Sommaire Sommaire: P. 02 Quelles sont les contre-indications ? Ca ne marche que pour une pilosité réduite ou faible? Y a-t-il des précautions à prendre ? Peut-il y avoir des réactions secondaires ? Quelle différence avec l’épilation électrique ? Est-ce que cela fait mal ? Combien de temps dure la séance ? Comment sera la repousse entre les séances ? Est-ce grave si j’oublie de faire une séance ? L’épilation sera-t-elle toujours réellement et complétement définitive ? Dois-je prévoir des séances d’entretien ? Oser le laser J’y vais ou j’y vais pas ? Attention, drogue dure ! Y aller maintenant ou plus tard ? P. 05 Le problème de la pilosité P. 05 Les procédés d’épilation classiques P. 07 Le laser médical Pas de bricolage, mais un matériel à la hauteur Choisir la bonne cible Indications et contre indications Les effets de la chaleur Apport de l’homœopathie Le cycle du poil Quel laser ? Aperçu technique Evolution des techniques Résumé P. 22 En pratique Première visite Combien ça coûte ? Schéma thérapeutique Avant le traitement Comment se manifeste l’épilation après la séance ? Après le traitement Entre deux séances P. 18 L’épilation laser est-elle définitive ? P. 25 Les critères de choix P. 18 Questions / Réponses P. 26 Bibliographie et Internet Le traitement doit-il être pratiqué par un médecin ? Un médecin homœopathe n’est-il pas gêné de détruire la pilosité ? Le laser supprime-t-il la transpiration ? Est-ce dangereux ? En français En anglais P. 28 Conclusion P. 29 Lexique Oser le laser ! Oser le laser! J’y vais ou j’y vais pas? Ce guide a pour ambition de répondre aux questions que vous vous posez sur l’épilation laser. Actuellement, la France est le pays le moins équipé par habitant en laser épilatoire très loin derrière l'Allemagne, l'Angleterre et même l'Espagne. Nous sommes aussi énormément en retard derrière l'Amérique du Nord et l'Asie où le laser a commencé à entrer dans les mœurs depuis déjà une dizaine d’années. Principaux responsables: le manque d’information du public et la réglementation qui reste encore insuffisante. Ces deux facteurs ont conduit à la prolifération «d’instituts» et autres officines non médicales qui épilaient surtout les portefeuilles, et ont entretenu le doute sur une technique merveilleuse aujourd’hui mature. En lisant ces quelques pages vous comprendrez comment fonctionne le laser, et quels critères retenir afin de sélectionner en toute sérénité le médecin en qui vous 2 placerez votre confiance. Si vous pensez sérieusement à rallier le camp des accros de la peau douce, ce guide vous aidera à trouver un praticien lasériste, et enrichira le dialogue avec lui. Si vous avez déjà pris votre décision, il vous permettra de devenir un patient informé, sachant que faire avant, pendant et après les traitements. La technique d’épilation laser est désormais maîtrisée et les différentes familles d’appareils ont trouvé leur place. Les schémas thérapeutiques sont stabilisés et vous verrez que les prix deviennent abordables. Pour réaliser ce guide, nous avons analysé systématiquement les 188 publications recensées à ce jour et repris le chemin de l’université pour y intégrer l’apport scientifique de la complexe mais passionnante physique des lasers. Mais il fallait confronter la théorie et la pratique pour refléter de manière vivante l’épilation laser aujourd’hui. L’esprit de compagnonnage propre à la médecine nous a permis de travailler avec la plupart des appareils du marché, et de partager l’expérience de nombreux confrères, laséristes de la première heure. De cette confrontation du terrain et de la science, nous tirons une conviction forte: une épilation laser bien conduite, dans une indication bien posée, donne toujours de bons résultats. Ce sentiment est confirmé par le témoignage des personnes déjà traitées, pour la plupart ravies du résultat. Il faut savoir que le nombre de séances pour parvenir au résultat souhaité est variable et qu’il existe quelques échecs qui peuvent venir d’indications mal posées (présence de troubles hormonaux,...), ou d’un traitement insuffisamment énergique. De ce point de vue, les techniques de dernière génération apportent un progrès décisif. Associées au laser, elles augmentent l’efficacité du traitement, diminuent son coût total, et sécurisent l’acte. Les praticiens qui les utilisent et les patients qui en bénéficient sont enthousiasmés par les résultats. La place des différents lasers évoluera encore dans les années à venir, au fur et à mesure des perfectionnements qui ne cessent de leur être apportés. Le présent guide exprime des résultats établis sur une Attention, drogue dure ! analyse indépendante de la littérature confrontée à une large expérience. Les conclusions sont clairement affichées afin d’aider à s’orienter ceux qui s’intéressent à l’épilation laser dans le maquis des sollicitations publicitaires. Attention, drogue dure! Si les indications médicales sont respectées, le matériel à la hauteur, et votre praticien minutieux, vous obtiendrez une épilation permanente été comme hiver. Nous vous prévenons tout de suite que le plus gros problème de l’épilation est ensuite de résister à l’envie de faire le reste! «En combien de séances?» demanderont les plus avisés d’entre vous... Et bien il n’existe pas de réponse unique à cette question car les variations sont grandes d’une zone du corps à l’autre, autant que d’un patient à l’autre. Certaines zones n’auront pas besoin de plus de deux séances (sourcils), alors que d’autres nécessiteront de six à dix séances (lèvres supérieures) ! La moyenne s’établit aux alentours de quatre à six séances pour la trilogie la plus demandée: aisselles, jambes, maillot. Y aller maintenant ou plus tard? L’épilation définitive au laser s’appuie sur une technique stabilisée qui conserve des possibilités de progrès. Dans les années à venir, les évolutions viendront surtout des systèmes périphériques associés aux lasers. Des espoirs de baisses de prix des diodes laser existent, mais malheureusement, comme sœur Anne, elles se font attendre... Par contre, nul besoin d’attendre pour bénéficier des progrès de la conduite de tir qui permettent de traiter de manière sécuritaire des poils considérés jusqu’à présent comme rebelles. Nul besoin non plus d’attendre pour bénéficier de systèmes de refroidissement cutané de plus en plus performants (flux d’air constant), qui améliorent radicalement l’efficacité de l’épilation et le confort du traitement. Avec ces deux progrès, les lasers Alexandrite s’attaquent aux poils blonds, ce qui était impensable il y a peu de temps. Nous verrons aussi, comment la pulvérisation de spray homœopathique permet d’espérer améliorer encore la tolérance du traitement. C’est en regardant le chemin parcouru en six ans par l’épilation laser que l’on peut affirmer qu’il est temps d’y aller! Des progrès considérables et des facteurs de succès sont au rendez-vous: ■ des chercheurs (français notamment) à l’origine de découvertes majeures en conduite de tir, ■ des praticiens inventifs utilisant des appareils de cryoanesthésie pour améliorer le refroidissement cutané, ■ des fabricants qui investissent pour adapter leurs lasers aux besoins médicaux. L’histoire de la réanimation n’est pas très éloignée qui faisait la place dans les années 50 à des scientifiques passionnés, à des praticiens inventifs construisant un respirateur de réanimation... avec un aspirateur, et à des fabricants téméraires osant industrialiser ces trouvailles. A un niveau certes moins vital, l’éradication de la pilosité pour un prix accessible suit le même parcours. En quelques années, elle est en train de reléguer aux oubliettes les procédés barbares de rasage, d’arrachage et autres extirpations. La peau, libérée du bulbe paléolithique par 3 Y aller maintenant ou plus tard ? l’épilation définitive procure au toucher une douceur qu’aucune autre technique n’apporte. exigence intellectuelle, et n’a jamais ménagé son temps pour nous alimenter en précieuses critiques et suggestions. En un mot, le laser c’est géant, nous vous invitons à lire la suite ! Que soient enfin remerciées l’équipe éditoriale du site www.laserconseil.com qui nous a permis d’incorporer à cet ouvrage de nombreux éléments de glossaire, d’ico- Dr. Edouard Broussalian (Annecy) Dr. Dominique Debray (Paris) Correspondance aux auteurs et bibliographie: [email protected] et [email protected] Notre reconnaissance va à nos maîtres du DIUE des lasers médicaux, le Professeur Jean-Marc Brunetaud (Lille) et Madame Geneviève Bourg-Heckly (Paris), ainsi que Serge Mordon (Lille), G. Rotteleur (Lille), Guy Delacretaz (Genève), J.L. Lévy (Marseille), C. Grognard (Paris) et C. Ballériaux. Leur enseignement a été une source essentielle d’approfondissement de notre pratique. Nous remercions très particulièrement le Docteur Bruno Tantet (Paris) qui nous a stimulé par sa très grande expérience, son 4 nographie et de questions fréquentes et celle de www.laser-épilation.info qui nous a apporté son soutien constant. Merci enfin aux fabricants de laser qui ont mis à notre disposition une iconographie et une documentation scientifique indépendante, respectant en cela la neutralité de nos travaux. Le problème de la pilosité Le problème de la pilosité Pas besoin de souffrir d’une maladie glandulaire pour en avoir par-dessus la tête de se raser ou s’épiler sans cesse. Aisselles, jambes, maillot: voilà des mots qui en font grimacer plus d’une! Et pour cause puisque les femmes sont confrontées à ce problème toute leur vie durant. Les hommes aussi sont de plus en plus préoccupés par l’excès de pilosité : dos, poitrine, nuque, épaule, nez. De nombreux sportifs, comme les cyclistes ou les nageurs par exemple, pour des raisons esthétiques, mais surtout d’hygiène et de Txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt . santé, sont eux aussi conduits à traiter leur pilosité. Bref, tout le monde est concerné à des degrés divers par les poils inesthétiques. A cette corvée s’ajoute un problème de budget. Beaucoup dépensent en quelques années de véritables fortunes pour maintenir péniblement à distance leur pilosité. Une femme qui commence à s’épiler à la cire chez une esthéticienne à l’âge de 16 ans aura dépensé en moyenne 7000 E à 32 ans! Les procédés d’épilation classiques Depuis l’aube de la civilisation, l’humanité a été confrontée au problème de la pilosité. Txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt txt . Les procédés d’élimination des poils sont