Photo : C. Courte, 2004 Photo : C. Courte, 2004 Photo : C. Courte, 2004 Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT Proposition d un réseau écologique pour deux espèces cibles : Crapaud vert (Bufo viridis) et Pélobate brun (Pelobates fuscus). Incidences sur les projets d aménagement des sites E.P.F.L. Février 2009 1 SOMMAIRE I. R APPEL DE LA REGLEMENTATION ET CONSEQUENCES ................................................. 2 I.1. Les mesures de protection........................................................................................ 2 I.2. Les dérogations possibles........................................................................................ 2 I.3. Le contenu du dossier de demande......................................................................... 3 I.4. L’autorisation............................................................................................................ 4 II. R APPEL DES TRAITS DE BIOLOGIE DES ESPECES CONCERNEES ................................... 5 II.1. Le Crapaud vert (Bufo viridis)............................................................................... 5 II.2. Le Pélobate brun (Pelobates fuscus) .................................................................... 6 III. DETAIL DE LA DEMARCHE ENGAGEE ........................................................................... 7 III.1. Eléments de diagnostic.......................................................................................... 7 III.2. Grille d’évaluation des habitats........................................................................... 8 IV. ELABORATION D’UN RESEAU ECOLOGIQUE ................................................................ 9 IV.1. Principe et mise en perspective avec la problématique d’aménagement........ 9 IV.2. Définition du vocabulaire utilisée........................................................................ 9 IV.3. Méthodologie ........................................................................................................11 IV.4. Présentation des réseaux.....................................................................................12 IV.5. Prise en compte du réseau dans la politique d’aménagement .......................13 V. DESCRIPTION DES SITES , COMPATIBILITE AVEC LES PROJETS ..................................15 V.1. Préambule...............................................................................................................15 V.2. Fiches signalétiques ..............................................................................................16 VI. P RECONISATIONS GENERALES POUR L’ENSEMBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT ..............................................................................................................................................61 VI.1. Respect des éléments constitutifs du réseau......................................................61 VI.2. Anticipation des projets dérogeant à la réglementation.................................61 VI.3. Réévaluation des projets ou des sites en cours de travaux .............................62 VI.4. Suivi des chantiers................................................................................................62 VI.5. Respect d’un calendrier de travaux...................................................................62 VII. S YNTHESE DES PROJETS ET PRINCIPES D’AMENAGEMENT A RETENIR ..................63 VIII. P ISTES DE REFLEXION AFIN D’AFFINER LA CONNAISSANCE DU RESEAU ............71 BIBLIOGRAPHIE ..............................................................................................................72 ANNEXES. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 2 I. Rappel de la réglementation et conséquences I.1. Les mesures de protection L’article 2 de l’Arrêté du 19 Novembre 2007 fixe la liste des amphibiens et des reptiles strictement protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Cet article précise que pour le Pélobate brun, le Crapaud vert et le Crapaud calamite : - sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ; - sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. I.2. Les dérogations possibles Le champ des dérogations possibles à ces interdictions a été élargi (il n’était auparavant possible qu’à des fins scientifiques), mais est strictement encadré. Ainsi l’article L411-2, modifié par la loi d’orientation agricole de janvier 2006, précise : « 4º La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1º, 2º et 3º de l’article L. 411-1, à cond ition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle » est possible : a) dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels ; b) pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ; c) dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ; d) à des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes ; e) pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre limité et spécifié de certains spécimens Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 3 Ainsi, trois conditions doivent donc être réunies pour qu’une dérogation puisse être accordée : 1. qu’on se situe dans l’un des 5 cas listés de a) à e) ; 2. qu’il n’y ait pas d’autre solution ayant un impact moindre (localisation, variantes, mesures d’évitement et de réduction, choix des méthodes…) ; 3. que les opérations ne portent pas atteinte à l’état de conservation de l’espèce concernée (que l’on affecte des individus, des sites de reproduction ou des aires de repos). Ces dérogations définies au 4º de l'article L.411-2 sont accordées par le préfet du département du lieu de l’opération après avis du Conseil National de Protection de la Nature excepté pour les cas particuliers . En effet, les dérogations sont accordées par le (ou les) ministre (s), après avis du CNPN pour 38 espèces particulièrement menacées d’extinction en France en raison de la faiblesse de leurs effectifs et dont les aires de répartition excèdent le territoire d’un département. La liste est fixée par Le Pélobate brun et le Crapaud vert figurent l’arrêté du 9 juillet 1999, en annexe 1. sur cette liste. I.3. Le contenu du dossier de demande L’arrêté du 19 février 2007 fixe les formes de la demande qui doit comprendre la description, en fonction de la nature de l’opération projetée (cf. 4° du L411-2) : • du programme d’activité dans lequel s’inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif (l’argumentaire devra être développé et convaincant pour évaluer le bienfondé et l’opportunité de la demande. Il devra être démontré et justifié que le projet s’inscrit bien dans au moins l’un des champs dérogatoires de l’article L 411-2 du code de l’environnement. La déclaration d’utilité publique seule ne peut suffire à démontrer que le projet est impératif et concerne un intérêt public majeur. Les raisons du choix du site retenu pour la réalisation d’un aménagement, par rapport aux autres sites potentiels devront être explicitées au regard de la sensibilité écologique de la zone concernée) ; • des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ; • du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l’objet de la demande ; • de la période ou des dates d’intervention ; • des lieux d’intervention ; • s’il y a lieu, des mesures d’atténuation ou de compensation mises en œuvre , ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ; • de la qualification des personnes amenées à intervenir (La qualification des responsables du projet constitue un élément important d’appréciation de la recevabilité de la demande. Il est vivement souhaitable que ces compétences soient reconnues par un diplôme universitaire ou par une expérience confirmée et reconnue, dans les domaines concernant la demande (herpétologie) ; • du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d’enregistrement des données obtenues ; • des modalités de compte rendu des interventions. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 4 I.4. L’autorisation L’arrêté du 19 février 2007 fixe les formes de la décisio n qui doit comporter: • En cas de refus, la motivation de celui-ci ; • En cas d’autorisation et, en tant que de besoin, en fonction de la nature de l’opération projetée, les conditions de celle-ci, notamment : o o o o o o o o o o • indications relatives à l’identité du bénéficiaire ; nom scientifique et nom commun des espèces concernées ; nombre et sexe des spécimens sur lesquels porte l’autorisation ; période ou dates d’intervention ; lieux d’intervention ; s’il y a lieu, mesures d’atténuation ou de compensation mises en oeuvre , ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ; qualification des personnes amenées à intervenir ; description du protocole des interventions ; modalités de compte rendu des interventions ; durée de validité de l’autorisation ; les conditions particulières qui peuvent être imposées en application de l’article R. 411-11 du code de l’environnement. Pour les opérations d’inventaire de populations d’espèces animales ou végétales, l’autorisation peut être conditionnée au versement des données recueillies à des bases de données et selon un format déterminé. Des prescriptions complémentaires peuvent aussi figurées dans l’autorisation de travaux. Le titulaire de l’autorisation devra alors appliquer les prescriptions de cette décision. Notamment, il pourra tenir la DIREN régulièrement informée de l’état d’avancement des travaux et de la mise en place des mesures d’atténuation et d’accompagnement, soit au travers de réunions de comité de suivi si celui-ci est prévu, soit par la production de bilans réguliers. Dans ce cadre, des visites de terrain peuvent être programmées. Lors de la réalisation d’un projet d’aménagement, les résultats des audits ainsi qu’un bilan de la phase chantier peuvent être transmis, puis des bilans des suivis environnementaux en phase d’exploitation (1 an, 3 ans, 5 ans). Des bilans réguliers sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation peuvent être demandés par l’administration (opérations de déplacement, mesures foncières, rapports annuels si des opérations de gestion sont prévues). Compte tenu des articles de loi repris et commentés ci-dessus, nous proposons de mener une réflexion globale sur les noyaux de populations et leur interconnexion afin de garantir dans le cadre d’opérations ponctuelles d’aménagement des sites EPFL, que la pérennité des espèces menacées n’est pas remise en question à l’échelle de l’aire du Warndt. L’objectif est de démontrer que d’éventuelles dérogations ne nuisent pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle (art. L411-2 du code de l’Environnement). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 5 II. Rappel des traits de biologie des espèces concernées Il est utile de rappeler ici les principaux traits de biologie des deux espèces qui aident à la compréhension de la dynamique des populations dans l’aire du Warndt. II.1. Le Crapaud vert (Bufo viridis) Le Crapaud vert est une espèce : - opportuniste dite «pionnière » grâce à des aptitudes à la migration et à la dispersion élevées ; - thermophile qui colonise les formations sèches et ouvertes ; - privilégiant les mares avec berges en pentes douces et peu ou pas végétalisées mais présentant une grande tolérance à d’autres milieux ; - dont la brièveté du développement embryonnaire (3-4 jours) est une adaptation à la reproduction en eaux temporaires ; - dont le succès reproducteur est tributaire des conditions météorologiques ; - ayant un comportement d’évitement des poissons ; - qui dépend fortement dans l’aire du Warndt de la dynamique anthropogène des milieux et de l’interconnexion des métapopulations (réduction de la mortalité routière des adultes reproducteurs à étudier). - en syntopie 1 régulière avec le Crapaud calamite, expliquée par les points communs quant à la stratégie de reproduction et le large spectre de dispersion. 1 Photos : C. Courte, 2004 Photo : C. Courte, 2004 Le Crapaud calamite possède un statut de conservation moins préoccupant que le Crapaud vert mais est également intégralement protégé au niveau national. En Lorraine, il est au moins aussi rare que le Crapaud vert c’est pourquoi cette autre espèce est intégrée à la réflexion sur la conservation des amphibiens dans l’aire du Warndt. Syntopie : coexistence de plusieurs espèces dans le même site, le même habitat. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 6 II.2. Le Pélobate brun (Pelobates fuscus) Le Pélobate brun est une espèce : - fréquentant des secteurs sableux ouverts à végétation basse ou annuelle (comme les landes à Bruyère, les pelouses sableuses, les landes à Genêt claires) ; - pouvant aussi fréquenter certains types de peuplements forestiers notamment des boisements clairs à strate herbacée clairsemée comme les Pinèdes d’autant plus si elles sont ouvertes par des allées forestières ; - nocturne et fouisseuse ayant besoin d’un sol meuble (sables) pour creuser un terrier occupé le jour ; - s’enterrant plus profondément à l’automne pour passer l’hiver (max. 1 m.) ; Photo: C. Courte, 2007. St-Avold (57) Photo: C. Courte, 2006. Munchhausen (67) Les espaces ouverts liés à l’homme comme les chemins, les zones de déblais/remblais (fond de carrière) peuvent faire partie intégrante de son habitat. Les sites de pontes sont en général des pièces d’eau stagnante de bonnes dimensions, profondes avec une bonne exposition et une végétation aquatique abondante (= support des pontes notamment divers joncs) ; Contrairement au Crapaud vert, le Pélobate brun a de faibles aptitudes à la migration et à la dispersion. Sa marche est lente et maladroite. Néanmoins, la dispersion des individus joue un rôle primordial dans la dynamique des populations. La limitation des possibilités d’échange par les modifications défavorables du paysage réduit fortement et rapidement la viabilité des populations de Pélobate brun (EGGERT , 2006). Le statut de conservation du Pélobate brun en Lorraine est bien plus préoccupant que celui du Crapaud vert bien que ces deux espèces soient classées en danger de disparition sur la liste rouge des reptiles et amphibiens menacés de France métropolitaine (UICN, 2008). Seuls trois noyaux de population avec reproduction sont encore connus dans le Warndt et a fortiori dans toute la Lorraine. En conclusion, le Pélobate brun est une espèce bien plus exigeante que le Crapaud vert qui présente quant à lui une grande valence écologique (= capacité à recoloniser un milieu donné). Aussi, en présence de ces deux espèces menacées, cet aspect est primordial dans la définition des priorités de conservation et des contraintes d’aménagement qui en découlent. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 7 III. Détail de la démarche engagée III.1. Eléments de diagnostic Dans un premier temps, les éléments de diagnostic sur la répartition des espèces et la dynamique des populations sont basés sur des résultats d’inventaire de terrain menées en 2008 sur tous les sites EPFL. Ils sont complétés par des données d’inventaires sur l’ensemble du Warndt sur la période 2004-2008. Ces observations sont mises en forme dans une base de données utilisable sous SIG (Cf. ci-dessous). En parallèle, une description détaillée des sites E.P.F.L. a été menée en 2008 afin de caractériser les différentes unités sur la base de la structure de la végétation et en lien avec les exigences écologiques des espèces considérées (Cf. Annexe 3 : Typologie sommaire des milieux secondaires et anthropiques). Les habitats aquatiques ont également été localisés et décrits en fonction du caractère pérenne de la masse d’eau. L’ensemble de ces éléments descriptifs a permis l’édition de cartes qui donnent un aperçu des potentialités des habitats terrestres et aquatiques et des capacités de dispersion des espèces concernées (notion de corridors entre populations). Elles permettent ainsi non seulement de définir les noyaux de populations existants et leurs lieux de vie mais aussi les possibilités de colonisation de nouveaux sites favorables par des individus en dispersion. Cette notion d’extension fait également appel à une volonté de restauration ou de renforcement des capacités d’accueil des milieux en vue d’une amélioration de l’état de conservation des espèces (pouvant justifier par ailleurs des projets d’aménagement sur des périmètres précis sans réel enjeu de conservation). