tics et comportement repetitifs

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TICS ET
COMPORTEMENTS
REPETITIFS
Dr Deniau Service de Psychiatrie de
l’Enfant et de l’Adolescent du Pr Cohen
Les tics
 Les tics consistent en l’exécution soudaine et
impérieuse, involontaire et absurde, de
mouvement répétés qui représente souvent
une « caricature d’acte naturel » (Charcot)
 Leur exécution peut être précéder d’un
besoin et leur répression causer un malaise
 Ils peuvent être suspendu par la volonté
 Ils disparaissent au cours du sommeil
Les tics (2)
 Les tics de la face sont les plus fréquents
-Tics du cou, haussement d’épaule
-Tics phonatoires
 Début vers 6-7 ans
 A différencier des mouvements choréiques,
gestes conjuratoires, stéréotypies
 Tics transitoires (les + fréquents)
 Tics chroniques: maladie des tics ou
syndrome de Gilles de la Tourette
Syndrome de Gilles de la Tourette
 Affection neuropsychiatrique
 Début dans l’enfance
 Persistance des symptômes à l’âge adulte
 Prévalence de 1% des enfants en âge
scolaire
Historique
 Première description en 1825 par Itard
« La marquise de Dampierre »
 1885 Gilles de la Tourette décrit 9 cas de
cette pathologie à la demande de Charcot
 1970 première théorie de l’origine organique
du trouble
Epidémiologie
 Dans la littérature les chiffres de prévalence
varient de 1/2000 à 1/100 des enfants en âge
scolaire
 Sex ratio 1 fille pour 3 garçons
 Symptômes apparaissant dans l’enfance
Phase d’aggravation au moment de
l’adolescence et une amélioration voir une
disparition des symptômes à l’age adulte
Caractéristiques Cliniques
 Critères du DSM IV-R:
-Présence de tics moteurs et vocaux
pendant plus d’un an avec début des troubles
avant l’âge de 18 ans
 En pratique: l’âge de début des tics se situe
entre 2 et 15 ans
Caractéristiques cliniques (2)
 Tics moteurs:
Début le plus précoce ( 7 ans)
Mouvement anormaux brefs et rapides généralement irréguliers
et stéréotypés de survenue soudaine
-Tics moteurs simples: concernent un muscle ou
quelques muscles ( clignement des paupières,flexion extension
du cou, haussement d’épaule, contraction des masséters…)
-Tics moteurs complexes: nombreux territoires
musculaires ( regarder sa montre, démarche bizarre,
accroupissement, saut…) Palipraxie, échopraxies (
immitations gestuels), copropraxie (gestes obscènes)
Caractéristiques cliniques (3)
 Tics vocaux:
-Apparition plus tardive (11 ans)
-Contractions des muscles pharyngés (ronflement,
toux, éructations)
-A l’extréme: tics vocaux complexes
Echolalie (répétition de mots)
Palilalie (répétition de phrases)
Coprolalie (injures)
 Comportements sociaux inappropriés
Caractéristiques cliniques (4)
 Les tics peuvent être suspendus par la volonté
pour une plus ou moins longue période ( ce qui les
différencient des autres mouvements anormaux),
cette suppression s’accompagne généralement d’une
augmentation de la tension interne et d’un
phénomène de rebond.
