V O C A B U L A I R E Les peptides antimicrobiens : des antibiotiques naturels ● S. Kayal* u cours de l’évolution, la survie des eucaryotes dépend de leur capacité à se défendre contre une agression par un agent pathogène. Étant donné l’extrême variabilité des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, parasites), plusieurs mécanismes de défense ont été sélectionnés, parmi lesquels se trouvent les peptides antimicrobiens, qui s’intègrent dans le cadre du système immunitaire inné. Les peptides antimicrobiens sont très largement répandus dans les règnes animal et végétal et se comportent comme des antibiotiques endogènes ou naturels. Jusqu’à il y a quelques années, ces peptides antimicrobiens étaient considérés chez les mammifères comme une relique persistante de l’évolution, dont l’efficacité en termes de défense antimicrobienne relevait plus d’un caractère anecdotique que d’une réelle stratégie. Il n’en est rien ! L’intérêt scientifique actuellement porté à ces “antibiotiques naturels” est d’autant plus considérable que la résistance aux “antibiotiques classiques” est de plus en plus importante, faisant entrevoir la possibilité d’une nouvelle stratégie anti-infectieuse à l’échelle industrielle. A DESCRIPTIONS ET/OU DÉFINITIONS Depuis quelques années, de nombreuses nouvelles molécules ont été décrites chez les mammifères, et les fonctions qui leur sont attribuées permettent de penser qu’elles pourraient, par leur absence ou leur dysfonction, jouer un rôle direct dans diverses pathologies, notamment la mucoviscidose. Il s’agit de petits peptides de 12 à 45 acides aminés qui se caractérisent par une charge cationique importante (due à la richesse en résidus lysine et/ou arginine) et par des propriétés physicochimiques de type amphipathique. Typiquement, les conformations adoptées par ces peptides sont celle d’une hélice (par exemple les cathélicidines), celle de un ou plusieurs brins ß stabilisés par des ponts disulfures (par exemple les défensines ou les protégrines), ou enfin une combinaison des deux structures (figure 1). Parmi ces peptides, certains se caractérisent aussi par leur richesse en histidine (histatines) ou en proline (cathélicidine). Défensines Les défensines sont des peptides dont la longueur varie entre 25 et 50 acides aminés environ. Les deux types de défensines et ß diffèrent, d’une part, par l’emplacement des liaisons disulfures, * Laboratoire de microbiologie, INSERM U411, faculté de médecine Necker, Paris. La Lettre du Pneumologue - Volume III - no 6 - nov./déc. 2000 Figure 1. Structure tridimensionnelle de la drosomycine. La drosomycine est un peptide antibactérien sécrété par Drosophila melanogaster. Sa séquence est constituée de 44 acides aminés, et possède une activité antifongique vis-à-vis d’Aspergillus fumigatus. Sa structure tridimensionnelle est composée d’une hélice et de trois brins antiparallèles stabilisés par des ponts disulfures. et, d’autre part, par la nature des précurseurs et leur mode d’expression (constitutif ou inductible). Les deux classes de défensine possèdent une activité antimicrobienne à large spectre. -défensines À ce jour, six -défensines humaines (HD) ont été décrites chez l’homme. Quatre d’entre elles, HNP 1, 2, 3 et 4 (Human Neutrophil -Defensines), sont exclusivement sécrétées par les polynucléaires neutrophiles, au sein desquels elles sont préalablement stockées dans les granules azurophiles (1). Les deux autres -défensines humaines, HD 5 et HD 6, sont sécrétées par les cellules de Paneth de l’intestin grêle. Parallèlement à leur activité antimicrobienne, les HNP semblent favoriser les lésions tissulaires, mais participent aussi à l’adaptation de l’immunité acquise en favorisant l’induction de la réponse inflammatoire de type Th1 et Th2 (2). Au niveau des sécrétions bronchiques, la concentration des -défensines augmente chez les patients présentant des pathologies associées à une augmentation des polynucléaires neutrophiles, comme la mucoviscidose, les bronchopathies chroniques obstructives