PHYSIQUE TERM S TP N°9a UN PAS VERS LA DEUXIEME LOI DE NEWTON (CORRECTION) 1 – ENREGISTREMENT DE MOUVEMENTS 1.1 - 1er mouvement Lâcher un mobile auto-porté sur une table inclinée. Noter la masse du mobile, la durée entre 2 marquages, l’angle d’inclinaison de la table. 1.2 - 2ème mouvement Sur table horizontale, lancer un mobile attaché, par l’intermédiaire d’un fil inextensible, à un point fixe. Communiquer au mobile, une vitesse initiale horizontale et perpendiculaire au fil. Noter la masse du mobile, la durée entre 2 marquages, la longueur du fil. 2 – EXPLOITATION (pour chaque mouvement) 2.1 – Etude mécanique préliminaire 1. Définir le système, le référentiel, les repères et faire le bilan des forces extérieures appliquées au système. Système étudié : mobile autoporteur de masse m, de centre d’inertie G. Référentiel utilisé : référentiel terrestre attaché au laboratoire, qu’on supposera galiléen compte tenu de la durée des expériences (inférieure à la seconde). Repère utilisé : base directe de Frenet ( eT , eN ) – vecteurs de base tangent et normal à la trajectoire. Bilan des forces extérieures : mouvement 1 (voir schéma au 2.2) cf. cours de 1ère S Poids P du mobile, appliqué au centre d’inertie G, vertical, vers le bas, d’intensité P = m × g = 0,650 × 9,81 = 6,38 N Réaction R du plan, appliquée au point de contact moyen C, perpendiculaire au plan incliné, vers le haut, d’intensité R = P cos α = 6,38 × cos 6,5° = 6,34 N Les vecteurs P et R ne sont pas colinéaires : la résultante des forces Fext P R n’est donc pas nulle : elle est colinéaire au déplacement et de même sens que ce dernier. L’intensité de la résultante est P sin α = 0,722 N. Bilan des forces extérieures : mouvement 2 (voir schéma au 2.2) Poids P du mobile, appliqué au centre d’inertie G, vertical, vers le bas, d’intensité P = m × g = 0,710 × 9,81 = 6,97 N Réaction R du plan, appliquée au point de contact moyen C, perpendiculaire au plan incliné, vers le haut, d’intensité R = P = 6,97 N Tension T du fil, appliquée au point d’attache A, horizontale, vers le plot P, d’intensité inconnue pour le moment La résultante des forces Fext P R T n’est donc pas nulle : elle s’identifie à la tension T du fil. Décrire la trajectoire du mobile. Mouvement 1 : la trajectoire est rectiligne puisque les points d’éclatements s’étalent sur une portion de droite. Mouvement 2 : la trajectoire est circulaire puisque les points d’éclatement se répartissent sur une portion de cercle. 2. Déterminer les caractéristiques et le point d’application du vecteur vitesse du centre d’inertie du mobile vGt aux dates t 3 et t 5 puis t 11 et t 13. Conclure sur le mouvement du mobile. Dans tous les cas, le vecteur vitesse s’applique au point considéré (G3, G5, G11 et G13) et est tangent à la trajectoire du mobile. Sa longueur est proportionnelle à la valeur de la force. Mouvement 1 : G G G3G4 1, 35 v G3 2 3 16,9 cm.s 1 3 2 2 40.10 G4G5 G5G6 1,9 v G5 23,8 cm.s 1 3 2 2 40.10 G10G11 G11G12 4,0 v G11 50, 0 cm.s 1 2 2 40.103 3. v G13 2 G12G13 G13G14 4,6 57,5 cm.s 1 3 2 2 40.10 Mouvement 2 : La valeur de la vitesse est la même pour tous les points : G G Gi Gi 1 4, 0 v Gi i 1 i 50, 0 cm.s 1 3 2 2 40.10 Pour le 1er mouvement, le vecteur vitesse a toujours la même direction : le mouvement est rectiligne ; en revanche, la valeur de la vitesse augmente : le mouvement est accéléré. Pour le second mouvement, la direction de la vitesse change sans cesse : le mouvement n’est pas rectiligne, mais circulaire ; on peut d’ailleurs déterminer la position du centre de la trajectoire : le rayon d’un cercle est perpendiculaire à sa tangente ; par ailleurs, la valeur de la vitesse est constante : le mouvement est uniforme. Le sens du vecteur vitesse est celui du parcours de la trajectoire, de gauche à droite dans les deux cas. Sur l’enregistrement, représenter : - les quatre vecteurs vitesse, - le vecteur variation de vitesse vGt aux dates t 4 et t 12. - le vecteur somme des forces extérieures appliquées au système : fext aux dates t4 et t12. 5. Conclure. On peut constater que dans les deux cas, le vecteur variation de vitesse vGt au point considéré est colinéaire à la résultante des forces extérieure Fext Ceci est une conséquence de la deuxième loi de Newton, que nous allons maintenant clairement établir. 4. 