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 8 III.2. Grille d’évaluation des habitats Le diagnostic de la qualité des habitats pour les espèces considérées est basé sur une grille d’évaluation à 4 classes : favorable, assez favorable, peu favorable, défavorable. L’analyse des habitats terrestres tient compte globalement de la nature du sol – particulièrement pour le Pélobate brun – notamment au regard des capacités d’enfouissement de l’espèce dans les différents types de sols. Cet élément d’évaluation est obtenu soit par observation direct du sol lorsque celui-ci est apparent soit par l’étude des groupements végétaux en place. L’analyse des habitats aquatiques est principalement liée à la durée de la période de submersion pour le Crapaud vert. Pour le Pélobate brun, connu uniquement dans la carrière du Merle, la profondeur du point d’eau et la végétation aquatique sont des critères d’évaluation essentiels. Type milieu Classes favorable Crapaud vert/calamite Pélobate brun Mare pérenne naturelle ou bâchée et temporaire avec période de submersion suffisamment longue Mare ou plan d’eau permanents profonds bien végétalisés assez favorable Masse d’eau temporaire en lien avec la durée de la période de submersion2 peu favorable Masse d’eau temporaire en lien avec la durée de la période de submersion3 défavorable Masse d’eau non pérenne avec assèchement trop précoce ; Plan d’eau profond à berges abruptes avec poissons favorable Milieux ouverts thermophiles Milieu aquatique assez favorable Milieu terrestre peu favorable défavorable Milieux thermophiles en voie de colonisation par la végétation (en lien avec la densité du couvert végétal) Milieux en voie de fermeture (en lien avec la densité du couvert végétal) Milieux à végétation dense (forêts, friche arbustive, roselière). Milieu non thermophile Mare permanente peu profonde (c < 100 cm en juillet) peu ou pas végétalisée Mare permanente peu profonde (c < 50 cm en juillet) peu ou pas végétalisée Mare permanente à très faible lame d’eau ne permettant pas la métamorphose de juvéniles. Mare temporaire. Sols très meubles sablonneux à végétation ouverte Sols sableux directement sur socle, sols moins sablonneux mais à texture meuble Sols compacts, tassés, limono-argileux, à couvert dense Sols artificialisés ou, modifiés et compactés par apports de matériaux extérieurs (schistes, schlamms). Les éléments d’évaluation de la qualité des milieux pour les espèces considérées sont intégrés dans la base de données « habitats » dans des champs spécifiques. Ils permettent d’aboutir à des cartes de potentialités des habitats terrestres et aquatiques et des capacités de dispersio n 2 variable selon les années : en 2008 l’assèchement constaté ou supposé intervient aux alentours du 1er juillet variable selon les années : en 2008 l’assèchement constaté ou supposé intervient aux alentours du 1er juin Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 3 9 des espèces concernées (notion de connectivité entre populations). Ces cartes vont permettre dans la suite de l’étude (Cf. Chapitre IV), non seulement de définir les noyaux de populations existants et leurs lieux de vie, mais aussi, les possibilités de colonisation de nouveaux sites favorables et d’échanges entre populations par des individus en dispersion. IV. Elaboration d’un réseau écologique IV.1. Principe et mise en perspective avec la problématique d’aménagement L’idée conductrice du concept de réseau écologique et de sauvegarder ou de reconstituer des secteurs assez vastes pour assurer la survie de populations viables et assez importantes pour résister aux fluctuations normales des populations (GIRAULT , 2005). Le réseau offre la connectivité nécessaire entre les zones clés de conservation pour permettre la survie de populations pérennes et ce, malgré la fragmentation de l’aire du Warndt. Le réseau écologique peut être déduit de la cartographie systématique des habitats complétée d’un inventaire ou d’une cartographie des espèces ciblées (GIRAULT , 2005). Il s’obtient en utilisant de manière optimale les données existantes et en complétant les données lacunaires par les connaissances de spécialistes locaux. Une fois le réseau prédéfini, il est soumis aux élus et partenaires locaux avec l’objectif de la prise en compte des contraintes naturelles dans les projets de développement d’activités, de construction ou d’implantation d’infrastructures (GIRAULT , 2005). Dans le cadre de la problématique d’aménagement des sites E.P.F.L., il s’agit de définir en amont, le réseau pour deux espèces cibles menacées (Pélobate brun et le Crapaud vert), afin de mettre en cohérence la localisation et le type de projets possibles de telle sorte que la pérennité des populations ne soit pas remise en cause à l’échelle du Warndt. IV.2. Définition du vocabulaire utilisée Les zones nodales sont les noyaux de population de Crapaud vert ou de Pélobate brun avec reproduction avérée, croissance, hivernage supposé ; la présence de l’une ou l’autre des espèces est permanente. Les zones d’extension sont des zones potentielles d’extension des espèces contiguës aux zones nodales. Les habitats sont favorables ou potentiellement favorables sous condition du renforcement des capacités, des qualités ou des fonctions des milieux. La présence des espèces est temporaire avec croissance possible mais pas de reproduction. Les zones de développement sont des zones d’extension non contiguës avec les zones nodales mais connectées par des corridors. Il peut aussi s’agir de zones exclues du réseau écologique par l’éloignement ou l’existence d’obstacles et/ou abritant une population en voie d’extinction. Les corridors écologiques assurent la connectivité entre les zones nodales. Ce sont : - des espaces étendues de déplacement sans obstacle à considérer en fonction des capacités de dispersion des différentes espèces (par exemple ; densité de la couverture végétale / structure des groupements végétaux) ; Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 10 - des espaces étroits liés à la présence d’une structure particulière du paysage jouant un rôle de guidage majeur pour les espèces considérées (Ex. couloir intraforestier dégagé sous le réseau de lignes électriques ; fond de vallée ouvert). Parfois, le manque de connaissance oblige à émettre des réserves sur le fonctionnement réel de la population notamment en terme d’échanges ou de connexions . Dans ce cas, l’analyse reste théorique et pourra être confirmée ultérieurement par des études complémentaires notamment en ce qui concerne la fonctionnalité ou la qualité des corridors (avec comme corollaire la restauration des corridors inexistant ou non fonctionnel). Les milieux relais sont des biotopes potentiellement favorables au développement d’une (sous)- populations au sein du corridor (= zone de développement limitée au sein du corridor). Les zones tampons protégent les unités du réseau et les corridors des influences et activités humaines potentiellement dommageables à la qualité des milieux ou ayant un impact négatif sur les populations. L’identification des zones tampons dépend de la relation entre les populations d’espèces et leur environnement ; de la vulnérabilité aux impacts perturbateurs, de la nature et de l’intensité de l’impact, de la distance de la source de l’influence extérieure. L’importance du rôle de la zone tampon varie selon la sensibilité de l’espèce à un type de perturbation donné et selon la taille de la zone nodale ou du corridor. L’utilisation des sols de la zone tampon doit faire l’objet d’une attention particulière. Les ruptures de continuum écologique sont : - des barrières infranchissables pour les espèces qui définissent la fragmentation de l’aire du Warndt induisant les isolats de population ; - des ruptures non totalement imperméables aux déplacements des espèces ; - des zones de conflits (ou points de dysfonctionnement) coïncidant avec les obstacles ponctuels que forment les ruptures aux déplacements des amphibiens au sein des corridors identifiés (effet de coupure des corridors). Ces zones de conflits devraient faire l’objet d’étude particulière afin de démontrer l’éventuel degré de perméabilité (= maintien des échanges génétiques) pour les espèces considérées (impact de la mortalité routière). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 11 IV.3. Méthodologie La première étape du travail consiste à matérialiser les barrières infranchissables qui vont participer à la fragmentation de l’aire du Warndt pour les espèces et contribuer ainsi à isoler les populations . La deuxième étape consiste à identifier les éléments du réseau à commencer par la délimitation des zones nodales (ou noyaux de populations) puis des zones d’extension et éventuellement des zones de développement. Ensuite, il s’agit de relier les différentes unités par les corridors biologiques permettant la dispersion de l’espèce considérée. Lorsque qu’un corridor est interrompu par une rupture non infranchissable du continuum écologique (effet barrière) nous identifions une zone de conflit. Les zones de conflits méritent une attention particulière car elles permettent souvent de valider la fonction de corridor par des observations directes ou indirectes (mortalité routière par exemple). En dernier lieu, il s’agit de matérialiser les zones tampons qui font partie du continuum écologique mais à l’extérieur des précédentes unités les préservant ainsi d’influences négatives. Parfois les zones tampons sont absentes ou détruites. Les éléments de connaissance des populations de Crapaud vert et de Crapaud calamite en Sarre sont tirés des cartes de répartition issues de la base de données de J. Gerstner du bureau pour l'écologie et la planification de Saarlouis (http://www.delattinia.de/Verbreitungskarten.htm). Le Pélobate brun semble avoir disparu de Sarre. Ces éléments sur la répartition en Sarre – bien que très partiels - sont utiles dans la réflexion sur la connectivité des populations. Ils peuvent permettre la mise en évidence de corridors transfrontaliers comme par exemple pour la population de Calamite de la vallée de la Rosselle qui semble se prolonger en Sarre à hauteur d’Emmersweiler (Cf. Carte ci-jointe). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 12 IV.4. Présentation des réseaux Cf. Cartes ci-contre : - Cartographie de l ensemble du réseau écologique pour des espèces cibles dans le Warndt : Crapaud vert et Crapaud calamite ; - Cartographie de l ensemble du réseau écologique pour une espèce cible dans le Warndt : le Pélobate brun. Les noyaux de population ou zone nodale sont figurés par une trame en rouge. Les zones d extension sont figurées par une trame en orange, les zones de développement en orange barrée de vert. Les corridors sont matérialisés par une trame en vert sans limites exactes. Les zones tampons sont figurées par un hachuré jaune sans limites exactes. Les corridors et les zones tampons ne sont pas délimités par des contours exacts mais par des limites floues. En effet, les limites de corridors ne sont jamais exactes car elles intègrent la notion de variabilité inter-individuelle (« tous les animaux en dispersion n empruntent pas le même chemin, même si une part importante des individus suivent le corridor préfiguré »). L importance du rôle de la zone tampon est également variable car elle dépend de la sensibilité des espèces à un type de perturbation donné ou de la taille de la zone nodale et du corridor. Nous avons rajouté sur ces cartes des zones de restauration (essentiellement pour le Pélobate brun). Situées en dehors du réseau écologique, ces zones n abritent pas ou plus l espèce considérée mais le potentiel des habitats restent très favorable. Des efforts de restauration y seraient intéressants dans le cadre d une politique de conservation de l espèce. Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT 13 IV.5. Prise en compte du réseau dans la politique d’aménagement Aménagement possible sous condition du maintien de l’effet tampon1 Aménagement possible sous condition du maintien des connectivités Aménagement envisageable sous respect de prescriptions générales Aménagement possible sans restriction particulière Type Conservation et/ou restauration Nous proposons ici un schéma de principe de la prise en compte d’un réseau écologique dans la politique d’aménagement du territoire à l’échelle du Warndt. Eléments du réseau Hors réseau zone nodale zone d’extension zone de développement corridor biologique milieu relais zone tampon 1 à étudier au cas par cas en fonction de la nature et du degré d’impacts, de la taille des milieux, de la sensibilité des espèces au projet De manière générale, les emprises des projets doivent: - éviter strictement d’impacter les zones nodales et les zones d’extension qui a contrario doivent faire l’objet de mesures de conservation et/ou de renforcement des capacités d’accueil des milieux (actions à intégrer dans les programmes nationaux de restauration « Pélobate brun » « Crapaud vert ») ; - privilégier les zones dépourvues de contraintes (hors réseau) ; - respecter les corridors de déplacements des espèces qui assurent la connectivité entre les zones nodales et les zones de développement (maintien des capacités d’échanges) ; - éviter de détruire d’éventuels milieux relais au sein de ces corridors ; - préserver l’effet tampon des milieux périphériques. Les zones de développement peuvent éventuellement faire l’objet d’aménagements ponctuels faiblement consommateurs d’espaces (relativement à la taille de la zone de développement !) qui permettent le maintien d’une partie du site dont le potentiel d’accueil sera alors restauré en vue de la préservation d’une population d’espèce menacée. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 14 Les secteurs à restaurer dans les zones de développement doivent être étudiés de manière pertinente afin de rester en connexion avec le réseau écologique concerné. A terme, ils devront bénéficier d’une protection stricte par maîtrise foncière. Ce principe peut s’étendre à des zones nodales ou des zones d’extension exclusivement si il s’agit de projets d’intérêt public majeur (Cf. Chapitre I.2). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 15 V. Description des sites, compatibilité avec les projets V.1. Préambule Dans la suite de l étude, l ensemble des travaux sur les habitats et les populations d espèces décrits ci-dessus est présenté de manière synthétique pour chacun des 19 sites EPFL par le biais d une fiche signalétique qui récapitule dans l ordre : - l existence ou non de populations d espèces d amphibiens menacées ; - le potentiel des habitats aquatiques et terrestres pour les espèces considérées; - l enjeu de conservation global tenant compte notamment de la connectivité avec les autres populations du Warndt ; - l importance relative du site pour la préservation des populations d espèces menacées (BV / PF) dans l aire du Warndt (a fortiori à l échelle nationale) ; - d un récapitulatif des autres espèces protégées recensées sur le site ; - d une éventuelle note sur d autres enjeux biologiques identifiés ; Pour définir la taille des populations de Crapaud vert (utilisée dans les fiches synthétiques), nous nous basons sur les travaux de KÜHNEL & KRÖNE (2003) dans la région de Berlin. Ces deux auteurs proposent la classification suivante : - petite population pour n < 20 ; - population moyenne : 20 < n < 200 ; - grosse population pour n > 200. La fiche signalétique est complétée d un reportage photographique sur les milieux de vie des amphibiens et d une carte du (ou des) réseau(x) écologique(s) centrée sur le site concerné. L ensemble de ces éléments descriptifs permet de renseigner dans un deuxième temps les objectifs de conservation ou d aménagement propres à chacun des sites afin de ne pas remettre en cause la pérennité des espèces menacéesà l échelle de l aire du Warndt. Ces objectifs permettent de préciser quels seraient les projets compatibles ou non avec la conservation des espèces, de proposer la localisation la plus adaptée des emprises des projets et encore de prescrire les préconisations générales ou particulières d un projet en particulier. Attention toutefois car les prescriptions émises ne se substituent pas à ce qui serait prescrit lors d'une procédure complète (procédure ICPE ou permis de construire avec dossier de captures/déplacements d espèces protégées). Il s'agit bien d'indications générales pour permettre aux collectivités d'estimer les types de projets réalistes sur un site donné. Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT 16 V.2. Fiches signalétiques Fiche signalétique du « Carreau de la Houve II » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 107 ha Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 81 individus (n=38 en 2008). Plusieurs mares artificielles bâchées ou temporaires (4) sont fonctionnelles pour la reproduction du Crapaud vert. Le succès de la reproduction est avéré en 2008 (observation de têtards et d’imagos présents dans les mares en juillet). Les milieux terrestres favorables sont nombreux tant pour l’hivernage que l’estivage des crapauds. potentiel des habitats Une zone d’exploitation des schlamms est en cours d’activité. Un terril schistier de 21,2 Millions de m3 occupe une bonne partie du site. Une zone moins intéressante correspond à des plates-formes bétonnées issues du démantèlement des anciens bâtiments. Enjeu de conservation Un ancien bassin de décantation atterri – au sein de l’enclave forestière du Muldenthal - présente de fortes potentialités pour le Crapaud vert en raison de l’existence de milieux aquatiques temporaires et d’une superficie importante de milieux à sol nu à tendance thermophile. Cette population de BV coïncide avec la station la plus occidentale connue de l’aire du Warndt. Celle-ci est d’apparence totalement déconnectée de la population la plus proche à l’Est (Carreau de Vernejoul et plate-forme de Diesen). Le site est en effet cloisonné dans une enclave forestière dont l’entrée est barrée à l’Est par la D23a à fort trafic et au sud par les cités de l’agglomération de Creutzwald. Ce degré d’isolement est un critère important pour la définition du niveau d’enjeu global du site. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Présence du Triton crêté (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 20 adultes]. Présence du Triton ponctué (Art. 3 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 20 adultes]. Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.) Présence d’une belle station d’Epipactis palustris (> 500 pieds fleuris) dans le bassin à schlamms. Le schistier de la Houve II est réputé pour son intérêt mycologique. Objectifs Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques existantes ou à restaurer à l’intérieur du site. Compatibilité Projets d'aménagement faiblement consommateur d'espaces à rendre compatible avec la fonctionnalité des habitats terrestres et aquatiques et la continuité entre des zones relais et d’extension possible. Parc d’activité, habitats individuel et collectif possibles mais uniquement au droit des plates-formes bétonnées correspondant aux anciens bâtiments soit grossièrement dans le quart sud-est du carreau de la Houve II dans la lacune située à l’intérieur du réseau écologique spécifique au Crapaud vert. Le terril ne présente pas d’enjeux batracologiques particuliers et présente un potentiel intéressant pour l’accueil d’un projet de type « centrale photovoltaïque – installation de panneaux solaires ». Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 17 Reportage photographique Mare bâchée ayant produit des juvéniles de Crapaud vert en 2008. 1 Mare asséchée située sur le schistier. 2 Zone actuelle d’exploitation des schlamms. 3 Dépression en eau au contact d’une mare artificielle, mauvaise qualité d’eau Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 4 18 Fiche signalétique du « Carreau de Vernejoul » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 25 ha Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 26 individus en 2008. Enjeu de conservation potentiel des habitats Présence à l’extrême ouest d’une dépression d’eau stagnante temporaire favorable au Crapaud vert. Le succès de la reproduction à Vernejoul est toutefois aléatoire car fortement tributaire des conditions météorologiques permettant une période de submersion suffisamment longue de cette zone d’eau temporaire (2008 = échec de la reproduction). Les milieux terrestres environnant ce point d’eau sont favorables à l’estivage avec des surfaces de sols artificiels dénudés voire par endroits des zones de sables affleurants. Notons à proximité, le maintien d’une voie ferrée désaffectée avec son ballast colonisé par les bouleaux qui offre de bons habitats d’hivernage. La partie Est du site au contact de la RD26 est globalement peu favorable au Crapaud vert. Les sols sont artificialisés (anciennes plates-formes béton des bâtiments démantelés et bâtiments actuels, assises de voies ferrées démantelées, absence de milieu aquatique). Il existe une certaine continuité écologique avec l’étang et la zone humide de l’étang d’Estherbruch bien que ces milieux aquatiques correspondent peu aux exigences biologiques du Crapaud vert. Par contre des connexions existent avec la population de la plate-forme de Diesen même si la continuité des milieux est interrompue par le passage de la D26, route à faible trafic. Les corridors entre ces deux populations sont théoriquement la voie ferrée au nord qui relie les deux sites ou le fond de vallon ouvert du Muehlenfeld à travers la forêt domaniale de Saint-Avold et son réseau de chemin forestier Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.) Présence d’un criquet rare en Lorraine, Sphingonotus caerulans – L’Oedipode aigue-marine, espèce déterminante ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques existantes ou à restaurer vers la population de Crapaud vert de la plate-forme de Diesen. Objectifs Compatibilité Pérenniser la population par une restauration des capacités d’accueil - localisée à l’Ouest - avec surcreusement de la dépression pour former un petit plan d’eau peu profond et mise à nu de la couche de sable sous-jacente aux sols artificiels (à envisager dans le cadre de mesures compensatoires au projet d’aménagement du carreau). Pas de projet possible dans la partie Ouest du site. Projets d'aménagement à localiser au secteur le moins favorable (côté RD26) tenant compte de la population de Crapaud vert à l’Ouest du site et des capacités de dispersion du Crapaud vert (= maintien des corridors vers Diesen). Prévoir un dispositif d’isolement de la voierie afin d’empêcher la mortalité routière (ou simplement interdire la circulation nocturne à l’intérieur du parc logistique par une barrière). