Yearly Marketing Survey Magazine FR

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SPECIAL EDITION
POWERED BY ROULARTA MEDIA, THE HOUSE OF MARKETING AND UBA
MARS 2015 - N° 03
MARKETING HAS
NEVER BEEN SO EXCITING
YEARLY MARKETING SURVEY 2015
SOMMAIRE
Kevin Ayeni,
ACCOUNT DIRECTOR DIGITAL
[email protected]
06.
017.
028.
04.
AVANT-PROPOS / UBA
027.THE HOUSE OF MARKETING / KAROLIEN VANHELDEN
être à l’écoute de l’annonceur
05.
AVANT-PROPOS / THE HOUSE OF MARKETING
le meilleur moment pour être un marketeer !
06.
MARKETING ZOOM 2014 / RÉSULTATS
les marketeers perdent en pouvoir, mais gagnent
en influence
013.TESTIMONIAL / NATHALIE GEMINE
le marketeer devient davantage un intégrateur
Le monde de la publicité online déborde d’opportunités pour ceux qui sont prêts à les saisir. Avec mon
équipe, je souhaite devenir votre GPS. Nos formats innovants digitaux permettent un degré d’interaction
exceptionnel entre vos marques et vos cibles. Combinés aux supports de communication traditionnels,
ils voient leur impact grimper de manière exponentielle. Le content adver tising offre de nouvelles
perspectives aux annonceurs. J’en suis convaincu : des contenus
pertinents présentés différemment. De plus, l’environnement online rend
vos campagnes instantanément mesurables. Si nécessaire, nous donnons
un coup de pédale supplémentaire. Vos investissements vous rapportent
alors un ROI maximal.
ENSEMBLE, NOUS PASSONS À LA VITESSE SUPÉRIEURE.
2015 en six questions
l’essentiel reste le contenu
038.UBA / SIMONE RUSELER
les annonceurs souhaitent une étude média précise
l’influence plutôt que le pouvoir
017.YEARLY MARKETING SURVEY 2015 / RÉSULTATS
un tournant pour les marketeers
034.TABLE RONDE /
LES ACCENTS POSÉS PAR LES MARKETEERS
solidarité entre les générations
016.TESTIMONIAL / EMMANUEL SCHEENAERTS
030.TABLE RONDE / RENCONTRE DE MARKETEERS
036.ROULARTA MEDIA /
RIK DE NOLF & PHILIPPE BELPAIRE
le local nourrit l’international
015.TESTIMONIAL / WALTER TORFS
les marketeers se sentent démunis
028.YEARLY MARKETING SURVEY 2015 /
DÉPENSES MÉDIAS
online en hausse
014.TESTIMONIAL / THIERRY MOLENAAR
EN TÊTE DE PELOTON AVEC VOS PUBLICITÉS DIGITALES ?
JE VOUS METS EN SELLE
030.
marketeers, c’est maintenant ou jamais
THE R-EVOLUTION SPECIAL EDITION
ROULARTA MEDIA
Philippe Belpaire, General Manager
T +32 2 467 56 44
[email protected]
Diana De Cat
Director Communication & Research
T +32 2 467 56 88
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www.roulartamedia.be
THE HOUSE OF MARKETING
Karolien Vanhelden, Manager
T + 32 2 704 91 60
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www.thehouseofmarketing.be
UBA
Chris Van Roey, CEO
T +32 2 260 05 71
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Simone Ruseler,
Knowledge Center Manager
T +32 2 260 05 67
[email protected]
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, POWERED BY ROULARTA MEDIA, THE HOUSE OF MARKETING AND UBA
THE R-EVOLUTION SPECIAL EDITION N°03 EST UN CONCEPT ET UNE RÉALISATION DE ROULARTA
CUSTOM MEDIA POUR LE COMPTE DE ROULARTA MEDIA,UBA ET THE HOUSE OF MARKETING / RÉDACTEUR
EN CHEF BEN HERREMANS / ART DIRECTOR INGE CORNELIS / COORDINATION DIANA DE CAT, ISABELLE
VAN ISEGHEM / RÉDACTEURS BART LOMBAERTS, WOUTER TEMMERMAN / RÉDACTION DÉFINITIVE
JILL GOETHALS, GERDA WAEYAERT / SALES DIRECTOR ROULARTA CUSTOM MEDIA ANN VELGHE /
PHOTOGRAPHIE REPORTERS AGENCY / IMPRIMERIE ROULARTA PRINTING / ÉDITEUR RESPONSABLE
PHILIPPE BELPAIRE, Z.1. RESEARCHPARK 120, 1731 ZELLIK
DROITS AUCUN ELEMENT DE CETTE ÉDITION NE PEUT ÊTRE COPIÉ ET/OU PUBLIÉ PAR IMPRESSION, PHOTOCOPIE, MICROFILM OU TOUT AUTRE PROCÉDÉ
QUE SE SOIT, SANS L’AUTORISATION PRÉALABLE ÉCRITE DE L’ÉDITEUR..
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
03
AVANT-PROPOS / UBA
AVANT-PROPOS / THE HOUSE OF MARKETING
ÊTRE À L’ÉCOUTE
DE L’ANNONCEUR
CHRIS VAN ROEY, CEO UBA, ET SIMONE RUSELER, KNOWLEDGE CENTER
MANAGER UBA.
LES NOUVELLES
TECHNOLOGIES
DE COMMUNICATION
RENDENT LE RÔLE DU MARKETEER
PLUS COMPLEXE,
ET EN MÊME TEMPS
TRÈS PASSIONNANT
LE MEILLEUR MOMENT POUR
ÊTRE UN MARKETEER !
Le but de l’UBA Knowledge Center est de fournir
des connaissances et une valeur ajoutée aux
annonceurs. Nous suivons le marché et sommes
à l’écoute des annonceurs, pour les informer des
dernières tendances et visions dans le domaine de
la communication et des médias. Non seulement via
notre UBA Trends Day annuel, mais aussi via les
Media Key Facts et nos enquêtes, nous efforçant
dans ce contexte de collaborer avec d’autres parties
prenantes du secteur. Le présent magazine est le
fruit d’une collaboration entre l’UBA, The House of
Marketing et Roularta.
Comme l’UBA suit de près les idées et tendances
dans la communication et les médias, et que
The House of Marketing étudie chaque année les
tendances et les défis qui se posent aux marketeers,
nous avons décidé il y a deux ans de réaliser
ensemble la Yearly Marketing Survey. Celle-ci en
est entre-temps à sa douzième édition, et cette
continuité renforce l’intérêt de l’enquête. La
présente édition met en évidence les changements
dans les tactiques et investissements médias, ainsi
que l’attitude des marketeers face à l’approche
disruptive et au « tous-canaux » (omni-channeling).
Le Marketing Zoom décrit l’impact de tout cela sur
l’organisation du marketing.
Les nouvelles technologies de communication
rendent le rôle du marketeer plus complexe, et en
même temps très passionnant. Elles exigent aussi
de nouvelles compétences. Le marketeer devra se
réinventer. La hausse continue du Marketing
Confidence Index est en tout cas un signal positif.
Nous tenons à remercier tous les marketeers qui
ont participé à l’enquête et espérons que les idées
issues de l’enquête, assorties d’interviews de
responsables marketing, vous inspireront et vous
aideront à maximiser le rendement de vos
investissements en communication.
Une époque fantastique s’ouvre pour les
marketeers, et The House of Marketing n’a qu’une
attente : avec ses clients, donner forme à la
nouvelle réalité du marketing, placée sous le signe
de la disruption, du digital et de l’innovation.
Cette nouvelle réalité, les marketeers belges la
confirment dans la douzième édition de la Yearly
Marketing Survey que nous avons réalisée avec
l’UBA et Roularta. On voit à nouveau le verre à demi
plein ! Cela faisait un moment que nous n’avions
plus eu de répondants aussi positifs et concernés,
prêts à relever des défis uniques. Pas étonnant que
le Marketing Confidence Index se soit envolé :
l’enthousiasme des marketeers est de retour !
Et c’est contagieux : engagés dans des missions
de marketing temporaires ou stratégiques, ou
travaillant en équipes sur des projets pétris de
termes tels que « changement », « fidélisation »
et « ROI », nos consultants sont pleins de confiance.
Une croissance rentable et durable… c’est la
moindre des ambitions de The House of Marketing.
L’étude Marketing Zoom a passé au crible
l’organisation du marketing et mis en évidence le
nouveau rôle du marketeer en tant que project
manager cross-fonctionnel : assurer la
coordination des personnes concernées en interne
et en externe pour arriver à des produits et services
pertinents, et faire en sorte que ceux-ci puissent
être proposés de manière intégrée. Pourquoi pas
via le marketing « omni-channel » ? Nous voyons
bien que nombre de clients ont en effet du mal à
concrétiser une expérience client qui soit cohérente
au travers de tous les canaux. Est-ce la raison pour
laquelle les répondants ont encore peur de la
« révolution », et lui préfèrent une simple
« évolution » ? Une chose est certaine, The House of
Marketing ne manquerait cet instant pour rien au
monde : c’est vraiment le meilleur moment pour
être un marketeer ! C’est maintenant ou jamais...
Bonne lecture,
Simone Ruseler et Chris Van Roey
Get inspired !
Karolien Vanhelden et Kris Vansanten
KRIS VANSANTEN, MANAGING PARTNER QUANTEUS & THE HOUSE OF
MARKETING, ET KAROLIEN VANHELDEN, MANAGER THE HOUSE OF MARKETING.
LE NOUVEAU RÔLE DU MARKETEER
EN TANT QUE
PROJECT MANAGER
CROSS-FONCTIONNEL :
ASSURER LA COORDINATION DES
PERSONNES CONCERNÉES EN INTERNE
ET EN EXTERNE POUR ARRIVER
À DES PRODUITS ET
SERVICES PERTINENTS
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
04
05
MARKETING ZOOM 2014 / RÉSULTATS
Le Marketing Zoom, une spin-off de la Yearly Marketing Survey organisée par
The House of Marketing en collaboration avec l’UBA, se focalise sur un sujet marketing
spécifique. Cette enquête porte sur l’organisation des départements de marketing.
Quelle place occupe le département local au sein d’une organisation internationale ?
Et quel est le profil du Chief Marketing Officer idéal ?
LES MARKETEERS
PERDENT EN
POUVOIR, MAIS
GAGNENT
EN INFLUENCE
82%
DES RÉPONDANTS
ONT VÉCU UNE
RÉORGANISATION
CES TROIS
DERNIÈRES
ANNÉES
Le Marketing Zoom a été présenté et commenté lors de deux
événements. The House of Marketing a organisé un workshop et
invité une vingtaine de marketeers de premier plan à Villatitude.
L’UBA a pour sa part rassemblé une vingtaine de ses membres
au Cercle de Lorraine pour un « Executive Forum » sur ce
thème. Petit examen des principaux constats.
RÉORGANISATION, LA NOUVELLE NORME
La crise économique et l’évolution rapide du paysage médiatique
sous l’influence de la révolution numérique, ont un impact
significatif sur le rôle des marketeers et l’organisation de
leur département. La réorganisation fait aujourd’hui partie
du quotidien. Il est à noter que 3 des 4 raisons principales
n’ont pas de lien direct avec le marketing. Le marketing est
donc dirigé par des tendances générales, bien plus qu’il
n’initie lui-même des changements. Et ce sont surtout les
réorganisations motivées par un facteur lié au marketing
qui ont été couronnées de succès. 4
80%
73%
57%
50%
LE BESOIN DE TRAVAILLER
DE MANIÈRE PLUS EFFICACE
23%
9%
SATISFACTION
PAR RAPPORT À
L’ORGANISATION DE
L’ENTREPRISE
LES CHANGEMENTS
(INTER)NATIONAUX
PLUS LARGES
67%
LE CHANGEMENT DES
PRÉROGATIVES DU MARKETING
Il y a plus de répondants qui se disent plutôt insatisfaits
de l’organisation du département de marketing (30%)
que de l’organisation de l’ensemble de l’entreprise (23%)
3%
LA RÉDUCTION DES COÛTS
N = 134 (plusieurs réponses étaient possibles)
LES PRINCIPALES RAISONS DE RÉORGANISATION
CE SONT SURTOUT LES RÉORGANISATIONS
UN FACTEUR
LIÉ AU MARKETING QUI
ONT ÉTÉ COURONNÉES
DE SUCCÈS
MOTIVÉES PAR
1%
30%
8%
SATISFACTION
PAR RAPPORT AU
DÉPARTEMENT DE
MARKETING
59%
totalement insatisfait plutôt insatisfait
assez satisfait très satisfait
N = 221
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
06
07
LES PRINCIPAUX POINTS À AMÉLIORER POUR LE DÉPARTEMENT DE MARKETING
Collaboration
entre Finance et
Marketing
Collaboration
entre les
bureaux locaux
& régionaux et
le siège
34% 50%
Collaboration
entre IT et
Marketing
Collaboration
au sein de
l’équipe
marketing
(meilleure
communication,
moins travailler
en silos)
50% 58%
OÙ SONT PRISES
LES DÉCISIONS EN MATIÈRE DE
BRANDING (IMAGE DE MARQUE)
ET DE STRATÉGIE ?
