyen En francs
24 700
27 600
162 000
181 000
En euros
24 700
27 400
162 000
180 000
19 800
22 900
130 000
150 000
28 200
32 000
185 000
210 000
er
1
quartile En francs
En euros
Salaire
médian En francs
En euros
3ème
quartile En francs
secteur privé -
- secteur privé -
Jeunes diplômés (en %)
Biologie
Ensemble
Cadre
61
65
Agent de maîtrise
8
13
Employé
31
22
NATURE DU CONTRAT
TAILLE D’ENTREPRISE
Taille d’entreprise Jeunes diplômés (en %)
(en salariés)
Biologie
Ensemble
- secteur privé -
Jeunes diplômés (en %)
Nature
du contrat Biologie
Ensemble
CDI
69
85
CDD
25
12
Intérim
6
3
- secteur privé -
PAGE 18
< 20
18
15
20 à 99
13
17
100 à 499
13
20
500 à 999
17
9
1 000 à 4 999
16
17
5 000 et plus
23
22
BLOC-NOTES
LES FACS DE SCIENCES N’ONT PLUS LA COTE !
Par Jamila EL-BCHIRI et Alexandra NABA
Quelques chiffres : pour l’année 2000-2001 (cf.
htpp://www.education.gouv.fr) :
• 84000 étudiants en Science de la vie et de la terre,
• 106000 étudiants en Sciences et structure de la
matière sur un nombre total d’étudiants de
1308000.
Les effectifs en premier cycle ont baissé entre 1995 et
2000 de près de moitié en physique (46,7 %) et de plus
d'un quart en sciences de la nature et de la vie (26,8 %).
Mais il s'agit au moins autant d'une désaffection à
l'égard de l'université (on observe parallèlement une
augmentation des inscriptions en Ecoles d’ingénieurs qui
délivrent un diplôme avec lequel les jeunes ingénieurs
sont assurés de trouver un emploi) que d’une désaffection
à l’égard de la filière « Sciences » (les mêmes diminutions
sont observées en PCEM1, pharmacie…)
Les raisons :
- « Qu’est ce que tu fais après ? »
- « Ben je sais pas trop ! … »
Les filières courtes (BTS, IUT…) sont préférées. Pas
de postes, pas d’avenir professionnel …
Une compétition avec les étudiants en pharmacie et en
médecine dès les demandes d’inscription en troisième
cycle (DEA…).
Ces raisons sont-elles suffisantes pour nous
détourner de cette filière passionnante qui nous permet
d’apprendre tous les jours sur la vie ?
Référence : Les jeunes boudent les sciences … et l’université – La Recherche Mai 2002
SITES WEB UTILES
Par Jamila EL-BCHIRI et Alexandra NABA
Cours en ligne :
• Infobiogen : http://www.infobiogen.fr
Publications en ligne :
• Pubmed : http://www.ncbi.nlm.nih.gov
• Réseau d’enseignement de génétique :
http://www.univ-tours.fr/genet/index.html
Remarques :
ncbi pour « national center for biotechnology information » nlm
pour « national library of medicine »
nih pour «national institute oh health »
*fonction Pubmed : base de données de toutes les publication
scientifiques
*fonction Protein Blast : recherche de séquences protéiques
*fonction Online Mendelian Inheritance in ManTM gènes
impliqués dans les maladies héréditaires
Les revues scientifiques en français :
• La Recherche : http://www.larecherche.fr
• Sciences et Avenir : http://www.sciencesetavenir.fr
• Un site québécois : http://www.cybersciences.com
• Editions Elsevier : http://www.elsevier.fr
et son équivalent anglais : http://www.sciencedirect.com
• Proceedering of the national academy of sciences of
the USA (PNAS) : http://pnas.org
Avantage : textes en intégralité très souvent gratuits !
Référence : Informatique et Internet à l'officine, Collection Actu Pharma, Elsevier
PAGE 19
RDV pour le N°2...
Téléchargement