Place de la laparotomie dans la strategie de prise en charge des

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Prise en charge d’un polytraumatisé 547
PLACE DE LA LAPAROTOMIE DANS LA STRATEGIE
DE PRISE EN CHARGE DES POLYTRAUMATISES
B. Veber, S. Pease, Département d’Anesthésie-Réanimation Chirurgicale, CHU
Charles Nicolle, 76031 Rouen.
INTRODUCTION
La mortalité observée, chez les patients polytraumatisés admis vivant dans un hôpital, est d’environ 15 à 20 %. Celle-ci est attribuée, dans les heures qui suivent leur prise
en charge, le plus souvent à un choc hémorragique non contrôlable. Dans les jours qui
suivent, elle est due aux traumatismes encéphaliques compliqués d’œdème cérébral
avec hypertension intracrânienne. Puis durant le reste du séjour en réanimation, elle est
rapportée aux infections bactériennes. Le contrôle du risque hémorragique est donc une
priorité en terme de stratégie de prise en charge, garant d’une amélioration du pronostic
de ces patients. Ainsi, dans les premières minutes qui suivent l’accueil d’un polytraumatisé et en cas d’instabilité hémodynamique reflet, le plus souvent, d’un choc
hémorragique, la question essentielle à laquelle va devoir répondre l’équipe médicale
est : quelle est l’origine du saignement ? Une fois le diagnostic étiologique du saignement établi, la stratégie thérapeutique aboutissant à l’hémostase est alors possible.
Dans ce contexte, tout état de choc hypovolémique chez un patient polytraumatisé
doit faire d’abord suspecter, diagnostiquer et traiter en urgence une hémorragie massive d’origine thoracique, intra-abdominale ou rétropéritonéale. La place du médecin
Anesthésiste-Réanimateur pour coordonner la prise en charge des patients polytraumatisés est primordiale. En effet, la gestion du traitement des différentes défaillances
viscérales de façon simultanée à la hiérarchisation des examens complémentaires permet d’aboutir à une stratégie de prise en charge multidisciplinaire chez un patient réanimé
et stabilisé. L’origine intra-abdominale fréquente du saignement peut aboutir à l’indication d’une laparotomie d’hémostase en urgence. Cette décision s’intègre dans la
stratégie globale de prise en charge de ces patients polytraumatisés. Cette stratégie,
mise en œuvre lors de l’accueil hospitalier, sera revue dans ce chapitre en détaillant
essentiellement les éléments permettant de déterminer la place de la laparotomie aboutissant à une prise en charge optimisée.
1. PRISE EN CHARGE EN SALLE DE DECHOCAGE
Le défi relevé par l’équipe d’accueil est d’obtenir un bilan lésionnel précis tout en
réalisant les manœuvres nécessaires à la survie et/ou à la stabilisation du malade. Cette
première phase est particulièrement importante et doit répondre à un impératif de rapidité pour ne pas retarder le traitement étiologique d’un état de choc hémorragique.
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De manière didactique, la conduite à tenir sera décrite en trois points : bilan, traitement non spécifique et traitement étiologique.
1.1. BILAN
1.1.1. CLINIQUE
1. L’évaluation de la ventilation, de l’état de conscience et de l’état hémodynamique.
2. L’examen clinique rapide et complet chez un patient entièrement dévêtu,
comprenant de façon systématique l’auscultation cardio-pulmonaire, la palpation de
l’abdomen, du bassin et des zones lésées, l’examen cutané comprenant les plaies
éventuelles et la recherche de déformation anatomique évoquant un foyer de fracture.
L’examen neurologique doit évaluer la profondeur des troubles de conscience. Il
recherche systématiquement des signes de localisation encéphaliques et des arguments cliniques pour une lésion traumatique médullaire.
Les signes cliniques de fractures du basin sont importants à rechercher chez le malade éveillé. La pose d’une sonde urinaire est alors contre-indiquée et nécessite un avis
spécialisé ou à défaut, la pose d’un cathéter suspubien.
