E.Soulet (relecture JF). - OMT

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Guidelines : Douleurs d’épaule et déficits de mobilité
Capsulite rétractile
Recommandations
ELEMENTS PATHO-ANATOMIQUE
Les cliniciens devraient évaluer tout déficit du
système capsulo-ligamentaire et des structures
musculo-tendineuses entourant le complexe de
l'épaule lorsqu'un patient présente des douleurs
de l'épaule et des limitations de mobilité
(capsulite rétractile). La perte de mouvement
passif dans plusieurs plans, particulièrement en
rotation externe avec le coude au corps et dans
différents degrés d'abduction de l'épaule, est
un élément significatif qui peut être utilisé
pour guider le plan de traitement.
(Recommandations basées sur des preuves
théoriques/fondamentales)
FACTEURS DE RISQUE
Les cliniciens devraient reconnaître que (1) les
patients atteints de diabète sucré et de troubles
thyroïdiens sont à risque de développer une
capsulite rétractile, et (2) que la prévalence de
la capsulite rétractile est plus importante chez
les individus ayant entre 40 et 65 ans, chez les
femmes, et chez les individus ayant eu un
épisode précédent de capsulite rétractile au
niveau du bras controlatéral.
(Recommandations basées sur des preuves de
qualité modérée)
EVOLUTION CLINIQUE
Les cliniciens devraient reconnaître que la
capsulite rétractile se présente comme un
continuum pathologique caractérisé par une
progression étagée de douleurs et de déficits
de mobilité et que, à 12 - 18 mois, des
douleurs et des déficits légers à modérés de
mobilité peuvent persister, bien que de
nombreux patients ne rapportent qu'une
invalidité minimale à nulle.
(Recommandations basées sur des preuves de
faible qualité)
DIAGNOSTIC/CLASSIFICATION
Les cliniciens devraient reconnaître que les
patients avec une capsulite rétractile présentent
un développement graduel et progressif de la
douleur et de la perte de mouvements actifs et
passifs de l'épaule en élévation et en rotation.
L'utilisation des composantes d'évaluation et
d'intervention décrites dans ce guide de bonnes
pratiques aidera les cliniciens pour le
screening médical, l'évaluation différentielle
des troubles musculo-squelettiques communs
de l'épaule, le diagnostic du niveau
d'irritabilité des tissus, et la planification des
stratégies d'intervention pour les patients
présentant des douleurs d'épaule et des déficits
de mobilité. (Recommandations basées sur des
opinions d'experts)
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Les cliniciens devraient considérer des
classifications diagnostiques autres que la
capsulite rétractile face à un patient rapportant
des limitations d'activités ou des troubles de la
fonction et de la structure corporelle qui ne
sont pas cohérents avec la section
diagnostic/classification de ce guide de
pratique, ou lorsque les symptômes du patient
ne sont pas résolus avec des interventions
ayant pour but la normalisation des troubles de
sa fonction corporelle. (Recommandations
basées sur des opinions d'experts)
EXAMEN – MESURE DE RESULTATS
Les cliniciens devraient utiliser des échelles de
mesures fonctionnelles validées, comme le
"Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand"
(DASH), le "American Shoulder and Elbow
Surgeons shoulder scale" (ASES), ou le
"Shoulder Pain and Disability Index"
(SPADI). Ces scores devraient être utilisés
avant et après des interventions ayant pour but
de diminuer les déficits de la fonction et de la
structure corporelle, les limitations d'activité,
et les restrictions de participation associées
avec la capsulite rétractile. (Recommandations
basées sur des preuves de forte qualité)
EXAMEN – MESURES DE LIMITATION
D’ACTIVITES
Les cliniciens devraient utiliser des mesures de
limitation d'activités et de restriction de
participation facilement reproductibles et
associées aux douleurs d'épaule de leurs
patients pour évaluer les changements dans la
fonction de l'épaule de leurs patients pendant
une période de soin. (Recommandations
basées sur des opinions d'experts)
EXAMEN
–
MESURES
DES
DEFICIENCES PHYSIQUES
Les cliniciens devraient mesurer la douleur,
l'amplitude de mouvement actif et passif pour
évaluer les principales déficiences de la
structure et de la fonction corporelle chez les
patients présentant une capsulite rétractile. La
mobilité accessoire de l'articulation glénohumérale peut être évaluée pour déterminer la
perte de glissement en translation.
(Recommandations basées sur des preuves
théoriques/fondamentales)
INTERVENTION – INFILTRATIONS DE
CORTICOSTEROIDES
Les
infiltrations
intra-articulaires
de
corticostéroïdes combinées avec des exercices
de mobilité et d'étirement de l'épaule sont plus
efficaces pour diminuer la douleur et
augmenter la fonction à court terme (4-6
semaines), comparées à des exercices de
mobilité et d'étirement de l'épaule seuls.
(Recommandations basées sur des preuves de
forte qualité)
INTERVENTION – EDUCATION DU
PATIENT
Les cliniciens devraient utiliser l'éducation du
patient pour (1) décrire l'évolution naturelle de
la maladie, (2) promouvoir un changement des
activités pour stimuler les amplitudes de
mouvements fonctionnelles et indolores, et (3)
adapter l'intensité des étirements au niveau
d'irritabilité du patient. (Recommandations
basées sur des preuves de qualité modérée)
INTERVENTION - MODALITES
Les cliniciens peuvent utiliser la diathermie à
ondes courtes (short-wave diathermy), des
ultrasons, ou l'électrostimulation combinés à
des exercices de mobilité et d'étirement pour
réduire la douleur et améliorer l'amplitude de
mouvement de l'épaule chez les patients
présentant une capsulite rétractile.
(Recommandations basées sur des preuves de
faible qualité)
INTERVENTION – MOBILISATION
ARTICULAIRE
Les cliniciens peuvent utiliser des procédures
de mobilisations articulaires principalement
adressées à l'articulation gleno-humérale afin
de réduire la douleur et améliorer l'amplitude
de mouvement et la fonction chez les patients
présentant une capsulite rétractile.
(Recommandations basées sur des preuves de
faible qualité)
INTERVENTION – MOBIISATION EN
TRANSLATION
Les cliniciens peuvent utiliser la manipulation
en translation sous anesthésie adressée à
l'articulation gleno-humérale chez les patients
présentant une capsulite rétractile ne répondant
pas aux interventions conservatrices.
(Recommandations basées sur des preuves de
faible qualité)
INTERVENTION
–
EXERCICES
D’ETIREMENT
Les cliniciens devraient enseigner des
exercices d'étirement à leurs patients
présentant une capsulite rétractile. L'intensité
des exercices devrait être déterminée par le
niveau d'irritabilité des tissus du patient.
(Recommandations basées sur des preuves de
qualité modérée)
Titre original de l’article : « Shoulder Pain and Mobility
Deficits: Adhesive Capsulitis: Clinical Practice
Guidelines Linked to the International Classification of
Functioning, Disability, and Health From the
Orthopaedic Section of the American Physical Therapy
Association » paru dans le Journal of Orthopaedic &
Sports Physical Therapy (JOSPT) Vol 43/Number 9,
2013.
Nous remercions la rédaction du JOSPT pour son
aimable autorisation de traduction et de re-publication. E.
Soulet et J. Fallavollita assument l’entière responsabilité
de la traduction française de ces recommandations pour
OMT-France
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