ou l’asthme. Cependant, il est actuellement difficile de dire si elles 227 V O C A B U L A I sont directement impliquées dans la survenue de lésions de l’épithélium bronchique ou si, tout simplement, elles témoignent de l’activité des polynucléaires. ß-défensines Les ß-défensines sont phylogénétiquement plus anciennes que les -défensines. Chez l’homme, deux ß-défensines ont été décrites : hBD 1 et hBD 2. Elles sont sécrétées par de nombreuses cellules épithéliales (rénales, bronchiques, urogénitales, intestinales, etc.), et, contrairement aux -défensines, les hBD ne sont pas stockées dans des granules cytoplasmiques, mais sécrétées dans le milieu extracellulaire immédiatement après leur synthèse. La ß-défensine hBD 1 est synthétisée sous forme d’un propeptide de 68 acides aminés, et, selon le site de clivage protéolytique du domaine amino-terminal, plusieurs isoformes peuvent être obtenues. Le nombre de résidus des différentes isoformes varie entre 36 et 47 acides aminés. Initialement décrite au niveau de l’appareil urinaire, son activité bactéricide vis-à-vis des bactéries à Gram négatif comme Escherichia coli est efficace à des concentrations de l’ordre du micromolaire. Néanmoins, à l’exception de l’isoforme possédant 36 acides aminés, l’activité antimicrobienne est généralement diminuée par une osmolarité élevée du milieu, ce qui est une caractéristique et probablement un inconvénient des défensines. La ß-défensine hBD 2, identifiée plus récemment, est principalement synthétisée au niveau de la peau et de l’épithélium bronchique. Bien que le spectre d’activité antimicrobienne des ß-défensines soit large, celui-ci prédomine sur les bactéries à Gram négatif et semble moins efficace sur les bactéries à Gram positif comme Staphylococcus aureus. Parmi les bactéries à Gram négatif, Burkholderia cepacia est toujours résistante, contrairement à Pseudomonas aeruginosa. Physiologiquement, les concentrations des deux ß-défensines sont élevées dans les surnageants des lavages broncho-alvéolaires (LBA) au cours des pathologies inflammatoires. L’analyse des surnageants des LBA réalisés chez des volontaires sains montre que les isoformes de hBD 1 sont retrouvés, mais pas ceux de hBD 2 (3). Cette observation témoigne d’un mode de synthèse constitutif pour hBD 1 alors que, pour hBD 2, elle est induite par des stimuli inflammatoires (infection ou cytokines) (4). Compte tenu de son spectre d’activité (prédominant pour les bactéries à Gram négatif), si nous admettons que la défensine hBD 2 est un élément dynamique participant au contrôle de la flore bactérienne locale au niveau de la peau et de l’épithélium bronchique, il serait tentant de proposer une explication au caractère inhabituel des infections cutanées et pulmonaires à bactéries à Gram négatif. Chez des patients atteints de mucoviscidose, l’analyse des expectorations montre que les concentrations en défensines (hBD 1 et 2) peuvent atteindre de 300 à 1 600 µg/ml. Cependant, en raison de l’osmolarité élevée des sécrétions bronchiques observée chez ces patients, l’activité antimicrobienne, et en particulier vis-à-vis de P. aeruginosa, semble inefficace (5, 6). Ce déficit de l’activité antimicrobienne peut théoriquement être rapidement corrigé si l’osmolarité des sécrétions est normali228 R E sée (5). Bien que la causalité directe entre le déficit fonctionnel des défensines et les surinfections bronchiques chroniques au cours de la mucoviscidose ne soit pas encore clairement établie, ces résultats constituent des arguments suffisamment convaincants pour encourager la poursuite des recherches dans cette voie. Actuellement, certaines équipes essaient d’établir des stratégies permettant de synthétiser des défensines ayant une structure plus stable et une activité antimicrobienne indépendante de l’osmolarité. Cathélicidines Cette famille de peptides antimicrobiens est synthétisée sous forme d’un peptide précurseur de 15-18 kDa au sein duquel il existe un domaine hautement conservé de 100 acides aminés, appelé