1.1.2. BIOLOGIQUE
La détermination d’un groupe sanguin en urgence ainsi qu’une recherche d’agglutinines irrégulières associée à la réalisation d’une numération plaquettaire et à la
détermination d’une hémostase de débrouillage (comprenant un TCA et un TP) font
aussi partie du bilan minimal indispensable à réaliser dès l’arrivée du patient à l’hôpital. Un ionogramme sanguin, des CPK, urée créatinine, gaz du sang, lactates artériels,
recherche de toxique seront ajoutés en fonction de l’examen clinique et de l’anamnèse.
1.1.3. RADIOLOGIQUE
Les 4 examens radiologiques suivants sont indispensables au débrouillage initial.
Leur réalisation, dans les mains d’une équipe mobilisée et rodée à ce type de prise en
charge, ne prend que quelques minutes :
1. Radio du thorax de face.
2. Radio du bassin de face.
3. Radio du rachis cervical de profil.
4. Echographie abdominale.
Ces 4 examens doivent permettre de répondre rapidement aux questions suivantes :
• Existe-t-il une fracture ou une luxation instable du rachis cervical ?
• Y a-t-il un hémo ou un pneumothorax, un élargissement du médiastin ?
• Y a-t-il un épanchement intrapéritonéal et de quelle abondance ?
• Y a-t-il une fracture du bassin ?
Les différentes réponses à ces questions, associées à l’évaluation de l’état hémodynamique permettent de hiérarchiser les traitements non spécifiques et étiologiques,
urgents ou de poursuivre la réalisation d’un bilan complémentaire guidé par les orientations initiales cliniques et paracliniques.
2. TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES
2.1. VENTILATION-OXYGENATION
Devant des troubles de la consciences (score de Glasgow <8), une détresse respiratoire ou un état de choc, l’intubation orotrachéale est nécessaire. La séquence d’induction
pour réaliser l’intubation doit répondre à 3 critères :
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1. Séquence rapide (estomac plein).
2. Ne modifiant pas ou peu la pression artérielle.
3. N’augmentant pas la pression intracrânienne (suspicion de traumatisme cérébral)
L’association Célocurine-Etomidate semble répondre correctement à ces 3 objectifs [1].
2.2. VOIES D’ABORD
Au moins deux voies d’abord veineuses périphériques de bon calibre (au moins
16 G) sont nécessaires. Leur localisation sur les membres inférieurs doit être évitée :
les risques infectieux et thrombogènes y sont augmentés. De plus, la présence d’une
lésion hémorragique située entre le site de perfusion et le cœur gênerait un remplissage
vasculaire efficace.
2.4. DRAINAGE THORACIQUE
Le drainage thoracique d’un pneumothorax et/ ou d’un hémothorax doit être discuté
à ce stade de la prise en charge devant les résultats de la radiographie de thorax et les
données de l’examen clinique, avant le départ pour un bilan plus approfondi.
Un état de choc non contrôlé ou une défaillance respiratoire rapidement progressive
associés à un examen clinique compatible peut nécessiter une exsufflation à l’aiguille
première avant la pose d’un drain thoracique.
Par ailleurs, le drainage d’un hémothorax de grande abondance doit être réalisé
avec la possibilité de transfusion et de chirurgie d’hémostase en urgence. Un hémothorax gauche important doit faire évoquer la possibilité d’une lésion sous jacente de
l’isthme aortique.
2.5. TRAITEMENT DE L’ETAT DE CHOC
A la phase initiale, l’état de choc d’un malade polytraumatisé est avant tout hémorragique. Il convient donc :
1. De récupérer le groupe sanguin, la recherche de RAI ainsi que la numération globulaire et plaquettaire.
2. De réserver des produits sanguins à la banque du sang et de décider précocement de
transfuser devant cette situation d’anémie aiguë.
