Mécanique Analytique Badis Ydri ∗ Institute of Physics, BM Annaba University, BP 12, 23000, Annaba, Algeria. October 29, 2016 ∗ Email:[email protected], [email protected] Contents 1 2 3 Chute Libre 1.1 Référentiel Non Inertiel: Rotation et Accélération . . . . 1.2 Deuxième Loi de Newton Dans un Référentiel Non Inertiel 1.3 Chute Libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.5 Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Principes Varitionnels et Équations de Lagrange 2.1 Mécanique de Systéme de Particules Ponctuelles . . . . 2.2 Contraintes Holonomes et Principe des Travaux Virtuels 2.3 Équations de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.4 Calcul Variationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5 Principe de Moindre Action d’Hamilton . . . . . . . . . . 2.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.7 Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 3 5 6 10 11 . . . . . . . 13 13 16 19 20 21 25 28 Mécanique Hamiltonienne 39 3.1 Lois de Conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 3.2 Transformation de Legendre et Équations d’Hamilton . . . . . . . . . . . . . . 42 3.3 Équation de Hamilton à Partir de Calcul Variationnel: Le Principe de Hamilton Modifié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 3.4 Transformations Canoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 3.5 Formulation Symplectique, Crochets de Poisson et Théorème de Liouvil . . . . 49 3.6 Équation de Hamilton-Jacobi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3.7 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 3.8 Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Chapter 1 Chute Libre 1.1 Référentiel Non Inertiel: Rotation et Accélération Un référentiel inertiel est un repére où la premiére loi de Newton s’applique: tout systéme isolé, pas soumis á aucune force extérieure, est soit au repos soit animé d’un mouvement rectiligne uniforme. Les référentiels inertiels déplacent avec des vitesses constantes les uns par rapport aux autres. Aussi dans les référentiels inertiels la deuxiéme loi de Newton s’applique: F~ = m~a. (1.1) L’accélération et la rotation produisent des référentiels non inertiels. Nous vollons réécrire la deuxiéme loi de Newton dans un référentiel non inertiel associé avec rotation. Soit L un référentiel inertial (x, y, z) avec un origine O et soit M un référentiel non inertial 0 0 0 0 (x , y , z ) avec un origine O en état de rotation autour de L. Nous supposons pour simplifié 0 que O coı̈ncide avec O. L est appellé le systéme de laboratoire et M est appellé le systéme 0 0 0 ~ un en mouvement. Les vecteurs unitaires de systéme M sont notés par ~e1 , ~e2 , et ~e3 . Soit A vecteur dans le systéme M dépendant du temps que l’on ecrit sous la forme ~ = A01~e01 + A02~e02 + A03~e03 . A (1.2) La derivée de ce vecteur dans M est 0 0 0 ~ dA dA1 dA2 dA3 0 0 0 |M = |M ~e1 + |M ~e2 + |M ~e3 . dt dt dt dt (1.3) 0 Dans le systéme L les vecteurs ~ei dépendent du temps parce que ils tournent avec M . La derivée ~ dans L est donc donnée par de vecteur A ~ ~ dA dA 0 0 0 0 0 0 |L = |M + A1~ė1 + A2~ė2 + A3~ė3 . dt dt (1.4) MA, Badis Ydri 4 On a introduit la notation ~ė0i = d ~e01 |L . dt (1.5) ~ė01 = a1~e02 + a2~e03 , ~ė02 = −a1~e01 + a4~e03 , ~ė03 = −a2~e01 − a4~e02 . (1.6) On peut calculer (voir exercices) ~ par Si nous définissons le vecteur C ~ = (a4 , −a2 , a1 ) C (1.7) ~ ~ dA dA ~ A. ~ |L = |M + Cx dt dt (1.8) nous obtenons le résultat ~ est exactement le vecteur vitesse angulaire de la rotation de systéme M autour Le vecteur C de systéme L (voir exercices). Ainsi ~ =Ω ~ = Ω1~e1 + Ω2~e2 + Ω3~e3 , C (1.9) où ~e1 , ~e2 , et ~e3 sont les vecteurs unitaires de systéme L et Ω1 , Ω2 , et Ω3 sont les vitesse angulaires atour des axes x, y, et z. Nous obtenons alors ~ ~ dA dA ~ A. ~ |L = |M + Ωx dt dt (1.10) Nous écrivons cette relation sous la forme ~ = D̂M A ~ + Ωx ~ A, ~ D̂L A (1.11) ~ D̂L = D̂M + Ωx, (1.12) où d’une façon générale où D̂L et D̂M sont le operateus différentiels D̂L = d d |L , D̂M = |M . dt dt (1.13) MA, Badis Ydri 1.2 5 Deuxième Loi de Newton Dans un Référentiel Non Inertiel Nous appliquons immédiatement la relation obtenue au-dessus au vecteur de position ~r pour en déduire la vitesse ~ r. ~ṙ = D̂L~r = D̂M ~r + Ωx~ (1.14) Encore une fois pour en deduire l’accélération ~ D̂M ~r + Ωx~ ~ r) ~r̈ = D̂L (D̂L~r) = (D̂M + Ωx)( ~ r + 2Ωx( ~ D̂M ~r) + Ωx( ~ Ωx~ ~ r). = D̂2 ~r + (D̂M Ω)x~ M (1.15) En d’autre termes, ~ d2~r dΩ d2~r ~ d~r |M + Ωx( ~ Ωx~ ~ r). | = | + |M x~r + 2Ωx L M 2 2 dt dt dt dt (1.16) Le deuxiéme terme est l’accélération linéaire, le troisiéme terme est l’accélération de Coriolis, et le quartriéme terme est l’accélération centripéte. En multipliant par m nous obtenons la deuxiéme loi de Newton ~ d2~r d2~r dΩ ~ d~r |M + mΩx( ~ Ωx~ ~ r). F~ = m 2 |L = m 2 |M + m |M x~r + 2mΩx dt dt dt dt (1.17) Ou m ~ d2~r ~ − m dΩ |M x~r − 2mΩx ~ d~r |M − mΩx( ~ Ωx~ ~ r). | = F M 2 dt dt dt (1.18) Les forces supplémentaires sont des forces dynamiques virtuelles due à l’accélération. Les effets de ces forces peuvent être négligés dans la plupart des cas sur la terre par ce que la vitesse angulaire de la rotation de la terre autour de son axe est trés faible donnée par Ω= 2π 2π = ∼ 10−5 s−1 . T 24h (1.19) Jusqu’ à maintenant nous avons supposé que le point d’origine de référentiel inertiel L coı̈ncide avec le point d’origine de référentiel non inertiel M . Nous considérons maintenant la situation 0 ~ réprésentant une la plus générale où l’origine O est séparé de l’origine O par un vecteur R 0 translation de systéme L par rapport au systéme M . Alors, le vecteur de position ~r dans M est relié au vecteur de position ~r dans L par la relation simple ~ + ~r0 . ~r = R (1.20) MA, Badis Ydri 6 La deuxiéme loi de Newton s’écrit dans ce cas sous la forme 0 ~ d2 R d2~r ~ F − m 2 |L = m 2 |L . dt dt (1.21) Le résultat finale est dérivé de la même maniére qu’auparavant et il est donné par la formule suivante 0 0 ~ ~ d2~r d~r d2 R dΩ 0 ~ ~ Ωx~ ~ r0 ). ~ m 2 |M = F − m 2 |L − m |M x~r − 2mΩx |M − mΩx( dt dt dt dt (1.22) 1.3 Chute Libre Nous allons considérer le probléme de la chute libre. En premier lieu, on va négliger la rotation de la terre autour du soleil. Le référence inertiel L est fixé au centre de la terre. Donc l’origine O de L est identifié avec le centre de la terre. Le référence non inertiel M est en etat de rotation avec la terre, c’est à 0 dire l’origine O de M est placé sur la surface de la terre. Nous commençons à partire de l’équation de mouvement obtenue dans le paragraphe précédent, viz 0 0 ~ ~ d2 R dΩ d~r d2~r 0 ~ ~ ~ Ωx~ ~ r0 ). m 2 |M = F − m 2 |L − m |M x~r − 2mΩx |M − mΩx( dt dt dt dt (1.23) ~ La vitesse angulaire de la rotation de la terre est une constante dans le temps, i.e. dΩ/dt = 0. L’équation ce réduit à 0 0 ~ d2~r d2 R d~r ~ ~ ~ Ωx~ ~ r0 ). m 2 |M = F − m 2 |L − 2mΩx |M − mΩx( dt dt dt (1.24) De la même maniére nous obetnons ~ ~ ~ ~ d2 R d2 R dΩ dR ~ ~ ~ Ωx ~ R) ~ | = | + | x R + 2 Ωx |M + Ωx( L M M dt2 dt2 dt dt ~ Ωx ~ R). ~ = Ωx( (1.25) ~ est fixé dans M . La deuxième loi de Newton Nou avons utilisé ci-dessus le fait que le vecteur R devient MA, Badis Ydri 7 0 m 0 d2~r ~ Ωx~ ~ r0 ). ~ − mΩx( ~ Ωx ~ R) ~ − 2mΩx ~ d~r |M − mΩx( | = F M dt2 dt 0 (1.26) 0 ~ + ~r autour de R ~ au voisinage de la terre, i.e. r << R. Nous allons développer le vecteur ~r = R Donc, la force de la pesanteur est donnée par ~r GmM~r GmM R~ F~ = − ' , r3 R3 (1.27) La deuxième loi de Newton deviendra 0 0 ~ GmM R d~r d2~r ~ ~ ~ ~ ~ Ωx~ ~ r0 ). − mΩx(ΩxR) − 2mΩx |M − mΩx( m 2 |M = − 3 dt R dt (1.28) De l’autre côté, l’accélération de la pesanteur est donnée expérimentalement par ~g = − ~ GM R ~ Ωx ~ R). ~ − Ωx( R3 (1.29) Le deuxiéme terme est l’accélération centripéte due à la rotation de la terrre. Alors nous obtenons 0 0 d2~r ~ d~r |M − Ωx( ~ Ωx~ ~ r0 ). | = ~ g − 2 Ωx M 2 dt dt (1.30) Nous pouvons négliger le dernier terme qui est proportionnel à Ω2 et donc il est trés petit parce que la vitesse angulaire de la terre est faible. Ainsi 0 0 d2~r ~ d~r |M . |M = ~g − 2Ωx 2 dt dt (1.31) ~ = Ω~e3 . Mais le champs de la pesanteur La vitesse angulaire de référentiel M autour de L est Ω 0 ~g dans M est dirigé vers le centre de la terre, i.e. ~g = −g~e3 . Soit λ l’angle qui fait le vecteur ~ = R~e03 avec ~e3 . Donc de position R 0 0 0 0 0 0 ~e3 = (~e3~e1 )~e1 + (e~3~e2 )~e2 + (~e3~e3 )~e3 0 0 = − sin λ~e1 + cos λ~e3 . (1.32) C’est à dire ~ = Ω~e3 = −Ω sin λ~e0 + Ω cos λ~e0 . Ω 3 1 (1.33) MA, Badis Ydri 8 La deuxiéme loi de Newton donne alors les équations de mouvement 0 ẍ = 2Ω cos λẏ 0 0 0 0 ÿ = −2Ω(ż sin λ + ẋ cos λ) 0 0 z̈ = −g + 2Ωẏ sin λ. (1.34) Nous obtenons alors un systéme de trois équations differentielles couplées de deuxiéme ordre dont le paramétre de couplage est Ω. Si Ω = 0 nous obtenons les équation de la chute libre dans un systéme inertiel. Pour résoudre ces équations nous devons spécifier les conditions initiales. Par exemple le corps va descendre vers le bas à partir d’une hauteur h sans vitesse initiale, viz x(0) = y(0) = 0 , z(0) = h , ẋ = ẏ = ż = 0. (1.35) En intégrant ces équation une seul fois avec ces conditions initiales nous obtenons 0 ẋ = 2Ω cos λy 0 0 0 0 ẏ = −2Ω(z sin λ + x cos λ) + 2Ωh sin λ 0 0 ż = −gt + 2Ωy sin λ. 0 0 (1.36) 0 En substituant ẋ et ż dans ÿ nous arrivons à léquation suivante 0 0 ÿ + 4Ω2 y = ct , c = 2Ωg sin λ. (1.37) La solution générale de cette équation est égale à la solution générale de l’équation homogéne plus la solution particuliére de l’équation non homogéne, c’est à dire 0 y = t + A cos 2Ωt + B sin 2Ωt. 4Ω2 (1.38) A l’instant initial t = 0 nous devons avoir y = ẏ = 0 donc B = 0 et A = −c/8Ω3 . Alors 0 y = t c g sin λ sin 2Ωt − cos 2Ωt = (t − ). 2 3 4Ω 8Ω 2Ω 2Ω (1.39) 0 En remplaçant dans ẋ et puis en intégrant nous obtenons 0 x = g sin λ cos λ 2 1 − cos 2Ωt (t − ). 2 2Ω2 (1.40) 0 En remplaçant dans ż et puis en intégrant g 2 g sin2 λ 2 1 − cos 2Ωt z =h− t + (t − ). 2 2 2Ω2 0 (1.41) MA, Badis Ydri 9 Encore une fois parce que la vitesse angulaire est faible nous pouvons développer les fonctions sinusoidales et retenir seulement les premiers termes. Nous arrivons finalement à 0 x = 0. 0 y = gΩt3 sin λ . 3 g 0 z = h − t2 . 2 (1.42) (1.43) (1.44) Donc la masse ne tombe pas verticalement sur la terre, c’est à dire vers le centre, à cause de la rotation de la terre. Il y a une petite déflexion de la trajectoire vers l’est. Ceci est due à l’excés de vitesse à t = 0 à la hauteur z = h dans le référence inertiel dirigé vers l’est par rapport à une mass sur la surface de la terre. MA, Badis Ydri 1.4 10 Exercices Exrecice 1: Montre que les termes supplémentaires dans l’équation ~ ~ dA dA 0 0 0 0 0 0 |L = |M + A1~ė1 + A2~ė2 + A3~ė3 dt dt peuvent s’écrire sous la forme ~ ~ dA dA ~ A ~ |L = |M + Cx dt dt ~ et déterminer le vecteur C. Exercice 2: ~ est la vitesse angulaire de rotation Ω. ~ Montrer que C Exercice 3: • Vérifier l’équation (1.25). • Dériver les équations de mouvements (1.34). • Dériver les solutions (1.40) et (1.41). MA, Badis Ydri 1.5 11 Solutions 0 0 0 0 Exercice 1: A partir de la condition de normalisation ~ei~ei = 1 on peut déduire ~ėi~ei = 0. Donc la dérivée par rapport au temps du vecteur unitaire est perpendiculaire au vecteur. On peut écrire alors ~ė01 = a1~e02 + a2~e03 , ~ė02 = a3~e01 + a4~e03 , ~ė03 = a5~e01 + a6~e02 . 0 0 0 0 0 0 A partir de la condition d’orthogonalité ~e1~e2 = 1 on peut déduire ~ė1~e2 = −~ė2~e1 . Nous obtenons directement a3 = −a1 . De la même maniére nous obtenons a6 = −a4 , a5 = −a2 . Donc seulement trois parmi les six coefficients ai sont linéairement indépendents. En remplaçant nous arrivons à ~ ~ dA dA 0 0 0 0 0 0 0 0 0 |L = |M + ~ė1 (−a1 A2 − a2 A3 ) + ~ė2 (a1 A1 − a4 A3 ) + ~ė3 (a2 A1 + a4 A2 ). dt dt Les deuxiéme, troisiéme et quatriéme termes sont exactement le produit vectoriel 0 ~e1 ~e02 ~e03 ~ A ~ = C1 C2 C3 Cx 0 A A0 A0 1 2 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 = ~ė1 (C2 A3 − C3 A2 ) − ~ė2 (C1 A3 − C3 A1 ) + ~ė3 (C1 A2 − C2 A1 ), ~ par Si nous définissons le vecteur C ~ = (a4 , −a2 , a1 ). C nous obetnons le résultat ~ ~ dA dA ~ A. ~ |L = |M + Cx dt dt Exercice 2: Nous supposons que le référentiel M est en état de rotation autour de l’axe ~ = Ω~e3 . Donc z 0 = z. Nous supposons aussi que le vecteur A ~ z avec une vitesse angulaire Ω tourne avec M , i.e. ~ dA |M = 0. dt ~ de A ~ ne change pas avec le temps. Mais la composante Il est clair que la composante paralléle à Ω ~ et l’axe perpendiculaire qui est égale en module à A sin φ, où φ est l’angle entre le vecteur A ~ tourne d’une angle Ωdt. Alors le des z, change de direction. Pendant un temps dt le vecteur A ~ est donnè par module de la variation de A dA = A sin φ.