Diététique chinoise - Association Qi Ling

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DIETETIQUE CHINOISE
Introduction
Vieille de plusieurs millénaires, la médecine traditionnelle chinoise utilise différentes branches
thérapeutiques : les interventions externes (acupuncture, massage,...) les interventions internes
(pharmacopée chinoise), la psychothérapie traditionnelle chinoise, les exercices (Qi Gong, Tai Ji
Quan) et la prévention-préservation de la vie (YANG SHEN, littéralement « nourrir la vie »,
ensemble de conseils de santé, de règles d’hygiène de vie). C’est logiquement dans cette dernière
que l’on retrouve la diététique chinoise.
 1ere partie : fondements de la diététique chinoise
La diététique occidentale décrit les aliments selon une approche quantitative ou analytique : calorie,
protides, lipides, vitamines, minéraux...
Alors que la diététique chinoise utilise d’autres critères et s’intéresse à l’effet des aliments sur
l’organisme. On distingue alors : nature, saveur, tropisme d’un aliment.
La nature (chaude, froide, tiède, fraîche et neutre) représente l’effet thermique généré par l’aliment,
indépendamment de la température à laquelle il est consommé (un piment même froid va
provoquer de la chaleur dans le corps, ou verre alcool avec des glaçons ou the a la menthe bu
chaud.....)
Les aliments de nature fraîche ou froide
Les aliments de nature fraîche ou froide refroidissent le corps, ralentissent les fonctions
organiques. Ils conviennent particulièrement par temps chaud. On peut d’ailleurs observer que les
légumes et les fruits d’été tels que tomate, concombre, courgette, melon, pastèque sont de nature
plutôt fraîche. Ils sont indiqués également en cas de signes de chaleur dans le corps, tels que fièvre,
soif excessive, teint rouge, constipation avec selles sèches, urines foncées, agitation, irritabilité,
éruptions cutanées rouges, états inflammatoires.
(Des personnes souffrant de troubles de ce type doivent augmenter leur consommation d’aliments
de nature fraîche ou froide et limiter celle d’aliments de nature tiède ou chaude, qui ne leur est pas
adaptée).
Exemples d’aliments de nature fraîche ou froide : tomate, canard, lapin, blanc d’œuf, crabe, kiwi, melon,
pamplemousse, pastèque, asperge, aubergine, céleri, champignon de Paris, chou rave, concombre, épinard,
laitue, radis cru, etc.
Les aliments de nature tiède ou chaude
Les aliments de nature tiède ou chaude réchauffent l’organisme, stimulent les fonctions vitales,
augmentent le métabolisme. Ils conviennent particulièrement par temps froid, ce sont pour la
plupart des viandes, des poissons, des condiments, des épices, des alcools, mais également certains fruits
et légumes. Ils sont indiqués lorsque des signes de froid se manifestent dans le corps, comme la
frilosité, les mains et pieds froids, les refroidissements dus au climat. Ils sont recommandés
également en cas de ralentissement des fonctions du corps, comme la lenteur digestive par
exemple.
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(Des personnes frileuses, fatiguées, souffrant de lourdeur digestive, doivent augmenter leur
consommation d’aliments de nature tiède ou chaude et limiter celle des aliments de nature fraîche
ou froide).
Exemples d’aliments de nature tiède ou chaude : ail, cèpe, fenouil, oignon, châtaigne, litchi, noix, pêche,
crevette, agneau, poulet, jaune d’œuf, café, cannelle, clou de girofle, etc.
Les aliments de nature neutre
Aux quatre natures fraîche, froide, tiède et chaude, il convient d’en ajouter une cinquième : la
nature neutre. Les aliments de cette catégorie n’ont pas d’effet thermique perceptible. Ils peuvent
ainsi convenir tout au long de l’année et pour tous les individus. En effet, ces aliments sont
indifféremment utilisés pour les constitutions ou les maladies à caractère froid ou chaud.
Exemples d’aliments de nature neutre :céréales, pomme de terre, riz dur, ananas, figue, prune, raisin, carpe,
pigeon, porc, carotte, chou, haricot vert etc.
Saveurs de l’aliment
Les cinq principales saveurs sont l’acide, l’amer, le doux, le piquant et le salé. Chacune des ces
saveurs possède un impact particulier dans l’organisme, au même titre que la nature des aliments.
