Travaux de Shimura et Taniyama sur la multiplication

publicité
S ÉMINAIRE N. B OURBAKI
P IERRE S AMUEL
Travaux de Shimura et Taniyama sur la
multiplication complexe
Séminaire N. Bourbaki, 1954-1956, exp. no 129, p. 315-322
<http://www.numdam.org/item?id=SB_1954-1956__3__315_0>
© Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1954-1956,
tous droits réservés.
L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki.
ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction
pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la
présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme
Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
Séminaire BOURBAKI
(Février 1956)
TRAVAUX DE SHIMURA ET TANIYAMA SUR LA MULTIPLICATION COMPLEXE
par Pierre SAMUEL
On sait que certaines courbes
E
elliptiques
admettent d’autres transformations
elles-mêmes que celles que tout le monde sonnait (c’est-à-dire
autres que les applications x --~ a + x et x -~ b - x , la courbe étant munie
de sa structure de variété abélienne); dans le cas classique ces courbes ont pour
= x3modèles les cubiques harmoniques
1)), et équianharmonique
birationnelles
sur
(y2
(y2 =x(x -
(rationnels) de E contient
~ Z) . L’hypothèse t~E ) ~ ~
des endomorphismes
Ceoi implique que l’anneau
d’autres éléments que les endomorphismes x - nx (n
implique
est
que
isomorphe à
un
l)
sous-anneau -/:. Z
de l’anneau des-entiers
algébriques d’un corps im~aginaire quadratique K ~ et qu’on obtient ainsi tous.
les sous-anneaux 1: Z de tous corps imaginaires quadratiques (les cas particuliers
des courbes admettant des transformations birationnelles
où
K
admet des
unités / 1 , - 1 ,
K =
c’est-à-dire
non
Q(i)
triviales sont
K
et
=
ceux
(j3 = 1 ) ).
Q(j)
Cette circonstance permet d’étudier les extensions abéliennes d’un corps imaginaire
quadratique K ~ et de développer ainsi la théorie du corps de classes sur K
(historiquement ce cas particulier de la théorie du corps de classes a été traité
avant le cas général). Dans leurs travaux SHIMURA et TANIYAMA ([2],[4]) considèrent
la situation plus générale suivante : on a un corps de nombres algébriques de degré
pair 2n sur Q et une variété abélienne A de dimension n dont l’anneau
d’endomorphismes contient l’anneau R des entiers de K . Dans ces conditions il
est utile de savoir "réduire" la variété" abélienne A et divers objets s.’y rat-
(anneau d’endomorphismes
tachant
de définition de
1. Généralités
Soient
k
un
idéal maximale
(affine
(ou plutôt
cu
semble
par
exemple)
sur
la réduction
corps,
v
une
o /~ ~
r(k)
de :Jn o[X]),
a I1 est fort
té de codimension 1 :
engendré
par
un
.
valuation dicrète de
les
mod p
on
obtient
algébrique correspondant s’appelle
mod ;~
d’un corps
premiers
(cf. [3 ~)
modulo,
le corps quotient
projectif). En réduisant
ceux
modulo les idéaux
A .
un
k ~ o
V
et
un
polyn8mes
idéal
l’ensemble
r(~)
de
son
l’idéal J
V
de
l’en-
de
algébrique réduit
loin
son
algébrique
k-ensemble
V
lorsque
simple d’aller un peu plus
en effet son idéal ~
est alors principal,
polynôme F(X)
anneau
est
et
de
V
une
varié-
peut être
dont tous les coefficients sont dans 0’ mais pas
315
tous
alors l’idéal réduit
dans p ;
r(F)(X) ;
décomposition
la
=
0) ;
on
est
engendré par le polynôme réduit
facteurs irréductibles
le cycle r (V) ~ ""
permet d’associer à l’idéal
d’équation
r(J)
de celui-ci
r(F) =T!
en
(Wmodula
: variété.
appelle r(V’~
notion s’étend aussitôt par linéarité
le cycle ré t de V
cycles de codimension 1 .
aux
Cette
Etant donnée
une variété (ou un cycle
V) de dimension quelconque, divers procédés
équivalents permettent d’assooier à V un c cle réduit mod
p a On peut utiliser
la teohnique des "multiplicités de spécialisations" d’A. WEIL
Dans
le
cas
projectif
obtient
peut aussi réduire
mod la forme de Chow de V J on
la forme de Chow de r(V) . Le cycle r(V) a morne dimension
(et m8me degré dans le
cas projectif) que V. Le
procédé de réduction
s’étend aux cycles d’une
variété abstraite ambiante U =
pourvu
que U se réduise bien
(U~ ~ ~
c’est-à-dire que les
soient des variétés et les
des correspondances
birationnelles qui soient birégulières là où il faut.
