universite evangelique en afrique uea faculte de

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UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
U.E.A
B.P 3323 Bukavu
FACULTE DE MEDECINE ET DE SANTE COMMUNAUTAIRE
APPORT DIAGNOSTIQUE DE L’ECHOGRAPHIE DANS LES
PATHOLOGIES THYROÏDIENNES A L’HOPITAL GENERAL DE
REFERENCE DE PANZI
Travail de fin d’étude présenté pour
l’obtention du grade de Docteur en médecine.
Par NGUEKEU NGUEKEU STEVE YANICK
Année académique 2015-2016
I
DEDICACES
II
Grande est ma reconnaissance, mon amour, […] lorsque je
dédie cette thèse ...
A mes chers parents,
Etienne NGUEKEU, Monique MAFOMENE,
Aucun mot, aucune dédicace ne saurait exprimer mon
respect, ma considération et l’amour éternel pour les sacrifices
que vous avez consenti pour mon éducation et mon bien être.
Je souhaite que ce travail vous apporte la joie de voir
aboutir vos espoirs et j’espère avoir été digne de votre confiance.
Veuillez accepter l'expression de ma profonde gratitude.
Vos prières ont été pour moi, d'un grand soutien. Puisse
Dieu vous garder et vous procurer Santé et Sérénité.
Je vous aime.
A mes frères, et mes sœurs,
La famille SOUMELE, NGUEKEU Waying, DJOMGANG,
DTILONG,
Vous êtes ma joie, ma force, mon énergie positive et ma
référence. Votre expérience partagée et vos prières m’ont permis
d’avancer sans crainte aucune sur vos jalons.
Votre soutien, votre amour et vos encouragements ont été
pour moi d’un grand réconfort.
III
Veuillez trouver dans ce travail, l’expression de mon
amour et mon affection indéfectible.
A la famille Douanla, Nankeu, Talla Kisito,
Je vous dédie ce modeste travail en témoignage de ma
reconnaissance pour votre générosité quotidienne et gentillesse
incomparable.
A tous ceux qui ont pour mission cette pénible tâche de
soulager l’être humain et d’essayer de lui procurer le bien
être physique, psychique et social,
A tous mes amis,
A tous ceux que j’aime
A tous ceux que j’ai omis de citer
IV
REMERCIEMENTS
V
Aux autorités de l’Université Evangélique en Afrique et de
la faculté de Médecine et santé communautaire
Votre engagement, dévouement, et présence incontestable
pour nous procurer une formation de renommée mérite
indéfiniment nos remerciements.
Monsieur le recteur de l’Université Evangélique en Afrique,
Professeur MUSHAGALUSA Gustave, nous nous inclinons pour
présenter notre gratitude.
Monsieur le doyen de la Faculté de médecine et santé
communautaire de l’Université Evangélique en Afrique,
Professeur TSONGO Kibendelwa nous vous réitérons l’expression
de notre reconnaissance.
Au corps enseignant de l’Université Evangélique en Afrique,
et de la faculté de médecine et santé communautaire.
Nous renouvelons l’expression de notre profonde et sincère
gratitude. Pour votre travail indéfectible et volonté intarissable
pour faire de nous des membres utiles à cette société.
Grande est notre béatitude de vous avoir eu à nos côtés tout
au long de notre cursus médical s’étalant de la première année de
graduat, à la quatrième année de doctorat.
A notre Maître et directeur de cette thèse,
Monsieur le Docteur KIKWAYA KASEREKA JERRY,
Radiologue
Vous avez bien voulu nous confier ce travail riche d'intérêt
et nous guider à chaque étape de sa réalisation.
Vous nous avez toujours réservé le meilleur accueil, malgré
vos obligations professionnelles.
VI
Votre ardeur dans le travail et vos qualités humaines et
professionnelles sont connues de tous et susciterons toujours notre
admiration.
Ce fut une joie d'avoir mené ce travail avec vous. Voici
l'occasion pour nous de vous exprimer notre profonde gratitude
tout en vous témoignant notre respect.
Veuillez accepter, cher Maître, l'assurance de notre estime
et notre profond respect.
A notre maitre,
Madame le docteur MUGOLI BAHATI,
Spécialiste en Oto-Rhino-Laryngologie et chirurgie cervicofaciale
Vous
avez
permis
avec
grande
amabilité,
le
bon
déroulement de cette thèse.
Cet honneur nous touche infiniment et nous tenons à vous
exprimer nos sincères remerciements et notre profond respect.
Au personnel de l’Hôpital Général de Référence de Panzi
Votre accueil et accompagnement dans les multiples étapes
de notre formation reste inoubliable.
Monsieur le médecin directeur de l’Hôpital Général de
Référence de Panzi, Professeur MUKWEGE Denis, nous vous
sommes très reconnaissants et nous vous remercions vivement
pour cet honneur accordé. Veuillez croire, cher maître, à
l’assurance de notre respect et notre considération.
VII
Aux différents chefs des départements, spécialement de
chirurgie, monsieur le Chef de Travaux LUHIRIRI NDANDA,
de médecine interne, monsieur le Chef de Travaux BIHEHE
Dieudonné, de gynécologie et obstétrique, monsieur le Chef de
Travaux NYAKIO Olivier et de pédiatrie, monsieur le Chef de
Travaux KANKU; vous et vos staffs respectifs avez accepté
avec grande amabilité de nous édifier au grade de docteur en
médecine. Cet honneur nous touche infiniment et nous tenons à
vous exprimer nos sincères remerciements et notre profond
respect.
Au peuple congolais
Votre grande hospitalité et large convivialité demeurera ancrée
en moi…
A la diaspora Camerounaise à Bukavu
A tous ceux qui ont participé de près ou de loin à
l’élaboration de ce travail.
VIII
LISTE DES
SYMBOLES ET
ABREVIATIONS
IX
LISTE DES SYMBOLES :
< : Strictement inferieur.
≤: Inferieur ou égal.
> : Strictement supérieur.
≥ : supérieur ou égal.
LISTE DES ABREVIATIONS :
A.N.D.E.M: Agence Nationale pour le Développement et l’Evaluation Médicale.
A.T.I: Artère Thyroïdienne Inferieure.
A.T.S : Artère Thyroïdienne Supérieure.
D.I.T : Diodothyrosine.
HGRP : Hôpital Général de Référence de Panzi.
I1: Iodure.
I2: Iode.
M.I.T: Monoiodothyrosine.
O.M.S : Organisation Mondiale de la Santé.
R.D : République Démocratique.
R.D.C : République Démocratique de Congo.
T.I.R.A.D.S: Thyroid Imaging Reporting and Data System
T.S.H: Thyroid Stimuling Hormone.
T3 : Triodothyronine.
T4 : Tétraïodothyronine.
Tg : Thyroglobuline.
V.T.I : Veine Thyroïdienne Inferieure
V.T.M : Veine Thyroïdienne Moyenne.
V.T.S : Veine Thyroïdienne Supérieure.
X
LISTE DES
FIGURES
XI
Figure N° I: la thyroïde vue de face.
Figure N° II: la thyroïde et ses repères.
Figure N° III: la loge thyroïdienne.
Figure N°IV: Vascularisation de la thyroïde.
Figure N° V : Structure schématique d'un follicule thyroïdien.
Figure N° VI: Evaluation clinique initiale des nodules thyroïdiens.
Figure N° VII: Un goitre simple.
Figure N° VIII: L’échographe et ses composantes.
Figure N° IX: L’échographie thyroïdienne normale.
Figure N° X: présentation globale des résultats échographiques.
Figure N°XI : répartition des patients selon le sexe.
XII
LISTE DES
TABLEAUX
XIII
Tableau N°1 : Classification des goitres selon l'OMS.
Tableau N°2 : Tumeurs épithéliales de la thyroïde selon l'OMS.
Tableau N° 3: répartition des patients selon l’âge.
Tableau N°4 : répartition des patients selon le profil des médecins prescripteurs de
l’échographie.
Tableau N°5: distribution des patients selon les différentes indications de
l’échographie thyroïdienne.
Tableau N° 6: répartitions des lésions selon leur sémiologie échographique observée.
Tableau N° 7: Présentation spécifique des lésions objectivées à l’échographie.
Tableau N° 8: Répartition des patients selon les lésions cervicales extra-thyroïdiennes
associées aux lésions thyroïdiennes.
Tableau N° 9 : Répartition topographique des atteintes de la thyroïde.
Tableau n° 10: Répartition des nodules selon leur topographie et leur nombre sur la
glande thyroïde.
Tableau N° 11: Distribution des nodules selon leur sémiologie échographique.
Tableau N° 12 : distribution des kystes selon leur aspect échographique.
Tableau N° 13 : Répartition des kystes selon leur nombre et leur topographie sur la
glande thyroïde.
Tableau N°14 : classification TIRADS des lésions thyroïdiennes.
XIV
RESUME
XV
Introduction: La thyroïde est un organe impair, médian, situé dans la partie
antérieure et inférieure du cou. Le but de cette étude est de dégager les principales
anomalies thyroïdiennes diagnostiquées à l’échographie à l’HGR de Panzi, Bukavu (RD
Congo).
Matériel et méthodologie: Il s’agit d’une étude rétrospective couvrant une période
de 3 ans, (1er janvier 2013 au 31 décembre 2015), qui a porté sur 57 patients pour un
bilan d’échographie dont 45 de sexe féminin, 12 de sexe masculin dont l’âge moyen
est de 38,1 ans (extrêmes de 8-70 ans). L’examen était réalisé à l’aide d’un appareil
de marque TOSHIBA disposant d’une sonde linéaire de 12MHz. Le profil
épidémiologique, clinique ainsi que l’analyse échographique de la glande (volume,
échostructure, contours) sont pris en compte.
Résultats: L’échographie thyroïdienne représente 0,4% de l’ensemble et est
pathologique dans 67,5% des cas. La pathologie touche plus les sujets jeunes de 30 à
40 ans (29,82%). L’O.R.L est le service pourvoyeur des patients (61,4%).
L’hypertrophie glandulaire est suspectée comme principale indication (43,85%). Le
goitre est la pathologie dominante (93,73%) dans sa diversité échostructurale mixte:
36,84%, nodulaire: 29,31%, kystique: 10,34%, homogène: 8,62%) ; les nodules isolés,
les kystes isolés et l’hypotrophie glandulaire sont faiblement retrouvés. Les lésions
entrainent un effet de masse sur l’environnement glandulaire dans 28%. Le caractère
plongeant, le kyste thyréoglosse, les adénomegalies s’y associaient. Le nombre de
nodules, de kystes sont variables. La topographie droite prédomine. Les lésions
classées TIRADS II sont en tête de série (39,28%), puis TIRADS III (15,47%). Seules les
catégories V et VI n’étaient pas classées.
Conclusion : L’échographie étudie les anomalies thyroïdiennes, répertorie les
anomalies, et oriente le diagnostic. Elle constitue l’examen indispensable et devrait
être complétée par une cytoponction échoguidée de certaines lésions, pour un
examen anatomopathologique permettant une classification standardisée exhaustive
comme sous d’autres cieux.
Mots clés : Echographie – pathologies thyroïdiennes - Bukavu.
XVI
ABSTRACT
XVII
Background: The thyroid is an odd organ, median, located in the anterior and lower
neck. The purpose of this study is to identify the main thyroid abnormalities
diagnosed by ultrasound in HGR Panzi, in Bukavu (DR Congo).
Methods: This is a retrospective study over a period of 3 years (1 January 2013 to 31
December 2015), which focused on 57 patients for a checkup ultrasound including 45
female, 12 male, mean age was 38.1 years (range 8-70 years). The examination was
performed using a Toshiba branded device with a linear probe 12MHz. The
epidemiological profile, clinical and ultrasonographic analysis of the gland (volume,
echogenicity, contours) are taken into account.
Results: The thyroid ultrasound represents 0.4% of the total and is pathological in
67.5% of cases. The disease affects young subjects 30 to 40 years (29.82%). The O.R.L
is the provider serving patients (61.4%). The glandular hypertrophy is suspected as
the primary indication (43.85%). Goiter is the dominant pathology (93.73%) in its joint
échostructurale diversity: 36.84%, nodular: 29.31%, cystic: 10.34%, homogeneous:
8.62%); isolated nodules, cysts and glandular isolated SGA are poorly located. Lesions
result in a mass effect on the environment in glandular 28%. The plunging character,
the thyroglossal cyst, the associate adenomegalies it. The number of nodules, cysts
are variable. The right topography predominates. Lesions classified TIRADS II are
seeded (39.28%), then TIRADS III (15,47%). Only categories V and VI were not
classified.
Conclusion: Ultrasonography examines thyroid abnormalities , lists anomalies, and
directs the diagnosis. It provides the necessary screening and should be
complemented by an ultrasound-guided fine needle aspiration of certain lesions , for
a pathological examination for a comprehensive standardized classification as in
other lands .
Keywords : Ultrasound - thyroid diseases - Bukavu.
XVIII
INTRODUCTION
1
Les pathologies thyroïdiennes regroupent l’ensemble des affections de la
glande thyroïde, qui se situe dans la région cervicale antérieure basse. Elles sont
nombreuses et peuvent conduire à un manque (hypothyroïdie) ou au contraire à un
excès d’hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie). Dans certains cas, la thyroïde peut
augmenter de volume et former un goitre. Elle peut également être le siège du
développement de nodules qui correspondent le plus souvent à un kyste ou adénome
bénin et plus rarement à un cancer de la thyroïde.