De plus, selon la théorie des cinq mouvements, éléments, chaque saveur correspond à un organe
dans lequel elle agit plus spécifiquement. Ainsi l’acide est associé au foie, l’amer est associé au
cœur, le doux est associé à la rate, le piquant est associé au poumon et le salé est associé aux reins.
Il faut savoir qu’une saveur, en quantité modérée, nourrit l’organe qui lui est associé. Manquer
d’une saveur induit donc une malnutrition de l’organe correspondant et des tissus corporels qui
lui sont associés (voir le tableau des correspondances au-dessus). Mais un excès de cette même
saveur lèse cet organe, entravant son bon fonctionnement, et provoquant des troubles dans
l’organisme. L’harmonie des saveurs est donc fondamentale à notre équilibre. Mais ce n’est pas
tout. Chaque saveur possède une action spécifique dans l’organisme et engendre des effets
métaboliques précis. Bien qu’ils ne soient pas pris en compte par notre science moderne, ces effets
sont bien réels et permettent d’expliquer les propriétés médicinales de la plupart des aliments.
Propriétés de la saveur acide
Il est dit que la saveur acide est astringente. Cet effet est sensible lorsque vous mangez un aliment
très acide. Si vous mordez franchement dans un citron vert, par exemple, vous aurez la sensation
que l’intérieur de vos joues et votre langue se contractent. Même pour des aliments peu acides,
pour lesquels vous ne sentez objectivement aucune acidité, cette action astringente existe, à divers
degrés. Ainsi, elle tend à retenir ce qui s’échappe du corps de façon pathologique ou excessive
(sueur, sperme, liquides, sang, énergie). Les aliments de saveur acide sont souvent utilisés pour
aider à arrêter les diarrhées, la transpiration incessante, les leucorrhées, les hémorragies, les toux
incessantes, lorsque ces troubles sont provoqués par une déficience de l’organisme.
Le foie, selon la vision de la médecine chinoise, est associé aux tendons, aux muscles et aux yeux.
Une consommation raisonnable d’aliments de saveur acide tonifie le foie, nourrit les tendons et les
muscles, permet une vision correcte. Une consommation insuffisante ou excessive d’aliments de
cette même saveur entraîne une perturbation du foie, (qui ne nourrit plus de manière adaptée les
tendons, provoquant tendinites et crampes).
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Exemples d’aliments acides : pourpier, tomate, abricot, cerise, citron, fraise, kiwi, mandarine, mangue,
orange, pamplemousse, pêche, pomme, prune, raisin, vinaigre, viande de cheval, etc.
Propriétés de la saveur amère
La saveur amère a plusieurs propriétés. Tout d’abord, elle évacue la chaleur se manifestant en
excès dans n’importe quelle partie du corps. (Ce que nous appelons chaleur en médecine chinoise
est souvent une hyperactivité physiologique ou pathologique, qui entraîne par exemple : teint
rouge, inflammations oculaires, aphtes, éruptions cutanées, constipation avec selles sèches,
cystites, soif, urines foncées et peu abondantes, etc. L’insomnie, l’agitation, l’irritabilité et la
tendance à se mettre facilement en colère peuvent également être des manifestations de chaleur
dans l’organisme). La saveur amère purge cette chaleur, la draine vers le bas. Par ailleurs, cette
saveur tend à avoir un effet asséchant.
Consommer des aliments de saveur amère favorise les fonctions du cœur (et de l’intestin grêle),
stimule également les fonctions de l’estomac (propriétés apéritives). Par contre, consommer trop
ou trop peu de cette saveur peut perturber le fonctionnement de ces organes.
Exemples d’aliments amers : poivron, endive, asperge, céleri, chicorée, laitue, scarole, foie d’agneau, foie
de mouton, foie de porc, foie de poulet, etc.
Propriétés de la saveur douce ou sucrée
La saveur douce nourrit, tonifie, humidifie. Cette saveur agit comme un fortifiant général. Elle
favorise la production de l’énergie, du sang et des liquides organiques. La plupart des céréales et
des légumineuses sont de saveur douce. (Ces aliments, riches en sucres lents, sont les aliments
favoris des sportifs avant l’effort, justement en raison de leur apport énergétique. Le lait, de
nombreux fruits également sont de saveur douce. Ils humidifient l’organisme et apaisent la soif).
La saveur douce a également pour effet de relâcher les tensions. Vous l’avez certainement
expérimenté lors d’un stress émotionnel.
