Tale S Chapitre n° 12 ÉTUDE DE MOUVEMENTS PLANS DANS UN CHAMP DE PESANTEUR I- Introduction 1°)Un peu d’histoire • Pour Aristote, (384 – 322) av. J.C.), un projectile qui a été lancé a un mouvement qui se décompose en deux parties rectilignes : le mouvement « » dû à une action extérieure qui fait monter le projectile, puis le mouvement « » au cours duquel le projectile va vers le bas. • Galilée (1564 – 1642) fait une étude expérimentale du mouvement d’un corps qui a été lancé et montre géométriquement que • C’est grâce aux lois de Newton (1642 – 1727) que la modélisation du mouvement permet d’obtenir 2°)Un peu de mathématique Une ellipse est l’ensemble des points P défini par : où AA’ = 2.a est et BB’ = 2.b est L’excentricité e de l’ellipse est définie par : B P b a A FF' e= AA' O F A' F’ Si l’excentricité est nulle, l’ellipse devient B' II- La chute libre parabolique 1°) Présentation Considérons un solide S soumis à une impulsion initiale, donc ayant une vitesse initiale non nulle, faisant un angle α avec l’axe horizontal. α 2°) Les équations horaires paramétriques du mouvement • Système étudié : • Référentiel utilisé : • Force(s) extérieure(s) appliquée(s) au système : • D’après la deuxième loi de Newton : z x O soit soit Si le solide S est assimilé à un système ponctuel, nous avons : • Projetons cette équation vectorielle sur le système d’axes (O ; i , j , k ) : soit Rq. : Ces équations constituent • Par intégration, la vitesse s’exprime par : soit Rq. : La vitesse selon l’horizontale est La vitesse selon la verticale est : le mouvement horizontal est : le mouvement vertical est (comme pour une chute libre verticale). -1- • Par intégration, les coordonnées x, y et z s’expriment par : Comme le solide a débuté son mouvement à l’origine du repère, nous obtenons : 3°) L’équation cartésienne de la trajectoire • Définition : l’équation cartésienne de la trajectoire est une relation mathématique indépendante du temps entre les coordonnées du point mobile. • Nous avons : donc Donc : soit Rq. : L’équation du mouvement étant de la forme z = a.x2 + b.x + c, la trajectoire est 4°) Caractéristiques de la trajectoire a) Notion de portée 1- Définition 2- Détermination de la portée z h xS O x xMax • En utilisant l’équation cartésienne, et sachant que l’origine des cotes est prise au départ du solide, nous obtenons : soit soit xMax = ou soit soit • Comme sin(2.α) = 2.sinα.cosα alors -2- 3- Propriétés • La portée est donc • La portée est maximale lorsque sin(2.α) = soit 2.α = • Déterminons la vitesse du solide lors de l’impact au sol, définie par : - Nous avons : α= soit - Lors de l’impact : Comme x = (v0.cosα).t alors : soit : Donc : soit - La vitesse du solide s’exprime donc par : soit soit soit : la vitesse du solide lors de l’impact est donc (dans le cas d’une absence de force de frottement). b) Notion de flèche 1- Définition 2- Détermination de la flèche • L’abscisse du sommet xS peut s’obtenir en écrivant : ce qui donne, d’après l’équation cartésienne de la trajectoire : soit soit soit Nous avions (§ 4°)a)2-) alors • En réutilisant l’équation cartésienne de la trajectoire, nous obtenons : soit soit c) Remarque de réalisme Si les frottements de l’air ne sont plus négligés : • la trajectoire • la portée et la flèche III- Les lois de Kepler 1°)Le référentiel héliocentrique Le repère (S ; I , J , K ) attaché au référentiel héliocentrique est défini par le centre du Soleil S, et trois axes dont les directions sont données par trois étoiles lointaines E1,E2 et E3. Ce repère peut être assimilé à un repère galiléen pour des durées de quelques années. -3- (E3) (E2) (E1) S 2°)La première loi de Kepler ou loi des orbites Rq. : A l’exception de Mercure et de Pluton, les ellipses que décrivent les centres des planètes ont une très faible excentricité, et on peut considérer que 3°)La