Environ 200 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’une forme
de maladie thyroïdienne. La société canadienne de la thyroïde évalue son incidence
entre 0,8 à 5% de la population mondiale avec une fréquence 4 à 7 fois plus élevée
chez la femme que chez l’homme [41]. Elles ont une incidence élevée à ce jour dans
le monde, et touche en France près de 500 milles habitants [41].
Dans notre contexte les pathologies thyroïdiennes constituent un taux élevé
de motifs de consultation dans les structures sanitaire et leur diagnostic est basé sur
un algorithme comprenant la symptomatologie clinique, les analyses de laboratoire
et
d’immunologie ainsi
que
l’imagerie [19]. Parmi les moyens d’exploration
d’imagerie, et de précision diagnostique, on dispose à ce jour de plusieurs moyens
notamment : l’échographie, la scintigraphie, la radiographie conventionnelle, le
scanner, l’IRM.
Cependant, il ressort de plusieurs études que l’échographie est l’examen de
choix pour une exploration morphologique des pathologies thyroïdiennes [4, 2, 43,
45]. Le consensus français sur la prise en charge du nodule thyroïdien démontre que
l’échographie est devenue l’imagerie de référence du nodule thyroïdien, tant
pour la détection, le diagnostic, la recherche de signes de malignité et la
surveillance d’un patient opéré ou non. Les échographies thyroïdiennes sont très
majoritairement et très logiquement réalisées par les radiologues [43]. Les
informations y décelées sont importantes pour le clinicien en lui procurant une idée
précise qui améliore son diagnostic et guide son attitude thérapeutique.
2
Celle-ci peut ensuite se compléter selon la nécessité par une scintigraphie de la
glande thyroïdienne, qui apporte des renseignements sur le point de vu fonctionnel ;
montrant notamment l’activité des nodules thyroïdiens précédemment détectés.
Contrairement aux autres techniques d’imagerie, l’échographie est un examen assez
disponible dans notre pays, la République Démocratique du Congo, notamment en
zone urbaine et en milieu rural. Elle nécessite un appareillage réduit, un coût
moindre, et expose le patient à un faible niveau d’irradiation. En plus l’échographie
de la glande thyroïde nous apporte une nette précision diagnostique, en nous
fournissant des renseignements tels que : le volume de la glande, l’échostructure,
l’échogénicité, la présence de calcifications, l’inventaire des nodules, la taille de
chaque nodule, les limites et formes des nodules, l’aspect de la vascularisation,
l’examen des ganglions de voisinage, etc.… [43]. Couplée au signal Doppler,
l’échographie affine avec précision le diagnostic de la pathologie thyroïdienne, par
l'étude des mouvements du sang dans les artères ou les veines des différentes
structures de la glande thyroïdienne.
Une étude menée par Keita en 2005 au Mali portant sur les aspects
épidémiologiques des cancers thyroïdiens ressort que ces cancers représentent
6,33% de la pathologie thyroïde. Lesquels chiffres sont semblables à ceux de
NOUEDOUI au Cameroun et CANNONI en France qui ont trouvé respectivement des
fréquences de 4% et 7,56% par rapport au reste de la pathologie thyroïdienne
[5,29].
L’échographie étant à ce jour l’un des examens d’imagerie les plus indiqués
pour l’exploration morphologique des anomalies de la glande thyroïde ; de part sa
forte disponibilité dans notre pays la R.D.C en zone urbaine et rurale, nous avons
initié ce travail basé sur les hypothèses suivantes :
3
 l’échographie de la glande thyroïde peut améliorer le diagnostic des
pathologies thyroïdiennes.
 La fréquence des pathologies thyroïdiennes dépendrait de l’âge, du sexe des
patients.
 Les lésions kystiques seraient en tête selon l’ordre des fréquences des
pathologies thyroïdiennes rencontrées.
 La topographie de ces lésions serait aléatoire, le plus souvent multiples et
d’échostructure anéchogène.
 Les lésions classées TI-RADS IV c'est-à-dire suspectes seraient les plus
fréquentes.
Devant ces hypothèses l’objectif général de ce travail est de montrer
l’importance du bilan échographique dans les pathologies de la glande thyroïde.
Nous-nous proposons pour objectifs spécifiques de notre travail de :





Décrire le profil épidémiologique des patients.
Dégager les principales indications des bilans d’échographie thyroïdienne.
Lister les différentes lésions objectivées à l’échographie.
Décrire les lésions associées.
Ressortir la topographie, morphologie, nombre, échostructure des différentes
lésions.
 Insérer la classification TI-RADS, d’évaluation des nodules et précisant le
risque individuel de carcinome et la conduite à tenir.
Cette étude portant sur l’apport diagnostic de l’échographie thyroïdienne, a été
menée pendant une période de 3 ans, allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre
2015 au sein du service d’imagerie et radiologie de l’Hôpital Général de Référence de
Panzi.
Outre l’introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitres. Le
premier traite des généralités sur les pathologies thyroïdiennes et l’échographie alors
que le deuxième présente le cadre d’étude, le matériel et la méthode de recherche.
Les résultats sont présentés dans le troisième chapitre et discutés dans le quatrième.
4
CHAPITRE 1:
GENERALITES
5
1. RAPPELS EMBRYOLOGIQUES, ANATOMIQUES, ET PHYSIOLOGIQUES SUR
LA GLANDE THYROIDE
1.1.
Rappel Embryologique : [20]
La glande thyroïde apparaît aux environs du 24e jour du développement
embryonnaire à partir d’une invagination endoblastique (diverticule athyroïdie) du
plancher du pharynx primitif.
Au fur et à mesure que la langue se développe, le tubercule thyroïde descend en
avant du cou tour en restant lié à la langue par le conduit thyréoglosse. Un défaut ou
un trouble de cette progression sera à la base de sièges ectopiques : goitre
basilingual, goitre plongeant, goitre antérieur. A la 7e semaine, le diverticule se divise
en lobe, la thyroïde atteint sa position trachéale lorsque le canal thyréoglosse
régresse progressivement.
Lobe droit
Lobe gauche
Isthme
Figure N° I : la thyroïde vue de face
1.2. Rappel anatomique : [24,38]
1.2.1. Situation :
Le corps thyroïde est une glande endocrine impaire et médiane située dans la
partie antérieure du cou, dans la région sous hyoïdienne. Elle repose sur la trachée,
juste en dessous du cartilage thyroïdien.
6
1.2.2. Morphologie :
Organe en forme de papillon, la thyroïde est constituée de deux lobes latéraux
verticaux droit et gauche, réunis par une masse de tissu transversale, l’isthme
thyroïdien qui se projette au niveau des 2ème, 3ème et 4ème anneaux trachéaux.
Les deux lobes :
Ils ont un aspect de tétraèdre à grand axe oblique en bas et en avant et présentent :
 Un pôle inférieur ou base : arrondi situé à un ou deux centimètres au-dessus
du sternum.
 Un lobe supérieur ou sommet: plus étroit situé au niveau du bord postérieur
du cartilage thyroïde à sa partie inférieure.
Trois faces :
 Face antéro-externe, convexe et superficielle.
 Face interne, appliquée sur la face latérale de la trachée et la partie basse du
larynx.
 Face postérieure, moulée sur le paquet vasculo-nerveux du cou.
L’isthme :
C’est une lame aplatie plus haute que large unissant les deux lobes, il présente :
 Deux bords, supérieur et inférieur, concaves.
 Deux faces, antérieure et postérieure.
On trouve souvent entre les deux lobes, une languette étroite de parenchyme
glandulaire plus ou moins conique qui se rattache au bord supérieur de l’isthme, un
peu à gauche du milieu et monte devant le larynx, c’est le lobe pyramidal ou
pyramide de Lalouette (vestige du conduit thyréoglosse).
1.2.3. Aspect et dimensions :
La glande thyroïde est de consistance ferme, de couleur brun rougeâtre,
friable, enveloppée par une capsule fibreuse qui lui adhère. Elle pèse 30 grammes
(légèrement plus chez les femmes). Sa hauteur est d'environ 6cm pour une longueur
de 6 à 8cm au niveau des lobes, avec l’isthme qui fait environ 1 cm de large sur 1.5
cm de haut.
7
Figure N° II : la thyroïde et ses repères [11].
1.2.4. Rapports anatomiques :
La glande est contenue dans une gaine aponévrotique et est entourée d’une
capsule fibreuse qui lui adhère intimement. Capsule et gaine sont séparées par un
espace celluleux constituant un plan de clivage qui permet de séparer le corps
thyroïde de la gaine. Ce plan de clivage est net en avant et en dehors, mais limité en
arrière par l’adhérence de la glande à la trachée.
Rapports à l’intérieur de la gaine :
Ces rapports étant multiples, on retiendra essentiellement :
La trachée :
Située en arrière de la glande thyroïde. Elle est recouverte en avant par
l’isthme du corps thyroïde au niveau des 2ème, 3ème et 4ème anneaux cartilagineux
trachéaux. La trachée répond également latéralement aux lobes latéraux du corps
thyroïde auxquels le 1er anneau adhère fortement.
8
Les Nerfs récurrents :
Plus superficiels à droite qu’à gauche, ils montent dans le sillon trachéoœsophagien en longeant la partie postérieure de la face latérale de la trachée. Ils
passent entre :
 En dedans : la face latérale de la trachée, devant l’œsophage à gauche
 En dehors : la partie postérieure de la face interne du lobe latéral du corps
thyroïde [4].
Les Glandes parathyroïdes :
Ce sont de petites glandes endocrines aplaties, de couleur jaune chamois,
situées sur la face postérieure du lobe latéral. Elles sont doubles de chaque côté et
symétriques. Elles sont en dehors de la capsule, mais à l’intérieur de la gaine.
 Parathyroïde inférieure : constante, située sur le bord postéro-interne du lobe
latéral, en dehors du récurrent, au-dessous de la terminaison de l’ATI.
 Parathyroïde supérieure : inconstante, située sur le même bord du lobe latéral
au-dessus de la terminaison de l’ATI ou plus haut au niveau du cartilage
cricoïde.
Les variations des parathyroïdes en nombre et en situation sont très fréquentes.
Le Paquet vasculo-nerveux du cou :
Il est situé contre la face postérieure du lobe latéral. Il est formé dans la gaine
vasculaire par : en dedans, la carotide primitive qui déprime le lobe thyroïdien en
gouttière ; en dehors, la veine jugulaire interne et dans l’angle dièdre postérieur, le
nerf pneumogastrique.
Dans l’épaisseur de la gaine vasculaire descendent : en avant, la branche descendante
de l’hypoglosse ; en dehors, la branche descendante du plexus cervical. Enfin la
chaîne lymphatique jugulaire interne située en dehors et en avant de la veine, en
dehors et adhérente à la gaine vasculaire. Le paquet vasculo-nerveux du cou sépare
le corps thyroïde des éléments postérieurs, notamment de la chaîne sympathique
L’œsophage :
Il est situé en arrière de la trachée. Il est légèrement dévié vers la gauche et
déborde la trachée de ce côté, pouvant ainsi entrer en contact avec la glande
thyroïde.
9
Figure N° III: la loge thyroïdienne. [11]
1.2.5. Vascularisation :
La thyroïde est la plus grande des glandes endocrines et son irrigation est
extrêmement abondante, ce qui complique énormément les interventions
chirurgicales à son niveau.
Les artères :
On retrouve deux artères principales :
 Artère thyroïdienne supérieure (ATS), première branche de l'artère carotide
externe, elle se divise en trois branches (interne, externe et postérieure) qui
coiffent le sommet du lobe latéral.
 Artère thyroïdienne inférieure (ATI), naissant de l'artère sous-clavière. Dans sa
dernière partie ascendante, elle aborde la glande au niveau de sa face
postérieure et se divise en trois branches (interne, inférieure et postérieure).
Il existe néanmoins d'autres artères, moins volumineuses, inconstantes, naissant
directement de l'arc aortique (l'artère thyroïdienne moyenne ou artère de Neubauer,
unique, qui vascularise la partie isthmique…).
Dans le corps thyroïde, les artères sont richement anastomosées au niveau des
lobes latéraux, mais peu anastomosées transversalement au niveau de l’isthme.
10
Les veines :
3 systèmes veineux desservent la glande de chaque côté :
 La veine thyroïdienne supérieure (VTS), elle se forme au sommet du lobe
latéral. Elle est satellite de l’artère et se jette dans la veine jugulaire interne.
 Les veines thyroïdiennes moyennes (VTM), réunion de plusieurs branches.
Elles naissent du bord postéro-externe du lobe latéral et se jettent dans la
veine jugulaire interne. Elles ne correspondent à aucune artère.
 Les veines thyroïdiennes inférieures (VTI), formées par la confluence de 3
veines dans la glande. Elles naissent au bord inférieur de l’isthme ou à la base
du lobe latéral pour se jeter dans le tronc veineux brachio-céphalique. Elles ne
sont pas satellites de l’artère.
Les lymphatiques :
Leur connaissance est essentielle du fait de la lymphophilie des cancers
thyroïdiens. Les collecteurs lymphatiques de la thyroïde se répartissent
essentiellement dans trois directions :
 Les collecteurs supérieurs et latéraux : dont certains gagnent les ganglions
sous-digastriques de la chaîne jugulaire interne, et d’autres les ganglions
rétropharyngés.