cathéline. Le clivage protéolytique du domaine cathéline permet de libérer le peptide appelé cathélicidine, responsable de l’activité antibactérienne. Chez l’homme, une seule cathélicidine a été décrite. Elle est sécrétée sous forme d’un propeptide appelé hCAP 18. Le clivage de cette dernière donne naissance à une cathélicidine de 37 acides aminés agencés en une structure de type hélice ; il s’agit du peptide LL 37. La sécrétion de hCAP 18, initialement retrouvée au niveau des cellules de la moelle osseuse, a été récemment mise en évidence par hybridation in situ au niveau de l’épithélium bronchique ainsi qu’au niveau de la peau. Le spectre d’activité antibactérienne de la cathélicidine synthétique LL 37 est large, incluant de nombreuses bactéries à Gram positif et à Gram négatif, dont les P. aeruginosa, que les souches soient muqueuses ou multirésistantes aux antibiotiques. Contrairement à la plupart des défensines, son activité antimicrobienne n’est pas affectée par l’osmolarité du milieu, permettant d’envisager son utilisation dans le traitement local des infections chroniques à P. aeruginosa chez les patients atteints de mucoviscidose. En contrepartie, le peptide LL 37 ne semble avoir aucune efficacité sur les bactéries de l’espèce Burkholderia cepacia, qui sont généralement isolées au cours de la mucoviscidose et le plus souvent résistantes à toutes les classes d’antibiotiques. Outre l’activité antimicrobienne, le peptide LL 37 semble capable de se lier avec une très haute affinité au lipopolysaccharide bactérien (LPS), ce qui suggère sa participation à la limitation de la réaction inflammatoire locale (7). Protégrines Les protégrines sont de petits peptides de 16 à 18 résidus d’acides aminés formant un feuillet ß (brins ß antiparallèles) stabilisé par deux ponts disulfures. Elles sont sécrétées, comme les cathélicidines, sous forme d’un propeptide contenant un domaine cathéline de 100 acides aminés. Outre le clivage du domaine cathéline, la maturation de la protégrine nécessite l’activité de l’élastase sécrétée par les granules des polynucléaires neutrophiles (8). Les peptides matures de protégrines possèdent un large spectre d’activité antimicrobienne (antibactérienne, fongicide, virale) à condition que la longueur de la chaîne peptidique soit d’au moins 16 acides aminés. L’activité antimicrobienne n’est pas modifiée par des concentrations éleLa Lettre du Pneumologue - Volume III - no 6 - nov./déc. 2000 vées de NaCl, mais le mécanisme d’action reste mal connu. En effet, la petite taille des peptides ne devrait théoriquement pas leur permettre de traverser la bicouche lipidique, mais il a été rapporté récemment que les protégrines seraient capables de se dimériser,voire de se polymériser, lorsqu’elles interagissent avec les phospholipides membranaires. Ce phénomène pourrait participer au mécanisme de l’altération de la bicouche lipidique nécessaire à l’activité antimicrobienne. Granulysine Récemment décrites, les caractéristiques de leur séquence peptidique permettent de les classer dans la famille des protéines dites saponin-like. Elles sont sécrétées par les granules des lymphocytes cytotoxiques (CTL) et des natural killer. La granulysine humaine (9 kDa) possède in vitro une activité antibactérienne à large spectre (Streptococcus typhimurium, Listeria monocytogenes, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, etc.), mais également antifongique (Candida albicans) et antiparasitaire (Cryptococcus neoformans, Leishmania major, etc.) (9). L’activité antimicrobienne de la granulysine dépend directement de la sécrétion concomitante de perforine par les CTL afin de pouvoir délivrer la granulysine à l’intérieur des cellules cibles. De ce fait, il est physiologiquement concevable que la granulysine puisse participer à la défense contre les agents pathogènes intracellulaires comme Listeria monocytogenes et Trypanosoma cruzi ou Mycobacterium tuberculosis (9). Bien qu’il ne s’agisse que de résultats obtenus in vitro, cette étude démontre clairement