Ωdt. MA, Badis Ydri 12 La direction de ce vecteur est idnetique à la direction de vecteur ~ Adt. ~ Ωx Donc ~ = Ωx ~ Adt. ~ dA En d’autre terme, ~ = Ωx ~ A ~⇒C ~ = Ω. ~ dA Chapter 2 Principes Varitionnels et Équations de Lagrange 2.1 Mécanique de Systéme de Particules Ponctuelles Nous considérons un systéme de plusieurs particules ponctuelles de vecteurs de position ~ri et de masses mi . La deuxiéme loi de Newton pour la particule i s’ecrit (e) F~i = F~i + X j d~pi . F~ji = dt (2.1) Comme d’habitude la quantité de mouvement p~i est défini en fonction de la vitesse ~vi par la formule d~ri p~i = mi~vi = mi . (2.2) dt (e) La force extérieure qui s’exerce sur la particule i est F~i alors que la force intérieure qui s’excerce sur la particule i due á la particule j est F~ji . Nous avons, par conséquence de la troisiéme loi de Newton, F~ii = 0 et F~ij = −F~ji . La deuxiéme loi de Newton peut se réécrite alors comme (e) F~i = F~i + X j 2 d ~ri F~ji = mi 2 . dt (2.3) Par sommation sur toutes les particules 0= X i F~i = X (e) F~i = i La masse totale M est définie par M = ~ est défini par systéme R X i P i mi ~ d2~ri d2 R = M . dt2 dt2 (2.4) mi et le vecteur de position du centre de masse de X ~ = 1 R mi~ri . M i (2.5) MA, Badis Ydri 14 Donc les forces intérieures, parce qu’elles obissent la troisiéme loi de Newton, n’ont aucun effet sur le mouvement du systéme. La force extérieure totale est donnée en fonction de la quantité de mouvment totale par l’équation ~ d2 R dP~ =M 2. F~ (e) = M dt dt (2.6) Nous pouvons en conclure immédiatement la loi de conservation de la quantité de mouvment: si la force extérieure totale est nulle la quantité de mouvment totale doit être conservée dans le temps. (e) Nous calculons maintenant le travail effectué par les forces F~i et F~ji pour déplacer le systéme de l’état initial 1 á l’état final 2. Nous avons XZ 2 XZ 2 X Z 2 (e) ~ ~ F~ji d~si . (2.7) W12 = Fi d~si = Fi d~si + 1 i 1 i 1 i,j Tout d’abord, nous avons W12 = 2 XZ i F~i d~si = XZ 1 mi 1 i = 2 XZ 1 i 2 d~vi ~vi dt dt 1 d( mi vi2 ) 2 = T2 − T1 . (2.8) mi vi2 . (2.9) L’énergie cinétique totale est definie par T = X1 2 i (e) Nous supposons maintenant que les forces extérieures F~i d’un potentiel Vi , c’est á dire sont des forces conservatrices derivées (e) ~ i Vi . F~i = −∇ (2.10) Donc nous calculons XZ i 1 2 (e) F~i d~si = − XZ i 2 ~ i Vi d~si = − ∇ 1 X Vi |21 . (2.11) i Nous allons aussi supposer que les forces intérieures F~ji sont des forces conservatrices derivées d’un potentiel Vij , c’est á dire ~ i Vij . F~ji = −∇ (2.12) Puisque F~ij = −F~ji , nous devons prendre Vij comme une fonction de la distance |~ ri − ~rj | ~ seulment, soit Vij = Vji . Nous pouvons également vérifier que la force Fij se situe le long de la MA, Badis Ydri 15 ligne reliant les particules i et j. Nous définissons le vecteur de la différence par ~rij = ~ri − ~rj . Nous avons alors ~ i Vij = −∇ ~ j Vij = ∇ ~ ij Vij . ∇ Nous pouvons maintenant calculer Z XZ 2 1X 2 ~ ~ ~ j Vij d~sj ) Fji d~si = − (∇i Vij d~si + ∇ 2 1 1 i,j i,j Z 1X 2~ = − ∇ij Vij (d~si − d~sj ) 2 i,j 1 Z 1X 2~ ∇ij Vij d~rij = − 2 i,j 1 1X = − Vij |21 . 2 i6=j (2.13) (2.14) Par conséquent, le travail effectué est donné par W12 = −V2 + V1 . (2.15) L’energie potentielle totale V est donnée par V = X Vi + i 1X Vij . 2 i6=j (2.16) D’aprés les résultats W12 = T2 − T1 et W12 = −V2 + V1 , nous concluons que l’énergie totale T + V est conservée. Comme d’habitude, nous définissons le moment cintéique total du systéme par l’équation suivante X ~ = L ~ri x~pi . (2.17) i La dérivée par rapport au temps est donnée par X ~ dL d~pi = ~ri x dt dt i X X (e) = ~ri xF~i + ~ri xF~ji i = X i i6=j 1X (e) ~ri xF~i + ~rij xF~ji . 2 i6=j (2.18) MA, Badis Ydri 16 Si nous supposons que les forces intérieures entre n’importe quelles deux particules, en plus d’être égales et dans des directions opposées, se trouvent le long de la ligne reliant les deux particules, nous obtenons directement ~rij xF~ji = 01 . Dans ce cas, la dérivée par rapport au temps du moment cinétique total donne le moment de la force extérieure totale, c’est á dire ~ dL (e) = Ni . dt (2.19) Nous concluons directement la loi de la conservation du moment cinétique: si le moment de la force extérieure totale est nulle le moment cinétique totale doit être conservée dans le temps. 2.2 Contraintes Holonomes et Principe des Travaux Virtuels Dans la section précédente nous avons obtenu, á partir de la deuxiéme loi de Newton, les équations de mouvement (e) F~i + X j 2 d ~ri F~ji = mi 2 . dt (2.20) Le but maintenant est d’essayer de résoudre en ~ri ces équations de mouvement. Cette tache est trés difficile en pratique surtout quand le mouvement du systéme de particules est soumis á des contraintes arbitrairement complexes. Les contraintes sur le mouvement sont des forces qui limitent le mouvement du systéme d’une façons bien definie mais leurs formes explicites sont inconnus. Ces forces sont données simplement par des relations reliant les variables du probléme et le temps. Nous allons considére ici seulment les contraints holonomes qui peuvent être exprimées par des equations de la forme f (~r1 , ~r2 , ~r3 , ..., t) = 0. (2.21) Alors les vecteurs de position ~ri ne sont pas tous linéairement indépendants et de plus cette dépendance linéaire peut changer avec le temps. Comme un premier exemple nous prenons le cas du corps solide. Le mouvement des particules dans ce cas est limité de telle sorte que les distances entre les particules sont maintenus fixes, c’est à dire ne varient pas dans le temps. En outre, les contraintes dans cet exemple sont holonomes car elles peuvent être exprimées par des équations de la forme (oú cij sont des constantes) (~ri − ~rj )2 − c2ij = 0. 1 (2.22) Cette condition est connue sous le nom de la lois forte de l’action et réaction. Les forces qui obéissent á cette condition sont des forces centrales. MA, Badis Ydri 17 Comme un autre exemple sur les contraintes holonomes nous pouvons considérer le mouvement d’une particule le long d’une linge ou sur une surface oú les équations des contraintes sont données par l’équation de la ligne ou la surface. Les contraintes qui ne peuvent pas être exprimées par des équations de la forme (2.21) sont dites non holonomes . Comme un exemple nous considérons le mouvement des molécules d’un gaz dans un récipient: les parois du récipient constituent des contraintes non holonomes. Comme un deuxiéme exemple nous prenons le mouvement d’une particule sur la surface d’une sphere sous l’influence du champs gravitationnel qui est décrit par les équations non holonomes suivantes ~r2 − a2 ≥ 0. (2.23) Comme nous l’avons déjà dit, la présence des contraintes signifie que pas tous les vecteurs de position ~ri sont linéairement indépendants, c’est à dire pas tous les équations différentielles (2.20) sont indépendantes. Évidemment, cela va poser des problémes dans la résolution du systéme linéaire des équations (2.20). Cette difficulté sera résolue par l’introduction de coordonnées généralisées qui caractérisent complétement l’état du systéme. Nous supposons que le systéme contient N particules et que nous avons k contraintes holonomes. Alors, il doit exister 3N − k degrés de liberté indépendants qi qui sont appelés coordonnées généralisées. Nous pouvons donc exprimer les vecteurs ~ri en fonction des coordonnées généralisées qi et le temps comme suit ~r1 = ~r1 (q1 , q2 , ...., q3N −k , t) . . . ~rN = ~rN (q1 , q2 , ...., q3N −k , t). (2.24) Nous allons considére maintenant des déplacements virtuels infinitésimals δ~ri qui sont des déplacements compatibles avec les contraintes imposées au systéme à l’instant t. Un déplacement virtuel δ~ri doit être comparé avec un déplacement réel d~ri qui se produit pendant un temps d’intervalle dt et au cours de lequel les forces et les contraintes imposées au systéme peuvent varier. Pour être plus précis un déplacement réel est donné en général par l’équation 3N −k X ∂~ri ∂~ri d~ri = dt + dqj . ∂t ∂qj j=1 (2.25) De l’autre côté, pour un déplacement virtuel nous avons δ~ri = 3N −k X j=1 ∂~ri δqj . ∂qj (2.26) MA, Badis Ydri 18 Nous remarquons que le premier terme, venant de la dépendance temporelle explicite des vecteurs de position, est annulé dans δ~ri puisque un déplacement virtuel se produit à un instant de temps fixe. Voir figure 1. Nous pouvons ecrire les équations du mouvement (2.20) sous la forme F~i − d~pi /dt = 0 où p~i = mi d~ri /dt. Danc la particule i est en état d’équilibre mécanique sous l’influence de la force totale F~i eff = F~i − d~pi /dt. Il est évident que le travail virtuel de cette force dans le déplacement virtuel δ~ri est nul. Par sommation sur toute les particules nous obetnons X (F~i − i d~pi )δ~ri = 0. dt (2.27) (e) (a) Nous décomposons la force F~i en deux forces: la force appliquée F~i ≡ F~i et la force de la (a) contrainte f~i , à savoir F~i = F~i + f~i . Ainsi, nous avons X (a) (F~i − i X d~pi f~i δ~ri = 0. )δ~ri + dt i (2.28) Nous nous limitons maintenant aux systémes pour lesquels le travail virtuel net des forces de contraintes est zéro. En effet, les déplacements virtuels qui sont compatibles avec les contraintes imposées sur le systéme sont précisément les déplacements qui sont prependiculair aux forces des contraintes de telle sorte que le travail virtuel net des forces des contraintes est égal à zéro. Comme un exemple nous prenons le cas du corps solide. Dans ce cas la distance rij entre les particules i et j rest constante dans le temps et par conséquence le différentiel d~rij ne peut que être perpendiculaire à la force intérieure F~ij , c’est à dire le travail des forces intérieures est nul. De l’autre côtè, le différentiel virtuel δ~rij est par définition tangentiel á la varité representant les contraintes, donnée ici par la sphere (2.22), et par conséquence δ~rij est aussi perpendiculaire à ~rij , et donc le travail virtuel des forces intérieures est aussi nul. Danc dans le cas du corps solide le travail virtuel des forces des contraintes, qui sont identifiées avec les forces intérieures, est null. Nous obtenons alors, pour les systémes physiques dans le travail virtuel des forces des contraintes est nul, le principe des travaux virtuels de d’Almebart donné par X i (a) (F~i − d~pi )δ~ri = 0. dt (2.29) Nous remarquons que les forces de contraintes ne semblent pas explicitement dans cette équations et leurs seul effet est de rendre les déplacements virtuels pas tous linéairement indépendants. MA, Badis Ydri 2.3 19 Équations de Lagrange Nous calculons maintenant le travail virtuel en fonctions des coordonnées généralisées. Nous avons X (a) F~i δ~ri = X = X i i,j ri (a) ∂~ F~i δqj ∂qj Qj δqj . (2.30) j Les Qj sont les composantes de la force generalisée définie par Qj = X i ri (a) ∂~ . F~i ∂qj (2.31) Puisque les coordonnées généralisées ne portent pas nécessairement la dimension de longueur on déduit que la force generalisée ne porte pas nécessairement la dimension de force. Nous calculons aussi X d~pi dt i d2~ri ∂~ri δqj 2 ∂q dt j i,j X d d~ri ∂~ri d~ri d ∂~ri = mi − δqj dt dt ∂qj dt dt ∂qj i,j X d ∂~ri ∂~vi = mi ~vi − ~vi δqj . dt ∂q ∂q j j i,j δ~ri = X mi Nous utilisons le résultat ∂~vi /∂ q̇j = ∂~ri /∂qj pour obtenir X d ∂~vi X d~pi ∂~vi δ~ri = mi ~vi − ~vi δqj dt dt ∂ q̇ ∂q j j i i,j X d ∂T ∂T = − δqj . dt ∂ q̇j ∂qj j L’energie cinétique totale est donnée par T = X i (a) (F~i − d~pi )δ~ri dt (2.32) (2.33) 1 2 i 2 mi vi . P Le principe de D’Alembart devient X d ∂T ∂T = − Qj − + δqj = 0. (2.34) dt ∂ q̇ ∂q j j j Parce que les coordonnées généralisées sont linéairement independentes nous concluons directement les équations du mouvement d ∂T ∂T −Qj + − = 0. (2.35) dt ∂ q̇j ∂qj MA, Badis Ydri 20 Dans l’équation ci-dessus on a j = 1, ..., n où n = 3N − k est le nombre des coordonnées généralisées independentes, c’est à dire le nombre des degrés de liberté. Pour les forces derivées (a) ~ i V et par conséquence d’un potentiel on a F~i = −∇ Qj = − ∂V . ∂qj (2.36) Nous obtenons alors les équations du mouvement d ∂L ∂L − = 0. dt ∂ q̇j ∂qj (2.37) Ces équations sont les équations du mouvement de Lagrange où L est le lagrangien defini par L = T − V. 2.4 (2.38) Calcul Variationnel Nous considérons maintenant une fonction f d’une variable y qui est elle-même une fonction de la variable x, c’est à dire f = f (y) et y = y(x). La fonction f peut dépendre aussi de la derivée ẏ = dy/dx et de x qui joue le rôle du temps tandis que y joue le rôle de la position. Nous donnons l’intégrale Z x2 I= f (y, ẏ, x)dx. (2.39) x1 Cette intégrale est un exemple des fonctionelles qui sont des fonctions où la variable n’est pas un nombre mais un chemin y = y(x) reliant deux points (x1 , y1 = y(x1 )) et (x2 , y2 = y(x2 )). Le calcul des variations des fonctionelles est appelé un calcul variationel. La question qui nous intéresse le plus est la suivante: quel est le chemin ys = ys (x) pour lequel l’intégrale I prend