Collaboration
entre Sales et
Marketing
4 STRATÉGIE GLOBALE,
EXÉCUTION LOCALE
67%
Les réorganisations ont un impact sur
le pouvoir de décision des marketeers.
Dans les multinationales, les
départements belges sont souvent
réduits à un rôle d’exécution.
67% des répondants indiquent que la
décision sur l’exécution de la marque et
la communication est prise localement.
Seulement 42% confirment avoir leur mot
à dire dans la stratégie globale.
N = 209 (plusieurs réponses étaient possibles)
SI LES MARKETEERS VEULENT INFLUENCER
LA STRATÉGIE, ILS DOIVENT SURTOUT
TENTER D’INFLUENCER LES DÉCISIONS
DANS CE CONTEXTE
Dans les multinationales, la stratégie
est clairement dictée par le siège, et
les départements locaux peuvent
l’assaisonner à leur « sauce » régionale.
48% des répondants prédisent en
outre une plus grande centralisation
des décisions de marketing dans les
années à venir. Si les marketeers veulent
influencer la stratégie, ils doivent surtout
tenter d’influencer les décisions dans
ce contexte plutôt que d’essayer de les
prendre. Plus encore que de veiller à
la traduction locale des décisions, les
marketeers doivent « créer des liens »
locaux. Cette connexion entre et avec
les autres départements de l’entreprise
demande la mise en place d’une relation
de confiance 4
9%
13%
36%
42%
Belgique/Belux
Europe (hors Belgique/Belux)
Cela dépend
Hors de l’Europe
OÙ SONT PRISES
LES DÉCISIONS EN MATIÈRE
DE COMMUNICATION/
EXÉCUTION DE L’IMAGE
DE MARQUE ?
3%
12%
18%
67%
N = 135
LES DÉPARTEMENTS BELGES D’ENTREPRISES INTERNATIONALES DISPOSENT DE PLUS DE POUVOIR DÉCISIONNEL POUR EXÉCUTER L’IMAGE
DE MARQUE QUE POUR EN DÉTERMINER LA STRATÉGIE
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
08
09
4 MAQUILLAGE EXTÉRIEUR OU BEAUTÉ INTÉRIEURE
L’évolution du marketing vers un rôle
plus exécutant au sein des organisations
internationales a clairement un impact
sur le champ d’action des départements
locaux. Il est assez surprenant de
constater que les répondants parlent
essentiellement de la composante
« communication », considérant les
produits, la fixation du prix et le trade
marketing comme moins importants.
La tâche du marketeer consistera
cependant de plus en plus à gérer les
parties prenantes internes pour en
arriver ensemble à l’essentiel, à la
« beauté intérieure » (produits,
services,...), avant de passer au
13%
18%
1
67%
14%
61%
21%
13%
59%
57%
24%
27%
56%
48%
15%
46%
27%
43%
24%
39%
18%
18%
39%
16%
35%
16%
16%
responsabilité complète
responsabilité partielle
18%
20%
3
80%
Communication (externe, above the line/below the line)
75%
Médias digitaux/sociaux
Création d’une stratégie de commercialisation
Analyses de marché / Informatique décisionnelle
Produits
Project management cross-fonctionnel
CRM (Customer Relationship Management),
(bases de) données
PR (relations publiques)
Activation et efficacité des ventes
Innovation / Développement de nouveaux produits
Tarification
Communication interne
Trade marketing
Employer branding (image de marque)
Ventes
Planification des ventes / Prévisions
Formations (ventes)
12%
Logistique / Gestion des stocks
0%
26%
26%
24%
21%
14%
20%
L’AVENIR SE PRÉSENTE SOUS UN JOUR FAVORABLE
POUR LES PARTENAIRES EXTERNES
« maquillage » via la communication. 57%
des répondants affirment dès lors que
la gestion transfonctionnelle de projets
s’inscrit totalement dans les compétences
du département de marketing. Pour
terminer, les marketeers jouent aussi
un rôle important pour influencer des
décisions prises par d’autres ou au sein
de l’équipe. Les marketeers peuvent
devenir des intégrateurs, plus que des
spécialistes travaillant dans leur coin.
Enfin, signalons encore le score élevé du
CRM. Assez étonnamment, cette gestion
des relations avec les clients se fait
généralement en interne (33% totalement,
45% principalement en interne).
LES MARKETEERS PEUVENT
DEVENIR DES INTÉGRATEURS,
12%
L’OUTSOURCING PLUS
ACTUEL QUE JAMAIS
60%
80%
Médias, analyses de marché et
traductions, trois activités pour
lesquelles il est fait le plus souvent
appel à des parties externes.
Viennent ensuite le copywriting
et le packaging/design. L’avenir
est prometteur pour les agences
spécialisées dans ces domaines.
Pratiquement aucun marketeer
ne pense réduire l’utilisation de
partenaires externes dans les
prochaines années. Près de la
moitié d’entre eux estiment au
contraire qu’ils en utiliseront
même plus. 4
2
4
5
6
7
8
9
10
PENSEZ-VOUS
QUE VOTRE
DÉPARTEMENT
DE MARKETING
FERA PLUS/MOINS APPEL
À DES PARTENAIRES
EXTERNES DANS
LES PROCHAINES
ANNÉES ?
44%
moins autant plus 42%
je ne sais pas
N = 193
11
12
13
14
15
A
16
Z
17
18
40%
2%
PLUS QUE DES SPÉCIALISTES TRAVAILLANT
DANS LEUR COIN
Médias
Analyses de marché
Traductions
Copywriting
Packaging/Design
100%
N = 201 (plusieurs réponses étaient possibles)
TOP 5 DES ACTIVITÉS SOUS-TRAITÉES
QUE COMPREND LA RESPONSABILITÉ ACTUELLE DE VOTRE DÉPARTEMENT DE MARKETING ?
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
010
011
TESTIMONIAL / NATHALIE GEMINE
L’industrie pharmaceutique fait souvent exception en matière de marketing, ce qui est
évidemment en grande partie dû à la législation. Nathalie Gemine, Product Manager chez
Novartis, a participé au Marketing Zoom Workshop organisé par The House of Marketing, et
nous livre ses impressions.
LE MARKETEER DEVIENT
DAVANTAGE UN INTÉGRATEUR
4 LE CMO IDÉAL EST MULTIFONCTIONS
L’évolution du rôle du marketing modifie aussi les compétences
du Chief Marketing Officer. Le temps du gourou créatif et
excentrique est clairement révolu. Place à un CMO capable de
collaborer avec les autres départements dans l’organisation
et familiarisé avec les données et la technologie. Selon les
répondants, le CMO doit être plus stratège qu’entrepreneur.
Dans le contexte actuel, il n’y a clairement plus de place pour
le tâtonnement. C’est exactement pour cela que le CMO
essaiera d’influencer la stratégie à un niveau plus élevé, pour en
cueillir les fruits localement. Le CMO ne devra pas seulement
être un pro du marketing. Au 21ème siècle, il est indispensable de
bien « traduire » les objectifs de l’entreprise, et cela veut dire
aussi connaître le langage d’autres départements. Impossible
aujourd’hui de survivre dans la jungle du marketing sans une
bonne connaissance des médias numériques. Il est dès lors
permis de se demander si le CMO n’aura pas plutôt le profil
« junior » ? Ou alors ce sera plutôt un profil « senior » qui
prendra les « natifs numériques » sous son aile et se
concentrera sur des médias intégrés ? Enfin, il y a la dualité
« créatif / analyste ». La moitié des répondants trouvent que
le plus important est la créativité, l’autre moitié penche pour
l’aspect analytique. Une combinaison des deux semble donc
incontournable. ¶
STRATÈGE
ANALYTIQUE
EXPERT
EN
NUMÉRIQUE
CRÉANALYSTE
Quel profil un Chief Marketing Officer doit-il avoir ?
NATHALIE GEMINE : « La façon dont le Marketing Zoom
définit la fonction est intéressante, surtout dans son accent
sur le rapport entre ‘entrepreneuriat’ et ‘stratégie’. Selon
l’enquête, le CMO serait plutôt un stratège, alors qu’à mon
sens il est plutôt un entrepreneur. Lorsque, comme moi, on
travaille dans une organisation mondiale, on constate que la
stratégie de marketing est pilotée à l’international, et on doit
réaliser sa traduction au niveau local. »
Vous êtes donc d’accord avec l’affirmation « think globally,
connect locally » ?
NG : « Dans la branche pharmaceutique, une approche
locale est logique parce que chaque pays a ses propres lois
et réglementations. Beaucoup d’entreprises décident de
piloter leur marketing globalement, ce qui a pour avantage
de pouvoir lancer des produits sur le marché à peu près de
la même façon partout dans le monde. Si je me reconnais
dans le produit, l’approche reste similaire partout, que je sois
dans mon pays ou en vacances ailleurs. Je partage cette idée,
mais il faut suffisamment responsabiliser les équipes locales.
L’équipe internationale est souvent trop éloignée de la réalité
de terrain dans chaque pays. »
DE PLUS EN PLUS INDIVIDUEL
BUSINESS
LEADER
Vous reconnaissez-vous dans l’affirmation « losing power,
but gaining influence » ?
NG : « Je pense effectivement que nous perdons du
pouvoir en raison du sabrage dans les coûts et du pilotage
international de la stratégie. Le job du marketeer évolue
à cause des changements dans la société, de l’intégration
des équipes et des compétences. Mais il est vrai qu’il peut
avoir une influence de plus en plus importante sur des
départements comme les ventes et les finances. Le marketeer
devient donc de plus en plus un intégrateur. »
Le Marketing Zoom semble établir que, sur les quatre P,
l’accent se porte de plus en plus sur la communication.
En va-t-il aussi ainsi dans votre organisation ?
NG : « Chez nous, il y a une équipe qui s’occupe du pricing,
mais c’est propre au secteur dans lequel je travaille. »
« La communication joue effectivement un rôle important.
Nous produisons par exemple encore toujours des brochures
papier. Les clients attendent aussi de nous que nous leur
donnions ces informations. Avant, la communication était
surtout une affaire de masse, maintenant on constate que
c’est de plus en plus individualisé. Cela donne naissance à une
relation privilégiée avec les clients. C’est bien sûr largement
dû au fait que notre base de clients, à savoir les médecins et
les pharmaciens, est limitée. C’est nettement plus difficile
pour une organisation comme Coca-Cola. »
ÉTUDES DE MARCHÉ PAR LE MARKETING ?
Avez-vous vu changer votre rôle dans d’autres domaines ?
NG : « Je constate que le marketing concerne souvent le
développement de projets. Il ne s’agit pas uniquement de
communication. La fonction ne va pas disparaître. Dans le
secteur pharmaceutique, ce n’est pas demain la veille que tout
se fera à l’international. Nous recevons certes du matériel,
mais nous ne sommes pas obligés de tout utiliser. Cette
obligation finira peut-être par arriver, réduisant notre liberté
d’action au niveau local et la portée des actions, mais les
choses pourraient tout aussi bien prendre la direction inverse.
Le marketing pourrait par exemple se charger des études de
marché. Il est difficile de dire ce qu’il en sera. » ¶
DANS LE SECTEUR PHARMACEUTIQUE, UNE
APPROCHE LOCALE
EST LOGIQUE CAR CHAQUE PAYS
A SES PROPRES LOIS
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
012
013
TESTIMONIAL / THIERRY MOLENAAR
TESTIMONIAL / WALTER TORFS
Marketing Manager Benelux chez Henkel, Thierry Molenaar constate chaque jour l’impact
de la mondialisation sur le marketing. Il a cependant trouvé comment influer sur le
pouvoir décisionnel international. Il a volontiers répondu à quelques questions suite à
sa participation au Marketing Zoom Workshop.