innombrables, depuis les pâtes à base d’argile qu’utilisaient les romains, jusqu’au sang de chauve souris appliqué par les grands mères en vue d’éviter la repousse. Le rasage permet de couper rapidement et à peu de frais tous les poils qui dépassent de la peau. On dit communément que le rasage renforce le poil, ce qui est à la fois vrai et faux. D’une part, le poil est coupé en biseau comme la pointe d’une seringue: lors de la repousse, la surface apparaît bien plus piquante au toucher. D’autre part, comme la racine du poil (le bulbe) n’est pas affectée par le procédé, la tige a tout le temps de se charger en pigment depuis sa base. Sur le plan esthétique, il faut renouveler fréquemment l’opération pour garder un aspect présentable, et il subsiste toujours les ponctuations foncées visibles sous la peau. Le rasage répétitif est une véritable agression pour certaines peaux. Des éruptions se produisent alors, ainsi que des lésions inflammatoires causées par les germes en contact avec les brèches cutanées. Enfin, on assiste souvent à l’apparition de poils incarnés, qui s’infectent et produisent des folliculites, 5 Les procédés d’épilation aussi douloureuses que disgracieuses (c’est la complication la plus fréquente du maillot où la pilosité est remplacée par des gros boutons rouges après le rasage). Les crèmes dépilatoires et produits décolorants sont une alternative au rasage. Elles visent à dissoudre les poils qui dépassent de la peau ou à les éclaircir. Ces produits ont pour la plupart une odeur désagréable, leur composition chimique est souvent mal supportée par la peau qui s’irrite et s’enflamme facilement. Ce type de crème peut induire un prurit féroce de la peau. Contrairement aux idées reçues, les crèmes dépilatoires et décolorants renforcent les poils et stimulent leur repousse. Lorsqu’ils sont par bonheur bien tolérés, ces types de traitement sont une solution transitoire, mais acceptée par beaucoup. Les procédés traditionnels d’arrachage (cire, pince à épiler, épilateur électrique) présentent eux aussi de nombreux désagréments: ils sont fastidieux, douloureux, peu durables et agressent la peau. C’est une véritable épreuve de traiter des zones sensibles comme le maillot ou les aisselles. Pour obtenir un résultat esthétique, il faut 6 Les effets secondaires des procédés traditionnels. Dans tous ces modes d’épilation, les poils victimes d’un traitement barbare et agressif se renforcent: ils deviennent plus gros, plus foncés et leur racine va jusqu’à se reproduire pour donner naissance à deux ou trois poils groupés. Les poils incarnés et les folliculites se rencontrent surtout avec les appareils d’épilation électrique, l’é- pilation à la cire et le rasage. En été et sur les zones de frottement (pli du maillot, etc...), il n’est pas exceptionnel que les folliculites prennent un tour plus sérieux et s’infectent en profondeur. La sanction est alors chirurgicale et laisse une cicatrice d’un centimètre et plus. Sans atteindre ces extrémités, celles et ceux qui ont une peau sensible observent d’année en année les nombreuses petites cicatrices qui finissent par se colorer au soleil et grêler les jambes et le maillot. Sur le bas du visage, les zones épilées à la pince prennent le même aspect sombre, résultat de multiples micro lésions qui convergent et se pigmentent. Seule exception: les mollets et parfois les aissel- Même les barbes les plus dures ne résistent pas au laser. Voici le résultat après deux séances. les renouveler fréquemment, ce qui finit par être coûteux. Toutes celles qui ont essayé de faire des économies avec l’épilation à la cire chez soi gardent le souvenir des heures passées, et de cette substance qui colle partout... Le laser médical les, où les arrachages successifs finissent par affaiblir le poil qui repousse plus clair et plus fin (des chaussettes serrées produisent le même résultat). les petites zones. Pour les grandes zones, elle est réservée aux cas où le laser n’est pas indiqué: poils blancs ou très clairs, duvet, poils clairsemés... L’épilation électrique est un procédé déjà ancien. Avant la mise au point du laser, c’était la seule solution pour obtenir une épilation définitive. En termes techniques, on a recours à une «électrolyse» ou à une « thermolyse» du bulbe pileux. En pratique, c’est une méthode efficace, mais douloureuse. Et pour cause, puisqu’il faut planter une aiguille à la base du poil et faire passer ensuite le courant pour électrocuter le bulbe! En plus d’être douloureux, le procédé est lent, fastidieux et coûteux puisqu’on traite chaque poil un par un. Le principal problème tient aux complications qui ne sont pas rares: on assiste assez souvent à des brûlures laissant de vilaines cicatrices, à des troubles pigmentaires parfois sérieux ou à des infections. Le bronzage est contreindiqué avant et après les épilations. Enfin, lorsqu’elle est pratiquée par un non spécialiste, l’épilation électrique est plus douloureuse, et moins efficace. Aujourd’hui, elle est avant tout complémentaire de l’épilation laser. Elle peut encore se discuter pour Le laser médical Pour simplifier, on considèrera que les lasers sont des sources de lumière très intense émise sur une même longueur d’onde et dans une seule direction (on dit que le faisceau est monochromatique et cohérent). Pour obtenir une épilation définitive, la thermocoagulation doit être assez puissante et profonde pour détruire les deux tiers inférieurs des follicules pileux. De la même façon que la chaleur dénature la structure de la protéine du blanc d’œuf qui devient blanc et ferme à la cuisson, l’apport thermique va dénaturer définitivement les structures responsables de la fabrication du poil. Comparativement à l’épilation électrique, à la fois douloureuse et qui procède poil par poil, l’épilation laser est moins douloureuse et traite tous les poils à la fois sur la surface du tir. Le principe de l’épilation laser est très simple : il consiste à dénaturer le bulbe pileux grâce à une montée de température au-delà du seuil de coagulation cellulaire, tout en évitant de produire la moindre lésion sur la peau. C’est ce qu’on appelle la photothermolyse sélective. L’énergie lumineuse du faisceau laser est absorbée par la mélanine (pigment qui colore le poil) et se convertit en chaleur. La chaleur du laser s’accumule le long de la tige, toute la structure pilaire s’échauffe jusqu’à destruction. (source: Christine C. Dierickx) 7 Pas de bricolage... Pour en savoir plus: la dénaturation sous entend deux types de lésions: ■ Hyperthermie: il s’agit d’une élévation de température entraînant une mort cellulaire. L’hyperthermie peut être suffisante pour obtenir une épilation durable, mais reste insuffisante pour obtenir une épilation définitive. ■ Nécrose de coagulation: correspond à une nécrose irréversible des structures tissulaires. La température atteinte produit une dénaturation des protéines et du collagène. Les tissus vont secondairement s’éliminer ou se transformer en amas cicatriciel. Dans l’épilation laser comme dans l’épilation électrique, on cherche à détruire les structures responsables de la repousse du poil. Celles-ci sont au nombre de deux. Au tiers supérieur du follicule pileux, le bulge, donne les ordres de fabrication des nouveaux poil à la matrice germinative à la base du follicule. Même si le bulge est détruit, la matrice germinative conserve la capacité de produire un nouveau poil. L’épilation obtenue sera seulement de longue durée. Lorsque le bulge et la matrice 8 sont détruits, le poil ne peut jamais repousser: il s’agit là d’une épilation définitive. Tout ceci va nous amener à soulever plusieurs points. Pas de bricolage, mais un matériel à la hauteur Le premier point est essentiel: il faut un laser capable de délivrer suffisamment d’énergie afin de produire cette destruction irréversible. Seul un laser de classe IV peut répondre à ces exigences d’efficacité. Lorsqu’il est destiné à être utilisé sur le corps humain, ce type d’appareil fort coûteux ne peut être vendu qu’à des médecins et doit être utilisé sous « contrôle médical effectif», puisqu’il pourrait induire de graves lésions entre des mains incompétentes. Tout le savoir-faire médical consiste à apporter assez d’énergie pour détruire efficacement la pilosité sans entraîner de brûlures ni de lésions sur les tissus environnants. C’est cette difficulté qui explique les résultats parfois peu probants et les déceptions essuyés par les patients qui s’étaient adressés à des instituts d’esthétique équipés de «lasers» inadéquats. Première règle de l’épilation laser: se faire traiter par un médecin. C’est non seulement une mesure de sécurité pour vous mais aussi tout simplement le minimum requis pour être traité avec un appareillage capable de détruire la matrice germinative. Si le matériel est une condition essentielle pour traiter le poil jusqu’à sa racine, l’épilation laser est aussi très «opérateur dépendante». Cela signifie que comptent beaucoup les «heures de vol du pilote» et qu’il est essentiel de se faire traiter par un praticien expérimenté. Choisir la bonne cible Exactement comme le fait la lumière du soleil, la lumière du laser pénètre la peau de plusieurs millimètres et se transforme en chaleur lorsqu’elle est absorbée par les pigments présents dans les tissus. Toute l’astuce du procédé consiste à choisir la cible adéquate capable d’absorber au mieux le rayonnement lumineux. La meilleure cible qu’on ait trouvée est la mélanine présente dans le poil et le bulbe. Elle absorbe la lumière du laser d’épilation et la transforme en chaleur, permettant la nécrose irréversible des structures profondes du poil. Choisir la bonne cible Seconde règle de l’épilation laser: utiliser un appareil adéquat. Trois types de laser permettent d’obtenir une épilation définitive: les lasers Rubis (cette pierre précieuse émet une lumière laser rouge foncé à 695 nanomètres), les lasers Alexandrite (une pierre semi-précieuse qui émet une lumière rouge très foncé à 755 nanomètres) et les diodes lasers (des semi-conducteurs qui émettent une lumière infrarouge de 790 à 810 nanomètres). Indications et contre indications Comme chacun sait, la mélanine est un pigment responsable du bronzage quand on s’expose au soleil. Cette mélanine cutanée dont la quantité varie selon le type de peau et les facteurs ethniques, absorbe une partie de l’énergie du laser. C’est pourquoi le médecin doit établir le phototype du patient selon la classification standard de