HST-2901 Histoire des mathématiques Exercices 5: mathématiques orientales et mathématiques médiévales en Europe 1. Rappelons que pour résoudre l’équation x3 + cx =√d, Omar Khayyam fait la construction suivante, où la parabole est d’équation x2 = cy. Vérifier que l’équation du cercle est ! d x − x = y2 c et déduire que x0 est la solution de l’équation. 2. Montrer qu’on peut construire la solution de l’équation x3 + d = cx en √ intersectant d 2 2 2 l’hyperbole d’équation y − x + c x = 0 avec la parabole d’équation x = cy. Tracer ces deux courbes et trouver les valeurs de c et d pour lesquelles ces courbes sont disjointes, tangentes, ou s’intersectent en deux points (dans le premier quadrant). 3. Démontrer les propriétés suivantes des nombres de Fibonacci: (a) Pour tout entier positif n, F1 + F2 + F3 + . . . + Fn = Fn+2 − 1. (b) Pour tout entier positif n, F1 + F3 + F5 + . . . + F2n−1 = F2n . (c) Pour tout entier positif n, F2 + F4 + F6 + . . . + F2n = F2n+1 − 1. 4. Rappelons que Fibonacci appelait nombre congru un nombre de la forme mn(m + n)(m − n) où m + n est pair ou de la forme 4mn(m + n)(m − n) où m + n est impair. Montrer qu’un nombre congru est toujours divisible par 24. 5. Dans la construction vue au cours du nombre congru, dans le cas 0 < m < n, avec n m+n n m+n < avec m et n de même parité, où utilise-t-on l’hypothèse < ? m m−n m m−n 6. (a) Trouver toutes les suites distinctes de nombres impairs consécutifs > 1 dont la somme est égale à 120. Trouver trois carrés consécutifs dont l’écart est de 120. (b) Même question pour la somme 240. m+n n < avec m et n de parité opposée. Vérifier m m−n que les 2n(m − n) nombres impairs consécutifs disposés également de part et d’autre de 2(m + n)m, et les 2m(m − n) nombres impairs consécutifs disposés également de part et d’autre de 2(n + m)n, constituent deux suites adjacentes de nombres impairs consécutifs supérieurs à 1 qui ont la même somme 4mn(m + n)(m − n). 7. Supposons 0 < m < n, avec m+n n > et m et n de même parité, alors la suite m m−n de m(m + n) nombres impairs consécutifs centrée en (m − n)n, et la suite de m(m − n) nombres impairs consécutifs centrée en (m + n)n constituent deux suites adjacentes de nombres impairs consécutifs > 1 de même somme mn(m + n)(m − n). 8. Vérifier que si 0 < m < n, avec Figure 1: Exercice 9 (b): le pentacle √ 9. Le nombre φ := ( 5 − 1)/2, qui est solution de l’équation x2 + x − 1 = 0, et qui est égal à limn→∞ Fn /Fn+1 est appelé nombre d’or, et est connu de longue date. (a) Chez Euclide, le problème de couper en moyenne et extrême raison un segment donné consiste à le couper de telle manière que le rapport de la section la plus courte à la plus longue soit égal au rapport de la plus longue section au segment entier. Vérifier que ce rapport est égal à φ. (b) Montrer que dans un pentagone régulier, le raport d’un côté à la diagonale (CD/AC sur la figure) est égal à φ, et que deux diagonales qui s’intersectent se coupent en moyenne et extrême raison. 10* (a) Démontrer le théorème suivant qui est dû à Lamé et date de 1845: parmi toutes les paires de nombres naturels u > v > 0 pour lesquelles l’algorithme d’Euclide prend exactement n étapes pour arriver au reste 0, celle qui minimise u est u = Fn+2 , v = Fn+1 . (b) Déduire que le nombre maximal d’étapes pour trouver (a, b) est au plus 5 fois nombre chiffres du plus petit des nombres a, b.