Les aliments que l’on a tendance à rechercher spontanément, dans ce type de situation, sont des
aliments de saveur sucrée. La saveur douce atténue les spasmes et soulage les douleurs, (comme le
fait par exemple le sucre de canne dans le cas de douleurs abdominales ou de douleurs des règles).
La saveur douce étant associée au couple rate/estomac, la consommation d’une quantité modérée
d’aliments de saveur douce tonifie et harmonise les fonctions digestives, et nourrit les chairs. Si
l’on mange trop peu de cette saveur, les chairs sont mal nourries et il y a amaigrissement. Par
contre, si l’on consomme trop d’aliments de saveur douce ; les fonctions digestives sont débordées,
les chairs trop nourries prennent du volume. C’est ce phénomène que l’on observe en particulier
dans le problème de plus en plus courant du surpoids et de l’obésité. Mais l’excès de sucré peut
être également à l’origine de troubles tels que troubles du transit, troubles ORL type rhinites,
sinusites, ou digestifs (hypoglycémie, hypercholestérolémie, etc.)
Exemples d’aliments doux : carotte, champignon de Paris, fenouil, patate douce, pomme de terre, pleurote,
potiron, tomate, pois cassé, petit pois, blé, maïs, millet, riz, agneau, bœuf, caille, canard, porc, poulet, œuf,
lait de vache, etc.
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Propriétés de la saveur piquante
La saveur piquante fait circuler (énergie et sang), c’est-à-dire qu’elle amène l’énergie et les liquides
vers la surface du corps, vers la peau. Ainsi, elle induit la transpiration. Par exemple, un grog bien
épicé au début d’un refroidissement fait transpirer et éliminer le coup de froid, évitant qu’il puisse
pénétrer plus avant dans l’organisme et atteindre les poumons. De plus, la saveur piquante est
dispersante, c’est-à-dire qu’elle fait circuler l’énergie (qui à son tour peut faire circuler le sang et
les liquides organiques). On l’utilise donc en cas de stagnation d’énergie (oppression de poitrine,
distension abdominale, douleurs de l’épigastre et de l’abdomen, soupirs fréquents, irritabilité,
douleurs articulaires, par exemple) ou en cas de stase de sang (douleurs en coup de poignard dans
la poitrine ou l’abdomen, douleurs des règles, douleur traumatique, certaines migraines par
exemple).
En petite quantité, cette saveur tonifie le poumon (et le gros intestin), mais en excès elle disperse et
affaiblit leur énergie. Or, selon la médecine chinoise, c’est le poumon qui gouverne l’énergie de
l’ensemble de l’organisme. En excès, cette saveur est à éviter pour une personne faible, fatiguée,
car elle risque de disperser son énergie déjà insuffisante.
Exemples d’aliments piquants : ail, chou rave, céleri, ciboule, fenouil, oignon, radis cru, aneth, badiane,
coriandre, gingembre, menthe, muscade, origan, piment de Cayenne, poivre noir, etc.
Propriétés de la saveur salée
La saveur salée assouplit, ramollit ce qui est dur et disperse les indurations. Vous avez
certainement expérimenté l’effet assouplissant de l’eau de mer, lorsque vous étiez enfant, sur les
croûtes de vos genoux. D’un point de vue plus médical, elle a la propriété de ramollir ce qui est
anormalement dur comme les kystes, nodosités, goitres, lipomes. Un exemple en est l’action de
certaines algues pour aider à traiter le goitre. La saveur salée a également un effet purgatif, un
mouvement descendant. L’eau salée a une action intéressante en cas de constipation, car elle
ramollit les selles et favorise leur évacuation.
Consommer une petite quantité de cette saveur salée nourrit l’énergie des reins. Mais un excès de
cette même saveur affaiblit les reins et les os, et a une action défavorable également sur le cœur. Il
est donc déconseillé de manger salé en cas de troubles rénaux ou cardio-vasculaires.
Exemples d’aliments salés : algues, avoine, orge, crabe, crevette, huître, moule, poulpe, viande de canard,
de pigeon et de porc, sauce de soja, sel de cuisine, etc.
Différence entre saveur et goût d’un aliment
Chaque aliment peut avoir une ou plusieurs saveurs, qui ne sont d’ailleurs pas toujours les
saveurs que nous ressentons lorsque nous le goûtons.