Fitzpatrick et procéder éventuellement à des tests pour déterminer le réglage optimal des paramètres du laser. Déterminez votre type de peau Il est très facile de trouver votre phototype selon la façon dont vous réagissez au soleil. Le choix de la cible et de la longueur d’onde du laser est à la base du traitement. Tous les lasers épilatoires visent la mélanine. Le graphique donne une idée relative de l’absorption entre les différents type de lasers. (source: Christine C. Dierickx) Type I : Type II : Type III : Type IV : Type V : Type VI : Brûle toujours, ne bronze jamais. Brûle toujours, bronze parfois. Brûle parfois, bronze toujours. Brûle rarement, bronze toujours. Modérément pigmentée. Peau noire. Aujourd’hui, mes travaux permettent de compléter ce diagnostic (et d’optimiser le traitement au laser) par une classification homœopathique du type de peau afin de pronostiquer assez aisément les réactions au traitement et prévoir le type de spray adapté en post traitement. Par exemple, un sujet de type Sulfur a de fortes chances de faire des réactions inflammatoires après le traitement; un autre de type Sepia risquera de produire des taches pigmentaires même si le phototype est clair. Autant de paramètres supplémentaires à prendre en compte pour obtenir le meilleur du laser. EB Au total, c’est la quantité et la localisation de la mélanine qui conditionne largement les indications et contre indications du laser médical. ■ Le laser ne peut pas détruire les poils blancs ou très clairs qui contiennent peu ou pas de mélanine. Cela tombe bien car ce n’est généralement pas ce type de patient qui présente des problèmes pileux, une épilation définitive ne pourrait être obtenue dans ce cas qu’avec l’épilation électrique. ■ Les peaux mates et noires se traitent avec prudence et éventuellement avec un laser Nd:YAG (voir chapitre: Quel laser). 9 Les effets de la chaleur ■ ■ Le bronzage est l’ennemi de l’épilation au laser, puisqu’il peut conduire à une brûlure de la peau s’il est récent, et détourne une partie de l’énergie lumineuse du laser au détriment de celle délivrée au bulbe pileux. Les peaux claires aux poils foncés réunissent les conditions idéales du traitement. Ce sont aussi celles des personnes qui souffrent le plus des désagréments esthétiques posés par la pilosité. Les effets de la chaleur La lumière du laser est absorbée par la mélanine du poil que l’on rase pour éviter Follicule normale (source: Robert M. Adrian) 10 Follicule juste après le tir laser, aucun dommage n’est observé sur les tissus adjacents de perdre l’énergie délivrée et de chauffer la peau inutilement. Par chance, le poil se comporte en accumulateur de chaleur, alors que la peau se refroidit très vite. On utilise cette intéressante propriété pour chauffer le bulbe sans dommages pour la peau. comme la projection de gaz cryogène ou un souffle continu d’air froid. Après chauffage, le poil libère l’énergie calorique accumulée et celle-ci se disperse alentour pour détruire à son tour ses structures annexes, le bulge et la matrice germinative, lieu de synthèse des nouveaux poils. Troisième règle de l’épilation laser: s’assurer que le laser soit muni d’un système de refroidissement cutané efficace. La couche superficielle de la peau (épiderme) est le maillon faible de l’épilation laser ou électrique: il faut chauffer les poils en profondeur mais respecter la surface de la peau. Les effets secondaires (légères brûlures superficielles et troubles de la pigmentation) ne surviennent que parce que la peau a été touchée. On aide donc désormais la peau à conserver une température basse en la refroidissant activement. A la glace et aux gels appliqués à même l’épiderme ont succédé des techniques plus élaborées Souvent, les appareils de refroidissement cutané brillent autant par leur encombrement que par leur efficacité. Avec l’évolution de la technique, ils sont devenus presque aussi volumineux que les lasers. Mais ils sont un gage de tolérance et d’efficacité. Ils ont également un effet d’anesthésie locale en abaissant la température de la peau. Le SmartCool représenté ici projette un flux d’air constant à -32°. Il offre un refroidissement cutané avant pendant et après le tir, et assure un très bon confort au patient. Les complications cutanées du laser épilatoire sont de plusieurs types. La plus évidente est la brûlure. Mais il peut se produire aussi des troubles de la pigmentation Apport de l'homœopathie comme une hypo-pigmentation si les cellules fabriquant la mélanine (les mélanocytes) ont été détruites ou plus volontiers une hyper-pigmentation, c’est à dire des taches foncées. fonction de l’ensemble des signes et des symptômes du patient. Dans ce cas, le traitement homœopathique sera administré par voie interne exclusivement et sa posologie réglée précisément. Avec un équipement correct, ce genre d’accidents n’arrive pour ainsi dire jamais sur les peaux claires. Sur les peaux plus foncées, le laser a le même effet qu’une forte exposition au soleil et peut produire des variations de la pigmentation, qui retourne généralement à la normale selon un temps malheureusement peu prévisible. Par contre, les lésions externes superficielles comme les plaies, les abrasions, les brûlures, et les érythèmes solaires demandent en général un choix moins spécifique dans une palette de médicaments plus restreinte et répondent bien à des applications locales. Apport de l'homœopathie EB Je suis fasciné de voir comment la technologie la plus sophistiquée bénéficie de l’apport d’une science médicale naturelle que je pratique depuis 20 ans. Des années de confrontation à des affections dermatologiques les plus variées m’ont conduit à rechercher les traitements homœopathiques les plus ciblés. L’eczéma, le psoriasis, le vitiligo par exemple, représentent l’expression locale d’un trouble généralisé. La médecine classique échoue en les traitant localement car ces affections nécessitent la recherche précise du médicament le mieux indiqué en Ma compagne Brigitte Bosson et moi avons réalisé beaucoup de tests pour mettre au point des sprays spécialisés dans le traitement des brûlures. C’est d’ailleurs la recher- Voici l’aspect de la peau sur un dos d’homme immédiatement après le traitement à 20 millisecondes, 27 joules de fluence. Sur cette peau à la pilosité assez dense, on observe bien l’érythème ainsi que l’œdème entourant les follicules traités. (source: D.Debray) che de facteurs reproductibles expérimentalement pour effectuer des statistiques fiables qui nous a conduit initialement à nous intéresser aux lasers médicaux, notamment à ceux destinés à l’épilation. Et depuis, nous nous sommes pris au jeu du laser! Malgré toutes les précautions prises pour ne pas léser la peau, sortir d’une séance de laser avec une rougeur à la base de chaque poil reste inévitable; c’est même un effet que l’on recherche cliniquement afin de s’assurer d’avoir administré assez d’énergie pour détruire le bulbe (nous appelons cela l’érythème et l’œdème péri folliculaire). L’œdème dure 20 minutes puis régresse. Les rougeurs et les gonflements quant à eux peuvent durer de quelques heures à quelques jours selon l’intensité du traitement (plus le poil est profond, plus il faut être énergique). Après leur séance, mes patients pulvérisent la surface traitée aussi souvent que nécessaire avec un spray homœopathique. Bien entendu, chacun est libre de ne pas en pulvériser de partout afin de constater l’effet souvent spectaculaire du traitement dont l’intérêt est double: ■ les effets secondaires désagréables sont réduits au strict minimum, 11 Le cycle du poil ■ le laser est bien mieux toléré ce qui permet de délivrer de plus fortes fluences et de diminuer le nombre de séances pour obtenir une épilation définitive. Pour l’instant, ce traitement est encore expérimental et demande encore une étude à grande échelle pour établir des statistiques fiables. Nous ne sommes pas encore nombreux à le proposer, mais j’espère que cet adjuvant connaîtra l’essor qu’il mérite dans les années à venir. Le cycle du poil Chaque poil se développe selon un cycle divisé en trois phases: la vie jeune et adulte (phase anagène), la vieillesse (phase cata- gène) puis la mort (phase télogène). Nous avons vu comment la destruction du poil s’opère grâce à l’accumulation thermique dans la tige et le bulbe pileux. Par conséquent, seuls les poils en phase de croissance (dont la tige est unie au bulbe), sont détruits totalement par le laser. Tous les poils d’une zone donnée n’étant pas en phase de croissance en même temps (seulement 20 à 60% des poils selon les zones), l'épilation définitive de l’ensemble des poils nécessitera deux à quatre séances d’attaque, suivies éventuellement de deux 12 ▼ Un professionnel étudie toujours la repousse pour effectuer une nouvelle séance. En moyenne, les séances s’espacent de 4 à 6 semaines au début, et plus ensuite. Durée phase Durée phase Durée phase Durée phase Profondeur Phase Phase télogène catagène follicule anagène pilaire anagène télogène anagène 70% 30% 9 sem. 2 à 3 sem. 50 sem. 15 mois 2 à 4 mm Lèvre 65% supérieure 35% 12 sem. 2 à 3 sem. 6 sem. 5 mois 1,5 à 2,5 mm Aisselles 30% 70% 22 sem. 2 à 3 sem. 47 sem. 7 mois 4,5 à 5 mm Bras 20% 80% 13 sem. 2 à 3 sem. 16 sem. 9 mois 2 à 4,5 mm Maillot 30% 70% 5 à 13 sem. 2 à 3 sem. 12 sem. 4 à 7 mois 3,5 à 5 mm Jambes 20% 80% 15 sem. 3 à 6 sem. 25 sem. 10 mois 2,5 à 4 mm Menton ▲ Seuls les poils en phase anagène sont connectés au bulbe et très riches en pigment mélanique à leur base. Ce sont eux qui seront détruits électivement par le laser. (source: Christine C. Dierickx) ou trois séances de consolidation, et selon les zones, d’un traitement d’entretien de loin en loin. La responsabilité du médecin est de chercher à obtenir le meilleur résultat possible en un nombre minimum de séances. En moyenne, quatre séances suffisent à obtenir un résultat impressionnant. Souvent le résultat après la première ou la seconde séance est tel qu’on prend tout son temps avant de procéder à une séance complémentaire. Quel laser ? Quatrième règle de l’épilation laser: caler le rythme du traitement sur le cycle de vie des poils. Selon les zones, les premières séances sont typiquement espacées de 4 à 6 semaines, puis réglées selon la repousse des poils. La dépendance hormonale chez les hommes, ainsi qu’un enracinement plus profond nécessiteront plus de travail, les séances pouvant s'étaler sur 12 à 18 mois environ. Le rythme des séances est une notion