3. De poursuivre le remplissage vasculaire avec un objectif de normovolémie qui doit
être évaluer en fonction de la tolérance à l’état de choc. L’utilisation de solutés cristalloïdes ou colloïdes est possible de façon indifférente, à condition de connaître
l’osmolarité, les effets secondaires et les données pharmacologiques (durées d’action, pouvoirs d’expansion volémique) de chaque classe.
Il peut être nécessaire d’introduire précocement les catécholamines vasoconstrictrices en cas de réponse insuffisante à un remplissage adéquat. Le schéma le plus classique
commence par de la dopamine, l’adrénaline ou la noradrénaline étant introduite secondairement en cas de besoin. La dobutamine doit être proscrite dans cette situation de
choc hypovolémique, du fait de son action vasodilatatrice.
L’objectif thérapeutique de cette période où le saignement n’est pas encore maîtrisé
est de maintenir une hypotension contrôlée («permissive hypotension» des auteurs anglosaxons). La normalisation définitive de la PAS (pression artérielle systolique) ne
sera recherchée qu’une fois l’hémostase réalisée. Ce concept de réanimation différée
repose sur des études expérimentales de choc hémorragique chez des rats [2] et sousentend qu’il est délétère d’entretenir un saignement en augmentant artificiellement la
PAS. Une PAS maintenue à 90 mmHg semble raisonnable. Elle correspond au seuil
inférieur d’autorégulation des circulations vasculaires et cérébrales en l’absence de
lésion spécifique [3]. Le problème est différent chez le patient traumatisé crânien.
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L’hypotension doit être probablement moins permissive pour maintenir une pression
de perfusion cérébrale suffisante. Un objectif de PAM maintenue à 90 mmHg semble
mieux adapté dans ce contexte.
2.6. SEDATION-ANALGESIE
Le patient conscient sans état de choc doit pouvoir bénéficier d’une analgésie pouvant faire appel à la morphine, sous surveillance clinique et hémodynamique rapprochées.
La sédation et l’analgésie du malade en état de choc ne doit pas aggraver l’hypotension artérielle propre à la défaillance hémodynamique. La suspicion d’un traumatisme
crânien, la présence d’une sonde d’intubation, des fractures instables ou hémorragiques interdisent une anesthésie trop légère dont les conséquences peuvent être délétères
(effort de toux, poussée d’hypertension intracrânienne, autoextubation, déplacement
des foyers de fracture, embolie graisseuse, etc.…). L’administration de Gamma OH ou
d’une benzodiazépine en injections titrées associée à un morphinique est un compromis judicieux.
2.7. HYPOTHERMIE
Eviter l’hypothermie est un objectif simple et néanmoins fondamental. Il peut être
atteint en réchauffant les solutés de remplissage, les produits de transfusion et en maintenant le plus possible le malade sous une couverture voire en utilisant des moyens de
réchauffement externe actifs. En effet, l’hypothermie aggrave les troubles de l’hémostase primaire et augmente le risque infectieux. La réalisation des différents examens
nécessite souvent un transport intrahospitalier qui n’est pas propice au maintien de
l’homéothermie.
Au total, la prise en charge initiale répond en 20 à 30 min à des impératifs majeurs
mais qui ne doivent pas retarder le traitement étiologique :
1. Bilan et sauvegarde des fonctions vitales
2. Bilan lésionnel permettant la stratification des priorités thérapeutiques
Après cette courte et nécessaire réanimation, l’équipe médicale doit pouvoir répondre à la question primordiale suivante :
Le patient est-il stable, stabilisé ou instable ?
Ce sont en effet les paramètres hémodynamiques qui vont décider de la réalisation
d’un geste thérapeutique immédiat ou de la poursuite du bilan lésionnel radiologique.