une valeur stationaire oú extremum, c’est à dire une valeur maximale, minimale ou un point d’inflexion. Nous considérons alors des chemins infiniment proche du chemin stationaire ys = ys (x) qui peuvent être paramétrés (caractérisés) par un paramétre α comme suivant y(x) ≡ y(x; α) = y(x; 0) + αη(x) , ys (x) ≡ y(x; 0). (2.40) Puisque les chemins commencent au point (x1 , y1 = y(x1 )) et ils se croisent au point (x2 , y2 = y(x2 )) nous avons η(x1 ) = η(x2 ) = 0. (2.41) L’intégrale I devient alors pour ces chemins une fonction ordinaire de la variable α. Ainsi Z x2 I(α) = f (y(x; α), ẏ(x; α), x)dx. (2.42) x1 MA, Badis Ydri 21 La valeur stationaire de la fonction I est donc donnée par la condition dI(α) |α=0 = 0. dα Nous allons maintenant calculer la derivée comme d’habitude. Nous avons Z x2 d d I(α) = f (y(x; α), ẏ(x; α), x)dx dα x1 dα Z x2 ∂f dy ∂f dẏ + dx = ∂y dα ∂ ẏ dα x1 Z x2 ∂f dy ∂f d2 y = + dx ∂y dα ∂ ẏ dαdt x1 Z x2 d ∂f dy d ∂f dy ∂f dy + = − dx. ∂y dα dx ∂ ẏ dα dx ∂ ẏ dα x1 (2.43) (2.44) Évidemment, nous avons utilisé l’intégration par parties pour arriver à la derniére ligne. Aussi le deuxiéme terme s’annule par la condition (2.41). Nous obtenons alors Z x2 d ∂f d ∂f dy I(α) = − dx. (2.45) dα ∂y dx ∂ ẏ dα x1 La valeur stationaire de la fonction f est donc donnée par Z x2 ∂f d ∂f − η(x)dx = 0. ∂y dx ∂ ẏ x1 Nous utilisons maintenant le résultat suivant: Z x2 M (x)η(x)dx = 0 , ∀η ⇒ M (x) = 0. (2.46) (2.47) x1 La valeur stationaire de la fonction I est donnée par l’équation du mouvement ∂f d ∂f − = 0. ∂y dx ∂ ẏ 2.5 (2.48) Principe de Moindre Action d’Hamilton Nous avons jusqu’ici dérivé les équations du mouvement de Lagrange à partir d’un principe différentiel, qui est le principe de d’Alembart, qui considére le déplacement virtuel du systéme autour de son état instantané. Nous allons maintenant rédérivé les équations de Lagrange á partire d’un principe intégrale qui est le principe de moindre action de Hamilton. Dans cette méthodes intégrale on va considérer la variation virtuel de chemin emprunté par le systéme autour de chemin réel entre deux instants t1 et t2 . MA, Badis Ydri 22 L’état instantané du systéme à l’instant t est décrit par n coordonnées généralisées q1 , q2 ,...,qn et il est aussi appelé la configuration du systéme à l’instant t. Cette configuration est alors un point dans l’espace de configuration qui est de dimension n oú les axes sont donnés précisément par les coordonnées généralisées qi . Évidement l’état du systéme va évoluer avec le temps et par conséquence l’état va tracer dans l’espace de configuration une courbe appelée le chemin de mouvement du systéme. Le principe de moindre action de Hamilton est moins général que le principe de D’Alembart. Il s’applique uniquement aux systémes oú les forces, y compris les forces de contraintes, sont derivées d’un potentiel généralisé U . Le potentiel généralisé est un potentiel qui dépend des coordonnées généralisées qi et aussi des vitesses généralisées q̇i soit U = U (qi , q̇i , t). Les forces généralisées dans ce cas sont obtenues par les équations ∂U d ∂U Qj = − + . ∂qj dt ∂ q̇j (2.49) Ces systémes sont appelés monogéniques où les équations du mouvement sont toujours données par les équations de Lagrange avec un lagrangien defini par L = T − U . Ces systémes devinnent conservatrices lorsque le potentiel depend uniquement des coordonnées généralisées. Nous définissons l’action entre deux instants t1 et t2 par l’intégrale Z t2 I[q] = Ldt. (2.50) t1 Le lagrangien L est une fonction des coordonnées et vitesses généralisées qi et q̇i et aussi de temps t, c’est à dire L = L(q1 , q2 , ..., qn , q̇1 , q̇2 , ..., q̇n , t). De l’autre côté l’action est un fonctionel qui est invariant sous l’effet des transformations ponctuelles des coordonnées généralisées. Le principe de moindre action de Hamilton peut s’énoncer comme suit: L’intégrale I atteint sa valeur stationaire, c’est á dire atteint sa valeur maximale, minimale ou point d’inflexion, pour le chemin réel du mouvement. D’un point de vue technique ce principe peut être exprimé de la façon suivante: Toutes les variations du premier ordre dans le chemin du systéme autour de chemin réel du mouvement vont engendrer des variations du second ordre de l’action I et par conséquence tous les chemins infiniment proche de chemin réel auront la même valeur de l’action. Ce probléme est alors un probléme variationel pour le fonctionel de l’action I qui dépend d’une seul fonction qui est le lagrangien L. Nous écrivons le principe de Hamilton comme suivant Z t2 δ δ I[q] = L(q1 , q2 , ..., qn , q̇1 , q̇2 , ..., q̇n , t)dt. (2.51) δqi δqi t1 Nous pouvons montrer pour les systémes soumis aux contraintes holonomes que le principe de moindre action de Hamilton est une condition nécessaire et suffisante pour les équations de Lagrange. Dans ce qui suit nous allons montrer explicitement pour les systémes monogéniques que le principe de Hamilton est une condition suffisante pour les équations de Lagrange. Ainsi MA, Badis Ydri 23 nous pouvons prendre le principe de Hamilton comme le postulat fondamental de la mécanique en place des lois de Newton dans ce cas, c’est á dire pour les systémes monogéniques. Nous considérons les chemins qi (t) dans l’espace de configuration entre les deux états instantanés (q1 (t1 ), ..., qn (t1 )) et (q1 (t2 ), ..., qn (t2 )) qui ont la même valeur de l’action que le chemin (s) réel qi (t) puisque ils sont infiniment proche. Ces chemins peuvent être caractérisé par un paramétre α comme suit: qi (t) ≡ qi (t, α) = qi (t, 0) + αηi (t) oú α = 0 est associée au chemin réel (s) qi (t, 0) = qi (t), et ηi sont des fonctions arbitraires qui s’annulent aux points limites t1 et t2 . Nous supposons que les fonctions ηi sont continues et aussi leurs derivées premiére et seconde sont continues. Pour ces chemins l’action devient une fonction ordinaire de la variable α. Il peut s’écrire Z t2 I(α) = L(qi (t, α), q̇i (t, α), t)dt. (2.52) t1 Nous définissons le déplacement virtuel δqi par ∂qi δqi = |α=0 dα = ηi dα. ∂α (2.53) De l’autre côté, nous définissons la variation infinitésimale de l’action par δI = dI |α=0 dα. dα (2.54) Nous calculons Z t2 ∂L ∂qi ∂qi ∂α t Z 1t2 ∂L ∂qi = ∂qi ∂α t Z 1t2 ∂L ∂qi = ∂qi ∂α t1 Z t2 ∂L ∂qi = ∂qi ∂α t1 dI = dα + + + − ∂L ∂ q̇i dt ∂ q̇i ∂α ∂L ∂ ∂qi dt ∂ q̇i ∂t ∂α ∂L d ∂qi dt ∂ q̇i dt ∂α t d ∂L ∂qi ∂L ∂qi 2 dt + . dt ∂ q̇i ∂α ∂ q̇i ∂α t1 (2.55) Le dernier terme s’annule pusique tous les chemins passent par les points (t1 , yi (t1 , 0) et (t2 , yi (t2 , 0)). Donc nous obtenons Z t2 δI = t1 ∂L d ∂L − δqi dt. ∂qi dt ∂ q̇i (2.56) Le principe de Hamilton est donné par δI = dα dI |α=0 = 0. dα (2.57) MA, Badis Ydri Nous obtenons alors les équations du mouvement Z t2 ∂L d ∂L − ηi dt = 0. ∂qi dt ∂ q̇i t1 24 (2.58) Cette relation est valable pour toutes les fonctions ηi . Donc en utilsant le résultat fondamental (2.47) nous obtenons finalement les équations du mouvement de Lagrange d ∂L ∂L − = 0. (2.59) ∂qi dt ∂ q̇i Nous écrivons le principe de moindre action de Hamilton sous la forme finale δI ∂L d ∂L = − = 0. δqi ∂qi dt ∂ q̇i (2.60) MA, Badis Ydri 2.6 25 Exercices Exercice 1: • Montrer que ∂~vi /∂ q̇j = ∂~ri /∂qj . • Cacluler l’énergie cinétique en fonction des coordonnées et vitesses generalisées. Exercice 2: Le pendule double est un systéme constitué d’un pendule rigide de longueur l1 et de masse m1 auquel est fixé un second pendule rigide de longueur l2 et de masse m2 . Voir figure 2. Quelles sont les contraintes holonomes imposées sur le systéme et quel est le nombre de degrés de liberté. Calculer le lagrangien du systéme et dériver les équations du mouvement de Lagrange. Exercice 3: On donne le lagrangien 1 1 0 L = m(aẋ2 + 2bẋẏ + cẏ 2 ) − K(ax2 + 2bxy + cy 2 ). 2 2 (2.61) Calculer les équations du mouvement. Quel est le systéme physique décrit par ces équations. Déduire le lagrangien L = T − V associé à ce systéme. Exercice 4: On donne le lagrangien L= 1 2 4 m ẋ + mẋ2 V (x) − V 2 (x). 12 (2.62) Calculer les équations du mouvement de Lagrange. Qu’elle est l’interprétation physique des ces équations. Exercice 5: Montrer que les équations de Lagrange sont invariantes sous l’influence des transformations ponctuelles qi −→ si : qi = qi (sj , t). Exercice 6: donnée par (2.63) Montrer que pour les forces dérivees d’un potentiel la force generalisée est Qj = − ∂V . ∂qj (2.64) Exercice 7: Écrire le lagrangien d’une particule libre se déplaçant à la vitesse constante ~v par rapport au référentiel d’inertie K. Montrer que le lagrangien de la particule libre par 0 rapport au référentiel d’inertie K , qui se déplace avec une vitesse V~ par rapport au référentiel K, conduit aux mêmes équations du mouvement. MA, Badis Ydri Exercice 8: 26 La longueur d’un arc infinitésimal dans le plan est donnée par p ds = dx2 + dy 2 . (2.65) Montrer que le chemin le plus court entre deux points (x1 , y1 ) et (x1 , y1 ) dans le plan est la ligne droite reliant ces deux points. Répéter la même question pour la surface de la sphére. La longueur d’un arc infinitésimal sur la surface de la sphére est donnée par ds = q dθ2 + sin2 θdφ2 . (2.66) Exercice 9: Écrire le lagrangien d’un oscillateur harmonique et ces équations du mouvement. Nous supposons maintenant que nous ne savons pas résoudre les équations du mouvement et que nous savons seulement que le mouvement est périodique avec une période T = 2π/Ω où Ω est la fréquence angulaire. La position de l’oscillateur harmonique est une fonction du temps x(t) qui s’ecrit sous la forme d’une série de Fourier donnée par x(t) = X aj cos jΩt. (2.67) j=0 Nous prenons les chemins dans l’espace des configurations entre les deux instants du temps t1 = 0 et t2 = T donnés par les fonctions ci-dessus. Calculer l’action de l’oscillateur en fonction des paramétres aj . Montrer que la valeur stationaire de l’action est donnée par r Ω= k , aj = 0 , ∀j 6= 1. m (2.68) Exercice 10: Le pendule sphérique est un pendule qui n’oscille pas dans un plan mais sur une sphére. Quelles sont les équations des contraintes et les coordonnées généralisées dans ce cas. Calculer le lagrangien du systéme et les équations du mouvement. Exercice 11: Un disque glisse sur un plan incliné. Déterminer les coordonnées généralisées nécessaires pour décrire complétement l’état du systéme. Déterminer les contraintes sur le mouvement si le disque roule sans glissement sur le plan incliné. Exercice 12: Quelles sonts les contraintes imposées sur le mouvement dans les cas suivants: • Une particule se déplaçant sur une ellipse. • Une particule se déplaçant sur une sphére. MA, Badis Ydri 27 • Un corps solide constitué de trois partiules. • Une particule se glissant sur un plan incliné avec une angle α. • Une particule se déplaçant sur une droite qui est en état de rotation avec une vitesse angulaire constante Ω. Exercice 13: Un disque vertical (roue) se roule sans glissement sur un plan horizontal. Nous supposons que la roue ne tombe pas. Calculer les équations des contraintes. Est-ce-que ces contraintes sont holonomes. Exercice 14: Nous considérons un systéme constitué de deux masses M1 et M2 accrochées à deux poulies concentriques de diamétre R1 et R2 respectivement. Montrer que le travail virtuel des forces des contraintes est null à l’équilibre. Utiliser le principe de d’Alembart pour déterminer l’état d’équilibre du systéme. Exercice 15: Deux masses m1 et m2 sont reliées par une corde de longueur l et se déplaçant sans frottement sur des plans inclinés avec des angles α et β respectivement. La corde se déplace sans frottement sur une poulie qui est séparée par des distances l1 etl2 des masses m1 et m2 respectivement. Voir figure 6. Utiliser le principe de d’Alembart pour calculer l’accélération du systéme. Déterminer les distances l1 et l2 en fonction du temps. Exercice 16: Le pendule à ressort est une masse m suspendue au bout d’un ressort d’une constante de rappel k oscillant sous l’effet de la pesanteur. Quelles sont les coordonnées généralisées dans ce probléme. Calculer le lagrangien et dériver les équations du mouvement. Exercice 17: Deux corps sont reliées par une corde de longueur l sur un plan incliné avec une angle α. Quelles sont les coordonnées généralisées dans ce cas. Calculer le lagrangien et dériver les équations du mouvement. Résoudre explicitement les équations du mouvement. Exercice 18: Un corpuscule sphérique se déplaçant dans un tube en état de rotation dans le plan xy autour de l’axe z avec une vitesse angulaire constante Ω. Dériver les équations du mouvement de Lagrange. Résoudre ces équations du mouvement. MA, Badis Ydri 2.7 28 Solutions Exercice 1: • La vitesse en fonction des coordonnées et vitesses généralisées est donnée par ~vi = ∂~ri X ∂~ri d~ri = + q̇j . dt ∂t ∂qj j (2.69) La derivée partielle par rapport á q̇j donne la réponse souhaitée. • T = M0 + X Mj q̇j + j M0 = X1 i Exercice 2: 2 mi 1X Mjk q̇j q̇k . 