23/02/15 DROUILLY Marie L3 CR: MACIOW Benjamin

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SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE – Physiologie cardio-vasculaire (1)
23/02/15
DROUILLY Marie L3
CR: MACIOW Benjamin
Système cardiovasculaire
Pr Stéphane Delliaux
18 pages
Physiologie cardio-vasculaire (1)
Plan
A. Introduction-Généralités
B. La contraction cardiaque
I.
L'électrogénèse cardiaque
II.
Le couplage excitation-contraction
III.
Le raccourcissement cardiomyocytaire
C. Le cycle cardiaque
I.
Généralités
II.
Le cycle diastole-systole
III.
Le diagramme de Wiggers
D. Énergétique cardiaque
I.
Consommation cardiaque en oxygène
II.
La contraction non chargée
III.
La contraction chargée
A. Introduction-Généralités
Andrea Cesalpino (1519-1603) a défini le terme de circulation, il en attribue le rôle au cœur et introduit la
notion de mouvement perpétuel.
La fonction du cœur est de mobiliser le sang et de permettre la circulation. Ceci afin de transporter l'O2 et les
nutriments vers les tissus, puis de collecter le CO2 et les produits du métabolisme afin de les acheminer vers les
organes épurateurs (rein, foie, poumons).
La machinerie cardiaque est un moteur bien huilé, on compte environ 60 battements par minute soit
2,4.109 battements tout au long de la vie.
C'est un organe vital. Lorsqu'il est défaillant, cela aboutit à des pathologies cardiaques à l'origine d'une
mortalité non négligeable. C'est un organe autonome avec une activité propre mais qui est orchestré par le
système nerveux végétatif.
C'est un organe précieux, nécessaire, hautement spécialisé composé de plusieurs tissus. Il est composé :
-essentiellement de muscle strié viscoélastique et contractile. C'est un organe excitable, il se comporte comme
un syncytium: une cellule transmet son état électrique, ionique, métabolique aux cellules adjacentes qui se
mettent du coup dans une même condition cellulaire permettant une uniformité de fonction.
Le cœur a une activité contractile autonome=myogénique (naît dans le muscle lui même) et rythmique.
-mais aussi de tissu fibreux qui est plutôt structurant (anneaux valvulaire) mais surtout électrogénique
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B. La contraction cardiaque
I. L'électrogenèse cardiaque
a) Le tissu nodal
Ce sont des cellules myocardiques qui ont gardé certaines propriétés des cellules embryonnaires, elles ont donc
des propriétés particulières:
-automaticité: elles ont une activité propre
-rythmicité: cette automaticité va se répéter dans le temps de manière cyclique
-excitabilité: capacité à générer une activité électrique et à se dépolariser
-auto-excitabilité: la cellule produit elle-même un phénomène de dépolarisation indépendamment du milieu
extérieur
-conductibilité
-contractilité: due aux cellules myocardiques
Le tissu nodal permet la genèse d'une activité électrique.
Le tissu nodal comprend le nœud sinusal, le nœud atrio-ventriculaire et des faisceaux (tronc du faisceau de
His et ses ramifications, les faisceaux inter atrio-ventriculaire, réseau de Purkinje).
b) L'auto-excitabilité du tissu nodal
L'auto-excitabilité est une propriété particulière des cellules du tissu nodal, correpond à leur capacité de générer
un phénomène électrique d'elle-même, sans signaux extérieurs.
La cellule ventriculaire n'appartenant pas au tissu nodal, elle a un potentiel de repos (de -90mV) stable et
constant au cours du temps jusqu'à la survenue d'un phénomène électrique avec une dépolarisation stéréotypée
puis un retour au repos.
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Pour la cellule sinusale, on s'aperçoit que le potentiel de repos est moins électronégatif (-60mV) et surtout
qu'il n'est pas constant puisque il a tendance à décroître au cours du temps jusqu'à ce qu'il dépasse le seuil
d’excitabilité puis va être à l'origine d'un potentiel d'action, puis retour à un potentiel de repos instable,...
La tendance spontanée à la dépolarisation entraîne une contraction rythmique.
c) La dépolarisation diastolique lente
Au cours de la diastole, il y a une dépolarisation lente des cellules du tissu nodal due à des phénomènes
ioniques.