Ainsi un patient stable pourra bénéficier d’un angio TDM crâne et/ou thoracoabdominal et/ou pelvien ainsi que d’un bilan rachidien et osseux en fonction des signes
d’appel cliniques. Ce bilan secondaire pourra alors reposer la question d’une intervention chirurgicale (crânienne, abdominale, thoracique, orthopédique) ou de la réalisation
d’une artériographie à visée diagnostique (vérification des 4 axes du crâne, de l’aorte,
de lésions artérielles associées) ou à visée thérapeutique (embolisation).
Un malade en état de choc non stabilisé doit partir au plus vite vers le lieu où sera
réalisé le traitement étiologique :
• Vers le bloc opératoire en cas d’hémopéritoine abondant.
• Vers l’artériographie pour embolisation s’il existe une fracture du bassin ou une
lésion hépatique. Ainsi, la prise en charge des polytraumatisés en état de choc doit
être réalisée dans un centre pouvant assurer la radiologie interventionnelle 24h/24h.
En effet, il a été démontré que, pour des polytraumatisés en état de choc, la réalisation d’un bilan initial dans un premier centre, puis l’acheminement par transport
secondaire vers un deuxième centre constitue pour le malade une perte de chance [4].
Dans ce contexte, la place de la laparotomie exploratrice est fondamentale à préciser.
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L’algorithme de décision (Tableau I) permettant de poser son indication repose,
comme cela a été précisé ci-dessus, sur la présence ou non d’un état de choc et sur la
qualité des examens complémentaires réalisés à l’admission. Dans tous les cas la décision doit être prise en étroite collaboration entre l’équipe d’anesthésie-réanimation et
l’équipe chirurgicale.
Tableau I
Algorithme de prise en charge d’un traumatisme abdominal grave.
Réanimation normopressive
Hypotension permissive
Echo abdominale:
Hémopéritoine
± lésions organes pleins
± Pneumopéritoine
Laparotomie exploratrice
CHOC
Etat
Etat
Hémodynamique
Hémodynamique
Echo abdo normale
Rechercher une
autre cause d’hémorragie
Angio TDM abdo.
+ bilan des lésions
associées
Aggravation
Hémopéritoine
± Lésions
organes pleins
et stabilité
hémodynamique
Stable
Pneumopéritoine
Surveillance
Laparotomie
exploratrice
Absence de lésions
Devant un patient instable malgré un remplissage vasculaire bien conduit, la décision est clinique et est conforté par l’échographie abdominale [5, 6, 7, 8, 9, 10]. Celle-ci
doit répondre à la question : y a-t-il un épanchement intra-abdominal important [11, 12, 13, 14, 15] ? Dans ce contexte traumatique, il ne peut s’agir que d’un
hémopéritoine justifiant une laparotomie d’hémostase. La détection d’un hémopéritoine avec fiabilité par l’échographie, requiert la présence d’au moins 400 mL de
liquide [16]. Devant un état de choc hémorragique non contrôlé dans un contexte de
traumatisme abdominal sévère, la fréquence des lésions des organes pleins et notamment de la rate est telle, qu’il est alors légitime de tenter une laparotomie d’hémostase
parfois en extrême urgence, avant toute exploration morphologique. De même, la
hiérarchisation des priorités thérapeutiques doit imposer la réalisation d’une laparotomie d’hémostase avant toute autre chirurgie et y compris avant un geste neurochirurgical.
Rarement, la présence d’air visible en échographie devant la masse hépatique permet
de porter le diagnostic de pneumopéritoine et donc de poser, là encore, l’indication
d’une laparotomie. L’observation de lésions des organes pleins (essentiellement la rate
et le foie) est possible à l’échographie mais ne modifie pas la décision opératoire dans
ce contexte de choc hémorragique. Tout retard pris pour le transport et la réalisation
d’une TDM permettant d’explorer plus finement les organes intra-abdominaux expose
à une aggravation voire au décès du patient pendant sa réalisation.
