Résumé n° 2 - AZ Groeninge

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Revue scientifique n°2, décembre 2004
Editorial
“Nous, qui sommes au gouvernement, devrions apprendre à voir notre pays avec
les yeux d’un entrepreneur, en voyant des possibilités là où d’autres ne voient
que des problèmes”. Ces paroles de Ronald Reagan véhiculent un message
positif qui peut s’appliquer quotidiennement, surtout dans le domaine des soins
de santé.
L’optimisme et le pragmatisme qui se dégagent de ces paroles peuvent être un
exemple pour nous et nous aider à mettre en place un système de soins efficace
et accueillant pour le patient.
Dans ce deuxième numéro de la revue scientifique a│Z Groeninge, nous voulons
de nouveau établir une communication scientifique de qualité. Nous voulons
également élargir l’ouverture vers les francophones en ajoutant un résumé en
français qui rendra à la fois l’esprit et le contenu de chaque article.
Dr Jan Taveirne, médecin-chef, [email protected]
Gynécologie et obstétrique au 21e siècle. De l’accouchement naturel à
l’intervention de haute technologie.
Pour des raisons d’infrastructure, le service de gynécologie-obstétrique de l’a│Z
Groeninge se situe encore sur deux campus: le campus Onze-Lieve-Vrouw et le
campus Sint-Niklaas. Ces dernières années, la gynécologie-obstétrique a connu,
sur le plan tant diagnostique que thérapeutique, une évolution considérable qui
fait l’objet de toute notre attention.
A. Maternité
L’acquisition la plus récente est un moniteur STAN21 qui, grâce à une électrode
interne posée sur le cuir chevelu du fœtus, permet de suivre de manière plus
précise le bien-être fœtal. Nous voulons également assurer une prise en charge
optimale des grossesses à haut risque par du personnel spécialement formé.
Nous offrons également des possibilités de relaxation et d’accouchement sous
l’eau.
B. Gynécologie
1. Infertilité et centre FIV
C’est en 1988 que nous avons débuté la procréation assistée. En collaboration
avec les hôpitaux de Bruges, nous avons créé le centre Birth West-Vlaanderen, et
nous sommes en mesure d’offrir la gamme complète des techniques
diagnostiques et thérapeutiques.
2. Diagnostic prénatal
Le service de médecine prénatale a été élargi depuis août 2001. Les patientes qui
étaient auparavant dirigées vers des centres universitaires pour subir des tests
prénatals invasifs peuvent maintenant être traitées sur place.
3. Chirurgie endoscopique
Grâce à la fusion, nous disposons maintenant du meilleur équipement (mais
coûteux), tel que laser, Ligasure ou Ultracision, qui nous permet de pratiquer
toutes les interventions gynécologiques endoscopiques.
4. Traitement chirurgical du prolapsus utérin
Ces deux dernières années, on a développé des techniques qui – au lieu de
‘suspendre’ – permettent de soutenir et de renforcer les tissus.
5. Oncologie gynécologique et sénologie
Chaque année, 200 à 250 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués et
traités.
La super spécialisation de quelques radiologues dans ce domaine garantit un
diagnostic d’une grande précision, y compris des procédures invasives comme la
biopsie par aspiration et le repérage préopératoire par harpon. Sur le plan du
traitement, nous sommes passés de la mastectomie classique aux interventions
d’épargne mammaire (> 75%). Le classique curage axillaire complet peut - lui
aussi - être régulièrement remplacé par la technique des “ganglions sentinelles”
(excision limitée à 1ou 2 ganglions lymphatiques).
Les cancers de l’endomètre, du col utérin et des ovaires font l’objet d’un
traitement pluridisciplinaire. Tous les cancers mammaires et gynécologiques sont
discutés collectivement avec une équipe qui regroupe tous les spécialistes.
Des techniques d’imagerie avancées, comme la RMN et l’onco-PET-scan, créent
des possibilités nouvelles et la consultation de génétique pour le cancer
mammaire familial est une acquisition précieuse.