cependant en pleine évolution. Les études publiées ouvrent des voies nouvelles en faveur d’un traitement différencié selon les zones du corps. Il semble en effet que les zones du corps où le cycle de vie du poil est court (4 à 7 mois pour le maillot) puissent être traitées rapidement alors que les zones où le cycle de vie du poil est long (10 mois pour les jambes) ont besoin d’un traitement allongé d’autant. Allant plus loin, Jenifer Lloyd et Mirko Mirkov ont montré de très bons résultats sur l’épilation du maillot après des séances (5) espacées de seulement 3 semaines: un an après ce traitement, l’épilation était de 78%. Si cette notion se confirmait, un maillot pourrait être traité de mars à juin, et rester net non seulement tout l’été mais aussi les années à venir. Quel laser? Le choix de l’appareillage, nous l’avons vu, est capital en vue d’obtenir un résultat satisfaisant. Il est utile en tant que futur patient que vous connaissiez les matériels existants afin de pouvoir vous y retrouver dans le maquis des sollicitations publicitaires. C'est la longueur d’onde des lasers qui va conditionner leur pénétration dans la peau et les cibles qu'ils vont toucher. En épilation, on utilise aujourd’hui (par ordre d’affinité décroissant pour la mélanine): le laser Rubis à 695 nm: sa longueur d’onde est la mieux absorbé par la mélanine, au point qu’un seul tir peut porter le poil à plus de 200° (R.M. Clement, M.N. Kierman). Mais ses effets secondaires sur les peaux mates et foncées lui ont fait préférer des longueurs d’onde moins fortement absorbées. Le spot laser, de dimension réduite, est également un désagrément pour une exploitation professionnelle. Le laser Alexandrite 755 nm: sa longueur d’onde est correctement absorbée par la mélanine. Suffisamment d’ailleurs pour traiter des poils blonds sur peau claire. Ses sys- tèmes de refroidissement cutané permettent de faire reculer les limites du traitement des peaux bronzées ou foncées. L’appareillage est imposant (il pèse 150 kg et occupe un volume d'environ 1 m3). Les appareils de dernière génération sont équipés d’un système de tir conçu pour s’adapter aux différents types de peau. Choix personnel: pour nous, l’Alexandrite reste la «Rolls» de l’épilation. Puissant, polyvalent et confortable, il offre une excellente visibilité de la zone de traitement, des diamètres de spots jusqu’à 18 mm, les perfectionnements et les accessoires les plus sophistiqués. La longueur d’onde assure une pénétration profonde du faisceau lumineux sans nécessiter une fluence élevée. L’ensemble est garant d’une efficacité, d’un confort et d’une sécurité qui nous semblent inégalés dans les autres familles de lasers. Seule nuance: le coût élevé d’un tel engin (autour de 90000 E) conduit à réfléchir à deux fois avant de réaliser l’investissement! 13 Aperçu technique La diode laser 790-810 nm: sa longueur d’onde est assez peu absorbée par la mélanine mais permet une pénétration plus profonde du faisceau lumineux. Cette technologie est prometteuse, les lasers étant réalisés à moindre coût avec une tendance à la baisse liée aux progrès de la miniaturisation des semi-conducteurs. Un de leurs avantages est d’être compacts et relativement portables. La moindre absorption par la mélanine est à la fois un avantage (le bronzage et la pigmentation de la peau sont peu touchés) et un inconvénient (lorsqu’ils deviennent plus clairs et plus fins, les poils résistent au traitement). Le laser Nd Yag 1064 nm: sa longueur d’onde est très peu absorbée par la mélanine. Mais elle assure une pénétration en profondeur du faisceau lumineux. L’effet thermique sur le poil est faible et conduit à délivrer des fluences élevées. En France, les indications de ce type de matériel sont encore limitées (épilation de longue durée sur les peaux noires, ou poils profondément enracinés). Aux Etats-Unis, ce laser est très utilisé en épilation et semble prometteur, sous réserve que soient levés les doutes portant sur des accidents vasculaires qui lui seraient imputables. 14 Aperçu technique Voici pour terminer notre tour d’horizon quelques points qui vous donneront une idée de la technicité du traitement et de l’importance de la confier à un médecin (on l’appelle souvent un lasériste). Le faisceau laser est transmis par une fibre optique prolongée par une pièce à main qui permet à l'opérateur de déclencher le tir laser en regard de la peau. La zone d'impact du tir laser sur la peau est appelée «spot». C'est une tache lumineuse de grande intensité qui mesure de 7 à 18 mm de diamètre (ou 9 à 12 mm de côté). Pour traiter une surface, il faut la couvrir dans sa totalité et de la façon la plus homogène possible par une succession de spots. Les principaux paramètres que le praticien doit prendre en charge afin d’assurer un résultat optimum sont les suivants: Le diamètre du spot: Un grand diamètre de spot (comme 12 mm et plus), favorise la pénétration cutanée et permet d'être efficace sur les poils les plus profonds. Il permet aussi de vous traiter plus vite. Mais plus le spot est large, plus l’énergie du laser est diluée. Il faut donc réaliser un bon compromis entre le diamètre du spot et la fluence. En savoir plus: le laser doit être assez puissant pour que l’énergie qu’il délivre ne chute pas trop lorsque le spot devient plus large: on perd alors en puissance ce que l’on gagne en pénétration cutanée. La fluence (exprimée en Joules/cm2): représente la pierre angulaire du traitement. Elle définit l’énergie du tir par unité de surface. Dans son choix de la fluence, le praticien est confronté à deux objectifs contradictoires: être efficace et pour cela utiliser des fluences élevées, tout en restant prudent afin d'éviter un échauffement de la peau. Un praticien aguerri osera vous traiter à la fluence la plus élevée possible pour obtenir la meilleure efficacité et une satisfaction durable. Pour cela, il analysera votre type de peau (phototype) et observera vos réactions cutanées (crépitement du poil, rétraction, expulsion de la racine, réaction érythémato-papuleuse, etc...) afin de s’ajuster au plus près de la dose maximale tolérée. Des tests d’augmentation progressive de la fluence d’une séance à l’autre sont réalisés dans ce but. Aperçu technique Elle doit être plus forte pour un Alexandrite, encore plus forte pour une diode, et nettement plus forte pour un Nd:YAG. En pratique, un praticien a souvent besoin de disposer de plus de puissance, que ce soit pour augmenter l’efficacité de son tir, allonger sa durée, choisir un plus grand diamètre de spot, ou une fluence plus élevée. Le temps de pulse (ou temps de tir): c'est la durée d'émission du laser, qui conditionne grandement l’efficacité du traitement. Le temps de pulse est au laser ce que la boite de vitesse est à la voiture: il transmet l’énergie selon une démultiplication adaptée aux différents types de poils et de peau. De la même manière qu’une voiture gagne à avoir plusieurs vitesses, il est préférable qu’un laser dispose de plusieurs temps de pulse. Classement des différents types de refroidissement cutané selon leur efficacité, leur sécurité et leur performance comparées. ▼ D’après un tableau initial et J.L. Lévy et S. Mordon, développé et enrichi par les auteurs. En savoir plus : la fluence dérive de la puissance, et s’exprime aussi en Watts/ seconde/cm2. Un laser doit être assez puissant pour délivrer la fluence qui détruira les poils les plus profonds. La fluence nécessaire est très dépendante de la longueur d’onde. Elle est relativement faible avec les lasers Rubis dont la lumière est très absorbée par la mélanine (< 20 J/cm2). Type de refroidissement Cube de glace Gel refroidi Contact saphir refroidi par eau Jet de gaz cryogénique Contact saphir refroidi par cryogène Flux d’air constant refroidi (-32°) Flux d’air constant refroidi (-60°) Efficacité du froid avant le tir ++ + + +++ + + ++ Efficacité du froid pendant le tir + + ++ ++ +++ ++ +++ Efficacité du froid après le tir 0 0 + + ++ ++ ++ Absence de pertes optiques + + +++ + ++ +++ +++ Hygiène 0 + + +++ + +++ +++ Efficacité de la surveillance clinique ++ ++ + + + +++ +++ Total critères/18 6 6 9 11 10 14 16 15 Evolution des techniques En savoir plus : on appelle temps de relaxation thermique (TRT) le temps au bout duquel le tissu a restitué la moitié de la chaleur qu’il a reçue aux tissus avoisinants. Les petits grains de mélanine qui colorent la peau et les cellules de l’épiderme ont des TRT très courts et se refroidissent très vite. Par chance, les poils terminaux sont affublés de TRT de l’ordre de 10 ms pour la tige et 40 ms pour le bulbe. A fluence efficace, la chaleur que les plus gros poils accumulent pendant le tir peut littéralement les faire exploser et les expulser du derme. Sur une peau claire avec des poils fins, on utilise une durée de tir court. Sur une peau bronzée, mate ou noire, on utilise un temps de tir long. Le refroidissement cutané : si le temps de pulse d’un laser correspond à la boite de vitesse, le système de refroidissement correspond aux pneumatiques. Plus la puissance est forte et la boite de vitesse sophistiquée, plus le choix des pneumatiques est délicat. Ainsi, un système de refroidissement sophistiqué est nécessaire pour délivrer la puissance d’un bon laser 16 et bénéficier de tous les avantages d’un temps de pulse réglable. Avec un système de refroidissement cutané performant, il devient possible d’augmenter à la fois l’efficacité et la sécurité du traitement, tout en préservant le confort du patient. Evolution des techniques Toujours plus pointu: deux lasers Alexandrite de dernière génération ont incorporé une découverte d’un chercheur français, Serge Mordon. Au lieu de délivrer son énergie de manière continue, le laser la délivre astucieusement de façon intermittente par une séquence de tirs espacés de quelques millisecondes. Pendant que la peau La zone du maillot est souvent la source de complications infectieuses dûes au rasage. On aperçoit ici une cicatrice d'abcès qui a dû être opéré. a tout le temps de se refroidir (elle évacue la moitié de la chaleur accumulée en moins d’une milliseconde) les poils, affublés de leur TRT de 20 à 40 millisecondes, ne cessent de s’échauffer. Ne pouvant être évacuée, la chaleur s’accumule et la température monte jusqu’au seuil de dommage thermique. Explication: le revêtement cutané, qui est une surface plane, se refroidit beaucoup plus rapidement que le poil cylindrique. Pour vous en convaincre, versez de la soupe