on
mod p
T~~ )
r(U03B1)
La réduction des cycles
spécialisation
des
r(T03B103B2 )
jouit
mod f
(cette
cycles
propriétés analogues à
de
notion, étudiée
colles de la
par MATSUSAKA et le
conférencier,
est d’ailleurs essentiellement la
d’égales caractéristiques).
même chose que la réduction
dans le cas
mod
~
Plus précisément elle est compatible avec les opérations
les cycles (addition, projection algébrique, produit cartésien, produit d’intersection). Par exemple si deux cycles X et Y rationnels sur k sont tels
sur
que
X.X
r(X).r(Y)
et
soient
définis,
utile et facile. - Soient
r(A)
et
r(B)
nelle de
A
de r(A)
dans
En
A
B;
r(B) ~+
particulier soit
et
B
on a
r(X.Y)
deux variétés
=
r(X).r~Y)~.
complètes
telles que
variétés,
graphe
application ratonalors r(G) est le graphe d’une apllication rationnelle
soient des
dans
alors
A
et soit
G
le
d’une
composantes verticales).
variété abélienne
(définie sur
supposons que
r(A) soit une variété. Le lemme nous fournit des applications rationnelles
r(A)xr(A) ~ r(A ) et r(A) ~ r(A) réduites de l’addition et du passage à l’opposé. Si ces applications sont partout régulières, on dit que A est sans défaut
Pour
p ; ces applications munissent alorq r(A) d’une structure de variété
une
abélienne.
Soit A
phisme
dans
r :
de
A
r(B) ~
deux variétés abéliennes
B
et
dans
qui
B . Le lemme
est évidemment
nous
un
sans
fournit
défaut
une
homomorphisme.
pour p ,
application
et ’).
r( ~)
On obtient ainsi
une
un
de
r(A)
application
qui est, bien
un
montre aisément que
tion montre que }’on
~ ) . Enfin,
phisme
est
un
homomorphisme ; la considération
r
est
de la dimension de
monomorphisme. La conservation des degrés par réduc~1 ) ~ ~ ~ ( ~) (voir dans 2 la définition du symbole
un
a ~(r(
l’anneau des
si l’on note
endomorphismes
A~
de
le monomor.
r :
monomorphisme pour les structures d’anneaux.
de k telle que, pour tout
famille de valuations
= 0
x ~ 0 dans k ~ on ait
pour presque tout o( (par exemple la famille
des valuations d’un anneau de Dedekind) ; soit r~ l’opération de réduction
Si F(X) est un polynôme absolument irréductible, on montre
correspondant
Considérons enfin
(v~)
une
v~(x)
à v~ .
que le
polynôme
est absolument irréductible pour presque tout
réduit
est une variété pour
déduit que, si V est une variété, alors
A
est sans défaut
presque tout a . On montre aussi qu’une variété abélienne
rO(V)
on en
~t ;
(résultat déjà obtenu par NERON et par MATSUSAKA dans le
cas d’ égales caractéristiques, c~est-à-dire dans leurs études sur les faillies
algébriques dQ variétés abéliennes). De plus, si A est la jacobienne d’une ccfur-
pour, presque tout
be
C,
r03B1(A)
alors
est
la j acobienne
pour presque tout 0( .
de
2. Endomorphismes des variétés abéliennes.
Nous
voir
complétons
ici les résultats
exposés
par NERON
homomorphismes
libre de type
domorphismes
étendus
et
de détails
le groupe Xomhi , B) des
A dans B est un groupe abélien
(rationnels, cela va sans dire) de
fini ([6 ]); théorème 3? ) ; en particulier
de
A
l’anneau Q(A)
dont le rang est d’ailleurs majoré par 4
est une Q-algèbre semi-simple. Voici
A
comme un
de variétés abéliennes
produit
sous-variétés abéliennes
non
triviales),
ce
qui
est
près (rappelons
exiate des épimorphismes
de
A
sur
B
et de
B
sur
des
en-
L’algèbre
sa
structure.
simples (c’est-à-dire
toujours possible, en
complète réductibilité de Poincaré ([6 ]) à
que deux variétés abéliennes A ~ B sont dites
vertu du théorème de
à
plus
8~
Qo(A) = Q(A)Q
représente
sans
Pour
[ 6 ].