Dr Johan Thys, Gynécologie-Obstétrique a│Z Groeninge,
[email protected]
Revalidation cardiaque au sein de l’a│Z Groeninge
Des données récentes plaident en faveur d’une mobilisation et d’une revalidation
rapides des personnes souffrant d’une affection cardiaque. De plus, ces mesures
réduisent manifestement le risque de nouveaux problèmes cardiovasculaires chez
les personnes qui suivent un programme de revalidation cardiaque. Grâce à la
collaboration entre les services de cardiologie et de physiothérapie, un centre
officiel de revalidation cardiaque – reconnu par l’INAMI – a été mis sur pied fin
2001.
Dans la convention INAMI, les patients suivants sont pris en considération pour
une intervention financière: les patients victimes d’un infarctus du myocarde et
les patients soumis à une chirurgie coronarienne (dilatation par ballonnet avec ou
sans stenting, chirurgie valvulaire, transplantation cardiaque et/ou pulmonaire).
Sont également candidats les patients souffrant d’angor rebelle au traitement et
les insuffisants cardiaques.
Dr Ivan Elegeert, Service de Cardiologie Campus Maria’s Voorzienigheid,
[email protected]
Brachythérapie et cancer prostatique localisé
Résultats similaires et morbidité moindre qu’avec la prostatectomie
radicale
La brachythérapie de la prostate, avec implantation de grains radioactifs à
demeure, est devenue une technique thérapeutique extrêmement populaire pour
les patients atteints de cancer prostatique localisé débutant. Aux USA, quelque
53.000 interventions de ce type ont été pratiquées en 2003. L’attractivité de ce
traitement réside dans le fait qu’il peut être réalisé en hôpital de jour et qu’il ne
comporte pratiquement pas d’effets secondaires tardifs, contrairement à la
prostatectomie radicale et à la radiothérapie externe. Pour le nombre croissant
de patients jeunes identifiés par une élévation de l’APS, la préservation de la
fonction sexuelle après brachythérapie est un atout particulièrement important.
Nous pouvons également affirmer que cette intervention n’entraîne aucun
problème d’incontinence urinaire. Pour cette raison, nous avons jusqu’à présent
traité par cette technique une centaine de patients atteints de cancer prostatique
localisé à faible risque.
Dr Marc Hardeman, Urologue, [email protected]
Dr Ignace Billiet, Urologue, [email protected]
Dr Antoon Lambrecht, Radiothérapeute, [email protected]
Mme Els Verhenne, physicienne
Echographie prénatale
L’échographie est l’outil diagnostique majeur pour la détection prénatale des
anomalies congénitales. K. Nicolaides a établi une corrélation entre l’épaisseur du
pli nucal fœtal et le risque de problèmes anatomiques et chromosomiques.
Depuis quelques années, nous offrons à nos patientes le test PAPP –A. Ce test qui consiste à déterminer les taux Mom (Multiple of mean) de la protéine
placentaire A associée à la grossesse (Pregnancy Associated Placental protein A)
et de HCG libre à partir de la 9e semaine de grossesse – combiné à la mesure du
pli nucal durant le 1er trimestre et à la mesure du CRL (crown-rump length – axe
crânio-caudal), porte la sensibilité du dépistage à 80 - 90%.
La mesure, par Doppler, des résistances dans les artères utérines permet
d’identifier les grossesses à risque. La cardiomyopathie hypertrophique, qui se
caractérise par un épaississement du septum interventriculaire et un
dysfonctionnement cardiaque, peut être objectivée échographiquement à partir
de la 12e semaine de grossesse. Le Doppler couleur fait dès lors partie intégrante
de l’examen cardiaque prénatal. Une nouveauté dans le domaine de
l’échographie tridimensionnelle est l’analyse STIC, qui consiste effectuer un cliché
3D du cœur en Power Doppler. Grâce à un ordinateur, ceci permet une
“promenade” virtuelle à travers le cœur.
