Alexandre ARBEY Alexandre Arbey [email protected] Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CRAL) Cours téléchargeable sur : http://nte-serveur.univ-lyon1.fr/nteastro/EES/ Chapitre 4 Environnement, enjeux, motivations… Environnement & Satellites Construire, ce n'est pas tout, il faut vérifier que ça tient ! Différents aspects : • thermiques • vibrations (mécanique et acoustique) • environnement électromagnétique • alignements optiques • etc… Au sol : • Philosophie de tests : adaptée à chaque projet • Matrice de test au sol : objectifs à tester / tests à réaliser • Impossible à tester au sol : l'apesanteur ! En vol : On ne peut plus que vérifier les performances ! Il y a toujours des surprises, des bonnes comme des mauvaises Les différents modèles d'un satellite Philosophie des différents modèles possibles : • Modèle de table : le concept de l'instrument fonctionne • Masse et thermique (MTM) : tenue dans le budget de masse permis • Modèle de qualification (QM) : doit passer tous les tests les plus durs • Modèle de vol (FM) : moins maltraité que le QM • Modèle de rechange (SM) : identique au FM, en cas de besoin, vole parfois à la place du FM (existe toujours pour les satellites commerciaux) Modélisations par le calcul : • Thermique • Structure • Vibrations Compromis à trouver : Modélisation Confiance dans les résultats Possibilité de faire varier les paramètres Coût Essais + +++ +++ - ++ -- Stratégie de construction d'un objet à satelliser: • Dessin, et conception d'une procédure de fabrication • Fabrication selon une procédure donnée • Essais au niveau du QM validation de la procédure de fabrication • Fabrication de la pièce pour le FM, selon la procédure validée • Validation de la pièce pour le FM par des essais au niveau FM Tout au long de ce processus, l'Assurance Qualité joue un rôle capital Bruit et vibrations terribles au départ de la fusée Pendant la marche du moteur de la fusée : bruit + vibrations x = a sin t dx/dt = vitesse = a cos t (éventuellement résonance) d2x/dt2 = accélération = -a 2 sin t Force = m 200 kN Contrainte mécanique risque de rupture de pièces Vibreur = haut-parleur énorme Hydra Shaker (ESTEC) Test de vibration acoustiques : Large European Acoustic Facility Test interférences électromagnétiques : Chambre anéchoïque La propreté : Salle blanche Aspect particulaire : Classification : classe 10000 = moins de 10000 particule de diamètre > 0,5 µm par pied cubique (27 litres) (coiffe et pantoufles en papier) classe 10 = propreté extrême, construction d'instrument mécanique, pièces d'optique ... (Habits spéciaux, gants, chaussures etc. ) • Ventilation en flux laminaire (pas de tourbillons) • Filtrage permanent • Salle en surpression sur l'extérieur Pour toute "sortie" d'une salle blanche, nécessité d'un emballage dans conteneur Aspect moléculaire : Les molécules de l'air sur les surfaces optiques qui doivent être "dégazées" (séjour sous vide + étuvage). Une couche moléculaire peut modifier la réflectivité d'un miroir. Utilisation de "témoins" pour suivre l'exposition aux gaz et aux particules. Satellite Artemis en salle blanche Chaud vers l'avant ! et froid vers l'arrière ! 5800 K 1 UA = 150 106 km 1 m2 1500 W Espace profond : 10-20 K Soleil Températures d'équilibre 250 K (Si faces parfaitement isolées) 20K • Les satellites stabilisés par rotation (spinés) n'ont pas trop de problème. • Les satellites stabilisés 3 axes doivent être soigneusement isolés (Modèle thermique du satellite, test d'environnement) Bien habillés ! Large Space Simulator (ESTEC) 19 lampes de 25 kW chacune (Soleil) Paroi refroidie à l'azote liquide (espace) Vide (510-6 mmHg) : aucune convection Sources d'énergie à bord RTG (Radioisotope Thermoelectric Generator) T1 T2 Radiateur Charge électrique Courant PuO2 radioactivité chaleur source chaude à T1 Possibilité de générer du courant par effet thermoélectrique. • La source chaude, à T1, fournit une puissance Wsrcechd, • La source froide, à T2, reçoit une puissance Wsrcefrd, qu'elle évacue