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 19 Reportage photographique 1 Habitat terrestre thermophile favorable au Crapaud vert dans la partie Ouest du carreau 2 Petite mare temporaire à l’extrémité Ouest du carreau de Vernejoul Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 20 Fiche signalétique de la « Plate-forme de Diesen » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 66 ha Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 101 individus sur la période 2004-2007 (n = 15 en 2008). Cette population est toutefois cantonnée sur les bassins de décantation à l’Est de la plate-forme qui sont très favorables à la reproduction lors des années de vidange. Le site en lui-même est une vaste étendue plane de milieux ouverts thermophiles peu colonisés par la végétation. Quelques dépressions de faible superficie sont temporairement en eau mais l’assèchement trop précoce sur des sols très filtrants est rédhibitoire pour la reproduction des amphibiens. potentiel des habitats Il faut considérer cette espace comme un corridor fonctionnel pour le Crapaud vert d’autant que la plate-forme est reliée par la voie ferré vers le carreau de Vernejoul à l’Ouest et la plate-forme de la centrale E. Huchet au Sud où le Crapaud vert est également présent. Enjeu de conservation Cette plate-forme – ancien par à charbon – constitue par contre un milieu de choix pour l’estivage et la dispersion des adultes de Crapaud vert. L’ensemble de la population (Porcelette/Diesen) composé de plusieurs sous-unités interconnectées (2 à 3) est totalement isolée des autres populations connues plus à l’Est (carrière du Merle, carrières de Forbach…) par la barrière infranchissable d’axe Nord/Sud formée par la RN 33 mise en 2X2 voies. La pérennité des différentes sous-unités recensées est donc essentielle au maintien de cette population. Elle passe par la conservation voire l’amélioration du corridor formé par la ligne ferroviaire permettant des échanges théoriques entre les différentes stations. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Objectifs Compatibilité Présence sur les bassins de la Couleuvre à collier (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.) Présence d’un criquet rare en Lorraine, Sphingonotus caerulans – L’Oedipode aigue-marine, espèce déterminante ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine. Conserver des espaces laissés libres « disponibles » pour l’alimentation et la dispersion du Crapaud vert. Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction dans le projet d’aménagement. Un projet de centrale photovoltaïque de 35 ha est tout à fait compatible avec la fonction des milieux pour le Crapaud vert, permettant la libre circulation des animaux au sein de la plateforme. Le projet devra toutefois prévoir le maintien d’une zone tampon entre le parc et les lisières forestières. Ces espaces libres à vocation naturelle devront bénéficier, de travaux d’entretien évitant la recolonisation forestière et, de création de mares pérennes assurant le rôle de sites relais au sein du corridor ainsi constitué (permettant notamment l’amélioration des échanges avec Vernejoul). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 21 Reportage photographique Bassin de décantation en assec favorable à la reproduction du Crapaud vert mais en dehors de la plate-forme. 1 Autre plan d’eau en dehors de la plate-forme de Diesen 2 Etendue plane et dénudée de la plate-forme de Diesen 3 Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 22 Fiche signalétique du « VAC de Saint-Avold » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 67 ha Présence d’une petite population de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 6 individus sur la période 2004-2007 (n = 1 en 2008). Pas de reproduction constatée sur le site. potentiel des habitats Le site est en activité pour le traitement et le stockage des « cokes » de la plate-forme de Carling. Il s’agit donc globalement de milieux exploités, défavorables aux amphibiens, à l’exception d’un fossé central où doit se concentrer la reproduction du peuplement herpétologique du site. Ce fossé est le seul habitat potentiel de reproduction pour les individus de Crapaud vert présents. Il peut s’agir aussi - au vu des faibles effectifs observés - d’individus en dispersion ayant colonisé le site par hasard ou bien d’une population en voie d’extinction. Il faut noter que la périphérie et la partie Nord-Est du VAC est occupée par la forêt. Enjeu de conservation Ce site est totalement cloisonné par l’A4 en limite Nord, la RN 33 en 2X2 voies à l’Ouest, la forêt vers l’Est et des voies secondaires au Sud et à l’Est. Dans ces conditions la pérennité d’une petite population de Crapaud vert sur ce site est très incertaine. Il pourrait aussi constituer une zone de développement pour le Pélobate brun dont la population très dynamique de la forêt du Zang est située juste au Nord du site. Toutefois, le passage de l’A4 entre le la o f rêt du Zang et la plate-forme du VAC constitue une barrière infranchissable aux déplacements de cette espèce. Il n’existe pas à notre connaissance d’ouvrage rendant l’infrastructure perméable à l’herpétofaune même si cette affirmation mériterait des investigations plus poussées. Présence du Triton ponctué (Art. 3 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 13 adultes]. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Objectifs Permettre un projet d’un d’aménagement cohérent dans le respect de la réglementation sur les espèces de faune protégées et leurs biotopes. Compatibilité Un aménagement en parc d’activités commerciales et/ou tertiaires est envisageable sur une grande partie du site. Il faudra toutefois concevoir un dossier d’autorisation de capture et transfert d’espèces protégées (Arrêté du 9 juillet 1999) vers un milieu de substitution à créer dans une zone à vocation écologique. Ce secteur est à privilégier à l’écart des voies de communication dans les délaissés inhérents à la création d’une ZAC sur ce site. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 23 Reportage photographique Vaste étendue plane et thermophile dans la partie Ouest du VAC en bordure de la forêt de protection 1 Vue des abords des voies ferrées pouvant servir de caches et de zone d’hivernage pour les amphibiens 2 Vue du fossé en eau dans son environnement forestier, seul site de reproduction pour les amphibiens à l’intérieur du VAC 3 Dans toute la partie Est du VAC, zone de stockage du charbon totalement défavorable aux amphibiens 4 Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 24 Fiche signalétique de « la vallée du Merle » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 94 ha Les observations de quelques individus adultes et immatures de Crapaud vert et de Crapaud calamite semblent correspondre à des animaux en provenance de la carrière du Merle - située juste au Nord - où la démographie des deux espèces largement positive, contribue à la dispersion vers de nouveaux sites. Enjeu de conservation potentiel des habitats Le fond de vallée est très dégradé par la concentration d’infrastructures ferroviaires, de voies d’accès, d’activités tertiaires disséminées et d’installations de l’activité minière passée. Il persiste toutefois de nombreux délaissés qui évoluent en friches herbacées rudérales puis arbustives et des espace ouverts liés aux voies de chemin de fer. Il n’existe pas de milieux aquatiques favorables à la reproduction des amphibiens en dehors de quelques dépressions humides temporairement en eau au printemps. Le lit encaissé, le débit et la qualité des eaux du Merle en font un milieu peu propice aux amphibiens. La vallée du Merle semble jouer un rôle de corridor par défaut dans un contexte très urbanisé ou les noyaux de 2 grosses populations de Crapauds vert et calamite sont isolés au fond de la carrière du Merle entre les agglomérations de l’Hôpital à l’Ouest et de Freyming-Merlebach à l’Est. Compte tenu de la configuration des lieux, très enclavé, modelé par l’activité minière, et de la dynamique reproductive des deux espèces à proximité du Merle, le site est colonisé par hasard par quelques individus réussissant le franchissement de la RD26 à fort trafic sur ce tronçon. Cette colonisation ne permet pas la connexion avec d’autres populations connues pour ces deux espèces d’où un enjeu de conservation relativement limité. Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur Objectifs Renaturation des berges et diversification du lit mineur par création de rétrécissement et d’élargissement. Requalification paysagère. Création d’accès et de cheminements. Compatibilité Les travaux de requalification de la vallée du Merle sont cohérents avec la fonctionnalité du milieu pour les 2 espèces dans la mesure où ils facilitent les capacités de dispersion et de colonisation du Crapaud vert et du Crapaud calamite grâce à une plus grande perméabilité du fond de vallée (grâce notamment à l’ouverture de cheminements et de voies d’accès cyclables). Des aménagements ponctuels de berges avec des seuils pourraient permettre l’inondation par débordement des eaux de crues de petites dépressions plus ou moins temporaires assurant le rôle de milieu relais (à étudier car a priori non prévu dans les travaux). D’autre part, la création de cheminements est plutôt compatible à condition de caler les pistes dans le terrain naturel et de ne pas artificialisés les sols. Ponctuellement, à Cuvelette ou à Sainte-Fontaine, des projets peuvent venir s’insérer sur les plates-formes dédiées aux anciens bâtiments industriels. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 25 Reportage photographique Vue du Merle dans la partie amont après un orage 1 Milieu caractéristique du fond de vallée du Merle avec ses infrastructures ferroviaires et de nombreux délaissés interstitiels 3 2 Vue du site en tête de la vallée du Merle présentant un fort potentiel à condition de travaux de restauration (connexion possible avec la population de Pélobate brun de la forêt du Zang) Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 26 Fiche signalétique de « la carrière du Merle / Saint-Avold » Surface totale du site : 98 ha Population d’espèces menacées Le site abrite une grosse population de Crapaud vert (n > 200) qui se reproduit dans quasiment toutes les mares artificielles bâchées. La reproduction est avérée en 2008 grâce à l’observation de larves et de nombreux juvéniles métamorphosés au cours de cette saison. Le fond de la carrière abrite également une belle population de Crapaud calamite (n > 100) qui se reproduit dans les mêmes milieux que le Crapaud vert. La reproduction est avérée en 2008 grâce à l’observation de nombreux juvéniles métamorphosés au cours de la saison. Enfin, le Pélobate brun est présent. Quelques adultes sont observés chaque année mais la reproduction n’a pu être démontrée. Un mâle chanteur a été entendu dans une mare naturelle alimentée par les eaux de ruissellement au pied d’un remblai. Les eaux sont très turbides si bien que les pontes comme les larves peuvent passées inaperçues. potentiel des habitats Pour ces trois espèces menacées, les habitats terrestres sont globalement très favorables avec d’immenses étendues de sables affleurant sur le socle de la roche mère. Les formations végétales très ouvertes et clairsemées (pelouses sableuses dégradées, landes à Genêt) offrent des conditions optimales pour ces espèces fouisseuses et particulièrement pour le Pélobate brun. La dynamique de colonisation par le Genêt contribue toutefois à une fermeture des milieux qu’il faut prendre en considération. Mais, les talus recouverts par des landes à Genêt très denses constituent aussi de bons milieux pour l’hivernage. Les habitats aquatiques assurent la réussite de la reproduction pour les Crapaud vert et calamite grâce à un réseau de mares artificielles bâchées qui complètent utilement quelques dépressions naturelles à forte variation du niveau d’eau pouvant aller jusqu’à un assec tardif. Par contre, le faciès des différents habitats aquatiques semblent peu favorables pour le Pélobate brun à l’exception de la mare naturelle turbide bien végétalisée par une importante colonie de Scirpe. La profondeur de la mare et la qualité de l’eau sont toutefois des facteurs limitants de la capacité d’accueil du milieu. Enjeu de conservation Il existe des échanges possibles pour les différentes espèces entre la carrière du Merle à l’Ouest (Saint-Avold) et la carrière du Merle à l’Est (Freyming-Merlebach) grâce à un goulot d’étranglement qui relie les deux carrières. L’ensemble du peuplement herpétologique des carrières est toutefois isolé dans l’aire du Warndt en raison de l’enclavement du site entre les grandes agglomérations de part et d’autre à l’Est et à l’Ouest, les fronts de taille infranchissables au Nord et le passage au Sud de la RD26 et de la voie ferrée. Compte tenu des aptitudes à la dispersion élevées pour les Crapauds vert et calamite, quelques individus semblent en mesure de franchir la barrière Sud pour coloniser le fond de vallée du Merle. Le Pélobate brun n’a pas les mêmes capacités d’autant que la dynamique reproductive de la population (faible à nulle ?) dans la carrière ne favorise pas le phénomène de dispersion chez cette espèce. Au Nord, de l’autre côté de la frontière, s’étend l’immense massif de la forêt du Warndt. Un passage très étroit vers ce massif est maintenu au droit de la jonction entre les deux carrières. Il s’agit d’un corridor théorique vers la Sarre pour les amphibiens dont la fonctionnalité n’a pas été démontrée. Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT Autres espèces protégées 27 Grand-duc d’Europe, Faucon pèlerin, Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.) Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Autres enjeux Belle sta tion de Scirpus mucronatus et Lythrum portula ; Rares pieds de Plantago coronopus ; Jasione montana assez abondante ; Hypericum pulchrum localisé. La partie Ouest de la carrière est concernée par un périmètre de protection de captage des eaux. Toute la forêt au Nord de la carrière du côté sarrois est classée en site Natura2000 « Forêt du Warndt ». Compatibilité des projets Objectifs Compte tenu des enjeux de conservation et de l’intérêt du site pour la préservation des espèces menacées, la priorité doit être donnée à la sauvegarde et au maintien des populations d’amphibiens L’ouverture au public par la création d’un sentier de promenade est a priori compatible avec l’objectif de conservation. Ce projet peut également s’avérer positif en permettant de canaliser les flux des masses de loisirs le long de sentiers balisés. Les activités méritent néanmoins d’être réglementées et encadrées afin d’éviter les nuisances potentielles (sur fréquentation, piétinement, etc…). Dans cette optique, un projet global de parcours pédagogique et de détente à but de découverte de la nature (flore, faune, géologie) et/ou de l’activité minière passée est préférable à une fréquentation libre et spontanée du site. Le projet d’ouverture d’une académie de golf (9 trous) est difficilement concevable avec l’objectif affiché. L’engazonnement des surfaces du practice au détriment des habitats sablonneux ouverts va réduire une grande partie du potentiel d’accueil du site notamment pour le Pélobate brun. L’aménagement suppose également l’apport d’intrants et de produits phytosanitaires dont l’utilisation par le gestionnaire est impossible à contrôler en cours d’exploitation. Il suppose aussi la construction d’un minimum d’infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de l’activité. L’avantage d’un tel projet aurait été la création de nouveaux milieux aquatiques avec des caractéristiques rendues optimales par rapport aux exigences biologiques du Pélobate brun. Il est aussi possible de s’orienter vers d’autres aménagements de loisirs plus légers en cohérence avec l’aménagement de la carrière du côté de Freyming-Merlebach. Nous pensons par exemple à la création d’un parcours de santé avec des installations à faible emprise au sol (ateliers en bois) disséminées au sein des deux carrières. Dans tous les cas, l’artificialisation des sols est à proscrire car elle impacte définitivement le biotope terrestre des animaux et induit des risques de mortalité directe lors des travaux. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 28 Reportage photographique Mare naturelle bien végétalisée au pied d’un talus et perchée sur le remblai principal de la carrière. Scirpus mucronatus, un scirpe rare en Lorraine y forme de belles colonies. 1 2 3 Mare artificielle bâchée à proximité de la mare naturelle – La Grenouille verte s’y reproduit. En arrière plan, les pentes du remblai sont colonisées par des landes à Genêt très denses. Grande dépression en eau toute l’année dans le point bas du plancher de la carrière. Au premier plan, les zones exondées témoignent de la variation importante du niveau d’eau. Il s’agit du principal site de reproduction du Crapaud vert. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 29 4 5 6 Mare artificielle bâchée dans la partie Est de la carrière. En arrière plan, on apprécie l’étendue des pelouses sableuses sur le socle de la roche mère. Mare artificielle bâchée au pied du talus nord du remblai. Les milieux environnants correspondent à des pelouses sableuses, en voie de colonisation par le Genêt en arrière plan. Mare artificielle à l’Ouest du remblai. Ces mares d’origine récente au fond recouvert de sables n’ont été colonisées que par quelques touffes de joncs. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 30 Fiche signalétique de « la carrière du Merle à Freyming-Merlebach » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 210 ha Le site abrite une grosse population de Crapaud vert (n > 200) qui se reproduit dans les mares artificielles bâchées disséminées dans le fond de la carrière. La reproduction est avérée en 2008 grâce à l’observation de larves et de juvéniles métamorphosés au cours de cette saison. Le fond de la carrière abrite également une belle population de Crapaud calamite (n > 100) qui se reproduit dans les mêmes milieux que le Crapaud vert. La reproduction est également avérée grâce à l’observation de larves et d’immatures. Enfin, le Pélobate brun est encore présent mais la population a souffert du réaménagement opéré sur ses principaux sites de reproduction lors de la remise en état de la carrière. Sa reproduction n’a pu être démontrée dans les années récentes. Pour les deux premières espèces, le potentiel des habitats terrestres est encore bon avec de grandes superficies de milieux pionniers (schistier et pistes principalement). Pour le Pélobate brun, les sols sablonneux à faible couverture végétale ont été fortement réduits. Les milieux favorables sont concentrés au pied des fronts de taille et ponctuellement aux abords du bassin côté Freyming malgré la progression rapide du Genêt sur les talus des berges. Ailleurs, la création de pistes en crasse compactée et le modelage des schistiers ont détruit les sols les plus meubles où l’espèce peut s’enfouir. potentiel des habitats Les mares bâchées et une grande dépression à faible lame d’eau sur le schistier Reumaux assurent le succès de la reproduction pour les Crapaud vert et calamite. Le grand bassin central de stockage des eaux superficielles n’est pas favorable aux amphibiens avec ses profils de berges abrupts et bâchés. L’autre bassin – côté Freyming – au caractère plus naturel est encore potentiellement favorable au Pélobate brun mais la reproduction est quasiment impossible à détecter en raison de l’accessibilité, de la surface en eau et de la profondeur. Ce bassin est empoissonné. Le bassin central l’est sans doute également. Enjeu de conservation Il existe des échanges possibles pour les différentes espèces avec le site de la carrière du Merle à l’Ouest (Saint-Avold) grâce à un goulot d’étranglement qui relie les deux carrières. L’ensemble du peuplement herpétologique des carrières est toutefois isolé dans l’aire du Warndt en raison de l’enclavement du site entre les grandes agglomérations de part et d’autre à l’Est et à l’Ouest, les fronts de taille infranchissables au Nord et le passage au Sud de la RD26 et de la voie ferrée. Compte tenu des aptitudes à la dispersion élevées pour les Crapauds vert et calamite, quelques individus semblent en mesure de franchir la barrière Sud à hauteur de Cuvelette/Cité Hochwald pour coloniser le fond de vallée du Merle. Le Pélobate brun n’a pas les mêmes capacités d’autant que la dynamique reproductive de la population (faible à nulle ?) dans la carrière ne favorise pas le phénomène de dispersion chez cette espèce. Au Nord, de l’autre côté de la frontière, s’étend l’immense massif de la forêt du Warndt. Un passage très étroit vers ce massif est maintenu au droit de la jonction entre les deux carrières. Il s’agit d’un corridor théorique vers la Sarre pour les amphibiens dont la fonctionnalité n’a pas été démontrée. Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 31 Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Blongios nain (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat., Arrêté 9 juillet 1999 : liste des sp menacées d extinction) [1 mâle chanteur dans la roselière du bassin central le 23/06/2008] Objectifs Grand-duc d Europe, Faucon pèlerin, Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.) Fuligule morillon nicheur certain (nichée avec 6 jeunes) [liste rouge nationale : Rare] Rousserolle turdoïde (1 chanteur) [liste orange nationale : en déclin] Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Toute la forêt au Nord de la carrière du côté sarrois est classée en site Natura2000 « Forêt du Warndt ». Compte tenu des enjeux de conservation et de l intérêt du site pour la préservation des espèces menacées, la priorité doit être donnée à la sauvegarde et au maintien des populations d amphibiens. Compatibilité des projets L ouverture au public du fond de carrière par la création d un sentier de promenade est a priori compatible avec l objectif de conservation. Ce projet peut également s avérer positif en permettant de canaliser les flux des masses de loisirs le long de sentiers balisés. Les activités méritent néanmoins d être réglementées et encadrées afin d éviter les nuisances potentielles (sur fréquentation, piétinement, etc ). Dans cette optique, un projet global de parcours pédagogique et de détente à but de découverte de la nature (flore, faune, géologie) et/ou de l activité minière passée est préférable à une fréquentation libre et spontanée du site. Il est aussi possible de s orienter vers d autres aménagements de loisirs légers en cohérence avec l aménagement de la carrière du côté de Saint-Avold. Nous pensons par exemple à la création d un parcours de santé avec des installations à faible emprise au sol (ateliers en bois) disséminées au sein des deux carrières. Cette analyse ne préjuge toutefois pas des autres enjeux biologiques connus en dehors du groupe des amphibiens. Une fréquentation accrue va par exemple à l encontre de la tranquillité du site qui bénéficie à la nidification des oiseaux remarquables. Le réaménagement du terril principal en fin d exploitation avec l ouverture d un sentier de promenade panoramique (les « Terrasses ») est totalement compatible avec l objectif. L aménagement des berges des plans d eau est à proscrire excepté peut-être dans les 3/4 du bassin Vouters où les profils de berge sont abrupts et la bâche en PVC apparente (soit en dehors de la berge en pente douce qui abrite la roselière à l Est du bassin). Partout ailleurs, les habitats aquatiques et les berges sont favorables à la reproduction du Pélobate brun ou du Crapaud vert. L aménagement des plans d eau à vocation halieutique ou de loisirs nautiques est à proscrire car non compatible avec la reproduction des amphibiens. La reconnexion des deux bassins en un seul plan d eau détruirait une part importante des habitats terrestres encore favorables au Pélobate brun ainsi que des faciès de roselières inondées assez favorables à sa reproduction. L ouverture de voie d accès, de voieries, de parking pour le stationnement à l intérieur du fond de la carrière accentuerait la réduction des habitats terrestres des deux amphibiens menacés. Les voies d accès carrossables et les parkings sont à restreindre à la partie Sud du terril et si possible sans artificialisation supplémentaire des sols. Un programme d aménagement d équipements collectifs culturels ou sportifs est envisageable à l Est du terril sous condition du montage d un dossier d autorisation de capture et transfert d espèces protégées vers un milieu de substitution dans le respect de la réglementation (Arrêté du 9 juillet 1999 + arrêté du 19 nov. 2007). Le dossier devra notamment aborder les modalités d isolement du fond de carrière avec ce secteur à délimiter précisément dans l espace. La création de jardins familiaux au contact de la cité Reumaux n aurait pas d incidences particulières sur les amphibiens. Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT 32 Reportage photographique (bassin de décantation de Vouters) 7 7’ Partie « naturelle » du bassin de décantation avec pente douce et belle roselière (photo 1 et 2). En arrière plan la face nord de l’immense schistier réaménagé de Sainte-Fontaine. 8 Vue de la partie Ouest et centrale du bassin. A droite, on observe les berges abruptes bâchées pour l’étanchéité. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 33 9 Vue du bassin Est avec en arrière plan les îlots de bouleaux morts inondés. Au premier plan, maintien de plages sableuses ouvertes encore favorable au Pélobate brun. 10 Mare artificielle bâchée en surplomb du bassin. Reproduction du Crapaud vert. 9’ Les talus du bassin sont en voie de colonisation par les Genêts qui forment une couverture dense des sols. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 34 11 Les milieux sableux favorables au Pélobate sont concentrés sur la bordure Ouest. 12 La partie Est de la carrière au contact de la cité Reumaux est occupé par le schistier du Warndt constitué de schistes provenant de la mine allemande voisine. L’arrêt prématuré de la mine a réduit les volumes de matériaux stockés. 13 Dépression naturelle en bordure du schistier du Warndt avec battement du niveau d’eau assez important. Reproduction du Crapaud vert avec densité de larves élevée. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 35 Fiche signalétique du « Guensbach » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 82 ha Pas de population connue d’espèce menacée. potentiel des habitats Il n’existe pas de milieux aquatiques favorables aux amphibiens. Enjeu de conservation Le site correspond à un massif forestier enrésiné au nord et à une chênaie acidiphile dans la partie sud. Ce site ne présente pas d’enjeu de conservation spécifique aux amphibiens. Il faut toutefois signaler la présence d’un terrain de motocross contigu avec ce massif du côté sarrois. A l’intérieur du circuit, il existe quelques fosses, en eau toute l’année, peu favorable aux amphibiens (Grenouille verte) et des milieux temporairement en eau. Cette forêt pourrait avoir une fonction de site d’hivernage pour certaines espèces mais cela n’est pas démontré. Des investigations du côté sarrois seraient nécessaires pour affiner la connaissance du site et de sa fonction dans l’aire du Warndt. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Compatibilité des projets Objectifs - Tous types de projet possibles à condition d’une étude d’impact sur les milieux naturels en respect avec la réglementation. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 36 Reportage photographique 1 Vue de la forêt sur la colline du Guensbach depuis le pont de la RN33 Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 37 Fiche signalétique du « Parc à charbon de Betting-Bening » ; vallée de la Rosselle Enjeu de conservation potentiel des habitats Population d’espèces menacées Surface totale du site : 37 ha Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 53 individus en 2008. Pas de reproduction avérée en 2008 mais présence d’immatures laissant supposer la reproduction de l’espèce au cours des deux dernières années. Quelques rares Crapauds calamites (3 au cours de la période 2004-2007) suggèrent une colonisation au hasard du site à moins d’une population en voie d’extinction. Le site est en cours de réaménagement par l’E.P.F.L. en vue d’accueillir la construction d’un hôpital. Les travaux de terrassement et de viabilisation ont détruit la grande majorité des milieux favorables au Crapaud vert. Il persiste quelques délaissés à dominante de friches herbacées dans lesquels des animaux ont pu trouver refuge. Au cours de la saison, aucun habitat aquatique temporaire n’a permis la reproduction du Crapaud vert, faute d’assèchement trop précoce ou de perturbation par les travaux d’aménagement. Cette population est relativement isolée car le site est cloisonné par les infrastructures de transport, notamment par les voies ferrées et la gare de triage de Bening au Sud. La Rosselle marque la limite Nord du site. Dans ces conditions, il est possible que quelques individus accèdent plus en aval de la vallée de la Rosselle au site le plus proche dit «Est de l’A32 » par le biais du réseau de chemin de fer. A l’inverse, les quelques Crapauds calamites présents sur le site peuvent provenir de la population de cette espèce mise en évidence plus en aval. Au vu des effectifs respectifs des 2 espèces, les échanges semblent limités entre les deux sites. Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.) Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Compatibilité des projets Objectifs Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques existantes mais à restaurer vers l’aval et le site « Est de l’A32 ». Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction à l’écart du projet d’aménagement dans un secteur situé à l’extrémité Est du site. Les aménagements récents du site en vue de l’implantation de l’Hôpital ont réduit très fortement les capacités d’accueil des milieux pour la population de Crapaud vert. Il est fort possible qu’une partie non négligeable du stock de reproducteur ait déjà été détruite lors de ces travaux, néanmoins une restauration de la capacité d’accueil est envisageable. Dans ce cadre, il est préconisé de créer un site favorable à l’accueil du Crapaud vert dans la partie la plus à l’Est (à l’est de la faille géologique) afin d’ « attirer » les animaux et de maintenir des connexions avec la partie aval de la Rosselle. Prévoir un dispositif d’isolement des milieux à préserver pour la sauvegarde de la population de la zone de chantier. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 38 Reportage photographique 1 Vue des immenses bassins de rétention aménagés dans la partie Nord-est Existence d’une bande enherbée le long de la Rosselle et contre le pied de la plate-forme de l’Hopital (corridor potentiel pour le Crapaud vert avec les sites plus en aval) 2 3 Vue d’un délaissé en friche au milieu de voies d’accès aménagées en 2008 Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 39 Fiche signalétique de la « Vallée de la Rosselle – Est de l’A 32 » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 106 ha Présence d’une population de Crapaud calamite avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 44 individus sur la période 2004-2007. Pas de reproduction avérée en 2008 mais présence d’immatures laissant supposer le succès de la reproduction de l’espèce au cours des dernières années. Un seul adulte Crapaud vert a déjà été observé sur ce site antérieurement à 2008. Enjeu de conservation potentiel des habitats Le site est très hétérogène avec toutefois un déficit marqué en habitats aquatiques favorables à la reproduction des crapauds. Nous n’avons relevé que des ornières qui s’assèchent au cours de la saison. Les habitats terrestres sont composés d’une mosaïque variée à base de friches herbacées et arbustives, de boulaie de recolonisation et autres boisements divers, de zone rudérale ouverte, de roselières humides et d’importantes surfaces liées aux infrastructures ferroviaires. Dans ces conditions les sites favorables à l’hivernage et à l’estivage d’une population de Crapaud calamite sont nombreux. Cette population de Crapaud calamite est relativement isolée car confinée au fond de vallée de la Rosselle enclavée entre les remblais de la voie ferrée au Sud et la Rosselle elle-même au Nord. Plus en aval, l’A32 puis la RN3 forment une double barrière infranchissable. Les seuls échanges possibles vers l’aval pourraient être liés à des juvéniles ou des adultes éventuellement emportés au fil de l’eau par la rivière. Dans tous les cas la fonctionnalité du corridor de la vallée de la Rosselle n’est pas démontrée et l’A32 semble bien constituer une rupture. En amont, la gare de triage de Béning nuit à la bonne continuité des milieux, ce qui explique sans doute les faibles effectifs de Crapaud vert observés alors qu’une population moyenne est présente dans le parc à charbon de Betting-Béning. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Compatibilité des projets Objectifs Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.) Il existe une belle station d’Ajonc (Ulex europaeus) naturalisé ( ?) sur ce site. Elle recouvre quasiment un are en sous-bois et en lisière d’une boulaie de recolonisation. Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques à restaurer vers l’amont afin de rétablir une continuité avec le parc à charbon de Betting-Béning. Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction (= création de sites relais) dans le cadre des mesures compensatoires à un projet d’aménagement. Projets d'aménagement possible mais limités par les contraintes d’accès et par les contraintes liées à la présence de zones humides (Art. L-214.1 et suivants du code de l’Environnement et arrêté du 24 juin 2008). D’une manière générale prévoir l’éloignement maximal du projet avec le lit mineur de la Rosselle et sur des secteurs ayant déjà été aménagés comme par exemple les anciens ateliers des chemins de fer à Mullerwiese. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 40 Reportage photographique Belle station d’Ajonc en lisière d’une boulaie de recolonisation Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 41 Fiche signalétique de la « Vallée de la Rosselle aval – InterFer» Population d’espèces menacées Surface totale du site : 88 ha Présence d’une belle population de Crapaud calamite avec un effectif de près de 200 individus en 2008. La reproduction a été confirmée par l’observation de nombreuses pontes (˜ 30) et la présence d’immatures (22). Toutefois le succès est lié à une pluviométrie favorable car tous les milieux sont des points d’eau temporaires. Quelques adultes de Crapaud vert (4) ont été observés sur ce site en 2008. Il existe sur ce site de grands espaces ouverts thermophiles liés aux délaissés des infrastructures ferroviaires et à des dépôts de charbon très favorables au Calamite pour l’estivage surtout sur la plate-forme Interfer et son vis-à-vis plus au nord au lieu-dit « Guensbach ». Plus en aval vers Marienau, les habitats terrestres ne sont plus guère favorables car la végétation y est dense (roselières, boisements humides, remblais végétalisés). Les ballasts de voie ferrée colonisés par les jeunes bouleaux correspondent bien aux sites d’hivernage connus pour ces espèces de même que les boisements rudéraux en rive droite de la Rosselle. Malgré tout, le site présente un déficit chronique en points d’eau. Quelques dépressions temporaires sont favorables certaines années et expliquent la présence des immatures. Le succès de la reproduction est toutefois aléatoire car fortement tributaire des conditions météorologiques permettant une période de submersion suffisamment longue des points d’eau. Enjeu de conservation potentiel des habitats Il faut aussi remarquer que les anciens bassins de décantation de l’usine de Marienau sont en cours de travaux de dépollution avec exportation de la totalité des matériaux occupant le fond de vallée. Par le passé, ce site avec 3-4 plans d’eau pérennes, a peut-être été à l’origine du noyau de la population permettant à la population de croître à cet endroit. Aucune autre population de Calamite connue dans le secteur ne pourrait expliquer la colonisation du fond de vallée. Les friches herbacées en rive gauche de la Rosselle constituent une zone tampon de qualité entre le fond de vallée et la forêt du Guensbach d’autant que l’ancienne D103 aménagée en piste cyclable n’est plus ouverte à la circulation routière. La rareté du Crapaud vert peut s’expliquer par la typologie des sites de reproduction. En effet, la phénologie de reproduction du Crapaud vert et plus tardive que chez le Crapaud calamite et le développement larvaire est plus long d’où un besoin d’une période en eau plus longue. Cette population de Crapaud calamite est encore une fois isolée, confinée au fond de vallée de la Rosselle entre le remblai de la voie ferrée à l’Est puis les agglomérations de Morsbach et Marienau et la Rosselle à l’Ouest. Plus en aval, la végétation dense est un frein aux déplacements de cette espèce pionnière. Plus en amont, la RN3 et l’A32 forment une barrière difficilement franchissable pour les espèces. Le goulot d’étranglement formé par la traversée des infrastructures ferroviaires sous l’ouvrage de l’A32 semble le seul passage possible pour les animaux. Pour une espèce comme le Crapaud calamite, menacée en Lorraine, l’enjeu est important en raison de l’isolement et de la taille de la population. Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.) Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 42 Objectifs Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et des connexions biologiques existantes à l’intérieur du site notamment depuis le Sud à hauteur de la RN3 jusqu’au Nord à hauteur du centre de traitement des ordures ménagères de Marienau. Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction (= création de sites relais) dans le cadre des mesures compensatoires aux projets d’aménagement. Compatibilité des projets Les projets d'aménagement sont possibles mais à délimiter dans l’espace dans toute la partie Est contre l’agglomération de Morsbach/Marienau afin de préserver le corridor formé par le site dans son ensemble. Un aménagement récent a déjà été réalisé dans cette partie du site ; il s’agit de la voie d’accès Sud à la zone industrielle de Marienau (Cf. reportage photo). Des projets avancés sont à l’étude le long de cet accès et plus particulièrement une usine de méthanisation, une serre, une chaudière à bois avec un pôle d’accueil du public. La consommation d’espaces liée à ces projets n’est pas rédhibitoire avec le maintien de populations viables de Crapaud calamite ou de Crapaud vert sous réserve de préserver et de restaurer les milieux compris entre la Rosselle et la voie ferroviaire centrale qui partage grossièrement la plate-forme en son milieu. De la même manière, un projet d’aménagement pourrait voir le jour dans la partie Sud à condition d’être restreint dans l’espace contre l’agglomération de Morsbach sur l’ancienne gare minière et qu’en contre partie le reste de la plate-forme au contact de la Rosselle soit mis en réserve (protection) et restauré pour l’accueil des populations d’amphibiens. En cours de travaux, des dispositifs d’isolement du chantier et un suivi de la colonisation par les amphibiens doivent toutefois être mis en place pour éviter la destruction des individus en phase chantier. En aval de l’usine de Marienau, les contraintes liées à la présence de zones humides (Art. L-214.1 et suivants du code de l’Environnement et arrêté du 24 juin 2008) ne sont pas compatibles avec le développement de projets d’aménagement. Il serait intéressant d’étudier, après la fin des travaux, les potentialités de mise en valeur écologique du chantier de dépollution des anciens bassins de décantation de l’usine de Marienau. A cet endroit, les matériaux sont exportés et les sols remis au terrain naturel. Ce secteur constitue un espace déterminant dans la connexion de la population de Calamite avec la Sarre par le biais de la vallée de St-Nikolaus. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 43 Reportage photographique Vue des habitats terrestres à tendance thermophile le long de la Rosselle (ancienne plate-forme à charbons) : la végétation est rase et clairsemée 1 Quelques points d’eau temporaires permettent la reproduction du Crapaud calamite, les années favorables. 2 Vue de l’étendue de la roselière du fond de vallée dans la partie aval. 3 Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 44 Voie d’accès industrielle récemment traversant un calamite. 4 Sud à la zone de Marienau aménagée et site à Crapaud Faisceau d’infrastructures ferroviaires concentré dans la partie Est d’Interfer pouvant accueillir un projet d’aménagement… 5 Rosselle Espace à préserver 6 …à condition du maintien et de la restauration de la moitié Ouest contre la Rosselle et de la préservation du continuum écologique vers l’amont sous l’ouvrage de l’A 32 Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 45 Fiche signalétique du « Terril Wendel » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 105 ha D’après les connaissances actuelles, il n’existe pas de population établie d’espèce menacée sur le Terril Wendel. Néanmoins, compte tenu du potentiel des habitats (Cf. ci-dessous) et des connexions possibles avec d’autres populations proches, ce site est certainement fréquenté par le Crapaud vert. potentiel des habitats Le site correspond à un immense schistier retaluté et en grande partie recolonisé par la végétation spontanée notamment par le Bouleau, le Pin sylvestre, le Tremble. Le niveau supérieur du terril avec de forts dénivelés est occupé par des boisements divers déjà anciens. Il s’agit de la partie la moins favorable qui joue néanmoins un rôle de zone tampon avec la route au Nord. A mi-pente, il existe par contre de grande étendue plane peu ou pas recolonisée par la boulaie. Ces surfaces partiellement dénudées sont très favorables aux espèces pionnières comme le Crapaud vert d’autant que des points d’eau plus ou moins pérennes pourraient permettre sa reproduction. En dehors des ornières sur les chemins, nous avons notamment caractérisé une belle mare de faible profondeur d’une surface d’environ un are. Enjeu de conservation Ce site de grande surface est globalement peu favorable au Crapaud vert notamment dans toute la partie supérieure du terril. Les ruptures de pente (anciens fronts de taille par exemple) peuvent également être un frein à la colonisation du Crapaud vert des zones les plus favorables. Il existe toutefois une vaste étendue plane localisée à l’Est du terril qui présente un potentiel réel pour l’accueil d’une population de Crapaud vert. Globalement, ce site assure une connexion entre la population du Rosselmont à l’Ouest et celle du fond de la carrière centrale ce qui renforce son intérêt. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Compatibilité des projets Objectifs Il existe des mares peu profondes envahies par la végétation récoltant les eaux de ruissellement des talus à mi-pente, le long de certains chemins qui font barrage aux écoulements. Bien que peu favorables au Crapaud vert, ces mares sont susceptibles d’abriter d’autres espèces d’amphibiens notamment des Tritons. Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés (à l’est du terril) et de connexions biologiques existantes à l’intérieur du terril mais permettant surtout des échanges avec les gros noyaux de population de Crapaud vert connus en contre-bas du terril dans la carrière centrale et à Rosselmont. Les terrils se prêtant peu à l’aménagement d’infrastructures pérennes, privilégier des projets de sentiers de découverte ou de promenade en vue d’une ouverture au public. Des aménagements du type « centrale photovoltaique » sont également une opportunité à développer. Dans le cadre d’une étude de faisabilité d’un projet en particulier, il est conseillé d’étudier plus finement la zone de développement cartographiée dans le réseau écologique spécifique au Crapaud vert. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 46 Reportage photographique Vue des groupements végétaux de reconquête sur le terril = formation relativement ouverte et clairsemée 1 Vue d’une vaste surface plane totalement dépourvue de végétation et au contact d’une mare 2 Vue de la mare assez étendue et plus ou moins pérenne perchée sur le schistier 3 Vue d’une ornière sur chemin peu favorable aux amphibiens Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 4 47 Fiche signalétique de « la Carrière Centrale » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 89 ha Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 75 individus en 2008. La reproduction est avérée en 2008 d’après l’observation de larves. Le site correspond à une ancienne carrière réaménagée. Tous les fronts de taille et autres dénivelés ont été retalutés avec un préverdissement. Le potentiel des habitats terrestres est considérable pour l’ensemble du peuplement herpétologique. Les milieux sableux partiellement à nu ou à faible couverture végétale représentent des surfaces importantes bien que la quasi-totalité devrait à terme être inondée lors de la remontée des eaux de la nappe suite à l’arrêt du pompage des eaux d’exhaure. Ces milieux sont en effet concentrés dans une cuvette artificielle ayant pour vocation ultérieure un plan d’eau de loisirs. Les zones sableuses sont en voie de recolonisation par la lande à Genêt. potentiel des habitats Les milieux aquatiques sont plus rares et peu diversifiés d’où des capacités d’accueil limitées. Il existe une belle mare pérenne favorable au Crapaud vert ainsi que quelques milieux secondaires moins favorables (bassin de décantation des eaux de ruissellement des talus, ornières). Etant donné la tolérance du Crapaud vert vis-à-vis de ses sites de reproduction, ces milieux sont tout de même intéressants. Enfin, il faut insister sur l’intérêt du site pour le Pélobate brun car la carrière centrale offre - malgré un déficit en site de reproduction - les conditions de milieux favorables aux exigences biologiques de cette espèce. La présence de l’espèce n’est pas avérée mais la carrière centrale est le site qui présente encore les meilleures potentialités dans toute la partie Est de l’aire du Warndt pour la survie d’une population de Pélobate. Enjeu de conservation Le noyau de population du fond de la carrière est connecté avec une autre grosse population présente au Rosselmont. Les échanges peuvent se faire par la partie Ouest du Terril Wendel. Par contre, ces deux populations semblent déconnectées de la population la plus orientale de l’aire du Warndt dans la carrière Simon. Jusqu’alors la colonisation était plus ou moins possible depuis l’une ou l’autre des carrières malgré la rupture partielle des déplacements engendrée par la D32 b entre les deux sites. En 2009, le passage du contournement Nord de Forbach, en cours de travaux, précisément sur la limite Est de la carrière centrale et du Terril Wendel, va engendrer une nouvelle rupture de la continuité écologique. Il faut toutefois mentionner dans le cadre de ce projet la mise en place d’une buse sous la voie routière dans le prolongement de l’ancienne voie ferrée de CdF à présent propriété de la CAFPF. Cette buse peut permettre le déplacement d’animaux vers le BAMAG. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Crapaud commun. La flore psammophile du fond de l’ancienne carrière mériterait des études complémentaires. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 48 Objectifs Prise en compte d'enjeux herpétologiques sur l’ensemble de la carrière et de connexions biologiques existantes avec une autre grosse population de Crapaud vert connue à Rosselmont. Prise en compte des potentialités d’extension de la population sur le Terril Wendel. Compatibilité des projets Privilégier et adapter un projet d’aménagements de loisirs et d’ouverture au public. La création d’un centre équestre n’est pas incompatible avec l’enjeu batracologique à condition de définir en amont la localisation précise des bâtiments (zone de moindre enjeu) et de l’hippodrome (zones aux enjeux les plus forts) et de prévoir un renforcement des capacités d’accueil pour les amphibiens dans un secteur à mettre en défens (= mesures compensatoires au projet). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 49 Reportage photographique 5 5’ 6 Aperçu des milieux sableux du fond de la carrière en voie de colonisation par les Genêts. Sur les marges de la cuvette centrale, on aperçoit les espaces retalutés en lisière de forêt. Partie Est de la carrière avec présence d’un point d’eau pérenne. Tous les milieux ont été retalutés avec préverdissement lors de la remise en état du site par l’EPFL. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 50 7 Présence d’une mare pérenne dans le fond de la carrière où le Crapaud vert se reproduit. 8 Existence d’un milieu relais entre le fond de la carrière et le Rosselmont, au sein d’un corridor passant par le Terril Wendel. La période de submersion du point d’eau sur la photo semble être un facteur limitant. 9 Au contact de la zone décapée cidessus, présence néanmoins d’un bassin de stockage des eaux de ruissellement des talus du terril Wendel. Milieu pouvant être occupé par le Crapaud vert. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 51 Fiche signalétique de « la Carrière SIMON » Enjeu de conservation potentiel des habitats Population d’espèces menacées Surface totale du site : 89 ha Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 90 individus (n = 22 en 2008). La reproduction est avérée en 2008 grâce à l’observation de larves et aussi de nombreux immatures. Le site correspond à une grande carrière profonde dont tous les fronts de taille ont été retalutés en gradins et préreverdit lors de la mise en sécurité. Le fond de la carrière est encore en cours d’activité pour l’exploitation des schlamms. Des pièces d’eau stagnantes plus ou moins étendues dans le plancher de la carrière sont très favorables à la reproduction du Crapaud vert. Cette population semble déconnectée des grosses populations connues à proximité dans la carrière centrale et au Rosselmont. Jusqu’alors la dispersion d’individus depuis la carrière centrale était possible malgré la rupture partielle des déplacements engendrée par la D32 b entre les deux sites. En 2009, le passage du contournement Nord de Forbach, en cours de travaux, précisément sur la limite Est de la carrière centrale et du Terril Wendel, va entraîner une nouvelle rupture de la connectivité entre la carrière Simon et le noyau principal du secteur de Forbach. La population de Simon risque un isolement (accentué par l’effet d’encaissement de la carrière) pouvant remettre en cause sa pérennité. Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Objectifs Présence de l’Alyte accoucheur (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007) [3 chanteurs en 2008]. Grand-duc d’Europe (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.) Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.) Prise en compte de la population de Crapaud vert et de connexions biologiques à restaurer éventuellement avec les autres populations proches. Dans le cadre de la révision de la ZAC de l’Eurozone, il pourrait être prévu la restauration de corridors au sud de la plate-forme basse le long de la forêt. Prise en compte des potentialités d’extension de la population du fond de la carrière vers une zone à vocation écologique comme définit dans le projet sur le rebord du gradin sud. Compatibilité des projets Le projet prévoit l’ennoiement du fond de la carrière sur une profondeur importante de l’ordre de 47 m. afin de développer un parcours de plongée. Des équipements secondaires sont prévus : pylônes et autres infrastructures pour téléski nautique ; paroi d’escalade ; boucle de promenade de 4 km avec itinéraire de découverte nature. Le projet est compatible avec les objectifs dans la mesure où il prévoit la création d’une zone humide diversifiée de près de 4 ha à l’écart du plan d’eau principal dans la partie sud du site. Il est notamment prévu un petit étang avec des milieux annexes (roselières, cariçaies, mégaphorbiaies, dépressions à contrepente). Deux conditions sont pourtant essentielles afin d’assurer la préservation de la population en place : - La typologie des points d’eau à créer est à étudier finement car un étang piscicole – comme prévu initialement – ne correspond pas aux exigences écologiques du Crapaud vert malgré sa grande valence dans le choix des sites de reproduction. Il faudra donc prévoir des milieux spécifiques complémentaires notamment des mares de faible profondeur voire temporaires. - La restauration de cette zone à vocation écologique sur le rebord du gradin sud doit intervenir bien en amont de l’ennoiement de la carrière (risque de mortalité d’une fraction élevée de la population) afin de permettre sa colonisation par le Crapaud vert en effectif suffisant pour assurer la sauvegarde de la population. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 52 Reportage photographique 1 2 Vue d’ensemble de la carrière avec le fond en cours d’exploitation des schlamms, les pistes qui parcourt les talus (premier plan) de taille retalutés en gradins et préverdit (en arrière plan) Vue du rebord de la carrière avec des milieux sableux affleurants. Secteur réservé à vocation écologique dans le projet d’ennoiement. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 53 Fiche signalétique du « Puits Simon 1 & 2 » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 28 ha Présence de quelques individus de Crapaud vert (2 adultes) en phase de colonisation pouvant provenir de la carrière Simon attenante au Nord ou bien du BAMAG au Sud. Enjeu de conservation potentiel des habitats Le site est un ensemble de plate-forme bétonnée où les bâtiments historiques ont été conservés et mis en sécurité. Les délaissés sont occupés par des friches rudérales et des boisements divers à dominante d’acacia. Le caractère industriel du site est encore très marqué et n’est pas favorable aux amphibiens. Seule, la partie Sud correspond à une vaste espace ouvert thermophile lié au démantèlement des infrastructures ferroviaires. Cette plate-forme rudéralisée pourrait éventuellement s’avérer favorable mais le site n’abrite aucun milieu de reproduction permettant l’installation d’une population de Crapaud vert. Ce site est à considérer comme un corridor potentiel entre une petite population de Crapaud vert présente au Sud au BAMAG et la population de la carrière SIMON. Les voies de communication qui rompent la continuité des milieux au nord et au sud ne sont pas très fréquentées. Les déplacements entre ces deux populations par le biais des puits SIMON 1 & 2 ne sont pas démontrés et l’absence de milieux relais rend ce corridor peu fonctionnel en l’état. Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Objectifs Prise en compte d’une éventuelle connexion biologique entre deux populations connues au Nord et au Sud du site. Compatibilité des projets Prise en compte du potentiel d’extension de la population du BAMAG dans la partie Sud du site. Le projet de reconversion des bâtiments industriels inscrits à l’inventaire des bâtiments historiques n’est pas contradictoire avec l’objectif du maintien d’un corridor théorique entre BAMAG et SIMON. Au contraire les délaissés pourront permette la dispersion à travers le site, à condition de maintenir et d’entretenir des milieux ouverts à l’intérieur de la plate-forme. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 54 Reportage photographique Secteur thermophile dégagé dans la partie Sud du site. Zone pouvant servir d’extension et de corridor entre BAMAG et la carrière SIMON. 1 Extrémité Est de l’ancienne voie ferrée reliant la carrière centrale à la vaste étendue plane présentée cidessus. 