2.2 - Etablissement de la 2ème loi de Newton 1. Déterminer les caractéristiques et le point d’application du vecteur accélération aGt aux dates t 4 et t 12. Les représenter sur l’enregistrement. Le vecteur accélération se définit par d v aG G dt On peut l’approcher dans les deux cas étudiés en écrivant que v aG G t c’est-à-dire, par exemple en G4, v v aG 4 G 5 G 3 2 2. Faire le schéma en coupe des 2 situations avec la représentation des forces extérieures. eN eT R eN G Mouvement 1 C α P F ext R eT G A T Fext P C α P sin eT P Mouvement 2 3 er Avec le 1 mouvement, déterminer le rapport de proportionnalité entre la norme de la somme des vecteurs forces (fext) et la norme de l’accélération (aG(t)). La comparer à la masse du mobile. Conclure. On a déterminé en moyenne aG 1,1 m.s 2 et Fext 0,722 N . On a alors 3. F 0,722 0,656 N .s 2 .m 1 1,1 aG La masse du mobile était m = 650 g = 0,650 kg : on peut donc conjecturer que Fext m soit F m a ext G aG ème 4. Déterminer la valeur de la norme de la tension du fil dans le 2 mouvement. ème Pour le 2 mouvement, on a montré que Fext T . En utilisant la relation conjecturée précédemment, puisque les vecteurs aG et Fext sont colinéaires et proportionnels (la masse du mobile étant la constante de proportionnalité), Fext m aG 0,710 3,5 2,5 N donc T 2,5 N 5. Choisir un repère de Frénet pour les 2 mouvements et déterminer les composantes tangentielle et normale de l’accélération. Mouvement 1 eN eT R ext G C α P F ext P sin m a Fext m aG R P cos mG Ta G N α m aG d’où Mouvement 2 F ext T m aG eN G P sin 2 m 1,1 m.s aG R P cos 0 m En haut : composantes tangentielles En bas : composantes normales eT P 0 m a Fext m aG T m Ga T G N d’où 0 aG T 2 m 3, 5 m.s 4 Sur quoi agissent les composantes normale et tangentielle de l’accélération ? La composante tangentielle de l’accélération agit sur la valeur de la vitesse : elle traduit son augmentation (mouvement accéléré) ou sa diminution (mouvement freiné). Dans le cas du 1er mouvement, seule la composante tangentielle de l’accélération est non nulle : ce mouvement est rectiligne et accéléré. De manière générale, dv aT eT dt La composante normale de l’accélération agit sur la direction du vecteur vitesse : dans le cas du 2ème mouvement, seule la composante normale de l’accélération est non nulle : la valeur de la vitesse reste constante, mais la direction du vecteur vitesse change sans arrêt ( v est tangent à la trajectoire qui est circulaire). De manière générale, comme on va le voir ci-dessous, v 2 aN eN R v² 7. Vérifier que la composante normale de l’accélération est égale à . R Dans le cas du 2ème mouvement, on peut déterminer le centre de la trajectoire circulaire en utilisant une propriété du cercle : son rayon est perpendiculaire à sa normale. En traçant plusieurs perpendiculaires à plusieurs tangentes à la trajectoire, on peut constater que ces droites perpendiculaires sont concourantes en un point qui n’est autre que le centre de la trajectoire, P. On mesure alors R = 12,3 cm. 6. v 2 50.10 2,0m.s 2 2 R 12,3.10 On retrouve bien la valeur de l’accélération déterminée graphiquement à l’aide des vecteurs variation de vitesse. 2 2 Donner l’énoncé complet de la 2ème loi de Newton. Dans un référentiel galiléen, la somme vectorielle des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse du solide par le vecteur accélération de son centre d’inertie, F m a ext G En utilisant un repère de Frenet eT , eN , on peut écrire 8. dvG vG 2 F m eT eN ext R dt Remarque : cette relation implique une équivalence dimensionnelle riche de sens. Fext m aG M .L.T 2 Le newton peut donc être vu comme la valeur de la force qui, appliquée à une masse de 1 kg, lui communique une accélération de 1 m.s–2. Remarque : sur l’inertie Pour une force de caractéristiques données, l’effet diffère selon la masse du système qui subit l’action. Prenons le cas trivial où une force F apparaît comme cause du comportement du système : l’accélération aG caractérise alors l’effet de l’action. En écrivant F aG m On voit que pour une force F d’intensité fixée, l’accélération est d’autant plus faible que la masse du système est grande. On dit que la masse du système a un rôle inertiel : elle s’oppose à l’évolution du mouvement (résistance) ; ce caractère est parfois différencié du rôle grave de la masse (gravitation).