Schéma de COhérence territoriale S a m b r e A v e s n o i s PROJET ARRÊTÉ EN CONSEIL SYNDICAL DU 22 JUILLET 2013 RÉSUMÉ NON TECHNIQUE 1 RÉSUMÉ NON TECHNIQUE Situé à l’extrémité sud-est du territoire du Nord-Pas de Calais, le territoire du SCoT Sambre-Avesnois est constitué de 151 communes regroupées, en 2013 dans 11 intercommunalité. Son périmètre correspond à celui de l’Arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe. Le diagnostic général du territoire D’un point de vue démographique le territoire connaît un fort déficit migratoire qui provoque une décroissance de la population depuis les années 1980. Liée à la fermeture des grandes unités industrielles (sidérurgie, textile) cette perte de population, importante jusqu’à la fin du XXe siècle tend à s’atténuer depuis le début du nouveau siècle. Cette tendance n’est pas égale partout. Les secteurs les plus urbains, Vallée de la Sambre, secteur de Fourmies, touchés par les mutations économiques, perdent de la population tandis que les secteurs les plus ruraux gagnent de nouveaux habitants. Toutefois ces gains de population sont faibles (moins de 2 % par an sur l’ensemble des territoires ayant dégagés des gains de population). Les migrations résidentielles sont de deux ordres et génèrent une forte consommation d’espaces agricoles et naturels. En effet, calculé sur une période de 11 années (de 1998 à 2009) cette consommation d’espaces agricoles et naturels a représenté environ 1 270 ha dont 60 % pour les seuls besoins de l’habitat et des équipements qui lui sont liée. Les nouvelles constructions correspondent fréquemment à des développement péri-urbains sous forme de pavillons qu’il s’agisse de périurbanisation externe (venant de Valenciennes pour le Bavaisis et le Quercitain) que de périurbanisation interne (dans les communautés de communes des trois vallées, des deux Helpes et de Trélon) au détriment des secteurs urbains de la Sambre et de Fourmies. 2 Marqué par un taux de chômage comptant parmi les plus importants de France, le territoire connaît encore, en terme économique, des faiblesses structurelles : faible qualification, retard en termes de services, faible diversification des activités industrielles. L’activité agricole et l’industrie alimentaire doivent pouvoir se développer au même titre que la filière pierre (carrière, taille), la filière bois dont les activités sont peu représentées au vu des surfaces boisées, la filière touristique qui présente à l’heure actuelle, malgré son potentiel, un faible taux d’emploi. La mauvaise desserte du territoire ajoute aux difficultés économiques et peut en être responsable. Bien desservi, il y a 40 ans, par la route, la voie ferrée et la voie fluviale à la région parisienne, l’Europe du Nord, la Belgique et la région lilloise, les infrastructures de transport n’ont pas évoluées. La RN2 détrônée par l’A2 de par son profil actuel, ne génère plus qu’un faible trafic entre Paris et Bruxelles. La ligne TGV a court-circuité l’axe historique Paris-Berlin-Moscou. La Sambre canalisée est fermée à la circulation fluviale. La RD 649 mise au gabarit autoroutier entre Lille et Valenciennes (A23) connaît, vers Charleroi d’importantes ruptures de charge (Maubeuge, Jeumont-N54) Le territoire à un niveau d’équipement assez bien maillé entre la principale polarité rassemblée autour de Maubeuge et des polarités principales (Avesnes-surHelpe, Aulnoye-Aymeries, Fourmies, Le Quesnoy) ou rurales (Bavay, Landrecies, Sains-du-Nord, Solre-le-Château) Ces pôles urbains offrent, à leur niveau, les équipements (sportifs, sanitaires, éducatifs,..), les services et commerces nécessaires au bon fonctionnement du territoire. L’implantation de cette trame orthogonale de centralité permet une desserte aisée depuis les villages composant pour l’essentiel les 151 communes du territoire. Des mises à niveau sont toutefois nécessaires, à l’exemple du centre hospitalier de Maubeuge Plus de 80 % des communes de l’Arrondissement d’Avesnes sont des communes rurales de moins de 2000 qui présentent un patrimoine naturel d’une très grande richesse. Le Parc Naturel Régional de l’Avesnois a d’ailleurs vu 125 communes sur les 151 communes du SCoT adhérer à sa dernière charte. Outre la qualité reconnu de ses paysages (bocages, forêts), le territoire est composé