2 3 En surplomb de l’étendue plane plus ou moins enfrichée, vue des anciens bâtiments industriels qui occupent toute la partie Nord du Puit Simon I & II. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 55 Fiche signalétique du « Puit Simon 5 » Enjeu de conservation potentiel des habitats Population d’espèces menacées Surface totale du site : 8 ha Aucune donnée d’amphibien à l’intérieur de ce site. Le site est une plate-forme bétonnée où a été conservé un chevalement. Il est globalement défavorable aux amphibiens car les sols sont imperméabilisés sur de grandes surfaces. Toutefois les milieux ouverts permettent des échanges Le puit SIMON 5 en continuité de la carrière centrale et du Terril Wendel à l’Ouest sera à très court terme séparé de ces deux espaces par le passage du contournement Nord de Forbach en cours de travaux. Il est également coupé des sites plus à l’Est (BAMAG, Puits Simon 1 & 2) par la RD32b au trafic important. Dans ces conditions, le corridor est peu fonctionnel. Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Compatibilité des projets Objectifs Absence de contraintes herpétologiques à prendre en considération en dehors du maintien d’éventuels déplacements entre la Carrière centrale et la carrière SIMON. Tout type de projet possible. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 56 Reportage photographique 4 En arrière plan, vue du chevalement du Puit Simon V. Au premier plan, vue du passage inférieur sous la route D32b dans la partie Sud du Puit Simon V ; connexion possible avec la carrière centrale. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 57 Fiche signalétique du « BAMAG » Enjeu de conservation potentiel des habitats Population d’espèces menacées Surface totale du site : 22 ha Petite population de Crapaud vert d’une quinzaine d’individus localisée dans la partie Nord du site. La reproduction n’a pu être démontrée. Le site est en grande partie boisé. Néanmoins, la partie Nord abrite des espaces ouverts correspondant aux anciens bassins de décantation utilisés sur ce site. Au vu des effectifs, il peut s’agir d’une population en voie d’extinction compte tenu de la disparition des milieux aquatiques (anciens bassins) pour la reproduction ou d’une simple zone de croissance que les animaux fréquentent temporairement suite à une colonisation aléatoire. Cette population est encore en connexion théorique avec la carrière Simon par le biais du site Puits Simon 1 et 2. Toutefois, la mortalité routière sur les deux voies de communication secondaires qui séparent les deux sites, est un facteur non évalué susceptible de remettre en cause les échanges éventuels. Il faut aussi mentionner la mise en place d’une buse sous le contournement Nord-Ouest de Forbach dans le prolongement de l’ancienne voie ferrée de CdF à présent propriété de la CAFPF. Cette buse peut permettre le déplacement d’animaux vers la carrière centrale à l’Ouest. Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Prise en compte des individus de Crapaud vert et de connexions biologiques à restaurer éventuellement avec les autres populations proches. Objectifs Prise en compte des potentialités d’extension dans des milieux relais à reconstituer au sein du corridor formé par Puits Simon 1 et 2. Compatibilité des projets Permettre un projet d’aménagement cohérent dans le respect de la réglementation sur les espèces de faune protégées et leurs biotopes. L’aménagement d’un parc d’activités commerciales et/ou tertiaires est envisageable sur une grande partie du site. Il faudra toutefois concevoir un dossier d’autorisation de capture et transfert d’espèces protégées (Arrêté du 9 juillet 1999) vers un milieu de substitution à créer dans une zone à vocation écologique. Ce secteur est à privilégier à l’écart des voies de communication principales dans la partie Nord afin de favoriser les connections possibles avec Puits Simon 1 & 2. Il serait même judicieux de concevoir ce milieu de substitution dans le vaste secteur thermophile de la partie Sud du Puits Simon I & 2. Plusieurs raisons peuvent motiver ce choix : cette localisation permettrait de réduire le risque de mortalité sur la route qui sépare BAMAG des Puits Simon 1 & 2. ; le potentiel et la surface des habitats terrestres favorables sont très supérieurs du côté de Puits Simon 1 & 2 ; cette plate-forme est reliée à la carrière centrale par le corridor formé par une ancienne voir ferrée qui passe sous la RD32b (= possibilité d’échanges avec la population de la carrière centrale). Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 58 Reportage photographique Vue de l’ancienne voie ferrée en direction de la plate-forme (au fond de l’image) des Puits Simon 1 & 2 5 Vue de l’ancienne voie ferrée en direction de la carrière centrale (au fond de l’image ; le Terril Wendel) 7 6 Friche rudérale et boulaie de recolonisation dominante dans la partie Nord du BAMAG Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 59 Fiche signalétique du « Bassin St-Charles » Population d’espèces menacées Surface totale du site : 21 ha Absence de population d’espèce menacée. Pas de population établie de Crapaud vert. Présence toutefois d’un adulte et un immature de Crapaud vert dans les années antérieures à 2008 qui témoignent d’un phénomène de dispersion vers ce site. Enjeu de conservation potentiel des habitats Le site est un bassin à schlamms qui présente de vastes étendues thermophiles dépourvus de végétation en dehors des espaces bien recolonisés par la boulaie. L’originalité du fond du bassin est d’abriter un petit plan d’eau profond avec une roselière quasi continue sur le pourtour. Il semble avoir pour vocation la chasse au canard. Les caractéristiques de ce plan d’eau ne sont toutefois pas très favorables aux amphibiens. Globalement ce site s’avère assez favorable au Crapaud vert malgré un déficit en milieux aquatiques conformes aux exigences du Crapaud vert. Les quelques animaux présents peuvent provenir des populations allemandes les plus proches. En effet, le site jouxtant la frontière sarro-mosellane est directement en continuité des populations connues du côté sarrois. Il est de plus en connexion avec le fond de la vallée de la Rosselle par le biais d’un petit affluent en rive droite : le Schafbach. Ce corridor est toutefois dégradé par l’aménagement de petits étangs de pêche puis par l’urbanisation du fond de vallée à hauteur de la confluence. L’enjeu de conservation est moyen car cette zone d’extension dépend d’une volonté de renforcer les capacités d’accueil et d’améliorer la qualité des milieux. La connaissance de la dynamique des populations sarroises fait également défaut pour affiner le niveau d’enjeu. Présence de l’Alyte accoucheur (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007) Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007) Présence du Lézard agile (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007). Autres enjeux biologiques Autres espèces protégées Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur Prise en compte des potentialités d’extension des populations allemandes sarroises car le Bassin St-Charles est le site le plus proche des stations encore connues. Compatibilité des projets Objectifs La vocation ultérieure du site dépend des travaux de dépollution et d’exploitation des schlamms. Dans le cas d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter le bassin, des études spécifiques devraient être menées afin de définir des zones à préserver pendant la période de travaux et notamment des milieux de reproduction. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT ? = présence supposée du Crapaud vert d'après les cartes de répartition sarroises (http://www.delattinia.de/Verbreitungskarten.htm). Les données dans ce secteur mériteraient d'être affinées et réactualisées. 60 Reportage photographique Vue du plan d’eau en arrière plan avec ses ceintures de roselières. 1 Vue des boulaies de recolonisation qui se développent sur les schlamms du fond du bassin Saint-Charles Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 2 61 VI. Préconisations d’aménagement générales pour l’ensemble des projets VI.1. Respect des éléments constitutifs du réseau Les emprises des projets doivent de manière générale : - éviter d’impacter les zones nodales et les zones d’extension qui a contrario doivent faire l’objet de mesures de conservation et/ou de renforcement des capacités d’accueil des milieux (actions à intégrer dans les programmes nationaux de restauration « Pélobate brun » « Crapaud vert ») ; - respecter les corridors de déplacements des espèces qui assurent la connectivité entre les zones nodales et les zones de développement ; - privilégier les zones dépourvues de contraintes (hors réseau) voire éventuellement les zones de développement. Certains projets particuliers - sous respect des prescriptions particulières (Cf. Chapitre VIII) ne remettraient toutefois pas en cause la fonction des différentes unités tout en laissant l’opportunité d’augmenter les capacités d’accueil des milieux 4 . C’est le cas par exemple d’un projet de centrale photovoltaïque sur la plate- forme de Diesen où les délaissés liés à l’installation seraient mis à profit pour aménager des sites de reproduction au Crapaud vert tout en maintenant les possibilités de dispersion des individus sur l’ensemble de la plateforme. VI.2. Anticipation des projets dérogeant à la réglementation Les projets en cours, impactant des zones nodales à Crapaud vert, (voire à Crapaud calamite) (Ex. Hôpital central dans le parc à charbon de Betting) devront faire l’objet de mesures de reconstitution de milieux de substitution bien en amont des premiers travaux (n-1 ou n-2) dans des espaces de restauration proches et intégrés au réseau afin de faciliter le déplacement naturel des noyaux de population vers des nouvelles zones non menacées. Attention, cette obligation entraîne deux contraintes réglementaires intangibles : - que le projet en question fasse l’objet d’une déclaration d’intérêt public majeur ; - que la demande de dérogation à la destruction d’habitats d’espèces menacées soit déposée le plus rapidement possible aux services de l’état compétents afin d’obtenir l’autorisation légale des opérations de conservation le plus tôt possible. Les habitats potentiellement favorables au sein des emprises de ces projets seront par la suite gelés avant les travaux de viabilisation par remblai des sites de reproduction en hiver afin d’inciter les animaux à la colonisation des nouveaux sites. Les zones de restauration doivent comprendre des mares de substitution temporaires ou pérennes permettant de garantir une surface d’habitat importante pour la reproduction, complétées par des tas de sables et de graviers servant de caches de jour et/ou de sites d’hivernage. 4 Restauration par exemple d’une zone de développement en zone nodale. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 62 VI.3. Réévaluation des projets ou des sites en cours de travaux Les projets en cours de travaux comme à Interfer doivent faire l’objet d’une réévaluation rapide afin de veiller à la mise en place effective d’un dispositif de suivi de la colonisation du chantier par les amphibiens et des mesures compensatoires de création de milieux de substitution (si non prévues ou non réalisées car impactant un noyau de population à Crapaud calamite). De la même manière les sites en cours d’activité (importants travaux de dépollution à Marienau, exploitation de schlamms) devront faire l’objet d’une caractérisation des milieux post-travaux afin d’évaluer le nouveau potentiel des habitats et la fréquentation par les amphibiens . VI.4. Suivi des chantiers Dans tous les projets, des mesures d’isolement des emprises de chantiers seront nécessaires afin d’éviter la mortalité directe d’adultes reproducteurs susceptibles de coloniser des milieux temporaires lors des travaux de terrassement (caractéristique des espèces pionnières comme le Crapaud vert ou le Calamite). Ces mesures d’isolement seront complétées ou remplacées – en cas d’impossib ilité technique - par un suivi quotidien des travaux par un hérpétologue confirmé afin de prendre les mesures nécessaires de capture et déplacements des animaux (sous condition d’obtenir les autorisations légales nécessaires). VI.5. Respect d’un calendrier de travaux Les éventuels travaux de terrassement et de viabilisation doivent intervenir entre le 15 août et le 15 mars. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT - Parc logistique tertiaire Carreau de la Houve II Carreau de Vernejoul COMPATIBLE à condition de limiter les emprises dans les troisquarts Est du site et de restaurer la zone nodale dans la partie Ouest. - Compatibilité du projet avec les espèces à protéger - aménagement spécifique du bassin d orage avec filtration des polluants - limitation voire interdiction de la circulation routière de nuit à l intérieur de la ZAC (à partir de mars) ; - à l arrière, maintien de friches herbacées à entretenir par la fauche ; - aire de stationnement à l avant des bâtiments ; - bâtiments à implanter le plus proche possible d une voie d accès centrale ; - Prescriptions - - divers aménagements plus ou moins lourds uniquement au droit des plates-formes bétonnés des anciens bâtiments industriels. - centrale photovoltaïque, installation de panneaux solaires sur le terril ; Autres exemples de projet compatible ou à privilégier Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT Projet envisagé ou retenu par les collectivités Sites E.P.F.L. Le tableau ci-dessous synthétise les projets ou les principes d aménagement à retenir pour les 19 sites EPFL. La « compatibilité » des projets avec les enjeux de conservation ne dispense en aucun cas d une demande de dérogation (Cf. Chapitre I.2) et ne garantit nullement l obtention de l autorisation administrative des travaux. De la même façon, les prescriptions éditées dans ce tableau s avéreront sans doute incomplètes et pourront faire l objet de compléments et de précisions notamment lors de la définition exacte des mesures compensatoires au projet. VII. Synthèse des projets et principes d aménagement à retenir 63 COMPATIBLE car augmentera la perméabilité des milieux du fond de vallée COMPATIBLE car en dehors du réseau au droit d’aménagements déjà existants COMPATIBLE car en dehors du réseau au droit d’aménagements déjà existants Extension de la ZI du Hollerloch Aménagement du fond de vallée du Merle avec ouverture de sentiers et de pistes cyclables Extension de la déchetterie à Sainte Fontaine Implantation d’une zone mixte à Cuvelette VAC St-Avold Autres exemples de projet compatible ou à privilégier Bien veiller à préserver un couloir de déplacement le long du Merle (70 m en moy. entre le Merle et l’arrière des bâtiments) - restauration d’une zone à vocation écologique à délimiter dans la partie Nord du VAC - aménagement spécifique du bassin d’orage avec filtration des polluants - zonage précis des emprises à délimiter en fonction du projet retenu ; - - - - - maintien d’une bande en délaissé le long des lisières forestières (= zone à vocation écologique : corridor fonctionnel Peu d’aménagements réellement réalisables en raison de avec milieux relais à créer) ; l’instabilité des remblais de la - pas de murette béton pour plate-forme. encrer les grillages de ceinture permettant ainsi la libre circulation des animaux. Prescriptions Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT Vallée du Merle COMPATIBLE si développement des installations du côté de la voie d’accès au Sud Centrale photovoltaïque Plate-forme Diesen COMPATIBLE car permet le maintien des capacités de dispersion du Crapaud vert à travers la plate-forme Compatibilité du projet avec les espèces à protéger Projet envisagé ou retenu par les collectivités Sites E.P.F.L. 64 - destruction d habitats terrestres et aquatiques favorables au Pélobate brun lors de la reconnexion des 2 bassins (roselière inondée et plage de sables nus notamment) ; NON COMPATIBLE : COMPATIBLE - destruction d habitats terrestres pour la création des infrastructures d accueil. - pas de contrôle possible de l utilisation de produits chimiques pour l entretien des gazons ; - traitement et verdissement de sols sableux favorables au Pélobate brun pour la création d un practice ; NON COMPATIBLE : Compatibilité du projet avec les espèces à protéger - loisirs nautiques associés susceptibles d altérer la physionomie du milieu aquatique. Village expérimental lacustre en bois à basse - artificialisation ou modification consommation des berges favorables à la d énergie reproduction du Pélobate brun (essentiellement sur le bassin Est) ; Sentiers de promenade Ecole de golf Projet envisagé ou retenu par les collectivités Autres exemples de projet compatible ou à privilégier - - aménagements légers des berges sur les ¾ du bassin Vouters (en dehors de la berge Est abritant la roselière). - parcours de santé. - projet de conservation et de restauration des populations d espèces menacées (site d intérêt majeur pour la préservation du Pélobate brun et Tracé à prévoir dans le fond de du Crapaud vert) ; carrière à l écart des mares à - itinéraires de promenade ; Crapaud vert. - ouverture au public avec découverte de la nature et de l industrie minière ; - Prescriptions Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT Carrière du Merle Freyming-Merlebach Carrière du Merle St-Avold Sites E.P.F.L. 65 - Est de l'A32 - mais projet d’intérêt public majeur NON COMPATIBLE car en dehors du réseau COMPATIBLE car en dehors du réseau COMPATIBLE Compatibilité du projet avec les espèces à protéger - - suivi du site en phase chantier pour captures et déplacements vers le milieu de substitution - favoriser un déplacement naturel de la pop. de Crapaud vert vers un site à restaurer au plus tôt et en connexion avec la partie aval de la Rosselle ; Pas de prescriptions particulières Pas de prescriptions particulières Prescriptions - aménagements respectant le continuum écologique formé par le fond de vallée de la Rosselle - aménagements divers mais limités dans l’espace avec zonage des emprises à étudier ; Intérêt actuel du site à remettre en perspective avec les travaux récents ayant radicalement modifiés les milieux - - Autres exemples de projet compatible Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT (travaux de viabilisation déjà réalisés) Hôpital central Jardins familiaux en bordure de la cité Reumaux Itinéraire de promenade sur le terril Vouters Projet envisagé ou retenu par les collectivités Parc à charbon de Betting Vallée de la Rosselle : Carrière du Merle Freyming-Merlebach Sites E.P.F.L. 66 Projet d’aménagement dans la partie Sud (+ serre, + chaudière à bois + pôle d’accueil du public) dans la partie Nord Usine de méthanisation Projet envisagé ou retenu par les collectivités - bâtiments à implanter du côté (Est) du remblai de la voie ferrée centrale, le long de la nouvelle voie d’accès créée en 2008 ; Prescriptions si limités dans l’espace au faisceau de voies ferrées concentré dans la partie Est COMPATIBLE - maintien et