Livret2 3/09/07 12:08 Page 1 › Renseignements pratiques Assistante sociale Carole Bernard - tél. 02 99 28 94 03 LE CHU DE RENNES VOUS INFORME SUR Psychologue Élisabeth Bazantay - tél. 02 99 28 43 21, poste 86413 Diététicienne Évelyne Matheron Équipe médicale Pr Christian Michelet, responsable de l’hospitalisation Dr Cédric Arvieux, responsable des consultations et de l’hôpital de jour Dr Pierre Tattevin • Dr Faouzi Souala • Dr Jean-Marc Chapplain • Dr Mathieu Dupont • Dr Matthieu Revest Dr Jean-Yves Guillo Équipe infirmière et aide-soignante Christiane Rouaud, cadre supérieur de santé • Béatrice Chérel, cadre de santé Élodie Labbay, hôpital de jour • Françoise Morin, hôpital de jour • Marie-Paule Gelebart, consultations Véronique Huet, consultations • Isabelle Monnier, aide-soignante Secrétariat hôpital de jour Agnès Héard • Emmanuelle Gadbois - tél. 02 99 28 42 38 la prise en charge des personnes infectées par le VIH SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES ET RÉANIMATION MÉDICALE Service des maladies infectieuses Hôpital Pontchaillou • 2, rue Henri Le Guilloux - 35033 Rennes cedex 9 Livret2 3/09/07 12:08 Page 2 › Le suivi médical Comment se passe le suivi médical de l’infection par le VIH ? Apprendre sa séropositivité est souvent un moment difficile. Néanmoins, de grands progrès ont été accomplis au cours des dernières années, qui permettent de donner un espoir à toutes les personnes infectées par le virus VIH. Ces progrès portent non seulement sur la découverte de nouveaux traitements, mais également sur une meilleure façon de les prescrire. Il n’existe pas, actuellement, de traitement permettant de supprimer complètement le VIH de l’organisme : lorsqu’il est nécessaire de prendre un traitement, c’est a priori pour une période de plusieurs années au moins. Comme pour le diabète, une mauvaise prise du traitement peut avoir de lourdes conséquences sur la santé. C’est pourquoi le service des maladies infectieuses du CHU de Rennes essaiera de vous proposer les meilleures conditions possibles pour le suivi de l’infection par le VIH. Au moment de la découverte de l’infection, une évaluation de la situation sera réalisée par le médecin hospitalier qui vous suit, en prenant en compte les résultats de votre examen clinique (à la recherche de premiers signes de maladie) et des résultats de prises de sang. En fonction de cela, l’équipe médicale et paramédicale pourra juger de la nécessité de proposer un traitement de l’infection par le VIH rapidement ou si cela peut attendre quelques mois, voire quelques années pour certaines personnes. Si le traitement n’est pas nécessaire d’emblée Si l’on décide d’attendre, il sera néanmoins nécessaire de voir un médecin en consultation dans le service et de réaliser une prise de sang deux à trois fois par an, pour juger du meilleur moment pour débuter le traitement. S’il est nécessaire de débuter un traitement Il est rare qu’il soit nécessaire de débuter un traitement très rapidement. Cela laisse le temps pour discuter des modalités du traitement, de ses éventuels contraintes et effets secondaires, du meilleur moment pour le débuter. Nos connaissances sur l’infection VIH évoluent en permanence, et c’est ce qui a permis de passer en quelques années d’une maladie "incurable" à une infection "chronique" accessible aux traitements. Cette évolution est beaucoup liée à la participation de nombreux patients à des protocoles de recherche pour affiner le traitement de l’infection par le VIH. Votre médecin peut être amené à vous proposer de participer à l’un de ces protocoles : n’hésitez pas à lui poser des questions. Une fois le traitement débuté, que ce soit au sein d’un protocole de recherche ou dans le cadre d’un traitement "habituel", une surveillance médicale assez régulière vous sera proposée. Le but de ces consultations est de savoir comment vous vous sentez avec votre trai- tement et de juger de son efficacité. Une fois que l’on sait si le traitement est efficace, que sa tolérance est bonne, la plupart des personnes viennent simplement 2 à 4 fois par an pour une consultation médicale et une prise de sang. Pourquoi la poursuite d’un suivi médical en milieu hospitalier ? L’évolution permanente des connaissances sur l’infection VIH justifie que le suivi se fasse conjointement avec le médecin du service de maladies infectieuses et votre médecin traitant. Ces consultations spécialisées sont l’occasion pour vous de poser des questions sur votre Livret2 3/09/07 12:08 Page 3 traitement, votre état de santé, et sur l’évolution des connaissances dans le domaine du VIH. C’est également le moment de parler des effets secondaires éventuels que vous ressentez, afin de juger si le traitement doit être poursuivi, ou s’il est nécessaire d’envisager certaines modifications. Pour être efficace, le traitement