É D I T O R I A L Tics transitoires, tics chroniques, maladie de Gilles de la Tourette Transient, chronic tics and Gilles de la Tourette disease ● M. Gonce* ruit d’une démarche syncrétique, tâchant de mettre en cohérence réflexion personnelle et données acquises de la pensée médicale, l’article de C.P. Jedynak : “Tics transitoires, tics chroniques, maladie de Gilles de la Tourette. Aspects sémiologiques”, nous interpelle (voir page ci-contre). Lectrice, lecteur, n’y cherchez pas une réflexion objective : elle ne pouvait et ne devait pas l’être. Elle ne pouvait l’être car tel est l’esprit de C.P. Jedynak, provocateur, touffu, toujours en alerte (en rébellion ?), subtil en intelligence et en connaissances médicales. Elle ne devait pas l’être car nous (re)demandons du C.P. Jedynak, l’un de nos aiguillons scientifiques. Ne lisez toutefois pas cet article comme un dogme, mais passez-le au crible de votre propre épistémologie. Vous regarderez vos patients tiqueurs avec des yeux nouveaux, vous poserez des ques- F * Chef de service de neurologie réparatrice et de réhabilitation, clinique Le Péri, Liège ; service universitaire de neurologie, CHR de la Citadelle, Liège. Naissance du Réseau SINDEFI-SEP Pour tout renseignement : Réseau SINDEFI-SEP, 27, avenue Darblay, 91100 Corbeil-Essonnes. Tél. : 01 64 96 56 95 Fax : 01 64 96 56 95 (du mardi au vendredi, de 9 h à 12 h 30) E-mail : [email protected] 258 tions qui vous sont inhabituelles et, in fine, l’auteur aura contribué à vous donner une autre vision de la maladie des tics. Car cet article est une longue interrogation sur la diversité, la nature, la phénoménologie, la classification des tics. L’auteur n’hésite pas à remettre en question des données, souvent anglo-saxonnes, trop facilement transformées en paradigme. En se fondant sur son expérience clinique, son sens sémiologique et son importante casuistique, C.P. Jedynak nous apporte des éclaircissements, des débuts de réponse et des pistes de réflexion. Reste à passer le tout au moulin de la médecine expérimentale au sens de Claude Bernard et d’apporter confirmation ou infirmation aux idées ainsi avancées. Tel est d’ailleurs le but du réseau qui se met en place en France et en Belgique francophone et dont A. Hartmann est le coordinateur. Je ne peux qu’encourager chacun(e) d’entre vous à y collaborer activement de façon à colliger le maximum d’observations et à ■ orienter la recherche et la thérapeutique. Le réseau sclérose en plaques et ma lad ies inflammatoires du système nerveux Île- de-France Sud - Est (SINDE F ISEP) est une structure nou vel le fina ncée par un fonds FAQSV (Fonds d’aide à la qua l ité des soi ns de ville) de l ’ U RCAM Île- de- Fra nce. Cette initiati ve, com mu ne aux neu rolog ues libéraux et hospita l iers (universitaires et g é n é raux), est née du constat d’un besoin de com mu n ication au tour du patient visant l’amélioration de la qua l ité et de l’accessi bi l ité aux soi ns. Ce besoin est réel, pa rticu l i è r ement pour la scl é rose en plaques et les malad ies infla m matoi r es du syst è me nerveux (au tr es malad ies du syst è me nerveux central et neuropath ies périphériques dysimmunitaires). Le réseau SIN DEFI-SEP fera com mu n iquer, au tour d’une charte com mu ne, les neu rolog ues (tous mo des d’exer cice con f ondus) et les au tr es acteurs médicaux et pa ramédicaux des dépa rtements du Va l - de-Marne, de Sei ne- et-Marne et de l’Esson ne travailla nt sur le thème de la scl é rose en plaques et des ma ladies infla m matoires du système nerveux. Le réseau fonctionnera sur la base d’un central de communication initia lement téléphon ique puis infor matique, animé par un coor donnateur médical et paramédica l. Il permettra de répondre aux questions des professionnels de santé en facilitant la prise en charge des patients. Une réunion d’inauguration aura lieu le mercredi 13 octobre à partir de 20 heures. Elle donnera l’occasion d’engager la discussion autour du réseau SINDEFI-SEP, son fonctionnement et ses objectifs prioritaires. La Lettre du Neurologue - vol. VIII - n° 8 - octobre 2004