Le phénotype immunitaire au cours de la vie. Une observation historique La peste à Athènes en 431 THUCYDIDE, un historien grecque raconte la peste qui sévit à Athènes en 431. il note : « C'étaient ceux qui avaient échappé à la maladie qui se montraient les plus compatissants pour les mourants et les malades, car connaissant déjà le mal, ils étaient en sécurité. En effet les rechutes n’étaient pas mortelles. Enviés par tes autres, dans l'excès de leur bonne fortune présente, ils se laissaient bercer par l'espoir d'échapper à l'avenir à toute maladie » La mémoire du système immunitaire Vaccination : travaux de Pasteur sur le choléra des poules (1885) "Voici vingt poules qui n'ont jamais subi les atteintes de la maladie ; je les inocule avec le microbe très virulent. Le lendemain elles sont toutes couchées, très boiteuses ; en 48 heures les vingt poules ont péri. Voici d'autre part, vingt poules préalablement vaccinées au maximum (c'est-à-dire des poules ayant reçu trois ou quatre fois des injections de microbes très atténués); elles sont inoculées à la même heure que les précédentes, à la même place, par le même microbe, employé en même quantité. Le lendemain, toutes sont vives, alertes, mangent, gloussent". Extrait des "carnets d'expériences" de Pasteur (septembre 1885) l'existence d'une mémoire cellulaires Un premier contact avec un antigène entraîne une production lente et peu abondante d’anticorps : c’est la réponse primaire. Un second contact avec le même antigène provoque une réponse secondaire, plus rapide et plus importante, ce qui atteste de l’existence d’une mémoire immunitaire. Les mécanismes cellulaires Cette mémoire immunitaire s’exprime par la formation de lymphocytes B et T4 mémoires spécifiques et à longue durée de vie (quelques années). Remarque : les LT8 ne forment pas de lymphocytes mémoires. La présence de Lymphocytes mémoire permets une formation plus rapide de plasmocytes : Cela explique la production plus rapide et plus grande d'anticorps au deuxième contact avec l'antigène. La vaccination La vaccination s'appuie sur ces mécanismes de la mémoire immunitaire. Le principe de la vaccination consiste à introduire dans l’organisme tout ou une partie d’un agent pathogène* (virus, bactérie, toxine) rendu inoffensif, mais ayant gardé son pouvoir immunogène (déterminant antigénique intacts), c'està-dire capable de déclencher une réaction immunitaire sans engendrer de pathologie. Bilan, le phénotype immunitaire au cours de la vie A un moment donné, il existe donc dans l’organisme de nombreux clones de lymphocytes T et B : les clones diffèrent par leurs récepteurs spécifiques. Les antigènes auxquels l’organisme est confronté au cours de la vie sélectionnent les clones de lymphocytes : cela signifie que certaines populations lymphocytaires voient leur effectif augmenter et qu’apparaissent des lymphocytes mémoires spécifiques des antigènes rencontrés. Ainsi l’introduction d’antigènes conduit à sélectionner et multiplier Bilan, le phénotype immunitaire au cours de la vie Population de LB (diversité infinie) LB autoréactifs éliminés