LE LOCAL NOURRIT
L’INTERNATIONAL
cadre international. Cela vous aide à convaincre l’organisation
globale depuis votre position locale. »
UN ORGANE EXÉCUTIF
Quel constat du Marketing Zoom vous a fait la plus forte
impression ?
THIERRY MOLENAAR : « ‘Losing power, but gaining
influence.’ Ce rôle d’influence, les marketeers devront de plus
en plus l’assumer au sein de leur organisation. Le marketeer
est le maillon qui doit influencer toutes les parties et les
orienter dans une direction donnée. »
Et que pensez-vous du constat « think globally, connect
locally » ?
TM : « Dans ce monde en mutation, il faut créer un modèle
qui reste ‘modulable’ sur le plan mondial, qui puisse aussi être
déployé dans d’autres pays sans devoir chaque fois réinventer
l’eau chaude. Cela a évidemment une influence sur les
organisations locales. »
« Bien que l’espace réservé à la stratégie locale se soit
sensiblement réduit, l’aspect local nourrit bel et bien
l’international. La stratégie générale est déterminée en
regroupant l’expérience des marketeers locaux. Et il faut
beaucoup de cerveaux pour obtenir une vue d’ensemble. »
« Si vous avez par exemple besoin d’une plate-forme de
marketing numérique, il faut considérer cela d’emblée dans un
LE SUCCÈS DÉPEND SOUVENT
DU DEGRÉ DE PROXIMITÉ AVEC LE CLIENT
Ces dernières années, avez-vous vu aussi changer votre rôle
dans d’autres domaines ?
TM : « Le marketing a dû orienter sa réflexion davantage
sur le client. Il y a de plus en plus un équilibre entre les
consommateurs et les clients (dans notre cas les distributeurs
et les coiffeurs). Nous venons d’un modèle dans lequel nous
étions fortement axés sur le consommateur final. Nous allons
désormais plus dans le sens de partenariats avec nos clients.
Je ne suis donc pas d’accord avec l’affirmation selon laquelle il
faut se concentrer totalement sur le consommateur. »
« Il s’agit aussi de sélectionner les bons partenaires avec
lesquels construire une relation win-win. Il y a dix ans, le
département ‘beauty care’ de Henkel était un challenger. Nous
n’avions pas les budgets pour convaincre les consommateurs
finaux de choisir nos produits, et nous avons donc dû aborder
les choses autrement. Le choix du maillon intermédiaire s’est
au final avéré tout à fait payant. »
Avez-vous déjà connu des réorganisations ? Si oui, comment
les évaluez-vous ?
TM : « J’ai en effet vécu quelques réorganisations. Mon
expérience est que les réorganisations exclusivement
motivées par les coûts ne sont généralement pas une réussite,
parce qu’elles ne sont souvent pas portées par l’organisation
opérationnelle. Et parce qu’une bonne gestion du changement,
qui est nécessaire pour insuffler un élan positif à cette
nouvelle réalité, fait défaut. Le marketing devient de plus en
plus un département d’exécution, et le succès dépend souvent
du degré de proximité avec le client. »
UN JEU DE CONSTRUCTION MODULAIRE
Comment voyez-vous l’avenir ?
TM : « Nous sommes en train de chercher un équilibre,
d’évoluer vers un marché avec des stratégies de marketing
globales, mais également des outils de marketing globaux
comme des campagnes TV et des plates-formes online.
Celles-ci seront construites de façon à pouvoir être mises en
œuvre de façon modulaire dans chaque pays. Pour la TV par
exemple, ce serait créer un format avec un écran bleu pour
changer ou ajouter des éléments en fonction du pays. Ce sera
une boîte de construction qui permettra de placer les accents
nécessaires sur le plan local, tout en étant rentable. » ¶
« Notre secteur évolue rapidement, et la solidarité entre les générations est indispensable
pour pouvoir suivre », déclare Walter Torfs. Selon le patron du département Branding,
Communications & Quality de BNP Paribas Fortis, la seule façon de relever les défis de
demain est d’unir ses forces. Walter Torfs a participé à l’Executive Forum de l’UBA.
SOLIDARITÉ ENTRE
LES GÉNÉRATIONS
Que pensez vous du constat « Marketers are losing power,
but gaining influence » ?
WALTER TORFS : « Je pense que l’influence est infiniment
plus importante que le pouvoir. Le métier de marketeer
connaît une évolution qui a de nombreuses conséquences.
Par le passé, le processus était progressif, avec un planning
bien structuré. Les cycles deviennent de plus en plus courts,
la flexibilité de plus en plus importante, et la collaboration
primordiale. Pour répondre à ces tendances, nous introduisons
ce qu’on appelle des ‘lean teams’ et des lignes plus courtes,
mais le processus reste linéaire. Pour rester dans les
résultats positifs, il faut aller plus loin et d’une certaine
façon cela revient à ‘perdre du pouvoir’, en tout cas perdre le
pouvoir absolu sur le processus. Nous devons évoluer vers un
processus interactif avec les clients, où nous faisons plusieurs
choses simultanément selon la méthode de ‘Test & Learn’,
avec de nouveaux réseaux et l’influence de la foule. »
UNE INTERACTION INDIVIDUELLE ET PERTINENTE
« Think globally, connect locally » : c’est ça, l’évolution qui est
en cours ?
WT : « Je pense que nous avons déjà dépassé ce stade.
Aujourd’hui, c’est ‘connect individually!’. Le client moyen
n’existe plus, aujourd’hui les clients attendent une interaction
individuelle. Et cette interaction doit être pertinente, non
seulement au niveau du contenu mais aussi question timing.
L’évolution en termes d’interconnectivité projette un éclairage
inédit sur les notifications, le ciblage et le reciblage. Dans un
avenir très proche, on verra apparaître des business models
neufs auxquels nous devrons nous adapter, en marketing et en
communication. Pour réussir le processus interactif avec les
clients individuels, nous devons collaborer étroitement avec
les entreprises qui nous apportent ces changements, comme
Facebook et Google, mais également avec nos agences et de
nombreux partenaires au sein de notre organisation. »
De nombreux départements de marketing ont connu
dernièrement des réorganisations.
WT : « J’ai vécu les dernières années comme une période
de changement constant. Les moteurs de ces changements
ont été les mêmes que pour la plupart des entreprises : des
évolutions technologiques, le ‘consommateur informé’, et
naturellement aussi la crise économique. Cela n’a pas été
facile, mais quand j’y repense, c’est avec satisfaction. La
vitesse à laquelle notre métier évolue est un peu angoissante,
mais aussi fascinante. Tout cela demande une énorme
LA VITESSE
À LAQUELLE NOTRE MÉTIER ÉVOLUE
EST UN PEU ANGOISSANTE, MAIS AUSSI
FASCINANTE
solidarité entre les générations. Aujourd’hui, il y a des talents
et des compétences que l’on ne trouve que chez les plus jeunes
travailleurs. Collaborer étroitement avec la génération qui a
déjà de l’expérience et qui peut s’orienter dans les structures
organisationnelles complexes et changeantes, permet de créer
une très forte symbiose. »
OMNIPRÉSENCE DES DONNÉES
Comment voyez-vous évoluer votre job au cours des
prochaines années ?
WT : « Toutes les fonctions en marketing et communication
évolueront plus vite dans les trois à cinq prochaines années
qu’au cours des vingt dernières années. Le ‘Big Data’ est un
concept très à la mode, et force est d’admettre l’omniprésence
des données. Du coup, les marketeers doivent faire preuve
d’une grande affinité pour les chiffres, l’analyse et les
mesures. Aujourd’hui, un bon marketing exige beaucoup de
nouveaux talents et de nouvelles compétences. » ¶
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
014
015
TESTIMONIAL / EMMANUEL SCHEENAERTS
YEARLY MARKETING SURVEY 2015 / LES RÉSULTATS
Emmanuel Scheenaerts, Marketing Director de Peugeot Belux, constate que le marketing
endosse de plus en plus souvent le rôle d’influenceur et rapproche entre eux les différents
départements de l’entreprise. Une évolution qu’il applaudit. « L’influence a beaucoup plus de
poids que le pouvoir. » Emmanuel Scheenaerts a participé à l’Executive Forum de l’UBA.
L’INFLUENCE PLUTÔT
QUE LE POUVOIR
responsable pour les produits, la communication online et
offline, et la communication interne. Quelques adaptations
mineures ont encore suivi et en 2012, nous avons activement
recherché plus de synergie. Je jette un regard positif sur
ces restructurations, surtout sur la décision de regrouper
l’online et l’offline. Je constate aussi qu’il y a de plus en plus
de spécialités très techniques au sein du marketing. C’est
une évolution que nous devons surveiller de très près. »
LE MARKETING, PLUS LARGE QUE
LA COMMUNICATION
Quel est selon vous le constat le plus remarquable
du Marketing Zoom ?
EMMANUEL SCHEENAERTS : « Je trouve surtout intéressant
le rôle croissant d’influenceur du marketeer. Il collabore de
plus en plus avec d’autres et crée le lien entre l’apport des uns
et des autres. Il est de moins en moins gourou, et de plus en
plus collaborateur. Pour moi, cela répond à une réalité que je
constate chaque jour. En fait, à chaque campagne, j’ai aussi un
client interne. Une campagne de promotion n’a par exemple
aucun sens si elle n’a pas l’accord du département de vente.
L’influence a beaucoup plus de poids que le pouvoir. Je suis
souvent convié à des réunions où je n’ai pas directement un
rôle à jouer, mais pour l’éclairage particulier que j’apporte. »
Beaucoup d’entreprises et de départements de marketing
ont été récemment restructurés.
ES : « En 2008, nous avons élaboré une nouvelle structure
toujours active aujourd’hui. Depuis, le marketing est
ON SE DIRIGE VERS
PLUS D’ANALYSE ET
MOINS D’INTUITION.
MAIS SANS IDÉES, LES DONNÉES
NE SERVENT À RIEN
« Think globally, connect locally » : une bonne évolution ?
ES : « Peugeot est présent dans le monde entier. Il est donc
logique que la stratégie et les valeurs soient dessinées au
niveau global. Chaque pays doit ensuite mettre ces valeurs en
œuvre sur le marché local. Cela nous permet de renvoyer un
feedback et d’influencer ce niveau supérieur. »
Votre rôle de marketeer est-il actuellement aussi et surtout
axé sur la communication ?
ES : « Une Peugeot en Belgique est quasi la même qu’une
Peugeot en France ou aux Pays-Bas, mais il y a quand même
quelques différences. Prenez par exemple la fiscalité. C’est
donc nous qui fixons le prix et qui défendons les produits. Les
services aussi en font de plus en plus partie. Je pense par
exemple aux contrats d’entretien. Ma fonction ne se limite
certainement pas à la communication, mais cela vaut sans
aucun doute pour l’ensemble du marché automobile. »
LE NUMÉRIQUE EN TANT QUE LIEN DIRECT AVEC
LE BUSINESS
Avez-vous vu votre rôle également évoluer sur d’autres
plans ?
ES : « L’impact du numérique a été majeur. Cela nous amène
en tant que département de marketing à prendre encore plus
les choses en main et à dépasser la simple communication. Ici,
on arrive réellement sur le terrain du business. C’est en partie
grâce à Internet que nous endossons le rôle d’influenceur. »
Quelles évolutions attendez-vous dans les années à venir ?
ES : « L’évolution du numérique va se poursuivre, et
l’intégration n’en deviendra que plus importante. Je vois aussi
une évolution vers plus d’analyse et moins d’intuition. Mais
l’intuition reste naturellement importante. Il faut venir avec
des idées, qu’on peut aujourd’hui tester à l’avance et rectifier.
Mais sans idées, les données ne servent à rien. » ¶
Les nouvelles technologies et les attentes plus élevées du consommateur obligent les
marketeers à renouveler totalement les modèles de marketing et d’activité. Le terme
« disruption » revient de plus en plus souvent, mais quel en est l’impact sur le marketing,
quelles réponses les marketeers peuvent-ils proposer, et quels sont encore leurs doutes ?
