Article original Ann Gérontol 2009 ; 2 (1) : 35-44 Topographie fonctionnelle impliquée dans la marche Functional topography implicated in the locomotion Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. JEAN-MICHEL DENIAU Dynamique et physiopathologie des réseaux neuronaux, Inserm U667, Collège de France ; Université Pierre et Marie Curie, Paris <[email protected]> Tirés à part : J.M. Deniau Résumé. L’étude des mécanismes neurobiologiques de la locomotion a mis en lumière l’existence, au niveau spinal, de réseaux neuronaux contenant tous les éléments nécessaires pour organiser de manière autonome les commandes rythmiques de marche. L’activité de ces réseaux, qualifiés de générateurs de patterns centraux, est régulée par des afférences d’origine périphérique qui adaptent le déroulement du programme de marche et par des afférences descendantes issues de générateurs centraux qui déclenchent et déterminent son rythme d’activité. Cet article se focalise plus particulièrement sur l’organisation fonctionnelle du générateur mésencéphalique (composé des noyaux pédonculopontin et cunéiforme) et les circuits de contrôle de la locomotion par les ganglions de la base. Nous présentons les données qui conduisent à s’interroger sur le rôle spécifique du noyau pédonculo-pontin dans le contrôle de la locomotion et apportons des observations en faveur de l’implication des connexions reliant les ganglions de la base au colliculus supérieur dans la locomotion dirigée vers un but. Ces données sont discutées par rapport aux troubles de la marche observés chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Mots clés: anatomie, ganglions de la base, maladie de Parkinson, marche Article traduit en anglais - open access www.annales-de-gerontologie.com E Abstract. The examination of the neurobiological mechanisms of the locomotion highlighted the presence of spinal neural networks containing all elements that can endogenously organize periodic motor commands for locomotion. The activity of these networks, which are termed central pattern generators, is controlled by peripheral afferents adapting the gait pattern progress and by descending afferents arising from central generators that release and determine the rhythm networks activity. This article mainly discusses the functional organization of the mesencephalic locomotor region (composed by pedunculopontine and cuneiform nuclei) and the motor control in basal ganglia circuits. We present data that raise the question of the pedunculopontine nucleus specific role in the control of locomotion. In addition, we report observations favoring the implication of interconnections between basal ganglia and superior colliculus in the targetdirected locomotion. These data are discussed in relation to gait disorders encountered in patients with Parkinson disease. In all vertebrates, locomotion is known to be generated by neural networks, whish are located in the spinal cord and are able to endogenously organize rhythmic commands of muscular activity with an appropriated temporo-spatial distribution. These neural networks, termed central pattern generators of locomotion, are able to generate rhythmic discharges that are similar to rhythmic activities recorded during locomotion, even when they are isolated from peripheral sensory inputs and motor commands originating from nervous centers. This organization pattern of locomotion networks has many advantages. The generator, being located at the periphery close to effectors, allows a rapid adaptation of motor commands according to proprioceptive and cutaneous sensory signals. Furthermore, it simplifies the locomotion control by freeing motor centers of the brain to allow programing activity coordination of different muscular groups. doi: 10.1684/age.2009.0020 Key words: anatomy, basal ganglia, Parkinson disease, walk l est bien documenté, chez l’ensemble des vertébrés, que la locomotion est générée par des réseaux neuronaux situés dans la moelle épinière et qui ont la capacité d’organiser de manière autonome les commandes rythmiques de contraction musculaire I Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 avec une répartition spatio-temporelle appropriée [1]. Ces réseaux de neurones, désignés sous le terme de générateur spinal de marche, sont capables, même lorsqu’ils sont isolés des entrées sensorielles périphériques et des commandes motrices issues des centres 35 J.