Le Malade imaginaire - Service culturel de Paris

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dossier artistique
Le Malade imaginaire
MOLIÈRE
mise-en-scène Michèle Harfaut et Augustin Le Coutour
/ Cie Molière Sorbonne
création 2011
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résumé de la pièce
note d’intention
la compagnie
l’équipe artistique
contact
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Résumé de la pièce
Argan est fou. Un fou malin et imaginatif, un tyran d’hypocondrie qui a soumis sa maison à ses phobies et
à ses lubies.
Sa dernière folie est de vouloir sacrifier sa fille Angélique à un jeune médecin, monstrueux et brutal, mais
qui sera « un gendre pour lui ». Craint par sa fille, dépouillé par ses médecins, cocufié par sa femme, il n’y
aura que les manœuvres de sa bonne servante Toinette pour lui ouvrir les yeux et ramener un peu de bon
sens dans cette histoire de fous.
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Note d’intention
par Michèle Harfaut et Augustin Le Coutour
« imaginaire » ?
« L’imagination demeure dans les organes des sens et ressemble à la sensation » (Aristote, De
l’âme, III-3)
Nous sommes partis du titre, Le malade imaginaire : on peut comprendre qu’Argan est malade
en imagination. Mais on peut aussi comprendre qu’il est malade de l’imagination, alors cette
pièce se met à parler d’imagination, de fantasme et de rêve : « Vous voyez les choses avec
d’étranges yeux », dit Béralde à son frère.
Nous avons choisi d’exploiter à fond cette piste du fantasme et du rêve. Non seulement parce
qu’elle est théâtralement très riche, mais aussi parce qu’elle révèle des clés de compréhension
sur le déroulement des évènements et sur le cas Argan (« cas » au sens psychiatrique du terme).
Ainsi la grande scène du médecin de l’acte III est-elle
devenue une scène de rêve et de cauchemar : grâce
aux artifices du théâtre, nous pouvons déplacer les
choses dans un autre état de conscience. Les mots
du réel deviennent alors irréels, et ils parlent à
l’imaginaire. Molière parle alors de façon à peine
voilée, de sexe, de désir, de mort. Il montre
l’immontrable, dans un texte lucide où la conscience
est aussi exposée que le corps.
Nous avons voulu réaliser les fantasmes d’Argan. Il
rêve qu’on le caresse ? Il rêve de rats ? Il rêve de sa
femme ? Qu’il en soit ainsi sur scène.
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Des références cinématographiques et un théâtre du quotidien
Noua avons transporté l’action dans un univers tristement bourgeois du début des années 1960.
Un univers Hitchcockien, c'est-à-dire à la fois routinier et extraordinaire, confortable et
inquiétant. Une ambiance chaude d’intérieur de malade, rideaux tirés.
Mais dans ce cadre feutré et guindé, c’est un déchainement de passions, de rire, de colère, de
sexe, de complot, d’insulte, de calculs sordides, de violence animale… Les objets volent. Nous
avons pensé aussi à Chabrol.
Hitchcock, Chabrol : deux références cinématographiques, alors que nous sommes au théâtre… Il
y a deux raisons à cela : d’abord nous avons cherché, dans les aspects vécus du quotidien de ce
malade, quelque chose de concret et de matériel. La référence au cinéma permet d’appeler une
attention rapprochée sur ces choses. Ensuite il y est question d’imaginaire, c’est-à-dire de
projections aussi bien mentales que visuelles, et nous avons voulu créer des images, comme
celles projetées au cinéma.
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Un comique cruel
Derrière un registre clairement burlesque et vaudeville, la pièce est extrêmement cruelle. Il y est
question de souffrance, de domination, de mensonge et d’argent. D’un bout à l’autre plane
l’angoisse de la mort. Le rire y est souvent nerveux et libérateur.
Nous avons essayé à tout prix de conserver cette ambigüité de registre, à la fois comique et noir.
Ce que Musset appelait chez Molière « cette mâle gaité, si triste et si profonde que lorsqu’on
vient d’en rire, on devrait en pleurer ». En jouant avec les codes, entre la langue de Molière et le
propos salace, le film d’horreur et le romantique hollywoodien, le spectateur ne sais plus
tellement sur quel pied danser.
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Une organisation mentale de l’espace
La pièce oppose la logique du réel, et celle de l’imaginaire. La scénographie que nous avons adoptée tente
de traduire cette opposition : au centre d’un espace réel et quotidien (l’intérieur bourgeois) se trouve un
carré blanc, détaché et flottant, qui est l’espace exclusif du malade. Comme un lit ou un enclot, c’est
l’espace où il règne en maitre, alors que le monde continue de vivre autour de lui à son insu.
Ce carré blanc aussi une image de la lucidité d’Argan. Il est éclairé d’une douche blanche et lumineuse,
alors que le reste de la maison est noyé dans une vague pénombre.
