Débat sur le plafond de la dette américaine : on s`en sort tant

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4 août 2011
Commentaire sur le marché américain
Débat sur le plafond de la dette américaine :
on s'en sort tant bien que mal
Par : Unité Gestion de portefeuilles de SEI
Depuis des mois, les Canadiens sont aux premières loges du drame sur le plafond de la dette américaine. D’une durée
interminable, le spectacle s'est enfin terminé avec la ratification par le président Barack Obama du projet de loi visant à
augmenter le plafond de la dette du pays. Bien que cette solution ait été accueillie par un soupir de soulagement au
Canada et dans le reste du monde, elle ne marque aucunement la fin de l’épopée de la dette américaine.
Crise évitée?
Le gouvernement américain a approuvé un accord de dernière minute afin d'éviter de se retrouver en défaut de paiement.
Malgré ce compromis qui a plu à un faible nombre et en a fâché plusieurs, les agences de notation pourraient néanmoins
réduire la note de la dette souveraine américaine (deux d'entre elles ont déjà revu à la baisse leurs perspectives tout en
maintenant la note actuelle de AAA). Même si une décote ne devrait pas avoir d'impact significatif sur la valeur ou le
rendement des bons du Trésor américains, elle n'en troublerait pas moins les marchés. Chose certaine : les négociations
sur la dette souveraine américaine dans le monde continueront d'aller bon train. Le calcul est simple : près de 60 % des
titres d'emprunt notés AAA émis dans le monde proviennent des États-Unis. La Chine, qui est la deuxième économie en
importance dans le monde, n’est pas un facteur sur ce marché, tandis que le Japon, la troisième économie, a déjà vu la
note de sa dette souveraine réduite à AA. Parmi les pays qui émettent des titres d'emprunt notés AAA, l'Allemagne se
situe au deuxième rang et est responsable de 10 % des émissions mondiales. Le Canada, lui, est responsable de moins
de 5 % des émissions.
Pour le meilleur ou pour le pire, il n'y a tout simplement pas assez de titres notés AAA sur le marché, ce qui fait de la
dette américaine l'une des options de choix, et ce, même si sa note est de AA. Bien qu’une décote donnerait des maux
de tête au système bancaire, les marchés financiers sont déjà passés au-delà du débat sur le plafond de la dette pour se
concentrer sur la situation économique du pays, et le portrait est loin d’être séduisant.
Perspectives pour l'économie américaine
Aux États-Unis, une mauvaise nouvelle n'attend pas l'autre semble-t-il, et la majorité des sources de croissance sont
affectées.
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Le marché de l'habitation reste embourbé depuis l'effondrement des prix il y a deux ans, et il a encore un long
chemin à parcourir vers la reprise.
Sur le marché de l'emploi, les emplois se font toujours rares pour nombre d'américains et américaines. Le taux de
chômage se situe tout juste en dessous de 10 %.
Dans le secteur des entreprises, les capitaux se font discrets car on n'ose investir ou engager. S'ajoute à cela
l'incertitude entourant la crise de la dette souveraine européenne, et le manque généralisé de confiance prend
soudain une tournure mondiale.
Entre-temps, les craintes d'un retour de la récession et l'inconnu quant à ce qui est à venir ont exacerbé la
volatilité sur les marchés financiers.
Portrait de l'été 2011? Oui et non. Les perspectives pour l'économie américaine énoncées ci-dessus reflètent ce qui a été
dit dans les premières semaines d'août 2010, alors que la faiblesse des données économiques et l'économie anémique
avaient mené les marchés au bord de la panique face à la menace grandissante d’une récession à double creux. Que
s'est-il passé depuis? Les chiffres vous le diront.
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Avancée des marchés
Depuis les prédictions sinistres de l'an dernier, l'économie américaine a continué de croître, bien que sa progression ait
été lente. Les marchés américain et mondiaux sont aussi allés de l’avant. La route n'a pas été sans embûches, mais les
résultats sont indéniables. Les principaux marchés boursiers et obligataires ont dégagé des gains importants, comme
l'indique le graphique 1. En revanche, les consommateurs ont souffert; le chômage persistant et l’inertie du marché de
l'habitation n'ont pas aidé.
Graphique 1 : Reprise des marchés mondiaux
(Rendements sur 12 mois en dollars américains au 29 juillet 2011)
Le marché canadien a aussi enregistré des gains, à l'image du reste du monde.
Graphique 2 : Reprise du marché canadien
(Rendements sur 12 mois en dollars canadiens au 31 juillet 2011)
Financial Markets Performance
Rendements des secteurs sélectionnés
Selected Markets (in CAD)
du marché (en CAD)
Rendement TSX Total global de Return Index
l’indice TSX
Rendement de l’indice obligataire
DEX Universe Bond Index
universel DEX
1
an
1 Year
0
4
8
12
16
Les obstacles auxquels l'économie mondiale est confrontée sont principalement les mêmes que ceux auxquels elle faisait
face au même moment l'an dernier. Les données fondamentales qui sous-tendent les marchés boursiers et les font
avancer sont aussi restées les mêmes. Par exemple, les sociétés solides se négocient à des prix raisonnables et les
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résultats sont positifs dans l'ensemble. De fait, les revenus et les profits ont augmenté de plus de 10 %. Par ailleurs, les
entreprises détiennent des quantités importantes de liquidités (Apple était plus liquide que le gouvernement américain la
semaine dernière). Enfin, les politiques monétaires dans le monde demeurent généralement accommodantes (malgré la
fin des mesures d'assouplissement quantitatif aux États-Unis).
Pour ce qui est des indicateurs de récession, la courbe de rendement américaine reste raide, alors qu'elle était plate ou
inversée lors de toutes les récessions survenues après la Seconde Guerre mondiale. De même, les débuts d'un marché
baissier sont souvent identifiables par une hausse des valorisations des entreprises, une montée des taux d'intérêt et une
hausse de l'endettement des consommateurs. Or, aucun de ces éléments n’est présent actuellement.
Bref, les entreprises sont en bonne santé même si on ne peut en dire autant de l'économie américaine. En dépit de
difficultés, cette dernière continue de croître et d’aller tranquillement de l’avant malgré les mauvaises nouvelles. Bien que
le problème de l'endettement des États-Unis ne soit pas encore résolu et que l'économie mondiale soit toujours
confrontée à des vents contraires, SEI s'attend à ce que les marchés financiers continuent d'avancer, quoique lentement.
Le Canada continue de surveiller ce qui se passe aux États-Unis
Bien que le désastre au sujet du plafond de la dette souveraine américaine ait été évité, le Canada continue de surveiller
attentivement son voisin. Étant donné que la situation de l'économie canadienne est intimement liée à celle de l'économie
américaine, le pays s'intéresse particulièrement aux moyens envisagés par les États-Unis pour réduire la dette du pays.
« Le défi à plus long terme est d'élaborer un plan raisonnable sur plusieurs années pour maîtriser le déficit et la dette des
États-Unis », a déclaré le ministre des Finances au Canada, Jim Flaherty. « C’est le seul moyen de rétablir la confiance
des marchés mondiaux au sujet de la situation des États-Unis. »
Toutes les données sont en dollars américains, sauf celles du graphique 2.
Le présent document est une évaluation de la situation du marché à un moment précis et ne constitue pas une prévision
d’événements à venir ou une garantie de rendements futurs. Le lecteur ne devrait pas se fier au présent document
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