dans un bol et dans une assiette et voyez dans quel récipient elle se refroidit plus vite! Partant de cette loi physique de dissipation d’énergie, les lasers appliquant cette Le résultat est obtenu après deux séances. Résumé technologie délivrent leur fluence sous forme d’un tir intermittent. Cette succession de brèves impulsions permet d’accumuler la chaleur dans le poil jusqu’à sa destruction tout en laissant à la peau le temps de se refroidir. A peine l’épiderme a-t-il refroidi que le laser émet de nouveau, ce qui augmente encore la chaleur pilaire, et ainsi de suite... Ce procédé est une réelle avancée dans la photothermolyse sélective. Choix personnel: les auteurs travaillent sur un des deux appareils du marché doté de ce système. Ce choix leur apporte une réelle satisfaction puisque l’appareil autorise d’augmenter la puissance transmise à la peau tout en évitant les dommages collatéraux. Cette innovation leur permet de repousser les limites de l’épilation laser en traitant des peaux noires et bronzées avec une marge de sécurité inconnue jusqu’alors. Elle permet d’envisager le traitement de dos masculins avec des résultats permanents et de traiter des poils blonds et roux avec efficacité. Résumé L’épilation laser se résume en trois points essentiels: 1 Intervenir au moment où le poil est en phase de croissance. Hormis le visage, cela Les poils épais des aisselles sont détruits facilement par le laser. Voici la réaction inflammatoire qui se produit immédiatement après la séance. concerne environ 20 à 30% des poils existants. Un cycle durant de 4 à 18 mois en fonction de la localisation, il est clair qu'il faut plusieurs séances pour tous les détruire. Cependant l'éclaircissement de la zone traitée s’observe dès les premières séances au point qu’il arrive de devoir attendre assez longtemps entre deux séances. laser (la fluence) n’est pas suffisante: elle pourra être augmentée pour obtenir un maximum d’efficacité. 2 Agir avec une énergie suffisante. Un excellent signe clinique que recherche l'opérateur est l'apparition dans les 5 minutes suivant le traitement d'une rougeur (érythème) et de papules (œdème périfolliculaire) sur la zone traitée. Si elles n'apparaissent pas, c’est que l’énergie du 3 Ne pas créer de «dommages collatéraux» par un échauffement excessif de la surface cutanée. Le risque serait alors de voir survenir des brûlures superficielles avec des croûtelles puis, sur les peaux foncées, des troubles de la pigmentation pouvant mettre de plusieurs mois à plusieurs années à se corriger. Sur les peaux bronzées ou mates, le risque de brûlures plus importantes est réel; en cas de doute, des tests doivent être réalisés quelques jours avant le traitement. 17 Questions / réponses L'homœopathie s’avère être un adjuvant précieux pour: ■ assurer un meilleur confort au patient et parer à d’éventuelles complications, ■ lutter efficacement contre les effets désagréables incontournables d’un traitement bien appliqué, ■ réduire le nombre total de séances. L’épilation laser est-elle définitive? Oui, si par épilation définitive, on entend la non repousse des poils détruits par le laser. Non, si par épilation définitive on entend la disparition totale de tous les poils présents et à venir d’une zone du corps. L’épilation définitive est partielle et porte sur les poils terminaux (les poils visibles, de fort diamètre, longs et colorés) et intermédiaires (poils plus fins, mais restant pigmentés). Elle ne porte pas sur le duvet. Aux Etats-Unis, c’est le qualificatif de «permanent» qui est employé par la très officielle «Food and Drug Administration». Le qualificatif de définitif est valable au vu d’un recul de 6 ans d’études cliniques et histologiques, aucun argument n’étant publié laissant supposer qu’une repousse de poils détruits cliniquement et histologiquement soit possible. A la fin d’un traitement d’épilation laser définitive, une «repousse» apparente peut provenir: de poils qui ont échappé au tir laser, ou n’ont pas reçu assez d’énergie pour que les 2/3 inférieurs du follicule soient détruits (ce peut être un traitement mal conduit, ou une indication mal posée), ■ de la néo-transformation du duvet en poil terminaux sous l’influence de divers stimuli mécaniques, médicamenteux ou hormonaux. Cette néo-transformation ne traduit pas un échec de l’épilation laser, mais une évolution physiologique indépendante du traitement laser (attention, toute apparition brutale d’une pilosité importante doit vous conduire à consulter votre médecin). ■ Questions / réponses Il est des situations de cauchemard, comme celle de cette femme. 18 En deux séances, on obtiendra une véritable libération. Il ne sera plus question de cacher ce sein qu'on saurait voir... de nouveau! Le traitement doit-il être pratiqué par un médecin ? Oui. C’est la première règle de l’épilation laser. Il s'agit d'un acte médical qui doit être effectué sous la responsabilité d'un médecin. De plus, nous avons vu que le matériel adéquat, c’est à dire un laser de classe IV, ne peut être manié que par un médecin ou sous strict contrôle médical. Une consultation préalable au traitement permet de préciser l'indication et de vous apporter toutes les informations sur les avantages et limites de Questions / réponses Lèvre supérieure chez une femme d'une quarantaine d'années. La majeure partie de la pilosité est déjà détruite après un seul traitement (laser alexandrite). ce traitement ainsi que sur les risques éventuels et les précautions à prendre. Un devis doit vous être remis pour les actes d’une valeur unitaire supérieure à 300 E, ainsi que les caractéristiques techniques de l’appareillage utilisé. Une fois le réglage du laser effectué en fonction de votre réaction cutanée, les paramètres employés (fluence, pulse, etc.) pour votre traitement devraient vous être communiqués. liance entre la haute technologie et l’homœopathie permet d’aider les patients à s’épanouir dans une dimension supplémentaire de la santé et du bien-être. Un médecin homœopathe n’est-il pas gêné de détruire la pilosité ? Non. La pilosité n’est qu’un vestige dans l’histoire de l’évolution des mammifères et ne présente aucune fonction particulière dans l’organisme. Bien au contraire, l’al- Le laser supprime-t-il la transpiration ? Non. La glande sébacée tout comme les autres glandes excrétrices situées à ce niveau sont indépendantes du poil. La destruction du poil et de sa racine n’affecte en rien la capacité sudorale de la peau. Est-ce dangereux ? Non. Le flash laser d’épilation n'est qu'une émission intense de lumière rouge ou infrarouge proche de celle émise par le gril d’un four de cuisine. Il n'y a pas de radiations qui pourraient entraîner un risque cutané. La longueur d’onde utilisée pour l’épilation est à l’opposée des rayons énergétiques tels que les ultraviolets ou rayons X: il n’existe donc aucun risque mutagène ou cancérigène. Les grains de beauté peuvent toujours dégénérer sous des stimuli mécaniques ou lumineux. Il faut donc éviter de les épiler. Bien entendu, le même laser manipulé par une personne incompétente serait susceptible d’engendrer des lésions à type de brûlures, ces lésions restant toutefois moins graves que celles que produisent couramment des fers à repasser. Quelles sont les contre-indications ? Les médicaments photo sensibilisants (antibiotiques comme les cyclines ou les quinolones), la grossesse, le bronzage, et tout ce qui le favorise, soleil, UV, produits activateurs solaires, autobronzants. Les allergies cutanées au froid (cryoglobulinémies), au chaud, au soleil nécessitent la prise de précautions particulières. Ca ne marche que pour une pilosité réduite ou faible ? Non. Le laser est extrêmement efficace y compris dans les cas où la pilosité est abondante. 19 Questions / réponses Y a-t-il des précautions à prendre ? Oui. La protection des yeux est obligatoire, et le traitement sera toujours adapté à vos caractéristiques personnelles. L’estimation de la sensibilité cutanée par le médecin et éventuellement un test laser demeurent deux points essentiels pour l’obtention d’un bon résultat. Peut-il y avoir des réactions secondaires? Oui. En cas de traitement un peu trop énergique, on peut observer des brûlures superficielles avec des troubles de la pigmentation. L'homœopathie administrée sous forme de spray local pourrait représenter une avancée dans la prévention des complications et le traitement des irritations inévitables après la destruction des bulbes pileux. Quelle différence avec l'épilation électrique ? L'épilation laser est beaucoup plus rapide et peu douloureuse. Par contre l'épilation électrique permet de traiter les poils blancs ou très clairs, ce que ne permet pas l'épilation laser. Elle peut aussi aider à terminer une épilation commencée au laser dans les cas où quelques poils isolés ne justifieraient pas un traitement complet. 20 Les poils incarnés que l'on nomme sycosis sont un véritable fléau. Le laser permet de s'en débarrasser en quelques séances. Est-ce que cela fait mal ? Oui et Non. La sensation est variable selon les patients: souvent un picotement tout à fait supportable est ressenti, parfois la sensation est comme celle d’un élastique qu’on ferait claquer sur la peau. Certaines personnes habituées à s’épiler ressentent une sensation comparable à l’épilation à la cire quoique moins douloureuse. Sur les zones sensibles, une crème anesthésiante peut être appliquée. Le facteur essentiel pour contrôler toute sensation désagréable est le refroidissement efficace de la peau. (barbe, dos chez certains hommes, maillot), les poils détruits communiquent leur chaleur à la peau ce qui provoque une douleur proportionnelle à la densité de poils touchés. Spécialement dans ces cas, le spray homœopathique s’avère être d’une aide précieuse. Lorsque l’on traite à puissance maximale des zones à très forte densité pileuse De même, certaines zones comme les chevilles, les doigts, l’aréole des seins, le cou, les lèvres ou les grandes lèvres d’un maillot sont plus sensibles que les cuisses, le ventre, le haut du buste ou le menton. Sachez que la douleur est toujours plus faible que celle d’une épilation à la cire, et que, lorsqu’elle est présente, elle régresse Questions / réponses dès la seconde séance, avec la diminution de la densité pileuse. Combien de temps dure la séance ? De 10 minutes pour un tour de bouche ou des aisselles à 30 minutes pour des demijambes et jusqu'à une heure et plus pour des jambes entières. Comment