AAA Livre blanc INT.indd

publicité
SUCRES ET SANTÉ:
LES RAISONS
D’UNE INQUIÉTUDE
Gros, gras, graisse :
le trio infernal ?
Bon et mauvais cholestérol ?
Il n’existe qu’un seul cholestérol et il est
indispensable à la vie : un tiers seulement
est d’origine alimentaire, le reste est fabriqué
par le foie. Insoluble dans l’eau, il a besoin
d’un « taxi » pour circuler dans le sang.
HDL (High Density Lipoproteins), le bon taxi,
« kidnappe » le cholestérol en excès, le
ramène au foie pour recyclage ou élimination.
LDL (Low Density Lipoproteins), le mauvais
taxi, amène le cholestérol aux tissus. Mais il
arrive qu’il le dépose sur la paroi des artères
et des veines où il forme des plaques appelées athéromes. Au fil du temps, les plaques
grossissent et réduisent leur calibre rendant
difficile le passage du sang. Lorsque ce
passage est obstrué, les cellules des organes privées d’oxygène et de nutriments,
meurent. Pour le cœur, c’est l’infarctus du
myocarde et, selon l’artère « obstruée », les
différents accidents cardiovasculaires.
Ce n’est pas le cholestérol en lui-même qui
est à craindre mais la par tie transpor tée
par les LDL.
10
Sucres et graisses construisent chaque jour
notre santé et notre vitalité. Jusqu’ici les
graisses étaient soupçonnées de favoriser
nos maladies modernes. Les soupçons visent
aujourd’hui… les sucres !
Les lipides ou graisses, excellente source
d’énergie, participent à la bonne qualité
des membranes des cellules, véhiculent
les vitamines A, D, E, K et contrôlent les
graisses du sang.
Mais voilà, cela paraît tellement évident :
si on mange trop gras on devient gros,
gras, puis l’obésité (excès de masse grasse)
fait sournoisement et insidieusement le
lit du diabète. Regardez les Américains !
Un adulte sur deux et un enfant sur
quatre sont en surpoids. Ils mangent
n’importe quoi, n’importe quand et
surtout trop gras. Tout ce « mauvais
cholestérol » englouti boucherait les
artères, entraînant angine de poitrine,
infarctus, athérosclérose, artériosclérose,
bref des maladies cardiovasculaires.
SUCRES ET SANTÉ :
LES RAISONS D’UNE INQUIÉTUDE
Zoom sur les lipides
La majorité des graisses alimentaires sont formées de
trois sortes d’acides gras. Les autres lipides sont les
phospholipides (lécithine) et le cholestérol.
Les acides gras saturés sont cachés dans les charcuteries,
abats, viandes grasses, laitages, beurre et margarines
(très riches en cholestérol). L’excédent sera stocké
dans les tissus ou circulera dans les vaisseaux en
cherchant à se combiner à des substances comme le
calcium. Ils sont directement responsables d’un cholestérol élevé et des complications qui lui sont attachées
(athérosclérose).
Les acides gras monoinsaturés (huile d’olive) et polyinsaturés (huiles végétales) n’ont pas ces inconvénients.
Faut-il traquer le gras ?
Évitons le gras comme la peste ! Cette devise fait que
dans certaines familles les enfants n’en consomment
jamais. Paradoxalement, ils ne sont pas plus minces que
les autres. Privilégions « les aliments allégés » ! Mais par
quoi les industriels ont-ils remplacé les graisses ? Le plus
souvent par des agents de texture, des amidons modifiés, bref « des sucres ».
Bizarrement une étude récente révèle que les enfants qui
suivent des régimes trop restrictifs en graisse sont
souvent carencés en nutriments essentiels à la santé et à
la croissance comme le zinc et la vitamine E. On observe
le même phénomène chez les adultes. Les déficits les
plus courants concernent les acides gras essentiels
apportés, entre autres, par les végétaux et les huiles végétales (noix, maïs, soja).
Les acides gras
essentiels
Parmi tous les acides gras
qui constituent les graisses, certains sont appelés
essentiels. Cela signifie
qu’ils sont indispensables
à l’organisme mais qu’il ne
sait pas les fabriquer ; ils
sont apportés exclusivement par l’alimentation.