deuxième loi de Kepler ou loi des aires l1 P b A1 A3 a A O F1 F2 l3 A : Périhélie A' : Aphélie A' A2 l2 4°)La troisième loi de Kepler ou loi des périodes Le carré de la durée d’une révolution T d’une planète (ou d’un satellite) est proportionnel au cube de la longueur du demi - grand axe de l’ellipse a : où KS est une constante qui ne dépend pas de la planète considéré. KS = 2,97.10-19 s2.m-3 pour toutes les planètes du système solaire KJ = 3,11.10-16 s2.m-3 pour tous les satellites de Jupiter IV- Application de la deuxième loi de Newton aux satellites et planètes 1°)Le vecteur accélération • Un système ponctuel ou solide, en mouvement circulaire de rayon r, a une accélération (dans la base de Frenet (G ; T , N )) définie par : • Dans le cas d’un mouvement circulaire et uniforme, l’accélération tangentielle est nulle, donc : Comme v et r sont deux constantes, l’accélération est et dirigée vers l’intérieur de la concavité) et (c’est-à-dire normale à la trajectoire 2°)Nature du mouvement d’une planète a) Notion de force centripète • Système étudié : • Référentiel utilisé : • Force(s) extérieure(s) appliquée(s) au système : P r FSP uSP S • D’après la deuxième loi de Newton : soit soit soit Conclusion 1 : Comme une planète est soumise à une force radiale, le vecteur accélération de son centre d’inertie est Conclusion 2 : Comme le vecteur accélération de son centre d’inertie est constamment dirigé vers le centre du Soleil, la planète est soumise à une force b) Modélisation du mouvement 1- Principe Nous avons vu dans le § IV-1°) qu’un système en mouvement circulaire et uniforme possédait une accélération centripète. Comme cela est le cas pour une planète, ce type de mouvement est alors une des solutions possibles des équations découlant de l’application de la deuxième loi de Newton. (Une autre solution courante étant le mouvement elliptique).Quelle condition sur la vitesse cela impose-t-il alors ? 2- Vitesse d’une planète en mouvement circulaire et uniforme • L’application de la deuxième loi de Newton nous a conduit à la relation : -4- • Or l’accélération d’un système en mouvement circulaire et uniforme s’écrit : • Donc : • Comme N et u SP ont même direction mais sens contraire, nous avons alors : Soit Rq. 1 : G, MS et r étant des constantes, Rq. 2 : Pour un satellite de la Terre, la vitesse s’exprime par : Rq. 3 : La vitesse d’un objet en orbite (une planète ou un satellite) est 3°)Période de révolution a) Définition b) Expression • La vitesse de déplacement d’un système est définie par : • soit La période de révolution s’écrit donc : soit où M est la masse du solide au centre de la trajectoire soit soit Rq. 1 : Pour un satellite de la Terre, la période de révolution s’exprime par : Rq. 2 : Cette relation nous montre que 2 Rq. 3 : A partir de la relation T = 4.π 2 .r 3 , nous pouvons retrouver la troisième loi de Kepler : G.M Comme G et M sont des constantes, nous avons bien : c) Cas des satellites géostationnaires • Un satellite géostationnaire a une période de révolution égale à la période de rotation propre T 0 de la Terre, soit T = 1 jour sidéral soit T = 23 h 56 min. 4 s soit T = 86164 s • Déterminons l’altitude zS d’évolution de ce type de satellites. La période de révolution correspondante T est définie par : soit soit soit A.N. : soit zS ≅ m soit zS ≅ km Rq. : L’origine des altitudes est prise au niveau du sol. • Déterminons la vitesse vS des satellites géostationnaires. Nous avons montré que A.N. : 4°)État d’impesanteur dans un satellite • L’étude du mouvement d’un système en orbite autour de la Terre ( § IV-2°) a) ) a conduit à écrire : • Cette accélération est à l’intérieur possède donc : un satellite et tout objet , et donc • Conclusion : tout objet à l’intérieur d’un satellite semble alors « flotter » : ils sont en , mais en fait en chute libre ! -5-