sera la repousse entre les séances ? De séance en séance, la repousse sera moins importante. Par ailleurs, le poil va se transformer, il repoussera plus fin et plus clairsemé. C’est ce que l’on appelle «l’effet Bonzaï». Le plus souvent, cet effet touche Encore une image qui se passe de commentaires. les poils les plus longs qui sont enracinés le plus profondément (jusqu'à 5 mm sous la surface cutanée). Le fait que les poils repoussent plus fins signifie que le bulbe se rapproche de la surface. Ils peuvent devenir ainsi plus vulnérables aux séances suivantes. Est-ce grave si j'oublie de faire une séance ? Les poils déjà traités ne repoussent plus, vous ne perdrez donc pas le bénéfice des séances précédentes, simplement vous aurez une repousse plus importante lorsque vous reviendrez faire votre séance suivante, et certains poils qui auront achevé leur cycle pilaire ne repousseront que 9 à 18 mois plus En deux séances, voici un visage rendu à sa féminité. tard... Si vous ne pouvez pas vous rendre à une séance prévue plusieurs semaines à l’avance... n’oubliez pas de passer un coup de fil pour décommander votre rendez-vous! L'épilation sera-t-elle toujours réellement et complètement définitive ? Epilation définitive, oui! Epilation totale, non! Le laser permet d’obtenir une destruction définitive des poils touchés, attestée par des biopsies cutanées. Mais une épilation définitive n’est jamais totale. Il reste toujours un duvet et des poils plus fins. Dans les zones où la pilosité est fortement hormono-dépendante, et chez des personnes prédisposées présentant notamment des facteurs d’hyperandrogénie relative, le duvet peut continuer à se transformer en poils terminaux et à reconstituer une pilosité (c’est également possible lors de grossesses, à la ménopause,...). Dois-je prévoir des séances d'entretien ? Eventuellement, il sera peut-être nécessaire de retourner faire une séance de temps en temps. Ce seront des séances courtes donc économiques, qui vous garantiront la pérennité du résultat, et tant mieux si cela ne s'avère pas nécessaire. 21 Tarifs indicatifs En pratique Première visite Votre médecin effectuera avant le traitement une première visite d’évaluation, des tests éventuels et un devis. Pour ce qui nous concerne, nous pensons qu’il n’y a pas lieu de demander des honoraires pour effectuer un devis. Selon la nature de votre peau, la première séance pourra se faire immédiatement ou après plusieurs jours. Si le devis est supérieur à 300 E, un délai de réflexion de 14 jours doit vous être accordé, délai qui peut être raccourci à votre demande. Les soins esthétiques ne sont pas remboursés par la collectivité. Combien ça coûte? Le prix de la séance est fixé librement par le médecin. Les tarifs ci-dessous sont fondés sur le nombre de spots laser tirés. Ce nombre de spots est calculé sur la base d’une pilosité moyenne, d'une pièce à main de 12,5à 15 mm et d’une surface corporelle moyenne (femme: 1,55m à 1,68 m, poids de 54 à 64 kg/homme: 1,67m à 1,80 m, poids de 63 à 73 kg). Les modifications de ces paramètres, et notamment de la densité de la pilosité peu22 vent entraîner un ajustement du prix, expliqué dans le devis remis avant chaque acte. Pour les zones à forte densité de poils (barbe, dos), les premières séances peuvent être dédoublées afin de limiter la sensation de douleur et les risques pour la peau. Dans ce cas, le nombre de spots par séance est réduit de 30 à 50% et le prix est réduit dans la même proportion. Ces séances doivent être plus rapprochées (deux à trois semaines). Une réduction de prix proportionnelle à la diminution de la surface traitée est souvent appliquée après la quatrième séance. Voici à titre indicatif des tarifs par séances plutôt Tarifs indicatifs par séance Femmes Hommes visage Lèvres (sup ou inf) 50 E Tour de bouche 80 E Menton 50 E Lèvres + menton 120 E Front 45 E Pommettes 45 E Favoris 60 E Cou 60 E Sourcils 80 E Visage entier (hors sourcils) 150 E 328 F 525 F 328 F 787 F 295 F 295 F 394 F 394 F 525 F 984F Moustache Tour de bouche Pommettes Favoris Col de chemise Nuque Tour de cou Barbe Sourcils Visage entier 60 E 90 E 50 E 60 E 60 E 60 à 120 E 150 E 180 E 80 E 200 E 394 F 590 F 328 F 394 F 394 F 394 F 983 F 1181 F 525 F 1312 F 160 E 200 E 300 E 100 E 150 E 1050 F 1312 F 1968 F 656 F 984 F maillots Classique Brésilien Intégral Pubis Fesses 135 E 885 F 170 E 1114 F 220 E 1442 F 80 E 525 F 90 à 150 E 590 F Classique Taille basse Intégral Pubis Fesses Schéma thérapeutique raisonnables pour un Alexandrite de dernière génération. Faites-vous communiquer le nombre de séances prévues: c’est de la répétition des soins que dépendra essentiellement le coût de votre épilation laser. Schéma thérapeutique ■ On compte souvent 3 séances d’attaque: bien entendu, il n’y a aucune obligation à réaliser la série de trois séances dans les cas où une ou deux seraient suffisantes. ■ Puis on envisage 2 à 3 séances de consolidation pour parvenir à un résultat supérieur à 90% d’épilation. Avant cette seconde série de séances, on peut procéder à une réévaluation du travail à effectuer. Quand il y a de vastes zones contiguës déjà complètement dépourvues de pilosité, il n’y a plus à repasser dessus, ce qui représente moins de surface à traiter. La plupart des médecins réviseront alors à la baisse le prix de la séance. Dans les cas où la perte de la pilosité est homogène, cette révision tarifaire sera impossible puisqu’il faudra repasser sur toute la surface traitée. corps Aisselles 100 E Haut du bras 90 E Avant-bras 100 E Mains 80 E Bras entiers 250 E Mamelons 50 E Poitrine 90 E Ligne médiane 80 E 1/2 jambes 230 E Genoux 50 E Cuisses 230 E Jambes entières 380 E Jambes entières+maillot 465 E Corps entier 1500 E 657 F 590 F 657 F 525 F 1640 F 328 F 590 F 525 F 1509 F 328 F 1509 F 2492 F 3050 F 9839 F Aisselles Haut du bras Avant-bras Mains Bras entiers Epaules + Haut du dos Dos (ceinture) Dos (maillot) + épaules Buste Ventre 1/2 jambes Cuisses Jambes entières Corps entier ■ Par la suite, les éventuelles séances d’entretien sont plus économiques si la pilosité résiduelle à traiter est minime. Avant le traitement Il est habituellement recommandé de cesser de s’épiler à la cire ou à la pince à partir des 3 semaines qui précèdent la séance laser. Pendant cette période, le rasage ou la crème épilatoire sont autorisés. Il est important de raser la zone à traiter la veille ou mieux, le jour de la séance afin qu’aucun poil ne dépasse de la peau: on ne court ainsi aucun risque de brûler l’épiderme à cause d’un poil qui se consume, et d’autre 722 F part l’énergie du laser se concentre sur la 787 F longueur de tige minimale. 110 E 120 E 150 E 983 F 90 E 590 F 300 E 1968 F 200 E 1312 F 300 E 1968 F 400 E 2624 F 200 E 1311 F 180 E 1181 F 250 E 1640 F 300 E 1968 F 450 E 2952 F 2000 E 13119 F Pour traiter certaines zones plus sensibles ou de forte densité pileuse, votre médecin pourra vous prescrire une pommade anesthésiante qu’il faudra appliquer une heure avant votre rendez-vous. Sachez toutefois que l’efficacité de l’épilation est alors légèrement réduite et que sur une peau mate ou légèrement bronzée, il est préférable de ne pas avoir recours à cette crème anesthésiante car la douleur est un signe clinique essentiel pour éviter des brûlures superficielles. 23 Après le traitement Comment se manifeste l’épilation après la séance ? Dans la semaine qui suit, les poils traités vont tomber (il s’agit des portions de poils sous cutanés et de leur racine). Parfois certains résidus de poils carbonisés sont difficilement expulsés de la peau, un gommage permet de les extraire. L'épilation sera satisfaisante pendant plusieurs semaines puis de nouveaux poils arrivant en phase de croissance vont peu à peu apparaître. Après une première séance, il arrive parfois que des patients constatent que la zone traitée retrouve une pilosité plus importante! C’est la conséquence d’une transformation du duvet sous l’effet du laser ou d’un dérèglement des cycles pilaires qui se réharmonisent par la suite. Pas d’inquiétude, la seconde séance n’en sera généralement que plus efficace. Après le traitement A la fin de la séance, votre médecin vous proposera de bien hydrater la peau avec un produit comme la crème Biafine®. Il pourra aussi mettre à votre disposition un spray homœopathique. Dans ce cas, trois à six pulvérisations par jour seront large24 ment suffisantes pour vous sentir bien, une faible irritation cutanée pouvant persister 24 heures à quelques jours. Tant que votre peau présente encore une réaction inflammatoire (rougeurs, sensibilité particulière), vous devrez éviter les expositions solaires prolongées, surtout si votre peau est mate. Si vous allez au soleil, considérez que votre peau est plus sensible que d’habitude et augmentez d’autant les précautions que vous prenez. Laser ou pas laser, nous vous rappelons le danger des expositions solaires répétées qui vous exposent aux ultraviolets, susceptibles de provoquer de graves lésions et des cancers de la peau. En tout état de cause n’oubliez jamais les filtres solaires qui minimisent ce risque avant d’aller au soleil. Comme le faisceau lumineux est très absorbé par la mélanine, le laser épilatoire peut aussi être utilisé avec de remarquables résultats dans le traitement de lésions pigmentaires bénignes. Entre deux séances 1) Ne pas s’épiler. L’une des bases actuelles de l’épilation consiste à ne pas se presser afin de cibler le maximum de bulbes. Il est donc dommage d’arracher ces cibles peu de temps avant une séance. Toutefois, certaines études suggèrent toutefois que l’épilation laser est très efficace dès le début de la repousse des poils, avant même qu’ils ne soient visibles. En tout cas, il n’y a aucun problème pour vous raser entre deux séances. 