La douzième édition de la Yearly Marketing Survey a mené l’enquête. Outre les questions
classiques portant sur le Marketing Confidence Index ou le mix de médias utilisé, les
marketeers ont également été invités à donner leur avis sur quelques sujets brûlants.
MARKETEERS,
C’EST MAINTENANT
OU JAMAIS
SHARING ECONOMY
CO-CREATION
AGILE
LOCALISATION
MOBILE TECHNOLOGY
MOBILITY
GROWTH HACKING
MULTI-CHANNEL
REAL-TIME MARKETING
LEAD GENERATION
INNOVATION
AUTOMATION
DISRUPTION
E-COMMERCE
SOCIAL MEDIA
STORYTELLING
CONTENT
OMNICHANNEL
MOBILE
BIG
DATA
« La Yearly Marketing Survey prend
la température chez les marketeers belges »
La Yearly Marketing Survey a été initiée
il y a douze ans par The House of
Marketing qui chaque année prend ainsi la
température chez les marketeers belges.
Certains thèmes sont récurrents, ce qui
permet de souligner les évolutions, mais
chaque édition de l’enquête aborde aussi
quelques questions d’actualité. Cette
année, on a parlé de l’approche disruptive,
de l’évolution de l’expérience client et
du développement des organisations
« tous-canaux » (omni-channel).
Pour la deuxième fois consécutive, la
Yearly Marketing Survey était organisée en
collaboration avec l’UBA.
FAITS & CHIFFRES
L’enquête sur le terrain a eu lieu du
26 novembre 2014 au 21 décembre 2014.
Quelque 259 répondants y ont participé,
166 d’entre eux ont complété l’ensemble
du questionnaire. La majorité des
répondants venaient des secteurs
« Consumer goods » (34%), « Professional
services » (16%) et « Finance &
Insurance » (11%). Ils représentaient tant
des entreprises avec un petit département
marketing (1 à 10 collaborateurs – 37%)
que des organisations avec un grand
département marketing (plus de
30 collaborateurs – 38%). 4
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
016
017
4
LES MARKETEERS ET LA DISRUPTION
L’analyse des résultats génère une première constatation importante :
les marketeers sont confrontés à l’approche disruptive dans de nombreux
domaines (et surtout simultanément), ce qui les oblige à surmonter de
nombreux obstacles liés au « changement ». Mais ils sont confiants et
se montrent optimistes sur les moyens dont ils disposeront cette année,
ce que confirme la progression du Marketing Confidence Index. L’année
2015 pourrait bien être porteuse de nombreuses opportunités pour
embrasser les nouvelles tendances, réinventer le job du marketeer et
inverser la tendance négative affichée par la confiance des consommateurs.
61%
La nécessité de trouver du contenu pertinent
Les clients qui veulent une expérience parfaite
sur tous les canaux qu’ils utilisent pour acheter ou
pour entrer en contact avec l’entreprise
60%
La progression du digital dans le monde
59%
Les clients qui ont plus à dire et qui partagent leurs avis
via les médias sociaux
58%
L’incapacité à appliquer de nouvelles technologies et
stratégies de marketing
58%
Les clients connectés qui tournent le dos aux canaux de
marketing traditionnels et font leurs achats via leurs
appareils mobiles et portables (dans le sens ‘wearables’)
57%
54%
La nouvelle concurrence avec
les nouveaux modèles opérationnels
37%
La baisse progressive des canaux d’achat traditionnels
au profit des canaux online
N = 168
Les marketeers sont soumis à une forte
pression, ce n’est pas une surprise. Dans
leur job, ils sont confrontés à de nombreux
égards à l’approche disruptive : nouvelles
technologies de marketing, Big Data,
nouveaux modèles de business… Plus de la
moitié des répondants pointent non moins
de neuf sortes de disruption comme bien
présentes dans le cadre de l’exécution
de leurs tâches. Il est clair qu’ils sont
submergés. Ils sont sous pression car ils
doivent s’occuper simultanément de tous
ces éléments. Mais Rome non plus ne
s’est pas faite en un jour, et les marketeers
devront établir des priorités.
66%
L’accent sur les Big Data et ce qu’elles peuvent signifier
pour votre entreprise
0%
20%
% oui
40%
60%
87%
LE CONTRÔLE DU CONSOMMATEUR
71%
L’explosion de nouvelles technologies de marketing
ÊTES-VOUS D’ACCORD AVEC LES AFFIRMATIONS SUIVANTES ?
80%
100%
QUE VOYEZ-VOUS COMME CAUSE DE DISRUPTION
DANS VOTRE TRAVAIL QUOTIDIEN EN TANT QUE MARKETEER ?
« Les marketeers sont dans la
transformation digitale, les consommateurs
dans la réalité digitale »
Les différentes formes de disruption sont
souvent provoquées par les consommateurs,
qui veulent avoir plus à dire et connaissent
en outre les technologies les plus récentes.
Le client exigeant reste bien clairement
le roi. « Consumer is king. » Plus que
des réductions de prix, c’est la fourniture
d’une expérience client spéciale et une
interaction humaine qui garantissent la
croissance d’une entreprise. Elles poussent
les résultats de vente à la hausse, parce
qu’elles créent des « ambassadeurs de
marque » et le bouche-à-oreille.
81% des répondants s’accordent pour dire
qu’il est devenu plus difficile de satisfaire et
retenir les clients. Les marketeers perdent
donc le contrôle du consommateur. Dans
ce contexte, il est intéressant de constater
que le consommateur veut être moins
contrôlé par le marketeer, alors que ce
dernier fait justement tout ce qu’il peut pour
retrouver ce contrôle. Qui sera le gagnant de
ce petit jeu ?
86%
N = 170
84%
81%
61%
59%
26%
25%
+
-9%
L’expérience
client est
déterminante
face à la
concurrence
-11%
L’interaction
humaine
restera
toujours une
composante
importante de
l’expérience
client
-12%
Le digital
représente
une part
intrinsèque de
l’expérience
client
-14%
Il est devenu
plus difficile
de satisfaire
et garder les
clients
-21%
Les clients
doivent être
impliqués
directement
dans le
développement
du customer
journey
Plus important encore : le « digital » représente
aujourd’hui une part intrinsèque du marketing et de
l’expérience client, comme l’indiquent non moins
de 84% des répondants. Ici aussi, le consommateur
a une longueur d’avance dans la maîtrise de
nombreuses nouvelles technologies. Les marketeers
sont à la traîne parce qu’ils en sont encore à parler
de la « transformation digitale », alors que les
consommateurs sont déjà dans la réalité digitale.
Ils veulent une expérience identique sur tous
les canaux, expriment leur avis via les réseaux
sociaux, disent adieu aux canaux de marketing
traditionnels et procèdent à des achats via leurs
appareils mobiles et portables. 4
-36%
-71%
-62%
Mon
entreprise
consacre
beaucoup
d’attention à
mesurer la
satisfaction
des clients
Le prix est
la principale
motivation
pour mes
clients
% d’accord L’expérience
client a totalement changé
dans mon
domaine de
spécialisation
% pas d’accord
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
018
019
51%
Mieux définir le customer journey et adapter le mix de canaux en conséquence
50%
Se concentrer sur les données et leur analyse, pour permettre une meilleure prise de décision
48%
Développer et instruire de nouvelles compétences au sein de l’équipe marketing existante
Modifier la composition de l’équipe marketing pour répondre aux nouvelles exigences
en matière de compétences et d’expérience
45%
Investir dans des publicités et contenus plus créatifs et plus pertinents
41%
Investir dans de nouvelles technologies de marketing
41%
Surveiller les tendances pour étudier ce qui se passe
dans votre secteur
Les moyens tactiques et stratégiques favoris des
marketeers pour aborder la disruption restent hélas
très traditionnels. Peu d’entre eux se penchent sur des
recettes plus innovantes pouvant induire une véritable
révolution, comme la collaboration avec des start-ups,
le déploiement de processus de marketing flexibles et
l’intégration de l’innovation.
En ce qui concerne l’orientation stratégique des
activités de marketing en 2015, seulement 32% disent
opter pour une révolution en empruntant une nouvelle
voie. Encore 40% donnent la préférence à l’évolution,
et les 28% restants disent ne rien vouloir changer à
leur stratégie. C’est un constat remarquable, surtout
quand on voit que la réflexion stratégique et le brand
building ont tendance à gagner en importance. Cela
nous amène à nous demander comment une entreprise
peut embrasser l’approche disruptive en conservant son
orientation stratégique existante… 4
25%
28%
27%
40%
24%
Créer et mettre en place une organisation en réseau
Conclure des partenariats avec des
start-ups pour accélérer l’innovation
3%
34%
Intégrer plus d’innovation dans l’entreprise, pilotée par le marketing
Introduire des processus de marketing maniables (par ex. tests)
pour permettre une optimisation continue des plans marketing
« De nombreux marketeers
continuent à opter pour
des moyens tactiques et
stratégiques traditionnels »
17%
1% Aucun des moyens évoqués ici ne permet de faire face à la disruption
0%
10%
20%
30%
40%
50%
27%
60
N = 157
INDIQUEZ MAXIMUM 5 MOYENS TACTIQUES OU STRATÉGIQUES
QUE VOUS ENVISAGERIEZ POUR FAIRE FACE À LA DISRUPTION
une orientation
totalement nouvelle
4
VERS UN NOUVEAU PARADIGME
SEULEMENT SI LES MARKETEERS ARRIVENT À SURMONTER
LEUR PEUR DE LA RÉVOLUTION
A présent que nous avons défini les éléments de disruption dans l’environnement
marketing, il faut définir des remèdes. Dans ce contexte, les marketeers croient le
plus dans un « mix de canaux » adapté, une meilleure vision du customer journey et
un accent sur le data mining et les analyses. Ils se rendent manifestement compte
qu’ils devront développer de nouvelles compétences et modifier la composition de
l’équipe marketing. Les marketeers vont-ils enfin oser mieux évaluer leurs propres
capacités et admettre que le développement de nouvelles compétences est indispensable ?
5%
une orientation
principalement
nouvelle
un équilibre entre
l’orientation actuelle et
une nouvelle orientation
5%
27%
40%
principalement la
même orientation
25%
tout à fait la même
orientation
3%
N = 258
QUELLE SERA L’ORIENTATION STRATÉGIQUE DE VOS ACTIVITÉS DE MARKETING EN 2015 ?
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
020
021
4
OMNI-CHANNELING,
LE REMÈDE ?
La disruption suscite de
nombreuses questions chez
les marketeers. Quant à savoir
à quelle approche donner la
préférence, c’est moins clair.
On parle de plus en plus
de l’omni-channeling, ou
« tous-canaux ».
Pourrait-il s’agir de la poule
aux œufs d’or dans ce
contexte spécifique ?
Commençons par définir le
concept, histoire d’être sûrs de
tous parler le même langage.
Par « omni-channel » nous
entendons le fait de proposer
des produits et services via
une approche intégrée et
cohérente des canaux. Le
ressenti, l’information et le
prix sont harmonisés sur tous
les canaux. Cela signifie que
les consommateurs peuvent
entamer leur trajet d’achat
8%
28%
37%
20%
6%
« L’omni-channel offre plus de confort
et permet de se distinguer
de la concurrence »
sur un canal donné et le
poursuivre sans accroc sur
un autre canal. Le marketeer
a en effet une vue à 360° sur
le consommateur.
Ce remède semble plaire aux
marketeers. Ainsi, 74% des
répondants disent croire en
une organisation tous-canaux
parce que cela apporte plus
de confort et permet de se
démarquer de la concurrence.
La minorité de répondants
qui affirment être en bonne
voie de devenir une entreprise
omni-channel, y vont
progressivement pour mettre
Méthode progressive en direction
d’une approche intégrée des différents canaux
42%
Intégration de toutes les technologies (digitales) de marketing
42%
en œuvre les canaux d’une
manière intégrée, introduisant
d’une part de nouvelles
technologies et données, et
s’efforçant d’autre part de
renoncer au travail en silos.
De manière surprenante, ce
groupe n’est pas convaincu
de la nécessité d’une
formation intensive. On
pourrait s’attendre à une
plus grande attention pour la
réconciliation des données
de consommateurs, étant
donné que c’est quand même
le cœur d’une approche
tous-canaux. Compte tenu de
la diversité des réponses, il
apparaît clairement que les
marketeers sont encore en
train de chercher la façon pour
leur entreprise de devenir
tous-canaux.