Elle est due à la conjoncture d'au moins 3 phénomènes :
- le courant de fond
- le pace-maker
- le courant calcique transitoire
Le courant de fond est un échange qui se fait grâce à la pompe électrogénique Na+/K+ ATPase et à un
échangeur Na+/Ca2+ qui fait rentrer du sodium et sortir du calcium.
Dans la dépolarisation diastolique lente, au niveau du courant de fond il y a une diminution de la pompe
électrogénique qui entraîne une accumulation sodique intracellulaire et une hyper-activation de l'échangeur
majorant encore le flux sodique entrant.
Le courant pace-maker est dû à des canaux ionique HCN qui sont des canaux sodiques dépendant du degré
d'hyper-polarisation de la cellule. Plus la cellule est électronégative, plus ce canal ionique va être actif et va
générer un flux entrant de sodium ce qui va favoriser la dépolarisation.
Le flux calcique transitoire est assuré par un canal calcique de type T voltage-dépendant. L'augmentation
spontanée du potentiel de membrane qui va tendre vers 0 va être activée par le phénomène de dépolarisation et
génère un flux calcique entrant.
La conjoncture de ces trois phénomènes ioniques est à l'origine de la dépolarisation spontanée diastolique
lente.
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L'ensemble de ces canaux ioniques a une multitude d'expressions phénotypiques différentes. Ainsi dans le nœud
sinusal, le nœud atrio-ventriculaire, le faisceau de His,... on a des phénomènes électriques de morphologie
légèrement différente.
Le tissu sinusal a la dépolarisation la plus rapide, c'est celui qui va se dépolariser le plus rapidement et à une
fréquence plus élevée. Il va donc imposer un certain rythme, le rythme sinusal, de l'ordre de 60 bpm.
S'il ne fonctionne plus, la deuxième structure qui a la fréquence la plus rapide prendra le pas, c'est le rythme
jonctionnel (30-40bpm) au niveau du nœud atrio-ventriculaire. Si celui-ci n'est plus fonctionnel, on a encore
d'autres structures comme le rythme idio-ventriculaire (10-20 bpm).
L'ensemble de ces phénomènes électrique quand on les somme dans le temps et l'espace, donne l'ECG avec
l'onde P, le complexe QRS et l'onde T.
d) La conduction de l'excitation cardiaque
Quand la dépolarisation naît, il y a un début d'excitation puis une propagation de ce phénomène électrique pour
avoir une contraction. C'est la conduction qui part du nœud sinusal, se répand dans les oreillettes avant d'aller
dans le secteur ventriculaire en passant par le nœud atrio-ventriculaire et le faisceau de His, puis une
dépolarisation ventriculaire qui naît à l'apex et remonte dans l'ensemble des cellules myocardiques.
La vitesse de conduction est très augmentée dans le faisceau de His et dans l'apex, ils sont donc excités avant le
reste du ventricule.
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Le début de la dépolarisation qui naît dans le nœud sinusal correspond au début de l'onde P, la propagation de
l’excitation aux 2 oreillettes correspond à l'onde P dans sa totalité, l'excitation ventriculaire et de l'apex c'est Q
et la généralisation du phénomène électrique à l'ensemble du myocarde correspond au complexe QRS.
La repolarisation correspond à l'onde T. Elle suit le même principe, elle naît au niveau de l'apex et se termine au
niveau du ventricule.
e) La dépolarisation cardiomyocytaire
La courbe la plus haute représente un potentiel d'action cardiomyocytaire classique avec 5 phases :
Phase 0: dépolarisation rapide, complète et maximale à partir d'un potentiel de repos constant, -90mV
Phase 1: repolarisation rapide partielle
Phase 2: plateau de dépolarisation
Phase 3: repolarisation lente en plusieurs dizaines voire centaines de millisecondes
Phase 4 : potentiel de repos
Ce phénomène électrique est dû à des phénomènes ioniques.
Il y a 3 phénomènes ioniques majeurs dont la conjonction est à l'origine de la repolarisation rapide partielle. :
• Modification de l'homéostasie sodique: augmentation très rapide, importante et brève de la
conductance sodique, à l'origine d'un flux sodique rapide entrant. C'est ce phénomène ionique qui est à
l'origine de la dépolarisation rapide.