-M. Deniau Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. nerveux, de générer des décharges rythmiques qui ressemblent aux activités rythmiques enregistrées durant la locomotion. Ce mode d’organisation des réseaux moteurs de la marche présente de nombreux avantages. Situé en périphérie, à proximité des effecteurs, le générateur permet d’assurer une adaptation rapide des commandes motrices en fonction des signaux sensoriels proprioceptifs et cutanés. De plus, il simplifie le contrôle de la marche en affranchissant les centres moteurs encéphaliques de programmer la coordination de l’activité des différents groupes musculaires. Dans son livre Comment je vois le monde [2], Albert Einstein, qui livre ses réflexions philosophiques, écrit que « ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique, ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement ». En fait, le générateur spinal ne peut à lui seul assurer un comportement de marche. La marche nécessite une station érigée impliquant des régulations de tonus musculaire et d’équilibration, ainsi que des commandes directionnelles et de vitesse en fonction des contraintes environnementales et du but de l’action. Dans cet exposé, après avoir rappelé les différents niveaux de contrôle impliqués dans la régulation de la marche, les connaissances sur la régulation par le système des ganglions de la base seront présentées. Niveaux de contrôle de la locomotion Les niveaux de contrôle moteur impliqués dans la régulation de la marche sont illustrés sur la figure 1. Cortex cérébral Système limbique Ganglions de la base C Sélection de l'action en fonction du contexte environnemental, besoins, bénéfices attendus E R V Centres locomoteurs di et mésencéphaliques Cuneatus-PPN E L Commande Tectum Guidage directionnel et intégration posturale E T Réticulée ponto-bulbaire Système vestibulaire Générateur spinal Rétroactions sensorielles Contractions alternées flexion-extension Contractions alternées droite-gauche Mouvements Figure 1. Schéma illustrant les principaux niveaux de contrôle moteur de la marche. PPN : Noyau pédonculo-pontin. Figure 1. Schematic diagram showing the principal motor control levels of locomotion. 36 Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Topographie fonctionnelle impliquée dans la marche Partant du générateur spinal où sont générées les séquences rythmiques de contractions musculaires, on trouve, au niveau du tronc cérébral, les réseaux réticulaires et du système vestibulaire assurant l’intégration des régulations posturales et d’équilibration dans les commandes motrices. Au sein du tronc cérébral, le tectum participe au guidage directionnel de l’action [3, 4]. Le colliculus supérieur en particulier assure l’orientation du regard vers des régions ou des événements d’intérêt de l’environnement, et il a été également démontré qu’il possède deux réseaux de sortie distincts susceptibles de déclencher des comportements d’approche ou de fuite [5]. À différents niveaux du tegmentum pontique, mésencéphalique, de la région sous-thalamique et du cervelet, plusieurs sites de déclenchement et de régulation de l’activité locomotrice ont été mis en évidence [6-9]. L’identité précise des populations neuronales constituant ces centres locomoteurs et les circuits par lesquels ils influencent les réseaux effecteurs de la marche restent toutefois à préciser. Enfin, au niveau le plus élevé de la hiérarchie de commandes, les ganglions de la base et le cortex cérébral assurent la sélection de l’action en fonction du contexte comportemental et des bénéfices attendus de l’action [10-14]. Chacun de ces niveaux interagit avec le cervelet classiquement impliqué dans les commandes paramétriques du mouvement. Maladie de Parkinson et psycho-stimulants L’implication des ganglions de la base dans le contrôle de la locomotion est bien documentée. Dans la maladie de Parkinson, pathologie cardinale des ganglions de la base qui résulte d’une dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire, les patients présentent des troubles moteurs caractéristiques touchant, entre