dans l’espace Rendement : = 1 - T2/T1 Problème de l'évacuation de Wsrcefrd : Pas de convection ! Seulement rayonnement entre un radiateur à T2 et l'espace à T3 = 3 à 20K Pour un satellite loin du Soleil, Wsrcefrd peut être utilisée pour chauffer des parties du satellite (par ex. les circuits électroniques). Sources d'énergie à bord Electricité "solaire" Un morceau de Si, comportant 2 régions contigues, respectivement dopées n et p, devient un générateur de courant quand il est éclairé (diode photovoltaïque): Energie des photons Energie électrique (courant) Ordre de grandeur : 100 W/m2 utilisable (sur les 1500 W/m2 incidents !) Vieillissent des cellules sous l'effet du bombardement de particules durée de vie limitée. Les panneaux solaires sont lourds, encombrants et difficiles à déployer. Pour les missions lointaines, l'éclairement diminue quand la distance au Soleil croît (on préfère les RTG). ISS (Station Spatiale Internationale) 240 kW 1/4 hectare de panneaux solaires ! (1 ha = 100 m x 100 m) Sources d'énergie à bord Pile à Hydrogène Membrane poreuse à H+ Anode Cathode H2 O2 • Sur le catalyseur de l'anode : H2 2H+ + 2e• Les protons traversent la membrane • La membrane sépare les gaz • Sur le catalyseur de la cathode : ½ O2 + 2H+ + 2e- H2O Dans l'espace : • Pas de pièces mobiles + + + • Ressource limitée par le stock de gaz • Problème de l'Hydrogène Au sol : • Aucune pollution : H2O ! + + + + • O2 gratuit dans l'air + + + • Problème de l'Hydrogène : Production et stockage - - - O2+H2O Sources d'énergie à bord Batteries Nécessité de batteries : • Consommation du satellite pendant les phases d'éclipse de l'orbite. • Pointe de consommation > puissance des panneaux batteries = poids + vieillissement ! - - - Vital: L'AOCM doit maintenir les panneaux toujours orientés vers le Soleil ! AOCM = Attitude and Orbit Control Module Combien de satellites ont été perdus pour une défaillance d'AOCM ??? Contrôle d'attitude : AOCM (Attitude and Orbit Control Module) Le fond du problème : Savoir comment un repère lié au satellite est positionné par rapport à un repère absolu z Ex : Pôle N de Repère R2 l'Ecliptique lié au satellite y Repère absolu R1 S (Soleil) x satellite s Point Vernal Tout revient à connaître 4 vecteurs dans R1 : Ss, sx, sy et sz On utilise différent "senseurs" : • Direction du Soleil (il faut plusieurs senseurs) • Direction du bord de la Terre (quand elle est en vue!) • Repérage des étoiles avec une lunette + CCD (Star-tracker = petite lunette) • Gyroscope (qu'il faut recaler de temps en temps) • Senseur de champ magnétique • Accéléromètre Détermination des lois de mouvement du satellite En vol : comment faire tourner le satellite sur lui même ? Application du principe d'inertie : La "roue de réaction" Un moteur à courant continu peut fonctionner en mode moteur, génératrice ou "roue libre". Admettons qu'au départ il tourne en roue libre. On l'alimente mode moteur le rotor est accéléré Mais le couple appliqué au rotor (par le champ magnétique) pour l'accélérer se répercute, en sens inverse, sur le stator ... qui le transmet au satellite Le satellite tourne en sens inverse du rotor. Accélération du rotor Réaction sur le satellite le satellite tourne dans ce sens Maintenant on branche une résistance entre les bornes mode génératrice courant dans la résistance le rotor ralentit Le rotor tend à entraîner le stator avec lui Le satellite tourne dans le sens du rotor. Le rotor et le satellite échangent du moment cinétique (I) En pratique, le rotor est couplé à un volant (I grand). Pour pouvoir stabiliser autour des 3 axes, il faut une roue de réaction par axe. Problème : Des manœuvres successives font que le rotor a beaucoup ralenti (ou tourne trop vite) Les roues de réactions sont "saturées" Il faut un autre moyen de faire tourner le satellite : couple sur le satellite Deux petits moteurs à jet de gaz symétriques. Pendant qu'ils marchent, on relance (ou freine) les roues de réaction, en équilibrant les deux actions. jet 1 Axe d'inertie