L’espace central qu’occupe Argan exprime enfin son caractère égocentrique et tyrannique : sous prétexte
de sa maladie, tout doit tourner autour de lui, se régler selon lui. Mais certaines choses lui échappent, qui
se passent dans son dos.
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La Cie Molière Sorbonne
Créée en 2009 à l’initiative de Michel Viel, la Cie Molière Sorbonne rassemble des étudiants et anciens
étudiants en théâtre de la Sorbonne, réunis par leur passion de la comédie. Ces étudiants veulent faire
dialoguer la recherche en littérature et études théâtrales avec la création et l’expérience de la scène.
Le travail de la compagnie est rythmé par la création de spectacles, encadrés par une équipe de
professionnels (mise-en-scène, scénographie, costumes, etc.). L’énergie des comédiens amateurs est ainsi
tirée vers une démarche professionnelle.
Dans ce cadre, la compagnie a créé en 2010 La Jalousie du barbouillé suivie du Médecin volant (Festival
Molière 2010 au couvent des Cordeliers), et Le malade imaginaire (création mai 2011, reprise en 2012).
La Cie Molière Sorbonne poursuit un objectif de pédagogie et de démocratisation culturelle : pouvoir
montrer le même spectacle à un public averti (étudiants, universitaires, etc.) et à des collégiens qui n’ont
parfois jamais été au théâtre. Elle se transporte dans les collèges et lycées d’Ile-de-France pour y
programmer ses spectacles et rencontrer les élèves.
La Cie Molière Sorbonne est soutenue par le Servie culturel de l’Université Paris IV Sorbonne.
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L’équipe artistique
avec Antonin Darfeuil, Camille Rondeau Saint‐Jean, Anne‐Laure Brougalay , Sophie Béasse ,
Dorian Kröger , Martin Lecointe , Élio Possoz , Marie Anglade , Nicolas Brunet , Pierre Martel ,
Marion Tecquert , Sidi Hamedi Troaré
création sonore David Freiss
costumes Anaïs Dautais‐Warmel
mise en scène Michèle Harfaut et Augustin Le Coutour
Consultez l’actualité de la Cie Molière Sorbonne et le clip de présentation du spectacle
sur http://www.culture.paris-sorbonne.fr/compagniemoliere/
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Michèle Harfaut est professeur d’art dramatique, comédienne, coach pour comédiens et
co-auteur d’ouvrages pédagogiques.
Professeur d’art dramatique à l'École Florent et à l’Université Paris-Sorbonne Michèle HARFAUT
est aussi coach pour le cinéma, elle a dirigé de nombreux comédiens comme Yvan Attal, Molly
Ringwald, Thierry de Peretti, Marina Hands, José Garcia, Vincent Elbaz, Julien Boisselier, Thierry
Hancisse Saîd Tegmaoui, Lionnel Abelanski…
Michèle poursuit son parcours de comédienne avec On purge Bébé de Feydeau en 2008 au
théâtre de l’Etoile du Nord, mise en scène de Stéphane Auvray-Nauroy, avec Une petite Douleur
de Pinter en 2008 au Théâtre de l’Opprimé, ainsi qu’Aladine et Palomides de Maeterlink au
Théâtre de l’Opprimé en 2006, mise en scène Eram Sobani, ou encore La Dame aux Jambes
d’Azur de Labiche au Théâtre du Marais dès 2003, mise en scène Françoise Roche, Avant l’Oubli,
long métrage d’Agustin Burger , toujours en 2003 .
Elle a mis en scène Beaumarchais fils de Jean Broche au Guichet Montparnasse, Shoppenhauer et
moi aux Déchargeurs, en 2006, et à Londres en 2009.
Pour faire partager sa pratique quotidienne de professeur d’art dramatique, elle a participé à
deux ouvrages pédagogiques : Pour jouer Molière (ed. Panama) et Etre l’acteur de son cours (ed.
Eyrolles).
Augustin Le Coutour se lance très tôt dans le chant, la musique et le théâtre.
Sous l’influence de Robert Weddle, il se tourne vers la scène et la musique anglaises. Il chante en
1994, en France et en Angleterre, un cycle de mélodies de Benjamin Britten. Au sein de la
Maitrise de Caen, il participe en chœur et comme soliste à différentes productions lyriques et
dramatiques dont Curlew River de Britten (1993), King Arthur de Purcell, dirigé par William
Christie et m-e-s par Graham Vick (1995), Les Nouvelles histoires sacrées de Carissimi, m-e-s par
Christian Gagneron, Pagliacci de Leoncavallo, La Sorcière de Landowski (1997). Il se familiarise
aussi avec la danse et le clavecin.
Après des études d’histoire, de droit et de musicologie, il se tourne en 2010 vers la mise en
scène.
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Contact
Cie Molière Sorbonne
72, rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
Ass° Loi 1901, N°SIRET 537 392 177 00011
relations publiques /
Pierre Martel 0675813280
[email protected]
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© Olivier Jacquet
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