autres, la marche [15]. Ainsi, l’amplitude de leurs pas, comme ceux de leurs autres mouvements, est réduite. Dans certaines circonstances, les patients se montrent incapables d’initier un pas, les pieds collés au sol, dans un état qualifié de freezing, ou piétinent sur place (festination), lorsqu’un obstacle les oblige à changer de direction [16-19]. Par ailleurs, de nombreuses études expérimentales liées à l’analyse des mécanismes d’addiction aux psycho-stimulants ont clairement établi l’implication du striatum ventral, et en particulier du cœur du noyau accumbens (accumbens core), dans les effets locomoteurs induits par ces drogues [20-24]. Le fait Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 que la transmission dopaminergique du striatum ventral soit impliquée dans l’induction d’effets locomoteurs ne doit toutefois pas être mis en relation directe avec les troubles de la marche chez le parkinsonien. Comme l’illustre la figure 2, le striatum ventral, dont Cortex sens/moteur Hippocampe Amygdale Infralimbic Cx Cortex limbique/préfrontal Amygdale Thal Thal Striatum dl 3 2 1 GPe Striatum dm NAcc: core NAcc: shell VPl STN STN SNR / GPi Tectum Mes/Pt teg VPm SNR / GPi Hb Pt teg SNC/VTA, PPN, Raphé, LC Septum, amygdale, Hypothal lat, Preoptarea, BNST, PB area. Figure 2. Diagramme simplifié de l’organisation fonctionnelle du système des ganglions de la base. Les flèches noires représentent des projections GABAergiques, les flèches grises des projections glutamatergiques et les flèches grises avec points des projections cholinergiques. Les chiffres 1, 2 et 3, dans le cadre de gauche, indiquent respectivement la voie trans-striatale directe, trans-striatale indirecte et hyperdirecte. BNST : noyau du lit de la strie terminale ; Cortex Sens : cortex sensoriel ; GPe : segment externe du globus pallidus ; GPi : segment interne du globus pallidus ; Hb : habnula ; Hypothal lat: hypothalamus latéral ; LC : locus cœruleus ; Mes/Pt teg ; tegmentum mésencéphalique et pontique ; Nacc : noyau accumbens ; PB area : aire parabrachiale ; PPN : noyau pédonculo-pontin ; Preopt area : aire préoptique ; Pt teg : tegmentum pontique ; SNC/VTA : substantia nigra compacte/ aire tegmentale ventrale ; STN : noyau subthalamique ; SNR : substance noire réticulée ; Striatum dl : striatum dorso-latéral ; Striatum dm : striatum dorso-médian ; Thal : thalamus ; VPl : pallidum ventral latéral ; VPm : pallidum ventral médian. Figure 2. Simplified diagram of the functional organization of basal ganglia system. Black arrows indicate GABAergic projections, gray arrows the glutamatergic projections and dotted gray arrows cholinergic projections. Numbers 1, 2 and 3 in the left box correspond respectively to the direct trans-striatal pathway, indirect trans-striatal pathway and hyperdirect. BNST: bed nucleus of stria terminalis; Cortex Sens: sensory cortex; GPe: external segment of globus pallidus; GPi: internal segment of globus pallidus; Hb: habnula; Hypothal lat: lateral hypothalamus; LC locus: coeruleus; Mes/Pt teg: mesencephalic and pontine tegmentum; NAcc: nucleus accumbens; PB area: parabrachial area; PPN: pedunculopontine nucleus; Preopt area: preoptic area; Pt teg: pontine tegmentum; SNC/ VTA: substantia nigra compacta/ventral tegmental area; STN: subthalamic nucleus; SNR: substantia nigra pars reticularata; Striatum dm: dorsomedian striatum: Thal: thalamus: VPl: ventral posterolateral thalamic nucleus; VPm: ventral posterior medial thalamic nucleus. 37 J.-M. Deniau l’innervation dopaminergique semble assez bien préservée dans la maladie de Parkinson, et le striatum dorsal, principalement touché dans la maladie, constituent des entités fonctionnelles distinctes jouant sur des registres respectivement cognitifs et moteurs du comportement. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Principe d’organisation du système des ganglions de la base Une représentation schématique des connexions intrinsèques et extrinsèques des ganglions de la base est donnée sur la figure 2. L’organisation des relations réciproques entre le cortex cérébral et les ganglions de la base, ainsi que la ségrégation partielle des informations corticales dans ces circuits, permet de subdiviser les ganglions de la base en trois secteurs fonctionnels [25-27] : – sensorimoteur ; – associatif ; – limbique. Secteurs sensorimoteur et associatif Le secteur sensorimoteur traite des informations issues des aires corticales correspondantes, et est impliqué dans l’organisation des mouvements et l’apprentissage procédural. Le secteur associatif traite des informations issues du cortex préfrontal et des aires associées. Il est impliqué dans l’organisation du comportement. Chez un rongeur qui ne possède pas d’aire corticale équivalente aux aires préfrontales dorso-latérales des primates, le cortex préfrontal se limite aux aires médianes et orbitaires en relation avec le système limbique. Ces aires sont désignées par le terme limbique/préfrontal sur la figure 2. Les circuits sensorimoteur et associatif possèdent une logique d’organisation tout à fait similaire [28-30]. Les informations corticales accèdent au système des ganglions de la base par le striatum et le noyau subthalamique, et sont finalement intégrées dans les structures de sortie du système, la substance noire réticulée et le segment interne du globus pallidus. Les connections entre les structures d’entrée et les structures de sortie du système suggèrent l’existence de trois principales voies de traitement de l’information [30-32] : – une voie trans-striatale directe ; – une voie trans-striatale indirecte ; – une voie trans-subthalamique dite hyperdirecte. 38 • Voie trans-striatale directe La voie trans-striatale directe représente le cœur du système des ganglions de la base. Constituée d’un double maillon GABAergique inhibiteur, cette voie active les réseaux cibles des ganglions de la base par un puissant mécanisme de désinhibition [33]. Dans les conditions de repos, les neurones de projection du striatum sont spontanément peu actifs, tandis que ceux des structures de sortie déchargent de manière tonique à haute fréquence. Par l’inhibition tonique qu’elles exercent sur leurs cibles, les structures de sortie du système filtrent en permanence le transfert d’information. Lorsque l’activité corticale atteint un niveau de cohérence suffisant, la convergence des entrées glutamatergiques corticales sur les neurones striataux provoque leur décharge et, par voie de conséquence, libère les réseaux cibles des ganglions de la base de l’inhibition tonique à laquelle ils étaient soumis. • Voies hyperdirecte et trans-striatale indirecte Contrairement à la voie trans-striatale, les voies qui passent par le noyau subthalamique (voies hyperdirecte et trans-striatale indirecte) exercent une influence excitatrice sur les structures de sortie des ganglions de la base. Seule structure glutamatergique du système des ganglions de la base, le noyau subthalamique, activé par les voies hyperdirecte et striatale indirecte, renforce l’inhibition tonique que les structures de sortie exercent sur leurs cibles [30, 32]. Fonctionnellement, l’action de ces deux voies transsubthalamiques s’oppose à l’influence désinhibitrice de la voie striatale directe. Par cet effet, les voies trans-subthalamiques réaliseraient des effets de contraste permettant [34] : – de focaliser l’influence désinhibitrice du striatum sur une population précise de neurones des structures cibles des ganglions de la base (mise en forme spatiale) ; – de réaliser un calibrage temporel de la désinhibition striatale. Dans les circuits sensorimoteurs, ces mécanismes de calibrage spatial et temporel permettraient d’élaborer un mouvement cohérent en inhibant les programmes moteurs concurrentiels et incompatibles, ainsi qu’en régulant la durée des mouvements. Dans le réseau associatif, ces mêmes mécanismes permettraient de donner un ordre de priorité pour l’accès des informations aux ressources cognitives et de limiter la durée durant laquelle ces informations sont utilisées pour organiser le comportement. Comme illustré sur les figures 3 et 4, ces mécanismes de sélection motrice et comportementale reposent sur une topographie fonctionnelle précise Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 AUD ITIF Topographie fonctionnelle impliquée dans la marche PE RI- RH IN SN AL C O AL RB IT AI RE la UEL VIS ME MB té ra l RE S E QU d BI me IM E EL AIR PR BIT OR Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. OR OFA CI Dorsal Ant