 Les tics sont augmentés en situation de stress où
dans certaines situations spécifiques ( nécessité de
concentration, moment de plaisir…)
 Les tics peuvent être suggestibles
Co-morbidité
 Seulement 12% de « tiqueur simple »
 60% présente des troubles obsessionnels compulsifs:
préoccupations obsessionnelles centrées autour de la religion,
la sexualité, la violence
Rituels de comptages (arythmomanie),
de vérification,besoin de symétrie
Touching
 60% syndrome d’hyper activité avec déficit de l’attention
(THADA)
 20% troubles de l’humeur
 18% troubles anxieux, 15% troubles des conduites
Co-morbidité (2)
 Les comportements auto-aggressifs:
- tentative de suicide
- scarifications
- coups de poing
- agression avec des objets pointus
(corps, yeux)
Comportement sur un mode très compulsifs
Difficulté de prise en charge
Les trois subtypes de SGT
 Le Tourette « pure »: tics moteurs et tics
vocaux
 Le « vrai SGT » associant en plus une
coprolalie et des échophénomènes
 Le « Tourette plus »: associant d’autres
pathologies ( toc, automutilation, Thada…)
Hypothèses étiologiques
 Génétiques:
- Quelques cas de familiaux de SGT
- Origine polygénique probable
- Polymorphisme des gènes candidats
- Vulnérabilité au SGT
 Immunologiques:
- PANDAS ( pédiatric autoimmune neuropsychiatric
disorder associated with Streptococcus): réaction
auto-immune à une infection à Streptocoque bêta
hémolytique (anticorps anti-ganglions de la base)
- plus fréquent chez la fille
Hypothèses étiologiques (2)
 Psychopathologie:
Au départ: simple conduite motrice
réactionnelle à une situation d’anxiété
passagère (maladie, séparation…)
= déplacement des affects des conflits et
des tensions intrapsychiques dans la
motricité ( association fréquente avec
l’instabilité)
Le tic va progressivement devenir une voie
de décharge tensionnelle privilégiée
Hypothèse étiologiques (3)
 Association fréquentes avec des traits
obsessionnels
- contrôle
- agressivité réprimée
Le tic prend alors une signification soit
agressive (symbolisation grossière) soit
autopunitive (décharge de la tension
pulsionnelle)
Attitude thérapeutique
 Psychothérapie individuelle d’inspiration
analytique ou comportementale (type
immersion ou déconditionnement opérant)
 Thérapie psychomotrice (relaxation)
 Information sur le lieu scolaire
 Nécessité d’un traitement médicamenteux à
évaluer en fonction de la tolérance des
symptômes (neuroleptique essentiellement)
 Traitement des troubles associés
Trichotillomanie-onychophagie
 Trichotillomanie: besoin +ou- irresistible de se
tortiller voire de s’arracher le cheveux
Geste autoérotique ou autoaggressif
Situation de carence, en association avec d’autres
symptômes
Complication: pelade ou trichobezoard
 Onychophagie: 10 à 30 % des enfants
Souvent associée à l’anxiété
déplacement autoérotique (plaisir de succion)
Persitance à l’âge adulte
Le Begaiement
 Trouble du débit élocutoire et non du langage en lui



même
1% des enfants en majorité des garçon (1/3)
On distingue :
- Le bégaiement tonique: impossibilité d’émettre
un son pendant un certain temps
-Le bégaiement clonique: répétition involontaire,
saccadée et explosive d’une syllabe (souvent la
première de la phrase)
Association fréquente avec les tics, des
manifestations d’émotivité
Apparaît souvent entre 3 et 5 ans
Le Begaiement (2)
 Absence d’anomalie fonctionnelle aux
explorations neurophysiologiques
 Variabilité en fonction du temps, de
l’interlocuteur, de l’état affectif et du contenu
du discours (s’apaise lors des situations plus
facilement contrôlées: « par cœur, chant…)
 Facteurs héréditaires? (30%)
 Association à un retard de langage (50%)
Le Begaiement (3)
 Psychopathologie:
Distorsion de la communication
interindividuelle
Association fréquente avec des traits de
personnalité anxieux, une introversion,des
éléments d’impulsivité et d’agressivité.
Réaction d’évitement où l’anxiété bloque la
parole, qui par un feed-back négatif se
libère: aspect saccadé et répétitif du langage
Le Begaiement (4)
 Evolution et traitements
-Atténuation voire disparition avec l’âge
-Intérêt d’un traitement précoce ( 5 à 7ans)
-Rééducation orthophonique +/psychothérapie
Privilégiant les techniques où le centrage sur
la
parole est moins exclusif (relaxation,
psychodrame)
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