 Les collecteurs inférieurs et latéraux : gagnent d’une part la chaîne
ganglionnaire prétrachéale transversale, et d’autres les ganglions inférieurs et
externes de la chaîne jugulaire interne.
 Les collecteurs inférieurs et postérieurs : gagnent la chaîne récurrentielle.
Figure N° IV : Vascularisation de la thyroïde. [19]
11
1.2.6. Innervation :
La thyroïde reçoit :
 Une innervation sympathique, par les rameaux vasculaires des ganglions
cervicaux supérieurs et moyens accompagnant les ATS et ATI.
 Une innervation parasympathique, par des filets des nerfs laryngés supérieurs
et inférieurs.
1.3.
Histologie. [28]
La thyroïde est constituée de lobules, eux-mêmes divisés en 20 à 40
follicules. Ce follicule thyroïdien, ou vésicule, est l’unité anatomique et fonctionnelle.
On en trouve environ trois millions dans une glande adulte.
Figure N° V : Structure schématique d'un follicule thyroïdien.
Ces follicules sont constitués d’une paroi épithéliale délimitant un espace
rempli par une substance amorphe appelée colloïde. Deux types de cellule
composent l’épithélium :
1. les cellules folliculaires proprement dites, ou thyrocytes, responsables de la
synthèse des hormones thyroïdiennes ;
2. les cellules C ou parafolliculaires sécrétant la thyrocalcitonine.
1.3.1. Les cellules folliculaires.
Ces cellules forment un épithélium simple, posé sur une lame de tissu
conjonctif. Leur pôle apical présente des microvillosités pénétrant dans la
colloïde. Le pôle basal est lui en contact avec le réseau sanguin. Cette différence
12
entre les deux pôles permet de définir les thyrocytes comme des cellules
polarisées. Cette polarité est visible également au niveau des organites
intracellulaires : le noyau est localisé dans la partie basale de la cellule, entouré du
réticulum endoplasmique, avec un appareil de Golgi encore au1dessus, orienté
vers les microvillosités du pôle apical.
1.3.2. Les cellules C ou parafolliculaires.
Ces cellules sont beaucoup moins nombreuses que les thyrocytes (moins
de 0,1% de parenchyme thyroïdien). Non concernées par l’activité thyroïdienne,
elles ne sont pas en contact avec la colloïde, mais touchent les capillaires. Elles
sécrètent une hormone appelée calcitonine, qui a une action hypocalcémiante. Ce
taux de calcitonine est utilisé comme un marqueur spécifique du cancer médullaire
de la thyroïde.
1.3.3. La colloïde.
La colloïde est une masse pâteuse jaune plus ou moins abondante selon
l’activité de la glande, contenue dans la lumière folliculaire. Elle constitue une
réserve d’hormones thyroïdiennes.
1.4 Rappel physiologique : [11][13][22]
Sous l’action d’une hormone de l’hypothalamus, la thyrotropin releasing
hormone (TRH), le lobe antérieur de
l’hypophyse libère la thyroid stimulating
hormone (TSH) qui agit au niveau de la thyroïde et stimule la sécrétion par les cellules
folliculaires des hormones thyroïdiennes : la
tétraiodothyronine (T4) et la
triiodothyronine (T3).
1.4.1 Synthèse des hormones thyroïdiennes :
La synthèse des hormones thyroïdiennes repose sur 6
processus
interdépendants qui débutent lorsque la TSH se lie aux récepteurs des cellules
folliculaires.
1. Formation et stockage de la thyroglobuline (Tg) :
13
La Tg est synthétisée dans les ribosomes, puis transportée dans les complexes
golgiens, où elle se lie à des résidus de sucre et s’entasse dans des vésicules de
sécrétion. Celles-ci se déplacent vers le sommet des cellules folliculaires et
déchargent leur contenu dans la lumière du follicule, puis la Tg s’intègre au colloïde.
2. Captation et oxydation de l’iodure (I -) et transformation en iode (I2) :
Les cellules folliculaires prélèvent des iodures du sang. Le captage des iodures
se fait par transport actif, car leur concentration intracellulaire est plus de 30 fois
supérieure à celle du sang. Une fois à l’intérieur des cellules, les iodures sont oxydés
et convertis en iode. Ceci repose sur l’action de peroxydases (protéines de
membrane).
3. Synthèse des tyrosines.
Une fois formée, l’iode se lie à la tyrosine de la Tg. Cette réaction d’iodation se
produit à la jonction de la cellule folliculaire apicale et du colloïde. La liaison d’un iode
à une tyrosine produit la monoiodotyrosine (MIT ou T1), tandis que la liaison de deux
iodes produit la diiodotyrosine (DIT ou T2).
4. Couplage des tyrosines et formation des thyronines.
Des enzymes du colloïde unissent les molécules de tyrosines.
DIT + DIT = Tétraiodothyronine (T4)
MIT + DIT = Triiodothyronine (T3)
5. Endocytose du colloïde.
Pour que les hormones soient sécrétées, il faut que les cellules folliculaires
absorbent la Tg iodée par endocytotose (phagocytose et pinocytose) et que les
vésicules qui en résultent s’associent à des lysosomes.
6. Séparation des hormones.
14
A l’intérieur des lysosomes, des enzymes lysosomiales séparent les hormones
du colloïde. Les hormones diffusent ensuite des cellules folliculaires jusque dans la
circulation sanguine.
1.4.2 Transport
Une fois dans la circulation sanguine, les hormones thyroïdiennes se lient
immédiatement aux protéines plasmatiques, dont la plus importante est la thyroxine
binding globulin (TBG) produite par le foie. La T4 est moins active biologiquement
que la T3, c’est pourquoi sa concentration sanguine est 10 fois plus élevée. Après la
sécrétion, la plus grande partie de T4 est transformée en T3.
1.4.3 Régulation :
La sécrétion de ces hormones est régulée par un mécanisme de rétrocontrôle.
La diminution du taux sanguin de T4 provoque la libération de TSH. En revanche,
l’augmentation du taux sanguin de T4 exerce une rétro-inhibition sur l’axe
hypothalamus adénohypophyse, interrompant le stimulus déclencheur de la
libération de TSH.
L’accroissement des besoins énergétiques (grossesse, froid prolongé…) stimule
la sécrétion de TRH par l’hypothalamus, laquelle entraîne la libération de TSH. Dans
de telles conditions la TRH surmonte la rétro-inhibition ce qui provoque la libération
d’une quantité accrue d’hormone thyroïdienne. Certains facteurs inhibent la
libération de TSH. On trouve parmi eux la somatostatine, des taux élevés de
glucocorticoïdes et d’hormones sexuelles (œstrogène ou progestérone) ainsi qu’un
taux sanguin d’iode excessivement élevé.
1.4.4 Action des hormones thyroïdiennes :
La thyroïde a une importance vitale pour le fonctionnement de l’organisme.
Les deux hormones thyroïdiennes entraînent :
15
 Une augmentation du métabolisme énergétique : en élevant le travail
cardiaque, la température corporelle et la combustion des graisses et du
glycogène.
 Une stimulation de la croissance osseuse et de la maturation cérébrale.
 Un accroissement de l’activité du système nerveux.
 Une action anabolisante favorisant le développement des muscles
La
glande
thyroïde,
secrète
également
une
autre
hormone
appelée
thyrocalcitonine, ceci par l’intermédiaire des cellules parafolliculaires ou cellules C. La
calcitonine, facilite la fixation du calcium sur les os, en inhibant les ostéoclastes
(cellules résorbant normalement le tissu osseux). Elle entraîne aussi une diminution
du taux sanguin de calcium lorsque celui-ci est élevé, en limitant l’absorption de
calcium par l’intestin et en favorisant son excrétion rénale.
En résumé, retenons que cette petite glande agit sur l’organisme entier par
l’intermédiaire de deux hormones, l’une étant le précurseur de la deuxième.
Quelles sont les pathologies provoquées par un dérèglement du système
thyroïdien et quelles conséquences ont-elles ?
2
GENERALITES SUR LES PATHOLOGIES THYROIDIENNES
La glande thyroïde peut être le siège de plusieurs pathologies. A ce jour on les
systématise en plusieurs groupes notamment : Les excès de fonctionnement de la
thyroïde : Hyperthyroïdie : maladie de Basedow, thyroïdite de DE QUERVAIN, et
autres thyroïdites. Les défauts de fonctionnement de la thyroïde : Hypothyroidie :
maladie de Hashimoto. Les tumeurs bénignes : nodules, kystes. Les tumeurs
malignes : cancers de la thyroïde
Vu leur nombre élevé nous présenterons les pathologies les plus fréquentes
dans notre milieu.
16
2.1 Les goitres simples et nodulaires. [48] [23]
2.1.1 Définition.
Un
goitre
thyroïdienne
simple
ou
diffus
se
diffuse normofonctionnelle
hypothyroïdie, ni hyperthyroïdie),
définit
comme
(c’est-à-dire
ne
une
hypertrophie
provoquant
ni
non inflammatoire, et non cancéreuse. La
thyroïde prend du volume, et un goitre qui a initialement un aspect homogène,
évolue en formations nodulaires, sans signe clinique au début. Ces nodules sont
majoritairement
bénins,
mais
certains
peuvent
être
cancéreux
ou
hyperfonctionnels avec une symptomatologie et des risques de complications lorsque
le goitre est au stade multinodulaire. .
On dit qu’il y a goitre lorsque la surface de chacun des lobes est plus
importante que celle de la dernière phalange du pouce du patient. Il existe une
classification des goitres, établie par l’OMS.
Tableau N°1 : Classification des goitres selon l'OMS. [15]
On peut également estimer le volume de la thyroïde par échographie, en
assimilant les lobes à des sphères. Dans ce cas, il y a goitre au delà de 18 cm3 chez la
femme adulte, et de 20 cm3 chez un homme adulte. On peut y voir quelques nodules,
qui n’ont une importance que parce qu’ils témoignent d’une évolution vers le goitre
multinodulaire.
17
En évoluant, le goitre commence à déformer la région cervicale antérieure, sa
surface devient irrégulière, avec ou sans nodules. C’est cette nodularisation qui
est irréversible. Des signes de dysfonctions thyroïdiennes peuvent apparaître, et la
concentration de TSH doit être vérifiée.
Figure N° VI : Un goitre simple.
2.1.1.1 Complications
Les complications d’un goitre sont variables :
 L’hémorragie ou hématocèle (accumulation de sang),
 L’hyperthyroïdie, retrouvée dans les goitres multinodulaires toxiques,
 Une compression des organes voisins de la glande : dysphagie, troubles
de la
phonation, dyspnée, ou compression veineuse (veines jugulaires),
 Une cancérisation,
 Exceptionnellement, une infection du goitre, appelée strumite.
2.1.1.2
Traitement.
Le goitre en lui-même n’est pas une maladie, c’est un symptôme, il faut
déjà identifier les raisons de son apparition et traiter ses éventuelles complications.
[49]
18
Surveillance.
On surveille un goitre sans signe clinique par la palpation de la loge
thyroïdienne et la mesure du périmètre cervical, voire par échographie.
Lorsqu’un goitre a atteint le stade multinodulaire, la mesure de la concentration
en TSH permet de vérifier que les nodules ne deviennent pas toxiques. Le choix de
la prise en charge dépend de l’âge et du stade de la maladie.
Hormonothérapie frénatrice.
L’objectif est de réduire les taux de TSH, pour ralentir l’hyperplasie
thyroïdienne et la prolifération des thyréocytes. En revanche, l’hormonothérapie
diminue le symporteur de l’iode, et donc l’entrée d’iode dans la thyroïde, ce qui
accentue encore la carence iodée. On l’utilise surtout dans les cas d’hypertrophie
homogène chez le sujet jeune, en surveillant les effets cardiaques et osseux. On
limite son utilisation chez le sujet de plus de 50 ans où le risque
d’hyperthyroïdie est trop important. Elle est peu efficace contre des goitres
multinodulaire cliniquement asymptomatiques, mais permet éventuellement de
limiter le volume.
Chirurgie.
Elle est particulièrement recommandée lorsque le volume du goitre
devient
trop important, avec une gêne fonctionnelle.
thyroïdectomie
totale
pour
empêcher
tout
risque
On
de
conseille
récidive
la
suivie
d’hormonothérapie substitutive.
Traitement radio-isotopique ou irathérapie.
Il s’agit d’un traitement à base d’iode radioactif (iode 131), particulièrement
indiqué chez les personnes âgées, avec problèmes cardiaques. L’effet thérapeutique
est obtenu rapidement, avec une diminution des symptômes compressifs.
19
2.1.2 LES NODULES THYROIDIENS [23] [48]
2.1.2.1 Définition.
Un nodule thyroïdien est défini comme une hypertrophie localisée,
généralement bénigne (95% des cas). Ils sont rarement isolés, et constituent dans la
plupart des cas des dystrophies thyroïdiennes diffuses. La majorité des nodules sont
découverts fortuitement.
On différencie les nodules chauds, des nodules froids. Les premiers ne sont
quasiment jamais malins, mais peuvent induire une surproduction d’hormones
thyroïdiennes, alors que les nodules froids risquent d’être malins. Les nodules
chauds représentent 10% des nodules. [18] Ils fixent mieux l’iode que le
parenchyme proche. On décrit trois stades :
 le nodule chaud simple, encore dépendant du taux de TSH.
 le nodule dit autonome, indépendant du taux de TSH, donc non
freinable par les hormones thyroïdiennes.
2.1.2.2
Evaluations des nodules.
