161219-03 Distributeurs dans les écoles Question posée par le Conseiller Monsieur Luc PARMENTIER Les distributeurs de boissons sont partout : entreprises, gares, salles de sports et autres lieux publics. En Belgique, on compte ainsi environ 173.000 distributeurs automatiques de produits alimentaires. Parmi ceux-ci, 14% sont installés dans les écoles, de la maternelle à l’université. Mais les boissons fournies par ces distributeurs, comme les sodas, sont souvent contestées par leur quantité de sucre trop importante. Dès lors, promouvoir ce type de consommation dans les lieux d’éducation pose un débat : faut-il ou non interdire les distributeurs de boissons dans les écoles ? Toutes les écoles ne sont pas concernées par le débat autour de la présence des distributeurs de boissons. Ainsi, les écoles maternelles et primaires sont les plus touchées. En effet, les enfants y sont encore très jeunes et n’ont pas le recul nécessaire sur les produits qu’on leur propose. Consommer beaucoup de boissons sucrées dès le plus jeune âge engendre parfois des problèmes d’obésité qu’il est plus difficile à combattre par la suite. Les distributeurs ont beaucoup évolués ces dernières années et proposent aujourd’hui des produits plus sains et diététiques. La publicité dans les écoles n’est pas tolérée. Or, les distributeurs de boissons font la promotion de certains produits et marques très connues. Il est possible de profiter des avantages d’un distributeur de boissons au sein des écoles sans pour autant promouvoir une mauvaise alimentation. Ainsi, il est possible d’opter pour des distributeurs dont les produits sont plus sains comme les eaux, les jus, les soupes, les fruits,… De plus, il existe des distributeurs équitables qui proposent des produits (snacks ou boissons) issus du commerce équitable. Ceux-ci ont déjà été adoptés dans de nombreux établissements scolaires. Madame l’Echevine pourrait-elle me faire connaître la position du Collège Communal sur la présence de distributeurs dans nos écoles communales ? Madame l’Echevine pourrait-elle me faire connaître le montant des revenus supplémentaires engendrés par la présence de ces distributeurs ? Un marché public spécifique a-t-il été réalisé ? Certains distributeurs étant énergivores, une estimation du coût énergétique de ceux-ci a-t-elle été réalisée ? Réponse de Madame l’Echevine Julie Patte Un marché public a été lancé en octobre par le service des achats pour l’ensemble des distributeurs installés dans les bâtiments communaux (maisons citoyennes, complexes sportifs, écoles,…) Il comporte 17 lots dont deux vous intéressent particulièrement ici : les boissons et les snacks et confiseries. Il devrait être attribué en janvier pour une durée de 4 ans A la demande de l’échevin de la Santé, le cahier des charges intègre des exigences quant à la qualité et la composition des produits. La Tutelle Sanitaire y a été associée avec le Service Santé, et le cahier de charges oblige les soumissionnaires à : - limiter les types de sodas et inclure des eaux aromatisées - limiter la quantité de sucre rapide dans les produits proposés - introduire des biscuits à base de céréales complètes - introduire des fruits secs et fruits à coque Le cahier des charges précise aussi que ces produits (25% de l’offre au moins) doivent être prioritairement mis en valeur dans le distributeur. Ce marché ne génère ni recettes ni dépenses l’électricité nécessaire au fonctionnement. pour la Ville de Charleroi , si ce n’est Seules trois écoles hélas ont décidé d’adhérer à ce marché en répondant à la proposition envoyée par le service logistique de l’Enseignement. Le marché d’une durée de 4 ans permettra toutefois d’ajouter de nouveaux lieux de dépôt en cours d’exécution. Actuellement, la présence de distributeurs dans les écoles est facultative. Ils souvent installés à l'initiative d’associations de parents, Asbl ou associations de fait. De nombreuses écoles n'ont pas de distributeur. Je précise toutefois que la présence de distributeurs dans certaines écoles n'empêche pas la promotion de la santé auprès des jeunes. Depuis des années, les services de santé scolaire (Promotion de la Santé à l’Ecole et Tutelle Sanitaire) sensibilisent les enfants et les adolescents dans le cadre de projets d'école ou de classe à l'alimentation équilibrée. Des animations sont proposées sous forme de théâtre de marionnettes, de création de sets de table , ateliers goûts, de jeux de table, de lecture d'étiquettes (comparaison de prix des denrées alimentaires, date de péremption, teneur des aliments en graisses et sucres , …) , les équivalences, la compréhension de la nouvelle pyramide , la nécessité de combiner « manger équilibré et bouger » , des ateliers petits déjeuners équilibrés, collations , réunions avec les parents afin de les impliquer dans le projet … Dans l’enseignement secondaire, une animation spécifique sur le corps permet de prendre conscience des déterminants de la santé et des choix qui se posent par rapport à son propre corps. Elle donne des portes d'entrée à des thématiques telles que l'estime de soi, anorexie, boulimie, acceptation de son corps, hygiène de vie, l'alimentation équilibrée, le sport, les cultures, l'image du corps dans la publicité …. La médecine scolaire est très attentive à la surcharge pondérale et l'obésité, et propose des ateliers d'éducation nutritionnelle dans le cadre de manifestations. Enfin, j'ai déjà chargé les services de rédiger un document pour sensibiliser les parents à l'importance de collations saines. Ce document sera distribué dès la rentrée 2017 via les journaux de classe.