354 IIARTI». — SUR LE DÉVELOPPEMENT DES PLANTES. les dessins anatomiques relatifs à la structure des membranes cellulaires. Mes observations s'écartent essentiellement de cette manière de voir, ainsi qu'il suit : Les parois de la cellule se composent de trois formations différentes : d'une couche extérieure (Pl. 16, fig. 2. aa.) qui, là où deux cellules se touchent, appartient aux deux en commun; d'une membrane intérieure qui circonscrit la cavité de la cellule (fig. 2. ec), et enfin d'une substance intermédiaire (fig. 2. bb.) étendue entre les deux précédentes. L a première est la membrane cellulaire primitive des botanistes. S'ils dessinent toujours dans les fibres ligneuses et libériennes une ligne de séparation, et si par là ils assignent à chacune des deux cellules voisines une portion de cette substance intermédiaire entre elles, l'erreur peut provenir, d'une part, de l'observation d'objets trop épais, de l'autre, de l'opinion dérivée de l'histoire du développement, qu'une ligne doit exister là comme limite. En effet si l'on admet que la couche la plus extérieure de la cellule est la membrane primitive , il ne reste plus qu'à admettre aussi toujours sa présence ou sa disparition ultérieure. Quant à l'impossibilité de reconnaître une ligne de séparation entre toutes les cellules adultes, à parois épaisses, j'en appelle à tous les botanistes impartiaux, et je les prie d'examiner, sous un grossissement de 300 diamètres au moins des coupes transversales faites avec un excellent rasoir dans la moelle de vieilles pousses de Taxodium distichum, dans le corps ligneux des Conifères et des arbres ordinaires, surtout chez les Taxus, Pinus, Quercus, etc. ; dans l'épiderme des Conifères, des Aloës, des Agaves, etc. > et cela pour se convaincre de la manière la plus précise de la vérité de mes propositions. Quant à la nécessité de la présence, au moins primitive -, de cette ligné de séparation, elle n'existe plus pour moi, depuis que j'ai reconnu pour formation première la membrane cellulaire la plus interne ; cette théorie résout pour moi de la manière la plus parfaite tout ce qu'il y avait de problématique dans la structure des organes élémentaires dans l'origine et dans la formation des spirales, des ponctuations» etci j ;