Etant données deux variétés abéliennes A
On
([1 ]).
"isogénisme"
isogènes s’il
A est isogène
ainsi
A) ;
un
A
1°
étant
et.
C ô (A )
est
isogénas
isomorphe
si et seulement si
Qo(Ai,1 ... Ai,n(i)
produit des
au
~l-i~ ..~~h;
2~
...
d’ordre n(!)
sur
i = i’ . Alors 1
Ai,n(i» est isomorphe à l’anneau des matrices carrées
~~i 1 ) , lequel est corps (commutatif non).
x
un
ou
Pour tout homomorphisme d’une variété abélienne
note 0(’;B)
,
A
dans
une
autre
B~
on
[k(x) k( a (x) ) ~
~ ;
(x) point générique de A sur k) si ce
contraire (c’est-à-dire
Si ?( désigne un endomorphisme de
la variété abélienne An (n =
et 03B4 l’automorphisme identique de A ,
il existe un polynôme unitaire F(X) à coefficients entiers et de degré 2n tel
que ~ (s & - ~ ) P(e) pour tout entier s ([6]) ; théorème 34 et corollaire 2
su théorème 37) J ce polynôme s’appelle le
polynômecaractéristique de o( ..
l’entier
(k : corps de définition de A ~ B
nombre est fini, et 0 dans le cas
t
=
3. Domaines
Soient
A
briques,
et
rateurs de
(~,(A )
de
d’opérateurs
une
R
d’une variété
abélienne.
variété abélienne de dimension n ~ K
un
corps de nombres
algé-
l’anneau des entiers de K. On dit que R est un domaine d t opés’il existe un isomorphisme ’~ de R dans l’anneau d’endomorphismes
et si [K : Q3= 2n . L’existence d’un tel domaine d’opérateurs impli-
A
A~
(d’après 2) que A est isogène à un produit de variétés abéliennes
simples isomorphes (c’est-à-dire que (0~ (A) est un anneau de matrices sur un
corps), que K est un sous-oorps commutatif maximal de (9. (A) , et que R est
son propre commutant dans C2~(A ) . De
on a
plus, pour
que facilement
Nous identifierons
abélienne admettant
certaines variétés
abélienne,
et à
général
en
R
se
image
d’opérateurs
avec eon
pour domaine
abéliennes,
laquelle
R
^~(R)
est
dans
un
~s variété
R-module ; d’où.
pour
"R-structure" plus riche que celle de variété
rapportera le préfixe »R.-~r ~
une
En utilisant le fait que, dans les conditions
précédentes, l’algèbre simple
(A ) admet une trace 6’:
antiautomorphisme involutif
f~ ---~ ’~’ tels que ~‘ ( ~ ~’ ~ ~ 0 pour ~ ~ 0 (~ 6 ~~ ~ et en utilisant un raisonnement d’approximations diophantiennes, TANIYAMA montre ([4J) proposition 16) que
K
est
une
extension
Etant donnés
et
un
une
quadratique
totalement
variété abélienne
idéal ~ ~ (0)
de
R~
le corps
A
imaginaire
admettant
composé
R
d’un corps totalement réel.
pour domaine
des corps
d’opérateurs.
~~
x
point
générique
A
de
sur
lienne correspondant
générateurs de
-.~
x
( ~ ix ~
a~
..La variété
a
A~
à
et
A~
A)
pour domaine d’opérateurs $ Le noyau
formé par les z E A tels que z
de
A~
R
qu’elle admet
fini
=
0
tout ~03B1 .
Si ~ et b
est
On obtient ainsi
sur
de 03BB03B1 est le sous-groupe
pour
un
une variété abélienne
A ~ et un
déterminée à un R-isomorphisme près par
s’appelle la transformée de A
Remarquons que
A
de
A03B1
isogène
est
corps de fonctions abéliennes (une variété abéà ce corps s’obtient en prenant un système fini
de
c’est l’image de A dans A x A x .., x A par
est
~r ) ) .