à plus de 70 % d’espaces inventoriés ZNIEFF de type 1 et 2, de zones Natura 2000, d’espaces naturels sensibles, de réserves naturelles régionales. Ces espaces constituent une richesse tant du point de vue biologique qu’en termes d’attractivité du territoire. RÉSUMÉ NON TECHNIQUE L’Etat initial De l'environnement Ce chapitre reprend la synthèse du diagnostic environnemental et de l’étude d’incidence 1) Patrimoine naturel, paysages et cadre de vie Paysages Cinq entités paysagères sont caractérisées par l’importance des prairies bocagères : la Fagne de Trélon et la Fagne de Solre, la Haie d'Avesnes, la plaine de la Sambre et la Thiérache. Trois autres entités regroupent les territoires en rive gauche de la Sambre : Le Catésis, le plateau de Mormal et le Bavaisis (auquel on peut rattacher le secteur nord de la Sambre). Ces territoires sont globalement moins bocagers, leur géologie permet plus facilement les grandes cultures et nous pouvons les rattacher aux paysages de grandes cultures des plateaux Hennuyers et du Cambrésis. Enfin, la Sambre industrielle présente des paysages plus urbains ponctués d’espaces bocagers. Le paysage de l'Avesnois est également caractérisé par ses boisements. La forêt de Mormal est un grand massif forestier de 9 163 ha, le plus grand de la région Nord-Pas de Calais. Le peuplement forestier se compose en majorité de chênes, complété par le hêtre, le charme et le frêne. Le bocage est un élément identitaire incontournable du territoire du SCoT de Sambre Avesnois : Haie haute arborescente, haie basse arborée, haie basse arbustive (le Charme, le Noisetier, le Sureau noir, l’Aubépine, le Prunellier et l’Erable champêtre). Le territoire du SCoT Sambre Avesnois présente le réseau hydrographique le plus dense du département. Ce réseau est principalement structuré par la Sambre ainsi que par les deux Helpes (l’Helpe Mineure et l’Helpe Majeure) et la Solre. Outre son réseau hydrographique dense, le territoire du SCoT Sambre Avesnois présente une grande richesse de zones humides. Biodiversité Le territoire bénéficie d’un patrimoine naturel riche et diversifié comme en témoignent les nombreuses zones d’inventaires et de protections du patrimoine naturel. 3 Une grande partie des enjeux en termes de biodiversité concerne les zones aquatiques et humides : certaines zones humides sont reconnues comme zones classées remarquables par le SDAGE, ou encore sont identifiées au sein de Natura 2000. L’autre grande richesse en termes d’enjeux écologique, sur le territoire, repose sur les milieux forestiers. Ces derniers sont à la fois diversifiés par les conditions sur lesquels ils se développent, remarquables par leur surface (la Forêt de Mormal est la plus vaste surface boisée d’un seul tenant en Nord-Pas-de-Calais) et définissent la plus grande densité forestière de la Région. Dans le cadre des inventaires Faune et Flore, 55 ZNIEFF de type I et 5 ZNIEFF de type II sont dénombrés et couvrent respectivement 44 % et 62 % du territoire du SCoT. Quelques plantes observées et plusieurs espèces de mammifères terrestres ne sont présentes en région que sur le territoire du SCoT. Cadre de vie Le paysage urbain et rural est riche d’un patrimoine bât remarquable, qu’il soit monumental (églises, châteaux, villes fortifiées, par exemples) ou plus "intime" (oratoires, kiosques à danser...), que la collectivité cherche à protéger et à mettre en valeur. Par ailleurs cette valorisation du cadre de vie passe par des mesures mises en place au travers la réhabilitation des friches ou la réalisation et l’entretien de sentiers de randonnée. Incidences notables du projet sur le milieu naturel Afin d’éviter d’empiéter sur le milieu naturel, le SCoT prévoit que : Chaque collectivité cherchera à réduire le plus possible la consommation d’espaces naturels et agricoles par l’utilisation prioritaire d’espaces considérés comme déjà artificialisés (friches, dents creuses) et devra justifier de l’inscription de terrains naturels ou agricoles en zone constructibles (U) ou urbanisables (AU). À moins qu’une étude spécifique ne démontre la faible incidence de nouvelles implantations urbaines dans les ZNIEFF de type 1, seules seront autorisées les extensions limitées des constructions non agricoles existantes. Les implantations de nouvelles exploitations