2) S'il n'y a pas eu de repousse. Il faudra retarder la séance suivante. Les critères de choix Les critères de choix L’un des aspects essentiels de la déontologie médicale est le caractère non commercial de la relation entre le médecin et son patient. L’un des devoirs du médecin à l’égard de son patient est de suivre scrupuleusement la littérature scientifique afin d’être en mesure de vous informer au mieux sur les avantages et les limites de chaque technique. En l’état actuel des connaissances, l’épilation laser est une avancée dans le confort de vie (gain de temps précieux, aspect et toucher incomparables de la peau). Décider son épilation laser est un acte de confiance. L’un des droits essentiels des patients est d’être pris en charge par un praticien pouvant démontrer qu’il prend tous les moyens pour apporter la meilleure compétence et les meilleurs équipements disponibles. Les critères qui peuvent orienter votre choix pour vous faire traiter sont les suivants: Le matériel Si vos poils sont foncés et votre peau claire, vous pouvez vous faire traiter pratiquement par tous les lasers. Si vos poils sont plus clairs, un laser Rubis ou Alexandrite est préférable. Si votre peau est mate ou noire, évitez le laser Rubis. Le laser Nd: YAG n’apporte qu’une épilation longue-durée et ne met pas à l’abri des troubles pigmentaires. Plus que la longueur d’onde, c’est le système de refroidissement et le système de tir intermittent qui devraient être un critère de choix. Malheureusement, vous pourrez rencontrer des difficultés pour obtenir des précisions à ce sujet. N’y voyez aucune malice de la part de votre médecin ! Profitez des sites Internet dédiés à l’épilation laser présentés en fin d’ouvrage. Choix personnel : en première intention, nous traitons par un laser Alexandrite de dernière génération muni d’un refroidissement par flux d’air continu (surcroît de confort et de sécurité, le laser est équipé d’un système de tir intermittent). Le praticien Comment êtes vous informé? Bénéficiez-vous d’une écoute attentive et d’une réponse claire à toutes vos questions? N’oubliez pas que vous avez droit à un délai de réflexion avant de vous engager dans votre traitement. Le service qui vous est rendu a-t-il un prix raison- nable? N’hésitez pas à comparer les prix, qui doivent être obligatoirement affichés. Faites vous expliquer comment le prix est calculé. Depuis la loi du 3 mars 2002, votre dossier médical vous appartient et vous pouvez vous en faire communiquer une copie. Sans y avoir recours nécessairement, il est bon que vous connaissiez le type du matériel sur lequel vous êtes traités, ainsi que les principaux paramètres de traitement (adaptés fréquemment lors des séances). Avez vous reçu un devis écrit? Ce devis, obligatoire pour tout acte dont le montant est supérieur à 300 E, doit porter notamment le nom du médecin responsable du traitement, le lieu du traitement, le prix par séance, le nombre prévisible de séances. Le médecin : ■ il doit être expérimenté. Il est bon, mais pas indispensable, qu’il soit titulaire d’un diplôme de lasériste (DIUE des lasers médicaux ou tout autre Diplôme Universitaire équivalent), ■ il doit avoir effectué en personne votre première visite pour évaluer le traitement qui vous sera proposé, 25 Bibliographie et internet ■ il doit être présent lors de chaque séance et être le responsable effectif du réglage du laser et de l’évaluation des effets secondaires en fin de séance. Si le médecin délègue la réalisation de l’acte laser à une assistante, ce doit être avec votre accord, et l’acte doit rester sous sa supervision effective. «www.epilation-laser.info est un site destiné au grand public et orienté vers les communautés concernée par l’épilation: femmes, hommes, adolescents, sportifs, danseurs, professionnels, transgenres... Dans le respect des différences de chacun, il pose un regard sur l’éthique de l’évolution sociale, culturelle et psychologique des motivations de l’épilation. Bibliographie et Internet La parution du présent guide coïncide avec la naissance du site www.epilation-laser.info portail d’informations scientifiques, médicales, pratiques et techniques sur l’épilation laser. Voici sa présentation commerciale: «La mission du site www.epilation-laser.info est d’informer au mieux sur les avantages et les limites de chaque technique afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à l’épilation laser dans les meilleures conditions de sécurité, d’efficacité et d’économie. «Dans sa rubrique scientifique, le site présente l’essentiel de la littérature scientifique spécialisée sur laquelle il donne un éclairage simple et pragmatique. Le site fait également état des autres pratiques d’épilation et traite dans ses actualités, de l’évolution des schémas thérapeutiques pour améliorer le confort et l’efficacité du traitement. 26 «Les droits des patients sont détaillés sous la rubrique déontologie médicale. Très documentée, celle-ci reprend les articles utiles du code de déontologie médicale et de la loi du 3 mars 2002 sur l’information du patient. Elle présente également les dispositifs de protection des consommateurs en matière de médecine et de chirurgie esthétique. «Chaque visiteur trouvera sous la rubrique épilation laser les éléments pour comprendre le principe de cette technique, ses indications et ses facteurs de réussite. « Le site donne toutes les informations pratiques utiles pour que chacun puisse faire un choix éclairé et vive son épilation laser dans la sérénité et la confiance. Sont traités par exemple, les critères de choix d’un centre, le budget épilation... Ne manquons pas de citer le site de référence en épilation laser, probablement le plus clair et le plus complet: Laserconseil à l’adresse: http://www.laserconseil.com. Site internet En français http://www.centreslaser.com/ Les centres lasers médicaux de l'Association française de Médecine Esthétique http://www.epilationlaser.com/ Un site très complet réalisé par des confrères bordelais utilisant un laser Alexandrite http://www.estheweb.com Le guide de l'esthétique médicale http://www.afme.org AFME, le site de l'Association Française des Médecins Esthéticiens http://www.conseilnational.medecin.fr/CNOM/De ontologie.nsf/V_CA/$first http://www.annuaire. medecin.fr/recherche/ criteres.asp En anglais: http://www.candelalaser.com/ gentlelsplus/gl_family_home. htm Site du fabricant de laser Candela http://www.cynosurelaser.com Site du fabricant de laser Cynosure http://www.lumenis.com Site du fabricant de laser Lumenis http://www.palmed.com Site du fabricant de laser Palomar http://www.lasernews.net Les articles commentés du Code de Déontologie Médicale, (voir par exemple les articles 11, 32, 71 et 55) Journal online consacré au laser et à la chirurgie cosmétique cutanée http://www.shorelaser.com/ LaserHairDet.html Une bonne description de l’épilation laser L'annuaire des médecins tenu à jour par le Conseil de l’Ordre http://www.ncbi.nlm.nih.gov /entrez/query.fcgi Entrer les mots clef «laser hair removal» pour visualiser les 188 abstracts disponibles sur l’épilation laser. 27 Conclusion Le laser, vous en connaissez maintenant un rayon, et nous espérons vous avoir transmis notre passion pour cette technologie merveilleuse. Il nous reste à vous faire partager notre conviction qu’avant longtemps, il deviendra aussi naturel de supprimer la pilosité superflue que d’utiliser un téléphone mobile dans la rue. Comme d’autres siècles avant lui, le XXIe siècle vient de rouvrir la chasse aux poils. Le mouvement a pris racine il y a quelques années et se développe à vitesse accélérée. Les hommes comme les femmes sont touchés, tous les milieux sont concernés, toutes les zones du corps sont atteintes par cette épidémie, y compris les plus intimes. Aucune originalité ! nous diront les férus d’histoire. Ils ont raison ! Sous Louis XIV, jamais un noble ne se serait montré à une dame affublé du moindre poil. Aujourd’hui même, de l’autre côté de la méditerranée, les fem28 mes se font toujours épiler intégralement au traditionnel caramel au citron! Certes, mais à quel prix? Car c’est le prix de l’épilation qui vient de changer. Elle se payait jusqu’à présent par des heures de douleurs, de rougeurs, de boutons et de cicatrices jusqu’à ce que, la lassitude aidant, l’impétrant finisse par renoncer, la peau grêlée de marques disgracieuses. Mais la chasse aux poils, flux et reflux sociologique depuis des millénaires, vient de rencontrer une technologie radicale. Grâce à des matériels de plus en plus performants, les limites du traitement sont sans cesse reculées. Des poils de plus en plus clairs deviennent accessibles, sur des peaux de plus en plus foncées. Les prix deviennent abordables et contribuent à démocratiser la technique. Alors ! Vous avez pris votre décision? Vous êtes désormais un patient informé, partenaire idéal du médecin en qui vous allez placer votre confiance. Vous hésitez encore? Le mieux est d’y regarder de près. N’hésitez pas à consulter un médecin lasériste, à lui faire part de vos questions, à demander des tests cutanés et un devis détaillé. Le plus souvent cet acte est gratuit, et vous en aurez le cœur net! Vous trouvez le budget trop lourd ? N’hésitez pas à faire vos calculs ! D’un côté, un investissement pour une peau qui deviendra douce en permanence. De l’autre une dépense à fonds perdu, pour des extirpations, cicatrices et autres folliculites, qui vous laisseront la peau nette quelques jours par mois. Vous voulez enfin bénéficier du meilleur de la technique? Vous cherchez le prix le moins élevé? Vous disposez, après avoir lu ce livre, de toute l’information nécessaire pour faire... un appel d’offres sur Internet. D’ailleurs, certains le font déjà, mais attention aux excès! L’épilation laser est un acte médical et votre médecin n’exerce pas un commerce. Il examinera avec vous les indications et contre-indications de votre demande d’épilation. Il s’assurera de vos motivations et ne vous traitera pas s’il n’est pas Lexique convaincu de vous rendre un service conformément à sa déontologie. Pas plus qu’il ne vous poussera à effectuer des séances inutiles, un médecin ne vous promettra jamais de résultats mirifiques. nine et constituent une cible pour le laser. En phase anagène précoce, le bulbe* et sa matrice germinative* sont implantés moins profondément dans le derme: ils constituent une cible plus facile pour le laser. moins de mélanine. Le bulge * peut encore être détruit, mais la zone qui contient la matrice ne le sera pas. Le poil touché par un tir laser repoussera avec du retard, généralement plus clair et plus fin. La beauté notre métier c’est qu’il reste basé sur une relation de confiance, non marchande: dès qu’il a accepté de répondre à une demande, le médecin s’engage à assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science, en faisant appel, s’il y a lieu, à des tiers compétents. Tout est dit dans ce bel article 32 du Code de déontologie médicale. Bulbe : c’est la base du poil qui comporte une partie nourricière (la papille) et la matrice germinative *. Il mesure jusqu’à 300 microns. Conduite de tir: caractérise les méthodes qui permettent de remplacer l’opérateur