Octobre 2014 Examen de l’administration électromotrice de médicaments dans le traitement de l'hyperactivité vésicale Contexte L’hyperactivité vésicale est une maladie qui cause des contractions involontaires de la vessie. On estime qu’un adulte sur six et qu’un enfant sur dix en souffre. Parmi les symptômes, notons le besoin urgent d’uriner, la perte involontaire d’urine (incontinence), la miction fréquente et le réveil fréquent pour uriner la nuit (nycturie). Les causes de l’hyperactivité vésicale sont les troubles neurologiques (hyperactivité vésicale neurogène), la production élevée d’urine, la médication, les infections, les tumeurs vésicales et l’obstruction de l’écoulement de la vessie. Elle peut aussi être de nature idiopathique, sans cause connue. L’hyperactivité vésicale est toutefois une composante normale du vieillissement. Même sans incontinence, l’hyperactivité vésicale peut affecter la qualité de vie d’un individu, par la perturbation du sommeil, l’anxiété et la dépression. Si l’incontinence est présente, l’hyperactivité vésicale est encore plus dérangeante. Technologies L’administration de médicaments directement à la vessie (instillation intravésicale) est l’une des méthodes de traitement pour l’hyperactivité vésicale. Cependant, les médicaments ne sont pas toujours facilement absorbés par la paroi vésicale. L’administration électromotrice de médicaments (EMDA) utilise un courant électrique pour administrer les médicaments afin qu’ils pénètrent dans le tissu de la vessie. Le Physionizer 30 Mini est un générateur de courant continu (CC) pulsé fréquemment utilisé dans l’EMDA. Les médicaments utilisés avec l’EMDA sont entre autres la toxine botulique A, l’oxybutynine, la mitomycine C, la résinifératoxine, le vérapamil et la dexaméthasone. Sujet L’EMDA a été utilisée dans l’administration de médicaments pour plusieurs maladies, dont l’hyperactivité vésicale. Un examen de l’efficacité clinique et du rapport cout-efficacité de l’EMDA dans le traitement de l’hyperactivité vésicale éclairera les prises de décisions quant aux traitements à utiliser avec ces patients. Méthodes On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Messages clés Le traitement avec la toxine botulique A par l’EMDA semble efficace chez les enfants présentant une hyperactivité vésicale neurogène réfractaire. Le traitement avec la dexaméthasone par l’EMDA ne semble pas être efficace chez les adultes présentant une hyperactivité vésicale idiopathique. On ne sait pas si l’EMDA présente un bon rapport cout-efficacité dans le traitement de l’hyperactivité vésicale. Les données sont limitées. Résultats La recherche documentaire a permis de relever 82 références et aucun article additionnel provenant d’autres sources n’a été relevé. De ces 82 rapports, 2 études prospectives observationnelles ont été jugées potentiellement pertinentes et aucune ne répondait aux critères d’inclusion à l’examen. AVERTISSEMENT : L’information contenue dans ce Rapport en bref vise à aider les décideurs des soins de la santé, les patients, les professionnels de la santé, les dirigeants des systèmes de santé et les décideurs politiques à prendre des décisions éclairées et ainsi améliorer la qualité des services de santé. L’information contenue dans ce Rapport en bref ne doit pas être utilisée comme substitut à l’application d’un jugement clinique en ce qui concerne les soins d’un patient ou autre jugement professionnel dans tout processus décisionnel ni n’est elle destinée à remplacer un avis médical professionnel. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du présent rapport, elle décline toute responsabilité à cet égard, comme elle ne saurait être tenue responsable des erreurs, omissions, blessures, pertes ou dommages découlant de l’usage (ou du mauvais usage) de l’information contenue ou implicite dans le présent Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme finale et du contenu de ce Rapport en bref. Les déclarations, conclusions et opinions qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Santé Canada ou des gouvernements provinciaux et territoriaux. La production de ce Rapport en bref a été rendue possible grâce à une contribution financière de Santé Canada. RC0589