D’un point de vue clinique, l’analyse du contexte suffit à orienter vers
un diagnostic.
Figure N° VII: Evaluation clinique initiale des nodules thyroïdiens. [48]
20
L’évaluation biologique est basée sur le dosage de la TSH, pouvant détecter
une dysthyroïdie avant les signes cliniques.
Pour étudier un nodule, on dispose de 3 types d’examens : [28]
 L’échographie, examen d’un coût abordable, informe sur le nombre de
nodules, la taille, leur disposition et leur aspect général.
 La scintigraphie étudie la fixation de l’iode par le nodule et permet de
faire la distinction entre nodule chaud et froid. Cela permet d’évaluer la
fonction thyroïdienne : activité réduite (nodule froid), activité intense
(nodule chaud). Un nodule hypofixant oriente vers une cytoponction
puisqu’il existe un risque de malignité.
 L’évaluation cytologique se fait après deux ou trois ponctions à l’aiguille
fine, au niveau de chaque nodule à analyser. C’est le seul examen qui permet
de confirmer ou d’affirmer la nature bénigne du nodule. Une surveillance peut
être mise en place, avec la prévision de nouvelles ponctions six à douze
mois après, ou plus tôt si le nodule grossit. Lorsqu’une cancérisation est
diagnostiquée, on utilise l’immunocytochimie pour différencier les différentes
tumeurs
:
tumeurs
médullaires,
tumeurs
anaplasiques,
lymphomes,
métastases.
2.1.2.3 Traitement.
Les prises en charge des nodules ne sont pas standardisées, celle qui
sera appliquée va dépendre évidemment de la clinique et des évaluations, mais
également
des
habitudes thérapeutiques, de la psychologie du patient et du
médecin.
Chirurgie.
La chirurgie est indiquée pour tous les nodules suspects d’un point de
vue clinique, échographique ou cytologique, si le taux de calcitonine est
21
anormalement élevé. Ses indications peuvent être plus larges, en tenant compte des
éléments suivants :
 patient de sexe masculin ou de moins de 16 ans,
 l’association à la maladie de Basedow qui incite à la thyroïdectomie totale,
 la multinodularité, qui n’est pas en faveur de la bégnité.
La thyroïdectomie totale est en fait appliquée dès que le nodule apparaît
suspect, avec une dystrophie controlatérale (située du côté inverse). [35] Sans
caractère suspect du nodule, la chirurgie peut être retardée, tout en continuant à
surveiller une éventuelle évolution.
Surveillance.
La surveillance se fait sur plusieurs plans : clinique, échographie. L’idéal
étant de pratiquer une évaluation cytologique tous les 6 à 12 mois.
Hormonothérapie frénatrice.
Ce
traitement
est
encore
discuté,
et
n’est
pas
immédiatement
indispensable. Il peut être utilisé pour réduire la taille du nodule ou pour prévenir
la croissance de nodules existants. Il est inutile de le prolonger s’il s’avère sans effet.
2.1.3 LES CANCERS DE LA THYROÏDE. [23] [48]
2.1.3.1 Définition.
Il s’agit du développement d’un processus malin au sein des tissus de la glande
thyroide.
2.1.3.2
Les différents types de cancers et les facteurs de pronostic.
Selon la classification établie en 2004, les cancers thyroïdiens peuvent être de
différentes natures :
22
 les tumeurs malignes épithéliales, ou carcinomes,
 les tumeurs malignes non épithéliales, avec les lymphomes malins et les
sarcomes,
 les métastases intra-thyroïdiennes provenant de tumeurs primaires extrathyroïdiennes.
La symptomatologie sera ainsi fonction du type de cancer de sa localisation
primaires, des localisations secondaires et de son développement.
2.1.3.3
Traitements.
Prise en charge des cancers papillaires et folliculaires.
La prise en charge de ce type de cancers peut se faire en plusieurs
étapes et associer plusieurs thérapeutiques. La première étape est la chirurgie. La
radiothérapie externe n’est utilisée que lorsque le cancer ne peut être éradiqué en
totalité. [18]
a. La chirurgie.
La prise en charge chirurgicale permet d’enlever la tumeur et d’explorer les
ganglions environnants, mais aussi de connaître le stade pronostic auquel le patient
appartient. Pour un cancer suspecté avant l’intervention, la thyroïdectomie
totale est recommandée, associée si possible à un curage ganglionnaire. C’est la
méthode la plus efficace pour éviter l’extension du cancer. Une hormonothérapie
substitutive doit être mise en place tout de suite après l’opération.
b. Le traitement hormonal frénateur.
Ce type de cancer est hormono1dépendant. Une concentration élevée en TSH
stimule la croissance de la tumeur. La tétraiodothyronine, ou T4, ou encore
thyroxine est le traitement de référence, avec des spécialités comme le Lévothyrox®
ou la L-thyroxine®.
23
c. Surveillance
Prise en charge des cancers anaplasiques.
Le traitement est basé sur la chirurgie, complétée par la chimiothérapie et la
radiothérapie cervicale.
Prise en charge des cancers médullaires.
Son traitement est la thyroïdectomie totale complétée de curages
ganglionnaires.
3. L’ECHOGRAPHIE
3.1. Définition [12]
L’échographie est une technique d’imagerie employant des ultrasons.
L'examen échographique utilise des ondes sonores de hautes fréquences (supérieure
à 20 000 Hz) et un ordinateur pour construire les images des différents organes du
corps humain.
3.2 Historique [12]
Les premières recherches sur les ultrasons n’étaient pas destinées à des
applications médicales, mais avaient pour but de permettre la détection des sousmarins pendant la Première Guerre mondiale. Cependant, deux britanniques, le
médecin J.J. Wild et l’électronicien J. Reid, ont mis au point le premier échographe en
1951. À l’origine, cet appareil était destiné à la recherche des tumeurs cérébrales,
mais à ce jour il est indiqué dans l’exploration de plusieurs organes du corps humain,
dont la thyroïde, et il constitue l’examen de choix pour une exploration
morphologique [2-3].
QUELQUES DATES
1880 : l’histoire commence par la découverte de l’effet piézo-électrique par Pierre et
Jacques Curie. Qu’est-ce que l’effet piézo-électrique : certains cristaux ont la
propriété de se déformer et d’émettre des vibrations s’ils sont soumis à un courant
électrique alternatif. Inversement, la réception de vibrations par le cristal entraine la
production d’un courant électrique.
24
1917 : en utilisant l’effet piézo-électrique, Paul Langevin et Constantin Chilowski
étudient la propagation dans l’eau des ultrasons et inventent le système SONAR
permettant en particulier la détection des sous marins. Le développement de la
technique devient alors ‘secret défense’.
1947 : Le médecin autrichien Karl Dussik et son frère physicien Friederick, décrivent la
première utilisation des ultrasons pour le diagnostic médical. Ils tentent de visualiser
les ventricules cérébraux et appellent leur technique l’hypersonographie.
Dans les années 50 : l’application de l’effet Doppler en ultrasonographie est à mettre
au crédit de chercheurs japonais, qui l’utilisèrent pour des investigations
cardiovasculaires. L’effet Doppler est décrit en 1842 par le physicien et
mathématicien autrichien Christian Doppler à propos des ondes sonores, dont la
fréquence apparente varie quand la source se déplace.
3.3 Principes [21]
L’appareil permettant de réaliser des échographies est appelé échographe. Il
est basé sur le principe de la piézo-électricité découverte en 1880 par Pierre et
Jacques, qui stipule que: certains cristaux ont la propriété de se déformer et
d’émettre des vibrations s’ils sont soumis à un courant électrique alternatif.
Inversement, la réception de vibrations par le cristal entraine la production d’un
courant électrique.
L’échographe l’appareil permettant de réaliser l’examen échographique ; il se
constitue :
 de la sonde permettant l’émission et la réception d ' ultrasons
 du système informatique qui transforme le signal reçu en image
 d'une console de commande permettant différents réglages et la saisie des
paramètres du patient
 d’un moniteur permettant la visualisation des images
 d'un système d'enregistrement des données soit de manière analogique
(cassette vidéo, impression papier), soit de manière numérique.
25
Figure N° VIII: L’échographe et ses composantes
L’échographie consiste donc à appliquer une sonde contre la peau en face de
l’organe à explorer, précédemment recouverte d’un gel froid destiné à améliorer le
contact entre la peau et la sonde. Cette sonde émet des ultrasons qui traversent les
tissus et sont renvoyés sous la forme d’un écho. Ce signal est recueilli et analysé par
un système informatique qui retransmet en direct une image sur un écran vidéo.
Notons que les échos renvoyés et enregistrés par l’appareil sont des signatures des
obstacles qu'ils ont rencontrés.
3.4 RESULTATS D’UN EXAMEN ECHOGRAPHIQUE
3.4.1 Les images échographiques :
Les images retransmises sur le moniteur au cours d’un examen échographique
alternent entre la couleur noire et la couleur blanche, permettant de ressortir des
lésions d’aspect
 Hypoéchogène
 Hyperéchogène
 Anéchogène
26
Celles-ci sont sauvegardées soit de façon analogique : impression soit de façon
numérique, et jointes au compte-rendu de l’examen.
3.4.2 Le compte-rendu de l’examen [3, 8]
La bonne communication du résultat échographique est aussi importante que
l’examen lui-même. En effet même si la réalisation de l’examen est excellente,
l’information ne sera pas bien transmise si le compte-rendu est de mauvaise qualité.
C’est ainsi que l’ANDEM a publié une liste des informations clefs qui doivent figurer
dans un compte rendu d’échographie thyroïdienne [3]. Entre-autres, on a l’identité
du patient, l’indication de l’examen, les modalités techniques, les résultats, une
conclusion.
Les résultats précisent les trois dimensions de chaque lobe et l'épaisseur de l'isthme
et décrivent chaque nodule identifié (siège, taille, échostructure, échogénicité) ainsi
que l'aspect du parenchyme adjacent, les chaînes ganglionnaires et le
retentissement trachéal. Un schéma récapitulatif est indispensable. La conclusion
doit être un résumé descriptif synthétique.
3.5 AVANTAGES ET INCONVENNIENTS
A ce jour, très peu d’inconvénients et contre-indications sont connus. Son défaut
majeur est d’être « opérateur dépendant.» Cette technique apporte par-contre
plusieurs avantages de part son indolence, sa très faible irradiation, sa rapidité et
simplicité d’exécution, sa forte disponibilité, un appareillage réduit, etc.…
3.6 PARTICULARITE DE L’ECHOGRAPHIE THYROIDIENNE
Elle donne une analyse morphologique de la thyroïde. Elle permet de visualiser
également les structures extra-thyroïdiennes (adénopathies, compressions
vasculaires, etc..).
3.6.1 Technique de réalisation [8]
On utilise des sondes de haute fréquence (au moins 7,5 MHz) afin d’avoir une
bonne résolution, ce qui limite la visibilité des structures profondes. L’idéal est
d’associer une sonde à barrette linéaire (pas de déformation) et une sonde sectorielle
(creux sus-claviculaire). L’examen, précédé d’une palpation cervicale, s’effectue sur
un patient en décubitus, tête en extension. L’examen doit comprendre des coupes
transversales et longitudinales des deux lobes et de l’isthme. Il s’effectue en mode B
en temps réel, puis en analyse doppler. Il est complété par une analyse des aires
27
ganglionnaires cervicales bilatérales et par la recherche d’un retentissement trachéal
et/ou du caractère plongeant de la glande (cou court, sujet âgé).
3.6.2 Résultats d’échographie thyroïdienne normale [44]
Les dimensions de la glande varient selon le poids, le morphotype, l’âge, le
régime iodé et les origines géographiques du sujet. En France, les dimensions
moyennes des lobes sont de 1,5 ±0,5 cm pour l’épaisseur et la largeur, et d’environ 5
±1 cm pour la hauteur. L’épaisseur est nécessairement pathologique au-dessus de 25
mm. L’isthme mesure 5 mm d’épaisseur et 1,5 cm de hauteur. Le volume V de chaque
lobe est estimé en l’assimilant à un ellipsoïde, soit : V = l x H x E x 0,5, où l est la
largeur, H la hauteur et E l’épaisseur du lobe. En France, le volume thyroïdien normal
est compris entre 10 et 28 cm3.
SCM: muscle Sterno-Cleïdo-Mastoïdien
C: Carotide
JV: Veine Jugulaire
Is : Isthme
Figure N° IX: L’échographie thyroïdienne normale [12]
28
Chapitre II :
MATERIEL ET
METHODES
29
2.1. CADRE D’ETUDE
Notre travail s’est effectué à l’Hôpital Général de Référence de Panzi ; ce
dernier est fonctionnel depuis le 1er septembre 1999. L’Hôpital Général de Référence
de PANZI est une institution médicale de la zone de santé d’Ibanda. Il est situé sur
l’avenue MUSHUNUNU dans le quartier Panzi, commune d’Ibanda, ville de Bukavu,
province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo.
Le service d’imagerie où s’est effectué notre travail comporte 4 compartiments
dont la radiographie standard, la mammographie, l’échographie et le scanner. Ce
service est dirigé par un médecin radiologue et deux médecins généralistes, 5
techniciens de formation et une fille de salle. Il dispose
tomodensitométrique
marque G.E, 4 appareils
d’un appareil
d’échographies, 2 appareils
radiographiques. Les patients provenaient des diffèrent services en vue de réaliser
leur échographies.
