INFORMATION POUR LES PATIENTS 03/09 Traitement complémentaire après chirurgie : chimiothérapie adjuvante par gemcitabine PRINCIPE La chimiothérapie anticancéreuse est un traitement du cancer par des médicaments chimiques. Ces médicaments sont toxiques pour les cellules cancéreuses. Ils bloquent leur multiplication, entraînant ainsi la mort des cellules tumorales. La toxicité de la chimiothérapie ne s’exerce pas que sur les cellules cancéreuses, mais également sur certaines cellules saines, d’où certains effets secondaires. CHIMIOTHÉRAPIE ADJUVANTE La chimiothérapie adjuvante, ou chimiothérapie de précaution, est administrée après une opération chirurgicale qui a enlevé complètement le cancer. Toutefois, même après une opération optimale, il peut rester des cellules cancéreuses invisibles, qui ne peuvent être détectées ni par les examens radiologiques, ni par les prises de sang. Ces cellules cancéreuses invisibles peuvent être tuées par les médicaments de chimiothérapie si ceux-ci sont administrés assez tôt après l’opération. La chimiothérapie est un traitement général. Elle peut donc agir sur les cellules tumorales quel que soit leur endroit dans l’organisme. Dans votre cas, le traitement principal a été la chirurgie et la chimiothérapie vous est proposée comme un traitement complémentaire, pour améliorer les chances de guérison. C’est pour cela que cette chimiothérapie est alors appelée chimiothérapie adjuvante. LA CHIMIOTHÉRAPIE PAR GEMZAR® (gemcitabine) Vous trouverez listés ci-dessous l’ensemble des effets indésirables susceptibles de se produire. Evidemment, vous n’aurez pas à ressentir chacun des effets décrits et s’ils surviennent, leur intensité peut être tout à fait modérée. – Risque faible de perte de cheveux. Ceux-ci repoussent toujours, 4 à 8 semaines après la dernière cure de chimiothérapie. – Nausées : rares et peuvent être atténuées par la prescription d’antinauséeux avant la perfusion de chimiothérapie. – Il peut y avoir un peu de fièvre et de douleurs musculaires dans la nuit qui suit la perfusion, douleurs et fièvre qui peuvent être atténuées par la prise d’un gramme de paracétamol (par exemple DOLIPRANE®, EFFERALGAN®, DAFALGAN®, …). – Plus rarement, il peut y avoir un peu de diarrhée ou des aphtes dans la bouche. – Il y a parfois des éruptions allergiques qui s’accompagnent d’une envie de se gratter. – Il peut y avoir un peu d’œdème dans les jambes. – Toute chimiothérapie fait baisser les globules blancs. En principe, cela est sans conséquence, mais l’apparition d’une fièvre (température > 38°C pendant plus de 3 h ou à plus de 38,5°C) peut témoigner d’une infection sévère. Il faut alors appeler votre médecin traitant qui prescrira une prise de sang : numération formule avec plaquettes, dont le résultat est attendu en urgence. Validé CUS 02/08 Document mis à jour le 24/03/2009 INFORMATION POUR LES PATIENTS 03/09 – Une élévation de certaines enzymes du foie, les transaminases, peut apparaître dans les prises de sang. Ceci est sans conséquence pour vous, mais la dose de gemcitabine sera peut-être diminuée. – Si vous êtes essoufflé(e) dans les suites de la perfusion de gemcitabine, il faut prévenir votre médecin. Cet essoufflement est habituellement de courte durée et disparaît sans traitement particulier. – La vaccination anti-grippale est autorisée. Seuls les vaccins vivants (poliomyélite buvable, BCG, Rougeole, Oreillons, Rubéole, fièvre jaune…) sont interdits. – Une contraception fiable est indispensable pendant toute la durée du traitement. – Dans de rares cas peut apparaître une intolérance progressive à la gemcitabine. Celle-ci se manifeste par une fièvre de plus en plus élevée à chaque injection, une fatigue, des œdèmes de membres inférieurs, un essoufflement et une élévation des transaminases, toutes ces réactions pouvant se majorer avec le nombre d’injections. Ce type de réaction est heureusement rare. N’hésitez pas à transmettre chaque semaine à votre médecin les effets secondaires ou les symptômes que vous avez pu ressentir, et en cas d’urgence, consultez votre médecin généraliste. Validé CUS 02/08 Document mis à jour le 24/03/2009