que les CTL, en plus de leur activité cytolitique, participent directement à la défense antimicrobienne en délivrant la granulysine à l’intérieur des cellules infectées. Histatines Il s’agit de petits peptides, riches en histidines, sécrétés principalement par les glandes salivaires. Leur spectre est surtout de type antifongique, notamment sur Candida albicans et Cryptococcus neoformans, particulièrement dans des conditions de pH acide. Bien que les mécanismes de leur activité antifongique ne soient pas actuellement connus, les histatines ne semblent pas agir sur Candida albicans en détruisant la membrane, mais en se fixant sur une protéine de 67 kDa. En contrepartie de cette activité antifongique intéressante sur le plan thérapeutique, notamment chez les patients immunodéprimés, ces peptides antimicrobiens sont malheureusement très rapidement inactivés par Porphyromonas gingivalis, agent majeur des parodontopathies. Cet inconvénient justifie actuellement la mise au point d’un dérivé synthétique dont la structure serait plus stable et plus active. MÉCANISMES D’ACTION DES PEPTIDES ANTIMICROBIENS La plupart des peptides cationiques possèdent une activité antimicrobienne à large spectre. Leur mécanisme d’action est gouverné par leur caractère cationique et leur capacité à adopter une structure amphipathique en solution ou lors de leur contact avec les phospholipides de la membrane cible. Quant à leur mécanisme d’action propre, l’interLa Lettre du Pneumologue - Volume III - no 6 - nov./déc. 2000 action avec la membrane du pathogène provoque une détérioration fonctionnelle de celle-ci qui se traduit par d’importants échanges ioniques anarchiques de part et d’autre de la membrane, aboutissant à des perturbations du gradient ionique et de l’homéostasie intracellulaire. Actuellement, deux modèles sont proposés pour expliquer les interactions entre les peptides antimicrobiens et la membrane plasmique des agents pathogènes : – d’une part, le modèle dit du “tonneau” (barrel-stave model) qui se traduit par la formation de pores transmembranaires hydrophiles ; – d’autre part, le modèle dit du “tapis” (carpet model), qui se traduit par la déformation et la déstabilisation de la bicouche lipidique provoquées par l’insertion de structures peptidiques parallèlement à l’axe de l’hélice . Le mécanisme antimicrobien est donc de type bactéricide et il est qualifié de peu spécifique. En effet, l’interaction des peptides antimicrobiens avec les surfaces membranaires ne fait généralement pas intervenir des récepteurs spécifiques. Cependant, la principale de leurs caractéristiques est de pouvoir différencier les membranes des eucaryotes de celles des microbes grâce à une interaction préférentielle avec des phospholipides neutres (10). RÔLE PHYSIOLOGIQUE AU COURS DE LA RÉSISTANCE NATURELLE AUX INFECTIONS Du point de vue d’un micro-organisme pathogène, les tissus d’un organisme multicellulaire sont une source d’aliments et d’énergie. Au cours de l’évolution, deux systèmes immunitaires de lutte contre les agents infectieux ont été sélectionnés, l’immunité innée et l’immunité acquise. L’immunité innée est phylogénétiquement plus ancienne que l’immunité acquise, qui est apparue il y a seulement 400 millions d’années et qui existe uniquement chez les vertébrés. Cette dernière a été la plus étudiée au cours de ces dernières décennies, et présente deux caractéristiques essentielles. D’une part, la spécificité, qui est fondée sur l’existence d’un large répertoire de molécules de reconnaissance engendrées par des réarrangements somatiques [immunoglobulines et récepteurs T des lymphocytes T (TCR)], et, d’autre part, la clonalité, qui fait référence à la notion de mémoire du stimulus antigénique grâce à la sélection de lymphocytes spécifiques. En contrepartie de cette très haute affinité, la réponse immunitaire de type acquise est lente à se mettre en place. Bien que moins spécifique, le système immunitaire inné, auquel appartiennent les peptides antimicrobiens, semble mieux adapté