... ,
epimorphisme
k)
un
alors
sont deux
idéal principal
idéaux ~ (0)
(~ ) ~
résulte
on
Il
que
x --~ J üx .(d’où
la notation
en
de
de l’idéal
A ~ (mais
Ac’
On montre d’autre
Ci,. ;
l’idéal fractionnaire
il faut et il suffit que
donc,
03B1 et
b
au
part
l’épimorphisme
A~ = A ,
peut prendre
non
lieu de
a~)
A~,
dépend
c
désignant
que
la classe
à
R-isomorphe
soient
A et A w
~~ étant
que de la classe
ne
est
pour que
Si
A~b.
on a
R-isomorphes,
appartiennent à la même classe d’idéaux de
R ,
4. Courbes elliptiques et corps, imaginaires quadratiques.
On sait que tout corps de fonctions
un modèle E
de la forme
a
elliptiques (c’est-à-dire tout corps de genre 1)
Y == 4X Le
nombre j(E) =
tion,
une
z633 ( ~z )3/ ( ( ~z )3 - z~ Pour
( ~ )z tout
i
est un invariant du corps en quesnombre complexe j , il existe
et le détermine de
façon unique.
elliptique définie sur Q ( j ) telle que j (E ) = j .. Rappelons que les
elliptiques ne sont autres que les variétés abéliennes de dimension 1.
courbe
courbes
K
Soit
un
’le nombre de
corps
ses
quadratique imaginaire,
classes
d’idéaux ;
il existe
R
l’anneau des entiers de
h
nombres
A(E)
alors
R
nombres
est évidemment
jl’
... ,
un
domaine d’opérateurs de
sont d’ailleurs des entiers
jh
E
h
K1
complexes jl 1 ...
d’endomorphismes
tels que, pour q’une courbe elliptique E admette un anneau
isomorphe à R , il faut et il suffit que j (E ) soit
p.
complexes ).
( ~z ’ ~ : nombres
(et
égal
à l’un
c’est le
,
jh
des ji ;
seul).
Les
algébriques (cf. WEBER, [5J
422).
Les transformée distincts
(no 3),
et admettent
admettant
R
R
Ei
de
E
pour domaine
par les idéaux de
d’opérateurs ;
d’opérateurs est isomorphe
pour domaine
R
sont
au
nombre de h
donc toute courbe
à l’une des
Ei .
elliptique
En
pour tout
particulier,
est la transformée
E
de
automorphisme
de
C
s
de
E
par les idéaux d’une classe
K~
sur
la courbe
conjuguée
c(a) bien
qu’on montre
est s(j(E)) ~ et
déterminée par s. Comme l’invariant de
tous
sont
les
de
définis
éléments
sur
que
K(j(E)) ~ il en résulte que
est définie sur K(j(E)) ~ donc que s(j(E)) e K(j(E)) 3 ainsi K(j(E))
est une extension galoisienne de K , et même une extension abélienne~ car on
~(E)
voit tout de suite que
K(j(E))
Galois de
Nous sommes tout
ses.
l’application
K
sur
près
Pour l’obtenir
o(s)
dans le groupe
d’un des résultats
complètement,
il faut
est
typiques
encore
un
de la théorie du corps de clas-
montrer
1° que K(j(E)) est non ramifiée 3
2o que s c(s) est subjectif, et que son isomorphisme réciproque
~ (K(j)/K 03B1)
par passage aux quotients de l’homomorphisme: 03B1
(on rappelle
partir
Pour cela
idéal
définie
l’automorphisme
(K(j)/K~ 03B1)
de
~b).
mier
que
on
(K(j)/K 03B1 )
Si
est
s
d’où
c(s)
que, si
c(s)
une
s
de
un
m
Soit
divise
~
.
élément du
d’inertie
k’
qui
à
1
et
a=l ~
hypothèses
et notations
l’application
r(E’)
q. Alors
par
de réduction
mod
idéal
~
on a
non
Pour cela
est sans défaut pour tout
l’opérateur
r
groupe
à la puissance
formée de
K(j) qui
de
on se
relation de congruence de Kronecker
et
sur
une
1
est la classe
Avec les
par multiplicativité
On montre d’abord que, pour tout
variété abélienne E’ isomorphe à E et
est
ainsi
~
est l’automorphisme de Frobenuis
=
définit
déduit
utilise la réduction module
sur une
~b
se
se
qui est l’automorphisme de Frobenius attaché à l’idéal pre-
de R ~ il existe
premier ~extension
finie k’
premier
groupe de
isomorphisme du
des classes d’idéaux de K.
s -~
sur
ramifié. n suffit alors de montrer
attaché à l’idéal premier ~ ~ alors
sert du résultat suivant (qui contient
les fonctions
précédentes,
notons
q
elliptiques) :
la
norme
de
l’idéal
rationnelle consistant à élever toutes les coordonnées
m (r(E’))
r(E’L
l’application canonique
est la variété abélienne
est
l’idéal p , et mq
trans-
de
r(E’)
r(E’)~ .