Le fait qu’un aliment soit décrit par exemple comme ayant une saveur acide, même si nous ne le
ressentons pas véritablement comme acide de goût, peut signifier qu’il agit particulièrement au
niveau de l’énergie du foie (le foie étant associé à l’acide), ou qu’il a une action astringente.
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Méridien destinataire de l’aliment
Tout le monde a entendu parler des méridiens d’acupuncture, sans forcément connaître leur rôle.
En médecine chinoise, on considère que les méridiens sont les canaux qu’emprunte l’énergie pour
circuler dans l’organisme. Ce sont les méridiens qui mettent en relation la moindre des petites
parcelles du corps avec le reste de l’organisme, qui connectent entre elles les structures internes et
externes, les éléments du haut avec ceux du bas, etc. C’est ce qui fait que l’organisme est une
globalité. En ce qui concerne l’aspect de la diététique, c’est grâce à ces méridiens que l’énergie
produite à partir des aliments est distribuée dans tout le corps. Un aliment peut avoir une action
plus spécifique sur un organe ou un tissu particulier de l’organisme. Si un aliment agit
particulièrement sur la toux ou les problèmes respiratoires, on dit qu’il se rend dans le méridien
du poumon. Si un aliment améliore la vue, sens associé au foie, on dit qu’il se rend dans le
méridien du foie. Ainsi le « méridien destinataire » d’un aliment est son tropisme majeur, c’est-àdire la cible principale de son impact dans le corps
L’action combinée de la nature, de la saveur et du tropisme (méridien destinataire) permet de
cibler un problème de santé particulier. Ainsi par exemple la banane, de nature froide et de saveur
douce, se dirige vers le méridien du gros intestin. De par sa nature froide, elle peut ainsi aider à
traiter la constipation de type chaleur, avec selles sèches. Grâce à sa saveur douce, elle tonifie le
gros intestin, et permet de traiter la constipation de type vide d’énergie, avec insuffisance du
péristaltisme intestinal.
2eme partie : principes de diététique chinoise et ses applications occidentales
PRESENTATION
" Les règles de la sagesse prescrivent de se conformer aux saisons de l'année, d'offrir aux repas des
produits du pays où l'on est, de s'accommoder aux désirs de l'esprit, aux inclinations de l'homme,
à la nature des choses.
Ainsi chaque saison aura ses productions particulières, chaque terrain ses plantes favorites,
chaque homme ses mets qui lui conviennent. Ce que la saison n'a pas produit, ce que le sol n'a pas
nourri, un homme ne l'offre pas. Si les habitants d'une montagne aride offraient du poisson, si les
habitants du bord d'un lac offraient des sangliers, un sage dirait qu'ils ne connaissent pas les
règles de santé.
Pour ce qui concerne ces règles, il faut considérer en premier le temps, en second lieu l'ordre établi
par la nature, en troisième lieu la qualité, en quatrième lieu ce qui convient à la condition des
personnes et les circonstances, en cinquième lieu la proportion. »
Ce texte, issu de l'un des cinq grands Ouvrages Classiques de la Chine antique, résume l’essentiel
des règles fondamentales de la diététique traditionnelle chinoise : des règles à la fois simples et de
portée universelle. Des règles que nous avons oubliées, dans une société qui dispose en abondance
de tous les aliments à toutes les saisons, à une époque où l’alimentation n’est plus vécue comme
une nécessité, et suit les phénomènes de la mode et de la technologie.
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LES CINQ PRINCIPES DE BASE
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1- LE RESPECT DE LA SAISON: CONSOMMER DES PRODUITS DE SAISON
Il faut préférer les produits de la saison en cours, parvenus naturellement à terme, préférer les
pommes aux fraises en hiver. Il est important que les produits aient passé le moins de temps
possible, entre le moment où ils sont récoltés et celui où ils sont consommés. Avec la
mondialisation, on importe de partout et beaucoup de fruits et légumes sont cueillis avant
maturation et bourrés de conservateurs et autres produits chimiques.
2- LE RESPECT DE L'ORDRE ETABLI PAR LA NATURE: CONSOMMER DES PRODUITS DE
TERROIR
La notion de naturel, biologique, conforme à l’ordre naturel des choses, simplement comme la
nature l’a établie, est une donnée essentielle des principes taoïstes. Chaque climat, chaque terroir
possède ses particularités, ainsi que ses productions spécifiques (champagne, tomates en Provence,
endives dans le Nord). La logique commerciale propose des aliments sous serre, à grand renfort
de produits chimiques. Ceci est également vrai pour les viandes, poissons et œufs d’élevage
industriel.