à une réponse rapide, voire immédiate, et constitue la première ligne de défense lors de l’agression par un agent pathogène. Le mécanisme lui permettant de distinguer entre le “soi” et le “non-soi infectieux” est plus simple et fondé sur l’expression par les agents pathogènes de motifs moléculaires qui leur sont propres. La spécificité des peptides cationiques pour les membranes microbiennes dépend surtout de la différence de composition de la bicouche lipidique. Contrairement aux membranes plasmiques des eucaryotes, les membranes des procaryotes se caractérisent par une concentration élevée en 229 V O C A B U L A I phospholipides anioniques, par l’absence de cholestérol, et par un potentiel de membrane important (négatif sur le versant intracellulaire). Chez les vertébrés, l’effet antimicrobien puissant de certains peptides cationiques, leur sécrétion constitutive par les phagocytes, ainsi que leur présence permanente au niveau de nombreuses muqueuses servant d’interface entre le milieu extérieur et le milieu intérieur font qu’ils se trouvent en première ligne de défense lors d’une agression par un agent pathogène. Cependant, chez l’homme, il est difficile de déterminer le rôle précis joué par une défensine, dans la mesure où d’autres mécanismes entrent également en jeu lors de la réponse de l’hôte vis-à-vis d’une agression infectieuse. Toutefois, un des rôles importants que pourraient avoir les peptides antimicrobiens est celui de prévenir la dissémination d’un processus infectieux. Bien que très peu de données existent dans la littérature sur les facteurs physiologiques qui contrôlent l’équilibre d’une flore bactérienne commensale, l’influence des peptides antimicrobiens sur la flore bactérienne résidente, cutanée, respiratoire ou intestinale, ne semble pas négligeable. Chez l’animal, il a été démontré que la diminution de la production locale de peptides antimicrobiens induite par une corticothérapie provoque une pullulation bactérienne au niveau de la peau. Dès lors, l’hypothèse selon laquelle la diminution de l’activité antimicrobienne des défensines induites par l’hyperosmolarité des sécrétions bronchiques des patients atteints de mucoviscidose participe directement au caractère chronique de l’infection par des bactéries à Gram négatif comme Pseudomonas aeruginosa semble bien correspondre à la réalité des constatations cliniques (5, 6). CONCLUSION Les efforts considérables réalisés ces dernières années ont permis d’identifier de nouveaux peptides cationiques ainsi que de mieux appréhender leur mode et leur spectre d’action antimicrobiens. Leur caractère primordial pour la défense antimicro- R E bienne est actuellement bien établi pour les plantes et les insectes. Chez l’homme, en dehors du déficit fonctionnel des défensines constaté chez les patients atteints de mucoviscidose, nos connaissances restent limitées pour ce qui est de leurs rôles physiologiques et de leurs mécanismes d’action au cours des processus infectieux. Néanmoins, l’importance des travaux récents permet d’espérer que les peptides cationiques puissent prochainement figurer parmi les alternatives thérapeutiques aux traitements anti-infectieux classiques (11). ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Ganz T, Selsted ME, Szklarek D et al. Defensins. Natural peptide antibiotics of human neutrophils. J Clin Invest 1985 ; 76 : 1427-35. 2. Lillard JW Jr, Boyaka PN, Chertov O, Oppenheim JJ, McGhee JR. Mechanisms for induction of acquired host immunity by neutrophil peptide defensins. Proc Natl Acad Sci USA 1999 ; 96 : 651-6. 3. Singh PK, Jia HP, Wiles K et al. Production of beta-defensins by human airway epithelia. Proc Natl Acad Sci USA 1998 ; 95 : 14961-6. 4. Harder J, Meyer-Hoffert U, Teran LM et al. Mucoid Pseudomonas aeruginosa, TNF-alpha, and IL-1beta, but not IL-6, induce human beta-defensin-2 in respiratory epithelia. Am J Respir Cell Mol Biol 2000 ; 22 : 714-21. 5. Smith JJ, Travis SM, Greenberg EP, Welsh MJ. 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