5 . Autres résultats de Shimura et
Les mémoires étudiés contiennent bien d’autres résultats que
d’exposer.
Comme ils sont de nature
encore
plus technique
ceux
que les
qu’on vient
précédents,
j e les exposerai très succintement.
a.
Construction d’extensions abéliennes ramifiées d’un corps
imaginaire, quadra-
tique ([2]).
b. Généralisation
K
où
est
un
partielle
des résultats
corps de nombres normal
R d’entiers est
un
domaine
sur
Q
sur
les extensions abéliennes au cas
degré 2n ~
et de
d’une variété abélienne
d’ opéra.teurs
corps de définition de A contient le corps de classes
dant à un certain groupe d’idéaux ([2]).
TANIXAMA étudie le
c.
imaginaire
l’anneau
cas
endomorphismes
de la
des entiers de
R
L’anneau
sur
A
où
’~A ~s )
étendu
admet
comme
aux
Ici 03B6 r.
jacobienne
On retrouve
étant le
de
F Fr (k)
sul
Î,
q
=
Weil,
q
=
cas
N~~ (~ ) ~
conjugués
sur
Q ;
J
jacobienne
définie
d’une courbe
S
on
f
de
k
la fonction
K
est alors
si
Nf
que
est le nombre des
on
points
Z(q"g~ ,
Le résultât obtenu
cette fonction
de
r (À)
par
généralise
des résultats
moyen de
de Hecke "mit Grossencharàktere"
s’exprime
L
qui sont
de la
au
démonstration est la suivante.
montrent que l’on a
est
un
montre que
corps
dans le
fsur. un
Z(u)
Deuring : la fonction
du corps k , et de séries
d’une jacobienne J ~ l’idée
où
C) ~
A
définit
~~6 ~
sur un
soi t sans défaut pour
abélienne définie
variété
dzêta ,d’une
tels
Hasse et
fonction 03B6k(s)
k. Dans le
de la
A
d’opérateurs. Rappelons qu’on définit
produit
(s ) désigne
Les résultats de Weil
où
correspon-
ainsi,
domaine
on
partiels
de
un
idéaux premiers
03C1(A)
corps fini
rationnels
la
(en particulier
k
de ambres
et
Alors tout
d’une courbe de genre 2
J
d. Etude de la fonction dzêta d’une variété abélienne
cas
K
[2].
K
de
sur
An .
par voie algébro~-géométrique~
la construction des extensions abélienne non ramifiées
(nécessairement hyperelliptique).
des résultats de Hecke
K1
son anneau
biquadratique K ~ extension quadratique
d’un corps
quadratique réel.
d’un oorps
des
et où
entier
R,
algébrique,
et que
et les
~i
l’application
ses
Xi
est
:03C1 ~ 03C3i(03C003C1)/|03C003C1|1 (étendue
un
"Grössencharakter"
au sens
par
multiplicativité
aux
idéaux
quelconques)
de Hecke.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
NERON (A.). - Variétés abéliennes [d’après A. Weil] (en introduction à
de P. Samuel sur la Jacobienne), Séminaire Bourbaki, t. 7, 1954/55.
[2]
SHIMURA
(Goro). -
On
theory [1955. Tokyo
complex multiplications, Symposium
23-30.
et
Nikko]. - Tokyo,
on
algebraic
Science Council of
l’Exposé
number
Japan, 1956,
(Goro). - Reduction of algebraic varieties with respect to
valuation of the basic valuation of the basic field, Amer. J. of
1955, p. 134-176.
p.
[3]
SHIMURA
[4]
(Yutaka) Jacobian varieties and number fields, Symposium on algebraic
number theory
Tokyo et Nikko]. - Tokyo, Science Council of Japan,
1956, p. 31-45.
WEBER (Heinrich). - Lehrbuch der Algebra, zweite Auflage, dritter Band :
Elliptische Funktionen und algebraische Zahlen. - Braunschweig, Vieweg und
[5]
discrete
Math., t. 77,
a
TANIYAMA
[1955,
Sohn, 1908.
[6] WEIL (André). -
Variétés abéliennes et courbes
1948.
algébriques. - Paris, Hermann,
ADDITIF
N.B.- Cet
exposé
a
été
suivi,
en
Moi
1956,
par
un
exposé
de A. WEIL.
[ Juin 1957].
322
Téléchargement