Moteur à jet de gaz : jet d'Hydrazine (N2H4) qui se décompose sur un catalyseur produit un jet de gaz chaud. catalyseur tuyère jet 2 jet Evidemment : les réserves d'Hydrazine baissent quand on déssature ! Un environnement électromagnétique très complexe Magnétopause : Frontière entre le champ magnétique de la Terre et le vent solaire. La Terre est entourée d'une zone de plasma : • stabilisée par son champ magnétique • "nourrie" par les particules interstellaires (vent solaire, rayons cosmiques) • déformée par le vent solaire Orbite géostationnaire (6,6 Rt) orbite de la Lune (60 Rt) 1 unité = 1 rayon Terre = 6400 km 2 Ceintures de radiation Découvertes par les Pionners : Ceinture interne (Van Allen) : Protons de 10 à 100 MeV capturés dans le champ magnétique. Région très hostile ! Un rayon cosmique 1 neutron secondaire 1 proton (qui peut être capturé) + 1 e- + 1neutrino Ceinture externe : ions et électrons capturés, énergie 50 à 1000 KeV, tourne anneau de courant. Région moins dangereuse. Origine des aurores boréales Les particules électrisées (ions, électrons) peuvent être capturées par les lignes du champ magnétique terrestre. Loi de Laplace : f = q v B f est à v et à B elle ne "travaille pas" Elle maintient la particule sur une trajectoire en spirale autour d'une ligne de champ. Quand les lignes se resserrent, vers les pôles, elle repart en arrière. (Origine des aurores boréales : chocs avec N2, O2) Aurore vue du sol Aurore vue de l'espace "Northern light" Mais aussi au pôle Sud "Southern light" L'Anomalie Sud Atlantique : un sale coin ! Flux de particules (électrons, protons) à 500km Enregistrement des occurrences d'erreurs dans les mémoires Le problème du blindage : Protégez vos transistors ! Toutes ces particules (ions, protons, électrons) peuvent pénétrer dans les matériaux. En particulier dans le Si des circuits électroniques • Signaux parasites • Changement irréversibles des caractéristiques (transmutation d'atomes de Si) des composants • Défauts de structure cristalline • Ruptures de connections, arcs, etc… = mort du circuit On peut mettre du "blindage" métallique de protection. L'absorption dans les blindages déclenche des gerbes d'électrons secondaires ! (moins énergétiques, mais encore plus difficiles à arrêter !) compromis : dose admissible poids de blindage. (Modélisation complexe !) Circuits "durcis" (au rayonnement) : conception spéciale. L'électronique de bord est souvent 10 ans en retard sur la technologie du jour. (ISO volait en 1995 avec des microprocesseurs 8086 !) Orages et sursauts : Le vent solaire est très capricieux. Traces de particules (glitch!) dans les images de la caméra d'ISO : la plus longue expérience de mesure d'impacts de particules de l'histoire Orbite 722 très agitée Orbite 222 très calme Télécommunications et suivi des satellites : Précision 10 nano radian = 10-8 radian = 210-2 seconde d'arc 2 cm à 200 km Télécommunications : DSN (Deep Space Network) Télécommunications : Station de l'ESA à VILSPA (SP) Simulateur d’apesanteur Microgravité : Tour à 0g chute libre (dans le vide) apesanteur quelques secondes h =1/2 g t2 ex : 120m 5 sec L'avion à vomir ! Croisière très particulière Le KC135 de la NASA l'avion peut faire jusqu'à 20 rebonds de suite ! Mais l'état d'apesanteur ne dure jamais très longtemps Des choses étranges en apesanteur ... Effet de la disparition de la convection sur une flamme 1g 0g Biotechnologie : Croissance de cristaux sous 0g : - absence de convection (gradient de densité dû à des différences de température) - absence de sédimentation (gradient de densité) les cristaux d'insuline sont beaucoup plus gros sous 0g que sous 1g Les colonies de cellule croissent en structure 3D, impossible à réaliser sous 1g et plus proches des structures in vivo Et l'homme ? Il survit, mais pas très bien ! Tous les êtres qui vivent sur la Terre sont totalement "adaptés" à 1g. Système sanguin : P (cerveau - pieds) 180 N/cm2 disparaît afflux de sang au cerveau, face bouffie, "jambes d'oiseau". (Ce baro-réflexe