2.2. MATERIEL:
Cette étude a porté sur un total de 57 patients porteurs d’anomalies de la
glande thyroïde sur un total de 84 demandes d’examen d’échographie dans le cadre
du bilan selon l’indication clinique bien précisée par le clinicien, durant la période
allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015, soit une période de 3ans. Il s’agit des
patients de deux sexes (masculin et féminin) dont l’âge moyen des patients était de
38,1 ans avec des extrêmes allant de 8 à 70 ans.
Avaient été inclus dans cette étude :
-
tous les patients ayant fait une échographie thyroïdienne ou cervicale dans le
cadre du bilan de la glande thyroïde à la suite des indications cliniques du
médecin traitant (soit la suspicion d’une lésion franchement thyroïdienne ou
30
alors recherche de lésion thyroïdienne du fait des signes indirects
(thyréotoxicose).
-
Tous les patients dont le dossier était complet en rapport avec les différents
éléments à rechercher.
-
Patient dont la lésion de la glande était retrouvée.
Les critères de non inclusion :
-
Les patients au dossier incomplet (registre incomplet, diagnostic non précisé…)
-
Les patients sans anomalie clinique d’appelle thyroïdienne, ayant bénéficié des
échographies cervicales pour autre motifs (glandes salivaires, tuméfactions des
parties molles cervicales, adénopathie latéro-cervicale) et chez qui certaines
lésions thyroïdiennes pouvaient être retrouvées de façon fortuite.
-
Les patients dont l’échographie était normale.
2.3. METHODOLOGIE
Il s’agit d’une étude rétrospective qui a porté sur 57 patients ayant bénéficié
d’une échographie dans le cadre du bilan de la thyroïde, allant du 1 er janvier 2013 au
31 décembre 2015, soit 3 années.
L’examen était réalisé à l’aide d’un appareil d’échographie de type Toshiba,
mis en service depuis 2010 disposant de trois sondes échographiques notamment
une sonde convexe de 3,75 MHz, une sonde endocavitaire superficielle de 10 Mhz,
une sonde linéaire superficielle de 12 MHZ. Cette dernière a été utilisée pour notre
étude.
Après lecture de l’indication de l’examen par le médecin, le patient était
allongé en décubitus dorsal. Le cou maintenu en extension, soit par le patient luimême ou à l’aide d’un support placé à la nuque. Un gel échographique était appliqué
à la sonde et un balayage systématique était réalisé sur le cou. Il s’effectuait en mode
31
B en temps réel, puis en analyse doppler pour certaines lésions. L’examinateur
repérait la glande thyroïde en réalisant plusieurs coupes :
-
une coupe transversale mettant en évidence la glande avec deux lobes et l’isthme
qui mesure l’épaisseur et la largeur des différents lobes de la glande,
distinctement ainsi que l’épaisseur de l’isthme de la glande.
-
Une coupe longitudinale de part et d’autre de chaque lobe thyroïdien qui permet
de mesurer leur hauteur. Ces deux premières coupes déterminent le volume de la
glande systématiquement fourni par l’appareil.
-
Un balayage systématique était réalisé dans différents plans afin d’analyser
l’échostructure de la glande.
Les nuances les plus importantes par rapport à la sémiologie conventionnelle
échographique [42]:
-
Le volume normal est compris entre 10 et 20CC.
-
L’échostructure normale de la glande est hyperéchogène (« un peu plus blanc »)
par rapport au muscle sterno-cléido-mastoïdien et homogène avec des contours
réguliers.
-
une lésion hypoéchogène : son échogénicité est superposable à celle du muscle
mais inférieur a celui de la glande.
-
Une lésion anéchogène : est vulgairement noire par rapport au muscle
superficiel.
-
Une anomalie hyperéchogène est vulgairement blanche par rapport à la glande
elle-même et au muscle ; cette dernière concerne le parenchyme ou alors dans
un contexte des calcifications qui apparaissent plus blanches avec une ombre
acoustique postérieure. Elles se différences donc des autre ponctuations
32
hyperéchogène sans vide postérieur mais plutôt une image en queue de comète
postérieure.
-
Les kystes sont des lésions à contenu liquide donc ils sont anéchogène,
circonscrites. Quand ils sont compliquées (leur contenu se modifie, leur paroi
s’épaissi et il présente des cloisons intra-kystiques ou des calcifications)
-
Les nodules peuvent être hypo, iso, hyperéchogène. Ils sont tissulaires
homogènes, ovalaires larges, ronds, avec des contours réguliers. Les nodules
atypiques sont ceux dont les contours sont irréguliers, devenus plus hauts que
larges, micro-calcifiés ou kystisés.
-
La classification TI-RADS : Thyroid Imaging Reporting and Data Système créée par
Horvath en 2009. c’est un outil standardisé qui vise à harmoniser le langage et le
mode de description utilisés en échographie de la thyroïde. Cela permet, d’une
part, de simplifier le dialogue entre médecins et patients, d’autre part, grâce aux
catégories TIRADS, de stratifier aisément le risque de malignité en vue de définir
la conduite à tenir. Elles les regroupent en plusieurs aspects en allant du stade 0
au stade 6 de probabilité croissante de malignité.
Les différentes catégories
d’évaluation TIRADS sont présentées en annexe n° ii, iii.
-
L’analyse de l’environnement de la glande permettait de rechercher les ganglions
suspects le retentissement sur les gros vaisseaux supra-aortiques et jugulaires, de
la trachée et le caractère plongeant de la glande.
Pour la récolte des données, un recensement des patients a été fait au sein des
registres des comptes-rendus d’examen échographique de l’H.G.R.P. Nous nous
sommes servis d’une fiche de récolte des données confrontées aux différents
rapports annuels. Nous avons également tenu compte des images imprimées sur le
film échographique illustrant les pathologies thyroïdiennes objectivées.
Les paramètres ci-dessous ont été retenus :
33
-
Le nombre total d’échographies réalisées en cette période ainsi que le nombre
d’échographie dans un contexte du bilan thyroïdien.
-
L’âge et le sexe des patients
-
Le médecin prescripteur de l’examen selon la spécialité
-
La sémiologie échographique des anomalies
-
Les diagnostics (les lésions) retenus selon les types de lésion, la topographie, le
nombre, la caractérisation à l’échographie et enfin le classement des lésions
selon les catégories « TIRADS » c'est-à-dire Thyroid Imaging Reporting and Data
Système, orientant vers l’évolution ou la probabilité de malignité.
Les données ont été numérisées dans le logiciel EXCELL 2009, puis interprétées
dans le logiciel EPI-INFO 7. Elles ont étés représentées sous forme de tableaux de
fréquences, pourcentages (n/∑N x 100 avec ∑ = somme des effectifs), et figures. Les
lésions caractéristiques de quelques pathologies retrouvées ont été illustrées sous
forme d’iconographies commentées (annexe n° i).
Cependant, les données ont été recueillies et analysées dans le strict
respect de l’anonymat et de la confidentialité.
34
Chapitre III :
RESULTATS
35
3.1.
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
3.1.1. Fréquence des échographies cervicales en vue d’une exploration
de la thyroïde.
Durant notre période d’étude, 84 échographies cervicales ont été réalisées
dans un contexte du bilan de la thyroïde sur un total de 17828
examens
échographiques dans le service, soit 0,47 %.
L’examen était pathologique chez 57 patients (67,85%), contre 27 patients
chez qui l’examen était normal (32,14%).
Résultats
57
27
NORMAL
PATHOLOGIQUE
Effectifs
Figure N° IX : présentation globale des résultats échographiques.
Les examens normaux ont été exclus de notre étude, et nous présentons dans
notre travail les résultats pathologiques.
36
3.1.2. Age des patients
Le tableau N° 3 présente la distribution des patients selon leur âge, regroupés
en tranches de 10 ans.
Tableau N°3 : répartition des patients selon l’âge.
Tranches d’âge
Effectif
Pourcentage (%)
< 10
1
1,75
[10 ; 20[
4
7,01
[20 ; 30[
9
15,78
[30 ; 40[
17
29,82
[40 ; 50[
11
19,29
[50 ; 60[
10
17,54
[60 ; 70]
5
8,77
Total
57
100
Les patients dont la classe d’âge est comprise entre 30-40 sont en tête de la
série, avec 29,82%.
3.1.3. Sexe
La figure ci-dessous décrit la répartition des patients selon leur sexe.
Sexe
21%
Masculin
Féminin
79%
Figure N° X : répartition des malades par sexe
37
Il ressort de ce qui précède que le sexe féminin représente 79% de l’ensemble
contre 21% pour le sexe masculin.
3.2.
DONNEES CLINIQUES
3.2.1. Profil du médecin prescripteur
Le profil du médecin prescripteur du bilan d’échographie cervicale en vue d’un
bilan thyroïdien est répertorié dans le tableau N° 4.
Tableau N°4 : répartition des patients selon le profil des médecins prescripteurs de
l’échographie.
Profil/ spécialité
Effectif
Pourcentage (%)
O.R.L
35
61, 40
Autres spécialités chirurgicales
12
21,05
Interniste
09
15,78
Généraliste (externe)
01
1,75
Total
57
100
L’Oto-rhino-laryngologie (O.R.L) vient en tête avec 61,40%.
3.2.2 Les indications de l’échographie thyroïdienne.
Nous présentons dans ce paragraphe les différentes indications de
l’exploration échographique de la thyroïde.
Tableau N°5: distribution des patients selon les différentes indications de
l’échographie thyroïdienne.
38
Indications
Hypertrophie thyroïdienne
Masse cervicale antérieure : état de la
thyroïde
Goitre plongeant ? : bilan de la
thyroïde.
Nodule thyroïdien
Bilan de la thyroïde et glandes
salivaires contexte : Adénopathies
sous-mandibulaire
Bilan de thyréotoxicose
Bilan post-thyroïdectomie
Dysphonie et dyspnée obstructive :
bilan thyroïde
Bilan d’une hypothyroïdie
Tuméfaction latéro-cervicale : bilan de
la thyroïde
Total
Effectif
25
5
Pourcentage (%)
43,85
8,77
1
1,75
8
1
14,03
1,75
7
3
2
12,28
5,26
3,50
4
1
7,01
1,75
57
100
L’hypertrophie thyroïdienne clinique était la principale indication dans notre série
et représente 43,85%.
3.3.
DONNEES ECHOGRAPHIQUES
Cette section présente les résultats globaux de l’échographie, les anomalies
glandulaires retrouvées, leur topographie ainsi que leurs caractéristiques spécifiques
selon la classification TIRADS.
3.3.1 Résultat global de l’échographie thyroïdienne
La figure qui suit montre le résultat global de l’échographie thyroïdienne
pratiquée chez nos patients en cette période d’étude.
39
Effectifs
60
50
40
30
Effectifs
20
10
0
Normal
Pathologique
Figure N° IX: Répartition des patients selon le résultat global de l’examen
échographique.
Il ressort de ce qui précède que l’examen était pathologique dans 57 cas soit
67,85% des cas.
3.3.2. Echographie et sémiologie des lésions observées.
Les éléments de sémiologie échographique des lésions observées sont
regroupés dans le tableau ci –dessous :
40
Tableau N° 6: répartitions des lésions selon leur sémiologie échographique observée.
Echostructure
Effectifs
Pourcentage (%)
Anéchogène
12
11,21
Hypoéchogène
17
15,88
Isoéchogène
11
10,28
Hyperéchogène
10
9,34
Glande Homogène
5
4,67
Glande hétérogène
52
48,59
Total
107*
100
* On sait que N=57. Un même patient peut présenter plusieurs types de lésions.
3.3.3. Les différentes anomalies objectivées à l’échographie
Le tableau N° 7 qui suit, présente les différentes anomalies de la glande
thyroïdienne décelée à l’échographie.
Tableau N° 7: Présentation spécifique des lésions objectivées à l’échographie.
Lésions
Goitre hétérogène mixte
(nodulo-kystique)
Goitre multi nodulaire
Goitre multi kystique
Goitre
hétérogène
calcifications
Goitre homogène diffus
(aspect de « Basedow »)
Nodules
sans
hypertrophie
Kystes sans hypertrophie
Hypotrophie thyroïdienne
Total
Effectif
21
Pourcentage (%)
36,84
16
6
5
29,31
10,34
8,62
5
8,62
2
3,44
1
1
57
1,72
1,72
100
41
Les goitres
hétérogènes
mixtes nodulo-kystiques et nodulaires isolés
constituent les anomalies en tête de la série avec respectivement 37,93 et 29,31%.
3.3.4. Les anomalies extra-thyroïdiennes retrouvées
Les autres anomalies extra-thyroïdiennes découvertes fortuitement sont
reprises dans le tableau N° 8, ci-contre :
Tableau N° 8: Répartition des patients selon les lésions cervicales extra-thyroïdiennes
associées aux lésions thyroïdiennes.
Lésions associées
Effectif
Pourcentage (%)
Kystes
du
tractus 5
20
thyréoglosse
Adenomegalie
4
16
Effet de masse sur les 7
28
gros vaisseaux supraaortiques.
Déviation de la trachée
4
16
Plongeant
5
20
endothoracique
(non
visualisation du pole
inferieur)
Total*
25
100
* N=57. Tous les patients n’ont pas présenté des lésions extra-thyroïdiennes.
L’effet de masse sur le tronc supra-aortique est en tête et représente 28 %.