de l’infection VIH doit être pris de façon très scrupuleuse, en respectant bien les modalités prescrites sur l’ordonnance. Cela est parfois difficile lorsque le traitement dure plusieurs années. Ces consultations sont aussi le moment de discuter avec votre médecin de ce type de difficultés, afin de voir quelles solutions l’équipe peut vous apporter. Après chacun de vos passages, un courrier informe votre médecin traitant de votre état de santé, des résultats de prise de sang réalisé et des traitements. Si vous le souhaitez, les résultats des prises de sang peuvent également vous être adressés. Les consultations sont aussi le moment de discuter de la prévention de la maladie pour votre entourage, des interrogations que vous pouvez avoir dans ce domaine. Le suivi en consultation médicale, c’est bien, mais souvent ce n’est pas suffisant… Outre les difficultés médicales liées à l’infection par le VIH, vous pouvez être amené à rencontrer des difficultés sociales, psychologiques ou vous pouvez avoir besoin de parler hors de la consultation des difficultés que vous rencontrez. Ainsi, nous vous proposons plusieurs possibilités de suivi complémentaire. › Le service social Le service social est à votre disposition pour vous aider à résoudre les problèmes administratifs, financiers, juridiques ou psychosociaux liés à l’infection par le VIH. Plus particulièrement, le service social est à même de : • vous renseigner sur les prestations de l'ensemble du réseau médico-social et vous accompagner dans vos démarches (accès aux soins, accès aux droits, recherche de logement, aide financière) ; • vous faire partager sa connaissance des prestations institutionnelles en cas de longue maladie ou de perte de revenus. Il vous aide, par exemple, dans vos démarches auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), la Caisse régionale d’assurancemaladie (CRAM) ; • vous soutenir, lors de votre demande de régularisation de titre de séjour ; • vous aider lors de votre retour à domicile après une hospitalisation ; • vous accompagner dans les démarches de protection des personnes vulnérables par le biais de régime de protection (tutelle, curatelle). › Le suivi psychologique Le diagnostic de séropositivité engendre chez certaines personnes un état de choc et une fragilité psychologique. Ce diagnostic a souvent un retentissement familial, social et professionnel. Un sentiment d’exclusion, de mise à l’écart, la crainte de parler à l’entourage, d’être jugé, sont autant de situations complexes auxquelles les patients pourront être confrontés. Pour ces différentes raisons, les personnes qui le souhaitent peuvent rencontrer la psychologue dans le cadre de consultations à l’hôpital de jour et dans le service d’hospitalisation des maladies infectieuses. Le but de ces entretiens, ponctuels ou réguliers, est d’exprimer ce qui ne peut être dit ailleurs, de parler de son ressenti et trouver la distance nécessaire pour vivre avec le VIH et y faire face. › Le service nutritionnel La maladie liée au VIH ou les traitements antiviraux peuvent parfois être la cause de déséquilibre nutritionnel : prise de poids, amaigrissement, variations des taux de graisses (cholestérol, triglycérides) ou de sucre dans le sang. Il existe souvent des moyens simples pour limiter ce type d’effets. Si des adaptations de votre régime sont nécessaires, votre médecin vous en parlera lors de la consultation médicale. Si vous souhaitez des conseils personnalisés et adaptés à vos habitudes alimentaires, vous pouvez contacter la diététicienne de l’équipe. › Les infirmières et les consultations d’éducation thérapeutique Lors des consultations, l’infirmière vous accueille puis réalise le bilan sanguin prescrit par le médecin. La prise de sang reste un moment privilégié d’échange entre le patient et l’infirmière. Du fait de la chronicité de l’infection par le VIH, il se pose souvent des questions auxquelles les réponses ne sont pas apportées au moment des consultations médicales. Vous pouvez parler de la façon dont vous ressentez votre situation, de l’infection par le VIH et de votre vie en toute confiance car la confidentialité est un élément clé de la prise en charge dans le service. Si votre état de santé le nécessite, une hospitalisation de jour peut être envisagée. Dans ce cas, votre arrivée est prévue assez tôt dans la journée (en général avant 9h, en fonction des bilans nécessaires). L’infirmière programme les différents examens prescrits (radio, échographie, scanner, aérosol) et les consultations avec d’autres professionnels (psychologue, assistante sociale, médecin…) afin que la prise en charge soit la plus complète possible. Comme le temps d’attente peut être un peu long entre les examens et les consultations, un repas vous sera servi le midi. Des consultations d’éducation thérapeutique sont