• Un courant calcique entrant survient quelques millisecondes plus tard. Il est assurée par un canal
calcique lent de type L. On a un flux calcique entrant lent qui dure tout le potentiel d'action, il y a un premier
pic, un plateau puis il décroit. Il est à l'origine du plateau de dépolarisation.
• Phénomène potassique rapide sous-tendu par la conductance de canaux potassiques qui décroit de
façon très rapide pendant les premières dizaines de millisecondes, puis augmentation progressive afin
d'atteindre ses valeurs de repos à la fin du phénomène électrique. C'est cette modification progressive de la
conductance potassique qui est à l'origine de la repolarisation lente et du retour au potentiel de repos.
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Pour les concentrations en ions, il faut juste avoir en tête un ordre de grandeur :
-le sodium est 30x plus concentré en extracellulaire qu'en intracellulaire
-le potassium est 30x plus concentré en intracellulaire qu'en extracellulaire
f) Régulation neuro-végétative
Le cœur est capable de se contracter indépendamment de son contexte. Mais tout ceci est quand même régulé
par plusieurs fonctions et par plusieurs médium: humoraux, hormonaux et nerveux.
La régulation nerveuse est assuré essentiellement par le système nerveux végétatif. Le système nerveux
végétatif a au moins deux composants: orthosympathique et parasympathique.
Parasympathique: les émergences nerveuses sortent du tronc cérébral. Le parasympathique moteur emprunte
le nerf vague et envoie des projections focales sur le nœud sinusal et atrio-ventriculaire. Ces projections
sont de types focales et non diffuses. Le neuromédiateur impliqué est l'acétylcholine qui agit grâce à des
récepteurs muscariniques. Le parasympathique n’émet pas de terminaison à visée ventriculaire.
Orthosympathique: naît au niveau médullaire, relais au niveau des ganglions sympathiques, émet des
ramifications à destinée du nœud sinusal, atrio-ventriculaire, du faisceau de His et du myocarde. Il existe
des projections vasculaires également. Ces projections sont plutôt diffuses et non pas focales et ont un rôle de
neuro-modulation. Le neuromédiateur est la noradrénaline qui agit par les récepteurs adrénergiques
cardiaques (β1) et vasculaires (α1 et α2).
L'ensemble de ce système organise l'activité cardiaque.
Le parasympathique est batmotrope (vit), chronotrope (fqce), dromotrope (excitabilité e) négatif.
L'orthosympathique est batmotrope, chronotrope, dromotrope, inotrope (contract°) et lusitrope (relax) positif.
La fonction chronotrope dépend de la modulation de la vitesse de dépolarisation diastolique lente.
Le sympathique augmente la fréquence et le parasympathique la diminue.
La régulation neurovégétative se fait par une modulation de cette dépolarisation diastolique lente.
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II. Le couplage excitation-contraction
a) Définition
Ce couplage est l'ensemble des phénomènes qui permettent le passage d'un phénomène électrique cellulaire à
un phénomène mécanique contractile.
La première courbe vers la gauche est une courbe standard d'excitation. Le phénomène mécanique associé est la
courbe la plus à droite qui est décalée dans le temps.
La courbe du milieu est un phénomène ionique qui correspond à une augmentation de la concentration calcique
intracytoplasmique.
b) Mécanisme
L’homéostasie calcique est le phénomène biochimique initiateur (primum movens) du phénomène contractile.
Or, l’homéostasie calcique cardiomyocytaire est assurée par trois types de canaux:
-canal calcique voltage-dépendant
-canal calcique Ca2+-dépendant ou canal à la ryanodine
-pompe à Ca2+ (ATPase couplée au phospholamban)
Représentation schématisé d'un cardiomyocyte :
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De haut en bas on a le grand axe de la cellule. On a une représentation de la membrane plasmique (sarcolemme)
qui émet à intervalles réguliers des invaginations en doigts de gant vers l’intérieur de la cellule qu'on appelle les
tubules T.
Dans l'intérieur de la cellule on a le compartiment cytoplasmique et la lumière du système sarcotubulaire. Le
réticulum endoplasmique est structuré de façon particulière avec des tubules longitudinaux dans le grand axe de
la cellule. Ils ont un renflement à leur extrémité; les citernes terminales.