2 j,k X ∂~ri ∂~ri X ∂~ri ∂~ri ∂~ri 2 , Mj = mi . , Mjk = mi . . ∂t ∂t ∂qj ∂qj ∂qk i i (2.70) (2.71) Les coordonnées de la premiére masse sont x1 = l1 sin θ1 , y1 = −l1 cos θ1 . (2.72) Les coordonnées de la deuxiéme masse sont x2 = x1 + l2 sin θ2 , y2 = y1 − l2 cos θ2 . (2.73) x21 + y12 = l12 . (2.74) (x2 − x1 )2 + (y2 − y1 )2 = l22 . (2.75) Nous remarquons Ceux-ci sont les équations des contraintes holonomes dans ce cas.Le nombre de degrés de liberté est donc 4 − 2 = 2. Les coordonnées généralisées dans ce cas sont les deux angles θ1 et θ2 . Pour calculer le lagrangien nous devons calculer les énergies cinétique et potentielle. La vitesse de la premiére masse v12 = ẋ21 + ẏ12 = l12 θ̇12 . (2.76) v22 = ẋ22 + ẏ22 = l12 θ̇12 + l22 θ̇22 + 2l1 l2 θ̇1 θ̇2 cos(θ1 − θ2 ). (2.77) La vitesse de la seconde masse L’énergie cinétique est MA, Badis Ydri 29 1 1 m1 v12 + m2 v22 2 2 1 1 = (m1 + m2 )l12 θ̇12 + m2 l22 θ̇22 + m2 l1 l2 θ̇1 θ̇2 cos(θ1 − θ2 ). 2 2 T = (2.78) Nous calculons maintenant l’énergie potentielle. Les forces de pesanteur qui s’exercent sur les deux corps sont F~1 = m1~g et F~2 = m2~g . Dans ce cas l’énergie potentielle est égale à moins le travail des forces de pesanteur. Ainsi V = m1 g.y1 + m2 g.y2 = −(m1 + m2 )gl1 cos θ1 − m2 gl2 cos θ2 . (2.79) Donc le lagrangien de pendule double est donné par 1 1 (m1 + m2 )l12 θ̇12 + m2 l22 θ̇22 + m2 l1 l2 θ̇1 θ̇2 cos(θ1 − θ2 ) 2 2 + (m1 + m2 )gl1 cos θ1 + m2 gl2 cos θ2 . L = (2.80) Les équations du mouvement sont Exercice 3: d ∂L ∂L d 2 − =0⇔ (m1 + m2 )l1 θ̇1 + m2 l1 l2 θ̇2 cos(θ1 − θ2 ) dt ∂ θ̇1 ∂θ1 dt − − m2 l1 l2 θ̇1 θ̇2 sin(θ1 − θ2 ) − (m1 + m2 )gl1 sin θ1 = 0. (2.81) d ∂L ∂L d 2 =0⇔ m2 l2 θ̇2 + m2 l1 l2 θ̇1 cos(θ1 − θ2 ) − dt ∂ θ̇2 ∂θ2 dt − − m2 l1 l2 θ̇1 θ̇2 sin(θ1 − θ2 ) − m2 gl2 sin θ2 = 0. (2.82) Les équations du mouvement sont données par 0 0 d ∂L ∂L − = 0 ⇔ m(aẍ + bÿ) + K(ax + by) = 0. dt ∂ ẋ ∂x (2.83) 0 0 d ∂L ∂L − = 0 ⇔ m(bẍ + cÿ) + K(bx + cy) = 0. dt ∂ ẏ ∂y (2.84) Nous définissons les variables u1 = ax + by , u2 = bx + cy. (2.85) MA, Badis Ydri 30 Les équations du mouvement vont prendre alors une forme simple données par mü1 + Ku1 = 0 , mü2 + Ku2 = 0. (2.86) Ces équations sont les équations du mouvement de deux oscillateurs harmoniques u1 et u2 où chaque oscillateur est un ressort avec une masse m et une raideur K. Les énergies cinétique et potentielle sont données par 1 1 T = mu̇2 , V = Ku2 . 2 2 (2.87) Le lagrangien du sysétme est donné par 1 1 L = m(u̇21 + u̇22 ) − K(u21 + u22 ). 2 2 (2.88) Ainsi, le systéme physique ici est un oscillateur harmonique en deux dimensions. Exercice 5: Nous avons d’un côté X ∂L ∂qj X ∂L ∂ q̇j ∂L = + ∂si ∂qj ∂si ∂ q̇j ∂si j j X ∂L ∂qj X ∂L ∂ X ∂qj ∂qj = + ṡk + ∂q ∂s ∂ q̇ ∂s ∂s ∂t j i j i k j j k X ∂L ∂qj X ∂L ∂ 2 qj ∂ 2 qj = + ṡk + . ∂qj ∂si ∂ q̇j ∂si ∂sk ∂si ∂t j j,k (2.89) De l’autre côté nous avons X ∂L ∂ q̇j ∂L = ∂ ṡi ∂ q̇j ∂ ṡi j X ∂L ∂qj = . ∂ q̇j ∂si j (2.90) C’est à dire X d ∂L ∂ q̇j X ∂L d ∂qj d ∂L = + . dt ∂ ṡi dt ∂ q̇ ∂ ṡ ∂ q̇ dt ∂s j i j i j j (2.91) Donc si nous avons les équations de Lagrange d ∂L ∂L − = 0, dt ∂ q̇i ∂qi (2.92) nous concluons immédiatement les équations de Lagrange d ∂L ∂L − = 0. dt ∂ ṡi ∂si (2.93) MA, Badis Ydri Exercice 7: 31 Par rapport au référentiel galiléen K nous avons 1 L = m~v 2 . 2 (2.94) 0 Par rapport au référentiel galiléen K nous avons L 1 02 m~v 2 1 = L + mV~ 2 + m~v V~ 2 dF . = L+ dt 0 = (2.95) 1 F = mV~ 2 t + m~r.V~ . 2 (2.96) 0 ∂L ∂L ∂ dF . = + ∂ri ∂ri ∂ri dt (2.97) Nous calculons maintenant 0 ∂L ∂ ṙi ∂L ∂ dF + ∂ ṙi ∂ ṙi dt ∂L ∂F = + . ∂ ṙi ∂ri = (2.98) La derniére équation donne 0 d ∂L d ∂L d ∂F = + dt ∂ ṙi dt ∂ ṙi dt ∂ri ∂L d ∂F = + . ∂ri dt ∂ri (2.99) Nous obtenons alors 0 0 d ∂L ∂L − dt ∂ ṙi ∂ri d ∂F ∂ dF − dt ∂ri ∂ri dt = 0. = (2.100) Ce résulat est valide pour toutes les fonctions différentiable F = F (ri , t) et non pas seulement pour la fonction (2.96). MA, Badis Ydri 32 Exercice 8: La longueur d’une courbe quelconque dans le plan entre deux points (x1 , y1 ) et (x2 , y2 ) est donnée par Z 2 I = ds 1 Z 2 p = dx2 + dy 2 1 Z x2 dxf (y, ẏ). = (2.101) x1 f (y, ẏ) = p 1 + ẏ 2 (2.102) Nous calculons directement ∂f ∂f ẏ =0, =p . ∂y ∂ ẏ 1 + ẏ 2 (2.103) L’équation du mouvement est alors ẏ c p . = c ⇔ ẏ = a = √ 1 − c2 1 + ẏ 2 (2.104) a et c sont des constantes d’intégration. En intégrant encore une fois nous obtenons y = ax + b. (2.105) Cette équations est l’équation d’une droite. Les constantes a et c sont determinées à partire de la condition que la droite doit passer par les deux points (x1 , y1 ) et (x2 , y2 ). Alors le chemin le plus court reliant deux points (x1 , y1 ) et (x2 , y2 ) est la droite. Dans le cas de la sphére nous avons q dφ f (φ, φ̇, θ) = 1 + sin2 θφ̇2 , φ̇ = . (2.106) dθ L’équation des valeurs stationaires est donnée par sin2 θφ̇ q = c. (2.107) 1 + sin2 θφ̇2 Nous pouvons réécrire cette équation sous la forme ρ̇ φ̇ = − p , ρ = a cot θ. 1 − ρ2 (2.108) Danc la solution stationaire est donné par (en négligeant une constante d’intégration) sin φ = −a cot θ. Ces équations sont les équations des grands cercles sur la surface de la sphére. (2.109) MA, Badis Ydri Exercice 9: 33 L’action est donné par Z T Ldt I = 0 Z T 1 1 = mẋ2 − kx2 dt 2 2 0 Z T Z T 1 1 2 = x (t) − k ẋ2 (t). m 2 2 0 0 (2.110) Nous calculons T Z XX 2 x (t) = 0 Z T cos jΩt cos kΩtdt aj ak 0 j=0 k=0 T aj ak δjk 2 j=0 k=0 T X 2 = a. 2 j=0 j XX = (2.111) De l’autre côté nous avons x(t) = X aj cos jΩt ⇒ ẋ(t) = −Ω X j=0 jaj sin jΩt. (2.112) j=0 Donc nous calculons Z T 2 2 ẋ (t) = Ω 0 XX Z jkaj ak j=0 k=0 = Ω2 = T sin jΩt sin kΩtdt 0 T jkaj ak δjk 2 k=0 XX j=0 2 X TΩ 2 j 2 a2j . (2.113) πX k 2 a. mΩj 2 − 2 j=0 Ω j (2.114) j=0 L’action deviendra I= La valeur stationaire est donné par la condition δI = 0 ⇒ π X j=0 La solution est donnée par mΩj 2 − k aj δaj = 0. Ω (2.115) MA, Badis Ydri 34 mΩj 2 − k aj = 0 , ∀j. Ω Un peu de de réflexion donne immédiatement la solution finale r k Ω= , aj = 0 , ∀j 6= 1. m (2.116) (2.117) Exercice 10: Le vecteur position, puisque il est situé sur la surface d’une sphére, doit satisfaire à la condition ~r2 = L2 . (2.118) Cette équation est l’équation de la contrainte holonome dans ce cas. Ainsi, le nombre de degrés de liberté est 2. Encore une fois, puisque le vecteur position est situé sur une sphére, nous pouvons le réécrire sous la forme ~r = L sin θ cos φî + sin θ sin φĵ + cos θk̂ . (2.119) Nous pouvons prendre les deux angles θ et φ comme notre coordonnées généralisées. Nous calculons la vitesse, l’énergie cinétique et l’énergie potentielle: ~v = Lθ̇ cos θ cos φî + cos θ sin φĵ − sin θk̂ + Lφ̇ sin θ − sin φî + cos φĵ . (2.120) 1 1 T = mL2 θ̇2 + mL2 φ̇2 sin2 θ. 2 2 (2.121) V = −mgL cos θ. (2.122) Le lagrangien du pendule sphérique est ainsi donné par 1 1 L = mL2 θ̇2 + mL2 φ̇2 sin2 θ + mgL cos θ. 2 2 (2.123) Les équations du mouvement sont données par 1 θ̈ = − (g − Lφ̇2 cos θ) sin θ. L (2.124) d (φ̇ sin2 θ) = 0. dt (2.125) MA, Badis Ydri 35 Exercice 11: L’état du systéme est complétement déterminé en donnant la distance l que le disque traverse sur le plan incliné et l’angle α avec laquelle le disque tourne autour de son axe de rotation. Les coordonnées généralisées sont donc l et α. Voir figure 3. Quand le disque roule sans glisser sur le plan incliné la distance traversée l pendant un intervalle du temps dt sera égale á la distance angulaire dα autour de l’axe de rotation fois le rayon du disque R, c’est à dire dl = Rdα ⇔ v = Rα̇. (2.126) Cette équation est l’équation d’une contrainte holonome qui est ici donnée par la condition de roulement sans glissement. Exercice 12: • x2 y 2 + 2 = 1. a2 b (2.127) x = r sin θ cos φ , y = r sin θ sin φ , z = r cos θ ⇒ x2 + y 2 + z 2 = r2 . (2.128) (~ri − ~rj )2 = c2ij . (2.129) • • • y = tan α. x (2.130) y = tan Ωt. x (2.131) x = −l cos α , y = −l sin α ⇒ • x = r cos Ωt , y = r sin Ωt ⇒ Exercice 13: Pour déterminer l’état du systéme nous devons avoir les coordonnées xw et yw dans le plan du centre de masse de la roue, l’angle ψ qui spécifie l’orientation de la roue, et l’angle de rotation φ de la roue. Voir figure 4. Les composantes de la vitesse ~v sont ẋw = −v sin ψ , ẏw = v cos ψ. (2.132) De l’autre côté la condition de roulement sans glissement donne v = Rφ̇. (2.133) En remplaçant nous obtenons les equations de contarinte dxw = −R sin ψdφ , dyw = R cos ψdφ. (2.134) Donc ces contraintes sont non holonomes puisque nous ne pouvons pas intégrer ces équations . MA, Badis Ydri 36 Exercice 14: Les forces des contraintes dans ce cas sont les tensions T~1 et T~2 . Voir figure 5. La rotation des poulies avec un angle dφ correspond aux déplacements linéaires donnés par δy1 = R1 δφ1 , δy2 = −R2 δφ. (2.135) Le travail virtuel des forces de tension est donné par δW = T~1 δ~r1 + T~2 δ~r2 = T1 δy1 + T2 δy2 = (T1 R1 − T2 R2 )δφ. (2.136) Mais à l’équilibre les moments de rotation des forces de tension sont égaux. Donc à l’équilibre le travail virtuel des forces de tension s’annule. Le principe de travail virtuel de D’Alembart prend alors la forme X (a) F~i δ~ri = 0. (2.137) i Les forces appliquées dans ce cas sont les forces de pesanteur. Donc l’équation ci-dessus prend la forme m1 gδy1 + m2 gδy2 = 0. (2.138) m1 R1 = m2 R2 . (2.139) L’état de l’équilibre est donné par Exercice 15: Le principe de travail virtuel de D’Alembart prend la forme X (a) (F~i ˙ ri = 0. − ~p)δ~ i (2.140) i Nous écrivons aussi cette équations sous la forme ¨ ¨ (m1~g − m1~l1 )δ~l1 + (m2~g − m2~l2 )δ~l2 = 0. (2.141) Nous obtenons par la projection l’équation suivante (m1 g sin α − m1 ¨l1 )δl1 + (m2 g sin β − m2 ¨l2 )δl2 = 0. (2.142) La contrainte sur le mouvement dans ce cas est donnée par l = l1 + l2 ⇒ δl1 = −δl2 . (2.143) ¨l1 = m1 sin α − m2 sin β g. m1 + m2 (2.144) Nous obtenons alors MA, Badis Ydri Exercice 16: 37 Les coordonnées de la masse m (figure 7) sont données par x = r sin φ , y = r cos φ. (2.145) Les coordonnées généralisées sont r, puisque la longueur de ressort n’est pas fixée dans ce cas, et l’angle φ. L’énergie cinétique est donnée par 1 T = m(ṙ2 + r2 φ̇2 ). 2 (2.146) Soit r0 la longueur de ressort à l’équilibre. L’énergie potentielle est donnée par V 1 = −m~g~r + k(r − r0 )2 2 1 = −mgr cos φ + k(r − r0 )2 . 2 (2.147) Le lagrangien du systéme est ainsi donné par 1 1 L = m(ṙ2 + r2 φ̇2 ) + mgr cos φ − k(r − r0 )2 . 2 2 (2.148) L’équation du mouvement par rapport à φ est mrφ̈ = −mg sin φ − 2mṙφ̇. (2.149) Le deuxiéme terme est la force de Coriolis dû à la dépendance au temps de la longueur de pendule. L’équation du mouvement par rapport à r est mr̈ = mrφ̇2 + mg cos φ − k(r − r0 ). (2.150) Le dernier terme est la force de Hook. Exercice 17: Les coordonnées relatives dans la figure 8 sont données par x = l cos α , y = l sin α. (2.151) Nous avons une seule contrainte holonome dans ce cas et par conséquent nous avons un seul degré de liberté. La coordonnée généralisée est l’angle α. Le lagrangien du systéme est donné par 1 2 2 ml α̇ + m~g~r 2 1 2 2 = ml α̇ − mgl sin α. 2 L = (2.152) MA, Badis Ydri 38 Les équations du mouvement de Lagrange sont α̈ + g cos α = 0. l (2.153) En multipliant les deux côtés de cette équation par α̇ nous pouvons intégrer cette équation une fois pour obtenir r g (2.154) α̇ = 2(c − sin α). l c est une constante d’intégration. En intégrant une deuxiéme fois en utilisant séparation des variables nous obtenons Z α dα p t − t0 = . (2.155) 2(c − gl sin α) α0 Exercice 18: Le lagrangien du systéme est donné par 1 L = m(ṙ2 + Ω2 r2 ). 