Dr Bart De Keersmaecker, Service de Gynécologie – Campus Sint-Niklaas,
[email protected]
Collaboration pluridisciplinaire interne et externe
Un must pour un accompagnement de qualité des patients stomisés
Une collaboration pluridisciplinaire interne et externe doit aider le patient stomisé
à gérer le traumatisme généré par cette procédure. Une bonne préparation
préopératoire, des soins et un accompagnement postopératoires ad hoc sont
d’une importance capitale pour le rétablissement physique et psychosocial du
patient. Ils sont indispensables pour assurer une adaptation rapide du patient à
sa nouvelle situation, même après l’hospitalisation. Pour passer rapidement de
l’hôpital aux soins à domicile, une bonne interaction – avec des décisions
uniformes – est indispensable entre les soins à domicile et l’hôpital.
Carine Vandemaele, stomathérapeute, Campus St-Niklaas
Ecstasy versus Liquid Ecstasy: deux arbres différents dans la même
forêt
La consommation de substances illégales est un problème croissant dans notre
société. On note une augmentation non seulement de la consommation, mais
aussi du nombre de substances consommées, dont la dénomination populaire
peut parfois porter à confusion. L’“ecstasy” (3,4-méthylènedioxyméthamphétamine ou MDMA) et la “liquid ecstasy” (gamma-hydroxy-acide
butyrique ou GHB) sont deux substances totalement différentes sur le plan
chimique. L’article donne un aperçu des deux types de drogues en ce qui
concerne l’historique, la structure, l’aspect, le tableau clinique, le métabolisme, le
prélèvement d’échantillons et l’analyse.
L’ecstasy appartient à la classe des phénylalkylamines (=analogues de
l’amphétamine et de la MDMA). Sous forme illégale, les phénylalkylamines sont
généralement présentées en comprimés ou en poudre. Elles ont un effet
stimulant sur le système nerveux central. La consommation de MDMA (et de
leurs analogues) intensifie en outre les perceptions et les sentiments d’intimité.
La plupart des phénylalkylamines peuvent être détectées dans l’urine par des
tests rapides. Après ingestion, elles restent en moyenne détectables dans l’urine
pendant 1 à 3 jours. Un contrôle positif doit toujours être confirmé par une
analyse chromatographique, d’une part pour exclure un éventuel faux résultat
positif, d’autre part pour identifier la phénylalkylamine en cause. La détection et
le dosage dans le sang et autres tissus exigent toujours une analyse
chromatographique.
La GHB est généralement distribuée sous forme de liquide incolore et inodore. Sa
popularité comme ‘party-drug’ est due au fait qu’elle procure un sentiment de
relaxation et d’amélioration de l’environnement social (d’où son nom de “liquid
ecstasy”), mais également comme ‘date rape drug’ ou ‘knock out drug’
(substance amnésiante) en raison de la sédation rapide et de l’amnésie
rétrograde qu’elle provoque. A l’heure actuelle, il n’existe encore aucun test
rapide pour détecter la GHB. La détection et le dosage exigent toujours une
analyse chromatographique. Après utilisation, la GHB ne reste en moyenne
détectable que respectivement 6 à 8 heures dans le sang et 12 heures dans
l’urine.
Pour les deux types de drogues, il faut savoir que le consommateur n’est jamais
certain de l’identité, de la pureté et du dosage des substances ingérées, ce qui
peut entraîner des intoxications sévères, voire la mort.
Dr. Croes
EORTC et a│Z Groeninge
L’a│Z Groeninge a une importante activité oncologique: environ 250 nouveaux
cancers mammaires, 150 cancers pulmonaires, 150 cancers colorectaux et 200
cancers prostatiques y sont diagnostiqués chaque année. Une des manières de
participer à la recherche clinique-oncologique est l’adhésion à l’EORTC: European
Organisation for Research and Treatment of Cancer. L’a│Z Groeninge participe à
5 groupes EORTC. Le recrutement en 2002, 2003 et 2004 est expliqué et la
manière de travailler au sein de l’EORTC est commentée.