Les tubules T sont riches en canaux calciques voltage-dépendant. Les citernes terminales qui sont
topographiquement à proximité des tubules transverses sont riches en canaux calcique calcium-dépendant qui
sont enchâssés dans la membrane.
La pompe à calcium ATPase/phospholamban est sur la membrane de la partie longitudinale du tubule
longitudinal. Au repos le calcium intracellulaire est séquestré dans la lumière des tubules longitudinaux.
La concentration en calcium du cytoplasme est basse, celle des tubules est élevée. Le calcium est séquestré
grâce à la calséquestrine.
La survenue du potentiel d'action le long de la membrane et jusqu'à l'intérieur du tubule T va activer les canaux
calcique voltage-dépendant, va augmenter la conductance calcique ce qui va entraîner une augmentation du flux
calcique entrant. Ça va activer les canaux calciques calcium-dépendant. Il y a augmentation de la conductance
de ces canaux et comme il y a un gradient de concentration on a un flux calcique de la citerne vers le
cytoplasme. Cette augmentation va aboutir au phénomène mécanique (la contraction) via les protéines calciumdépendantes.
Il y a des pompes ioniques (échangeur Na/Ca2+ surtout) avec tendance à faire sortir le calcium vers le
compartiment extracellulaire et les citernes pour diminuer la concentration calcique jusqu'à la prochaine
contraction.
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III. Le raccourcissement cardiomyocytaire
a) Le sarcomère et les myofilaments
La fonction contractile d'une cellule et d'un myocyte est assurée par des protéines contractiles qui sont
organisées en myofibrilles. Les myofibrilles sont des successions de sarcomères disposées dans le grand axe
de la cellule cardiomyocytaire. Les sarcomères sont délimité par des stries Z et avec des filaments fins et épais
qui se chevauchent partiellement. Les protéines qui les composent sont l'actine pour le filament fin et la
myosine pour le filament épais.
b) L'interaction actine -myosine
Elle est dépendante de la présence de calcium.
Il y a deux configurations, une de basse énergie et une de haute énergie.
Pour passer de l'un à l'autre il faut l'hydrolyse de l'ATP. Ça aboutit à une déformation de la myosine qui permet
de mettre à proximité les sites d'interaction de la myosine et de l'actine.
Les produits de dégradation de l'hydrolyse de l'ATP vont être expulsés car d'affinité moindre, ce qui va entraîner
une deuxième déformation avec un glissement relatif des myofilaments fins et épais qui aboutit à une
augmentation du chevauchement partiel de ces filaments.
On a un déplacement de 10nm par sarcomère, ce qui, cumulé, va aboutir à un raccourcissement des cellules qui
sont solidaires entre elles et donc à une contraction macroscopique.
Un raccourcissement de l'ensemble des fibres du cœur aboutit à un phénomène de torsion qui va éjecter le sang.
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C. Le cycle cardiaque
I. Généralités
Le cœur a un fonctionnement cyclique ou périodique qui alterne les phases de diastole et de systole.
Diastole: relaxation remplissage, sans contraction cardiaque, dédié au remplissage des cavités cardiaques.
Systole: contraction, éjection du sang.
Cette alternance diastole/systole concerne les 4 cavités cardiaques.
Le phénomène électrique s'applique d'abord aux oreillettes puis aux ventricules, d'abord au niveau droit puis
gauche. C'est le synchronisme droite-gauche. S'il n'est plus là, c'est à l'origine de pathologies.
Le but de ce cycle est la mobilisation du sang selon un gradient de pression.
Définitions:
proto: en début de
méso: au milieu de
télé: en fin de
holo: pendant toute la durée de
II. Le cycle diastole-systole
Il est représenté par deux compartiments.
À une fréquence cardiaque de repos, la durée de la diastole prend 2/3 du temps du cycle, la systole 1/3.
Chacun de ces compartiments contient un sous-compartiment proto-diastolique/proto-systolique isovolumique
sans modification de volume des cavités cardiaques et un sous-compartiment de remplissage où le volume va
croître avec le temps.
La systole a une phase à un sous compartiment isovolumique et une phase d’éjection avec diminution du
volume cardiaque avec éjection du sang vers la circulation.