S’ils manquent, l’équilibre
de la santé est compromis.
Ce sont l’acide linoléique
(huiles de tournesol, de
maïs) et l’acide alpha-linolénique (huiles de colza, de
soja, de noix).
11
L’index glycémique
en pratique
Les glucides procurent du glucose de manière douce ou
brutale. Grâce à leur IG découvrons les « vrais et les faux
sucres lents » et les aliments à privilégier pour économiser
notre pancréas.
L’IG des aliments
Aliments à IG élevé
Glucose
Pomme de terre au four
Pain de mie
Purée de pomme de terre
Miel
Carottes
Corn flakes, pop corn
Sucre (saccharose)
Un même aliment peut avoir un IG différent selon sa
forme physique : la pomme de terre coupée en dé voit
son IG augmenter de 25 % lorsqu’elle est
écrasée en purée. Le mode de cuisson intervient
également : plus la cuisson est longue, plus
100
l’index glycémique est élevé (pommes de terre
95
cuites à l’eau dans leur peau IG 65, pommes
95
de terre cuites au four IG 95).
90
Un aliment à index glycémique élevé demande
90
une forte sécrétion d’insuline par le pancréas
85
et
le sollicite donc énormément. On comprend
85
très
bien que si le pancréas est trop sollicité, et
75
Pain blanc
70
Céréales raffinées sucrées
70
Barres chocolatées
70
Pommes de terre bouillies
70
Biscuits
70
Maïs
70
Riz blanc
70
Pain bis
65
Betterave
65
Banane
60
Confiture
55
Pâtes blanches
55
32
La charge glycémique
L’IG présente au moins une limite : il ne tient pas
compte de la quantité de sucre présent dans l’aliment. On préfère donc parler de charge glycémique qui se calcule en multipliant l’IG de l’aliment par sa teneur en glucides. Ainsi, on prend en
considération la quantité totale de sucre apportée
et pas seulement la rapidité d’absorption de ce
sucre. Une carotte cuite a un IG élevé, mais si l’on
n’en mange qu’une, son influence sur le sucre
sanguin est minime.
APPRENONS À CONNAÎTRE LES SUCRES
Le trio gagnant
Fruits et légumes frais et secs,
céréales complètes. Pourquoi ne pas
remettre à l’honneur sur la table les
fruits, les légumes, les pâtes, pain et
riz complets, les lentilles, les haricots
secs aliments privilégiés de nos
grands-parents et aujourd’hui largement boudés ?
Aliments à IG bas
cela pendant des années, il puisse se fatiguer
et finir par ne plus en produire du tout.
Vrais et faux sucres lents
Regardez bien le tableau et vous noterez
que des aliments encore qualifiés de « sucres
lents » comme les céréales du petit déjeuner de
type corn flakes, la baguette (pain blanc) et les
pommes de terre ont un IG très élevé. Notez
que les pâtes ont un IG bas, on va les privilégier mais de préférence complètes.
Plus un aliment est riche en fibres, plus son IG
est bas donc plus il économise le pancréas. Il
suffit de comparer le pain complet (IG 50) et
le pain blanc (IG 70) ou les pâtes complètes
(IG 40) avec les pâtes blanches (IG 55). Autrement dit plus un aliment est modifié industriellement plus son IG augmente. Le raffinage
entraîne une augmentation d’IG.
En revanche le fructose, sucre simple des fruits
a un IG faible, tout comme les lentilles.
Pain complet
Riz complet
Petits pois
Céréales complètes natures
Flocons d’avoine
Jus de fruit frais sans sucre
50
50
50
50
40
40
Pain de seigle complet
Pâtes complètes
40
40
Haricots rouges
Pois secs
Pain intégral
Laitages
Haricots secs
Lentilles
Pois chiches
Pâtes intégrales
Fruits frais
40
35
35
35
30
30
30
30
30
Chocolat noir
Fructose
22
20
Soja
Légumes verts, tomate,
citron, champignons
15
33
15
Téléchargement