22%
37%
Adapter l’organisation de l’entreprise pour obtenir
une meilleure collaboration entre les départements
34%
Adapter l’organisation de l’entreprise en
supprimant les silos dans le marketing
Rassembler toutes les données clients au sein
d’un seul dossier, disponible en temps réel pour
tous les touchpoints avec le client
32%
Adapter l’organisation de l’entreprise, en fonction du client
plutôt qu’en fonction du produit et/ou des canaux
32%
ON TRACK
29%
Acquérir les compétences pour mesurer les résultats
financiers de l’omni-channeling
0%
20%
NOUS AVONS DÉJÀ
PRIS CERTAINES
MESURES
NOUS AVONS DÉJÀ INTÉGRÉ
DES STRATÉGIES ET ACTIONS SPÉCIFIQUES
DANS NOS PLANS
NOUS AVONS ENTIÈREMENT RÉORIENTÉ
NOS EFFORTS POUR NOUS OCCUPER DE
CES DÉFIS LANCÉS PAR LA DISRUPTION
N = 258
Il est clair que la réaction
des marketeers à la
disruption se limite
généralement à des
adaptations tactiques et
se traduit rarement en
innovations radicales.
C’est également ce qui
ressort de cette enquête,
sur laquelle planent des
mots très à la mode
comme « Big Data »,
« mobile », « digital » et
« contenu ». Même si la
plupart des marketeers
voient bien l’importance
des défis lancés par la
disruption et même s’ils
ont déjà posé les premiers
pas, seule une entreprise
sur quatre a déjà entrepris
des actions stratégiques
spécifiques pour les relever.
L’attitude plutôt
conservatrice des
marketeers est
probablement due aux
grands obstacles inhérents
au « changement ». De
nombreux répondants
disent que des aspects
comme le manque de
connaissances et de
compétences (50%) ainsi
qu’une culture d’entreprise
inappropriée (47%) font
obstacle à un revirement
stratégique rapide. 4
DANS QUELLE MESURE VOTRE ORGANISATION S’OCCUPE-T-ELLE DE CES DÉFIS LANCÉS PAR LA DISRUPTION ?
13%
Former intensivement le personnel pour comprendre et
appliquer l’omni-channeling
NOUS COMMENÇONS SEULEMENT À
COMPRENDRE LA SIGNIFICATION ET L’IMPACT
DE CES DÉFIS LANCÉS PAR LA DISRUPTION
OBSTACLES
39%
Rendre toutes les données et analyses de clients accessibles
pour l’ensemble des canaux, départements et pays
NOUS NE TROUVONS PAS NÉCESSAIRE
DE NOUS OCCUPER DE CES DÉFIS LANCÉS
PAR LA DISRUPTION
40%
60%
80%
100%
entreprises en bonne voie de devenir omni-channel - N = 38
VOTRE ENTREPRISE EST EN BONNE VOIE DE DEVENIR UNE ENTREPRISE OMNI-CHANNEL.
QUE VA-T-ELLE FAIRE POUR LE DEVENIR TOTALEMENT ?
« Le manque de compétences et une culture d’entreprise
inappropriée empêchent un revirement
stratégique rapide »
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
022
023
4
SUR LA BONNE VOIE ?
De plus, les organisations
elles-mêmes ne sont
pas prêtes pour une
approche omni-channel. Les
informations relatives aux
produits et aux prix sont
généralement cohérentes sur
les différents canaux, mais il y
a encore beaucoup de pain sur
la planche pour les données
des clients.
Seul un répondant sur cinq
estime que son organisation
est en bonne voie pour devenir
tous-canaux. Les autres
entreprises ont surtout des
difficultés avec l’introduction
d’une approche orientée
client à la place de l’approche
purement orientée produit ou
orientée canal. L’intégration
défaillante de la technologie
de marketing (digital) et les
difficultés à partager les
données de clients par-delà
les canaux, les départements
et les pays constituent aussi
un obstacle important.
Les parcours des clients
« Les customer journeys se terminent
encore trop souvent dans une impasse »
LA LUMIÈRE AU BOUT DU TUNNEL
ou customer journeys se
terminent encore trop souvent
dans une impasse. Alors
que les consommateurs ne
font plus de différence entre
canaux online et offline, les
marques ne sont même pas
encore adaptées à la mise
sur pied d’une approche
intégrée. Il est quand même
remarquable de constater
sur ce plan que le manque
de regard univoque sur le
consommateur ne figure plus
parmi les principaux obstacles
pour le tous-canaux.
Le marketeer est lui-même
aussi un obstacle. 26% des
répondants disent en effet
que le tous-canaux n’est pas
important dans leur secteur.
Et d’avancer diverses raisons
53%
L’entreprise n’est pas organisée en fonction du client,
mais en fonction des produits et/ou des canaux
41%
Pas ou peu d’intégration de toutes les technologies
(digitales) de marketing
Manque de budget ou de moyens adéquats
40%
Difficultés à partager les données et analyses de clients
par-delà les canaux, départements et pays
40%
33%
Absence de vision unique sur le client parce que les
données de clients sont disséminées dans différents
départements et bases de données
31%
Manque de compétence du personnel pour comprendre et
appliquer l’omni-channeling
30%
Difficultés à mettre en place une collaboration entre les
différents départements
0%
20%
40%
60%
15
15
5
78%
NOT
-30
80%
100%
entreprises qui ne sont pas en bonne voie de devenir omni-channel - N = 134
VOTRE ENTREPRISE N’EST PAS ENCORE TOTALEMENT OMNI-CHANNEL. QUELS SONT LES PRINCIPAUX OBSTACLES
À CE QUE VOTRE ENTREPRISE DEVIENNE UNE ORGANISATION OMNI-CHANNEL INTÉGRÉE ?
-20
-25
2
1
0
-15
N = 259
5
4
2005
15
12
13
10
-10
10%
Autres
MARKETING CONFIDENCE INDEX VERSUS CONSUMER CONFIDENCE INDEX
20
-3
16%
Incapacité à mesurer les résultats financiers
du marketing omni-channel
Malgré les nombreux défis qui se posent aux marketeers, il y a de
l’espoir ! Par le passé, ils pointaient souvent le management pour
expliquer l’absence de changement. Il ressort de la présente enquête
que 75% d’entre eux ne considèrent plus ce soutien du management
comme un obstacle. Le management semble de plus en plus convaincu
de l’importance d’un changement. Le Marketing Confidence Index (MCI)
est un bon baromètre pour vérifier les attentes des marketeers (plus
particulièrement en ce qui concerne le budget marketing et la taille de leur
équipe). Depuis 2013, ce MCI est reparti à la hausse et il affiche désormais
une (modeste) confiance. Les marketeers ont de plus en plus confiance
en l’avenir et sont probablement impatients de tenter de nouvelles choses
dans le cadre de la transformation digitale.
-5
ON TRACK
25%
Le marketing est encore toujours organisé en silos
pour cela : « pas possible
dans mon secteur » (47%),
« surestimé » (22%)… Il
semble bien que pas mal de
marketeers « sous-estiment »
l’importance de l’omnichanneling. Même si nombre
d’entre eux disent que
les consommateurs touscanaux ont plus de valeur,
une minorité seulement
convient que cela donne aux
marketeers l’opportunité de
faire plus de bénéfices.
Seules les entreprises qui
réussissent à surmonter
les obstacles de l’omnichanneling survivront. Les
autres organisations seront
étouffées par des concurrents
qui auront embrassé la
disruption et qui auront
développé des modèles
business innovants et une
approche omni-channel.
0,2
-1
-2
2006
1
-3
2007
2008
2009
Face à cela, il y a le
Consumer Confidence
Index (CCI), qui a continué à
baisser entre 2014 et 2015. La
confiance des consommateurs
fait manifestement défaut.
Ce CCI est donc en totale
contradiction avec la
confiance affichée par le
MCI, ce qui s’est rarement
présenté dans l’histoire de
la Yearly Marketing Survey.
Par le passé, les marketeers
étaient souvent un peu en
retard sur le consommateur,
mais la tendance était
grosso modo la même.
Aujourd’hui, marketeers et
consommateurs prennent
manifestement chacun une
4
direction différente.
2010
2011
-6
2012
-15
-5
2013
-4
2014
2015
-12
-17
-20
-24
MCI
CCI Source = Banque Nationale de Belgique, décembre 2014
« Les marketeers ont de plus en plus
confiance en l’avenir. »
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
024
025
THE HOUSE OF MARKETING / KAROLIEN VANHELDEN
ET… ACTION !
Grâce au soutien du
management et à la confiance
retrouvée des marketeers,
2015 devrait offrir une
occasion unique d’inverser
la confiance négative des
consommateurs. Surtout si
l’on tient compte du fait que
les marketeers comptent
cette année sur plus de
moyens, puisqu’ils s’attendent
à une évolution positive sur
le plan budgétaire. Cette
année, les marketeers doivent
donc agir et oser saisir la
disruption à bras le corps.
20%
2005
23%
Les résultats de la Yearly Marketing Survey sont éloquents. Mais qu’en pense The House of
Marketing, à l’initiative de cette enquête pour la douzième année consécutive ? L’analyse de
la Manager Karolien Vanhelden.
LES
MARKETEERS
SE SENTENT
DÉMUNIS
18%
17%
10%
8%
+
-
bonne vision des données et le
développement d’une
organisation omni-channel
aideront le marketeer à relever
les défis. Une stratégie forte
est essentielle dans cette
recherche de plus d’influence.
Dans l’enquête Marketing
Zoom, 44% des répondants
disent qu’ils feront plus appel
à des partenaires externes.
Modifier la composition de
l’équipe marketing actuelle et
donner des formations semble
donc insuffisant. Ceux qui
réussiront à « réseauter »
leur organisation
augmenteront certainement
leurs chances de bien aborder
la disruption.
S’ils veulent que ce soit une
réussite, ils devront établir des
priorités, prendre les choses
pas à pas et opter pour un
véritable changement.
The House of Marketing
estime que le marketeer
doit devenir plus « FACTS »,
acronyme des termes
anglais « Focused », « Agile »,
« Creative », « Tangible » et
« Sustainable ». L’innovation
et la maniabilité sont
indispensables pour pouvoir
opter pleinement pour la
révolution plutôt que
l’évolution. L’intégration de
nouvelles technologies, une
5%
2006
2007
2008
2009
-1%
2010
-3%
-0,2%
2011
2012
2013
2014
2015
-3% -2%
-9%
-11% -13%
-8% -8%
Changement attendu au niveau du budget
N = 259
-23%
-22,5%
Changement effectif au niveau du budget
ÉVOLUTION DU BUDGET
DEMAIN, IL SERA TROP TARD
Les marketeers n’ont plus de temps à perdre. Il est
grand temps d’intégrer les nouvelles technologies,
d’investir dans les médias online et d’opter pour
l’omni-channeling. La concurrence d’autres pays ne
cesse de grandir, parce qu’ils ont plus d’expérience
en matière de communauté digitale. Si les
marketeers belges attendent trop longtemps, ils
seront probablement évincés par des entreprises
étrangères dont la proposition est plus forte.
Il est ressorti du Marketing Zoom que les
marketeers belges dans les multinationales
perdent du pouvoir mais gagnent en influence.
Cette tendance est visible dans la relation entre le
marketeer et le consommateur. Les marketeers n’ont
pas besoin de contrôler le consommateur, même
s’ils pensent le contraire. Ils sont actuellement
même plus positifs que le consommateur et doivent
essayer d’influencer le Consumer Confidence Index.
Cela pourrait aussi amener le consommateur à
voir la situation économique de façon un peu plus
positive. Mieux : les marketeers doivent convaincre
le consommateur qu’ils doivent unir leurs forces
pour sortir de l’impasse économique actuelle.
C’est maintenant ou jamais… ¶
Quel est votre sentiment à la vue des résultats de cette
Yearly Marketing Survey ?