humain pour effectuer automatiquement des tirs multiples et/ou brefs. Par extension, toutes les méthodes d’automatisation du tir du laser. Les progrès de la dernière génération de lasers viennent de ces méthodes qui peuvent encore être perfesctionnées. Alors une épilation définitive (jamais totale), et surtout, le choix personnel et humain d’une relation avec un professionnel tenu au respect d’une déontologie qui vous protège, y compris de vous même! Lexique Anagène: phase adulte du cycle pilaire*. Le bulbe* est implanté profondément dans la peau et la tige pilaire pousse de manière continue à partir de la matrice germinative. Toutes ces structures sont chargées en méla- Bulge : zone située au-dessus du milieu du poil à l’endroit où s’insère le muscle arrecteur du poil. Le bulge synchronise la repousse des nouveaux poils par des interactions complexes avec la matrice germinative *. Lorsqu’il est détruit, la matrice germinative* produit le plus souvent un nouveau poil, mais avec retard (effet d’épilation «longue durée»). Le bulge seul peut également produire un nouveau poil. Catagène : phase de vieillesse du cycle pilaire*. Le bulbe* se déstructure progressivement et la matrice germinative* cesse ses fonctions de production de la tige pilaire. Le poil ne pousse plus et la tige pilaire* se détache progressivement de la matrice germinative * qui contient de moins en Croûtelles: petites croûtes résultant généralement de la brûlure très superficielle de la couche cornée du derme. Disparaissent en une à deux semaine sans séquelles. Cryoglobulinémies: présence dans le sang de protéines qui coagulent au froid. Se traduisent notamment par des troubles de la circulation sanguine qui fragilisent la peau et contre-indiquent l’épilation laser. Cycle de vie du poil : les tiges pilaires suivent un cycle de vie de 4 mois à plusieurs années au cours duquel elles naissent, 29 Lexique deviennent adultes, vieillissent et meurent. Ce cycle se perpétue grâce à la matrice germinative * et au bulge * qui sont responsables de la repousse de nouvelles tiges pilaires. Dénaturation des protéines : perte des caractéristiques d’une protéine (par coagulation par exemple). La dénaturation d’une protéine est irréversible, mais n’entraîne pas nécessairement la mort des cellules. La structure histologique* peut être réparée. DIUE: Diplôme Inter Universitaire Européen. DU : Diplôme Universitaire. Duvet : poils très fins non pigmentés et peu visibles, répartis sur toute la surface du corps (sauf sur les muqueuses, la paume des mains et la plante des pieds). Ils peuvent se transformer en poils terminaux sous l’influence de stimulations hormonales ou médicamenteuses. Le duvet ne constitue pas une cible pour le laser. Fenêtre saphir : fenêtre de saphir posée au contact de la peau lors du tir du laser. Elle refroidit l’épiderme grâce à un liquide 30 froid (eau ou cryogène *) qui circule à l’intérieur. Le faisceau laser perd une partie de son intensité en la traversant et la manipulation est délicate lorsqu’on traite une zone ou la peau est fine (visage, cou, clavicules, omoplates, crête du tibia,...). Fluence : ou densité d’énergie. Unité de mesure de l’énergie déposée par unité de surface. S’exprime en Joules/cm2. Dépendant de la durée du tir: 20 Joules/cm2 correspondent aussi bien à 500 watts pendant 40 millisecondes qu’à 4000 watts pendant 5 millisecondes. Flux d’air : méthode de refroidissement de l’épiderme par projection permanente d’air refroidi. Se caractérise par l’absence de contact et l’absence de perte d’énergie optique par réflexion ou réfraction. Follicule pileux: ensemble formé par la tige pilaire* et les gaines qui l’entourent. Tous les follicules pileux existent dès la naissance (5 millions) et leur nombre n’augmente pas avec l’âge. La quantité et la localisation des follicules pileux est identique chez les hommes et chez les femmes (c’est la proportion de poils terminaux* et de duvet* qui est différente). Folliculite : inflammation du follicule pileux. C’est une complication fréquente des poils incarnés suite à l’arrachage d’un poil (épilation à la cire, à la pince, épilateur électrique). Le plus souvent les folliculites se surinfectent ce qui peut donner lieu à des formes chirurgicales sévères (notamment sur zones de frottement comme le maillot). Si votre peau vous y prédispose, vous devez changer de procédé d’épilation. Hirsutisme : développement anormal de poils sexuels* chez la femme. Il peut être le résultat d’une maladie, d’une prise de médicament ou d’un état hormonal héréditaire. L’apparition brutale d’un hirsutisme doit conduire à consulter son médecin. Histologique : se dit des structures que l’on observe en regardant des tisus au microscope, avec un faible grossissement. Des ensembles de cellules comme le follicule pileux et ses annexes sont ds structures histologiques. Hyperandrogénie: état hormonal se traduisant par un excès d’hormones mâles (androgènes). La cause peut être liée à une maladie, une prise de médicaments, mais aussi Lexique être familiale ou ethnique. Les hyperandrogénies s’accompagnent souvent d’un développement des poils sexuels*, d’acné, d’une peau grasse et de calvitie. Hypertrichose : développement anormal de la pilosité sur des zones habituellement pileuses. Elle peut être héréditaire ou causée par des médicaments. Jet cryogénique: méthode de refroidissement de l’épiderme par projection d’un spray de gaz qui se refroidit en se dilatant. La projection a lieu avant le tir du laser. Se caractérise par l’absence de contact, mais par une perte d’énergie optique au passage sur les particules de gaz qui subsistent dans l’air. Joule : Unité d’énergie égale à une puissance de un watt exercée durant une seconde. Laser: Le terme laser est un acronyme de l’expression anglo-saxonne «Light Amplification by Stimulated Emission of Radiations» (amplification de lumière par émission stimulée de radiation). En français, cela signifie qu’un laser est un amplificateur de lumière. Lumière cohérente : propriété de la lumière laser qui est monochromatique, émise dans une même direction, et dont les particules (photons) ont la même amplitude et la même phase. Lumière monochromatique : se dit d’une lumière d’une seule couleur (longueur d’onde). Matrice germinative : zone située à la base du poil dans le bulbe*, responsable de la production de la tige pilaire * et des gaines qui entourent le poil. La matrice germinative est responsable de la repousse des nouveaux poils et doit être détruite pour obtenir une épilation définitive. Elle contient de la mélanine et constitue donc une cible pour le laser. Lorsqu’elle est très profonde (jusqu’à 5 mm), elle est difficile à atteindre, ce qui explique l’échec d’épilations laser insuffisamment énergiques. Médecin lasériste : médecin exerçant de manière privilégiée dans le domaine des lasers. Il dispose souvent d’une formation particulière (DIUE des lasers médicaux ou DU des lasers en dermatologie, angiologie et chirurgie plastique). Les laséristes peu- vent être omnipraticiens ou exercer dans une discipline utilisant les lasers (ophtalmologie, gastro-entérologie, angiologie, dermatologie, pneumologie, cancérologie, gynécologie,...). Aucune spécialité ne prédispose à devenir lasériste: c’est un choix personnel qui implique une formation continue et une pratique soutenue. Mélanine : pigment produit par les mélanocytes qui colore les poils et la peau. Il existe deux sortes de mélanine : l’eumélanine (noire) et la phémélanine (jaune orangée). Le type de mélanine et la densité des grains de mélanine (mélanosomes) détermine la couleur des poils. L’eumélanine (poils noirs et châtains) est nettement mieux absorbée par les lasers d’épilation que la phémélanine (poils roux). Nécrose de coagulation : destruction par coagulation d’une zone significative de tissus, entraînant des troubles irréversibles des fonctions cellulaires et de la vascularisation de la zone. Le résultat est la transformation du tissu nécrosé en amas cicatriciel. Une nécrose de coagulation ne peut pas être réparée. 31 Lexique Pertes optiques : ensemble des pertes de puissance que subit un faisceau lumineux lorsqu’il traverse des milieux différents. Ces pertes peuvent se faire par absorption, réflexion, réfraction ou diffusion à l’écart de l’axe optique. Poils ambosexuels : poils qui apparaissent à la puberté chez les deux sexes (aisselles, pubis). Ils sont causés par la transformation du duvet sous l’influence sous l’influence de faibles doses d’androgènes d’origine surrénalienne. Poil terminal : poil épais et pigmenté, résultat de la transformation du duvet sous l’influence d’hormones. Spot : point lumineux correspondant à l’impact du faisceau laser. Généralement, l’endroit qui recevra l’impact du faisceau laser est visualisé par un autre laser de faible puissance, dit laser de visée de couleur rouge ou verte. Poils non sexuels : poils qui apparaissent à la naissance chez les deux sexes (cheveux, sourcils, membres). Ils sont causés par la transformation du duvet sous l’influence de faibles doses d’hormone de croissance hypophysaire. Télogène: phase du cycle pilaire* au cours de laquelle les cellules de la matrice germinative sont au repos. La tige pilaire est expulsée de la gaine externe et tombe. Le laser n’a plus de cible. Après un temps de quelques semaines à quelques mois, l’interaction du bulge et de la matrice germinative conduira celle-ci à entrer en phase anagène et fabriquer une nouvelle tige pilaire*. Poils sexuels : poils habituellement foncés et drus qui apparaissent à la puberté chez l’homme (bas du visage, épaules, torse, abdomen, dos,...). Ils sont causés par la transformation du duvet sous l’influence de fortes doses d’androgènes d’origine testiculaire. Lorsqu’ils apparaissent chez une femme, on parle d’hirsutisme*. Tige pilaire: partie visible du poil chargée de mélanine, qui se poursuit dans la peau jusqu’au bulbe*. C’est la cible privilégiée du laser d’épilation. Elle est faite de matériaux isolants et ne conduit pas la chaleur jusqu’à la racine: elle doit être suffisamment chauffée jusqu’au bulbe pour que le poil soit détruit. Elle accumule la chaleur pendant le 32 tir avant de la diffuser aux gaines du poil. Elle mesure de 80 à 150 microns. Tir laser : période de temps pendant laquelle le laser envoie son impulsion lumineuse. Temps de relaxation thermique (ou TRT): durée nécessaire pour qu’une cible perde 50 % de l’émergie qu’elle a accumulée durant un échauffement.