A la diastole correspond un phénomène de relaxation myocardique, et à la systole correspond un phénomène de
contraction myocardique.
La période cardiaque c'est l'inverse de la fréquence (P=1/f).
Le rapport systole-diastole (en temps) est dépendant de la fréquence cardiaque.
Le ratio 2/3-1/3 est valable pour une fréquence cardiaque de repos de 60 bpm. Plus la fréquence cardiaque est
élevée, plus la diminution de la période est importante en particulier pour la diastole.
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Le cycle diastole-systole permettant l'éjection du sang du cœur comporte 5 étapes :
1- Relaxation ventriculaire isovolumique: la communication auriculo-ventriculaire est fermée. Il n'y a pas de
clapet de non retour dans les oreillettes, le sang veineux augmente le volume auriculaire. (diastole A/V)
2- Remplissage ventriculaire passif : lorsque la pression des oreillettes devient plus importante que la pression
des ventricules, il y a une ouverture mécanique passive de la communication auriculo-ventriculaire. On a donc
un flux qui se fait de façon spontanée par gradient de pression=le remplissage ventriculaire passif. (Diastole A/V)
3- Remplissage ventriculaire actif: le phénomène électrique va prendre naissance au niveau du nœud sinusal
puis il y a une contraction au niveau de l'oreillette: systole auriculaire et diastole ventriculaire. La contraction
des oreillettes va aboutir à une chasse du sang des oreillettes vers les ventricules. (Systole A/ Diastole V)
4- Contraction ventriculaire isovolumique: le phénomène électrique s'étend, va permettre la contraction
ventriculaire qui va faire augmenter la pression au niveau des ventricules et le flux rétrograde va venir fermer
les valves et va aboutir à une contraction isovolumique car la pression du ventricule est inférieure à la pression
aortique et il va falloir que cette pression augmente pour envoyer le sang vers l'aorte. (systole V)
5- Éjection ventriculaire : quand la pression ventriculaire est supérieure à la pression aortique, il va y avoir
une ouverture des valvules aortiques. Quand le ventricule a chassé suffisamment de sang et quand la pression
des ventricules diminue en dessous de la pression aortique, on a une fermeture des valves aortiques.
Ce sont l'ouverture et la fermeture des différentes valves qui définissent les étapes du cycle cardiaque.
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III. Le diagramme de Wiggers
Définition: la contraction d'un muscle strié est caractérisée par la force générée et sa variation de longueur.
Elle peut être isotonique ( ΔL sans modification de force) isométrique (modif de force sans ΔL) ou auxotonique
(modif des deux).
Pour le cœur, force=pression, et à la longueur=volume.
On définira ainsi les contractions isobariques, isovolumiques ou auxobariques.
Le diagramme de Wiggers est une représentation graphique de la boucle pression-volume (la pression intraventriculaire en fonction du volume intra-ventriculaire). C'est une boucle fermée à quatre cotés qui représentent
les quatre phases du cycle cardiaque.
Diagramme de Wiggers
I- On veut mesurer un volume télésystolique (VTS). Le remplissage passif du ventricule associé ensuite à la
systole auriculaire qui aboutit à une modification de volume télédiastolique qui est plus élevée que le volume
télésystolique (VTD). On observe une variation de volume et de pression.
II- Fait suite à la fermeture de la valvule mitrale, phase de contraction isovomulique. La pression dans la
chambre ventriculaire augmente, le volume reste able
III- La pression ventriculaire dépasse la pression aortique, on a une ouverture de la valve atrio-ventriculaire et
une éjection ventriculaire. En fin de phase d’éjection ventriculaire, quand la pression télésystolique devient
inférieure à la pression aortique, on a fermeture des valvules aortiques. Variation de pression et volume.
IV- La relaxation ventriculaire isovolumique: la pression diminue,le volume est constant. La pression
auriculaire permet l'ouverture de la valve.
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Ces phases sont différentes de celle du cycle cardiaque.
Le volume d'éjection du ventricule (VES) se fait en faisant VTD – VTS. Il est égal à 70mL en moyenne.
La fraction d'éjection (FE) se fait en divisant VES par VTD. FE = VES/VTD =58% en moyenne.