Il est préférable d’utiliser des produits locaux plutôt que ceux importés de l’autre bout du monde.
On trouve en France, soja, choux chinois, champignons Shiitake, etc.…La consommation excessive
de riz blanc ou de thé peut provoquer des désordres physiologiques pour les occidentaux, plutôt
habitués au blé, d’où l’importance de consommer du pain complet, à condition qu’il soit
confectionné avec de la farine bio et du levain naturel (exclure toute levure qui le dénature).
Avec l’apparition des nouvelles machines à pain, il est possible de le faire soi-même, ce qui est peu
coûteux et excellent, comme base de notre nourriture.
3- LE RESPECT DE LA QUALITE DES PRODUITS: CUISINER DES PRODUITS SAINS,
NATURELS ET VIVANTS
La qualité d’un produit ne se limite pas à son aspect visuel : le veau et le jambon ne sont pas
forcément roses, la salade ne pousse pas en sachet, ni le poisson en carré ou rectangle !!! Un
produit naturel, naît, évolue se transforme, se bonifie ou se flétrie ; une pomme de terre ou un
oignon qui ne germe pas est un aliment mort, un fruit qui ne moisit pas est traité.
LE JING DES ALIMENTS
En médecine traditionnelle chinoise, un aliment peut se caractériser par son Jing. C'est-à-dire que
sa santé, sa vitalité, sa fraîcheur sont telles qu'il pourrait revivre dans la nature, s'il le fallait: avant
d'être consommé, un aliment devrait pouvoir être mis à germer si c'est une graine, repiqué ou
bouturé si c'est un végétal, greffé s'il s'agit d'une viande. Plus l'aliment est irréprochable, plus il
apportera de Jing acquis à l'organisme au cours de la digestion, moins celui qui le consomme
devra dépenser de Jing inné. On reconnaît un aliment qui remplit de telles conditions à un aspect
sain. Sa couleur doit être vive, ses odeurs et ses saveurs sont typiques.
Plus le temps qui sépare la récolte de la consommation est long, plus la réserve de son Jing
s'épuise. Le Jing s'échappe par les plaies, les coupures et les surfaces intérieures directement en
contact avec l'air: Un chou ouvert en deux " fuit " littéralement. Il perd son Jing par la surface
coupée, au contact de l'air. Un morceau de viande est encore plus fragile: il n'a plus de peau pour
être protégé.
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Le Jing s'échappe par le broyage, la mouture... Un grain de blé non décortiqué garde son Jing
plusieurs années. S'il est écrasé en flocons, il le perd en quelques semaines. S'il est moulu en farine,
il le perd en quelques jours. Le Jing est détruit par l'irradiation aux rayons x: un aliment irradié se
conserve longtemps, ce qu'on pourrait croire favorable. Actuellement, l'irradiation des aliments se
généralise car elle semble la solution la plus correcte pour conserver des denrées périssables avant
leur vente. Mais un aliment irradié ne peut plus vivre. Il est dévitalisé. Il n'a plus de Jing. Il est
impropre à la consommation, en termes de médecine traditionnelle chinoise.
De même, un aliment passé au four micro-ondes subit une forme de désorganisation qui le
dévitalise, Le trempage court dans l'eau peut redonner un peu de vie à un aliment qui se fane ou
se dessèche. Un trempage long provoque une perte du Jing qui dénature l'aliment.
Un légume spécifique de la saison dans laquelle nous vivons localement, est porteur de plus de
Jing utile pour l'organisme qu'un légume ayant voyagé, même dans un temps court, et provenant
d'une autre zone climatique. Un végétal ayant poussé dans la nature a plus de Jing qu'un légume
ayant poussé dans un jardin. Et celui-ci en a plus qu'un végétal qui s'est développé sous serre. Un
aliment poussé hors-sol n'a que très peu de Jing. Il a seulement reçu ce qui lui garantit une bonne
apparence. Il n'a pas pu prélever dans le sol les nutriments et l'Energie subtile dont il a besoin.
Tout aliment devrait être cueilli au moment de sa consommation. Cela signifie qu'il doit y avoir un
court laps de temps séparant la récolte, la cueillette, l'abattage de la consommation. La
conservation au froid, à l'abri de l'air, peut permettre d'allonger légèrement la période optimale.