KAROLIEN VANHELDEN : « J’ai d’une part été agréablement
surprise du message positif envoyé par les marketeers, qui ont
manifestement foi en l’avenir. D’autre part, on remarque que
les marketeers sont arrivés à un point très sensible. Ils ont
le sentiment que la guerre se livre simultanément sur tous
les fronts, et sont submergés par l’approche disruptive. De
plus, ils se sentent démunis : par manque de connaissances
et d’expérience, ils sont insuffisamment armés pour affronter
la nouvelle réalité du marketing. »
Selon vous, à quoi les marketeers consacrent-ils encore
trop peu d’attention ?
KV : « Je vois deux choses. Primo : la stratégie. Ces
dernières années, les marketeers ont dû essayer pas mal de
choses, faire beaucoup, et sur de nombreux plans en même
temps. Je dirais qu’ils doivent à présent prendre le temps
de reconsidérer la stratégie dans son ensemble. Et pas une
stratégie sur dix ans, mais bien à court terme, comprenant
des tests pour corriger rapidement le tir si nécessaire. Les
marketeers ne se rendent pas suffisamment compte de
l’importance essentielle d’une bonne orientation stratégique. »
« Deuxio, il y a le consommateur. Les marketeers partent
encore trop des possibilités de leurs produits et services, et ne
se demandent pas assez quels problèmes ils peuvent résoudre
pour les consommateurs. Et ce, alors que l’expérience du
client et sa fidélité deviennent de plus en plus importantes. Ils
en ont certes conscience, mais font trop peu à ce niveau. Ils
sont et restent plutôt conservateurs. »
L’ARAIGNÉE AU CENTRE DE SA TOILE
Quelles seront les actions de The House of Marketing suite
à ces résultats ?
KV : « Nous allons aborder ces résultats auprès de
nos clients et de nos prospects. Il est évident que les
marketeers croient dans l’omni-channeling, mais ils sont aussi
conscients qu’ils en font trop peu. C’est à nous d’en souligner
l’importance et surtout de les aider à traduire cela en pratique.
Nous allons aussi faire quelque chose au niveau de la gestion
LES MARKETEERS SAVENT
CE QU’ILS DEVRAIENT FAIRE, MAIS
LE FONT TROP PEU
EN PRATIQUE
de projet cross-fonctionnelle. Les marketeers travaillent
de plus en plus avec des bureaux très spécialisés mais il
faut qu’ils comprennent ce qu’ils font exactement, et qu’ils
conservent une vue d’ensemble. The House of Marketing veut
aider les marketeers en étant un peu l’araignée au centre de la
toile. »
Vous intéressez-vous en particulier au fait que, ces dernières
années, les marketeers belges ont surtout été là pour mettre
en place les stratégies décidées à l’international ?
KV : « Tout à fait. Nous voulons être le partenaire du
marketing local, et examinons avec nos clients comment ils
peuvent implémenter localement la stratégie internationale,
tout en allant un petit peu plus loin. Nous préférons le ‘copiercoller spécial’. » ¶
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
026
027
YEARLY MARKETING SURVEY 2015 / DÉPENSES MÉDIAS
« Les marketeers belges ont un sérieux
rattrapage à effectuer s’ils ne veulent pas
passer à côté de la réalité digitale »
La part de l’online ne cesse d’augmenter dans les budgets
médias, qu’il s’agisse de médias payants ou d’owned media.
Brève analyse des résultats mis en évidence dans le volet
média de la Yearly Marketing Survey.
ONLINE
EN HAUSSE
Au milieu de ce climat plein
d’enthousiasme, il ne faut cependant pas
négliger un détail important : même si
les dépenses dans des médias online
augmentent, les marketeers indiquent
que la part de ces médias dans le
budget marketing total ne passera
en moyenne que de 22 à 26% dans un
avenir proche. A titre de comparaison, au
Royaume-Uni, la part de l’online dans les
dépenses médias représentera environ
40 à 50% du budget total en 2015 . Les
marketeers belges ont donc encore du
chemin à parcourir. Le montant que les
marketeers belges devront investir en
plus dans l’online dépendra du temps que
les consommateurs belges consacrent
à Internet.
75%
68%
Force est de constater une ambiance assez positive tout au long
des pages de ce magazine: les marketeers sont confiants pour
2015 et s’attendent à voir augmenter leurs budgets et la taille de
leurs équipes. Un optimisme qui s’étend aux dépenses médias,
avec des gagnants mais aussi des perdants.
Les médias payants auxquels la plupart des marketeers
pourront consacrer cette année des budgets accrus ont une
chose en commun : il s’agit surtout de médias online. Le peloton
est emmené par les formules « Publicité online via les médias
sociaux », « Mobile », « SEA » (Search Engine Advertising) et
« Publicité vidéo online ». L’online dans les médias payants
poursuit donc sa progression, mais comme les budgets
supplémentaires sont bien évidemment limités, ce sont une
fois de plus les médias traditionnels qui en font les frais. Dans
l’ensemble, c’est néanmoins encore toujours l’offline qui se
taille la plus grande part des budgets marketing.
Les marketeers gardent leur confiance dans la télévision et la
radio. Pour le plus grand de ces deux médias, la télévision, on
peut même parler de revirement : la confiance qui était en berne
l’année dernière est repartie à la hausse.
67%
61%
57%
46%
33%
COMMENT VOS DÉPENSES DANS LES OWNED MEDIA ONLINE VONT-ELLES ÉVOLUER EN 2015 ?
DIFFÉRENCE NETTE (% AUGMENTATION - % BAISSE)
64%
Rendre votre site Web mobile
63%
SEO
62%
Développement d’applications
mobiles
4%
4%
0%
7%
1 Source : Warc & GroupM
Construction du site Web
12%
+
-
INCONTOURNABLE MOBILE
La tendance est similaire pour les owned
media. Tous les médias dans lesquels
les marketeers disent qu’ils investiront
plus ont une composante online. Ce sont
surtout les médias sociaux qui tiennent ici
le haut du pavé, même si les marketeers
estiment que le plus important reste
quand même la construction du site
Web et le fait de le rendre « mobile », le
« SEO » (Search Engine Optimization)
ainsi que le développement d’applications
mobiles. Ce dernier point n’est plus une
simple mode, c’est une réalité.
Cela se confirme aussi par la façon
dont les répondants se disent d’accord
avec les affirmations « le mobile est
indispensable pour l’avenir » (89%) et « la
publicité mobile est importante » (75%).
Le location based marketing, ou marketing
géolocalisé, talonne pour sa part le
duo de tête. 65% des répondants disent
qu’il est important, même si seulement
21% d’entre eux se disent satisfaits des
résultats qu’il permet d’obtenir. Le terrain
est manifestement encore sous-exploité…
56%
Médias sociaux – YouTube
50%
Médias sociaux – Facebook
50%
49%
E-mailing & newsletters
9% 1% 13% 11% 15%
16% 13% 32% 6%
47%
Médias sociaux – Twitter
45%
Médias sociaux – LinkedIn
Publicité
online via
les médias
sociaux
2015 Mobile
Publicité
online
(SEA)
Publicité
vidéo
online
Publicité
online
(affichage /
bannières)
43%
Blogs
30%
Médias sociaux – Instagram
Télévision
Radio
Toutes-boîtes
Magazines
Panneaux
publicitaires
Quotidiens
24%
Webinars
23%
Médias sociaux – Autres
2014
16%
Médias sociaux – Pinterest
COMMENT VOS DÉPENSES DANS LES MÉDIAS PAYANTS VONT-ELLES ÉVOLUER ?
DIFFÉRENCE NETTE (% AUGMENTATION - % BAISSE)
Cinéma
N = 160
Médias sociaux - Vine
7%
2015
N = 180
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
028
029
TABLE RONDE / RECHERCHE DE L’ÉQUILIBRE OPTIMAL ENTRE MÉDIAS TRADITIONNELS ET DIGITAUX
UN TOURNANT
POUR LES MARKETEERS
Les résultats de la Yearly Marketing Survey font apparaître que 2015 s’accompagnera
de nombreux changements sur le plan des médias. Quelques « top marketeers »
se sont retrouvés autour d’une table et ont échangé leur vision des choses.
Quel est leur regard sur les médias pour 2015 ?
D’après le Marketing Confidence Index,
les marketeers sont pleins de confiance
pour cette nouvelle année. En ce qui
concerne la confiance des
consommateurs, ce n’est clairement
pas le cas cette année puisqu’elle a
baissé au cours de la seconde moitié
de 2014. Comment expliquez-vous
cette différence ?
LUC VAN WICHELEN : « Ces dernières années, nous, les
marketeers, avons vraiment été dans le brouillard. Beaucoup
de gens disaient les médias traditionnels condamnés. Un
nouveau modèle digital s’est rapidement développé, mais
nous ne savions pas trop comment l’utiliser. Aujourd’hui, nous
commençons à maîtriser la chose, et ça donne naturellement
confiance. »
DIRK OOSTERLINCK : « Au cours de la période 2009-2010, le
mouvement s’est inversé. La confiance des consommateurs
a augmenté alors que celle des marketeers plongeait
encore plus que les années précédentes. Peut-être les
marketeers voguent-ils encore sur la confiance en hausse des
consommateurs de l’année dernière, alors que ces derniers
sont devenus plus pessimistes. »
PLUS DE CHIFFRES, MOINS D’INTUITION
PARTICIPANTS : LUC VAN WICHELEN, MEDIA MANAGER DE MONDELEZ INTERNATIONAL ET PRÉSIDENT DE LA COMMISSION MEDIA TV, UBA. LIESBETH DUPON, MARKETING DIRECTOR DE MEDIA MARKT ET
PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION MEDIA PRESS RADIO OUT OF HOME, UBA. DIRK OOSTERLINCK, MARKETER OF THE YEAR 2012 ET MEMBRE DE L’ADVISORY BOARD DE THE HOUSE OF MARKETING. BART BECKS,
FONDATEUR D’ANGEL.ME ET MEMBRE DE L’ADVISORY BOARD DE THE HOUSE OF MARKETING. BART DE BODT, SENIOR MANAGER CHEZ THE HOUSE OF MARKETING. CHRIS VAN ROEY, CEO UBA. MODÉRATEUR :
KAROLIEN VANHELDEN, MANAGER CHEZ THE HOUSE OF MARKETING.
En ce qui concerne les médias payants, les marketeers
s’attendent à un carton des médias online et à une mauvaise
passe pour la plupart des médias traditionnels.
LIESBETH DUPON : « Avec Media Markt, nous avons fait un
exercice intéressant : voir comment optimiser l’équilibre entre
médias traditionnels et médias digitaux. Une chose est sûre, il
faut reporter sur l’online une part du budget habituellement
alloué aux médias traditionnels. Au mieux, le budget total
reste stable et l’online affiche une progression constante.
Chez nous aussi, les médias online sont donc en hausse, au
détriment des médias traditionnels. »
BART BECKS : « Ce mouvement se constate au niveau belge,
mais aussi au niveau international. La Belgique est à la traîne
pour les dépenses dans les médias digitaux. L’année dernière
au Royaume-Uni par exemple, le digital a pour la première fois
dépassé la télévision. »
BART DE BODT : « J’ai l’impression que 2015 marquera
un tournant pour les marketeers. Ils reçoivent de leur CEO
la chance de prouver que le marketing doit être abordé
autrement, mais doivent aussi le prouver cette année, et ce,
alors que la confiance des consommateurs baisse. »
LD : « Je crois fermement dans le rôle plus important
réservé aux marketeers, d’autant plus que les Big Data sont
devenues une part de leur tâche puisqu’elles sont utilisées
pour analyser l’effet de tous les touchpoints. Le marketing
devient beaucoup plus une affaire de chiffres, avec moins
d’intuition. Avant, on misait beaucoup sur les mass-médias
pour attirer les gens dans les magasins. Mais ces budgets sont
mis sous pression. Il faut investir l’argent plus efficacement, et
pour cela il faut plus de chiffre. »
CHRIS VAN ROEY : « Je suis tout à fait d’accord, mais je ne
sais pas si nous utilisons les bonnes mesures, les bonnes
devises. Pour déterminer le rendement des investissements
online, nous mesurons par exemple les clics. Et ça nous
donne un faux sentiment de sécurité. On peut par exemple
estimer qu’une bonne part des dépenses sur Internet ne
correspond pas à la réalité, que le nombre de clics est poussé
artificiellement à la hausse. »
DO : « L’online permet aussi de savoir plus qu’avant. Il existe
par exemple une nouvelle appli qui permet, dans un café, de
commander sans que le garçon passe à votre table. Le gros
avantage pour les annonceurs, c’est qu’il faut se connecter
avec le profil Facebook. Pour la première fois, des marques
actives dans l’horeca savent à qui elles vendent, à quel
moment de la soirée… »
Aujourd’hui, une moyenne de 22% du budget des répondants
va aux médias online. Cette proportion devrait selon eux
passer à 26%, mais c’est beaucoup plus dans d’autres pays.