Il est habituel de représenter les bruits du cœur qu'on entend au stéthoscope, l'ECG, le volume ventriculaire, la
pression ventriculaire, la pression atriale et la pression aortique sur la même feuille.
(« A aller voir ds un livre si ca vous interresse »)
D. Énergétique cardiaque
Il existe différents modèles pour expliquer l'energetique cardiaque.
On va prendre ici le modèle de l'élastance ventriculaire variable au cours du cycle cardiaque.
L'élastance est une grandeur quantifiant l’élasticité d'un corps, c'est-à-dire la propriété d'un corps déformable
déformé à revenir à son état initial.
Pour le cœur, l'élasticité passive est l'élasticité du muscle cardiaque au repos.
L'élasticité active est un supplément d'élasticité dû à l'établissement des ponts actine-myosine pendant la
contraction.
L'élastance cardiaque n'est pas stable et est maximale en fin de systole.
L'élastance quantifie également indirectement la force de contractilité du muscle cardiaque.
Dans ce modèle,l'EMT (énergie mécanique totale de la contraction ventriculaire) peut être mesurée grâce à
l'aire sous la courbe de la courbe pression-volume ventriculaire.
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Représentation de courbe pression-volume télédiastolique: on fait varier le volume télédiastolique et on mesure
la pression associée. C'est un reflet de l'élastance passive.
On peut égalment établir une courbe pression-volume télésystolique; on mesure un volume et une pression de la
même manière. C'est un reflet de l'élastance active.
Lorsque la pression devient nulle, on arrive à un volume V0 non nul.
L'aire sous la courbe est égale à l'énergie mécanique totale (EMT).
L'EMT se sépare en deux composantes:
- le travail externe, c'est-à-dire le travail mécanique fourni pour lutter contre les contraintes extérieures
- l’énergie potentielle qui n'est pas mesurable ou quantifiable de manière active.
I. Consommation cardiaque en oxygène
La consommation cardiaque en oxygène (MVO2) peut être représentée par une droite d'équation
MVO2 = a.PVA + b
-b représente la consommation d'oxygène de la contraction non chargée, c'est-à-dire qui a lieu en l'absence de
contraintes mécanique extérieure ( pas de pression diastolique à vaincre, pas d'élastance...).
-a est la pente, c'est l'inverse de l'efficacité de la contraction cardiaque.
Grace à ce concept d'aire sous la courbe, , on peut avoir une idée:
• de la consommation d'oxygène en l'absence de contraintes extérieures
• de l'éfficacité de la contraction cardiaque ou de son inverse.
La valeur au-dessus de b est l'excès de consommation d'oxygène. Cette augmentation de consommation
d'oxygène permet de calculer l'efficacité contractile cardiaque. Théoriquement elle est de 45%.
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II. La contraction non chargée
a) Le métabolisme basal des cellules myocitaires
Le métabolisme basal est composé de :
-Homéostasie cardiomyocytaire
-Homéostasie ionique (assurée à 20% par pompe Na+/K+ ATPase)(assure maintien potentiel de repos)
-Homéostasie structurelle (régénération des membranes plasmiques, organites,RE...)
-Homéostasie contractile (maintenir les propriétés contractiles des myofilaments)
L'ensemble de ces phénomènes nécessite une consommation d'oxygène.
Si on arrête le cœur avec du KCL il continue à consommer de l'oxygène à cause de ce métabolisme basal.
Cette consommation s'élève à 1mL d'O2/ min/ 100g.
La consommation du cœur au repos est dédiée à 30% au métabolisme basal.
Le métabolisme basal est environ égal à 30% de la MVO2 non chargée à contractilité normale.
b) La dépolarisation cardiomyocytaire
La genèse et la propagation du potentiel d'action nécessite une certaine consommation d'oxygène pour asssurer
les phénomènes ionique, puis revenir à l'état de base.
Cette consommation est négligeable, elle est de 1% de la MVO2 non chargée à contractilité normale.
c) Le couplage excitation-contraction
Le maintien d'une concentration en calcium intra-sarcoplasmique basse nécessite de l'oxygène.
70% de la consommation d'O2 est dédiée au maintien de l'homéostasie calcique.