joue en position couchée, dans l'espace, il joue tout le temps) Perception des mouvements (vitesse, accélération, rotation): • Sous 1g : perception de g et de l'inertie • En apesanteur, seule subsiste l'inertie. mais les "accéléromètres" du cerveau ne marchent plus. Seule subsiste la perception des rotations (basée sur la force de Coriolis) Le jeux des muscles antagonistes qui permettent la posture "debout" disparaît. Beaucoup moins d'effort • réduction du métabolisme. • réduction du volume sanguin (- 3 litres !). • réduction du volume intestinal. • augmentation de la taille. La disparition des contraintes sur les os Ostéoporose (Calcium non fixé) Les débris : poubelle dans l'Espace ! 8000 débris dans l'espace (y compris les satellites "actifs") Quel danger réel ? Risque de choc, à des vitesses considérables (vitesse sur orbite basse : 1 km/s) 1g 1kJ d'énergie cinétique • Les plus petits font peu de dégât (on a déjà changé plusieurs hublots des navettes) • Les plus gros sont surveillés à partir du sol, par radar, il arrive souvent qu'un engin soit obligé de manœuvrer pour éviter une collision. • Les météorites interplanétaires sont à peu près imprévisibles, mais très dangereux. Protections : multi-couches isolant + mousse (TransHab sur l'ISS) Le projectile se désagrège en pénétrant dans le matériau. Aussi utile pour l'isolation thermique. Danger pour les cosmonautes : ébullisme La perforation d'une combinaison au cours d'une sortie dans l'espace provoquerait une mort rapide par gel et embolie. Motivations : Pourquoi continuer ? Satisfaire la curiosité insondable de l'homme ASPECTS PEU RENTABLES Science pure, les grands gagnants • Astrophysique : "voir" l'Univers bien mieux que du sol • Planétologie : "voir" de plus près, et même ramener des échantillons - Découverte avec des robots (sondes) - Rapporter des échantillons : Lune, Mars, comètes - Envoyer l'homme sur place : Lune, Mars... ASPECTS PLUS RENTABLES • Boulimie de télécommunication • Prévision météorologique • Ressources terrestres • Microgravité • Navigation, repérage ASPECTS MARTIAUX (RENTABLES ?) • "Guerre des étoiles" • Espionner PHYSIQUE FONDAMENTALE • Test du principe d'équivalence (relativité générale) D'une manière générale : faire ce qui est impossible depuis la surface de notre planète ... Regarder vers le haut : Gamma X UV Infrarouge Radio Le véhicule de l'information sur notre Univers Un exemple de gain considérable en observant dans l'espace Transmission de l’atmosphère Visible Gamma, X, UV IR proche IR lointain Radio L'infrarouge passe mal Les UV, X et sont complètement bloqués Stratospheric Observatory For Infrared Astronomy (SOFIA) Un autre ciel (ISO = Infrared Space Observatory) : Orion : visible Infrarouge Autre domaine : les rayons X (Rosat, XMM, Chandra ...) L'amas de galaxies de Coma : Visible Rayons X Nébuleuse du Crabe Radio Visible Infrarouge Rayons X Regarder vers le bas METEO : voir les nuages , en regardant depuis le haut Ex : avec un satellite géostationnaire (point fixe au dessus de la Terre) Voir venir les tempêtes Tempête tropicale Otto au-dessus de l’océan Atlantique le 1er décembre 2004 Une nouvelle vision de la carte du monde Température, Nébulosité... Variations saisonnières de la végétation (Nouvelle Calédonie) images Spot vert végétation stable - 1705ha (27%) jaune végétation nouvelle - 377ha (6%) rouge végétation manquante - 934ha (15%) gris zones sans végétation - Surface totale de végétation en 1987 : 2641ha (41%) - Surface totale de végétation en 1992 : 2082ha (33%) NB : % de la surface totale de l'image Température des océans (avec des senseurs infrarouges) : Convention de couleur anti-Physique : bleu = froid, rouge = chaud El Niño Un radar "voit" à travers les nuages et la végétation. Radar à synthèse d'ouverture : bandes L (26cm), C (6 cm), X (3 cm) MAUI (Hawaii) Lower Paya surf Kihei zone des hôtels Lahaina Volcan Haleakala (dormant) 3800 m SURVEILLANCE DES MAREES NOIRES Image radar d'une nappe de pétrole, près de Bristol qui