La Belgique est-elle à la traîne ?
CVR : « L’évolution vers les médias digitaux et l’online suit
naturellement l’évolution de la consommation de médias par
les gens. On estime aujourd’hui que ces derniers consacrent
à l’online 46% de leur consultation de médias. C’est un peu
l’aimant qui va attirer les investissements en communication.
Mais tout évolue vers le digital, même les médias classiques.
Les titres de journaux existent aujourd’hui sous diverses
formes digitales, les panneaux publicitaires deviennent
interactifs, et demain nous aurons de la publicité interactive à
la TV. La différence entre médias classiques et médias digitaux
s’atténue, devient moins pertinente. » 4
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
030
031
LES CEOs DOIVENT COMPRENDRE
JE CROIS FERMEMENT DANS
LE RÔLE PLUS IMPORTANT RÉSERVÉ
AUX MARKETEERS, D’AUTANT PLUS QUE LES
BIG DATA SONT AUSSI DEVENUES
UNE PART DE LEUR TÂCHE
(Liesbeth Dupon)
4
BDB : « Nous devons quand même faire attention à ne
pas prendre trop de retard sur les autres pays, parce que
des acteurs étrangers pourraient facilement prendre une
part importante de notre marché. Je pense par exemple à
Coolblue qui occupe une position forte sur le marché online de
l’électronique et de l’électroménager. »
DO : « La moitié de ce que les Belges dépensent online, ils
le dépensent à l’étranger, et surtout sur des sites néerlandais,
français et allemands. C’est dramatique pour les détaillants
belges. »
LD : « Avec son expérience aux Pays-Bas, il est facile pour
Coolblue de venir en Belgique. Chez Media Markt, nous devons
apprendre très vite. Comment déplacer les budgets médias,
quelle agence nous convient le mieux ? L’omni-channeling
a beau être l’avenir, il crée pas mal d’incertitude. Les gens
s’informent online mais apprécient toujours un magasin
concret, un contact personnel. Notre publicité online ne doit
donc pas spécialement mener vers le Webshop mais bien vers
nos magasins. »
LA SOMME DE TOUTES LES MESURES
Pour les owned media, rendre le site réactif est l’essentiel ?
LD : « C’est le minimum. Si votre site Web n’est pas adapté
aux utilisateurs qui veulent le consulter via leur tablette ou
leur smartphone, vous êtes mal. Ce n’est rien de plus qu’un
rattrapage de notre retard. »
LVW : « Vous remarquez qu’il y a plus de trafic mobile.
70% du trafic de Facebook passe par les smartphones, pour
Twitter c’est même 90%. Etre accessible sur le plan mobile
est désormais une exigence minimum. L’étape suivante est
d’offrir un contenu différent et des publicités différentes sur
les différentes plates-formes. »
LD : « Nous allons vers un message entièrement
personnalisé sur les sites Web. Le contenu qui vous est
proposé chez vous est différent de ce qui vous est proposé
dans le magasin. En tant qu’annonceur, vous pouvez lier des
actions ou promotions à un comportement donné. »
BB : « On constate aussi que l’e-commerce est limité, parce
qu’il faut encore toujours payer avec la carte de banque, à
l’exception de PayPal. La prochaine étape pour rendre les sites
Web plus mobiles est leur simplification. Toute la chaîne doit
être bien intégrée, et là aussi notre pays est à la traîne. »
Un autre thème récurrent dans les owned media est le
location based marketing, c.-à-d. des outils marketing qui
utilisent la localisation physique du consommateur, adapter
par exemple le contenu du site Web à l’endroit où se trouve
l’internaute. Beaucoup de marketeers avouent en savoir trop
peu sur le sujet. Et vous ?
LVW : « Le location based marketing est un concept très
large : un spot TV d’une marque de voitures sur une chaîne
locale, avec les adresses des concessionnaires, peut aussi
être considéré comme ‘géolocalisé’. Des tests se font
actuellement dans des magasins, par exemple avec Bluetooth
et iBeacon. Si quelqu’un prétend tout savoir dans ce domaine,
c’est un mensonge, parce que tout cela en est encore à un
stade très expérimental. »
BDB : « Si les détaillants veulent faire le pas vers l’omnichanneling, il est important qu’ils acquièrent rapidement plus
de connaissances sur le marketing géolocalisé. »
LD : « C’est un défi en plus, qui apporte d’ailleurs une
difficulté supplémentaire. Actuellement, chaque canal est en
effet mesuré séparément. Le défi sera de rassembler toutes
ces mesures. En tant que marketeer, il est très difficile de
connaître l’effet combiné de tous les efforts. »
CVR : « Avant, le CIM se portait garant de cette ‘sainte
mesure’. Aujourd’hui, nous savons que ce n’est plus le cas et
que nous devons davantage faire une mesure centrée sur le
client. C’est la seule façon d’obtenir une vue holistique. Nous
devons donc passer rapidement à une nouvelle façon de
mesurer. »
BB : « Pour moi, un outil comme Uber est aussi
géolocalisé, puisqu’il se base sur ma localisation en tant
que consommateur. Le centre n’est plus le magasin mais le
consommateur. Ce type de service offre dorénavant vraiment
quelque chose au consommateur, qui y trouve un avantage.
Cela conforte ma foi en ce mode d’interaction. »
DO : « Dans quelques années, tout devra être géolocalisé. Le
consommateur n’attendra rien d’autre. La majeure partie du
budget d’un ménage est d’ailleurs dépensé dans ses environs
immédiats. »
QUE CE N’EST PAS
UNE PROBLÉMATIQUE
DE MARKETING
OU D’ANNONCEUR,
MAIS BEL ET BIEN UN PROBLÈME « BUSINESS »
(Chris Van Roey)
ATTIRER LES BONNES PERSONNES
En conclusion, quel est votre degré de confiance pour 2015 ?
CVR : « Après nous être trouvés dans une phase très critique,
ces résultats donnent confiance dans la profession. Au nombre
de thèmes évoqués ici, on voit bien qu’il y a encore beaucoup
de sujets brûlants, sans parler de plusieurs thèmes sociaux
que nous n’avons même pas effleurés. Mais les CEOs se
rendent compte qu’il est important de rester ‘à la page’, et cela
n’a pas toujours été le cas. »
BDB : « Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour être un
marketeer. Mais maintenant il faut agir, il va falloir déployer un
nouveau modèle. On ne peut plus attendre trois ans. »
CVR : « C’est vrai que nous avons une chance de réussir,
à condition d’attirer à nouveau les bonnes personnes. La
confiance était en crise et cela a été difficile pendant un
temps. Pour terminer, je constate aussi que les CEOs qui
ne s’intéressent pas à ces problématiques ont beaucoup
de difficultés à gérer leur entreprise. Ce n’est pas une
problématique de marketing ou d’annonceur, mais bel et bien
un problème ‘business’. J’espère donc que le CMO pourra à
nouveau prendre un rôle important au sein du comité, et qu’il
occupera dans la hiérarchie une place au moins aussi élevée
que le CFO. » ¶
Résumé
AVEC LE LOCATION
BASED MARKETING,
LE CENTRE N’EST PLUS LE MAGASIN MAIS LE
CONSOMMATEUR.
CELA CONFORTE MA FOI EN CE MODE
D’INTERACTION
(Bart Becks)
- Les marketeers recevront cette année de leur CEO la
chance de prouver que le marketing doit être abordé
autrement, mais devront aussi le prouver, et ce, alors que
la confiance des consommateurs baisse.
- Les marketeers belges constatent une augmentation
des médias online, mais ne croient pas encore en une
révolution. Notre pays est donc toujours à la traîne par
rapport à ses voisins.
- Le principal owned medium est un site Web réactif, mais
c’est aussi le minimum absolu. Les marques qui n’en sont
pas encore là doivent absolument s’y mettre pour rattraper
les autres.
- Les entreprises qui veulent devenir omni-channel ont tout
intérêt à développer un marketing géolocalisé.
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
032
033
TABLE RONDE / LES ACCENTS POSÉS PAR LES MARKETEERS
Comment se
présente 2015 sur le
plan du marketing ?
Quels seront les
accents posés ?
Nous avons soumis
six questions à cinq
« top marketeers »,
actifs dans différents
secteurs.
Tine Van Brandt
Director Product Management,
Marketing & Marketing Intelligence Acerta
2015 EN SIX QUESTIONS
QUELLE EST LA TENDANCE
MARKETING
POUR 2015 ?
QUEL EST LE PROFIL IDÉAL
D’UN CHIEF MARKETING OFFICER
EN 2015 ?
QUELLES ACTIONS PRÉVOYEZ-VOUS
DANS LE CADRE DE LA TRANSFORMATION
DIGITALE ?
QUI CONSIDÉREZ-VOUS COMME UNE
RÉFÉRENCE DANS LE MARKETING ET LA
COMMUNICATION, ET POURQUOI ?
QUEL TYPE DE MÉDIA
PRÉFÉREZ-VOUS
ET POURQUOI ?
QUELS SONT VOS TROIS LIVRES
FAVORIS EN MARKETING
ET COMMUNICATION ?
Le brand ambassadorship, ou
comment les collaborateurs
de l’entreprise comprennent
la « promesse de la marque »
et soutiennent/transmettent le
sentiment d’authenticité.
L’audace d’un chef d’entreprise, la
vision d’un stratège, l’intérêt d’un
CFO pour les chiffres, et le charisme
d’un leader.
Investir dans le marketing en temps
réel : créer des idées pour une lead
generation plus sophistiquée.
Dominique Leroy, pour la façon dont
elle transforme une organisation axée
sur le produit en une organisation de
marché/marketing.
La presse spécialisée, online et
offline : les articles d’opinions, billets
d’humeur, blogs, tendances… sont
la façon la plus optimale de toucher
notre groupe cible.
The Breakthrough Imperative (Mark
Gottfredson & Steve Schaubert) - The
Conversation Company (Steven Van
Belleghem) - Principles of Marketing
(Kotler).
Back to basics : voir ce qui fonctionne
et ce qui ne fonctionne pas, élaborer
une approche segmentée et
développer un contenu de valeur pour
les clients.
Aujourd’hui, le CMO doit être plus
généraliste que spécialiste. Il ou elle
doit pouvoir s’imprégner du vécu du
client. Le principe « What’s in it for
me ? » est plus que jamais un concept
clé en marketing.
Le digital se trouve à la base de
toute stratégie. Comment mon
client perçoit-il les différents canaux,
comment les utilise-t-il, et comment
puis-je faire en sorte que ces
expériences signifient un maximum
pour lui ?
Dan Germain d’innocent, David
Plouffe d’Uber, et d’autres, qui
osent faire des choix et se montrer
innovants dans leur approche.
Le type de média qui correspond le
mieux à mon groupe cible. Et c’est
différent d’une campagne à l’autre. Ma
règle d’or : ne jamais me limiter à un
seul média, mais opter pour un plan
couvrant plusieurs médias qui se
complètent et se renforcent.
Le dernier livre que j’ai lu est « Geef
Nooit Korting » de Jos Burgers. Je
vais aussi chercher l’inspiration dans
des séminaires présentés par des
pointures dans leur domaine. Et puis
j’écoute ce que les gens aiment. Cela
vaut de l’or.
Personnalisation des touchpoints
avec les clients, en utilisant un
contenu pertinent et des analyses.
Il/elle est un « catalyseur/booster »
de la transformation digitale, et fait
cela en alliant une vision claire à une
forte capacité de leadership et une
implémentation phasée.
Une simplification des produits
combinée à un développement plus
poussé du content management.
Ikea, pour la façon dont ils élèvent
l’expérience du consommateur de
manière cohérente, et la façon dont ils
créent de la valeur pour les clients et
l’entreprise.
Les owned media. C’est un terrain
encore très peu exploité.
Transformeren om te overleven
(Herman Toch) - The Conversation
Company (Steven Van Belleghem) - Big
Data: A revolution that will transform
how we live, work & think (Viktor
Mayer-Schönberger & Kenneth Cukier).