2 (2.156) Les équations du mouvement de Lagrange sont r̈ − Ω2 r = 0. (2.157) r = A exp(Ωt) + B exp(−Ωt). (2.158) La solution est donnée par Chapter 3 Mécanique Hamiltonienne 3.1 Lois de Conservation Nous considérons un systéme constitué de particules ponctuelles qui s’interagissent entre elles par des forces dérivant d’une énergie potentielle qui dépend seulement de la position. Nous calculons ∂T ∂V ∂L = − ∂ ẋi ∂ ẋi ∂ ẋi = mi xi − 0 = pix . (3.1) Ceci est exactement la quantité de mouvement de la particule i dans la direction x. Donc nous allons définir la quantité de mouvement généralisée où bien la quantité de mouvement conjugée oú canonique pi associée á la coordonnée généralisée qi par l’expression pi = ∂L . ∂ q̇i (3.2) Comme la coordonnée généralisée qi ne porte pas nécessairement la dimension de longueur la quantité de mouvement généralisée pi ne porte pas nécessairement la dimension de l’impulsion. Nous introduisons maintenant la notion des coordonnées cycliques. La coordonnée cyclique qi est une coordonnée qui ne figure pas explicitement dans le lagrangien L qui peut autrement depend de la derivée q̇i . Dans ce cas les équations de Lagrange conduisent à ∂L d ∂L d − = 0 ⇒ pi = 0 ⇒ pi = constant. ∂qi dt ∂ q̇i dt (3.3) Ainsi, la quantité de mouvement généralisée associée à une coordonnée cyclique est conservée dans le temps. C’est á dire elle est une constante de mouvement. Ceci est la condition de conservation la plus générale dans la mécanique analytique. MA, Badis Ydri 40 Pour les forces cosnervatrices, l’énergie potentielle est une fonction uniquement des coordonnées généralisées. Dans ce cas la force généralisée Qi associée à la coordonnée généralisée cyclique qi est nulle identiquement pusique le potentiel ne dépend pas de qi . En outre, si la coordonnée généralisée cyclique qi est tel que dqi correspond à une translation du systéme dans la direction ~n, la nullité de la force généralisée Qi est équivalente à la nullité de la force ordinaire dans la direction ~n, et en plus la conservation de la quantité de mouvement généralisée pi est équivalente à la conservation de la quantité de mouvement ordinaire dans la direction ~n. Alors dans ce cas la force et la quantité de mouvement généralisées sont précisément la force et la quantité de mouvement ordinaires. Nous obtenons donc la loi de conservation de la quantité de mouvement lorsque l’état du systéme reste invariant sous l’effet des translations. Nous disons que les translations sont des symmétries de systéme. De même, si la coordonnée généralisée cyclique qi est tel que dqi correspond à une rotation du systéme autour d’un axe ~n, la nullité de la force généralisée Qi est équivalente à la nullité du moment de rotation autour de l’axe ~n, et en plus la conservation de la quantité de mouvement généralisée pi est équivalente à la conservation du moment angulaire dans la direction ~n. Nous obtenons alors la loi de conservation du moment angulaire lorsque l’état du systéme reste invariant sous l’effet des rotations. Nous disons dans ce cas que les rotations sont des symmétries de systéme. Les lois de conservation, c’est à dire l’existence des coordonnées généralisées cycliques, sont toujours liées à la présence des symmetries qui caractérisent l’état du systéme. Par exemple, l’existence d’une coordonnée cyclique translationnelle signifie que le systéme reste invariant sous l’effet des translations dans la direction de la coordonnée cyclique et par conséquent la quantité de mouvement dans cette direction est invariante. De même, l’existence d’une coordonnée cyclique rotationnelle signifie que le systéme reste invariant sous l’effet des rotations autour de la direction de la coordonnée cyclique et par conséquent le moment cinétique dans cette direction est invariant. Nous pouvons démontrer la loi de conservation de l’énergie totale en utilisant les équations de Lagrange comme suivant. Nous calculons X ∂L dqi X ∂L dq̇i ∂L dL = + + dt ∂q dt ∂ q̇ dt ∂t i i i i X d ∂L X ∂L dq̇i ∂L = q̇i + + dt ∂ q̇i ∂ q̇i dt ∂t i i X d ∂L ∂L = q̇i + . (3.4) dt ∂ q̇i ∂t i Nous concluons directement dh ∂L + = 0. (3.5) dt ∂t h est exactement la fonction de l’énergie de Hamilton et elle est donnée par l’équation suivante X ∂L h(q, q̇, t) = q̇i − L. (3.6) ∂ q̇ i i MA, Badis Ydri 41 Ainsi, si le lagrangien L ne dépend pas de temps explicitement, le hamiltonien sera conservée dans le temps. Dans ce cas h est une constante de mouvement qui s’appelle la constante de Jacobi. Pour les systémes conservatives le lagrangien L prend la forme générale suivante L = L0 (q, t) + L1 (q, q̇, t) + L2 (q, q̇, t). (3.7) Les fonctions L1 et L2 sont des fonctions homogénes de premier et second degrés respectivement dans les variables q̇i . Une fonction f (x, y, ...) est dite homogénes de degré q dans les variables x, y,... si la condition suivante est satisfaite f (tx, ty, ...) = tq f (x, y, ...). 0 (3.8) 0 Nous définissons x = tx, y = ty,... Nous calculons directement 0 0 0 0 df (x , y , ...) dx ∂f dy ∂f ∂f ∂f q−1 = f (x, y, ...) = x +y + ... 0 + 0 + ... ⇔ qt dt dt ∂x dt ∂y ∂(tx) ∂(ty) (3.9) Pour t = 1, nous obtenons le théorème d’Euler X ∂f = qf. xi ∂xi i (3.10) En générale, le lagrangien de plusieur autre systémes, pas nécessairement conservatives, prend précisément la forme (3.7). En appliquant maintenant le théorème d’Euler á la fonction h donnée par équation (3.6) nous obtenons h = L2 − L0 . (3.11) De l’autre côté, l’énergie cinétique prend toujours la forme T = T0 (q) + T1 (q, q̇) + T2 (q, q̇). (3.12) L0 = T0 − V , L1 = T1 , L2 = T2 . (3.13) h = T2 − T0 + V. (3.14) Il est donc clair que Ainsi En plus, si le changement de variable ~ri −→ qi ne dépend pas du temps on aura T = T2 et par conséquent h = T + V. Ceci est vraiment l’énergie totale du systéme. (3.15) MA, Badis Ydri 3.2 42 Transformation de Legendre et Équations d’Hamilton Nous considérons encore une fois un sytéme physique soumis á des contraintes holonomes fj (qi , q̇i , t) = 0 se déplaçant sous l’influence des forces monogéniques, c’est à dire des forces dérivant d’un potentiel qui dépend sur les coordonnées et vitesses généralisées U = U (qi , q̇i , t) données par la relation ∂U d ∂U Qj = − + . ∂qj dt ∂ q̇j (3.16) Pour un sytéme constituté de N degrés de liberté nous avons N équations de mouvement données par les équations de Lagrange: ∂L d ∂L − = 0. (3.17) ∂qi dt ∂ q̇i Ces équations sont des équations différentielles de second ordre, et par conséquent, il faut 2n conditions initiales pour avoir une solution unique. Par exemple nous pouvons spécifier les n positions qi et les n vitesses q̇i à l’instant initial t0 . L’état oú la configuration du systéme est un point (q1 , ..., q2 ) dans l’espace des configurations déplaçent dans le temps le long d’une trajectoire donnée précisément par la solution des équations de Lagrange. Dans la formulation hamiltonienne de la mécanique classique les équations de mouvement sont données par les équations de Hamilton qui sont des équations différentielles du premier ordre. Puisque le nombre des conditions initiales nécessaires ne peut pas changer il va rester le même égal à 2n comme dans la formulation lagrangienne. Donc le nombre des équations différentielles du premier ordre nécessaires pour décrire l’état du systéme doit être donné par 2n, c’est à dire nous devons travailler avec 2n variables. Il est tout à fait naturel de choisir la moitié de ces variables comme les coordonnées généralisées qi et de choisir l’autre moitié comme les quantitées de mouvement généralisées pi définis par pi = ∂L(qj , q̇j , t) . ∂ q̇i (3.18) Le couple (qi , pi ) est appelé variables canoniques. L’état du systéme dans la formulation hamiltonienne est donc donnée par un point (q1 , q2 , ..., qn , p1 , p2 , ..., pn ), dans un espace à 2n dimensions appelé l’espace de phase du systéme où les axes sont donnés par les coordonnées et les quantitées de mouvement généralisées qi et pi , déplaçant dans le temps selon les équations de Hamilton. La transition entre la formulation lagrangienne et la formulation hamiltonienne est effectuée par un changement de variable de la forme (qi , q̇i , t) −→ (qi , pi , t). (3.19) MA, Badis Ydri 43 Ceci est un exmple sur la transformation de Legendre. Nous rappelons ci-aprés quelque définitions concernant la transformation de Legendre d’une fonction f (x) de la variable x. Nous supposons que la fonction ext convexe c’est à dire qu’elle satisfait la condition d2 f > 0. dx2 (3.20) Cette condition peut aussi bien être réexprimer comme suivant. La fonction pente qui est définie par l’équation s(x) = df dx (3.21) est une fonction monotone puisque elle croı̂t uniquement dans la variable x et donc il y a une seul valeur de s pour chaque point x. C’est à dire la fonction s = s(x) est univoque et admet une fonction réciproque x = x(s) qui est elle même univoque. Nous pouvons commencer alors à partir de la pente s comme variable indepenent, utilser la fonction réciproque x = x(s) pour obtenir la seul valeur de x qui correpond à s, et puis remplacer avec cette valeur dans la fonction f pour obtenir la fonction f (x(s)). La transformation de Legendre g(s) de la fonction f (x) est le point de l’intersection de la droite tangente à la fonction f (x) dans le point x = x(s) avec l’axe des y, c’est à dire f (x(s)) = sx(s) − g(s) ⇔ g(s) = sx(s) − f (x(s)). (3.22) Voir figure 10. La transformation de Legendre est une application de la dualité entre points et droites: La fonction f peut être donnée par les points (x, y) où bien par l’ensemble des pairs (s, −g) constitués des pents s et des points d’intersection −g. Nous pouvons aussi définir la transformation de Legendre par l’operation de maximisation g(s) = maxx (sx − f (x)). (3.23) Nous considérons maintenant une fonction f (x, y) de deux variables x et y. La dérivée totale de la fonction f est donnée par df = udx + vdy , u = ∂f ∂f , v= . ∂x ∂y (3.24) La transformation de Legendre à partir des variables (x, y) aux variables (u, y) va transformer la fonction f (x, y) à la fonction g(u, y) définie par g = ux − f. (3.25) Nous calculons le differentiel dg = xdu − vdy ≡ ∂g ∂g du + dy. ∂u ∂y (3.26) MA, Badis Ydri 44 Nous obtenons x= ∂g ∂g , v=− . ∂u ∂y (3.27) Comme nous l’avons dit, la transition entre la formulation lagrangienne et la formulation hamiltonienne est effectuée par une transformation de Legendre. Plus précisément, nous allons effectuer une transformation des variables généralisées (qi , q̇i , t) aux variables canoniques (qi , pi , t). Donc à la place de la fonction lagrangienne L = L(qi , q̇i , t), qui est une fonction de qi ,q̇i et t, nous allons travailler dans la formulation hamiltonienne avec ce qu’on appelle la fonction hamiltonienne qui est une fonction de qi , pi et t définie par la transformation de Legendre suivante X H(qi , pi , t) = q̇i pi − L(qi , q̇i , t). (3.28) i Nous calculons d’un côté dH = ∂H ∂H ∂H dt. dqi + dpi + ∂qi ∂pi ∂t (3.29) De l’autre côté, nous calculons ∂L ∂L ∂L dq̇i − dqi − dt ∂ q̇i ∂qi ∂t ∂L ∂L dt = q̇i dpi − dqi − ∂qi ∂t ∂L = q̇i dpi − ṗi dqi − dt. ∂t dH = q̇i dpi + pi dq̇i − (3.30) Par comparaison nous obtenons les équations de mouvement de Hamilton q̇i = ∂H ∂H , −ṗi = . ∂pi ∂qi (3.31) Nous obtenons aussi − ∂L ∂H = . ∂t ∂t (3.32) Pour un grand nombre de systémes physiques et coordonnées généralisées nous avons: • Le lagrangien s’ecrit sous la forme L(qi , q̇i , t) = L0 (qi , t) + L1 (qi , q̇i , t) + L2 (qi , q̇i , t) où L2 est une fonction homogéne de second degré en q̇i et L1 est une fonction homogéne de premier degré en q̇i . Dans ce cas nous calculons q̇i pi = q̇i ∂L1 ∂L2 + q̇i = L1 + 2L2 . ∂ q̇i ∂ q̇i (3.33) Ainsi H = L2 − L0 . (3.34) MA, Badis Ydri 45 • En général, l’énergie cinétique prend la forme T = T2 (qi , q̇i , t)+T1 (qi , q̇i , t)+T0 (qi , t). Si les équations définissons les coordonnées généralisées ne dépend pas du temps explicitement, P c’est á dire si ~ri = ~ri (q1 , q2 , ..., qn ), nous aurons ~vi = ri /∂qj et par conséquent j q̇j ∂~ T = T2 où T2 est une fonction de qi et q̇i qui est quadratique dans les variables q̇i . De l’autre côté, si l’énergie potentielle ne dépend pas sur les vitesses généralisées q̇i alors L2 = T , L1 = 0 et L0 = −V . Nous obtenons alors H = T + V. (3.35) Ceci est l’énergie totale du systéme. Nous pouvons montrer sans difficulté en utilisant les équations de Hamilton que dH ∂H = . (3.36) dt ∂t Ainsi, si l’énergie potentielle ne dépend pas explicitement du temps, alors L ne dépendra pas explicitement du temps et par conséquent le hamiltonien ne dépendra pas explicitement du temps et il est donc conservé. 3.3 Équation de Hamilton à Partir de Calcul Variationnel: Le Principe de Hamilton Modifié Nous avons montré que les équations de Lagrange peuvent être obtenus á partir de principe intégrale de Hamilton donné par Z t2 δI = δ dtL(qi , q̇i , t) = 0. (3.37) t1 Le calcul variationnel doit être effectué entre les deux points dans l’espace de configuration donnés par (q1 (t1 ), ..., qn (t1 )) et (q1 (t2 ), ..., qn (t2 )). Puisque les équations de Hamilton décrivent le mouvement du systéme dans l’espace de phase le principe variationnel qui peut donné ces équations doit être formulé nécessairement dans cet espace. P En remplaçant par l’équation L(qi , q̇i , t) = i q̇i pi − H(qi , pi , t) dans le principe de Hamilton au-dessus, et puis en réinterprétant le chemin sur lequel le calcul variationnel est effectué comme un chemin dans l’espace de phase reliant les deux points (q1 (t1 ), ..., qn (t1 ), p1 (t1 ), ..., pn (t1 )) et (q1 (t2 ), ..., qn (t2 ), p1 (t2 ), ..., pn (t2 )), nous obtenons le principe de Hamilton modifié donné par Z t2 X δI = δ dt q̇i pi − H(qi , pi , t) = 0. (3.38) t1 i Ceci est un principe variationnel dans un esapce á 2n dimension de la méme forme que le principe (3.37) c’est á dire de la forme Z t2 δI = δ dtL(qi , q̇i , pi , ṗi , t) = 0. (3.39) t1 MA, Badis Ydri 46 Les équations de Lagrange pour cet principe sont immédiatement données par ∂H d ∂L ∂L d − =0⇔ pi + = 0. dt ∂ q̇i ∂qi dt ∂qi d ∂L ∂L d ∂H − =0⇔ 0 − q̇i + = 0. dt ∂ ṗi ∂pi dt ∂pi (3.40) (3.41) Nous obtenons alors directement les équations de mouvement de Hamilton. 