agricoles ne seront pas autorisées dans les ZNIEFF de type 1. Enfin, les cônes de vues de qualité seront préservés en rendant inconstructibles les "dents creuses paysagères" y compris celles situées dans les enveloppes urbaines existantes. Cependant, les dents creuses peuvent aussi jouer le rôle de connexions écologiques et peuvent aussi présenter des habitats ou des espèces d’intérêt patrimonial ou protégés. Avant toute décision, il est donc nécessaire de réaliser une étude d’impact qui jugera l’intérêt écologique du site et proposera des mesures appropriées en faveur de l’environnement. Si les mesures d’évitement et de réduction ne sont pas envisageables, il sera nécessaire de mettre en place des mesures de compensation. En effet, toute destruction de milieu naturel d’intérêt écologique, doit être compensée par la préservation ou la restauration d’un milieu naturel équivalent à celui détruit et dans un périmètre proche. 2) La réserve en eau et le risque inondation La ressource en eau est particulièrement abondante sur le territoire en particulier dans les aquifères carbonifères à l’est de la Sambre ou dans la nappe de la craie à l’ouest. Seuls 43 % des prélèvements autorisés sont réalisés. Cette ressource est toutefois largement entamée par les eaux d’exhaure issues des carrières (plus de 10 millions de m3 chaque année). Le réseau hydrographique de surface est très dense toutefois l’eau y est de médiocre qualité (activités industrielles et agricoles, assainissement parfois déficient). Le territoire est couvert par deux SAGE, celui de la Sambre, approuvé, et celui de l’Escaut en cours d’étude. Ces SAGE précisent les grandes orientations du SDAGE Artois-Picardie, en particulier en ce qui concerne la préservation et la restauration des zones humides et aquatiques. Le risque d’inondation est particulièrement récurent dans le bassin de la Sambre. Le réseau hydrographique dense lié au sous-sol argileux contribue à accentuer les inondations. Les nombreux affluents de la Sambre situés pour l’essentiel en rive droite ont des pentes nettement plus accentuées que celles de la vallée de la Sambre qui de ce fait écoule difficilement les quantités d’eau apportées par ses affluents. Ce phénomène naturel est toutefois accentué par les modifications d’usage des sols de ces dernières années (imperméabilisation urbaine, arrachage des haies, drainage, destruction des zones humides). RÉSUMÉ NON TECHNIQUE Des plans de prévention des risques naturels inondation ont été prescrit dans la vallée de la Sambre (deux sont approuvés), cinq PPRi qui concernent le territoire du SCoT sont prescrit dans le bassin de l’Escaut. Incidences notables du projet La volonté exprimée de maintenir la population sinon de l’accroître raisonnablement ne pourra porter atteinte à la resserve en eau potable. Toutefois toute une série de mesures intègre le SCoT afin de garantir à l’avenir une eau de bonne qualité et prévenir du risque inondation. Ces mesures visent en particulier à contenir le développement urbain, à prévenir les pollutions et les risques liés aux inondations ; à limiter l’imperméabilisation des sols, à préserver et restaurer les zones humides. 3) Les autres risques et la prise en compte des sols pollués Les risques naturels autres que d’inondation correspondent aux mouvements de terrain liés à la dessication des argiles ainsi qu’au risque sismique. Ces deux aléas sont faibles à modérés. Ils ne peuvent toutefois être localisés précisément. Il en est de même du risque lié aux cavités souterraines qui est toutefois présumé sur les franges nord et ouest du territoire. Parmi les risques technologiques le transport de matières dangereuses est particulièrement présent sur le territoire principalement au niveau des conduites de gaz naturel et des principaux axes de communication. Un seul site SEVESO subsiste sur le territoire, la verrerie de Boussois (SEVESO seuil bas), le site SEVESO seuil haut d’Eth (ets Nobel) n’est plus aujourd’hui en activité bien que le PPRt soit toujours en vigueur. Une soixantaine d’ICPE non agricoles sont recensées sur le territoire, principalement en Sambre industrielle. Les ICPE agricoles sont nombreuses et correspondent aux principales région de production laitière. Les nuisances sonores ne sont pas absentes du territoire