Colectomie pour diverticulose colique Information Patient

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Docteur Denis Lubrano Diplômé de la Faculté de Médecine de Reims Ancien Assistant Chef de Clinique des Hôpitaux de Reims Chirurgie Générale, Viscérale, Digestive et Endocrinienne Membre de l’Association Francophone de Chirurgie E ndocrinienne (AFCE) Membre de l’Association Française de Chirurgie (AFC) Diplôme d’Études Spécialisées de Chirurgie Générale Diplôme d’Études Spécialisées Complémentaires de chirurgie Viscérale et Digestive Secrétariat : ' 0483168220 Fax : 7 0494069288 Colectomie
pour diverticulose colique
Information Patient
Diverticulose sigmoïdienne : Elle existe chez 20% de la population sans donner de troubles. C'est une maladie de plus en plus fréquente dans les sociétés industrialisées. Après 60 ans la moitié de la population des pays industrialisés est atteinte. Elle atteint surtout le sigmoïde, qui est la dernière portion du gros intestin avant le rectum. Mais elle peut siéger sur tout le côlon, avec cependant une prédominance sur le côlon descendant ou côlon gauche. Il s'agit anatomiquement de petites hernies sur la paroi colique. Ces diverticules mesurent environ 3 à 10 millimètres, parfois plus. Ils sont liés à une faiblesse de la paroi musculaire de l'intestin qui laisse passer la muqueuse à son travers. Sigmoïde
Complications de la diverticulose : Les diverticules contiennent très fréquemment des matières fécales qui stagnent et deviennent dures, un peu comme de la pierre, irritant la paroi du côlon. Nous sommes alors au stade de sigmoïdite (inflammation du sigmoïde). Cette sigmoïdite peut se compliquer de perforation, d’abcès, de péritonite ou de fistule. Une autre complication peut survenir: c'est l'hémorragie qui peut être parfois très importante, nécessitant l'hospitalisation d'urgence. Traitement : Lorsqu'une infection survient (sigmoïdite diverticulaire), il apparait des douleurs, de la fièvre, parfois une diarrhée, nécessitant une hospitalisation. En l'absence d'abcès à l’échographie ou au scanner, le traitement est antibiotique. On attend ainsi la résolution de la crise. Elle est obtenue dans 80 à 90 % des cas. S'il s'agissait de la première poussée franche, qu'elle n'est pas trop sévère, et pourvu que sa résolution ait été complète, sans récidive précoce, Clinique Les Fleurs -­‐ Quartier Quiez -­‐ 83190 Ollioules -­‐ ': 0483168220 on ne propose pas de résection chirurgicale. En effet, seuls 30% des patients font ultérieurement une seconde poussée. En revanche, en cas de récidive, le risque de poussée ultérieure passe à 70-­‐80%. C'est donc généralement après une deuxième poussée que l'on propose une intervention, "à froid", une fois la crise aiguë passée. Pourquoi attendre et opérer à froid, plutôt qu'en urgence comme on le fait pour les appendicites et les infections de la vésicule biliaire? Parce qu'opérer en urgence conduit le plus souvent à terminer l'opération non pas par un raccordement du côlon avec le rectum, en rétablissant un circuit normal (anastomose), mais par une colostomie dérivant les matières fécales à la peau (appelée "poche"). En effet, la cicatrisation de tissus inflammatoires est aléatoire et risque, si elle est défaillante, de se traduire par une fuite de matières dans le ventre, responsable d'une gravissime péritonite. Il vaut donc mieux attendre le "refroidissement" des lésions.
L'intervention est une sigmoïdectomie qui consiste à retirer le sigmoïde, habituellement sous cœlioscopie. Comme toute intervention chirurgicale, la cœlioscopie comporte des risques opératoires et anesthésiques. Complications de la chirurgie (cette liste n'est pas limitative) : -­‐ Conversion : transformation de la cœlioscopie en laparotomie en cas de difficulté, de risque ou de complication per-­‐opératoire. -­‐ Hémorragie par blessure d'un vaisseau sanguin en cours d'intervention, obligeant parfois à ouvrir la cavité abdominale. -­‐ Hémorragie secondaire dans les heures ou les jours qui suivent l'intervention, qui obligent souvent à ré-­‐
intervenir. -­‐ Complications infectieuses : infection urinaire, de la paroi abdominale, du site opératoire ou péritonite. -­‐ Occlusion intestinale obligeant parfois à ré-­‐intervenir. -­‐ Plaie ou obstruction anormale d'organes abdominaux (vessie, uretère, rectum, intestin grêle) pour laquelle il faut ré-­‐intervenir. -­‐ Fistule urinaire ou digestive, obligeant à une ré-­‐intervention avec parfois mise en place d’une stomie. -­‐ Thrombose veineuse profonde (phlébite) et embolie pulmonaire. Clinique Les Fleurs -­‐ Quartier Quiez -­‐ 83190 Ollioules -­‐ ': 0483168220 En pratique : Avant l'intervention : Il faut respecter un régime sans résidu durant 5 jours. L’avant veille de votre hospitalisation vous réaliserez une préparation colique. Vous serez hospitalisé(e) la veille de l'intervention. Après l'intervention : On vous proposera certainement un court séjour en Unité de Soins Continus car il s'agit d'une intervention majeure. La réalimentation est précoce, habituellement le soir même de l'intervention, et progressive, afin de permettre une cicatrisation optimale. La sonde urinaire, et les drains éventuels, sont retirés rapidement, entre 1 et 3 jours après l'intervention, en fonction de l'évolution. La durée moyenne d'hospitalisation est de 5 à 7 jours, en dehors de toute complication. La période de convalescence est habituellement estimée à 1 mois. N'hésitez pas à me poser toutes les questions que vous souhaitez, j’y répondrai de façon spécifique, en tenant compte de votre cas particulier. Docteur Denis Lubrano Clinique Les Fleurs -­‐ Quartier Quiez -­‐ 83190 Ollioules -­‐ ': 0483168220 
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