3.4 Transformations Canoniques Nous allons d’abord rappeler briévement la notion de coordonnée cyclique. La coordonnée généralisée qi est une coordonnée cyclique si l’hamiltonien H = H(qi , pi ) ne dépend pas de cette coordonnée. Danc, dans ce cas, en utilisant les équations de Hamilton, nous trouvons que la quantité de mouvement généralisée pi associée á qi est conservée dans le temps. Nous avons alors −ṗi = ∂H = 0 ⇒ pi = βi = constant. ∂qi (3.42) La premiére remarque fondamentale est comme suit: La résolutions des équations de Hamilton dans le cas des coordonnées cycliques est une opération trés facile. De l’autre côté le choix des coordonnées et quantitées de mouvement généralisées est dans une large mesure arbitraire puisque il y a un nombre infinie de choix possibles. Ainsi, puisque le but est toujours la résolutions des équations de mouvement de Hamilton, il est dans notre intérêt de choisir des coordonnées et quantitées de mouvement généralisées Qi et Pi de telle sorte qu’elles soient aussi cycliques. Cette nouvelle ensemble (Qi , Pi ) doit aussi satisfaire aux équations de Hamilton avec un nouveau hamiltonien K(Qi , Pi ) qui est généralement différent de l’hamiltonien H(qi , pi ). Pour cette raison la transformation (qi , pi ) −→ (Qi , Pi ) est dite transformation canonique. La transformation canonique est une généralisation des transformations ponctuelles dans l’espace de configuration données par qi −→ Qi = Qi (qi , t). En effet, une transformation canonique est un changement de variable dans l’espace de phase de la forme qi −→ Qi = Qi (qj , pj , t) , pi −→ Pi = Pi (qj , pj , t). (3.43) Nous supposons que (qi , pi ) est une solution des équations de Hamilton avec un hamiltonien H = H(qi , pi ), c’est á dire q̇i = ∂H ∂H , −ṗi = . ∂pi ∂qi (3.44) MA, Badis Ydri 47 Comme nous l’avons montrée au-dessus, ces équations dérivent de principe de Hamilton modifié suivant Z t2 (pi q̇i − H(q, p, t)) = 0. (3.45) δ t1 La transformation qi −→ Qi = Qi (qj , pj , t), pi −→ Pi = Pi (qj , pj , t) est une transformation canonique parce qu’ on suppose que (Qi , Pi ) est une solution des équations de Hamilton avec un nouveau hamiltonien K(Q, P, t), c’est á dire les nouvelles variables Qi et Pi sont des variables canoniques. Donc, nous avons les nouvelles équations de Hamilton Q̇i = ∂K ∂K , −Ṗi = . ∂Pi ∂Qi (3.46) Ces équations dérivent de principe de Hamilton modifié suivant Z t2 δ (Pi Q̇i − K(Q, P, t)) = 0. (3.47) t1 Ainsi, il faut avoir Z t2 Z t2 (pi q̇i − H(q, p, t)) = δ δ t1 (Pi Q̇i − K(Q, P, t)) = 0. (3.48) t1 Donc, il faut avoir λ(pi q̇i − H(q, p, t)) = Pi Q̇i − K(Q, P, t) + dF . dt (3.49) λ est une constante et F est une fonction dans l’espace de phase dont la dérivée seconde est une fonction continue. Les transformations canoniques avec λ 6= 1 sont nommées transformations canoniques élargies tandis que celles avec λ = 1 sont simplement nommées canoniques. La constante λ est liée á une transformation canonique trés speciale appelée transformation d’échelle définie par qi −→ Qi = µqi , pi −→ Pi = νpi . (3.50) µ et ν sont des constantes. Les nouvelles équations de Hamilton donnent les anciennes équations de Hamilton avec la solution K(Qi , Pi ) = λH(qi , pi ) , λ = µν. (3.51) λ(pi q̇i − H(q, p, t)) = Pi Q̇i − K(Q, P, t). (3.52) C’est á dire Nous pouvons toujours choisir λ = 1 en utilisant une transformation d’échelle. Nous supposons 0 0 par exemple que nous avons une transformation canonique (qi , pi ) −→ (Qi , Pi ) avec λ 6= 1. MA, Badis Ydri 48 0 0 Nous considérons la transformation d’échelle (Qi , Pi ) −→ (Qi = µQi , Pi = νPi ) avec λ = µν. 0 0 La transformation canonique (qi , pi ) −→ (Qi , Pi ) est une composition de la transformation 0 0 canonqiue (qi , pi ) −→ (Qi , Pi ) et la transformation d’échelle (Qi , Pi ) −→ (Qi , Pi ). Nous pouvons vérifier que λ = 1 pour la transformation canonique (qi , pi ) −→ (Qi , Pi ). Ainsi, nous pouvons concentrer sur les transformations canoniques avec λ = 1 sans aucune perte de généralité. Pour ces transformations nous avons dF . (3.53) dt Les transformations canoniques qui ne dépendent pas du temps explicitement, c’est á dire Qi = Qi (qj , pj ) et Pi = Pi (qj , pj ), sont nommées transformations canoniques limitées. La fonction F est une fonction dans l’espace de phase, c’est á dire une fonction de qi , Qi , pi et Pi , et dans le temps. Donc, elles est une fonction á 4n + 1 variables. En utilisant Qi = Qi (qj , pj , t) et Pi = Pi (qj , pj , t) et leurs réciproques, nous voyons que F est en réalité une fonction á 2n+1 variables seulement. La fonction F nous permet de déterminer la forme exacte de la transformation canonique en prenant la moitié de ces variables parmi les coordonnées de phase anciennes (qi , pi ) et l’autre moitié de ces variables est prise parmi les nouvelles coordonnées de phase (Qi , Pi ) . Donc F joue le rôle de la fonction génératrice de la transformation canonique et nous avons seulement quatre type possibles des transformations canoniques données par les fonctions génératrices suivantes pi q̇i − H(q, p, t) = Pi Q̇i − K(Q, P, t) + F = F1 (qi , Qi , t). (3.54) F = F2 (qi , Pi , t). (3.55) F = F3 (pi , Qi , t). (3.56) F = F4 (pi , Pi , t). (3.57) Nous allons discuter maintenant avec quelque details les deux premiers cas. Premier cas : Dans ce cas F = F1 (qi , Qi , t). (3.58) Nous calculons pi q̇i − H = Pi Q̇i − K + ∂F1 ∂F1 ∂F1 + q̇i + Q̇i . ∂t ∂qi ∂Qi (3.59) Puisque les coordonnées qi et Qi sont linéairement independantes nous obtenons pi = ∂F1 ∂F1 , Pi = − . ∂qi ∂Qi K=H+ ∂F1 . ∂t (3.60) (3.61) MA, Badis Ydri 49 Deuxiéme cas : Dans ce cas la fonction génératrice doit être une fonction dans les coordonnées généralisées anciennes qi et les quantitées de mouvement nouvelles Pi . En comparant avec le premier cas, nous voyons que Pi ici joue le rôle de Qi là-bas. Alors, dans l’équation (3.53) il faut remplaçer Pi Q̇i par Qi Ṗi . Cela peut être réalisé en choisissant la fonction génératrice comme suit F = F2 (qi , Pi , t) − Qi Pi . (3.62) Nous calculons maintenant pi q̇i − H = −Qi Ṗi − K + ∂F2 ∂F2 ∂F2 + q̇i + Ṗi . ∂t ∂qi ∂Pi (3.63) Encore une fois, pusique qi etPi sont linéairement independantes nous obtenons pi = ∂F2 ∂F2 , Qi = . ∂qi ∂Pi K=H+ ∂F2 . ∂t (3.64) (3.65) Pour le troisiéme et quatriéme cas nous écrivons F = F3 (pi , Qi , t) + qi pi . (3.66) F = F4 (pi , Pi , t) + qi pi − Qi Pi . (3.67) Les transformations canoniques pour lesquelles la fonction génératrice ne dépend pa du temps sont sont précisément les transformations canoniques limitées. Dans ce cas ∂F = 0 ⇒ K = H. ∂t 3.5 (3.68) Formulation Symplectique, Crochets de Poisson et Théorème de Liouvil Condition symplectique : Nous pouvons réécrire les transformations canoniques sous une forme différente mais équivalente aux fonctions génératrices en utilisant la formulation symplectique des équations de Hamilton. Nous définissons le vecteur η dans 2n dimension, constituté par les coordonnées et les quantitées de mouvement généralisées qi et pi , et le vecteur ξ aussi dans 2n dimension, constituté par les coordonnées et les quantitées de mouvement généralisées Qi et Pi , donnés par , , qi Qi η= , ξ= . (3.69) pi Pi MA, Badis Ydri 50 Ces vecteurs sont définis dans l’espace de phase. Les équations de la transformation canonique limitée Qi = Qi (qj , pj ) et Pi = Pi (qj , pj ) prend alors la forme ξ = ξ(η). (3.70) Les équations de Hamilton dans les variables η sont données par η̇ = J ∂H . ∂η La matrice J est 2nx2n et elle est donnée par 0 1n J= . −1n 0 (3.71) (3.72) Les équations de Hamilton dans les variables ξ sont données par ∂H . ξ˙ = J ∂ξ (3.73) Nous définissons la matrices M par Mij = ∂ξi . ∂ηj (3.74) Nous avons ξ˙i = Mij η̇j = Mij Jjk ∂H ∂ηk ∂H ∂ξl ∂H = (M JM T )il . ∂ξl = Mij Jjk Mlk (3.75) Par comparaison nous obtenons alors M JM T = J. (3.76) Cette condition est nommée la condition symplectique et donc la matrice M est une matrice symplectique. La condition symplectique est une condition nécessaire et suffisante pour toutes les transformations canoniques y compris ceux qui dépendent du temps et non pas seulement pour les transformations canoniques limitées considérées au-dessus. Nous pouvons montrer que la condition symplectique implique l’existence de la fonction génératrice. Aussi, nous pouvons utiliser la formulation symplectique pour démontrer que l’ensemble des transformations canoniques est un groupe. MA, Badis Ydri 51 Transformations canoniques infinitésimales Nous pouvons montrer que les transformations canoniques satisfont la condition symplectique comme suit. En premier lieu, puisque nous avons la structure d’un groupe nous pouvons décomposer une transformation canonique quleconque comme suivant qi Qi (q, p, t0 ) Qi (q, p, t) η= −→ ξ(η, t0 ) = −→ ξ(η, t) = . (3.77) Pi (q, p, t0 ) Pi (q, p, t) pi Le premier terme satisfaire la condition symplectique pusique il est donné par une transformation canonique limitée, c’est à dire elle ne dépend pas du temps. Encore une fois, pusique nous avons la structure d’un groupe, on peut décomposer le deuxiéme terme en transformations canoniques infinitésimales. En d’autre termes, nous divisions l’intervalle t − t0 en intervalles infinitésimales dt et nous considérons seulement les transformations canoniques dans chaque intervalle. Nous commençons par définir les transformations canoniques infinitésimales. Nous remarquons que la fonction F2 = qi Pi génère l’application identité. Nous pouvons montrer, dans ce cas, que Qi = qi , Pi = pi et K = H. La transformation canonique infinitésimale correspond alors à F2 = qi Pi + G(qj , Pj , t). (3.78) Nous calculons P i = pi − ∂G ∂G ∂G , Qi = q i + = qi + . ∂qi ∂Pi ∂pi (3.79) C’est à dire nous pouvons penser de G comme une fonction de q et p, et non pas de q et P , et le temps. La fonction G est la fonction génératrice de la transformation canonique infinitésimale. Nous avons δpi = Pi − pi = − ∂G ∂G , δqi = Qi − qi = . ∂qi ∂pi (3.80) Nous pouvons écrire les équations (3.80) sous la forme compacte δη = ξ − η = J ∂G . ∂η (3.81) Aussi, nous pouvons calculer pour la transformation canonique infinitésimale au-dessus que M= ∂ξ ∂ = 1+ δη ∂η ∂η ∂ 2G = 1 + J . ∂η∂η La matrice ∂ 2 G/∂η∂η est une matrice symétrique avec des composantes données par (3.82) MA, Badis Ydri 52 ∂ 2G ∂ 2G = . ∂η∂η ij ∂ηi ∂ηj (3.83) Nous pouvons maintenant vérifier directement que les transformations canoniques infinitésimales satisfont à la condition symplectique. En effet, nous avons M JM T ∂ 2G ∂ 2G = 1 + J J 1− J ∂η∂η ∂η∂η = J. (3.84) Si nous choisissons = dt, la transformation canonique infinitésimale sera exactement donnée par la transformation ξ(η, t0 ) −→ ξ(η, t) avec t = t0 + dt . Cette transformation satisfaire à la condition symplectique et par conséquence la transformation canonique qui apparaı̂t dans le deuxiéme terme de (3.77), qui est la composition de transformations canoniques infinitésimales de type = dt, satisfaire à la condition symplectique. Crochets de Poisson Nous définissons les crochets de Poisson de deux fonctions u et v sur l’espace de phase par rapport aux variables qi et pi par la relation [u, v]η X ∂u ∂v ∂u ∂v − = ∂q ∂p ∂pi ∂qi i i i T ∂u ∂v . = J ∂η ∂η (3.85) Nous calculons ce qu’on appelle les crochets de Poisson fondamentales données par [η, η]η = J. (3.86) Explicitement [qi , qj ]η = 0 , [pi , pj ]η = 0 , [qi , pj ]η = −[pi , qj ]η = δij . (3.87) Nous calculons maintenant ∂u ∂v Jij ∂ηi ∂ηj ∂u ∂ξk ∂ξl ∂v = Jij ∂ξk ∂ηi ∂ηj ∂ξl ∂v ∂u = (M JM T )kl ∂ξk ∂ξl = [u, v]ξ . [u, v]η = (3.88) MA, Badis Ydri 53 Donc les crochets de Poisson sont invariants sous l’effet des transformations canoniques. Cette condition est complétement équivalente à la condition symplectique. Nous pouvons aussi utiliser cette invariance pour dèmontrer que la condition symplectique implique l’existence de la fonction génératrice de la transformation canonique. Nous considérons maintenant une fonction u des variables qi , pi et le temps, c’est à dire u = u(qi , pi , t). En utilisant les équations de Hamilton, la dérivé exacte de la fonction u par rapport au temps est donnée par X ∂u du ∂u ∂u = q̇i + ṗi + dt ∂qi ∂pi ∂t i X ∂u ∂H ∂u ∂H ∂u = − + ∂qi ∂pi ∂pi ∂qi ∂t i ∂u . (3.89) ∂t Ceci est l’équation de mouvement de la fonction u. Nous pouvons obtenir les équations de Hamilton comme un cas particulier comme suivant. Si nous choisissons u = qi , pi nous obtenons directement q̇i = [qi , H]η , ṗi = [pi , H]η . En utilisant la notation symplectique nous obtenons alors ∂H η̇ = [η, H]η = J (3.90) ∂η = [u, H]η + qui est léquation de Hamilton (3.71). Nous pouvons aussi exprimer les transformations canoniques infinitésimales (3.81) en utilisant les crochets de Poisson. En choisissant u = η et v = G dans (3.85) nous obtenons [η, G]η = J ∂G , ∂η (3.91) La transformation canonique infinitésimale (3.81) peut s’ecrire sous la forme δη = [η, G]η . (3.92) Sin nous choisissons par exemple = dx et G = pj nous obtenons δqi = dx[qi , pj ]η = δij dx et δpi = dx[pi , pj ]η = 0 ce que veut dire que la translation dans la direction j est générée par la quantité de mouvement pj . Comme un deuxiéme exemple nous considérons le suivant. Si nous choisissons = dt et G = H nous obtenons δη = η̇dt = dη c’est à dire = dt , G = H ⇒ δη = η̇dt = dη. (3.93) Donc l’hamiltonien est le générateur de mouvement du sytéme dans le temps. Cet résultat est trés important et nous pouvons également l’obtenir de la maniére suivante. Si nous choisissons G = H dans la transformation canonique infinitésimale (3.80) nous concluons directement que δpi = ṗi , δqi = q̇i ⇒ = dt. (3.94) MA, Badis Ydri 54 Donc la fonction de Hamilton est la fonction génératrice de mouvement infinitésimale, c’est á dire des translations infinitésimales dans le temps. En d’autre terme, le mouvement du systéme dans le temps est une transformation canonique générée par l’hamiltonien. Théorème de Liouville Le volume dans l’espace de phase est aussi invariant, comme les crochets de Poisson, sous l’effet des transformations canoniques. Le volume infinitésimale dans l’espace de phase est défini dans les coordonnées ηi par l’élément de volume dVη = d2n η = dq1 ...dqn dp1 ...dpn . (3.95) Sous l’effet de la transformation canonique η −→ ξ le volume dVη va tronsformer á l’élément de volume dVξ donné par dVξ = d2n ξ = dQ1 ...dQn dP1 ...dPn . (3.96) Ces deux volumes dVη et dVξ sont reliés par le déterminant appelé jacobien de la transformation canonique η −→ ξ. Nous avons exactement ∂ξi 2n |d η ∂ηj = |detMij |d2n η. d2n ξ = |det (3.97) C’est á dire dVξ = ||M ||dVη . (3.98) De l’autre côté, la condition symplectique M JM T = J donne detJ = det(M JM T ) = detM.detJ.detM T = detJ.