lisse la rugosité de la surface de la mer Imagerie par satellite Baie de SFO - résolution 25m - LANDSAT Downtown SFO – résolution 1m - IKONOS Stockage de B52 (Davis Monthan Air Force Base, Tucson, Arizona) Surveillance des catastrophes naturelles Incendie sur l'île de Samos (mer Egée) Surveillance des catastrophes naturelles : Nouvelle Orléan Résolution spatiale Au foyer d'un objectif, l'image d'une étoile n'est pas un "point" Théoriquement : tache de diffraction : c'est une tache de diamètre angulaire caractéristique : Longueur d'onde, m (rad) λ 1 D Diamètre télescope m Exemple : D = 5m, λ = 0,5µm = 10-7 rad = 0,02" (2 cm à 200 km) En pratique : la tache est plus grosse à cause de la turbulence atmosphérique = 5 10-6 rad = 1" (1 m à 200 km) Résolution spatiale = Pouvoir séparateur Séparation = distance angulaire de 2 étoiles = (en radians) Théoriquement (Limite de diffraction) DANS LE CIEL IMAGE AU FOYER λ /D (rad) 2 étoiles bien séparées (rad) λ /D (rad) 2 étoiles encore séparées Limite de résolution 1 λ /D (rad) 2 On ne peut plus distinguer les 2 images Dans la pratique : Turbulence atmosphérique dégradation Vent Etoile Bulles d'air poussées par le vent température et humidité variables indice de réfraction variable effet de prisme trajet optique perturbé Télescope Onde plane r0 = diamètre d'une portion d'onde à peu près plane Visible : r0 10 cm (Paramètre de Fried) r0 caractérise l'état de la turbulence Atmosphère Onde froissée Optique adaptative Le projet NAOS Installation au CEA de Pierrelatte Difficulté : Quand on regarde "vers le bas" (à travers l'atmosphère !) on subit la dégradation due à la turbulence (Retour inverse !) Des traitements d'images habiles permettent de s'en affranchir, au moins partiellement Satellite d'observation à 200 km : limite turbulence = 1" limite résolution ≈ 1 m Avec traitement = 0,1-0,2" limite résolution ≈ 10-20 cm ARCHEOLOGIE La zone des temples d'Angkor Image radar : Les ondes passent à travers les nuages et la végétation Grands temples (Wat, Thom) Régions encore inexplorées Lac, réservoirs, (noir) Réseau de canaux Routes 55 x 85 km Visible et infrarouge (Cap Canaveral) Infrarouge Visible NB : Dans l'IR, il ne s'agit pas de la lumière "du jour", réfléchie mais d'un rayonnement propre, émis par les objets à l'ambiante Communiquer, localiser SITUER UN OBJET SUR LA TERRE : • GPS (USA , Global Positioning System) 24 satellites à 20000 km Triangulation entre 3 points. Précision : quelques mètres • GLONASS (URSS) 21 satellites (similaire GPS) • GALILEO Projet européen Utilisation militaire : IDS, guerre des étoiles etc... CONOPS : interception des ICBM Véhicule "tueur" lancé du sol : NMD Precision Farming (GPS) Evaluation des récoltes Evaluation des besoins en engrais Histogramme de récoltes TELEVISION : Une série de satellites géostationnaires : Arabsat, Panamsat, Itasat, Asiasat .... Ex : 7 satellites ASTRA (HS 601) TELEPHONIE : • Géostationnaires Ex : AS7000, + de 100 000 communications téléphoniques simultanées, ou bien 22000 tél + 3 canaux de TV • "Constellation" de petits satellites Ex : Strella (URSS) Plus de 500 engins Iridium (USA) 125 engins (arrêté! Processus de faillite destruction ? Non, reprise) Leasat Satellite typique de télécommunication • Orbite géostationnaire (40 000 km) • Stabilisé en rotation • Moteur de mise en orbite (lancement STS) • Moteur de maintenance en orbite • Grande puissance électrique (1500 W) • 3 antennes Enjeux Organisation USA : National Air and Space Agency (NASA) Agences de pays non européens : Canada etc France : CNES Centre National d'Etudes Spatiales ESA Agence Spatiale Européenne Agences d'autres pays européens Agences d'autres pays européens Agences d'autres pays européens Le circuit du financement : Les "contribuables" Agences nationales (CNES) programmes militaires Contribution"obligatoire" Programmes nationaux civils ESA Programmes européens (purement civils ! "ouverts") Retour industriel (prorata des contributions) Industries aérospatiales nationales Budget