La congélation et la surgélation font perdre toute qualité de fraîcheur et ne présentent aucun
intérêt.
Il existe des moyens naturels de conservation : salage, séchage, lactofermentation, conservation
dans l’huile, les épices, le vinaigre, etc.…Les procédés artificiels inhibent l’énergie de l’aliment, le
tuent ; cela est vrai pour le lait cru, qui industrialisé en UHT, se conserve, mais ne permet pas
d’enrayer le développement de la listériose…
4- LE RESPECT DES CIRCONSTANCES ET DES CONDITIONS: UTILISER DES PRODUITS
ADAPTES A CHACUN
La nourriture doit pouvoir s’adapter aux âges de la vie, aux périodes de l’année, mais aussi aux
aspirations de chacun. Un proverbe oriental souligne : « il faut manger comme un prince le matin,
un chamelier le midi, un mendiant le soir ».
Certaines personnes ont des aversions pour certains aliments, ne les digèrent pas, il faut respecter
les désirs de chacun à condition que ce ne soit pas un caprice comme pour certains enfants. Pour
les personnes âgées, il faut que les aliments soit légers et fortifiants. Les travailleurs de force ou les
sportifs n’ont pas les mêmes besoins ; cependant le travail intellectuel nécessite une alimentation
conséquente, à condition de pratiquer la marche ou un sport pour éviter les stagnations de sang.
D’autre part si la lumière artificielle n’est pas compensée par la lumière solaire, va provoquer un
épuisement du JING, le principe essentiel d’énergie vitale. Il est donc nécessaire de le compenser
par des aliments vivants, fruits légumes, céréales, préalablement exposés au soleil.
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5- LE RESPECT DE LA PROPORTION: NI TROP, NI TROP PEU ...
La proportion consiste à atteindre un certain équilibre concernant les couleurs, les saveurs, les
odeurs, les produits plutôt que les considérations glucides, protides, etc.…Chaque plat se
composait d’un élément principal, deux éléments secondaires, un élément complémentaire, et une
harmonisation générale en fonction de la saison ou de la circonstance. Par exemple, avec une
viande rouge, des légumes verts, une céréale jaune et une sauce brune. C’est l’exemple du riz
sauté à la cantonaise, ou de la soupe pékinoise. La proportion moyenne des différents types
d’aliments devrait être la suivante : 70% DE CEREALES, 20% DE LEGUMES, 5% DE VIANDE ET
5% DE FRUITS.
Cependant, passer brusquement d’une alimentation très carnée à une alimentation peu carnée
peut provoquer des insuffisances nutritionnelles ; inversement, passer brusquement d’une
alimentation végétarienne à une alimentation très carnée peut entraîner des troubles digestifs.
Il en va du choix des aliments comme de leur quantité : on peut changer ses habitudes
alimentaires, mais cela doit se faire petit à petit, lentement. Ainsi, une bonne habitude peut-elle
progressivement en remplacer une mauvaise.
LES ERREURS EN OCCIDENT
1- L'EXCÈS D'ALIMENTS FROIDS.
(Crudités, boissons froides, glaces, fruits, surgelés)
Nous buvons froid ou glacé de plus en plus souvent, notamment avant ou pendant le repas. Notre
consommation de glaces est en croissance. Il faut se souvenir que tout ce qui est consommé en
dessous de la température du corps nécessite un prélèvement d'Energie pour être réchauffé avant
d'être métabolisé.
Si l'on veut économiser cette Energie pour conserver sa santé, il faut faire le choix d'une
alimentation proche ou supérieure à la température du corps. Une eau fraîche qui sort du
réfrigérateur est à une température comprise entre 4 et 8°C. L'eau fraîche qui sort du robinet est
aux environs de l0°C. La consommation de thé chinois est la plus conseillée car les vertus
thérapeutiques du thé sont connues depuis la plus haute antiquité.
2- L'EXCES DE CHAUD
Le tabac est piquant tiède et toxique, Il est contre-indiqué chez les femmes enceintes.
Comme les condiments, les épices, l’alcool, les viandes de bœuf ou de mouton surtout si en plus
elles sont cuites directement au contact d’une flamme (barbecue), elles provoquent de la chaleur
dans l’Estomac et le Foie.
3- L'EXCÈS DE GRAISSES, DE VIANDES.