(detM )2 . (3.99) Nous concluons que |M |2 = 1 et par conséquence dVξ = dVη . (3.100) Donc le volume infinitésimale est invariant sous l’effet des transformations canoniques. En d’autre terme, le volume de n’importe quelle région dans l’espace de phase est invariant sous l’effet des transformations canoniques. Ainsi, nous avons l’intégrale invariant Z Vη = dVη Z = d2n η Z = dq1 ...dqn dp1 ...dpn . (3.101) MA, Badis Ydri 55 Cet intégrale est connu sous le nom de l’intégrale invariant de Poincaré. Nous considérons maintenant un volume infinitésimale dVη dans l’espace de phase qui contient dNη points (q1 , ..., qn , p1 , ..., pn ). Chaque point définit un état possible du systéme à un instant initial t0 . La densité des états est définie par ρ= dNη . dVη (3.102) Le volume est invariant dans le temps si les points évoluent dans le temps selon les équations de Hamilton. Danc le volume dVη peut changer de forme dans le temps mais pas sa valeur. Il est évident que le nombre des états dNη dans le volume dVη reste aussi constant dans le temps puisque le mouvement du systéme est détereminé uniquement par les positions initiales dans l’espace de phase et donc tous le points dans le volume dVη à l’instant t0 déplacent collectivement pour occuper le nouveau volume dVη à l’instant t. Nous concluons alors que la densité des états est une constante dans le temps, c’est à dire dρ = 0. dt (3.103) Ceci est le théorème de Liouville. La fonction ρ est une fonction dans l’espace de phase de coordonnées qi , pi et le temps. En utilisant le résultat (3.89) nous obtenons ∂ρ dρ = [ρ, H]η + . dt ∂t (3.104) Le théorème de Liouville prend alors la fome équivalente ∂ρ = −[ρ, H]η . ∂t (3.105) Interpretation active et passive des transformations canoniques : Les transformations canoniques peuvent être interprétées activement ou passivement. Dans l’interprétation passive de la transformation canonique nous changeons l’espace de phase η avec coordonnées qi et pi à l’espace de phase ξ avec coordonnées Qi et Pi . Danc le systéme à l’instant t peut être 0 décrit par la configuration A = (qi , pi ) mais aussi par la configuration A = (Qi , Pi ). En d’autre terme, une fonction quelconque u dans les variables du systéme doit prendre la même valeur 0 u(A) = u(A ) dans les deux espaces η et ξ malgré que la dépendance fonctionnelle de u sur qi et pi est différente de sa dépendance fonctionnelle sur Qi et Pi . Dans l’interprétation active de la transformation canonique les coordonnées Qi et Pi sont les coordonnées d’un autre point B qui est différent de point A dans le même espace de phase η = ξ. Donc la transformation canonique déplace le systéme de point A = (qi , pi ) vers le point B = (Qi , Pi ) dans le sense que la transformation canonique nous permet d’exprimer la configuration B en fonction de la configuration A et vice versa. Ainsi, de ce point de vue, la valeur de la fonction u change lors de déplacement de A à B malgré que sa dépendance fonctionnelle sur les variables qi et pi est identique à sa dépendance fonctionnelle sur les variables MA, Badis Ydri 56 Qi et Pi . Le changement ∂u dans la valeur de la fonction lors de déplacement de A à B est donné par ∂u = u(B) − u(A) = u(η + δη) − u(η) ∂u δη = ∂η ∂u ∂G = J ∂η ∂η = [u, G]η . (3.106) Pour l’hamiltonien les choses sont plus compliqués parce que ce dernier change aussi de H à K sous l’effet de la transformation canonique si la fonction génératrice dépend du temps où K = H + ∂F2 /∂t = H + ∂G/∂t. Danc même dans l’interprétation passive de la transformation 0 0 canonique l’hamiltonien change de H(A) à K(A ) lors de déplacement de A vers A , alors que dans l’interprétation active l’hamiltonien change, comme expliqué au-dessus, de H(A) à H(B) lors de cet déplacement. Dans ce cas nous définissions ∂H comme la différence entre les valeurs de l’hamiltonien dans les deux interprétations, á savoir 0 ∂H = (H(B) − H(A)) − (K(A ) − H(A)) 0 = H(B) − K(A ). (3.107) Cette définition coı̈ncide avec la définition précédente dans le cas où la fonction ne change pas sous l’effet des transformations canoniques. Nous calculons maintenant ∂G ∂t ∂G = H(B) − H(A) − ∂t ∂G = [H, G]η − ∂t dG = − . dt 0 ∂H = H(B) − H(A ) − (3.108) En résumé si la fonction génératrice G est une constante de mouvement, la transformation canonique infinitésimale correspondant ne change pas la valeur de l’hamiltonien et par conséquent l’hamiltonien est invariant. Ainsi, les constantes de mouvement sont précisément les fonctions génératrices des transformations canonqiues infinitésimales qui laissent l’hamiltonien invariant. 3.6 Équation de Hamilton-Jacobi Nous considérons une transformation canonique à partir de coordonnées (qi , pi ) vers les coordonnées (Qi , Pi ) tel que Qi et Pi sont constantes dans le temps c’est à dire Qi = βi et MA, Badis Ydri 57 Pi = αi . Cette transformation peut être obtenue en supposant que l’hamiltonien transformé K(Q, P, t) est nul. Puisque K(Q, P, t) = H(q, p, t) + ∂F /∂t nous devons avoir H(q, p, t) + ∂F = 0. ∂t (3.109) On prend une fonction génératrice F de seconde type c’est à dire F = F2 (qi , Pi , t). En utilisant l’équation de transformation pi = ∂F2 /∂qi nous pouvons écrire l’équation au-dessus sous la forme H(q1 , q2 , ..., qn , ∂F2 ∂F2 ∂F2 ∂F2 , , ..., , t) + = 0. ∂q1 ∂q2 ∂qn ∂t (3.110) Ceci est léquation de Hamilton-Jacobi qui est une équation différentielle aux dérivées partielles du premier ordre dans n + 1 variables q1 , ....,qn et t. L’inconnu est la fonction génératrice F2 . La solution qui est notée par F2 = S = S(q1 , ..., qn , α1 , ..., αn , αn+1 , t) est nommée la fonction de Hamilton principale. Il est évident que les nombres αi sont des constantes d’intégration. Il est aussi évident que S + α est une solution si S est une solution. En d’autre terme, il exist une constante d’intégration qui apparaı̂t seulement ajouté á S et par conséquent elle n’est pas importante dans la solution puisque elle va être simplifié dans les dérivées partielles. Soit αn+1 cette constante d’intégration. Donc la solution F2 = S prend la forme F2 = S = S(q1 , ..., qn , α1 , ..., αn , t). (3.111) Cette solution est nommée la solution compléte de l’équation de Hamilton-Jacobi. On peut prendre les quantitées de mouvement Pi qui sont constantes dans le temps égales aux constantes d’intégration αi c’est à dire Pi = αi . (3.112) Nous écrivons maintenant l’équations pi = ∂F2 /∂qi sous la forme pi = ∂S(q, α, t) . ∂qi (3.113) À l’instant initial t0 cette équation relie entre les valeurs initiales de qi et pi et αi . Donc, nous pouvons déterminer les constantes d’intégration αi en fonction de valeurs initiales de qi et pi en utilisant cette équation. De l’autre côté, l’équation Qi = ∂F2 /∂Pi peut être écrit sous la forme Qi = βi = ∂S(q, α, t) . ∂αi (3.114) À l’instant initial t0 cette équation va nous permettre de déterminer βi en fonction de valeurs initiales de qi et αi . Le réciproque de cette équation donne qi en fonction de αi , βi et le temps c’est à dire qi = qi (α, β, t). (3.115) MA, Badis Ydri 58 En remplaçant dans l’équation pi = ∂S(q, α, t)/∂qi nous obtenons pi en fonction de αi , βi et le temps c’est à dire pi = pi (α, β, t). (3.116) Les deux équations (3.115) et (3.116) ensemble donnent la solution compléte des équations de Hamilton. Nous concluons alors que la construction de la fonction de Hamilton principale, en résolvant l’équation de Hamilton-Jacobi, est complétement équivalente à la résolution des équations de mouvement de Hamilton. En d’autre terme, les équations de mouvement de Hamilton sont équivalentes à l’équation de Hamilton-Jacobi. La fonction de Hamilton principale est la fonction génératrice de la transformation canonique qui nous prend vers des coordonnées constantes dans le temps. La signification physique de la fonction de Hamilton principale est la suivante. Nous calculons dS ∂S ∂S = q̇i + dt ∂qi ∂t = pi q̇i − H = L. (3.117) C’est à dire S est l’action Z S= Ldt + constant. (3.118) Si l’hamiltonien ne dépend pas explicitement du temps, alors l’équation de Hamilton-Jacobi prend la forme H(qi , ∂S ∂S )+ = 0. ∂qi ∂t (3.119) Nous séparons le temps en supposant une solution de la forme S(qi , αi , t) = W (qi , αi ) − α1 t. (3.120) L’équation de Hamilton-Jacobi devient H(qi , ∂W ) = α1 . ∂qi (3.121) C’est á dire α1 est une constante de mouvement égale á l’énergie dans tous les cas où l’hamiltonien est la fonction de l’énergie. La fonction W est nommée la fonction caractéristique de Hamilton qui est la fonction génératrice de la transformation canonique qui nous prend vers des coordonnées cycliques. Nous considérons la transformation canonique (qi , pi ) −→ (Qi , Pi ) où les nouvelles quantitées de mouvement Pi sont des constantes de mouvements égales aux αi et avec une fonction génératrice W (qi , Pi ) qui ne dépend pas explicitement du temps et par conséquent K(Qi , Pi ) = MA, Badis Ydri 59 H(qi , pi ). Nous supposons que l’hamiltonien H(qi , pi ) est une constante de mouvement égale à α1 . Comme avant, nous devons avoir pi = ∂W /∂qi et Qi = ∂W /∂Pi = ∂W /∂αi et par conséquent H(qi , pi ) = α1 est équivalent à (3.121). Nous remarquons que sous l’influence de cette transformation canonique K(Qi , Pi ) = P1 , c’est à dire l’hamiltonien transformé ne dépend pas de nouvelles coordonnées généralisées Qi et par conséquent ces coordonnées sont toutes cycliques. En plus, nous pouvons conclure à partir des équations de Hamilton Q1 = t + β1 et Qi = βi pour i 6= 1 que toutes les nouvelles coordonnées généralisées, except la premiére, sont des constantes de mouvement. MA, Badis Ydri 3.7 60 Exercices Exercice 1: Nous considérons le mouvement d’un pednule simple de masse m et de longueur l. Calculer la quantité de mouvement généralisée et l’hamiltonien du systéme. Dériver les équations de mouvement de Hamilton. Exercice 2: Nous considérons le mouvement d’une particule sous l’effet d’une force centrale, c’est à dire une force dérivant d’un potentiel qui dépend seulement sur la distance r = |~r|. • Déterminer les coordonnées généralisées et calculer le lagrangien du systéme et les équations de mouvement de Lagrange. • Cacluler les quantités de mouvement et la hamiltonien du systéme. • Cacluler les équations de mouvement de Hamilton. Est-ce qu il y a des coordonnées cycliques dans ce cas. Que pouvons-nous conclure? Exercice 3: Un corpuscule de masse m se déplace en trois dimensions sous l’influence d’un potentiel V (x, y, z). • Écrivez l’hamiltonien de le particule dans les coordonnées cartésiennes. • Calculer l’hamiltonien de le particule dans les coordonnées cylindriques. • Calculer le lagrangien, les quantités de mouvement généralisées et l’hamiltonien de le particule dans les coordonnées sphériques. Exercice 4: Nous considérons une particule en état de chute libre dans un champ de pesanteur uniforme ~g . • Déterminer l’hamiltonien de la particule et montrer qu’il est une constante de mouvement, c’est à dire qu’il est conservé dans le temps. • Décrire l’espace de phase dans ce cas. Quelle est la trajectoire de la particule dans cet espace. • Calculer le nombre des états dans l’espace de phase qui ont une quantité de mouvement entre p1 ≤ p ≤ p2 et une énergie entre E1 ≤ E ≤ E2 . Remarque: Le nombre des états doit être proportionel à la superficie F dans l’espace de phase limitée par p1 ≤ p ≤ p2 et E1 ≤ E ≤ E2 . • Déterminer l’effet des équations de Hamilton sur le nombre des états calculer dans la question précédente. MA, Badis Ydri 61 Exercice 5: • Écrire l’hamiltonien de l’oscillateur harmonique de masse m et de fréquence angulaire Ω dans une seul dimension. • La fonction génératrice d’une transformation canonique (q, p) −→ (Q, P ) de premier type est donnée par 1 F1 (q, Q) = mΩq 2 cot Q. 2 (3.122) Calculer la transformation canonique explicitement. • Calculer le nouvel hamiltonien K(Q, P ). Qu’est ce que vous remarquez. • Résoudre les nouvelles équations de Hamilton. Déduire les équations de la trajectoire de l’oscillateur harmonique. Exercice 6: Un pendule de longueur l et de masse m oscille autour de son axe d’équilibre de telle sorte que son point de suspension se déplace sur une parabole y = ax2 . Calculer l’hamiltonien de systéme et les équations de mouvement. Répéter la question dans l’approximation quadratique. Résoudre les équations de mouvement et determiner la fréquence de mouvement. Exercice 7: Le lagrangien d’un systéme est donné par L = q̇12 + q̇22 + k1 q12 + k2 q̇1 q̇2 . 