proposées dans le service par les infirmières, les médecins ou toute autre personne assurant votre suivi. Elles sont réalisées par les infirmières, parfois assistées de la psychologue. Ces programmes spécifiques ont pour but de vous aider à mieux vivre avec le VIH, d’expliquer les tenants et les aboutissants du traitement anti rétroviral et d’assurer un soutien en cas de difficultés liées à la maladie. Lors de ces consultations, peuvent être abordés d’autres sujets que la maladie : la prévention auprès de son entourage, la sexualité, le désir de maternité ou de paternité ou tout autre sujet dont vous souhaitez parler. Livret2 3/09/07 12:08 Page 4 › Le service d’hospitalisation (pavillon Claude Bernard) Si votre état le nécessite, une hospitalisation peut être proposée. Cela peut être au moment de la découverte de la séropositivité, pour traiter une complication de la maladie avant de débuter le traitement de l’infection VIH elle-même. Cela peut être, plus rarement, au cours de votre suivi, si une difficulté particulière apparaît. L’équipe qui vous prendra en charge est en partie la même que celle qui vous suivra en consultation et en hôpital de jour. Si vous avez d’emblée été pris en charge en hospitalisation, n’hésitez pas à demander à visiter les locaux de consultations et d’hôpital de jour et à rencontrer les autres membres de l’équipe qui vous suivront ultérieurement. › Les associations de patients Il existe plusieurs associations de patients qui soutiennent les personnes séropositives et leur entourage. Elles peuvent proposer des groupes de parole, un soutien collectif ou individuel, organiser des soirées ou des week-ends d’information. Si vous souhaitez plus d’informations, n’hésitez pas à demander aux infirmières, aux médecins ou à prendre des feuillets d’information dans les salles d’attente. › Ici et ailleurs… L’infection par le VIH est un problème en constante évolution. Pour acquérir des compétences dans le domaine de la prise en charge de cette infection, il est nécessaire de disposer d’une formation théorique mais également d’une formation pratique, irremplaçable. C’est la raison pour laquelle nous sommes amenés à accueillir régulièrement des stagiaires : futures infirmières, étudiants en médecine ou médecins, assistants sociaux, viennent se former dans le service pour la prise en charge des personnes infectées par le VIH. Il est donc possible que ces personnes interviennent auprès de vous. Pendant les consultations, il peut arriver que soit présent un étudiant en médecine, un interne ou un médecin étranger. Si vous ne souhaitez pas leur présence, vous pouvez le signaler à l’équipe au moment de la consultation ; mais pensez bien que c’est en assistant à ces consultations qu’ils auront acquis les compétences indispensables à votre prise en charge et à celle de leurs futurs patients. De la même façon, l’équipe a acquis au fil des années des compétences qu’elle doit partager avec des pays moins avancés dans la prise en charge ou ayant des moyens plus limités, notamment en Afrique. Des membres de l’équipe sont donc régulièrement amenés à partir pour quelques jours dans ces contrées éloignées pour participer à la prise en charge ou › Organisation du service Le service de maladies infectieuses dans lequel vous êtes suivi est réparti dans deux bâtiments : • bâtiment "Urgences et réanimations" : c’est le bâtiment qui accueille les urgences au soussol, les réanimations aux rez-de-chaussée et premier étage, les consultations de maladies infectieuses et le centre de vaccination et de conseil aux voyageurs au 2e étage ; • bâtiment "Claude Bernard et hôpital de jour" : le service d’hospitalisation complète de maladies infectieuses (Claude Bernard) est situé au rez-de-chaussée, le service d’hôpital de jour et de consultations au rez-de-jardin. Ce sont dans les locaux de l’hôpital de jour que se trouvent les consultations du service social, de la psychologue, d’éducation thérapeutique et de la diététicienne. Ces locaux hébergent également le centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG). Nous vous demandons d’essayer d’être ponctuel aux consultations et de prévenir le secrétariat en cas d’empêchement, même de dernière minute. Si vous venez par vos propres moyens de transport, le stationnement à Pontchaillou peut s’avérer particulièrement complexe : nous vous conseillons d’utiliser le métro, le bâtiment "Urgences et réanimations" et le bâtiment "Claude Bernard et hôpital de jour" étant tous deux situés à moins de 200 mètres de la station de métro "Pontchaillou". pour réaliser des programmes d’enseignement. Si votre médecin, infirmière, aide-soignante ou assistante sociale habituelle n’est pas disponible pour ces raisons, il y aura toujours quelqu’un au sein de l’équipe pour vous prendre en charge pendant ces courtes absences.