0 Introduction aux mathématiques pour le lycée 0.1 Les ensembles de nombres en mathématiques L’ensemble des entiers positifs, aussi appelés entiers naturels, est noté N ; L’ensemble des entiers relatifs, c’est-à-dire les nombres munis d’un signe, est noté Z. Remarque : tout entier naturel est en entier relatif : 3 = +3 (N ⊂ Z) ; L’ensemble des décimaux, c’est-à-dire des nombres à virgule qui s’écrivent avec un nombre fini de chiffres, est noté D. Remarque : tout entier relatif est un décimal : −2 = −2.0 (Z ⊂ D). L’ensemble des rationnels, c’est-à-dire des nombres fractionnaires, est noté Q. 421 2 105 = (D ⊂ Q). Remarque : tout décimal est un rationnel : 2,105 = 1000 200 L’ensemble des réels, c’est-à-dire tous les nombres connus, rationnels et irrationnels, est noté R. Remarque : tous les rationnels sont des réels (Q ⊂ R). Attention : la calculette √ ne donne qu’une valeur décimale approchée des rationnels non décimaux ou des irrationnels : 2 ≈ 1,41421, π ≈ 3,141592653589, . . . Certaines calculatrices récentes permettent cependant de manipuler les nombres rationnels non 22 √ , 2 ou π. décimaux ou irrationnels en utilisant leur écriture non décimale, tels que 7 Exercices : √ — démonstration de l’irrationnalité de 2Å(secret des Pythagoriciens) ; ã √ 816 665 857 4 17 24 577 , , , ≈ 1,4142157, , . — approximation de 2 par une fraction 3 12 17 408 577 470 832 0.2 Quelques notations mathématiques indispensables 1. x ∈ R signifie « x appartient à l’ensemble R » (x est un nombre réel). 2. L’intersection de deux ensembles A et B est l’ensemble des éléments qui appartiennent à la fois à A et à B, noté A ∩ B Exemple : ] − ∞ ; 2] ∩ ] − 2 ; +∞[ = ] − 2 ; 2] 3. La réunion de deux ensembles A et B est l’ensemble des éléments qui appartiennent à A ou à B (ou les deux à la fois), noté A ∪ B Exemple : [−3 ; 5] ∪ ] − 1 ; 7[ = [−3 ; 7[ 0.3 Notion de raisonnement mathématique 0.3.1 L’implication « Si il pleut, alors le sol est mouillé » : si la proposition P , « il pleut », est vraie, alors la proposition Q, « le sol est mouillé », est vraie ; c’est une implication et on note : (P ) ⇒ (Q) Remarque : la proposition Q peut être vraie même si la proposition P est fausse (le sol peut être mouillé pour une autre raison), mais si la proposition P est vraie, alors la proposition Q 1 Maths 2gt 0. Introduction aux mathématiques pour le lycée prog 2009 est nécessairement vraie. Exemples : si x = −3, alors x2 = 9 : (x = −3) ⇒ (x2 = 9) mais la réciproque n’est pas vraie, car on obtient aussi x2 = 9 lorsque x = 3 ! donc : (x2 = 9) ⇒ (x = 3 ou x = −3) si ABC est rectangle en B, alors AC 2 = AB 2 + BC 2 : (ABC rectangle en B) ⇒ (AC 2 = AB 2 + BC 2 ) et la réciproque est ici vérifiée, car : si AC 2 = AB 2 + BC 2 , alors ABC est rectangle en B : (AC 2 = AB 2 + BC 2 ) ⇒ (ABC rectangle en B) Pour démontrer une implication on peut utiliser plusieurs implications successives. 0.3.2 L’équivalence Il y a équivalence entre deux propositions P et Q si (P ) ⇒ (Q) et (Q) ⇒ (P ) On note : (P ) ⇔ (Q). Exemple : Les deux propositions suivantes sont équivalentes : P : « un triangle est rectangle » Q : « un triangle est inscrit dans un cercle de diamètre l’un de ses côtés » en effet on a vu (en classe de quatrième) que : (P ) ⇒ (Q) et (Q) ⇒ (P ), donc on a bien l’équivalence : (P ) ⇔ (Q). Pour exprimer une équivalence entre deux propositions, c’est-à-dire le théorème direct et sa réciproque, on utilise l’expression si et seulement si. Exemple : « Un triangle est rectangle si et seulement si il est inscrit dans un cercle de diamètre l’un de ses côtés. » 0.3.3 Les quantificateurs Quantificateur universel : ∀ se lit « quel(le)(s) que soi(en)t » Exemple : Si d est la médiatrice de [AB], la proposition « Tout point M de d est équidistant des extrémités A et B » s’écrit : ∀M ∈ d, M A = M B Quantificateur existentiel : ∃ se lit « il existe (au moins) un(e) » Exemple : La proposition « Il existe (au moins) un réel x dont le carré est égal à 9 » s’écrit : ∃x ∈ R, tel que : x2 = 9 (en effet la proposition est vraie puisque x = 3 ou x = −3 conviennent). math4bac –2– v1.618