Dr Ignace Billiet, [email protected]
Dr Koen Van Eygen, [email protected]
Hépatite C: une épidémie cachée
A l’échelle mondiale, environ 180 millions de personnes sont porteuses du virus
de l’hépatite C. En Belgique, cela représente environ 1% de la population
(100.000 personnes). Le génotype 5 est un génotype particulièrement rare de
l’hépatite C (à l’échelle mondiale, < 1,5%), sauf en Afrique du Sud, où ce
génotype est plus largement représenté. A notre étonnement toutefois, 25% des
patients atteints d’hépatite C sont infectés par ce génotype en Flandre sudoccidentale. Les facteurs de risque sont: sexe masculin, patrimoine génétique,
âge auquel le sujet contracte l’infection, mode de contamination et présence
d’une pathologie sous-jacente.
L’actuel traitement de référence consiste en une combinaison d’interféron pégylé
et de Ribavirine. Après 6 mois de traitement combiné, les chances de guérison
sont de 80% en cas de génotype 2 ou 3 et de 50% pour le génotype 1. Mais le
traitement comporte des effets secondaires qui sont évoqués.
Dr François D’heygere, Service d’Hépato-gastro-entérologie
[email protected]
a│Z Groeninge: un hôpital qui bouge
C’est le 5 octobre qu’a été notifiée la demande pour les projets de construction
du nouvel hôpital a│Z Groeninge, en même temps que la décision officielle de
subsides pour ces 2 mêmes projets par la Ministre Inge Vervotte. Les travaux de
construction débuteront au printemps 2005, et une partie de l’activité devrait
normalement être transférée dans les nouveaux bâtiments fin 2007.
L’élaboration de plans de soins et de procédures cliniques, où le patient occupe
une place centrale, est d’ores et déjà en cours et la cellule “coordination et
développement des soins” est renforcée par un collaborateur supplémentaire.
La collaboration pluridisciplinaire se traduit par la concertation périodique
structurée entre les services, définie par exemple dans un manuel oncologique
pluridisciplinaire.
En tant que membres du Vlaams Ziekenhuisnetwerk K.U.Leuven, nous
entretenons des contacts étroits avec la Kulak (Université catholique de Louvain,
département de Courtrai) et la Katho (Ecole supérieure catholique de Courtrai).
Des cliniciens interviennent en tant que professeurs associés et des professeurs
ont l’opportunité d’élargir leur expérience clinique dans notre établissement.
L’organisation de symposiums scientifiques avec des orateurs externes constitue
un stimulant supplémentaire.
Début octobre, nous avons accueilli pour la première fois dans nos propres
locaux une vidéo-conférence Pentalfa.
Grâce à la collaboration avec des associations de généralistes, nous pouvons
également offrir des soins coordonnés aux patients non hospitalisés. Les
généralistes enregistrés reçoivent, par une application extranet sécurisée, un
aperçu en temps réel de leurs patients hospitalisés, y compris en urgence et en
hôpital de jour, avec informations sur le service dans lequel ils sont hospitalisés,
le campus, la date et le motif de l’hospitalisation, ainsi que le nom du clinicien
traitant.
Au sein de notre “Centre de croissance”, un large choix de formations constitue
un des éléments par lesquels nous entendons, dans le cadre de notre “learning
organisation”, stimuler la formation continue du personnel.
M. Jan Deleu, Directeur général
Médecine et soins hospitaliers à Courtrai
De l’Hôpital à l’ a│Z Groeninge: du Moyen-Age au 19e siècle
Bref résumé de l’histoire des 7 hôpitaux médiévaux de Courtrai et des 2
léproseries
Dr Johan Mattelaer
[email protected]
Un aperçu scientifique reprend les nouveaux médecins, les publications
scientifiques, ainsi que les symposiums et réunions scientifiques au
sein de l’ a│Z Groeninge.
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