CIN GU LA IRE ant Médial Figure 3. Représentation des aires corticales sensorimotrices et préfrontales dans la substance noire réticulée chez le rat. L’organisation topographique des projections cortico-striatales et striato-nigrales préserve une certaine ségrégation entre les informations issues de secteurs fonctionnels distincts du cortex cérébral. La représentation du corps et de l’espace visuel et auditif occupe une série de lames semi-circulaires localisées dans la région latérale de la structure et centrées autour de la représentation du museau. La représentation du museau, qui se situe en dehors du champ visuel de l’animal, est située dorsalement, à l’opposé de la zone de projection des afférences visuelles. La représentation des aires préfrontales occupe une position plus médiane. Elle respecte la position relative des aires correspondantes sur le cortex cérébral dans l’axe médio-latéral. Dans l’axe dorso-ventral, leur position est inversée, la représentation des aires dorsales occupe une position ventrale et, réciproquement, la représentation des aires ventrales occupe une position dorsale. Adapté d’après Deniau et al., [58]. Figure 3. Representation of sensorimotor and prefrontal cortical areas in the rat’s substantia nigra pars reticulata. The topographic organization of the corticostriatal and striatonigral projections allows basal ganglia to segregate information originating from functionally different cortical areas. The representation of the body and the visual and auditory space occupies a series of semicircular lamellae located in the lateral region of the structure and centered on the representation of the muzzle. The representation of the muzzle, which is situated out of the animal visual field, is more dorsally located at the opposite of the projection zone of the visual afferents. The representation of prefrontal areas occupies a more median position. In the mediolateral axe, it respects the relative position of the corresponding areas on the cerebral cortex. In the dorsolateral axe, their position is inversed: the representation of the dorsal areas occupies a ventral position while the representation of the ventral areas occupies a dorsal position. Adapted from Deniau et al. [58]. du réseau neuronal des ganglions de la base. Celle-ci a été particulièrement bien documentée dans les voies striato-nigro-colliculaires [27, 35-37]. Secteur limbique Quant au secteur limbique, il traite des informations issues de structures corticale et sous-corticale apparte- Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 nant au système limbique, et participe aux aspects émotionnels et motivationnels du comportement. Le circuit limbique possède des traits d’organisation apparentée à ceux des deux autres circuits, mais des différences majeures l’en distinguent. Concernant les traits de parenté, ce circuit possède une voie trans-striatale directe qui implique, en structure 39 J.-M. Deniau A ding domains of projection in the superior colliculus. The superior colliculus is observed in frontal plane in A, B, and in horizontal plane in C. The projections originating from lamellae of body representation are projected in a patchy fashion into the stratum album intermediale. The projections originating from the muzzle (A) innervate the anterolateral region of the superior colliculus. The more ventral lamellae display a series of patches, the more median patches are those originating from the more ventral regions of the substantia nigra (B). Note that projections originating from the ventral lamella, the visual and auditory domain of SNR (C), display a honeycomb-like lattice into the stratum griseum intermedial. The central part the honeycomb circular module is in register with the patches displayed by the projections originating from the lamellae of somatic representation. Modified from Mana and Chevalier [37, 59]. SAI: stratum album intermedial; SGI: stratum griseum intermedial; SGS: stratum griseum superficial; SO: striatum optical. SGS SO SGI SAI SNR Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. B SGI Dorsal Med C SO SGS Ant Med Figure 4. Organisation modulaire des projections nigro-colliculaires révélées par traçage axonal antérograde. La colonne de gauche illustre les