de par lsa traversée par de nombreuses infrastructures routières et ferroviaires. La présence d’activités économiques et les concentrations de population sont aussi sources de nuisances sonores diverses. Enfin le plan d’exposition au bruit (PEB) de l’aéroport de la Salmagne doit être pris en compte. Environ 50 sites pollués ou potentiellement pollués appellent une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif. 4 La majeure partie d’entre se situent en Sambre industrielle et dans quelques bourgs ruraux. Une bonne part de ces sites sont en friche et font, pour l’heure l’objet d’études de sols avant réhabilitation dans la mesure du possible. Enfin, l’inventaire des anciens sites industriels, d’activités et de services (sites BASIAS) font l’objet d’un recensement que les communes sont tenues de mettre à jour dans le cadre de la révision ou de l’élaboration de leurs documents d’urbanisme. Incidences notables du projet Le SCoT cherche à contenir et à reconquérir les friches polluées, sans totalement en avoir les moyens. Par rapport aux risques naturels autres que d’inondation le SCoT édicte un cadre permettant d’éviter que les populations de l’Arrondissement ne soient assujetties aux divers risques qu’ils soient naturels ou technologiques. Il est rappelé que l’information doit être réalisées par les communes dans le cadre des DICRIM (Document d’information communal sur les risques majeurs). La réduction du trafic automobile pour laquelle se positionne le SCoT devrait permettre de réduire une partie des nuisances sonores, le nouvel EPCI de la Vallée industrielle de la Sambre devant élaborer un plan de prévention. 4) La qualité de l’air, et la lutte contre le réchauffement climatique Le Plan climat territorial élaboré de manière volontaire par le syndicat mixte du SCoT a défini à partir du diagnostic de territoire de grandes ambitions en terme de réduction des consommations d’énergie (constructions, déplacements,…), de valorisation des ressources du territoire, de développement des énergies renouvelable. Les principaux émetteurs de CO2 (gaz contribuant à l’effet se serre) sont les transports, l’habitat et l’industrie. Incidences notables du projet Le SCoT reprend les préconisations du Plan Climat Territorial en terme de maîtrise de la consommation d’énergie par la réduction des déplacements en limitant l’étalement urbain, en favorisant le développement des transports collectifs, en incitant à la réhabilitation des constructions existantes et à la mise en place de réseaux de chaleur. De même une série de prescriptions permet le développement des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, méthanisation, filière bois-énergie) 5) Les déchets Le territoire est globalement bien doté en ce qui concerne la collecte au porte à porte des déchets ménagers. La collecte sélective multi-matériaux recyclables est elle aussi mise en place sur l’ensemble du territoire. Les points d’apport volontaires quadrillent bien le territoire à l’exception de l’ancienne CC rurale des deux Helpes sur laquelle un projet de déchetterie est en cours. Globalement à l’échelle du territoire du SCoT les tonnages collectés en vue d’une valorisation matière sont légèrement supérieurs à la moyenne. Le taux moyen de valorisation des déchets municipaux étaient en effet de 40 % en 2010, supérieur de 6 points à la moyenne régionale. L’objectif PDEDMA étant de valoriser 50 % des déchets. L’usine d’incinération des ordures ménagères de Maubeuge est devenue Centre de Valorisation énergétique et valorise l’énergie produite par la combustion sous forme d’électricité. La production de déchets industriels spécifique est assez faible et se concentre principalement sur le secteur d’AulnoyeAymeries. Incidences notables du projet Les prescriptions du SCoT devraient permettre une valorisation des déchets agricoles et des déchets verts par méthanisation. Par ailleurs des démarches de sensibilisation devront être entreprises en vue de réduire les volumes de déchets produits et d’améliorer encore la collecte sélective. Syndicat Mixte du SCoT Sambre Avesnois Mairie d’Avesnes-sur-Helpe • 13, place du Général Leclerc • BP 208 - 59363 Avesnes-sur-Helpe cedex Tél. 03 27 56 57 58 • Fax : 03 27 56 57 55 • e-mail : [email protected] • www.scot-sambre-avesnois.com