Toutes les modifications de l'inotropisme (qui sont en général calcium-dépendantes) modifient cette
consommation d'oxygène.
d) La contraction myocardique
La contraction non chargée qui a lieu à V0 ne consomme quasiment pas d'énérgie.
Au total, il faut retenir que 70 % de l'énérgie est consommée pour le maintien d'une concentration calcique
faible.
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III. La contraction chargée
a) Définitions
Pré-charge: Etat de charge avant la contraction = volume télédiastolique
Deux composantes majeurs: l'amplitude du retour veineux et la compliance des cavités cardiaques
Post-charge: Tout ce qui se situe en aval de la contraction (Aorte)
La colonne de sang, les vaisseaux et les contraintes qu'elles imposent au cœur pour obtenir un flux positif du
ventricule vers l'aorte est représenté par ce que l'on appelle l'impédance mécanique d'entrée de l'aorte.
L'impédance est une résistance à l'écoulement d'un flux non continu. Cette résistance a plusieurs composantes.
La pression artérielle télédiastolique contre lequel va devoir lutter le cœur lors de l’éjection et les propriétés
mécaniques de l'aorte (friction, élasticité,...) sont à l'origine de cette post-charge.
b) Variations de charge
A l'augmentation de pré-charge s'associe à une augmentation du volume d’éjection systolique à contractilité
constante.
À l'inverse, à une baisse de la pré-charge s'associe à une baisse du volume d'éjection systolique à contractilité
constante.
Ceci s'explique par la loi de Starling qui dit que plus le volume du cœur est important, plus la contraction qui va
suivre va être vigoureuse : c'est l'adaptation myogénique battement par battement.
A chaque battement, le myocarde va se contracter avec une force qui est réactionnelle à la distension que lui à
provoqué le remplissage des cavités.
Ex: hypervolémie: contraction importante, hypovolémie: volume d’éjection systolique moindre
Une augmentation de la post-charge aboutit à une baisse du volume d’éjection systolique à contractilité
constante, et l'inverse est vrai.
Ex du tonus artériel : vasoconstriction artérielle importante va augmenter la post-charge et diminuer le volume
d'éjection systolique (VES)
La vasodilatation artérielle va entrainer un VES plus important et diminution de la post-charge.
Sur un diagramme de Wiggers :
L'énergétique est représenté par l'aire sous la courbe.
Si on prend un VES plus important, l'aire sous la courbe sera plus importante
Si on regarde la pression télésystolique (estimation de la post-charge), plus elle augmente, plus l'aire diminue.
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c) L'élastance ventriculaire active
L'élastance ventriculaire active reflète la force de la contraction musculaire=de l'inotropisme.
Elle est indépendante de la charge et de la fréquence cardiaque.
Sur un diagramme de Wiggers :
Si on augmente l'élastance, on augmente l'aire sous la courbe et donc le travail fourni.
Si on la diminue à volume télédiastolique identique, cette aire diminue et il y a une contractilité moindre et une
consommation d'oxygène moindre.
d) La perfusion coronaire
La perfusion coronaire conditionne la consommation d'oxygène indépendamment de tout ce que l'on vient de
voir.
Si toutes les conditions sont complétées, si on a une baisse du débit coronaire, on a une diminution de la
consommation en oxygène quoiqu'il arrive car il y a une baisse de toutes les composantes qui conditionnent la
consommation d'oxygène.
Dans la consommation cardiaque en oxygène, 65% est utilisé dans le cadre de la production d'ATP,
les 35% restantes sont transformé en chaleur.
L'ATP dans le cadre de la phosphorylation oxydative nécessite de l'oxygène.
65% va être utilisé dans le cadre de l'énergie mécanique totale qui est l'aire sous la courbe pression-volume.
40% de l'énergie exploitable est dédié à l'activité mécanique, ce qu'il reste passe par le couplage excitationcontraction et par le métabolisme basal, plus la déperdition de chaleur.
EW est le travail externe qui se concrétise par un phénomène mécanique.
L'énergie potentielle se disperse sous forme de chaleur.
C'est donc 40% de l'énergie mécanique totale qui est encore perdue sous forme d'énergie potentielle.
Le rendement est donc assez faible.
Normalement il n'y aura pas de questions à l'examen sur la partie énergétique
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SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE – Physiologie cardio-vasculaire (1)
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