sites d’injection dans la substance noire, en coupe coronale. La colonne de droite illustre les territoires de projection correspondants dans le colliculus supérieur. Le colliculus supérieur est vu en coupe coronale en A et B, et en coupe horizontale en C. Les projections issues des lames de représentation du corps se projettent sous forme de grappes dans le stratum album intermedium. Les projections issues du museau (A) innervent la région antérolatérale du colliculus supérieur. Les lames plus ventrales forment une série de grappes d’autant plus médianes qu’elles sont issues de régions plus ventrales de la substance noire (B). Noter que les projections issues de la lame ventrale, territoire visuel et auditif de la SNR (C), forment un réseau en nid d’abeille dans le stratum griseum intermedium. La partie centrale des alvéoles du nid d’abeille est en registre avec les grappes formées par les projections issues des lames de représentation somatique. Modifié d’après Mana et Chevalier [37, 59]. SAI : stratum album intermedium ; SGI : stratum griseum intermedium ; SGS : stratum griseum superficiel ; SO : stratum opticum. Figure 4. Modular organization of nigro-collicular projections revealed by retrograde axonal tracer. The left column illustrates the sites of injection in the substantia nigra in the frontal cut section. The right column illustrates the correspon- 40 d’entrée, le shell du noyau accumbens et, en structure de sortie, le pallidum ventral [22, 38]. La nature GABAergique des neurones de cette voie suggère qu’elle fonctionne également sur un mode de désinhibition. Toutefois, en plus de neurones GABAergiques, le pallidum ventral contient des neurones cholinergiques dont l’implication dans l’expression des fonctions de ce circuit reste à établir. Par ailleurs, ce circuit ne semble pas mettre en jeu de voie trans-subthalamique et les projections directes du niveau striatal sur différentes structures du système limbique constituent une distinction majeure. Par ses projections directes sur les neurones dopaminergiques du mésencéphale, ce circuit constituerait un lien entre le système limbique et les circuits sensorimoteurs et associatifs des ganglions de la base [39, 40]. Centre locomoteur mésencéphalique La notion de centre locomoteur résulte de la mise en évidence, par stimulation électrique, du système nerveux central de régions nodales à partir desquelles une stimulation électrique répétitive permet de déclencher l’ensemble du programme séquentiel d’activité locomotrice des membres. Une telle région locomotrice a été identifiée au niveau de la partie postérieure du mésencéphale, incluant [6, 41] : – le noyau cunéiforme ; – une portion latérale de la substance grise périaqueducale ; – le noyau pédonculo-pontin. L’existence de projections de la substance noire réticulée et du pallidum interne sur le noyau pédonculo-pontin (PPN) a suscité un intérêt croissant Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Topographie fonctionnelle impliquée dans la marche pour cette structure considérée comme une composante essentielle du centre locomoteur, à partir de laquelle les ganglions de la base contrôlent la locomotion [42, 43]. Cependant, considérant, d’une part, la complexité d’organisation de cette région du mésencéphale composée d’une grande hétérogénéité de types cellulaires et, d’autre part, la diversité des circuits neuronaux susceptibles d’être mis en jeu par une stimulation électrique de cette région, les éléments constitutifs du centre locomoteur et leur relation avec les ganglions de la base restent encore à préciser. L’implication du PPN dans la région locomotrice mésencéphalique en particulier reste questionnée [44-46]. Le PPN est une structure hétérogène composée de neurones cholinergiques (groupe Ch5), glutamatergiques, GABAergiques et dopaminergiques, répartis de manière différentielle dans deux subdivisions, la pars compacta et la pars dissipata [47, 48]. C’est dans la pars compacta, qui occupe une position latérale et caudale, que se trouve localisée la majorité des neurones cholinergiques. D’après les travaux effectués par Takakusaki et al. [49], le point nodal du centre locomoteur mésencéphalique correspond au noyau cunéiforme et à la région adjacente postérieure