2 a + bq1 (3.123) Cacluler l’hamiltonien du systéme et les équations de mouvement de Hamilton. Exercice 8: Un pendule de masse m et de longueur l oscille dans un plan de telle sorte que son point de suspension se déplace selon une trajectoire circulaire de rayon a avec une fréquence angulaire uniforme γ. • Calculer le lagrangien de systéme. • Calculer l’hamiltonien de systéme. • Dériver les équations de mouvement de Hamilton. Exercice 9: • Le lagrangien d’un systéme est donné par L= m 2 2 (q̇ sin Ωt + q̇qΩ sin 2Ωt + q 2 Ω2 ). 2 Calculer le hamiltonien correspondant et déterminer si il est conservé. (3.124) MA, Badis Ydri 62 • Écrire le lagrangien en fonction de la variable Q = q sin Ωt. (3.125) Cacluler le hamiltonien correspondant et déterminer si il est conservé. Exercice 10: On donne la transformation 1 Q = log( sin p) , P = q cot p. q (3.126) Montrer directement que cette transformation est canonique. Exercice 11: On donne la transformation Q1 = q1 , Q2 = p2 , P1 = p1 − 2p2 , P2 = −2q1 − q2 . Montrer que cette transformation est canonique et déterminer sa fonction génératrice. (3.127) MA, Badis Ydri 3.8 63 Solutions Exercice 1: La position, vitesse et énergie cinétique de pendule sont données par ~r = l(sin θî + cos θĵ). (3.128) ~v = lθ̇(cos θî − sin θĵ). (3.129) 1 T = ml2 θ̇2 . 2 (3.130) L’énergie potentielle de pendule est égale à moins le travail de la force de pesanteur c’est à dire V = −W = −mg ĵ~r = −mgl cos θ. (3.131) Le lagrangien de systéme est 1 L = ml2 θ̇2 + mgl cos θ. 2 (3.132) Nous calculons maintenant la quantité de mouvement généralisée donnée par pθ = ∂L = ml2 θ̇. ∂ θ̇ (3.133) Le hamiltonien de systéme est calculé comme suit H = θ̇pθ − L 1 2 2 = ml θ̇ − mgl cos θ 2 p2θ = − mgl cos θ. 2ml2 (3.134) Les équations de Hamilton sont θ̇ = Exercice 2: pθ ∂H ∂H = , − ṗ = = mgl sin θ. θ ∂pθ ml2 ∂θ (3.135) Les coordonnées généralisées sont r, φ. Le vecteur position est ~r = r~ur , ~ur = cos φî + sin φĵ. (3.136) ~v = ṙ~ur + rφ̇~uφ , ~uφ = − sin φî + cos φĵ. (3.137) Le vecteur vitesse est L’énergie cinétique et le lagrangien sont 1 1 T = m~v 2 = m(ṙ2 + r2 φ̇2 ). 2 2 (3.138) MA, Badis Ydri 64 1 1 L = T − V = m~v 2 = m(ṙ2 + r2 φ̇2 ) − V (r). 2 2 Les équations de mouvement de Lagrange sont ∂V r : mr̈ − mrφ̇2 + = 0. ∂r d (mr2 φ̇) = 0. dt Les quantités de mouvement généralisées sont ∂L = mṙ. pr = ∂ ṙ φ: pφ = (3.139) (3.140) (3.141) (3.142) ∂L = mr2 φ̇. ∂ φ̇ (3.143) L’hamiltonien est donné par 1 2 1 2 pr + p + V (r). 2m 2mr2 φ Les équations de mouvement de Hamilton sont H = ṙpr + φ̇pφ − L = r : ṙ = (3.144) p2φ pr ∂H ∂V ∂V ∂H = , −ṗr = =− 3 + ⇒ mr̈ − mrφ̇2 + = 0. ∂pr m ∂r mr ∂r ∂r (3.145) ∂H pφ ∂H d = , − ṗ = = 0 ⇒ (mr2 φ̇) = 0. φ ∂pφ mr2 ∂φ dt (3.146) φ : φ̇ = La coordonnée généralisée φ est une coordonnée cyclique et par conséquent la quantitée de mouvement généralisée correspondant doit être conservée. Pusique φ décrit la rotation de systéme, pφ doit être reliée au moment cinétique de systéme. En effet ~ = m~rx~v = mr2 φ̇~ur x~uφ = pφ k̂. L Exercice 3: (3.147) L’hamiltonien de systéme dans les coordonnées cartésiennes est p2y p2x p2 + + z + V (x, y, z). 2m 2m 2m L’hamiltonien de systéme dans les coordonnées cylindriques est H= H= 1 1 p2φ p2ρ p2z + + + V (ρ, φ, z). 2m 2mρ2 2m L’hamiltonien de systéme dans les coordonnées sphériques est H= (3.148) (3.149) 2 p2φ p2r p2 + V (r, θ, φ). + θ2+ 2m 2mr 2mr2 sin2 θ (3.150) Les vecteurs unitaires cylindriques: ~uρ = cos φî + sin φĵ, ~uφ = − sin φî + cos φĵ k̂. Les vecteurs unitaires sphériques: ~ur = sin θ cos φî+sin θ sin φĵ+cos θk̂, ~uθ = cos θ cos φî+cos θ sin φĵ−sin θk̂ et ûφ = − sin φî + cos φĵ. 2 MA, Badis Ydri Exercice 4: 65 L’hamiltonien de systéme est donné par (avec p = mż) H= p2 + mgz. 2m (3.151) En utilisant les équations de Hamilton on peut montrer que ∂H dH = = 0 ⇒ H = E. dt ∂t (3.152) La constante de mouvement E est égale à l’énergie de systéme. L’espace de phase est un espace à deux dimensions où les axes sont donnés par z et la quantité de mouvement p. La trajectoire de systéme dans cet espace est donnée par E= p2 1 p2 + mgz ⇒ z = (E − ). 2m mg 2m (3.153) Ceci est l’équation d’une parabole. Le nombre des états qui ont une quantité de mouvement entre p1 ≤ p ≤ p2 et une énergie entre E1 ≤ E ≤ E2 est proportionnel á la superficie F dans l’espace de phase limitée par p1 ≤ p ≤ p2 et E1 ≤ E ≤ E2 . Cette superficie est calulée par l’intégrale suivante Z p2 F = Z dp p1 p2 1 (E2 − 2m ) mg p2 1 (E1 − 2m ) mg E2 − E1 dz = mg Z p2 dp = p1 E2 − E1 (p2 − p1 ). mg (3.154) Sous l’effet des équations de Hamilton la quantité de mouvement change comme 0 ṗ = −mg ⇒ pi = pi − mgt , i = 1, 2. (3.155) La superficie F change alors comme suivant 0 F = E2 − E1 0 0 (p2 − p1 ). mg (3.156) 0 Voir figure 11. En remplaçant, nous obtenons F = F , c’est à dire le nombre des états ne change pas sous l’effet des équations de Hamilton. Ceci est un exemple sur le théorème de Liouville. Exercice 5: L’hamiltonien d’un oscillateur harmonique dans une seul dimension de masse m et de fréquence angulaire Ω est donné par H= 1 2 1 p + mΩ2 q 2 . 2m 2 (3.157) Pour les fonctions génératrices de premier type on a ∂F1 ∂q = mΩq cot Q. p = (3.158) MA, Badis Ydri 66 P = − = ∂F1 ∂Q 1 1 mΩq 2 2 . 2 sin Q Nous obtenons la transformation canonique r √ 2P sin Q , p = 2mΩP cos Q. q= mΩ (3.159) (3.160) On calcule l’hamiltonien K(Q, P ) = H q(Q, P ), p(Q, P ) = ΩP. (3.161) Donc la nouvelle coordonnée généralisée Q est une coordonnée cyclique et par conséquent la nouvelle quantité de mouvement généralisée P est une constante de mouvement. La résolution de l’autre nouvelle équation de Hamilton donne Q̇ = ∂K = Ω ⇒ Q = Ωt + Q0 . ∂P (3.162) Par substitution dans (3.160) nous obtenons l’équation de la trajectoire de l’osillateur harmonique. Exercice 6: Nous prenons l’origine au centre de la parabole y = ax2 . Les coordonnées du point de suspension est x et y = ax2 . Les coordonnées de pendule sont donc xm = x + l sin θ , ym = y − l cos θ. (3.163) L’énergie cinétique est 1 1 2 ) + M (ẋ2 + ẏ 2 ) m(ẋ2m + ẏm 2 2 1 1 = (m + M )(1 + 4a2 x2 )ẋ2 + ml2 θ̇2 + mlθ̇ẋ(cos θ + 2ax sin θ) 2 2 1 1 2 2 = A(x)ẋ + B θ̇ + C(x, θ)θ̇ẋ. 2 2 T = (3.164) L’énergie potentielle est V = mg(−l cos θ + y) + M gy. (3.165) Les quantités de mouvement generalisées sont Px = ∂T ∂T = Aẋ + C θ̇ , Pθ = = B θ̇ + C ẋ. ∂ ẋ ∂ θ̇ (3.166) MA, Badis Ydri 67 L’inversion de ces équations donne ẋ = 1 1 (BPx − CPθ ) , θ̇ = (−CPx + APθ ), ∆ ∆ (3.167) Le déterminant est donné par ∆ = AB − C 2 = m2 l2 (sin2 θ + 4a2 x2 cos2 θ − 2ax sin 2θ) + M ml2 (1 + 4a2 x2 ). (3.168) En exprimant l’énergie cinétique en termes de quantités de mouvement généralisées nous obtenons T = B 2 A 2 C Px + P − P x Pθ . 2∆ 2∆ θ ∆ (3.169) L’hamiltonien de systéme est donné par H= B 2 A 2 C Px + P − Px Pθ + a(m + M )gx2 − mgl cos θ. 2∆ 2∆ θ ∆ (3.170) Les équations de mouvement de Hamilton sont données par ẋ = B C ∂H C A ∂H = Px − Pθ , θ̇ = = − P x + Pθ . ∂Px ∆ ∆ ∂Pθ ∆ ∆ −Ṗx = ∂H ∂H , −Ṗθ = . ∂x ∂θ (3.171) (3.172) Le calcul ici est trés facile mais aussi trés long. Dans l’approximation quadratique les équations se simplifient considérablement. Nous trouvons les équations de mouvement ẍ + lθ̈ + gθ = 0 , ẍ + ml θ̈ + 2agx = 0. m+M (3.173) La solution est une fonction harmonique avec la même fréquence angulaire γ c’est à dire x = A exp(iγt) , θ = B exp(iγt). (3.174) En remplacant dans les équations de mouvement nous obtenons la fréquence angulaire q g(1 + 2al) ± g 2 (1 + 2al)2 − 8alg 2 MM +m 2 γ = . (3.175) M 2 M +m l MA, Badis Ydri Exercice 7: 68 On calcule les quantités de mouvement généralsiées p1 = ∂L 2 ∂L = 2q̇1 + k2 q̇2 , p2 = = k2 q̇1 + q̇2 . ∂ q̇1 ∂ q̇2 a + bq12 (3.176) L’inversion de ces équations donne q̇1 = 1 2 1 ( p − k2 p2 ) , q̇2 = (−k2 p1 + 2p2 ). 2 1 ∆ a + bq1 ∆ (3.177) Le déterminant est donné par 4 − k22 . a + bq12 (3.178) p21 p22 k2 p1 p2 q̇22 + k q̇ q̇ = + − . 2 1 2 a + bq12 ∆(a + bq12 ) ∆ ∆ (3.179) ∆= On calcule q̇12 + L’hamiltonien est donné par H = p1 q̇1 + p2 q̇2 − L p21 p22 k2 p1 p2 = + − − k1 q12 . ∆(a + bq12 ) ∆ ∆ (3.180) Les équations de mouvement de Hamilton q̇1 = 2p1 k2 p2 ∂H = − . 2 ∂p1 ∆(a + bq1 ) ∆ (3.181) ∂H 2p2 k2 p1 = − . ∂p2 ∆ ∆ (3.182) q̇2 = −ṗ1 = −ṗ2 = ∂H . ∂q1 (3.183) ∂H = 0. ∂q2 (3.184) Seulement la troixiéme équation nécessite un calcule un peu long. MA, Badis Ydri Exercice 8: pension est 69 Nous prenons l’origine au centre de cercle. Les coordonnées du point de sus- xs = a cos γt , ys = −a sin γt. (3.185) Les coordonnées de la masse m sont xm = a cos γt + l sin θ , ym = −a sin γt + l cos θ. (3.186) On calcule l’énergie cinétique 1 1 T = ml2 θ̇2 + ma2 γ 2 + maγlθ̇ sin(θ − γt). 2 2 (3.187) On calcule l’énergie potentielle V = −mga sin γt + mgl cos θ. (3.188) Le lagrangien de systéme est donné par 1 L = ml2 θ̇2 + malγ 2 sin(θ − γt) + mgl cos θ. 2 (3.189) La quantité de mouvement généralisée est donnée par pθ = ∂L = ml2 θ̇. ∂ θ̇ (3.190) L’hamiltonien est donné par H = θ̇pθ − L p2θ = − malγ 2 sin(θ − γt) − mgl cos θ. 2 2ml (3.191) Les équations de Hamilton sont θ̇ = −ṗθ = ∂H pθ = . ∂pθ ml2 ∂H = −malγ 2 cos(θ − γt) + mgl sin θ. ∂θ (3.192) (3.193) MA, Badis Ydri Exercice 9: 70 La quantité de mouvement généralisée associée à q est donnée par p= ∂L m = (2q̇ sin2 Ωt + qΩ sin 2Ωt). ∂ q̇ 2 (3.194) L’inversion ici est simple parce que on a un seul variable. L’hamiltonien est donc donné par h = pq̇ − L m 1 mΩq sin 2Ωt 2 2 2 = p− −q Ω . 2 m2 sin2 Ωt 2 Cet hamiltonien n’est pas conservé. Le lagrangien en fonction de la variable Q est donné par m 2 L= Q̇ + Ω2 Q2 . 2 (3.195) (3.196) Ceci est l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique. La quantité de mouvement généralisée associée à Q est donnée par P = ∂L p = mQ̇ = . sin Ωt ∂ Q̇ (3.197) L’hamiltonien dans ce cas est conservé donné par H= m P2 − Ω2 Q2 . 2 2 m (3.198) Exercice 10: Nous savons que q et p satisfont les équations de mouvement de Hamilton. Nous calculons en premier lieu q̇ = ∂H ∂p −ṗ = ∂P ∂H ∂Q ∂H + ∂p ∂P ∂p ∂Q q ∂H ∂H = − 2 + cot p . ∂Q sin p ∂P = ∂H ∂q ∂P ∂H ∂Q ∂H + ∂q ∂P ∂q ∂Q ∂H 1 ∂H = cot p − . ∂P q ∂Q (3.199) = (3.200) L’inversion de ces équations donne ∂H ∂P q̇ = − + ṗ cot p. q ∂H q = −q̇ cot p + ṗ. ∂Q sin2 p (3.201) (3.202) MA, Badis Ydri 71 De l’autre côté, si nous supposons que la transformation canonique est limitée on va avoir K = H. Donc, nous calculons de l’autre côté ∂H ∂Q ∂Q = Q̇ = q̇ + ṗ. ∂P ∂q ∂p (3.203) ∂H ∂P ∂P = −Ṗ = − q̇ − ṗ. ∂Q ∂q ∂p (3.204) Nous trouvons alors, par comparaison, les même équations. Exercice 11: Il est évident que cette transformation canonique est limitée c’est à dire la fonction génératrice ne dépend pas de temps et par conséquent K = H. La fonction génératrice satisfait pi q̇i − H = Pi Q̇i − K + dF . dt (3.205) Nous prenons une fonction génératrice de premier type F = F1 (qi , Qi ) construit par une transformation de Legendre d’une autre fonction F13 qui dépend de p1 , q2 et Qi c’est à dire F = F1 (qi , Qi ) = q1 p1 + F13 (p1 , q2 , Qi ). (3.206) En utilisant la transformation canonique nous pouvons écrire la condition au-dessu sous la forme p2 q̇2 = (p1 − 2p2 )q̇1 + (−2q1 − q2 )ṗ2 + ∂F13 ∂F13 ∂F13 ∂F13 ṗ1 + q̇1 + q̇2 + ṗ2 + q1 ṗ1 . ∂p1 ∂Q1 ∂q2 ∂Q2 (3.207) Nous devons avoir ∂F13 = −q1 = −Q1 . ∂p1 (3.208) ∂F13 = p2 = Q 2 . ∂q2 (3.209) ∂F13 = −p1 + 2p2 = −p1 + 2Q2 . ∂Q1 (3.210) ∂F13 = 2q1 + q2 = 2Q1 + q2 . ∂Q2 (3.211) La solution de ces équations différentielles est donnée par F13 = 2Q1 Q2 + q2 Q2 − p1 Q1 . (3.212)