Les viandes et les graisses doivent représenter une petite proportion de notre alimentation. Si
nous en consommons excessivement, cela favorise la production d'Humidité pathogène et des
Mucosités et cela potentialise les effets des autres excès.
En chine ancienne on ne mangeait que les viandes de porc, mouton, chèvre et gallinacés ; les
autres animaux étaient considérés comme utiles et comme on leur portait une certaine affection,
on n’en consommait pas. Le bœuf permet de cultiver, le cheval de se déplacer, le chien de garder
les troupeaux et la maison.
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La consommation de viande doit être faible pour diverses raisons : il faut éviter les matières
grasses animales, elles sont de plus en plus trafiquées (farines animales, hormones, antibiotiques,
traitements antistress), on peut les remplacer par des aliments complémentaires ; éviter cheval,
bœuf, peu de porc, consommer plutôt mouton, chèvre et volailles (bio et élevées en liberté), ainsi
que du poisson de pleine mer (attention, aujourd’hui, beaucoup de poissons d ‘élevage sont
nourris aux farines animales.
Les viandes ont une action de tonification, mais si on en consomme trop, l’effet disparaît
rapidement (il en est de même pour les médicaments). Il convient de réserver la viande aux états
de faiblesse : longues maladies, après accouchement, personnes âgées, plus de 60 ans.
4- L'EXCÈS DE PRODUITS LAITIERS
Du point de vue de la médecine traditionnelle chinoise, on ne fait pas de différence fondamentale
entre lait et dérivés du lait. La plupart des laitages sont considérés comme des laits plus ou moins
concentrés. Il semble clair que le lait est un aliment conçu pour faciliter la croissance chez les
mammifères et du petit d'homme en particulier. Aucun animal, pas même le chat, s’il n’est pas
conditionné par ses maîtres, ne boit du lait après le sevrage. Les laitages sont des facteurs qui
agissent sur la croissance des individus lorsque ceux-ci sont suffisamment jeunes et sains pour les
supporter. Les laitages agissent de manière défavorable sur la santé lorsqu'ils sont consommés
avec excès ou mal supportés .La plupart des enfants sont capables de digérer le lait. Cette capacité
se perd progressivement avec l'âge. Cela favorise la production d’humidité et de mucosités et de
plus ils sont de plus en plus traités et dénaturés aujourd’hui. Ils sont la cause de prise de poids
importante chez les adultes et ainsi que de nombreuses maladies.
ATTENTION : Le calcium ne se trouve pas exclusivement dans les produits laitiers, on le trouve
en quantité importante dans les végétaux, base de l’alimentation des bovins : pissenlit, persil,
épinards, cresson, fenouil, brocoli.
Un régime végétarien est fortement conseillé à la ménopause pour éviter l’ostéoporose et les prises
de poids, il sera plus efficace que les traitements hormonaux de plus en plus contestés…
5- LE DÉSÉQUILIBRE DES CINQ SAVEURS
En moyenne, en occident, nous consommons à l'excès 3 des 5 saveurs: du sucré (surtout), de
l'acide et du salé.
L'idéal est de ramener ces 3 saveurs, de leur niveau toxique à un niveau acceptable pour
l'organisme. Il faut prudemment augmenter amer et piquant en recherchant un équilibre sans
prédominance.
Concernant le SUCRE PIANG TANG, traditionnellement, il n’est pas blanc ; il est issu directement
de la canne à sucre dont on presse le jus, on obtient alors du suc de canne, sans aucune adjonction
de produits chimiques, ce qui n’est pas le cas du sucre issu de la betterave et raffiné à l’extrême. A
noter qu’aux Antilles, dont je suis originaire par mon père, on donne aux enfants dès leur plus
jeune âge à sucer des morceaux de canne à sucre, ce qui prévient les caries dentaires. Les Antillais
ont des caries lorsqu’ils arrivent en France…Toutefois, nous ne devrions pas dépasser 5 morceaux
de sucre par jour, à noter qu’un repas Mc Do + Coca correspond à 20 morceaux…Les édulcorants
sont tout aussi dangereux pour la santé, ce sont des produits chimiques dont la saveur sucrée est
très puissante.
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6- L'EXCÈS DE PRODUlTS RAFFINÉS.