3.3.5. Présentation des lésions thyroïdiennes selon leur topographie sur la
glande
La fréquence des anomalies objectivées selon leur topographie au sein de la
glande se démarque dans le tableau N° 9.
42
Tableau N° 9 : Répartition topographique des atteintes de la thyroïde.
Topographie
Toute la glande
Lobe droit
Lobe gauche
Isthme
Autres associations
topographiques
Total
Effectif
22
13
11
4
7
Pourcentage (%)
38,59
22,8
19,29
7,01
12,28
57
100
L’atteinte de la thyroïde toute entière est majoritairement observée dans cette
série soit 51,72% des cas.
3.3.6. Echographie et lésions nodulaires
La topographie et le nombre de nodules des patients sont répertoriés dans le
tableau N° 10. Signalons que les nodules ont été retrouvés au près de 40 patients.
Tableau n° 10: Répartition des nodules selon leur topographie et leur nombre sur la
glande thyroïde.
Topographie
Nombre de nodules
≥4
Pourcentage
1
2
5
1
0
13
19
47,5
Lobe gauche 3
2
1
12
18
45
Isthme
2
1
0
0
3
7,5
Total
10
4
1
25
40
Lobe droit
3
Total
(%)
100
Dans notre série, les nodules ont été retrouvés sur le lobe droit dans 47,5%,
contre 45% pour le lobe gauche.
43
3.3.7 Sémiologie échographique des nodules visualisés.
Les caractéristiques sémiologiques échographiques de nodules sont reprises
dans le tableau qui va suivre.
Tableau N° 11: Distribution des nodules selon leur sémiologie échographique.
Contours
Effectifs
Pourcentage (%)
Simple
31
77,5
Anormal du point de vue 9
22,5
échographique
Total
40
100
Les nodules sans caractère péjoratif représentent 77,5%.
3.3.8 Echographie et lésions kystiques
L’aspect échographique des kystes, leur nombre associé à leur topographie
sont répertoriés respectivement dans les tableaux N° 12 et N° 13.
Tableau N° 12 : distribution des kystes selon leur aspect échographique.
Nombre de kystes
Effectifs
Pourcentage (%)
Kyste simple
24
82, 75
Kyste atypique
05
17,25
Total
29
100
Sur les 57 patients, 29 présentaient des lésions kystiques dont 82,75%
apparaissaient « simples, sans atypie ».
44
Ce paragraphe approfondit la présentation des résultats des lésions kystiques ;
il regroupe le nombre des kystes selon leur topographie sur la glande thyroïde.
Autrement dit, il ressort la fréquence des kystes selon la région de la thyroïde.
Tableau N°13 : répartition des kystes selon leur nombre et topographie sur la
thyroïde.
Topographie
Nombre de kystes
Total
Pourcentage
1
2 -3
≥4
(%)
Lobe droit
1
3
13
17
58,62
Lobe gauche
0
2
9
11
37,93
Isthme
0
1
0
1
3,44
Total
1
6
22
29
100
Le lobe droit est touché à 58,62%. Le nombre de kystes est supérieur à 5 dans la
majorité des cas.
3.3.9 Echographie et classification TIRADS des anomalies de la glande thyroïde
Les lésions observées, précédemment décrites sont retrouvées dans le tableau
N° 14, selon le système de classification TIRADS.
Tableau N°14: classification TIRADS des lésions thyroïdiennes.
Stades
Effectif
Pourcentage (%)
TIRADS 0
TIRADS 1*
27*
32, 14
TIRADS 2
33
39,28
TIRADS 3
13
15,47
TIRADS 4-A
9
10,71
TIRADS 4-B
2
2,38
TIRADS 5
Total*
84
100
* La catégorie TIRADS 1 correspondant aux lésions normales, a été mentionnée en
guise de rappel.
45
Les lésions au stade II de la classification TI-RADS représente le chapeau de la
série avec 39,28 %. Nous n’avons pas manifestement retrouvée les lésions au stade 5
de la classification.
46
CHAPITRE IV:
DISCUSSION
47
A l'heure actuelle, de nombreuses études ont été réalisées sur la pathologie
thyroïdienne en République Démocratique du Congo; cependant, à notre
connaissance, peu d’études ont été publiées sur les aspects échographiques de cette
pathologie. Il s’est agit d’une étude rétrospective dans un pays où la scintigraphie et
l’imagerie par résonance magnétique n’ont pas encore fait leur apparition.
4.1 Données épidémiologiques :
4.1.1 Fréquence :
En 36 mois, nous avons recruté à l’H.G.R.P quatre-vingt-quatre (84) demandes
d’examen échographique de la glande thyroïde, soit 2,4 demandes chaque mois.
Ces résultats sont légèrement inférieurs à ceux d’OUEDRAOGO au Burkina Faso qui
enregistre un taux de 3,8 demandes chaque mois [32].
Par contre, en Mauritanie, Ould et al [34] rapportent en 24 mois, 171 cas soit une
fréquence de 7,2 par mois, qui paraissent nettement supérieurs aux nôtres.
La différence pourrait s'expliquer, d'une part par notre mode de recrutement
(méthodologie), et d'autre part par le faible taux de référence au près du service
adapté pour la prise en charge spécifique des pathologies thyroïdiennes. Le manque
de sensibilisation sur la prise en charge de ces patients, majoré par les croyances et la
pauvreté. Les difficultés d'accessibilité aux soins pourraient également justifier la
faiblesse de la fréquence dans notre étude par rapport à celle d'Abidjan [33] qui était
de 6,7 par mois.
4.1.2 Age
L’âge moyen de nos patients était de 38,1 ans, avec des extrêmes de 8 et 70
ans. Les effectifs les plus élevés sont retrouvés à partir de l’âge de 30 ans à 50 ans
(49%), avec un pic élevé pour la tranche d’âge de 30-40 ans représentant 29,82%
dans notre série.
48
Notons également une similitude de nos résultats à ceux de N’DAKENA et al qui
avaient trouvé pour les mêmes tranches d’âge un taux de 52% [26]. Pour Nouedoui à
Yaoundé (Cameroun), la plus part des patients (54,4%) atteints de thyropathies à
l’échographie avaient un âge compris entre 31 et 50 ans [29]. En Mauritanie, Ould et
al, ont trouvé une moyenne d'âge de 32,5 ans; la majorité des patients (65,5%) de sa
série avait entre 20 et 40 ans [34].
D’autres séries africaines, notamment celle d’OUEDRAOGO à Ouagadougou (Burkina
Faso) rapporte un âge moyen de 38 ans [32]. Cela s’observe au Togo, notamment
dans les travaux d’AGODA-KOUSSEMA et al, chez qui l’âge compris entre de 30 à 50
ans représente également les plus grands effectifs avec un taux de 57,46%. Il
rapporte un âge moyen de 39,56 ans [2]. Ce taux élevé par rapport au notre serait dû
à la taille plus grande de son échantillon qui était de 134 patients.
Par contre dans les séries occidentales, Schelienger en Europe [15], a rapporté que
les sujets âgés (âge moyen de 75,5 ans) sont les plus frappés par les thyropathies.
Cela pourrait s'expliquer, d'une part par une étiologie carentielle et une espérance de
vie plus courte en Afrique chez les africains contrairement aux occidentaux, mais
aussi chez ces derniers on retrouve la présence de goitre par hypothyroïdie sénile
[39].
4.1.3 Sexe
Dans notre échantillon, le sexe féminin est en tête de la série avec 79% contre
21% pour le sexe masculin, soit un sexe ratio d’environ 4, en faveur les femmes (4
femmes pour un homme).
Cette forte prédominance féminine est retrouvée dans d’autres publications :
AGODA-KOUSSEMA au Togo rapporte une prédominance féminine de 86,57% contre
13,43% masculine ; soit un sexe ratio de 0,2 (hommes/ femmes).
49
Mentionnons également les similarités enregistrées dans plusieurs autres études,
entre-autre OUÉDRAOGO au Burkina Faso [32], Kouakou à Abidjan [17], OuId et al en
Mauritanie [34], Kerleroux au Sénégal [16] et Hermans [15]. Ils ont enregistré
respectivement des sexe-ratios de 0,15, 0,17, 0,19, 0,22 et 0.33 dans leurs séries
respectives. Ces études dégagent toutes une forte prédominance féminine comme la
notre. La taille élevée pourrait expliquer en partie cette nuance.
Signalons qu’en physiologie endocrinienne, Cela pourrait s’expliquer par la
présence de récepteur des stéroïdes sexuels dans les cellules folliculaires [01]. La
femme étant généralement active sur le plan hormonal; l’hypophyse, qui est le chef
d’orchestre des glandes endocrines, serait hyperfonctionnelle chez la femme, (durant
la grossesse, la période d’activité génitale) que chez l’homme [10]. D’où cela
expliquerait cette sensibilité aux altérations physiologiques et morphologiques de la
thyroïde.
4.2 Données cliniques
4.2.1 Profil du médecin prescripteur
Dans notre échantillon, la majorité de nos patients étaient suivis dans le
service d’O.R.L (61,40%) et leurs bilans étaient demandés par le spécialiste en Otorhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale. 21,05% des demandes de bilans
étaient faites par d’autres spécialités chirurgicales. Le reste des prescriptions
d’explorations échographiques étaient faites par des internistes à 15,78%, et
généraliste à 1,75%.
Contrairement à d’autres études au Maghreb, YASSINE mentionne que la totalité des
échographies thyroïdiennes ont été demandées par un spécialiste en O.R.L [50], et les
patients étaient tous suivis au sein du service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale
du CHU Hassan II de Fès. Dans notre contexte, cette différence pourrait être liée à
l’absence d’autonomie totale du service d’ORL et chirurgie cervico-faciale, entrainant
50
un regroupement incomplet des patients. S’agit-il encore une fois de la faiblesse du
système de santé où les structures sanitaires ne s’appuient vraiment pas sur les
« compétences », ne respectant pas ainsi le principe de référence-contre référence,
pourtant prôné par le système de soins de santé primaire en R.D.Congo, comme cela
se passe sous d’autres cieux ?
4.2.2 Indications du bilan échographique
Dans notre travail, nous avons recensé 10 principales indications
d’échographies thyroïdiennes. Les plus récurrentes sont par ordre de fréquence :
l’hypertrophie thyroïdienne (43,85%), les nodules thyroïdiens (14,03%), une
thyréotoxicose (12,28%), bilan d’hypothyroïdie (7,01%). Les indications étant donc
dominées par une hypertrophie thyroïdienne.
Nos résultats sont similaires aux travaux effectués dans la population Togolaise, où
ADJENOU
rapporte que les goitres représentent les premières indications
d’échographies thyroïdiennes (61,19%). Il rapporte en deuxième place les nodules
thyroïdiens (17,91%) ; le bilan de thyréotoxicose et hypothyroïdie représentent
respectivement 3,73% et 1,49% [2].
Par contre à Dakar (Sénégal), DIENG rapporte que les nodules thyroïdiens ont
représenté 57,4% des indications d’échographie thyroïdienne, secondés par les
goitres d’aspect homogène avec 25,1%, et des signes de compression avec 6,9% [7].
Cette prédominance du goitre explique le fait que dans la littérature, plusieurs
auteurs n’ont fait qu’axer leurs études sur les hypertrophies thyroïdiennes ou les
nodules thyroïdiens à l’instar de WELKER aux USA [46], WEMEAU en France [48],
HEGEDUS au Danemark [14].
Dans notre contrée, les croyances de la population font à ce que l’on ne se présente à
l’hôpital qu’en cas de gravité. Il va de soi que la présence d’une masse medio51
cervicale effraie les patients et son entourage. Elle fait suspecter une hypertrophie
thyroïdienne chez les cliniciens. D’où ce motif de consultation qui prédomine.
4.3. Données échographiques
4.3.1 Résultat global des échographies thyroïdiennes
Nous avons recensé au cours de notre travail, un total de 84 bilans
échographiques parmi lesquels 27 (32,14%) n’ont pas présenté d’anomalies
thyroïdiennes. Par contre 57 échographies sont revenues pathologiques soit 67,85%.
Ces résultats sont supérieurs à ceux d’AGODA-KOUSSEMA au Togo [2], chez qui les
résultats normaux représentent 17% contre 83% pour les résultats pathologiques.
Pour OUEDRAOGO [32] au Burkina, le taux d'examens normaux était de 7,4%. Dans
d’autres séries comme celle d’Abidjan, les résultats normaux représentent 8,7% [33].
Dans notre étude, parmi les 27 patients dont les échographies étaient
normales, 7 d’entre eux présentaient des anomalies biologiques notamment une
majoration du taux des hormones thyroïdiennes. Ils étaient orientés pour
l’échographie du fait du bilan clinique et biologique perturbé.
Selon Tramalloni et al [42] l’échographie peut être normale au début de la maladie.
Les altérations morphologiques peuvent parfois survenir au stade tardif d’une
attaque thyroïdienne alors que les manifestations clinico-biologiques existent déjà.
C’est ce qui pourrait expliquer ce nombre quasi élevé d’examens normaux retrouvés
dans notre série par rapport à celui rapportés par d’autres auteurs. Ceci pourrait
justifier la complémentarité de ces bilans paracliniques dans la prise en charge des
patients.
52
4.3.2 Echographie et sémiologie des lésions observées
Nous regroupons dans ce paragraphe, les différentes lésions selon leur
sémiologie échographique. Il ressort de notre étude que la glande était hétérogène
dans 52 cas (48,59%), homogène dans 5 cas (4,67%). Les lésions Hypoéchogène
représentaient 15,88% contre 11,21% pour les lésions anéchogène. Cependant, les
lésions isoéchogène constituaient 10,28% et 9,34% pour les lésions hyperéchogènes.
