La mémoire - Pharmacie de l`Estoril

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n°24
de la micronutrition
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Édito
J’ai la mémoire
qui flanche...
Je ne me souviens plus très bien…
Nous pourrions tous chanter en cœur cette chanson, du moins ceux qui ont déjà passé la
quarantaine. En fait, avoir des problèmes de mémoire est un phénomène très courant. C’est
le plus souvent le résultat d’un surmenage, d’un stress, d’une fatigue que la Micronutrition
peut nous aider à surmonter.
Pourtant lorsque la mémoire nous fait défaut, cela nous inquiète : ne suis-je pas en train de
commencer une maladie d’Alzheimer ?
Pour mieux comprendre les mécanismes de la mémoire, nous vous proposons de partager
les connaissances concernant la physiologie, en 3 étapes, du processus de mémorisation.
Nous verrons ensuite quels sont les nutriments les plus impliqués pour restaurer la mémoire.
Enfin, nous vous dirons tout l’intérêt de l’expertise d’un spécialiste en Micronutrition pour
dépister précocement une maladie d’Alzheimer débutante et retarder de façon significative
son évolution.
Bonne lecture
Dr Didier Chos
Président de l’IEDM
Les “Échos de la micronutrition” ont été réalisés par l’Institut Européen de Diététique et Micronutrition (I.E.D.M. - Association
Loi 1901- Président Didier Chos). Directeur de la publication et responsable de la rédaction : Didier Chos. Photos : BSIP - Shutterstock Photogravure et impression PREVIEW - 4, rue Robert Le Ricolais - BP 90498 - 44304 Nantes Cedex 03. Les schémas sont protégés
par la loi du 11 mars 1957 concernant les Droits d’Auteur. Dépôt légal : octobre 2006. n° ISSN : 1777.9537
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Physiologie de la mémoire
Retrouver nos clés, ne rien oublier en faisant les courses, raconter nos dernières vacances…
À tout instant nous sollicitons notre mémoire. Pour mener à bien les processus de mémorisation, 3 grandes étapes sont nécessaires. Chacune d’elles fait appel à des neurotransmetteurs
spécifiques. Ces acteurs incontournables, qui assurent le transport des messages entre deux
neurones, sont fabriqués à partir de notre alimentation !
Les 3 étapes du processus de mémorisation :
1)
L’encodage correspond à la fixation de l’information,
en somme la photographie de l’information.
Neurotransmetteur impliqué : la noradrénaline
C’est l’attention que nous portons à l’information qui va nous
permettre de bien la fixer.
Neurotransmetteur impliqué : la dopamine
2)
Le stockage correspond au “rangement” du souvenir
au sein du cerveau : c’est notre album photo.
Neurotransmetteur impliqué : l’acétylcholine
3)
La restitution : nous allons chercher dans notre
album photo personnel le souvenir dont nous voulons
nous rappeler.
Neurotransmetteur impliqué : la dopamine
La Micronutrition va s’attacher à optimiser les fonctions de
chacune de ces 3 étapes grâce à un accompagnement
micronutritionnel adapté.
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Neurone
Les micronutriments
de la mémoire
Un souvenir est stocké dans un réseau de plusieurs millions de neurones connectés les uns
aux autres. Hors les neurones sont de véritables gourmets qui puisent dans notre
alimentation les composés utiles à leur bon fonctionnement pour communiquer entre eux
grâce aux neurotransmetteurs.
Certains micronutriments sont plus spécifiquement utilisés pour optimiser nos capacités de
mémorisation. Lesquels ? Comment agissent-ils ? Revue de détail de ces micronutriments qui entretiennent votre mémoire.
Des vitamines
Les vitamines du groupe B (B1, B3, B6, B9, B12) et la vitamine C sont particulièrement
importantes pour le fonctionnement des cellules nerveuses.
Vitamines B1 et B3 : elles jouent un rôle essentiel dans la transmission nerveuse. La vitamine
B3 est impliquée dans la transformation de la phénylalanine en tyrosine, précurseur de la
dopamine et de la noradrénaline.
Vitamines B6, B9 et B12 : elles interviennent également dans la synthèse et le stockage des
neurotransmetteurs.
NB : une augmentation de l’homocystéinémie dans le sang peut traduire un déficit en vitamines B6, B9 et B12. Devant
toute perte de mémoire importante, il peut être utile d’effectuer un dosage de l’homocystéine.
Vitamine C : au niveau du cerveau, la vitamine C permet de maintenir un bon niveau des
performances cognitives (mémoire et apprentissage). Elle intervient également dans la
synthèse de la noradrénaline et de la dopamine.
L’intérêt d’un apport en antioxydants
Tout déséquilibre dans les systèmes de protection cellulaire du système nerveux central
(particulièrement sensible aux phénomènes oxydatifs) peut être néfaste et accélérer le
vieillissement cérébral. En pratique, il est important de rechercher les composés
antioxydants dans son alimentation par le biais d’une consommation quotidienne
de fruits et légumes, renforcée par une complémentation selon les besoins.
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LES NOURRITURES DE LA MÉMOIRE
Les micronutriments
de la mémoire
Des oméga 3 pour “huiler” nos connexions cérébrales
Les milliards de neurones sont pour les 2/3 constitués d’acides gras, notamment d’acides gras
polyinsaturés oméga 3 et plus particulièrement de DHA*.
Pour assurer une parfaite transmission des informations, il faut que la membrane des neurones soit souple. Schématiquement on pourrait dire que plus la membrane est rigide, plus le
passage d’information est défectueux et les capacités de mémorisation amoindries.