Plus un aliment est raffiné, plus il a été fragmenté pour permettre une action poussée des
méthodes ou des agents de raffinement. Plus un aliment est fragmenté, plus il perd ses éléments
subtils (le JING), plus il est" mort " au moment de la consommation. Il ne peut pas transmettre de
vie. A l'inverse, les aliments complets qui sont plus riches, sont plus difficiles à digérer.
7- L'AJOUT DE SUBSTANCES CHIMIQUES ET DE SYNTHESE
Il s'agit des engrais, des pesticides, des conservateurs, des colorants, des vitamines, des hormones,
des antibiotiques...
Ces milliers de composants qui ont été introduits dans l'alimentation depuis un demi-siècle ont
des effets sur l'organisme humain qui sont mal connus. On ne sait rien de leur effet sur plusieurs
générations successives. Or, le corps ne sait pas forcément traiter ces nouvelles substances.
Aucune recherche sérieuse ne permet d'identifier l'éventuelle toxicité de chaque substance, ni, qui
plus est, de repérer d'éventuelles potentialisations ou associations dangereuses.
8- LES MAUVAISES METHODES DE CUISSON
MICRO-ONDES
Mis au point suite au développement des techniques radars d'après guerre, il est inquiétant non
seulement à cause de son rayonnement et fuites radioactifs, mais surtout à cause de son système
de cuisson de l'intérieur ver l'extérieur. Il détruit les vitamines te oligo-éléments, mais conserve les
bactéries, pesticides et autres .Son danger vient principalement de la production de radicaux libres
oxydants, au niveau des cellules. L'ingestion d'aliment chauffés ou cuits au MICRO-ONDE
entraîne instantanément une ATTAQUE de la RATE énergétique facilement observable par l'étude
clinique. On constate en effet :
- des ballonnements et flatulences nauséabondes immédiates,
- une digestion longue et laborieuse avec somnolence,
- une fragilisation importante des vaisseaux sanguins veineux et capillaires avec risque
hémorragique,
- Une prise de poids sur le siège ou l'abdomen,
- Cela ouvre la porte à la genèse des cancers et autres leucémies...
COCOTTE MINUTE
De part sa vapeur surpuissante elle détruit totalement les vitamines et minéraux, et donc le JING
des aliments.
LA BONNE CUISSON : LA CUISINE A LA VAPEUR
LE VITALISEUR MARION.
La base de la cuisine douce est la cuisson à la vapeur douce, c'est-à-dire ne dépassant pas 95°.
Cette cuisson permet :
- de réaliser une cuisson rapide, à la température la plus basse possible,
- une attaque douce des aliments, sans odeurs de cuisine,
- un respect du goût, de la couleur, de la fermeté, propres à chaque aliment,
- une épuration des aliments, avec soustraction remarquable au niveau des graisses dans les
viandes,
- à l’échelle microscopique, un respect moléculaire et cellulaire qui contribue à la qualité du gout.
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Cette méthode favorise la digestion: en effet, les aliments sont débarrassés d'une grande partie de
leur graisse et autres produits toxiques (cholestérol, toxines, etc.) et le travail du foie et du
pancréas s'en trouve d'autant soulagé.
On a pu vérifier sur un grand nombre de personnes que des plats réputés lourds à digérer, tels
que potées, abats, etc., préparés à la vapeur douce pouvaient être rendus parfaitement digestes,
même pour des sujets habituellement incapables de les tolérer.
Les constatations cliniques nous ont tellement surpris que nous avons voulu aller plus loin sur le
plan scientifique. Nous avons fait pratiquer sur un échantillonnage varié d'aliments des analyses à
l'échelle cellulaire: on a remarqué que la structure des tissus est bien mieux respectée que dans les
viandes grillées ou cuites par les procédés ordinaires (barbecue, gril et marmites pressurisées).
Les résultats les plus spectaculaires concernent les cellules graisseuses, ou adipocytes : on note une
diminution notable de leur taille liée à une dépression lipidique très importante.
On comprendra aisément que l’élimination pure et simple des graisses de surcharge animales par
cette méthode de cuisson évite du même coup le déclenchement des problèmes cardio-vasculaires
dont on sait qu'elles sont le premier responsable.
LES CONDITIONS DES REPAS
Concentration sur le repas (c’est à dire pas de lecture, TV...) ; régularité dans les horaires(le corps
est alors rythmé et prêt à fonctionner) ; déroulement (état humeur, rapidité, avoir faim ....)
Et marcher 100 pas après le repas, pour devenir centenaire d’après un vieux proverbe chinois
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