de l'ESA pour 1999 3600 MUC 1 UC ≈ 1 Euro Budget 1999 du CNES Développement Ariane 2 902 MF Observation de la Terre 2 838 MF Sciences, R&T 1 041 MF Télécommunications 429 MF Exploitation des centres opérationnels 3 427 MF Total (TTC) 11 004 MF NB : • 2000 MEuro Budget total des contributions de l'ESA % PERCENT OF NASA TO FEDERAL BUDGET AUTHORITY 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 Apollo 0.5 0 Orbiter Development Mercury Gemini Skylab OV-105 Station Development Shuttle Operations 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 FISCAL YEARS Déroulement d'un programme: • Appel à idée afflux de propositions (+ ou - réalistes !) • Assessment study : L'ESA aide à faire mûrir l'idée (livre bleu) • Sélection d'un programme : Jeu des groupes de pression Présentation publique (applaudimètre) Jeu des comités • L'élu passe en Phase A : étude de faisabilité (un peu d'argent!) (Livre rouge) • Phase B : début des études industrielles Les industries aérospatiales entrent en action. Modèles de table, thermique, de qualification (essais) • Phase C : Réalisation des modèles de vol, de secours. Essais au sol avant lancement. • Lancement mission exploitation des résultats. • Archivage des données 1 an +1 +2 +2 à 5 +1 +1à 3 8 à 14 ans Un très grand projet : Une station orbitale permanente Station Spatiale Internationale (ISS) : longs séjours de l'Homme dans l'espace Une poutre de 108m de long à laquelle s'accrochent : • 6 laboratoires • pour 6 ou 7 cosmonautes • des panneaux solaires • des stations d'amarrage • des bras manipulateurs • un système de navigation • un système de télécommunication 415 t en orbite Besoin • d'un lanceur lourd : Ariane 5 • de véhicules de transfert, habités ou automatiques Ariane 5 : Un lanceur européen lourd, fabriqué en série Atouts : • Assurance qualité sur construction à la chaîne. • Fiabilité au niveau requis par les lancement de vols habités. • configuration souple : coiffe multiple (simple, double, habité). • adapté à des cadences de tir élevées (> 1 par mois). • séquences de lancement standardisées. • 6 à 9 t en orbite géostationnaire 2 véhicules pour desservir l'ISS : Automatic Transfer Vehicle (ATV) Contribution ESA à l'ISS 9t de matériel, lancé par Ariane 5 Crew Return Vehicle (CRV) 6 membres d'équipage lancé par la navette. Collaboration NASA-ESA Avion expérimental : X38 Une série de projets scientifiques très "ciblés" (beaucoup de cométologie) De quoi était faite la "Nébuleuse Primitive" du système solaire ? STARDUST (1999): La grande ramasse de poussière • dans le milieu interplanétaire • dans la coma de P/Wild 2 (2004) Et retour sur Terre des échantillons (2006) La grande question : Sommes nous seuls dans l'Univers ? • Comment se sont formés les étoiles et les planètes ? • Comment la vie est elle apparue sur Terre ? • Existe-t-il des planètes porteuses de vie autour d'autres soleils? Pour cela : besoin de voir des détails interférométrie diff = /D dans l'espace (au sol, on ne sait pas faire) Des planètes : on en trouve presque tous les jours ! Problème : elles ne ressemblent pas beaucoup à la nôtre, mais plutôt à Jupiter ! Trouver des signatures spectrales qui indiqueraient la présence de VIE Ex : Ozone (O3 ) Gaz carbonique (CO2 ) La vie arrache l'oxygène au CO2 Darwin interféromètre à 6 ou 7 télescopes Défi technologique : • contrôler la longueur des faisceaux à 0,1 µm près sur des engins en orbite ! • Ne pas être "ébloui" par l'étoile centrale : frange brillante pour la planète, frange obscure pour l'étoile. James Webb Space Telescope (ex : NGST) Un télescope de 8 m dans l'espace (les plus grands au sol ont 10m de diamètre!) Nécessité d'un concept de miroir "déployable" très léger (actuateurs) Dédié au visible et à l'IR Orbite L2 Après la Lune : Mars Avant d'y aller, il faut pouvoir communiquer ! Marsnet un véritable réseau Internet (2011) Il faut aussi bien repérer le terrain : Retour d'échantillons Quand à l'Homme sur Mars ? 2030 ??? Durée du voyage (moyens actuels) 6 mois à 1 an ! Fin