du PPN. Les projections issues de la substance noire réticulée étant essentiellement dirigées vers la pars dissipata [50], il reste à déterminer l’existence d’un lien fonctionnel entre les structures de sortie des ganglions de la base et les populations de neurones du PPN et du cunéiforme, spécifiquement impliqués dans le contrôle de la locomotion. Les effets moteurs induits par stimulation de la substance noire après décérébration aiguë ont conduit Takakusaki et al. [49] à proposer un modèle d’organisation du contrôle de la locomotion et du tonus musculaire par les ganglions de la base, dans lequel la SNR latérale contrôlerait le tonus musculaire via le PPN, tandis que la SNR médiane contrôlerait la locomotion via le noyau cunéiforme. Dans ce contexte, l’observation par Allen et al. [46] que la lésion excitotoxique par injection locale d’acide iboténique du PPN ou du cunéiforme (une procédure expérimentale qui épargne les fibres de passage) ne modifie pas l’activité locomotrice exploratoire spontanée ni évoquée par injection d’amphétamine dans le noyau accumbens, pose la question des relations fonctionnelles entre les ganglions de la base et les structures du tegmentum mésencéphalique. Prenant en compte les projections extensives du PPN, à la fois ascendantes vers le thalamus et diverses structures des ganglions de la base, ainsi que descendantes vers des structures du tronc cérébral impliquées Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 dans des fonctions motrices et végétatives, il a été proposé que le PPN soit plus impliqué dans des fonctions de renforcement, en relation avec l’activité motrice, que dans l’induction de la locomotion [44]. Réseau nigro-colliculaire Les projections de la substance noire sur le colliculus supérieur constituent un autre lien fonctionnel par lequel les ganglions de la base pourraient influencer l’activité locomotrice. En effet, le colliculus supérieur, cible majeure de la substance noire, est à l’origine d’une importante projection sur le noyau cunéiforme qui constitue, comme nous venons de le voir, le véritable point nodal du centre locomoteur mésencéphalique [51]. Jusqu’à présent, l’essentiel des études sur le colliculus supérieur s’est consacré à son implication dans l’orientation du regard. Il est admis que le colliculus supérieur est un lieu du cerveau où la représentation de l’espace sensoriel visuel, auditif et somesthésique est mise en relation avec les réseaux oculo- et céphalo-moteurs [52-55]. Les neurones des couches profondes présentent des champs sensoriels et moteurs cohérents, et leur stimulation provoque des mouvements des yeux et de la tête dirigeant le regard vers la zone de l’espace correspondant à leur champ sensoriel. Cette intégration sensorimotrice est sous le contrôle des ganglions de la base, l’influence inhibitrice de la substance noire réticulée exercée sur les neurones des couches profondes assurant une fonction de filtrage des informations [56, 57]. Le colliculus et les ganglions de la base reçoivent également des entrées issues du cortex préfrontal et pariétal permettant l’organisation de mouvements d’orientation sur la base de représentations internes de la position du corps dans l’espace environnant, ou de représentations de la localisation spatiale d’événements attendus de manière prédictive (figure 5). Le substrat neuro-anatomique qui sous-tend le traitement de l’information dans le colliculus supérieur et son contrôle par la substance noire a été bien documenté chez le rat [35, 37, 58-61]. Dans la substance noire, les espaces somesthésique, visuel et auditif sont représentés sous forme de lames organisées à la manière de pelures d’oignon (figure 3). Les projections de ces lames sur le colliculus supérieur sont topographiquement organisées et se conforment à l’architecture modulaire des relations sensorimotrices colliculaires. 41 J.