A l’opposé, devant un patient stable ou stabilisé par l’expansion volémique, le bilan
exhaustif des lésions repose sur la réalisation d’une TDM abdominale avec injection de
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produit de contraste. Seule, la constatation d’un pneumopéritoine, signant la rupture
d’un organe creux, conduit à la réalisation d’une laparotomie exploratrice en urgence.
Les traumatismes hépatiques graves avec déglobulisation aiguë relèvent le plus souvent de l’artériographie avec embolisation sélective. Les traumatismes des organes pleins
sans autres lésions associées aboutissent actuellement souvent à proposer un traitement
conservateur sous réserve d’une surveillance adéquate permettant de valider régulièrement la stabilité hémodynamique [17, 18, 19].
Les traumatismes abdominaux pénétrant justifient encore dans l’immense majorité
des cas à une laparotomie exploratrice et ce d’autant que l’état hémodynamique est
instable. En effet, le risque de lésion d’un organe creux, se compliquant secondairement d’une péritonite, est majeur dans ce contexte. Ce n’est que chez un patient
parfaitement stable présentant un examen scannographique abdominal normal et sous
surveillance adaptée, qu’a pu être proposée une attitude attentiste avec décision de laparotomie secondaire en cas d’aggravation [20, 21].
Enfin, la décision de laparotomie pour splénectomie pourra être prise dans les premières heures de la prise en charge d’un patient polytraumatisé malgré la constatation
d’une situation hémodynamique stable, du fait de troubles majeurs de l’hémostase compromettant l’arrêt d’un saignement distillant, lié à une rupture de rate. De même, une
splénectomie se justifie en cas de traumatisme splénique grave associé à la nécessité
d’une chirurgie orthopédique hémorragique et de longue durée ou à toute autre chirurgie justifiant une posture ne permettant pas une laparotomie rapide. C’est le cas
notamment de la chirurgie du rachis en position ventrale. Enfin, la constatation d’un
groupe sanguin très rare ou de difficultés transfusionnelles doit être intégrée dans la
stratégie thérapeutique et peut aboutir à une splénectomie en semi-urgence, après s’être
assuré de la disponibilité de quelques unités de concentrés globulaires compatibles.
Le diagnostic de désinsertion mésentérique est souvent très difficile à poser durant
la période initiale de prise en charge et en l’absence d’une autre indication à la laparotomie. De même, la perforation d’un organe creux n’aboutit pas toujours à une situation
d’instabilité hémodynamique initiale et peut être ignorée chez un patient inconscient
ou sédaté. En cas de doute diagnostic ou de tableau évoluant vers une péritonite semiretardée, la ponction lavage péritonéale en complément du scanner peut avoir de l’intérêt
en retrouvant un liquide d’aspect sanglant et/ou puriforme contenant de nombreux leucocytes et dont la culture est plurimicrobienne [22]. L’évolution toujours péjorative
d’une péritonite en l’absence d’un geste chirurgical étiologique, doit savoir faire poser
l’indication d’une laparotomie exploratrice quand ce diagnostic est évoqué. Cette décision doit savoir être prise, même au risque qu’elle soit non contributive, plutôt que
d’aboutir à un sepsis dépassé opéré trop tardivement.
CONCLUSION
C’est au sein d’une équipe multidisciplinaire comprenant le médecin du SAMU, le
chirurgien et le radiologue interventionnel que l’anesthésiste-réanimateur intervient pour
mettre en route les moyens de réanimation nécessaire à la survie immédiate mais aussi
pour coordonner et hiérarchiser les différents actes diagnostiques et/ou thérapeutiques
nécessaires à la prise en charge d’un patient polytraumatisé. La place de la laparotomie
est majeure en cas d’instabilité hémodynamique associée à la constatation échographique d’un hémopéritoine important. De même, la constatation d’un pneumopéritoine
permet d’en poser l’indication. Dans la plus grande majorité des autres situations associées à une stabilité hémodynamique, son indication doit être discutée et peut souvent
aboutir à un traitement chirurgical moins agressif sous réserve d’une surveillance rapprochée.
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