Dans le secteur des services, la
marque et les valeurs qu’elle convoie
sont amenées à jouer un rôle toujours
plus important dans l’acquisition et la
rétention des clients.
Un CMO doit être un business
leader capable de définir une vision
stratégique centrée autour du
consommateur, avoir le leadership
nécessaire pour créer l’adhésion du
reste de l’organisation à cette vision,
et exceller dans sa mise en œuvre.
La transformation digitale est un
réel sujet d’actualité dans notre
secteur et se situe à différents
niveaux. Pour 2015, notre enjeu est de
transformer nos consommateurs en
« e-consommateurs ».
Le propriétaire d’une trattoria
proche de chez moi, son sens inné
de l’expérience client. Dans une autre
catégorie, la présentation de « Think
Different » faite par Steve Jobs en
1997 aux employés d’Apple reste une
véritable référence.
La question pour moi n’est pas le
média dans l’absolu. La question est
plus de savoir comment on l’utilise,
avec quel objectif et quelle créativité.
Un de nos objectifs est d’amener de
plus en plus de créativité dans nos
campagnes, quel que soit le média.
The Meaningful Brand (Nigel Hollis)
- The New Normal (Peter Hinssen) The Harvard Business Review (une
magnifique source d’inspiration sur le
leadership en général, la stratégie et
le marketing).
D’une part le « Slowcial media » :
dans un monde où il faut être
connecté vite et tout le temps, les
consommateurs apprécient le calme,
le temps et la profondeur. Et d’autre
part la « responsabilité » : respecter
l’être humain, la nature et le monde.
Le CMO parfait pose les bonnes
questions à son consommateur pour
pouvoir proposer l’offre parfaite
(produit, concept, idée...).
Chaque action sur le plan digital doit
être complémentaire aux parties
analogiques, above the line et below
the line. Plus encore : il faut essayer
d’enrichir les actions classiques avec
les outils (de marketing) digitaux.
Pour moi, le consommateur
occupe une place centrale. Chaque
marketeer qui réalise le match
parfait entre son concept et son
consommateur est une référence en
tant que marketeer.
Pas de préférence, compte tenu de la
grande diversité en ce qui concerne
la consommation de médias. Mais la
recette idéale me semble être un mix
parfaitement équilibré entre
« classique » et « digital », agrémenté
d’une touche de « réseaux sociaux ».
Buyology: Truth and Lies About Why
We Buy (Martin Lindstrom) - How
Brands Grow (Byron Sharp) - Blue
Ocean Strategy (Chan Kim & Renée
Mauborgne).
Sylvie Bove
Brand & Consumer Marketing
Director Yves Rocher
Olivier Debehogne
Sales & Marketing Director Keytrade Bank
Olivier De Raeymaeker
Chief Marketing Officer Base Company
Igor Nowe
Marketing Director Carlsberg Importers &
Valuable Savours Company (VASCO)
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
034
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ROULARTA MEDIA / RIK DE NOLF & PHILIPPE BELPAIRE
La Yearly Marketing Survey de The House of Marketing et de l’UBA confirme l’optimisme
des marketeers pour leurs budgets 2015. Rik De Nolf, CEO de Roularta Media Group,
et Philippe Belpaire, General Manager de Roularta Media, partagent cet optimisme et
entendent bien en tirer parti dans les mois à venir.
L’ESSENTIEL
RESTE
LE CONTENU
Selon l’enquête, les marketeers prévoient une croissance de
leurs budgets cette année. Partagez-vous cette confiance ?
RIK DE NOLF : « 2014 est la première année où on a pu dire
qu’il n’y avait plus de pression sur le marché de la publicité.
Ce n’est pas dû uniquement au digital. Le print reprend chez
nous depuis septembre, et a affiché au quatrième trimestre
une croissance à deux chiffres. La tendance sur le marché
des lecteurs est également positive, avec des ventes qui
augmentent de semaine en semaine, tant en kiosque que via
les abonnements. »
PHILIPPE BELPAIRE : « Nous avons démarré l’année en
force. Le secteur automobile, un secteur-clé pour notre
groupe, en est une belle preuve. Par rapport à janvier de
l’année dernière, nous avons réalisé une croissance à deux
chiffres, portée par une progression assez spectaculaire des
revenus de la publicité digitale. Le print se maintient, mais nos
marques fortes sont aussi devenues des marques digitales
fortes. Notre stratégie visant à élaborer un mix intéressant de
canaux et de touchpoints autour des marques print, porte ses
fruits. Le chiffre d’affaires global de nos marques progresse.
Outre le secteur automobile, les commandes du secteur
financier augmentent aussi, mais alors souvent via d’autres
campagnes que les campagnes classiques. Les prestataires
NOS MARQUES PRINT
FORTES SONT AUSSI DEVENUES DES
MARQUES DIGITALES
FORTES
de services tels que les banques pratiquent plus le content
marketing. Ils le faisaient déjà précédemment via leurs owned
media, mais aujourd’hui ils le font désormais essentiellement
sur les canaux d’éditeurs médias. Et la crédibilité de nos
marques les mène souvent jusqu’à nous. »
Les marketeers ont repris confiance dans la télévision pour
la réclame. Cela vous étonne-t-il ?
RDN : « Oui, cela nous étonne. Lorsque d’aucuns ont
prédit à une époque la fin des spots de trente secondes, leur
vente n’a pourtant pas cessé de grimper. Et maintenant que
les commandes reculent, les participants à cette enquête
se redisent positifs pour ce média. Les dépenses pour la
télévision ont reculé en 2014, mais une augmentation cette
année serait une nouvelle fantastique. »
L’enquête aborde aussi les location based services. Quelle
est l’importance de ce concept pour un éditeur de titres
régionaux gratuits ?
RDN : « Nous étendons au digital notre tradition d’une
publicité par région ou par ville, comme dans De Streekkrant
et De Zondag. Notre division Digilocal propose un vaste pack
de services. Google AdWords et la publicité sur Facebook
connaissent une hausse spectaculaire, mais il y a aussi
Proxistore qui permet de prolonger des publicités sur des
sites Web. Nous nous chargeons des sites Web, permettons
le développement de campagnes e-mail et préparons avec
Unizo le lien avec l’e-commerce. Outre la réclame, le site Web
permettra désormais aussi la vente directe. »
PACKS ET NATIVE ADVERTISING
Quelle stratégie de commercialisation Roularta Media
présentera-t-elle en 2015 à ces annonceurs optimistes ?
RDN : « Nous avons lancé une série d’offres spéciales
parce que nous pensons aussi que la publicité print présente
d’énormes possibilités de croissance à partir du niveau actuel.
Nous voulons montrer la force et le rayonnement maximum
que peut avoir une annonce sur une double page. Avant, un
magazine comme Knack avait beaucoup de doubles pages de
ce type, c’était normal. Aujourd’hui, les annonceurs semblent
avoir un peu oublié ce format, mais nous remarquons, entre
autres par la publicité pour nos propres extensions de lignes
sur une double page, que leur impact est toujours très grand. »
PB : « Cette année, nous mettons nos packs en avant via
des promotions spéciales dans tous les secteurs. Grâce au
groupage de plusieurs titres adaptés à un même groupe cible
et paraissant dans les deux langues nationales, nous pouvons
avec chaque pack proposer une portée très attractive avec
un coût par mille et un prix GRP très intéressants. Prenant à
nouveau l’exemple du secteur automobile, nous y constatons
un très grand intérêt pour le pack R News Touchpoint, avec
lequel nous proposons aux annonceurs la totalité de la portée
de nos marques. Il y a aussi d’autres packs, comme R Women
FMCG qui, avec la combinaison Le Vif Weekend / Knack
Weekend / Plus Magazine et Nest, vise plus les P.R.A. »
Quelle sera l’importance du native advertising cette année ?
PB : « Nous avons développé pour 2015 une série de
formules pour toutes nos plates-formes : print, digital et
télévision. Nous les avons baptisées ‘Information Services’,
chaque fois précédé du nom d’une de nos marques. C’est
un pack full-service, allant de la création journalistique
à la distribution d’un contenu de marque, en passant par
la traduction et le layout. L’avantage est que toutes nos
plates-formes s’adressent à ces hommes et femmes à fort
pouvoir d’achat et ayant suivi des études supérieures. Cette
année, l’accent repose donc sur la promotion de nos packs et
sur la publicité native. Ces deux éléments illustrent bien que
pour 2015, l’essentiel est toujours le contenu. » ¶
NOS PACKS REGROUPENT
DIFFÉRENTS TITRES ADAPTÉS À UN
MÊME GROUPE CIBLE
THE R-EVOLUTION
SPECIAL EDITION
036
037
UBA / SIMONE RUSELER
Cette année encore, comme en 2014, l’UBA s’est associée à la Yearly Marketing Survey.
Simone Ruseler, Knowledge Center Manager, explique quels éléments de l’étude l’UBA peut
intégrer dans son fonctionnement.
LES
ANNONCEURS
SOUHAITENT
UNE ÉTUDE
MÉDIA PRÉCISE
Quel est votre sentiment à la vue des résultats de cette
Yearly Marketing Survey ?
SIMONE RUSELER : « J’ai ressenti un étonnement positif
face à la hausse du Marketing Confidence Index pour la
troisième année consécutive, mais ces résultats sont en même
temps une confirmation de la hausse des budgets consacrés
à la publicité online et dans les médias mobiles. Pour ces
derniers, les marketeers suivent les consommateurs, mais il
faut bien reconnaître que les médias offline se taillent toujours
la part du lion dans ces budgets. »
Certains résultats entraîneront-ils des actions de la part
de l’UBA ?
SR : « Les résultats de la Yearly Marketing Survey pointent
des sujets que nous aborderons dans le cadre de nos
Commissions Média, Centres d’expertise, formations ainsi que
du Trends Day. Le location based marketing est perçu comme
important pour le futur par 65% des personnes interrogées,
même si seulement 26% indiquent en savoir suffisamment sur
le sujet. Le numérique permet des publicités personnalisées
en temps réel, selon le lieu et le comportement. Les
annonceurs peuvent en apprendre plus à ce sujet dans les
sessions d’informations que nous organisons. Prenez par
exemple les méthodes de mesure. Les marketeers sont les
premiers à reconnaître la place centrale du consommateur,
dont la consommation de médias devient en outre de plus en
plus diversifiée et complexe. Les annonceurs espèrent que
le CIM adaptera ses instruments de mesure à cette nouvelle
réalité, ce qui permettrait de comparer différentes options
et combinaisons de médias, et de choisir en connaissance de
cause. Cette combinaison devient de plus en plus importante :
l’avenir, c’est la publicité ‘tous appareils’ (cross-device) et
‘tous points de contact’ (cross-touchpoint). Nous sommes donc
demandeurs d’outils de mesure holistiques et centrés sur le
consommateur. »
038
NOUS DEMANDONS DES OUTILS
HOLISTIQUES
ET CENTRÉS SUR
LE CONSOMMATEUR
DE MESURE
CONNAISSANCE DES MÉDIAS
Comment l’UBA aide-t-elle ses membres à s’orienter dans
un paysage de plus en plus complexe ?
SM : « Nous avons créé il y a un an et demi l’UBA Knowledge
Center, dont le but est d’offrir des connaissances et une valeur
ajoutée aux annonceurs. Le Knowledge Center a introduit deux
nouveautés l’an dernier. D’abord une Knowledge Database où
sont clairement rassemblés tous les documents et directives
UBA, des enquêtes de l’UBA et d’autres organisations, des
présentations des Commissions Média et des Centres
d’expertise. Ensuite les UBA Media Key Facts, un document
de référence établi en collaboration avec l’UMA et dans
lequel on peut retrouver les données de base sur les médias,
les investissements médias, les parts de marché, etc. Avec
des partenaires, nous avons aussi réalisé quatre enquêtes
portant sur des thèmes pertinents pour les annonceurs. La
Yearly Marketing Survey en est une, tout comme le Business
Barometer E-commerce réalisé avec GfK. » ¶
SPECIAL EDITION
POWERED BY ROULARTA MEDIA, THE HOUSE OF MARKETING AND UBA
MARS 2015 - N° 03
MARKETING HAS
NEVER BEEN SO EXCITING
YEARLY MARKETING SURVEY 2015
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