Crapaud vert - Biolovision

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Le Crapaud vert
Bufo viridis (Laurenti, 1768)
Statut et Protection
Protection nationale : Article 2 de l’arrêté du 9
juillet 1999.
Directive Habitats-Faune-Flore : Annexe IV
Convention de Berne : Annexe II
Liste rouge nationale : Espèce quasi menacée
Plan National de Restauration.
Classification
Classe : Amphibien
Ordre : Anoure
Photographie © BIOTOPE – Vincent RUFFRAY
Famille : Bufonidés
de son aire de répartition européenne, alors que
d’autres (Stöck & al., 2008) optent plutôt pour
- .Taille moyenne ; environ 50 à 80 mm chez le une distinction au niveau de l’espèce au sein d’un
complexe Crapaud vert.
mâle et 70 à 90 mm chez la femelle.
Identification
- Aspect général très ramassé, museau tronqué ou
assez arrondi ;
-
un sous-groupe « Bufo viridis » (présent
dans l’est de la France) d’une part ;
- Pupille ovale horizontale, iris uniformément vert
grisâtre vermiculé de noir ;
-
et Bufo balearicus, Crapaud des Baléares
(présent en Corse) d’autre part.
- Glandes paratoïdes assez proéminentes, parallèles
Répartition géographique
et allongées au moins deux fois plus longues que
larges ;
C’est une espèce eurasiatique-maghrebine à
répartition lacunaire, dont l’aire englobe l’Eurasie,
- Membres postérieurs très courts, avec un
l’Afrique du Nord et le Proche-Orient. En France,
tubercule métatarsien moyen.
cette espèce est rencontrée uniquement en
Alsace dans la plaine du Rhin, en Lorraine
- Palmure faible ;
orientale dans le Bassin Sarro-Lorrain et en
- Peau dorsale assez lisse à pustules plutôt rondes, Corse.
sans replis latéro-dorsaux.
- Coloration du corp tachée ou marbrée d’un beau
vert, cerclé ou non de brun, contrastant bien avec le
fond cendré, rosé, gris ou brun.
Confusions possibles !
Cette espèce peut être confondue avec deux autres
espèces de crapaud : le Capaud commun (Bufo bufo)
et le Crapaud calamite (Bufo calamita). L’absence
d’une ligne médio-dorsale jaune pâle visible le
différencie du Crapaud calamite et la coloration de
son iris (vert grisâtre et non orangé) le différencie du
Crapaud commun.
La systématique du Crapaud vert est aujourd’hui
discutée. Pour certains systématiciens français, il se
distingue des sous-espèces de Crapaud vert au sein
Source : Duguet R. et Melki F. ed. 2003 – Les amphibiens de
France, Belgique et Luxembourg.
Biologie et Ecologie
Habitats
En Corse : estuaires, dunes, abords des marais, ainsi que quelques habitats d’altitude. Il peut aussi se
trouver dans des zones plus sèches (lisière, maquis, friches…) hors des périodes de reproduction.
Dans l’Est de la France, cette espèce thermophile colonise les formations sèches et ouvertes, zones
urbanisées ou rudéralisées, jardins, friches, terrains vagues, terrils, accotements routiers, sablières,
gravières ou cultures.
Il affectionne les habitats aquatiques bien ensoleillés, pauvres en poissons, dont les rives sont peu
profondes et dépourvues ou presque de végétation aquatique.
Régime alimentaire
Il se nourrit de petits invertébrés (mollusques et insectes…).
Reproduction et activités
Les adultes sont actifs de février à octobre en France continentale. En hiver ils trouvent refuge dans des
galeries de rongeurs, sous divers débris superficiels du sol (grosses pierres, tas de végétaux…).
Reproduction de mi-mars à début mai dans l’Est de la France, avec une activité résiduelle jusqu’en
juillet. En Corse, la reproduction a lieu de début mars à avril en général, et peut se prolonger jusqu’en
juin.
Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs
Le Crapaud vert est très menacé sur le continent. Il est classé parmi les espèces « Menacées
d’extinction » en France et « vulnérables » dans le livre rouge des vertébrés de France.
Menaces potentielles
-
Densification du réseau routier ;
-
Isolement croissant des populations entre elles ;
-
Attraction d’adultes reproducteurs dans des bassins d’orage impropres à leur reproduction ;
-
Réaménagement de carrières et de terrils ;
-
Urbanisation du littoral et dégradation des zones humides (pour la Corse).
Mesures de gestion conservatoire
-
Création de mares de substitution de 80 cm de profondeur au centre et bien exposées au soleil,
en zone de carrières ;
-
Convention de gestion et de restauration de sablière (exemple bas-Rhin) ;
-
la création de crapauducs afin de réduir les mortalités routières ;
-
Etudes complémentaires sur le taxon corse.
Pour en savoir plus
ACEMAV coll., Duguet R. et Melki F. ed. 2003 – Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg.
Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze, 480 p.
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