-M. Deniau Cortex sensorlels, moteurs, associatifs Sélection des informations pertinentes Ganglions de la base + Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Colliculus supérieur locomoteurs, suggérant que le colliculus supérieur peut organiser des activités motrices intégrées des yeux, du corps et de locomotion conformes à ce qui serait attendu dans un comportement locomoteur dirigé vers une cible. Cette vue s’accorde avec celles du groupe de Redgrave et al. [5] qui a suggéré l’existence de deux circuits nigro-colliculaires, l’un impliqué dans l’approche et l’autre impliqué dans la fuite. Sélection des modules d'orientation par desinhibition – Orientation des yeux, de la tête, activité locomotrice dirigée vers un but Figure 5. Contrôle des mouvements d’orientation par les ganglions de la base. Le colliculus supérieur reçoit des afférences issues des cortex sensoriels, moteurs et associatifs, apportant des informations sur les événements présents, passés ou attendus dans l’environnement. La prise en compte de ces informations par le colliculus supérieur est sous le contrôle des ganglions de la base. Les ganglions de la base exercent, par l’intermédiaire de la substance noire, une influence inhibitrice tonique jouant un rôle de filtrage des informations pertinentes dans le contexte de l’action en cours, des expériences passées et des résultats attendus de l’action. Figure 5. The control of orientation movements by basal ganglia. The superior colliculus receives afferents originating from sensorial, motor and association cortices bringing information about present, past or expected events in the environment. Information processing by the superior colliculus is under the control of basal ganglia. Basal ganglia exert a tonic inhibitory influence via the substantia nigra, so they act as a filter selecting relevant information in different situations: current action, past experiences, and expected results for the action. De récentes études effectuées chez la lamproie montrent que le colliculus supérieur n’est pas uniquement impliqué dans des mouvements oculo- et céphalo-moteurs [62]. En accroissant progressivement la durée de trains de stimulation dans le colliculus supérieur, ces auteurs ont montré que les mouvements d’orientation des yeux sont accompagnés de mouvements d’orientation du corps, puis de mouvements Maladie de Parkinson et troubles de la marche La marche est l’un des aspects de l’activité motrice qui peut être sévèrement touché chez les patients atteints de la maladie de Parkinson [15]. La physiopathologie de ces troubles reste mal comprise. Divers mécanismes sont susceptibles d’être mis en jeu. – Le premier prend son origine dans les ganglions de la base. Il est bien connu que la lésion des neurones dopaminergiques provoque une désorganisation de l’activité des neurones de sortie des ganglions de la base, associée à une altération fonctionnelle du mécanisme de désinhibition, mécanisme essentiel à l’organisation du mouvement [63, 64]. Il est attendu que cette altération se répercute sur les centres locomoteurs dont l’activité peut être influencée directement ou indirectement (via le cortex moteur, le colliculus supérieur) par les ganglions de la base [65-68]. – Le second mécanisme implique une altération directe du centre locomoteur mésencéphalique, une perte de neurones au sein du PPN ayant été relevée chez les patients [69, 70]. En se basant sur les données de la littérature impliquant le PPN dans le centre locomoteur mésencéphalique, le PPN a été proposé comme cible thérapeutique possible pour la stimulation intracérébrale [71]. Il est certain qu’une meilleure connaissance des circuits de contrôle de la marche en relation avec les ganglions de la base serait nécessaire pour définir les points nodaux du réseau de marche susceptibles d’apporter les effets thérapeutiques les plus efficaces. RÉFÉRENCES 1. Grillner S, Wallén P, Saitoh K, Kozlov A, Robertson B. Neural bases of goal-directed locomotion in vertebrates-An overview. Brain Res Rev 2008 ; 57 : 2-12. 3. Isa T, Sasaki S. Brainstem control of head movements during orienting: organization of the premotor circuits. Prog Neurobiol 2002 ; 66 : 205-41. 2. Einstein A. Comment je vois le monde. Paris : Collection Champs. Flammarion, 1979. 4. Grantyn A, Moschovakis AK, Kitama T. Control of orienting movements: role of multiple tectal projections to the lower brainstem. Prog Brain Res 2004 ; 143 : 423-38. 42 Ann Gérontol, vol. 2, n° 1, janvier 2009 Topographie fonctionnelle impliquée dans la marche 5. Redgrave P, Westby GW, Dean P. 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