Pour fluidifier ses membranes, un bon réflexe : apporter quotidiennement dans son alimentation des oméga 3 au travers de la consommation de poissons gras ou par le choix de son
huile d’assaisonnement, idéalement un mélange colza-noix ou colza-olive.
La phosphatidylsérine : un composé clé pour le fonctionnement cérébral
Ce phospholipide est très fortement concentré
dans les neurones où il agit contre le vieillissement
physiologique des membranes neuronales et
l’affaiblissement des neurotransmissions associés
au vieillissement.
Il permet de synthétiser l’acétylcholine, un neurotransmetteur impliqué dans le processus de
stockage de l’information.
La phosphatidylsérine n’est présente dans
l’alimention qu’à l’état de traces. C’est pourquoi,
une complémentation en phosphatidylsérine
est particulièrement indiquée pour préserver
les fonctions cognitives, dont la mémoire fait
partie.
*Étude Framingham : effet bénéfique sur les capacités cognitives dès 180 mg de DHA/jour.
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Une bonne hygiène de vie
pour une mémoire au top !
La mémoire ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Il est donc essentiel de l’entretenir et sa
gymnastique doit se poursuivre le plus tard possible. Comment ? 5 bonnes résolutions à
adopter dès à présent.
> Dormir : aussi étonnant que cela puisse paraître, le sommeil permet au cerveau de
consolider les souvenirs. C’est pendant le sommeil, en particulier durant les rêves, que le
cerveau procède au rangement et au classement des informations dans la mémoire.
> Apprendre : bien sûr, en vieillissant nous apprenons moins vite. Mais la rapidité que
nous perdons avec l’âge peut être compensée par l’expérience et la motivation. Essayez de
produire au quotidien de petits efforts de mémorisation en retenant des listes de mots,
des numéros de téléphone ou des poèmes…
Jouer : jeux de stratégie et de logique, mots croisés, sudoku… faire travailler sa
mémoire, ça peut aussi être ludique !
>
Lire : lire est l’activité cérébrale par excellence. En faisant travailler vos neurones, la
lecture entretient et améliore les performances cognitives.
>
> Manger
équilibré et diversifié : votre menu mémoire.
Au petit déjeuner : thé ou café - 2 à 3 tranches de pain complet ou aux céréales
+ margarine aux oméga 3 + 2 fines tranches de jambon ou un œuf ou un morceau de
fromage (chèvre ou brebis) + 1 fruit.
Au déjeuner : 1 salade d’endives avec des noix et quelques dés de féta + des
aiguillettes de poulet avec riz basmati et ratatouille + une salade de fruits ou
2 mandarines.
Au goûter : quelques abricots secs avec des noisettes et des amandes.
Au dîner : quelques tomates en salade assaisonnées d’une cuillère à soupe et demie
d’huile colza-noix + un dos de saumon grillé avec de la purée de brocolis
+ 1 tranche de pain complet ou aux céréales + 1 verre de vin rouge* et une pomme
au four à la cannelle en dessert.
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* L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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LES NOURRITURES DE LA MÉMOIRE
La maladie d’Alzheimer :
au cœur des questions de mémoire
Selon l’INSEE, 860 000 personnes sont
atteintes de la maladie d’Alzheimer en France.
Les experts estiment à plus de 165 000 le
nombre de nouveaux cas par an.
Ces chiffres font de la maladie d’Alzheimer un
enjeu majeur de santé publique. Un plan
national de lutte contre cette maladie a
d’ailleurs été lancé au début de l’année 2008.
On associe souvent la maladie d’Alzheimer à la
perte de mémoire, car ce sont effectivement
les neurones localisés dans la région de
l’hippocampe, siège de la mémoire, qui sont
les premiers atteints. On a également constaté
dans le cerveau des sujets atteints de la
maladie d’Alzheimer une réduction de
l’acétylcholine, neurotransmetteur qui
joue un rôle dans les processus de
stockage.
Les causes exactes de la survenue de cette maladie sont encore inconnues mais on suppose
que des facteurs environnementaux (englobant la nutrition) et génétiques y contribuent.
Il est aujourd’hui possible d’améliorer la prise en charge de la maladie
d’Alzheimer d’apparition précoce. En effet, il existe des bilans et des tests reconnus et
validés qui, menés par un médecin, permettent de qualifier les troubles de la mémoire (tous
ne sont pas synonymes d’Alzheimer !) et de déceler, suivant les résultats, les premiers stades
d’une maladie d’Alzheimer.
Ce dépistage précoce est très important car il permet ensuite de proposer un accompagnement, micronutritionnel notamment, qui peut ralentir les symptômes associés à
Alzheimer.
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de la micronutrition
Votre Mémotest
Pour savoir où vous en êtes de vos capacités de mémorisation, nous vous
proposons un petit test simple et rapide.
A vous de jouer !
� Vous arrive t-il de poser des affaires (des clés, des lunettes…) et d’oublier où vous
les avez posées ?
Oui
Non
� Vous arrive t-il d’acheter plusieurs fois la même chose parce que vous avez oublié
l’avoir achetée ?
Oui
Non
� Vous arrive t-il d’oublier la date à laquelle nous sommes ?
Oui
Non
� Vous arrive t-il d’oublier aussitôt le nom des gens que l’on
vous présente ?
Oui
Non
Si vous avez répondu “oui” à deux questions, une
consultation mémoire peut vous être utile. N’hésitez
pas à faire appel à un spécialiste en Micronutrition.
Pour bénéficier d’une consultation Mémoire et connaître le nom d’un praticien
compétent en Micronutrition proche de chez vous, vous pouvez joindre
l’IEDM au 0810
8
004 336 (prix d’un appel local).
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