Ces résultats sont similaires à ceux retrouvés dans la population maghrébine
notamment dans les travaux d’Abdeljalil [1], Il rapporte dans son étude que
l’échostructure hétérogène de la thyroïde représentait le pic de sa série avec 56%.
Les lésions hypoéchogène 12%, et 2 % pour les lésions anéchogène. Les lésions
isoéchogène et hyperéchogène avaient représenté 18% et 12% respectivement. Par
contre, il n’a pas objectivé une d’échostructure thyroïdienne homogène.
L’aspect homogène des anomalies thyroïdiennes représentaient 23,2% de la série
mauritanienne d’Ould et al [34]. En effet les modifications de l’architecture
glandulaire dépendent d’une lésion à une autre, selon une étiologie donnée. C’est qui
a été observé dans notre étude comme chez les autres auteurs.
4.3.3 Anomalies (diagnostics) échographiques
Les goitres hétérogènes mixtes (nodulo-kystique) représentaient le pic de
notre série, avec 36,84% suivis des goitres multi-nodulaires avec 29,31%. Ould et al à
Abidjan [33], N’Gbesso et al en Mauritanie [34], Kerleroux au Sénégal [16] et Moreau
en France [25] ont tous rapporté des taux de goitres diffus hétérogènes superposable
au nôtre et qui sont de 48%, 51,1 %, 42,6% et 38,5% dans leurs études respectives.
Notre taux est superposable à ceux rapportés par ces auteurs ci-haut cités.
Par contre au Togo, AGODA-KOUSSEMA et al rapportent des résultats contraires aux
nôtres : les lésions nodulaires thyroïdiennes représentaient le pic de sa série avec
53
56,07% [2]. Lesquels résultats se rapprochent de ceux de WELKER et al en Amérique
qui retrouvent 67% de lésions nodulaires [46].
Nous avons recensé 6 cas de goitres multikystiques soit 10,34%, ce qui est
inferieur par rapport aux résultats de la population mauritanienne avec 18,24% [34].
Par contre, ADJENOU [2] au Togo rapporte un taux qui est légèrement inferieur au
notre, 7,48%.
Les goitres avec calcifications glandulaires ont constitué 8,62%. Ce taux de
calcifications est assimilable à l’étude Togolaise où ALGODA-KOUSSEMA rapporte un
taux de 5% dans sa série. Par contre au Burkina, OUEDRAGO rapporte que les
calcifications étaient retrouvées dans 27,8% des cas. Ce taux, bien que nettement
supérieur à celui rapporté par la série mauritanienne [34], 15,8%, demeure
superposable à ceux que rapportent beaucoup d'autres séries africaines. Pour Ould à
Abidjan [33] et Kerleroux au Sénégal [16], les calcifications ont représenté
respectivement 20% et 26%.
Les goitres homogènes diffus se retrouvaient dans 5 cas (8,62%), tandis qu’au
Togo, ils étaient au nombre de 4 cas (3,73%). En Mauritanie et au Cameroun, des
taux légèrement supérieurs avaient été notés avec respectivement 23,2% et 29,16%
[34,40].
Des nodules et kystes isolés ont représenté 3,44%, 1,72% respectivement.
Notons la similarité des résultats du Togo où ils rapportent un taux de 1,87% et 0,93%
pour les nodules, puis les kystes isolés respectivement
Contrairement aux études ci-haut mentionnées, nous avons recensé un cas
d’hypotrophie de la glande thyroïde, soit 1,72% ; ce qui n’a pas été présenté dans les
travaux précédents. Ce taux était retrouvé chez un patient dont l’anomalie clinique
suspectait une hypothyroïdie.
54
4.3.4 Les anomalies extra-thyroïdiennes retrouvées
L’effet de masse sur les gros vaisseaux supra-aortiques était majoritairement
retrouvé, notamment dans 7 cas soit 28%. AGODA-KOUSSEMA dans son étude au
Togo [2], rapporte des taux plus élevés où les compressions vasculaires modérées
(carotide + jugulaire) représentent 27,59%, tandis que les compressions vasculaires
importantes (carotide + jugulaire) constituaient 13,79%.
Les kystes du tractus thyréoglosse et les goitres plongeant représentaient
chacun 20% des lésions associées. Au Togo, les kystes du tractus thyréoglosse étaient
retrouvés avec un taux de 24,14%, notons une absence des goitres plongeant dans
leur étude. En côte d’ivoire, Ouédé rapporte dans son étude 4 cas de goitres
plongeant endothoraciques [31], tandis qu’en Algérie, Nabil avait mentionné un taux
encore plus élevé, notamment de 52% de goitres plongeants décelés à l’échographie
thyroïdienne [27].
Les adénomegalies cervicales étaient retrouvées dans 4 cas (16%). Des taux
similaires se retrouvent au Togo avec 3 cas (10,34%). Des taux plus bas sont notés au
Maroc (8%) tandis qu’en Mauritanie et au Burkina Faso, on note une fréquence
identique mais légèrement plus basse, notamment 1 cas d’adénomegalie, dont la
malignité fut confirmée à l’examen anatomo-pathologique.
La déviation de la trachée était également enregistrée avec 16% soit 4 cas. En
Mauritanie, Oud et al rapportent un taux nettement semblable au notre, de 15,78%,
tandis que au Togo on note un taux légèrement inferieur de 6,9%.
L’anatomie de la glande, sa topographie pourraient expliquer cette présence
d’envahissement locorégionale au cours de l’hypertrophie thyroïdienne. Retenons
également que d’autres anomalies de la région médio-cervicale peuvent simuler une
origine thyroïdienne. C’est le cas du kyste thyréoglosse. Les adénopathies seraient
réactionnelles au remaniement glandulaire.
55
4.3.5 Topographie des lésions thyroïdiennes sur la glande
La glande toute entière était majoritairement touchée avec 38,59%. Puis le
lobe thyroïdien droit avec 22,8%. L’atteinte du lobe gauche et de l’isthme ont
constitué respectivement 19,29%, et 7,01%. Nous avions recensé quelques
associations diverses qui ont représenté 12,28%. Nous rejoignons les résultats de
AGODA-KOUSSEMA au Togo [2] qui rapporte que les lésions thyroïdiennes ont
concerné dans 60,75% des cas toute la glande et dans 14,95% chacun des lobes droit
et, ou gauche. KPEMISSI et al ont trouvé 33,33% de localisation au lobe droit, 25,01%
au lobe gauche et 16,66% des lésions diffuses et bilatérales [18].
Les caractéristiques propres de chaque population, au sein de chaque région
pourraient- elles expliquer cette nuance du point de type ou d’atteinte des régions
anatomiques de la glande ?
4.3.6 Nombre de lésions nodulaires
Dans la série togolaise, AGODA-KOUSSEMA rapporte que les nodules multiples
(≥4 nodules) représentent le pic de sa série avec 63,33%, suivis par les nodules
uniques (31,67%). Les nodules doubles (2 nodules) et triples (3 nodules) ont constitué
3,33% et 1,67% respectivement. Ces résultats sont proches des nôtres, où les nodules
multiples et uniques représentent 62,5% et 25% respectivement. Les nodules doubles
(2 nodules) et triples (3 nodules) constituent 10% et 2,5% respectivement. N’DAKENA
et al rejoignent nos résultats, avec un taux de lésions multi-nodulaires de 60% et 17%
pour les nodules isolés [26].
Contrairement aux autres études, nous remarquons que les nodules sont
nettement plus fréquents sur le lobe thyroïdien droit avec au total 47,5% de lésions
nodulaires, contre 45% au lobe gauche. En outre l’isthme est très rarement concerné
par les lésions nodulaires (7,5%), tel que le rapportent la plupart des auteurs.
56
4.3.7 Sémiologie échographique des nodules visualisés
Les nodules atypiques c'est-à-dire ceux dont les contours sont irréguliers,
devenus plus hauts que larges, micro-calcifiés ou kystisés, etc., ont représenté 22,5%,
tandis que les nodules simples, sans atypie notée, forment la majeure partie de notre
échantillon. Nos résultats se joignent à ceux de la population togolaise [2] où AGODAKOUSSEMA mentionne un taux de 26,67% pour les formes atypiques et les nodules
simples, ou sans atypies 73,33%.
4.3.8 Sémiologie échographique des lésions kystiques
Les kystes simples forment la majeure partie de notre échantillon (82,75%)
tandis que les kystes atypiques, c'est-à-dire les kystes dont le contenu se modifie, la
paroi s’épaissie et présente des cloisons intra-kystiques ou des calcifications, les
bourgeons (nodules) muraux, représentaient 17,25% dans notre série.
Dans la population mauritanienne et togolaise, Ould et al, AGODA-KOUSSEMA
rapportent respectivement une fréquence de 16 cas et 9 cas de lésions kystiques.
Contrairement à notre étude, ils ne déterminent pas les formes simples et atypiques
[34, 2].
Mentionnons que le lobe droit est touché plus fréquemment, (58,62%) avec
44,82% de lésions multi-kystiques contre le lobe gauche qui est atteint
secondairement (37,93%) et présente majoritairement des lésions multikystiques
(31,03%). L’isthme thyroïdien est comme pour les lésions nodulaires très faiblement
concerné par les atteintes kystiques (3,44%) et le nombre de kystes n’excède pas 4.
Nous avons ressorti les lésions kystiques simples et les lésions atypiques, afin
d’éclairer le clinicien dans la prise en charge. Les lésions atypiques étant réputées
suspectes. Nos objectifs étaient différents des auteurs précités, qui s’étaient limités à
décrire les lésions observées.
57
4.3.9 Classification TIRADS
Contrairement à certaines études [1, 46, 48, 40, 18] où la probabilité de
malignité ou bénignité était stratifiée en plusieurs étapes individualisées : évaluation
du risque selon l’échostructure, les limites, les calcifications, les adénomegalies, etc.,
nous avons utilisé la classification TIRADS (Annexe ii, iii). Créée en 2009, c’est un outil
standardisé qui vise à harmoniser le langage et le mode de description utilisés en
échographie de la thyroïde. Cela permet, d’une part, de simplifier le dialogue entre
médecins et avec le patient, et d’autre part, grâce aux catégories TIRADS, de stratifier
aisément le risque de malignité en vue de définir la conduite à tenir [45,51].
La catégorie TIRADS 2 : lésions bénignes, avec surveillance recommandée, sont
majoritaires, avec 32,14%. Elle est secondée par la catégorie TIRADS 3: anomalies très
probablement bénignes. (Une surveillance à court terme est conseillée 3-6mois et un
prélèvement peut être discuté en fonction des antécédents du patient et de la taille
des nodules (≥20mm)) ; ceci constituaient 15,47%.
La catégorie TIRADS 4A : lésions faiblement suspectes, représente 10,71% tandis que
la catégorie TIRADS 4B : lésions de suspicion intermédiaire ont constitué 2,38%.
La catégorie TIRADS 5 : anomalies évoquant un carcinome de manière pratiquement
certaine ; un prélèvement guidé par l’échographie est conseillé, n’a pas été
enregistrée à l’échographie, et la cytoponction des nodules ou des anomalies
échostructurales de la glande n’était pas réalisée par manque d’équipements
adaptés.
La catégorie TIRADS 6 : carcinome prouvé cytologiquement ou histologiquement ;
examen à visée pré thérapeutique, n’a pas fait l’objet de notre étude.
Rappelons que 27 patients, avaient un bilan échographique normal et sont classés
dans la catégorie TIRADS 1, dont la surveillance échographique n’est pas indiquée.
58
Il s’avère donc indispensable de continuer ce travail par des prélèvements
écho-guidés, des anomalies thyroïdiennes suspectes et probablement bénignes de
part leur statut échographique, afin de cerner l’apport de cet outil diagnostic dans la
prise en charge des lésions thyroïdiennes dans notre milieu.
59
CONCLUSION
60
L’échographie est un outil indispensable d’aide au diagnostic, utilisant les
ultrasons et permettant de faire le bilan des anomalies morphologiques de la
thyroïde ainsi que de l’environnement glandulaire. Notre étude intitulée apport
diagnostique de l’échographie dans les pathologies thyroïdiennes à l’hôpital général
de référence de panzi durant une période de 3 ans, allant du 1er janvier 2013 au 31
décembre 2015, avait comme objectifs de décrire le profil épidémiologique des
patients, dégager les principales indications des bilans d’échographie thyroïdienne,
lister les différentes lésions objectivées à l’échographie et les lésions associées,
ressortir la topographie, morphologie, nombre, échostructure des différentes lésions.
A l'issue de cette étude, nous pouvons retenir les éléments suivants :
1) L’échographie thyroïdienne représente 0,47% de l'ensemble des examens
échographiques pratiqués au service d’imagerie médicale de l’H.G.R de Panzi en
cette période.
2) Ces résultats ont été pathologiques dans 67,5% des cas.
3) L’âge moyen des patients était de 38,1 ans, avec les extrêmes de 8 et 70 ans. Les
sujets jeunes étaient en tête de notre série pour la tranche d’âge de 30-40 ans.
4) Les anomalies thyroïdiennes concernaient plus le sujet de sexe féminin (79%).
5) La plupart des patients venaient du service d’O.R.L (61,4%) et beaucoup plus pour
suspicion de l’hypertrophie de la glande.
6) Les anomalies étaient plus en rapport avec une glande hétérogènes et c’est plus
les goitres hétérogènes mixtes qui étaient retrouvés dans 36,84 %, avec effets de
masse (28%) ou plongeant (20%) ; une atteinte diffuse (bilatérale) prédomine
(38,59%).
7) Le lobe droit avait noté plus une atteinte nodulaire (47,5%), multiple (62,5%) et
plutôt simple (77,5%). Il en est de même pour les lésions kystiques.
8) Les lésions d’allure bénigne classées TIRADS II étaient les plus répertoriées
(39,28%) ; signalons que le résultat était normal chez 32,1% des patients.
L'échographie est d'un grand intérêt dans l'appréciation des anomalies
morphologiques de la glande thyroïde. Elle confirme l'existence ou non des lésions
orientant vers le diagnostic. Cependant elle peut rester insuffisante pour apprécier
l'état de dysfonctionnement de la glande thyroïde. La proportion élevée des
lésions thyroïdiennes traduit la nécessité de mettre en place un programmes de
prise en charge optimale allant jusqu’à la cytoponction échoguidée des lésions. Eu
égard de ce qui précède, il s’avère nécessaire de formuler quelques
recommandations.
61
RECOMMANDATIONS
62
Au terme de notre travail, nous formulons les recommandations suivantes
Aux autorités politiques nationales et sanitaires :
 Renforcer l’équipement des structures sanitaires sur le territoire national avec
des échographes performants.
 Former davantage des spécialistes en imagerie médicale.
 Favoriser l’accès de la population aux soins médicaux, par une amélioration du
coût des soins.
A l’hôpital de Panzi et à la faculté de médecine de l’UEA
 Améliorer la maitrise, et le maniement de l’outil échographique par les
apprenants.
 Organiser des séances de remise à niveau pour les praticiens, en présentant
les différentes avancées diagnostiques et thérapeutiques du domaine
échographique.
Aux praticiens :
 Adopter les avancées échographiques, telles que les récentes classifications
diagnostiques, ou thérapeutiques de nombreuses pathologies.
A la population
 Consulter une structure sanitaire dès la découverte d’une anomalie
thyroïdienne.
 Accepter les bilans d’investigation des différentes pathologies thyroïdiennes.
63
BIBLIOGRAPHIE
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70
ANNEXES
A
Annexe n° I
ICONOGRAPHIE
Patient de 33 ans, ayant consulté pour une masse médio-cervicale antérieure.
Echographie : Hypertrophie thyroïdienne hétérogène en rapport avec un
Volumineux goitre hétérogène nodulo-kystique
B
Annexe n° I (suite)
ICONOGRAPHIE N° 2
Patiente de 43ans, présentant une masse latéro-cervicale inférieure gauche.
Echographie : mise en évidence d‘une formation tissulaire globalement
hyperéchogène avec deux formations anéchogènes de taille et morphologie variable,
cerclées, en faveur d’un goitre unilatéral kystisé.
C
Annexe n° I (suite)
ICONOGRAPHIE N° 3
Il s’agit d’une patiente de 28ans, présentant des signes de thyréotoxicose.
Echographie : mise en évidence de multiples formations thyroïdiennes nodulaires,
tissulaires, disséminés, de taille variable, de 15 mm pour le plus volumineux. Cet
aspect évoque des nodules toxiques dans ce contexte.
D
Annexe n° I (suite)
ICONOGRAPHIE N° 4
Patiente de 49 ans, adressée pour une échographie thyroïdienne pour une
tuméfaction latéro-cervicale droite, nodulaire, rénitente, non sensible.
Echographie : mise en évidence d’une formation medio-isthmique, anéchogène,
circonscrite de 25 mm de grand axe horizontal. Notons cependant la présence d‘un
nodule mural tissulaire latérale gauche bourgeonnant ; cet aspect évoque un nodule
atypique, suspect, classé TIRADS IV.
E
Annexe n° II:
Schéma d’analyse échographique d’un nodule thyroïdien selon le système
TIRADS [37]
F
Annexe N° III :
Différentes catégories d’évaluation TIRADS [36].
-
TIRADS 0 : évaluation en attente : documents antérieurs non disponibles,
renseignements incomplets.
-
TIRADS 1 : examen normal. Absence de surveillance échographique utile.
-
TIRADS 2 : lésions bénignes. Une surveillance peut être effectuée.
-
TIRADS 3 : anomalies très probablement bénignes. Une surveillance est
conseillée. Un prélèvement peut être discuté en fonction des antécédents du
patient et de la taille des nodules (≥20mm).
-
TIRADS 4A, B et C : lésions suspectes, de probabilité croissante de carcinome en
fonction du grade (4A : faiblement suspect, 4B : suspicion intermédiaire, 4C: très
suspect). Un prélèvement guidé par l’échographie est conseillé.
-
TIRADS 5 : anomalie évoquant un carcinome de manière pratiquement certaine.
Un prélèvement guidé par l’échographie est conseillé.
-
TIRADS 6 : carcinome prouvé cytologiquement ou histologiquement. Examen à
visée pré-thérapeutique.
G
Annexe n° IV
ATTESTATION DE RECHERCHE
H
Annexe n° V:
PROTOCOLE DE RECHERCHE
IDONNEES ADMINISTRATIVES
1- Numéro de fiche d’enquête :
2- Année de consultation :
3- Numéro de dossier :
IIDONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
4- Age :
5- Sexe :
IIIDONNEES CLINIQUES
6- Indications du bilan échographique :
7- Profil du médecin prescripteur :
IVDONNEES ECHOGRAPHIQUES
8- Présentation globale, holistique du résultat de l’examen échographique :
a- Examen normal
b- Examen anormal
9- Homogénéité de la glande thyroïde/ échostructure de la glande :
a- Hétérogène
b- homogène
10- Présentation spécifique des différentes lésions objectivées:
11- Présentation des différentes lésions associées / extra-thyroïdiennes :
12- Topographie des lésions :
13- Morphologie des lésions : contours, limites avec le parenchyme voisin
a- Contours réguliers
b- contours irréguliers
I
14- Nombre des lésions :
a- 1
b- 2
c- 3
d- >=4
15- Echostructure des différentes lésions
a- Hypoéchogène
b- isoéchogène
c- hyperéchogène
d- Autres
16- Echographie mode Doppler :
17- Conclusion échographique :
18- Conclusion clinique :
19- Concordance entre la conclusion clinique et échographique :
a. Bonne
b. mauvaise
VELEMENTS DE CLASSIFICATION TIRADS
20- Nature du nodule :
a. kystique
b. non kystique
21- Dimensions du nodule :
a. plus épais que large
b. plus large qu’épais
22- Contours du nodule :
a. réguliers
b. irréguliers
23- Présence de calcifications :
a. micro-calcifications
b. macro-calcifications
24- Echogénicité :
a. Hypoéchogène
c. anéchogène
b. isoéchogène
d. hyperéchogène
23- Présence d’adénopathies :
a. oui
b. non
24- Score total :
J
TABLE DES MATIERES
DEDICACES............................................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... V
LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................ IX
LISTE DES FIGURES.................................................................................................................................. XI
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................ XIII
RESUME ................................................................................................................................................. XV
ABSTRACT ............................................................................................................................................ XVII
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1
CHAPITRE 1: ...................................................................................................................................... 5
GENERALITES .................................................................................................................................. 5
1. RAPPELS EMBRYOLOGIQUES, ANATOMIQUES, ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA GLANDE
THYROIDE ............................................................................................................................................ 6
1.1.
Rappel Embryologique : [20] ............................................................................................... 6
1.2.
Rappel anatomique : [24,38] .............................................................................................. 6
1.2.1.
Situation : ........................................................................................................................ 6
1.2.2.
Morphologie : ................................................................................................................. 7
1.2.3.
Aspect et dimensions :.................................................................................................... 7
1.2.4.
Rapports anatomiques : ................................................................................................. 8
1.2.5.
Vascularisation :............................................................................................................ 10
1.3.
Histologie. [28] .................................................................................................................. 12
1.3.1. Les cellules folliculaires. ...................................................................................................... 12
1.3.2. Les cellules C ou parafolliculaires. ....................................................................................... 13
1.3.3. La colloïde. ........................................................................................................................... 13
1.4
2
Rappel physiologique : [11][13][22]................................................................................. 13
1.4.1
Synthèse des hormones thyroïdiennes : ...................................................................... 13
1.4.2
Transport ....................................................................................................................... 15
1.4.3
Régulation : ................................................................................................................... 15
1.4.4
Action des hormones thyroïdiennes : .......................................................................... 15
GENERALITES SUR LES PATHOLOGIES THYROIDIENNES .......................................................... 16
2.1
2.1.1
Les goitres simples et nodulaires. [48] [23] ..................................................................... 17
Définition. ..................................................................................................................... 17
K
2.1.1.1
Complications ............................................................................................................... 18
2.1.1.2
Traitement. ................................................................................................................... 18
2.1.2
LES NODULES THYROIDIENS [23] [48] .......................................................................... 20
2.1.2.1
Définition. ..................................................................................................................... 20
2.1.2.2
Evaluations des nodules. .............................................................................................. 20
2.1.2.3
Traitement. ................................................................................................................... 21
2.1.3
LES CANCERS DE LA THYROÏDE. [23] [48] ..................................................................... 22
2.1.3.1
Définition. ..................................................................................................................... 22
2.1.3.2
Les différents types de cancers et les facteurs de pronostic....................................... 22
2.1.3.3
Traitements. .................................................................................................................. 23
3.
L’ECHOGRAPHIE ........................................................................................................................ 24
3.1.
Définition [12] ................................................................................................................... 24
3.2
Historique [12] .................................................................................................................. 24
3.3
Principes [21] .................................................................................................................... 25
3.4
RESULTATS D’UN EXAMEN ECHOGRAPHIQUE ................................................................. 26
3.4.1
Les images échographiques : ........................................................................................ 26
3.4.2
Le compte-rendu de l’examen [3, 8] ............................................................................ 27
3.5
AVANTAGES ET INCONVENNIENTS .................................................................................. 27
3.6
PARTICULARITE DE L’ECHOGRAPHIE THYROIDIENNE ...................................................... 27
3.6.1
Technique de réalisation [8] ......................................................................................... 27
3.6.2
Résultats d’échographie thyroïdienne normale [44] .................................................. 28
Chapitre II : MATERIEL ET METHODES ......................................................................... 29
2.1. CADRE D’ETUDE .......................................................................................................................... 30
2.2. MATERIEL: .................................................................................................................................. 30
2.3. METHODOLOGIE......................................................................................................................... 31
Chapitre III : RESULTATS ................................................................................................. 35
3.1.
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES ............................................................................................ 36
3.1.1.
Fréquence des échographies cervicales en vue d’une exploration de la thyroïde......... 36
3.1.2.
Age des patients ............................................................................................................... 37
3.1.3.
3.2.
3.2.1.
Sexe ............................................................................................................................... 37
DONNEES CLINIQUES ........................................................................................................ 38
Profil du médecin prescripteur..................................................................................... 38
3.2.2 Les indications de l’échographie thyroïdienne..................................................................... 38
3.3.
DONNEES ECHOGRAPHIQUES .......................................................................................... 39
L
3.3.1 Résultat global de l’échographie thyroïdienne .................................................................... 39
3.3.2.
Echographie et sémiologie des lésions observées. ...................................................... 40
3.3.3.
Les différentes anomalies objectivées à l’échographie .............................................. 41
3.3.4.
Les anomalies extra-thyroïdiennes retrouvées ........................................................... 42
3.3.5.
Présentation des lésions thyroïdiennes selon leur topographie sur la glande .......... 42
3.3.6.
Echographie et lésions nodulaires............................................................................... 43
3.3.7
Sémiologie échographique des nodules visualisés. ..................................................... 44
3.3.8
Echographie et lésions kystiques ................................................................................ 44
3.3.9 Echographie et classification TIRADS des anomalies de la glande thyroïde ........................ 45
CHAPITRE IV: ................................................................................................................................. 47
DISCUSSION .................................................................................................................................... 47
4.1
Données épidémiologiques : ................................................................................................ 48
4.1.1
Fréquence :.................................................................................................................... 48
4.1.2
Age................................................................................................................................. 48
4.1.3
Sexe ............................................................................................................................... 49
4.2
Données cliniques ................................................................................................................. 50
4.2.1
Profil du médecin prescripteur..................................................................................... 50
4.2.2
Indications du bilan échographique ............................................................................. 51
4.3
. Données échographiques ................................................................................................... 52
4.3.1
Résultat global des échographies thyroïdiennes ......................................................... 52
4.3.2
Echographie et sémiologie des lésions observées ....................................................... 53
4.3.3
Anomalies (diagnostics) échographiques .................................................................... 53
4.3.4
Les anomalies extra-thyroïdiennes retrouvées ........................................................... 55
4.3.5
Topographie des lésions thyroïdiennes sur la glande ................................................. 56
4.3.6
Nombre de lésions nodulaires...................................................................................... 56
4.3.7
Sémiologie échographique des nodules visualisés ...................................................... 57
4.3.8
Sémiologie échographique des lésions kystiques........................................................ 57
4.3.9
Classification TIRADS .................................................................................................... 58
CONCLUSION .................................................................................................................................. 60
RECOMMANDATIONS ................................................................................................................. 62
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................ 64
ANNEXES............................................................................................................................................ A
M
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