amélioration de la connectivité sous l’ouvrage de l’A32 et de la RN33 - suivi du site en phase chantier pour captures et déplacements vers le milieu de substitution ; - aménagement spécifique du bassin d’orage avec filtration des polluants ; - préservation et restauration de toute la partie Ouest de la plateforme contre la Rosselle ; - suivi du site en phase chantier pour captures et déplacements vers le milieu de substitution - a contrario, préservation et restauration du continuum écologique du côté de la Rosselle COMPATIBLE en augmentant les capacités si ensemble des infrastructures d’accueil au titre des mesures limité dans l’espace à la partie Est compensatoires (création de contre l’agglomération de mares plus ou moins pérennes) ; Morsbach-Marienau - aménagement spécifique du bassin d’orage avec filtration des polluants ; Compatibilité du projet avec les espèces à protéger - - Autres exemples de projet compatible Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT InterFer Sites E.P.F.L. 67 Base de loisirs avec plan d’eau sous réserves des prescriptions COMPATIBLE car maintien d’une grande partie des milieux naturels en l’état notamment les sols sablonneux et le caractère pionnier COMPATIBLE car en dehors du réseau COMPATIBLE Compatibilité du projet avec les espèces à protéger - canaliser la fréquentation des masses de loisirs à l’écart des sites favorables aux amphibiens. - réglementer les usages du plan d’eau ; prévoir l’aménagement spécifique d’une partie des berges du plan d’eau avec mise en défens ; - création de sites de reproduction au titre des mesures compensatoires dans plusieurs zones à vocation écologique. - zonage de l’hippodrome à caler dans la dépression du fond de la carrière ; - gestion des effluents à concevoir pour supprimer l’impact des rejets sur les milieux aquatiques ; - étude des accès à partir de l’emplacement retenu pour les bâtiments et l’accueil du public ; itinéraires de promenade ; - zonage des emprises de la zone à privilégier dans les plantations de résineux au Nord - zonage des emprises des bâtiments d’élevage (écuries) à caler dans les secteurs défavorables aux amphibiens ; Autres exemples de projet compatible Prescriptions Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT Carrière Centrale Zone industrielle transfrontalière Guensbach Centre équestre Projet envisagé ou retenu par les collectivités Sites E.P.F.L. 68 COMPATIBLE sous réserve du respect des prescriptions COMPATIBLE COMPATIBLE Parcours de plongée avec ennoiement de la carrière Sentier de promenade Reconversion des bâtiments industriels existants ZAC de l’Eurozone Carrière Simon Simon 1, 2 Simon 5 Préservation et restauration du corridor au Sud matérialisé par l’ancienne voie ferrée qui relie la carrière centrale à la plate-forme de Simon 1 & 2 - protection et restauration du carreau dans la partie Sud. - Maintien d’espaces ouverts entretenus entre les bâtiments dans la partie centrale du site ; - - mise en place de la zone à vocation écologique en amont de l’ennoiement.. - préservation d’une zone à vocation écologique sur 4 ha avec création de zones humides sur le rebord du gradin ; - maintien d’un corridor en pied de terril entre le Rosselmont et la carrière centrale. - préservation de tout ou partie du secteur abritant la zone de développement pour le Crapaud vert ; Prescriptions - Autre projet d’aménagement possible dans la partie Ouest contre la D32b. - - Centrale photovoltaïque Autres exemples de projet compatible Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT COMPATIBLE - - Terril de Wendel Compatibilité du projet avec les espèces à protéger Projet envisagé ou retenu par les collectivités Sites E.P.F.L. 69 ZAC de l’Eurozone Dépollution, exploitation des schlamms BAMAG Bassin St-Charles sous réserve du respect des prescriptions COMPATIBLE COMPATIBLE Compatibilité du projet avec les espèces à protéger - Autres exemples de projet compatible - prise en compte des connexions avec les populations allemandes de Crapaud vert. - création de sites favorables (mares artificielles) au Crapaud vert dans des délaissés non concernés par l’exploitation des projet de loisirs ou de promenade schlamms ; - suivi du site en phase chantier pour captures et déplacements vers le milieu de substitution. - mettre ce nouveau site en protection ; - prévoir la création de milieu de substitution sur la plate-forme Sud de Simon 1 & 2 ; Prescriptions Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT Projet envisagé ou retenu par les collectivités Sites E.P.F.L. 70 71 VIII. Pistes de réflexion afin d’affiner la connaissance du réseau Les réseaux écologiques «Crapaud vert » et «Pélobate brun » sont prédéfinis sur la base des connaissances accumulées en 2008. La cartographie des réseaux est évolutive au fur et à mesure de l’amélioration des inventaires. Il faut donc maintenir un effort de prospection dans les années à venir (à intégrer dans les programmes nationaux de restauration à venir) avec toutefois des objectifs ciblés compte tenu des connaissances déjà acquises. Nous proposons ici quelques pistes non exhaustives (notamment test de connectivité en italique) : - Démontrer les échanges éventuels entre la sous-population du carreau de la Houve II et celle de la Houve I. Par observation indirecte de cas de mortalité sur la route forestière de Ham et la recherche d’individus en dispersion le long du Leibsbach. - Démontrer l’existence d’échanges entre la sous-population de Vernejoul et la souspopulation de la plate-forme de Diesen. Par observation indirecte de cas de mortalité sur la route RD26 et la recherche d’individus en dispersion dans le vallon du Muehlenfeld (ciblée par exemple sur le milieu relais contre le remblai de la voie ferrée). - Confirmer l’absence du Pélobate brun sur la carrière centrale qui présente les meilleures potentialités pour abriter une population relictuelle (surface des habitats terrestres favorables très importante). - Démontrer la reproduction effective du Pélobate brun dans la carrière du Merle (Ouest et Est). - Démontrer la dispersion depuis la carrière SIMON vers le Sud (Puits Simon 1 et 2, BAMAG) à partir des voies d’accès existantes. - Démontrer la dispersion du Crapaud vert et du C. calamite depuis la carrière du Merle vers le fond de la vallée du Merle par observation de cas de mortalité sur la D26 à fort trafic. - Démontrer la dispersion des différentes espèces vers la forêt du Warndt en Sarre à partir d’observation sur la piste qui surplombe la carrière à hauteur du passage unique entre les deux entités. - Démontrer le franchissement de la Rosselle en rive fauche par la grosse population de C. calamite présente à hauteur d’Interfer à partir d’observations directes le long de la piste cyclable qui longe la forêt du Guensbach (anicenne D103) et à hauteur de la route qui franchit le ruisseau de Saint-Nikolaus (côté sarrois, point de conflit). - Suivre l’évolution du site en cours de travaux de dépollution au droit des anciens bassins de décantation de l’usine de Marienau. - Evaluer la perméabilité de la double barrière formée par l’A32 et la RN3 entre les populations de BC amont et aval. - Etudier les connexions possibles du Bassin St-Charles avec la Sarre et notamment d’éventuelles populations de Crapaud vert sur le territoire de Volklingen. - Caractériser l’infranchissabilité de l’A4 par la population dynamique de Pélobate brun de la forêt du ZANG vers le Sud (VAC de St-Avold). Etudier des possibilités de restauration. - Etudier les possibilités de restauration d’un corridor entre la carrière SIMON et la Carrière centrale dans le cadre des travaux sur la ZAC de l’Eurozone avec un franchissement sous la route. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 72 Bibliographie ARNOLD N., OVENDEN D., 2004 – Le guide herpéto, 199 amphibiens et reptiles d’Europe. Delachaux & Nestlé, Paris. 288 p. EGGERT, 2006 – Doublement de la RD 910 entre la RN3 et la Côte des Quatre Vents. Etude complémentaire pour la préservation du Pélobate brun (Pelobates fuscus). L’Atelier des Territoires. 43 p. + annexes. GIRAULT V., 2005 – Mise en oeuvre des corridors écologiques et/ou biologiques sur le territoire des Parcs Naturels Régionaux. Définition d’une méthodologie commune et recueil d’expériences. Fédération des Parc Naturel Régionaux de France. Pôle Développement Durable. 269 p. GÜNTHER R., 1996 – Die Amphibien und Reptilien Deutschlands. Gustav Fischer Verlag Jena & Stuttgart. 825 p. KÜHNEL K.-D. & KRÖNE A., 2003 – Bestandssituation, Habitatwahl und Schutz der Wechselkröte (Bufo viridis) in Berlin. Grundlagenuntersuchungen für ein Artenhilfsprogramm in der Großstadt. Mertensiella 14 : 299-315. LEGROS A., 2008 – Mise en œuvre de protection de sites favorables au Crapaud vert et au Pélobate brun en région Lorraine. Rapport confidentiel. Conservatoire des Sites Lorrains, Fénétrange. 74 p. + 22 annexes. U.I.C.N., 2008 – Liste rouge des espèces menacées de France. Chapitre reptiles et amphibiens de France métropolitaine. 7 p. SANE F. & DIDIER S., 2007 – Typologie des sites de reproduction du Crapaud vert (Bufo viridis LAURENTI, 1768) en Alsace. Ciconia, 31 : 19-28. Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 73 ANNEXE 1 : Insert des textes de lois cités Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT Détail d'un texte Page 1 sur 4 ARRETE Arrê t é du 19 fé vrier 2007 fixant les conditions de demande et d'instruction des dé rogations dé finies au 4° de l'article L. 411- 2 du code de l'environnement portant sur des espè ces de faune et de flore sauvages proté gé es. NOR: DEVN0700160A Version consolidée au 19 avril 2007 Le ministre de l'agriculture et de la pêche et la ministre de l'écologie et du développement durable, Vu le code de l'environnement, notamment ses articles L. 411- 1, L. 411- 2 et R. 411- 1 à R. 411- 14 ; Vu l'arrêt é du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département ; Vu l'avis du Conseil national de la protection de la nature, Article 1 En savoir plus sur cet article... Les dérogations définies au 4° de l'article L. 411- 2 du code de l'environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvages protégées sont, sauf exceptions mentionnées aux articles 5 et 6, délivrées par le préfet du département du lieu de l'opération pour laquelle la dérogation est demandée. L'autorisation de transport de spécimens d'espèces protégées est délivrée par le préfet du département du lieu de départ. Lors d'une importation de spécimens d'espèces protégées, l'autorisation de transport est délivrée par le préfet du département du lieu de destination. Lors d'un transit de spécimens d'espèces protégées sur le territoire national, l'autorisation de transport est délivrée par le préfet du département du lieu d'entrée sur le territoire national. Article 2 En savoir plus sur cet article... La demande de dérogation est, sauf exception mentionnée à l'article 6, adressée, en trois exemplaires, au préfet du département du lieu de réalisation de l'opération. Elle comprend : Les nom et prénoms, l'adresse, la qualification et la nature des activités du demandeur ou, pour une personne morale, sa dénomination, les nom, prénoms et qualification de son représentant, son adresse et la nature de ses activités ; La description, en fonction de la nature de l'opération projetée : - du programme d'activité dans lequel s'inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif ; - des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ; - du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l'objet de la demande ; - de la période ou des dates d'intervention ; http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 2 sur 4 - des lieux d'intervention ; - s'il y a lieu, des mesures d'atténuation ou de compensation mises en oeuvre, ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ; - de la qualification des personnes amenées à intervenir ; - du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d'enregistrement des données obtenues ; - des modalités de compte rendu des interventions. Article 3 En savoir plus sur cet article... La décision est prise après avis du Conseil national de la protection de la nature, sauf pour : 1° Les autorisations de détention, d'utilisation ou de transport, à d'autres fins qu'une introduction dans la nature, d'animaux vivants d'espèces protégées, hébergés ou à héberger : - soit dans des établissements autorisés en application de l'article L. 413- 3 du code de l'environnement ; - soit par des personnes bénéficiant d'une autorisation préfectorale de détention, délivrée en application de l'article L. 412- 1 du code de l'environnement. 2° Les autorisations de détention, de transport ou d'utilisation d'animaux naturalisés d'espèces protégées. Aux fins de consultation du Conseil national de la protection de la nature, deux copies de la demande sont adressées par le préfet au ministère chargé de la protection de la nature. A l'exception des décisions relatives à des transports entre établissements ou personnes autorisés à détenir des animaux d'espèces non domestiques, les décisions sont publiées au recueil des actes administratifs du département. Article 4 En savoir plus sur cet article... La décision précise : En cas de refus, la motivation de celui- ci ; En cas d'autorisation et, en tant que de besoin, en fonction de la nature de l'opération projetée, les conditions de celle- ci, notamment : - indications relatives à l'identité du bénéficiaire ; - nom scientifique et nom commun des espèces concernées ; - nombre et sexe des spécimens sur lesquels porte l'autorisation ; - période ou dates d'intervention ; - lieux d'intervention ; - s'il y a lieu, mesures d'atténuation ou de compensation mises en oeuvre, ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ; - qualification des personnes amenées à intervenir ; - description du protocole des interventions ; - modalités de compte rendu des interventions ; - durée de validité de l'autorisation ; http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 3 sur 4 - conditions particulières qui peuvent être imposées en application de l'article R. 411- 11 du code de l'environnement. Pour les opérations d'inventaire de populations d'espèces animales ou végétales, l'autorisation peut être conditionnée au versement des données recueillies à des bases de données et selon un format déterminé. Article 5 En savoir plus sur cet article... Par exception aux dispositions de l'article 1er ci- dessus, les autorisations de prélèvement, de capture, de destruction ou de transport en vue de réintroduction dans la nature de spécimens d'animaux appartenant aux espèces dont la liste est fixée par l'arrêt é du 9 juillet 1999 susvisé, ainsi que les autorisations de destruction, d'altération ou de dégradation du milieu particulier de ces espèces, sont délivrées par le ministre chargé de la protection de la nature. Lorsqu'elles concernent des espèces marines, ces autorisations sont délivrées conjointement avec le ministre chargé des pêches maritimes. L'autorisation de capture, de prélèvement ou de destruction délivrée vaut autorisation de transport entre le lieu de capture, de prélèvement ou de destruction et le lieu de détention ou d'utilisation. Aux fins de décision, le préfet transmet au ministre deux exemplaires de la demande comprenant les informations prévues à l'article 2 ci- dessus, accompagnés de son avis. Article 6 En savoir plus sur cet article... Par exception aux dispositions de l'article 1er ci- dessus, sont délivrées par le ministre chargé de la protection de la nature les dérogations définies au 4° de l'article L. 411- 2 du code de l'environnement, lorsqu'elles concernent des opérations conduites par des personnes morales placées sous la tutelle ou le contrôle de l'Etat dont les attributions ou les activités s'exercent au plan national. Lorsqu'elles concernent des espèces marines, ces dérogations sont délivrées conjointement avec le ministre chargé des pêches maritimes. La demande de dérogation est adressée, en deux exemplaires, au ministre chargé de la protection de la nature. Elle comprend les informations prévues à l'article 2 ci- dessus. Article 7 En savoir plus sur cet article... L'arrêt é du 22 décembre 1999 fixant les conditions de demande et d'instruction des autorisations exceptionnelles d'opérations portant sur des spécimens d'espèces protégées est abrogé. Article 8 En savoir plus sur cet article... Le directeur de la nature et des paysages et le directeur général de l'alimentation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêt é, qui sera publié au Journal officiel de la République française. La ministre de l'écologie et du développement durable, Pour la ministre et par délégation : Le directeur de la nature et des paysages, J.- M. Michel Le ministre de l'agriculture et de la pêche, Pour le ministre et par délégation : Le directeur général de l'alimentation, http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 4 sur 4 J.- M. Bournigal http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000614256... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 1 sur 3 ARRETE Arrê t é du 9 juillet 1999 fixant la liste des espè ces de verté bré s proté gé es menacé es d'extinction en France et dont l'aire de ré partition excè de le territoire d'un dé partement NOR: ATEN9980224A Version consolidée au 28 août 1999 Le ministre de l'agriculture et de la pêche et la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, Vu le livre II du code rural relatif à la protection de la nature, notamment ses articles L. 211- 1, L. 211- 2 et R. 211- 1 à R. 211- 5 ; Vu le décret n° 97- 1204 du 19 décembre 1997 modifié pris pour l'application à la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement du 1° de l'article 2 du décret n° 97- 34 du 15 janvier 1997 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles, et notamment les tableaux " code rural " figurant aux paragraphes 1 et 2- A du titre II de son annexe ; Vu l'avis du Conseil national de la protection de la nature, Article 1 En savoir plus sur cet article... La liste des espèces de vertébrés protégées au titre de l'article L. 211- 1 du code rural menacées d'extinction en France en raison de la faiblesse observée ou prévisible de leurs effectifs et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département, au sens du 1 des tableaux " Code rural " figurant aux paragraphes 1 et 2- A du titre II de l'annexe du décret du 19 décembre 1997 susvisé est la suivante : Mammifères Rhinolophe de Mehely Rhinolophus mehelyi. Vespertilion des marais Myotis dasycneme. Grand hamster Cricetus cricetus. Loup Canis lupus. Ours brun Ursus arctos. Vison d'Europe Mustela lutreola. Loutre Lutra lutra. Lynx boréal Lynx lynx. Phoque veau- marin Phoca vitulina. Phoque gris Halichoreus grypus. Phoque moine de Méditerranée Monachus monachus. http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000396986... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 2 sur 3 Grand dauphin Tursiops truncatus. Marsouin commun Phocoena phocoena. Oiseaux Blongios nain Ixobrychus minutus. Erismature à t ête blanche Oxyura leucocephala. Gypaète barbu Gypaetus barbatus. Vautour moine Aegypius monachus. Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus. Faucon crécerellette Falco naumanni. Râle des genêts Crex crex. Outarde canepetière Tetrax tetrax. Glaréole à collier Glareola pratincola. Goéland d'Audoin Larus audouinii. Sterne de Dougall Sterna dougallii. Pingouin torda Alca torda. Guillemot de troïl Uria aalge. Macareux moine Fratercula arctica. Alouette calandre Melanocorypha calandra. Pie- grièche à poitrine rose Lanius minor. Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola. Sittelle corse Sitta whiteheadi. Amphibiens Pélobate brun Pelobates fuscus. Crapaud vert Bufo viridis. Grenouille des champs Rana arvalis. Reptiles Emyde lépreuse Mauremys leprosa. Vipère d'Orsini Vipera ursunii. Poissons Apron Zingel asper. Esturgeon Acipenser sturio. http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000396986... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 3 sur 3 Article 2 La directrice générale de l'alimentation, le directeur des pêches maritimes et de l'aquaculture et la directrice de la nature et des paysages sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêt é, qui sera publié au Journal officiel de la République française. La ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, Pour la ministre et par délégation : La directrice de la nature et des paysages, M.- O. Guth Le ministre de l'agriculture et de la pêche, Jean Glavany http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000396986... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 1 sur 6 ARRETE Arrê t é du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles proté gé s sur l'ensemble du territoire et les modalité s de leur protection NOR: DEVN0766175A Version consolidée au 19 décembre 2007 Le ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, et le ministre de l'agriculture et de la pêche, Vu le décret n° 78- 959 du 30 août 1978 modifié portant publication de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ; Vu la directive CEE n° 92/43 du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages ; Vu le règlement (CE) n° 338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce ; Vu le code de l'environnement, et notamment ses articles L. 411- 1 à L. 412- 1 et R. 411- 1 à R. 412- 7 ; Vu l'avis du Conseil national de la protection de la nature, Arrêtent : Article 1 En savoir plus sur cet article... Au sens du présent arrêt é on entend par : « spécimen » : tout oeuf ou tout amphibien ou reptile vivant ou mort, ainsi que toute partie ou tout produit obtenu à partir d'un oeuf ou d'un animal ; « spécimen prélevé dans le milieu naturel » : tout spécimen dont le détenteur ne peut justifier qu'il est issu d'un élevage dont le cheptel a ét é constitué conformément à la réglementation en vigueur au moment de l'acquisition des animaux ; « spécimen provenant du territoire métropolitain de la France » : tout spécimen dont le détenteur ne peut justifier qu'il provient d'un autre Etat, membre ou non de l'Union européenne. Article 2 En savoir plus sur cet article... Pour les espèces d'amphibiens et de reptiles dont la liste est fixée ci- après : I. - Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des oeufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. III. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés : dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ; dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. AMPHIBIENS Urodèles Salamandridés : Euprocte des Pyrénées (Euproctus asper) (Dugès, 1852). http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 2 sur 6 Euprocte corse (Euproctus montanus) (Savi, 1838). Salamandre noire (Salamandra atra) (Laurenti, 1768). Salamandre de Lanza (Salamandra lanzai) (Nascetti, Andreone, Capula et Bullini, 1988). Triton crêt é italien (Triturus carnifex) (Laurenti, 1768). Triton crêt é ( Triturus cristatus) (Laurenti, 1768). Triton marbré ( Triturus marmoratus) (Latreille, 1800). Plethodontidés : Spélerpès brun (Speleomantes [Hydromantes] ambrosii) (Lanza, 1955). Spéléomante de Strinati (Speleomantes [Hydromantes] strinatii) (Aellen, 1958). Anoures Discoglossidés : Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) (Laurenti, 1768). Crapaud sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) (Linné, 1758). Discoglosse corse (Discoglossus montalentii) (Lanza, Nascetti, Capula et Bullini, 1984). Discoglosse peint (Discoglossus pictus) (Otth, 1837). Discoglosse sarde (Discoglossus sardus) (Tschudi, 1837). Pélobatidés : Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) (Cuvier, 1829). Pélobate brun (Pelobates fuscus) (Laurenti, 1768). Bufonidés : Crapaud calamite (Bufo calamita) (Laurenti, 1768). Crapaud vert (Bufo viridis) (Laurenti, 1768). Hylidés : Rainette verte (Hyla arborea) (Linné, 1758). Rainette méridionale (Hyla meridionalis) (Boettger, 1874). Rainette corse (Hyla sarda) (De Betta, 1857). Ranidés : Grenouille des champs (Rana arvalis) (Nilsson, 1842). Grenouille agile (Rana dalmatina) (Bonaparte, 1840). Grenouille ibérique (Rana iberica) (Boulenger, 1879). Grenouille de Lessona (Rana lessonae) (Camerano, 1882). REPTILES Chéloniens Emydés : Cistude d'Europe (Emys orbicularis) (Linné, 1758). Emyde lépreuse (Mauremys leprosa) (Schweigger, 1812). Testudinidés : Tortue d'Hermann (Testudo hermanni) (Gmelin, 1789) ; Tortue grecque (Testudo graeca) (Linné, 1758). Lacertiliens Geckonidés : Phyllodactyle d'Europe (Phyllodactylus europaeus) (Géné, 1838). Lacertidés : Algyroïde de Fitzinger (Algyroïdes fitzingeri) (Wiegmann, 1835). Lézard montagnard corse ou lézard de Bédriaga (Archeolacerta bedriagae) (Camerano, 1885). Lézard montagnard pyrénéen (Archeolacerta monticola) (Boulenger, 1905). Lézard des souches (Lacerta agilis) (Linné, 1758). Lézard vert (Lacerta viridis) (Laurenti, 1768). Lézard hispanique (Podarcis hispanica) (Steindachner, 1870). Lézard des murailles (Podarcis muralis) (Laurenti, 1768). Lézard sicilien (Podarcis sicula) (Rafinesque, 1810). Lézard tyrrhénien (Podarcis tiliguerta) (Gmelin, 1789). Ophidiens Colubridés : Couleuvre verte et jaune (Hierophis [Coluber] viridiflavus) (Lacépède, 1789). Coronelle lisse (Coronella austriaca) (Laurenti, 1768). Couleuvre d'Esculape (Elaphe longissima) (Laurenti, 1768). Couleuvre à collier (Natrix natrix) (Linné, 1758). Vipère de Séoane (Vipera seoanei) (Lataste, 1879). Vipère d'Orsini (Vipera ursinii) (Bonaparte, 1835). Article 3 En savoir plus sur cet article... http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 3 sur 6 Pour les espèces d'amphibiens et de reptiles dont la liste est fixée ci- après : I. - Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des oeufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés : dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ; dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. AMPHIBIENS Urodèles Salamandridés : Salamandre de Corse (Salamandra corsica) (Savi, 1838). Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) (Linné, 1758). Triton alpestre (Triturus alpestris) (Laurenti, 1768). Triton de Blasius (Triturus blasii) (de l'Isle, 1862). Triton palmé ( Triturus helveticus) (Razoumowski, 1789). Triton ponctué ( Triturus vulgaris) (Linné, 1758). Anoures Pélodytidés : Pélodyte ponctué ( Pelodytes punctatus) (Daudin, 1803). Bufonidés : Crapaud commun (Bufo bufo) (Linné, 1758). Ranidés : Grenouille de Berger (Rana bergeri) (Günther, 1985). Grenouille de Graf (Rana grafi) (Crochet, Dubois et Ohler, 1995). Grenouille de Perez (Rana perezi) (Seoane, 1885). Grenouille des Pyrénées (Rana pyrenaica) (Serra- Cobo, 1993). Grenouille rieuse (Rana ridibunda) (Pallas, 1771). REPTILES Lacertiliens Geckonidés : Hémidactyle verruqueux (Hemidactylus turcicus) (Linné, 1758). Tarente de Mauritanie (Tarentola mauritanica) (Linné, 1758). Scincidés : Seps tridactyle (Chalcides chalcides) (Linné, 1758). Anguidés : Orvet (Anguis fragilis) (Linné, 1758). Lacertidés : Lézard ocellé ( Lacerta lepida) (Daudin, 1802). Lézard vivipare (Lacerta vivipara) (Jacquin, 1787). Psammodrome algire (Psammodromus algirus) (Linné, 1758). Psammodrome d'Edwards (Psammodromus hispanicus) (Fitzinger, 1826). Ophidiens Colubridés : Coronelle bordelaise (Coronella girondica) (Daudin, 1803). Couleuvre à échelons (Elaphe scalaris) (Schinz, 1822). Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) (Hernann, 1804). Couleuvre vipérine (Natrix maura) (Linné, 1758). Article 4 En savoir plus sur cet article... Pour les espèces de reptiles dont la liste est fixée ci- après : I. - Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés : dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ; dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 4 sur 6 REPTILES Ophidiens Vipéridés : Vipère aspic (Vipera aspis) (Linné, 1758). Vipère péliade (Vipera berus) (Linné, 1758). Article 5 En savoir plus sur cet article... Pour les espèces d'amphibiens dont la liste est fixée ci- après : I. - Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés : dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ; dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. AMPHIBIENS Anoures Ranidés : Grenouille verte (Rana esculenta) (Linné, 1758). Grenouille rousse (Rana temporaria) (Linné, 1758). Article 6 En savoir plus sur cet article... Des dérogations aux interdictions fixées aux articles 2,3,4 et 5 peuvent être accordées dans les conditions prévues aux articles L. 411- 2 (4° ), R. 411- 6 à R. 411- 14 du code de l'environnement, selon la procédure définie par arrêt é du ministre chargé de la protection de la nature. Ces dérogations ne dispensent pas de la délivrance des documents prévus par le règlement (CE) n° 338 / 97 susvisé pour le transport et l'utilisation de certains spécimens des espèces d'amphibiens et de reptiles citées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A dudit règlement. Les dérogations aux interdictions de colportage, de mise en vente, de vente ou d'achat, d'utilisation commerciale de spécimens de grenouilles rousses (Rana temporaria) peuvent être accordées pour une période de trois années à des établissements pratiquant la pêche ou la capture de grenouilles, situés dans un ensemble de prés et de bois propres à l'accomplissement de la partie aérienne du cycle biologique de l'espèce et présentant les caractéristiques minimales suivantes : présence d'installations de ponte et de grossissement des tétards adaptées aux besoins des animaux captifs ; les bacs de ponte et de grossissement doivent être agencés de façon à protéger les tétards contre les prédateurs naturels ; présence de plans d'eau permettant la préparation des jeunes grenouilles à la vie aérienne : la nature et la pente des berges doivent en particulier permettre aux grenouilles un accès facile au milieu terrestre ; tenue à jour d'un registre coté et paraphé par le préfet ou son délégué, sur lequel sont inscrits dans l'ordre chronologique, sans blanc ni rature, les quantités de grenouilles produites ou capturées et de grenouilles cédées, ainsi que les nom, qualité et adresse de leurs contractants. Article 7 En savoir plus sur cet article... Sont soumis à autorisation préalable en application de l'article L. 412- 1 du code de l'environnement, sur tout le territoire national et en tout temps, le colportage, la mise en vente, la vente, l'achat, le prêt avec contrepartie, l'échange ou l'utilisation à des fins commerciales des spécimens des espèces d'amphibiens et de reptiles citées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A du règlement (CE) n° 338/97 susvisé autres que ceux prélevés : dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ; dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. L'autorisation prend la forme des documents délivrés pour l'application du règlement (CE) n° 338/97 susvisé. Elle est délivrée par le préfet du département du domicile de la personne physique ou morale demanderesse. Pour les spécimens provenant d'un autre Etat membre de l'Union européenne, l'autorisation délivrée par l'autorité compétente de cet Etat membre vaut autorisation pour l'application du présent article. Article 8 En savoir plus sur cet article... Par dérogation aux dispositions de l'article 7, ne sont pas soumis à autorisation, sur tout le territoire national, le colportage, la mise en vente, la vente, l'achat, le prêt avec contrepartie, l'échange ou l'utilisation à des fins http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 5 sur 6 commerciales : des spécimens des espèces d'amphibiens et de reptiles visées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A du règlement (CE) n° 338/97 susvisé datant d'avant le 1er juin 1947, dès lors que leur état brut naturel a ét é largement modifié pour en faire des bijoux, objets décoratifs, artistiques ou utilitaires, ou des instruments de musique, qu'ils peuvent être utilisés sans être sculptés, ouvragés ou transformés davantage et que la facture ou l'attestation de cession mentionne leur ancienneté ; des spécimens nés et élevés en captivité des espèces d'amphibiens et de reptiles exemptées de certificat par le règlement de la Commission portant modalités d'application du règlement (CE) n° 338/97 susvisé. Article 9 En savoir plus sur cet article... Est soumis à autorisation préalable en application de l'article L. 412- 1 du code de l'environnement, en tout temps et sur tout le territoire national, le transport des spécimens vivants des espèces d'amphibiens et de reptiles citées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A du règlement (CE) n° 338 / 97 susvisé autres que ceux prélevés : dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ; dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. Sont exemptés d'autorisation les déplacements des spécimens vivants des espèces citées au présent arrêt é et figurant à l'annexe A du règlement (CE) n° 338 / 97 susvisé qui proviennent d'un élevage dont le cheptel reproducteur a ét é constitué conformément aux réglementations en vigueur au moment de l'acquisisition des animaux de ce cheptel et qui est conduit de manière à produire, de façon sûre, une descendance de deuxième génération en milieu contrôlé. L'autorisation prend la forme des documents délivrés pour l'application du règlement (CE) n° 338 / 97 susvisé. Elle est délivrée par le préfet du département de provenance du spécimen. Pour les spécimens vivants provenant d'un autre Etat membre de l'Union européenne, l'autorisation délivrée par l'autorité compétente de cet Etat membre vaut autorisation pour l'application du présent article. Article 10 En savoir plus sur cet article... Les dispositions du présent arrêt é ne dispensent pas des autorisations requises pour le franchissement des frontières à destination ou en provenance d'un pays ou d'un territoire non membre de l'Union européenne, notamment en ce qui concerne les articles 8 et 9. Article 11 En savoir plus sur cet article... L'arrêt é du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et l'arrêt é du 5 juin 1985 relatif à la production des spécimens de grenouille rousse sont abrogés. Article 12 En savoir plus sur cet article... Le directeur de la nature et des paysages et le directeur général de l'alimentation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêt é, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 19 novembre 2007. Le ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, Pour le ministre et par délégation : Le directeur de la nature et des paysages, J.- M. Michel Le ministre de l'agriculture et de la pêche, Pour le ministre et par délégation : http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248... 17/02/2009 Détail d'un texte Page 6 sur 6 Le directeur général de l'alimentation, J.- M. Bournigal http://www.legifrance.gouv.fr/./affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017876248... 17/02/2009 75 ANNEXE III : Typologie sommaire des milieux secondaires et anthropiques dans les sites E.P.F.L. en lien avec la biologie des amphibiens (BV / PF) Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 76 Milieu anthropique • Terril crassier : 84.42 - Schistier retaluté avec préverdissement - Schistier retaluté boisé - Parc à charbon = zone de stockage de schlamms • Voie ferrée et aménagements associés : 84.43 - Voie de chemin de fer existante - gare de triage - autres espaces ouverts liés aux infrastructures ferroviaires = abords des voies ferrées, délaissés, emplacements d’anciennes infrastructure démantelées 84.433 • Villes : 86.1 • Site industriel ancien 86.4 - site industriel dépourvu d’activité récente ou à faible fréquentation ; - plate- forme bétonnée liée à d’anciennes infrastructures démantelées ; - carrière : 86.41 • Site industriel en activité 86.3 - phase actuelle d’exploitation des schlamms - autres activités • Lagunes industrielles et bassins de décantation : 89.2 - lagune industrielle 89.23 - bassin de décantation 89.24 o à eaux profondes et berges abruptes (défavorable) o à faible lame d’eau avec présence d’îlots et de végétation inondée (plutôt favorable) • Terrains en friche et terrains vagues : 87 - friches herbacées et arbustives sur des sols perturbés (87.1) - zones rudérales à végétation clairsemée et/ou absente (87.2), sols récemment travaillés Habitats terrestres et aquatiques potentiels Habitats terrestres • Petit bois, bosquet : 84.3 (Site d’hivernage potentiel) • Boisement divers : 41.H (Site d’hivernage potentiel) • Pinède : 42.5 (Site d’hivernage potentiel) • Forêt mixte : 43 (Site d’hivernage potentiel) Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT 77 • Lande sèche à Genêt : 31.84 - à végétation dense ; - à végétation ouverte (en lien avec la dynamique de fermeture du milieu par Cytisus scoparius). • Taillis sec de recolonisation dominé par le Bouleau 41B12 (= bois de bouleau sec acidiphile médio-européen) • Prairie sèche améliorée 81.1 • Pelouse sableuse directement sur le socle de la roche mère : 35.21 X 35.22 - plus ou moins perturbées par les actions anthropiques récentes ; - plus ou moins colonisées par Cytisus scoparius = vaste zone sableuse la plus ouverte et la plus « naturelle » (absence de schiste et/ou d’autres détritus d’origine minière) = potentiel d’habitat le plus favorable aux crapauds et notamment au Pélobate brun Milieu aquatique et milieux associés : • Eaux douces stagnantes : 22.1 - Mares artificielles bâchées - Mares ou dépressions naturelles en eau toute l’année • Masses d’eau temporaires : 22.5 • Roselière : 53.11 - roselière sèche 53.112 - roselière inondée 53.111 • Lagunes industrielles et bassins de décantation : 89.2 - lagune industrielle 89.23 - bassin de décantation 89.24 o à eaux profondes et berges abruptes (défavorable) o à faible lame d’eau avec présence d’îlots et de végétation inondée (plutôt favorable) Autres habitats • Falaise et rochers exposés 62 (Habitat artificiel lié à l’ouverture de carrière sèche et mis en sécurité) • Mise en gradins avec préverdissement : ND Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT