Adaptations à l’effort Physiologie Étude du fonctionnement de l’organisme et de ses interactions avec l’environnement. Comment s’ajustent les différentes fonctions pour réguler le milieu intérieur. Physiologie de l’exercice Étude du fonctionnement de l’organisme lors d’un exercice aigu (ponctuel) et chronique (régulier). Physiologie du sport Application des concepts issus de la physiologie de l’exercice à l’entraînement dans le but d’optimiser la performance. Production d’énergie La contraction musculaire nécessite l’utilisation d’énergie. C’est l’Adénosine TriPhosphate (ATP) qui va fournir l’énergie chimique aux cellules musculaires et qui sera transformée en énergie mécanique (mouvement). L’ATP est la seule molécule capable de fournir de l’énergie aux muscles. Les réserves d’ATP sont faibles. À une intensité maximale, elles ne permettent que des efforts de quelques secondes. Il faut donc reconstituer de l’ATP en permanence. Production d’énergie Pour que le mouvement soit possible, l’énergie doit passer d’une forme alimentaire à une forme utilisable par le muscle. Pour courir, nous utilisons donc de l’ATP. Nous le coupons et récupérons de l’énergie que cette scission libère. Le problème est tout l’ATP du corps tient dans notre main et suffit à peine à un exercice d’une seconde. Notre organisme doit se débrouiller pour reformer la molécule détruite. Production d’énergie Une somme considérable d’enzymes participent à l’ensemble des réactions chimiques qui aboutissent à la dégradation et la restauration de l’ATP. La dégradation de l’ATP est l’étape ultime précédant la contraction musculaire. Ce qui se passe avant est d’ordre chimique, ce qui suit est d’ordre mécanique. Production d’énergie En ce qui concerne l’aspect chimique, on parle de métabolisme. Le métabolisme est l’ensemble des réactions chimiques qui se produisent à l’intérieur de la cellule, avec la synthèse des molécules (anabolisme) et leur dégradation (catabolisme). Production d’énergie Pour fonctionner, le muscle produit un travail mécanique en transformant l’énergie contenue dans l’ATP dont les faibles réserves seraient immédiatement épuisées si des recharges énergétiques n’intervenaient pas. Les processus de l’effort physique impliquant des carburants différents sont au nombre de trois : Aérobie Anaérobie lactique Anaérobie alactique. Production d’énergie Ces 3 processus énergétiques reconstituent l’ATP et se différencient par leur capacité, leur puissance maximale et leur délai d’intervention. aérobie Sports d’endurance Aérobie Le système aérobie consiste à la dégradation des sucres et des acides gras dont les réserves sont considérables. Cette oxydation ne produit aucun déchet, si ce n’est de l’eau et du gaz carbonique évacués en produisant de la chaleur. . Les limites de cette filière, nommées le VO2 max, sont dépendantes de la capacité de l’organisme à prélever, transporter et distribuer l’oxygène nécessaire à l’exercice. La filière aérobie est une filière indispensable dans le cadre de la récupération. Aérobie Plus l’effort s’intensifie, plus la quantité d’oxygène véhiculée par le système sanguin augmente. Cela permet d’accroître dans les mêmes proportions la quantité d’énergie. Jusqu’à un certain niveau, notre respiration atteint son maximum. Elle est incapable d’apporter plus d’oxygène, elle plafonne. Ce niveau est appelé 2 VO max : quantité ou consommation maximale d’oxygène utilisée par le corps. On parle également de VMA (Vitesse Maximum Aérobie), car arrivée à la VMA, la respiration est à son maximum... La VITESSE maximale aérobie (VMA) est la vitesse maximale de course atteinte à VO2 max. Elle résulte de l’interaction de 3 facteurs : Valeur de VO2 max Efficacité de la foulée (économie de la course) Motivation pour pouvoir atteindre VO2 max. La PUISSANCE maximale aérobie (PMA) correspond à l’énergie musculaire (Watts) atteinte à VO2 max. Elle résulte de l’interaction de 3 facteurs : Valeur de VO2 max Efficacité du geste Motivation pour pouvoir atteindre VO2 max. Valeurs de VO2 max pour différents profils de population Population VO2 max (ml/min/kg) VMA (km/h) Adultes peu à moyennement actifs 30 à 45 8.8 à 12.8 Adultes en bonne condition physique 45 à 55 12.8 à 15.8 Adultes en excellente condition physique 55 à 65 15.8 à 18.5 Athlètes d’élites en sport d’endurance 65 à 90 > 18.5 Il y a une forte corrélation entre le pourcentage de fibres lentes et VO2 max… La mesure de VO2 max demande un test avec analyse des gaz inspirés et expirés. Dans tous les autres (Cooper, VAMEVAL, navette), il s’agit de tests qui extrapolent par calcul statistique. Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique VAMEVAL Sur tapis de course, on démarre à 8 km/h durant 2 minutes avec une pente à 0,5 (ou 1%*). On augmente progressivement la vitesse de 0.5 km/h par minute. La vitesse augmente de 1 km/h tous les 2 paliers. La fréquence cardiaque va augmenter jusqu'à un moment où le corps n’arrive plus à consommer davantage d’oxygène, vous serez à VO2 max et vous aurez atteint une certaine vitesse… Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique VAMEVAL Vous allez continuer l’effort peut-être 30’’, voire 1’. L’arrêt de l’effort ne correspond pas à votre VMA réelle, car une minute, c’est 0.5 km/h de plus. Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique VAMEVAL Exemple : Vous vous arrêtez au palier 18, comment connaître sa vitesse ? Le test commence à 8 km/h et augmente de 1 km/h tous les 2 paliers donc : VMA = (palier obtenu / 2) + 8 VMA = (18 / 2) + 8 = 17 km/h. Vous venez de courir 19 minutes, c’est long, le test devrait durer moins longtemps afin de ne pas générer trop de fatigue et sous-estimer votre vitesse, il faut donc refaire le test à un palier supérieur… Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique Navette 2 plots espacés de 20 m et une bande sonore pour fixer l’allure de course. Il s’agit de faire des allers-retours entre les 2 plots en se synchronisant sur les bips sonores. Les bips sont constants durant 2 minutes, puis les intervalles vont ensuite se réduire toutes les minutes. Les blocages avec le pied et les accélérations répétées fatiguent davantage… Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique Navette Les vitesses du test navette correspondent à d’autres vitesses sur piste… (p. 131) Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique COOPER Consiste à parcourir la plus grande distance en 12 minutes afin d’en déduire VO2 max. VO2 max = (distance en mètres - 504.9) / 44.73 Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique COOPER Matériel Piste en courant à 20 cm du bord. (ou) Tapis de course à 0.5 (voire 1%). Protocole Pas d’échauffement, vous courez à la vitesse que vous voulez, seul compte le résultat. Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique COOPER Exemple 5 tours + 100 m = 2100 m VO2 max = (2100 - 504.9) : 44.73 VO2 max = 35.6 ml/min/kg Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique Aérobie Si l’on veut aller plus vite, la respiration ne peut plus nous aider. Le mieux qu’elle puisse faire, c’est d’essayer de maintenir son activité à son plus haut niveau. Le surplus d’énergie nécessaire n’est pas apporté par la respiration, mais par la filière anaérobie lactique. Sports de résistance anaérobie lactique anaérobie alactique Sports de puissance Anaérobie On appelle milieu anaérobie, un milieu où il n’y a pas de présence de dioxygène 2 (O ). Anaérobie alactique Cette filière concerne les efforts comme les sprints, les lancers, l’haltérophilie, la force athlétique ou bien les sauts. La puissance maximale d’un effort est atteinte à partir de 2-3’’ et peut être maintenue sur une courte durée (7’’). Ce système ne produit pas de déchet et consiste en la dégradation de la phospho-créatine, en très petite quantité dans le muscle. Anaérobie alactique La capacité de cette filière dépend des réserves de phosphagène* (ATP-CP). Cette durée est d’autant plus courte que l’intensité de l’épreuve est élevée. La capacité totale des réserves énergétiques anaérobie alactique est très faible et dépend du pourcentage de fibres musculaires à contraction rapide* et du niveau d’entraînement. Anaérobie lactique Le système anaérobie lactique consiste à dégrader le glycogène musculaire en acide lactique dont l’accumulation au niveau des tissus perturbe l’activité. Au fur et à mesure de la durée de l’effort, cette accumulation d’acide lactique finit par stopper l’exercice. Pourcentages de contribution dans la production d’ATP Triglycérides (acides gras) Courses (m) PCr (%) Anaérobie (%) 100 m 98 2 200 m 96 4 400 m 55 40 5 800 m 30 65 5 1500 m 25 55 20 3000 m 15 40 40 5 5000 m 10 25 50 15 10 km 5 10 55 30 20 km 5 5 45 45 42.195 km 2 2 30 66 Reiss & Prévost (2013). La bible de la préparation physique Aérobie (%) Glucose sanguin (glycogène) hépatique) Épreuves % ATP aérobie % ATP anaérobie 100 m ≺5% ≻ 95 % 200 m 10 % 90 % 400 m 25 % 75 % 800 m 50 % 50 % 1500 m 65 % 35 % 10 000 m 99 % 1% marathon 100 % 0% Intensité anaérobie alactique aérobie anaérobie lactique Durée 20’’ 2’ FILIÈRES PUISSANCE CAPACITÉ Anaérobie alactique 2 à 7” 7” à 20” Anaérobie lactique 20” à 45” 45” à 2-3’